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11 janvier 2002 : Disparition de Henri Verneuil

Né dans une famille arménienne en 1920 à Rodosto (aujourd’hui Tekirdag) sur la partie européenne de la Turquie, Achod Malakian débarque sur le Quai de la Joliette à Marseille à l’âge de quatre ans. Sa famille ayant fui le gouvernement des Jeunes Turcs.

– Apprenant le Français, il suit sa scolarité à Marseille et sort diplômé des Arts et Métiers d’Aix-en-Provence en 1943. D’abord journaliste au magazine « Horizon », il réalise ses premiers courts métrages dès 1947.

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– C’est en 1952 qu’il réalise son premier long-métrage, « La Table aux crevés ». Suivent ensuite des films policiers, des drames et des comédies comme « Le fruit défendu », « Brelan d’as », « Le boulanger de Valorgue », « Carnaval », « L’ennemi public numéro un », « Le mouton à cinq pattes » (avec Fernandel), « Les amants du Tage », ou encore « Des gens sans importance ». Mais Henri Verneuil connaît sa première consécration avec « La vache et le prisonnier » dans lequel il retrouve Fernandel.
En 1961, il dirige un Jean Gabin magistral dans « Le Président ». Suit ensuite « Les lions sont lâchés » et surtout « Un singe en hiver », excellente adaptation du roman d’Antoine Blondin avec l’inoubliable duo Gabin – Belmondo. Henri Verneuil aura aussi la particularité de signer le scénario de la plupart de ses films.

– Dans les années 1960, Henri Verneuil passe du noir et blanc à la couleur, tout en acquérant une stature internationale. Il dirige d’abord Jean Gabin et Alain Delon dans « Mélodie en sous-sol ». En 1964, « Cent mille dollars au soleil » – avec la bande Ventura, Belmondo, Blier – rencontre un large succès. Il en va de même pour son drame de guerre « Week-end à Zuydcoote », unique film de guerre français sur la poche de Dunkerque avec Jean-Paul Belmondo, qui révèle Jean-Pierre Marielle en aumônier militaire. En 1968, Henri Verneuil s’essaye au Western  en tournant au Mexique « La bataille de San Sebastian » avec Antony Quinn et Charles Bronson. Film pour, le coup réalisé sur le lieu de tournage des « Sept mercenaires ». En 1969, « Le clan des Siciliens », mettant en scène Lino Ventura, Jean Gabin et Alain Delon, est un franc succès tant du point de vue de la critique que du public.

– Durant les années 1970-1980, Henri Verneuil se consacre davantage au film policier, avec « Le casse », « Le serpent », « Peur sur la ville » (avec Jean-Paul Belmondo en flic aux méthodes peu orthodoxes). Exception faite toutefois de son drame sur fond de guerre « Les morfalous », avec Jean-Paul Belmondo, Michel Constantin et Jacques Villeret dans l’un de ses premiers grands rôles. Sa fin de carrière est marquée par des films plus dramatiques et politiques comme « Le corps de mon ennemi », « Mayrig », ou encre « 588, rue Paradais ».

– Après quarante-cinq ans de bons et loyaux services au cinéma français, comme quatre-vingt-douze millions d’entrées réalisées, Henri Verneuil se retire des plateaux de tournage.