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21 – 30 août 1944 : Bataille de Montélimar

Occultés par la Bataille de Normandie, les combats de Montélimar qui ont mis aux prises Américains et FFI d’un côté et forces allemandes de l’autre, marque le parachèvement du succès définitif de l’Opération « Anvil Dragoon », tout en assurant aux alliés de disposer des deux rives du Rhône pour remonter vers Lyon à la poursuite des forces allemandes en retraite depuis le Var et les Bouches du Rhône.

1_0– Pour l’heure, la 19. Armee allemane de Friedrich Wiese ne se trouve pas dans une situation favorable. Bousculée par les Américains et les Français dans le Var, elle a dû abandonner la 148. Infanterie-Division dans les Alpes-Maritimes et voit disparaître les 244. et 242. ID dans leur quasi-intégralité durant les combats respectifs de Toulon et de Marseille. Devant la pression alliée mais aussi, conformément à l’ordre – exceptionnel – donné par Hitler de retirer presque toutes les unités de combat allemandes situées au sud de la Loire vers les frontières du Reich (Alsace-Lorraine y compris), Wiese organise sa retraite par la Vallée du Rhône en échelonnant son mouvement de recul qu’il fait couvrir par des lignes de défenses distantes de 25-30 km entre elles. Les 242. et 244. ID sont donc laissées à leur sort face à la Ire Armée française. Wiese prévoit aussi d’effectuer sa retraite de nuit afin de subir a minima l’écrasante supériorité aérienne alliée. Précisons que la Luftwaffe est quasiment absente de cette partie du territoire français.

– Wiese donne son ordre de retrait le 21 août mais ses unités ne peuvent se rassembler – dans un désordre certain et sous le harcèlement des FFI – que le 23 seulement dans le Vaucluse. La 19. Armee tente donc de remonter le Rhône, chariant ses éléments d’Infanterie conidérés comme « faibles » (198. et 338. ID) mais récupérant tout de même la 11. Panzer-Division accourue depuis la région de Toulouse – Albi – Carcassonne ; celle-ci ayant contribué à « nettoyer » plusieurs secteurs de l’Aveyron et de la Lozère des actions de la Résistance. Cette unité mécanisée, commandée par le Generalleutnant Wend von Wietersheim a connu l’invasion des Balkans et de la Grèce, la Seconde bataille de Kharkov en 1942, la ruée vers le Caucase, Koursk, Kirvoï Rog, Kirovograd et Korsoun-Tcherkassy. Unité particulièrement puissante, elle compte 73 chars PzKw V « Panther » (dont 14 en maintenance), 80 Panzer IV, 8 canons automoteurs Sturmgescützt III, 15 Panzerjäger, 64 pièces d’artillerie (dont 16 antichars) et 180 blindés légers. Toutefois, son Panzer-Regiment 15 a été « vampirisé » de 30 Panzer IV qui ont été affectés en Normandie avec leurs équipages. Ceci-dit, elle conserve une bonne mobilité et une puissance de feu à ne pas négliger.

– Du côté allié, alors que la Ire Armée Française du Général de Lattre de Tassigny se consacre à la prise des ports de Marseille et Toulon, le VIth US Army Corps de Lucian K. Truscott (VIIth Army) mènent une campagne éclair qui leur assure la libération du Var, des Alpes-de-Haute-Provende et d’une partie de la Drôme. Ainsi jusqu’au 20-22 août, la 45th Infantry Division de William W. Eagles s’assure le contrôle des vallées de la Durance et du Verdon, pendant que la 3rd Infantry Division « Rock of the Marne » d’O’Daniel libère Aix-en-Provence, Orgon puis Carpentras dans la foulée. Enfin, la 36th Infantry Division « Texas » (ou « Lone Star ») de Dahlquist doit se passer de l’appui de la 1re DB Française de Touzet du Vigier occupée à Aubagne et Marseille pour remonter vers la Drôme. Cette entreprise est possible car les services de décryptage de la VIIth Army annoncent au General Patch que les Allemands ne chercheront pas à s’accrocher dans les Alpes du Sud, ni même à lance de contre-attaques.

– Les forces terrestres peuvent bénéficier d’un important appui aérien, d’autant plus employable que la Luftwaffe n’existe quasiment plus dans la région. Interviendront les Groupes de chasse français (P-47 Thunderbolt) « Dauphiné », « La Fayette » et « Navarre », des 27th et 79th Fighter Groups américains (P-47), ainsi que du 111th Squadron britannique (Spitfire).

– Du coup, le Major.General Dahlquist forme la Task Force Butler (Brigadier.General Butler) pour atteindre la Drôme à hauteur de Crest et Montélimar au plus vite. Butler peut alors compter sur le 117th Reconnaissance Squadron du Lt.Colonel Hodge (36 blindés légers M8 Greyhound, 5 canons autoportés HMC 8 et des Chars légers M5 Stuart), le 2/143rd Infantry Regiment, 1 compagnie de chasseurs de chars TD M10 « Wolverine » du 601st Tank Destroyer Battalion, 2 compagnies (Troops) de M4 Sherman, ainsi que des unités d’appui (transport et santé).

– Le 20 août donc, alors que les Français combattent encore pour Hyères, la Task Force Butler libère Sisteron et remonte vers le Rhône, couverte sur son flanc droit par des éléments aéroportés de la 1st Airborne Task Force de Robert T. Frederick. Butler est aidé dans sa tâche par les FFI-FTP de tendance communiste mais aussi par les membres de l’Armée Secrète. Le 20 août toujours, FFI et Américains de la 45th Division « Thunderbird » bloquent la retraite de la faible garnison allemande de Gap. Celle-ci, assommée par 40 coups d’obusiers américains, ne daignent cependant se rendre qu’aux hommes de Walker et non pas aux FFI dont ils craignent l’esprit de revanche. Précisions qu’aux dires – subjectifs – du Colonel Bernard Saint-Hillier, chef d’état-major de la 1re DMI (DFL), les Résistants de la Drôme s’étaient montrés bien plus efficaces et combattifs que ceux du Var mais avaient un penchant pour les représailles sans grande pondération (1).
Cependant, en voulant remonter la Vallée du Drac, les Américains tombent sur une résistance allemande beaucoup plus forte  et finissent par se désintéresser de ce secteur trop risqué. Patch et Truscott préférant alors reporter leurs efforts sur la Vallée du Rhône.
889– Au soir du dimanche 20 août, Truscott ordonne à Butler de gagner « Montélimar à toute vitesse » et de « bloquer toutes les voies de retraite au nord de cette localité » (en fait les collines surplombant la ville au nord), ajoutant « la 36th Division vous suit ». En effet, Dahlquist avance dans les pas de son subordonné avec le 141st Regimental Combat Team du Colonel John W. Harmony, le 977th Field Artillery Battalion (armé des excellents canons de 155 « Long Tom ») et du 155th Field Artillery Battalion (équipé d’obusiers M1 de 155 mm).

– Obliquant donc vers l’ouest et vers le Rhône dans la matinée du 21 août, la Task Force Butler atteint Crest. Aidés des FFI locaux, la Troop B du Captain Wood traverse la plaine de Marsanne pour arriver jusqu’à Savasse alors contrôlée par la Résistance de la Drôme. Constatant que les FFI ne sont pas en mesure de s’emparer de Montélimar, Wood décide d’abord d’établir la jonction avec les hommes du Commandant Bernard responsable de l’Armée Secrète dans la région. FFI et GI’s s’établissent néanmoins solidement dans les collines de Loriol, Grande, Saint-Marcel-Lès-Sauzet et L’Homme-d’Armes. Plus au nord, la Troop C du Captain Nugent atteint la rive droite de la Drôme et établit sa jonction avec les FFI de la Compagnie de Paul Pons (alors officier de Marine) qui harcèlent les convois allemands sur la Route Nationale 7. C’est aussi à Livron que le Capitaine Henri Faure, membre du réseau « Action » de la Drôme dynamite le pont enjambant la Drôme à l’aide de plusieurs hommes et de 160 kg de plastic, ce qui affecte la retraite allemande dans ce secteur de manière non négligeable.

– La belle avance de la Task Force Butler permet alors à Dahlquist de faire avancer les restes de sa division pour sécuriser la route Gap – Guillestre – Grenoble. En une journée, Dahlquist a pu déplacer le PC de sa division de… 160 kilomètres. La menace américaine incite alors le Generalfeldmarschall Albert Kesselring à faire fi de l’oganigramme des forces allemandes en France pour prendre sous son commandement la 157. Reserve-Division du Generalleutnant Pflaum basée dans la région de Grenoble* vers les cols Alpins à la frontière italienne. Ici, Kesselring est passé sans vergogne par-dessus l’autorité de von Blaskowitz (commandant du Groupe d’Armée G) et de Wiese qui avait pourtant donné ordre à Pflaum de tenir Grenoble jusqu’au 30 août. Le mardi 22 août donc, les éléments de la 157. RD tout comme les unités administratives et de logistique quittent Grenoble à la faveur de la nuit. Le 142nd RCT de la 36th Infantry entre donc dans Grenoble durant la matinée, accueilli par la population.

– Dans la Vallée du Rhône, les FFI tentent de conquérir plusieurs villes mais sans coordination avec les forces de Truscott qui tente plutôt un encerclement en tenailles. Si les Résistants s’emparent de Romans-s/-Isère avec succès, ils ne parviennent pas à s’assurer le contrôle de Valence en raison d’une violente contre-attaque ennemie appuyée par des chars du Panzer-Regiment 15 de l’Oberst (Colonel) Meinard von Lauchert. Pour éviter les pertes, Jean-Pierre de Lassus Saint-Géniès, commandant des Maquis de la Drôme, préfère alors tenir les collines au nord de Romans et d’attendre les Américains pour tenter un assaut sur les villes.

Colonel Jean-Pierre de Lassus Saint-Géniès

Colonel Jean-Pierre de Lassus Saint-Géniès

– Les FFI de Paul Pons déclenchent alors une embuscade contre les Alleamnds sur la RN 7 à hauteur de Fiancey mais la présence de Panzer IV obligent les Résistants à décrocher. Une autre embuscade se produit à Serres, non loin de Nyons au pied du Massif des Baronnies et de la Route des Alpes.

– Pendant ce temps, du côté de la Task Force Butler, la Troop A du Captain Piddington appuyée par 6 chars M4 Sherman prend position à l’est de Sauzet (au nord de Montélimar) avec l’aide des Maquisards. Cependant, juste en face d’eux les 2 000 hommes Feld-Ersatz-Bataillon 119 (unité d’instruction et de recomplètement de la 11. Panzer), correctement armé et entraîné, s’installe à La Coucourde, obligeant Piddington à se retrancher sur Condillac. Le lendemain 23 août, le 2nd Battalion du 141st Regimental Combat Team (RCT) se positionne au sud de Marsanne face à la Cote 340, pendant que le 1/141st RCT fait de même à Condillac, imité par le 3/141st entre Loriol et Mirmande. Le RCT du Colonel Harmony couvre en tout une ligne de 22 km s’étirant de Loriol à Sauzet. Enfin, les canons lourds du 977th Field Artillery Battalion sont installés entre le Col de Condillac et la D 105.
Le même jour, l’ensemble de la 11. Panzer-Division franchit le Rhône. Weise ordonne immédiatement à von Weitersheim d’attaquer sur Loriol pour dégager la « Route du Rhône » et la N 86. Mais von Weitersheim doit aussi engager plusieurs de ses éléments pour surveiller son flanc droit sur les D94 et D 541. Le Kampfgruppe Thieme formé par addition d’éléments de la 11. Panzer est chargé d’attaquer au nord-est de Montélimar mais de sérieux embouteillages l’empêchent de parvenir sur son objectif et il est devancé par le 142nd RCT du Colonel George E. Lynch.

– Le 24 août, FFI et 143rd RCT tentent de prendre Montélimar d’assaut mais, mal coordonnés, ils se font durement repousser par des canons antichars allemands et des Panther. Les Américains perdent plusieurs véhicules et des chars. Ce succès défensif permet à la 19. Armee de conserver le contrôle de la RN 7. Von Wietersheim envoie alors son unité de reconnaissance mécanisée, le Panzer-Aufklärungs-Abteilung 11 du Hauptmann Pirch verouiller la Vallée de la Drôme. En face, le Major.General Dahlquiest qui a établi sont PC à La Répara-Auribles étoffe son dispositif devant Montélimar. Ainsi, le 142nd Regimental Combat Team de Lynch se positionne dans la Vallée du Roubion. Dans l’après-midi, FFI et 143rd RCT tentent une nouvelle attaque contre Valence mais sont encore arrêtés par des canons FlaK de 88 mm. Von Wietersheim envisage alors de lancer une nouvelle attaque pour forcer la Drôme et atteindre Crest.

– Le 25 août, jour même de la libération de Paris, la 36th Division tente de s’assurer le contrôle de la RN 7. Le 141st RCT d’Harmony attaque alors dans le secteur Lyne – La Courcoude et se portent en avant de Crest, ce qui empêche l’ennemi de prendre l’initiative dans ce secteur. Cependant, au nord, le Pz.Aufkl.Abt. 11 de Pirch déclenche son attaque contre Livron et Loriol pour empêcher les Américains de fermer leur tenaille. Au sud, la 198. ID de Kuhnert tente de forcer la cuvette de la Valdaine et le Roubion avec ses 3 Grenadier-Regimente (305, 308 et 326), appuyés par son artillerie. Kuhnert est très bien informé car ses hommes ont trouvé les ordres d’opérations de la 36th dans une jeep capturée. Les assauts allemands sont particulièrement violents contre Charols, Bonlieu, La Laupie et contre le cours de l’Ancelle (affluent du Roubion. Les Américains éprouvent alors de sérieuses des difficultés à tenir le terrain et des Grenadiere parviennent à s’infiltrer dans les lignes alliées sans pour autant percer de manière décisive.
C’est alors que von Wietersheim décide de forcer l’Isère entre Pont-de-l’Isère et Romans-s/-Isère. Prenant sous son commandement le Kampfgruppe de l’expérimenté Major Karl Thieme (I/Panzer-Grenadier-Regiment 110, I/Panzer-Regiment 15 et I Gruppe du Panzer-Artillerie-Regiment 119), Wietersheim grimpe dans son Panther, bien décidé à forcer le passage de La Courcoude. Un violent combat s’engage contre les M4 Sherman et les M10 Wolverine mais les Allemands parviennent à passer. Les Américains perdent 7 chasseurs de chars et 3 chars. Von Wietersheim réussit sa mission et fait sauter le verrou. Plusieurs convois allemands réussissent à passer, dégorgeant l’embouteillage monstrueux qui s’était créé dans Montélimar. Au même moment, les Grenadiere de la 198. ID combattent durement pour tenter d’enlever Saint-Michel, la Ferme de Dagues et La Laupie pour tenter de percer vers Grane et Crest. Toutefois, le 143rd RCT tient fermement ses positions.
Truscott est ulcéré et menace de relever Dahlquist de son commandement. Mais son subordonné réussit à le convaincre qu’il n’est pas le responsable de cette déconvenue.

– Américains et FFI d’un côté et allemands de la 198. Infanterie-Division d’Alfred Kuhnert s’affrontent férocement pour le contrôle de la Ferme de Dagues, de la Laupie et de la Chapelle Saint-Michel. Mais le front américain ne rompt pas.
Le Dimanche 27 août, les Allemands vont tenter de chasser les Américains de la Crête de Condillac alors que ceux-ci s’emploient en revanche de refermer la nasse sur leurs ennemis. Dahlquist fait alors donner les obusiers du 133rd FAB pour matraquer les positions allemandes de la Courcoude afin de soulager les efforts du 141st d’Harmony. Entre-temps, le 157th Infantry Regiment de la 45th « Thunderbird » combat pour dégager Crest et Allex contre les blindés légers du Panzer-Aufklärungs-Abteilung 11 (reconnaissance mécanisée) de l’Hauptmann Wilhelm Pirch. Plus au sud, sur la Crête de Savasse, le 143rd RCT du Colonel Paul D. Adams combat lui aussi durement pour s’assurer la prise de la Cote 300. C’est durant ce combat que le Sergent Gregg remporte la Congress Medal of Honor.

– Le long du Rhône, von Weitersheim décide de former deux colonnes « musclées » par 25 chars Panther du I/Pz-Regt 15 qui aimantent les hommes des 198. et 338. Infanterie-Divisionen. Les Allemands en profitent alors pour couper la voie ferrée et sabordent deux lourds Kanonen ; soit 2 pièces de 270 et 430 devenus intransportables.

– Le 28 août, l’assaut américain reprend. Le 142nd RCT de Lynch appuyé par les obusiers de 105 mm du 132nd FAB s’emparent du Livron, pendant que le 157th RCT fait de même avec l’aide des M4 Sherman du 753rd Tank Battalion (Lt.Colonel Robert B. Ennis) comme du 141st FAB au Loriol contre le Grenadier-Regiment 933 de la 338. Infanterie-Division (Rene de L’Homme de Courbière). Mais Laupie fait encore l’objet de furieux combats. C’est alors que les « Dogface Soldiers » de la 3rd Division « Rock of the Marne » parviennent au sud des opérations depuis le secteur de Carpentras et s’établissent sur le cours du Jabron et La Bégude-de-Mazenc. Enfin, vers 16h00, des équipes allemandes du Génie font sauter le pont Eiffel qui enjamble la Drôme. Cela n’empêche pas que de Loriol jusqu’à Montélimar, le tronçon de la N7 soit encombré de charettes hippomobiles et de véhicules en tout genre.

– Dans la nuit du 28 au 29 août, Friedrich Wiese débat avec ses généraux pour savoir quelle tactique adopter pour sortir du Chaudron. Finalement, il est convenu que la 11. Panzer couvrira les points de passage sur la Drôme au nord pendant que les différentes unités se dirigeront vers Tain-l’Hermitage en échelon.
Heureusement pour les Allemands, jusqu’au petit matin, des groupes de Panzergrenadiere et de chars réussissent à maintenir plusieurs coridors ouverts. Le PC de Wiese est transféré sur Tain-l’Hermitage à 08h00 du matin mais la 338. ID met plus de temps pour quitter le Loriol mais donne tout en maintenant un glacis protecteur aux convois de la 19. Armee. De son côté, la 198. ID tient tant qu’elle peut le cours du Roubion, L’Hommed’Arme, l’éperon de Savase et la N7 et décroche plus lentement avec les FFI et les Américains dans les reins.

– Le 30 août au matin, le Grenadier-Regiment 933 lance une dernière contre-attaque sur La Courcoude qui est repoussée. Mais le restant de la 19. Armee a pu s’échapper. Depuis le 15 août, elle a perdu entre 45 000 et 57 000 (tués, disparus, blessés et prisonniers) selon la nationalité des sources. Autant dire qu’elle a été saignée. Point positif toutefois, la 11. Panzer a pu conserver une bonne partie de ses chars et de son matériel pour la perte de 1 382 soldats (10 % de son effectif). Pour la bataille de Montélimar, les Allemands laissent entre 1 100 et 1 500 morts et 2 500 véhicules amoncelés le long des routes. Les Américains ont perdu plus de 1 500 hommes et 36 blindés.
Source :
– CHAMBON Pascal : La bataille de Montélimar (21 au 30 août 1944), in Champs de Bataille N° 23, août-septembre 2008.

* Celle qui participa à la répression du Maquis des Glières et aux opérations de ratissange en Savoie et dans le Jura.