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14 mars 1983 : Disparition de Maurice Ronet

Quelque peu oublié aujourd’hui, cet acteur au « visage froissé », Maurice Ronet fut l’une des personnalités du cinéma préférées des Français durant les années 1960. On le considéra également comme le rival d’Alain Delon.

Fils d’acteurs, Maurice Robinet voit le jour à Nice le 13 avril. Attiré par le théâtre, il suit des cours d’art dramatique au Centre du Spectacle de la rue Blanche en 1943. Il a comme professeur un certain Bernard Blier.

vlcsnap-2010-06-25-21h58m53s47– En 1944-1945, Maurice Ronet suit les cours du Conservatoire de Paris, sous la direction notamment de Jean-Louis Barraut et de René Simon. Après la Libération, il réussit à éviter le Service militaire en partant en tournée théâtrale.

– Maurice Ronet démarre sa carrière cinématographique en 1949 sous la direction de Jacques Becker dans « Rendez-vous de juillet », dans lequel il tourne avec ses propres parents Émile Ronet et Paule de Breuil. Après quelques années peu fructueuses, Ronet tourne dans des genres variés et devient une personnalité reconnue de la profession. Outre « Les sept péchés capitaux » (Y. Allégret), « La Môme Vert-de-Gris » (B. Borderie), « Lucrèce Borgia » (Christian-Jaque), « La Maison du souvenir » (C. Gallone), « Les Aristocrates » (D. de La Patellière) et « Celui qui doit mourir » (J. Dassin), Maurice Ronet rencontre un très grand succès dans « Ascenseur pour l’échafaud » (L. Malle), aux côtés de Jeanne Moreau et de Lino Ventura. Le succès est encore au rendez-vous en 1960 dans « Plein soleil » de René Clément, dans lequel il se trouve confronté à Alain Delon.

– On le retrouve dans toute une gamme de films indépendants comme dans des succès critiques, autant en France qu’à l’international. Citons notamment : « Les parias de la Gloire » (H. Decoin), « La ligne de démarcation » (Cl. Chabrol), « Le scandale » (Chabrol), « Les oiseaux vont mourir au Pérou » (R. Gary), « Un peu, beaucoup… passionnément » (R. Enrico), ou encore « La maison sous les arbres » (R. Clément).

– Maurice Ronet s’est aussi essayé au documentaire, ainsi qu’à l’écriture et à la peinture mais sans réel succès ; tout en cultivant une discrétion certaine par rapport aux médias. Il a été marié à Maria Pacôme et Joséphine Chaplin.