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23 août – 20 septembre 1944 : Bataille de Brest

Dans la foulée de la libération des ports de Bretagne par le VIIIth Corps américain de Middleton (IIIrd US Army) a libéré la quasi-totalité de la région avec l’aide des FFI et FTP bretons.
Saint-Malo est tombée le 17 août mais conformément aux ordres d’Hitler, le General der Artillerie Wilhelm Fahrmbacher a replié les éléments de son XXV. Armee-Korps sur les deux derniers grands ports bretons qui ne sont pas encore tombés aux mains des Américains et qui abritent les grandes bases de U-Boote qu’Hitler et Dönitz veulent sauver ; Brest et Lorient (bien que les sous-mariniers du Reich ont beaucoup perdu en capacité opérationnelle depuis la grande année 1942).
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Seulement, cela a contraint Fahrmbacher à scindé ses forces en deux. S’il conservera la haute-main sur les troupes allemandes enfermées dans Lorient jusqu’au 9 mai 1945, il doit laisser la défense de Brest à Hermann-Bernhard Ramcke, commandant de la 2. Fallschirmjäger-Division (parachutistes) qui, au passage, le déteste cordialement.

1 – FORCES EN PRÉSENCE 

– Juste avant le 25 août 1944, Brest est défendu par près de 40 000 hommes répartis entre Heer, Luftwaffe et Kriegsmarine. On y trouve les éléments des 266. et 343. Infanterie-Divisionen commandées respectivement par Hans Junck et Erwin Rauch. Ces deux divisions – à l’effectif réduit de 8 000 hommes environ chacune – sont considérées comme faible et composées de réservistes peu motivés, ainsi que d’Osttruppen russes,  ukrainiens et turkmènes dont la combativité s’avère douteuse. En revanche, l’ossature de la défense est composée par la 2. Fallschirm-Jäger-Division d’Hermann-Bernhard Ramcke. Ancien engagé dans la Kriegsmarine en 1914, blessé dans les Flandres en 1918, Ramcke a rejoint les parachutistes allemands à leur création et s’y est taillé une remarquable réputation, ayant à son actif le saut sur la Crète en 1941 et la bataille d’El-Alamein où il a commandé la 150. Fallschirm-Brigade. Formée de jeunes volontaires bien conditionnés et instruits par d’anciens officiers et sous-officiers des campagnes de 1940, des Balkans et de Russie, la 2. Fallschirm-Division est une unité bien notée qui a connu l’expérience du feu sur le Front de l’Est. Et les jeunes guerriers ne tarissent pas de termes dépréciatifs pour qualifier leurs collègues des divisions statiques qu’ils surnomment les « visages pâles ». Cependant, la Division a dû se séparer de son Fallschirm-Regiment 6 du non moins célèbre Oberst von der Heydte parti combattre en Normandie dès le Débarquement. Pour ses effectifs d’infanterie, elle ne dispose donc plus que du Fallschirm-Regiment 2 (Erich Pietzonka) et du Fallschirm-Regiment 7 (Hans Kroh).
Ramcke commande prend aussi sous son commandement les personnels administratifs des trois armes qui sont restés dans Brest, ainsi que les artilleurs et personnels de la Kriegsmarine.

Insigne de la 2. Fallschirmjäger-Division

Insigne de la 2. Fallschirmjäger-Division

Hermann-Bernhard Ramcke

Hermann-Bernhard Ramcke

– Les défenseurs allemands peuvent aussi compter sur l’important réseau fortifié français remanié et renforcé depuis 1942 par l’Organisation Todt pour protéger la base sous-marine. La Festung (forteresse) « Brest » est donc connectée à un réseau de batteries d’artillerie de divers calibres protégeant les accès terrestres et maritimes de la ville. On trouve donc plusieurs batteries sur les Presqu’îles de Crozon et de Plougastel, dont des canons lourds de 280 mm. Sauf que toute une gamme des pièces d’artillerie réunies par la Heer et la Kriegsmarine est un armement de prise. En effet, comme sur l’ensemble du littoral atlantique, les Allemands disposent de tout un arsenal de bouches à feu de provenance française, tchèque, belge et même soviétique. Ceci ne facilite aucunement l’approvisionnement en munitions car les calibres sont sans cesse différents et les stocks sensiblement limités, surtout depuis l’exploitation de la percée d’Avranches par les forces de Patton. Enfin, Brest dispose est aussi fortement défendue par l’artillerie antiaérienne (FlaK), très concentrée dans et autour de la cité portuaire.

– A l’intérieur, les défenseurs peuvent toujours compter sur les remparts couvrant l’ancien quartier militaire des deux côtés de la Penfeld. Bâtis par Vauban durant le règne de Louis XIV, ils mesurent 10 m de haut. Les approches de Brest sont aussi garnies de nids de mitrailleuses, de champs de mines, de fossés antichars et d’obstacles.
C’est donc une noix visiblement dure à casser qui se présente devant les Américains. Une noix dure qui va nécessité près de trois semaines de combat.

– Les troupes du Lieutenant.General Troy H. Middleton vont donc devoir mener une guerre de siège, exercice auquel les troupes américaines ont dû se formaliser depuis le Débarquement de Normandie. On se souvient du siège de Cherbourg (Opération « Sledgehammer ») et de celui de Saint-Malo, chacun réglé en moins d’une semaine. Mais cette fois, les combats risquent de durer plus longtemps. C’est pour cela que Middleton compte utiliser activement son artillerie. Malheureusement, en raison de l’étirement des lignes américaines, les stocks d’obus du VIIIth se retrouvent considérablement rationnés. Il peut donc compter sur les 12 Field Artillery Battalions répartis au sein de ses divisions (obusiers de 105 et 155 mm), ainsi que sur les 10 FAB qu’aligne son VIIIth Corps (artillerie lourde) bientôt portés à 18. Le général américain compte aussi sur l’appui fourni par la Royal Air Force et les pièces lourdes du cuirassé britannique HMS « Warspite ».

Troy H. Middleton

Troy H. Middleton

– Le plan de Middleton est d’abord d’isoler Brest par le nord et le sud en s’emparant de Crozon et des batteries situées sur la côte sud-ouest de la rade. Pour conquérir Brest, il dispose de trois divisions d’Infanterie. La 8th Infantry Division du Major.General Donald A. Stroh engagée dès la fin du mois de juillet dans le Cotentin mais aussi des aguerries 2nd « Indian Head » de Walter M. Robertson – Division ayant connu la bataille de Saint-Lô  – ainsi que la célèbre la 29th « Blue and Gray » (Charles H. Gerhardt), celle d’Omaha Beach, de Saint-Lô et de Vire. Chaque division d’infanterie bénéficie de l’appui de Chemical Mortars Battalions, d’un Tank Battalion.
A cela, il faut ajouter les 2nd et 5th Rangers Battalions (infanterie d’élite) commandés respectivement par les Lt.Col. James E. « Bud » Rudder et Max Schneider ; le premier s’étant illustré lors de l’assaut de la Pointe du Hoc et le second ayant lui aussi connu le carnage d’Omaha Beach. Les deux bataillons ayant pu compléter et ré-entraîner leurs effectifs après une période de repos dans la région de Barneville-Carteret. Enfin, pour le combat urbain, Middleton reçoit l’apport du 141st Royal Armoured Corps britannique détaché de la 79th Armoured Division. Il s’agit d’une unité blindée spéciale car formée de chars Churchill Mk V « Crocodile » dotés de lance-flammes.

2nd Division Troops move through a devastated area near Brest
2 – L’ASSAUT CONTRE CROZON

– Le 21 août, Middleton ordonne au Major.Generals Robertson et Gerhardt de former chacun une Task Force à partir de leur division respective afin d’isoler Plougastel et Crozon. La Task Force « A » est donc constituée à partir d’éléments de la 29th Division, pendant que la Task Force « B » est constituée à partir du 38th Regimental Combat Team et commandée par le Colonel Ralph W. Zwicker. Les deux unités combinés devant agir de concert avec les 2ndet 5th Rangers.

–  L’attaque démarre le 23 août avec l’appui du HMS « Warspite » qui pilonne les batteries allemandes du Conquet et de la Pointe Saint-Mathieu. Après plusieurs combats, la Task Force B réussit à mettre le pied dans la Presqu’Île de Plougastel et à conquérir la Cote 154 qui permet d’observer le port et Crozon. Les Allemands vont alors résister avec acharnement pendant sept jours de plus.
Ce succès permet alors à Middleton d’envisager l’assaut direct sur Brest dès le 25 août. Il place alors ses forces comme suit : 2nd Division à l’ouest sur la ligne Landerneau – Guipavas – Saint-Marc) ; la 8th de Stroh au centre sur la ligne Gouesnou – Lambézellec et enfin, la 29th sur la ligne Saint-Renan – le Conquet – Quartier de Recouvrance.

Insigne de la 2nd US Infantry Division

Insigne de la 2nd US Infantry Division

Insigne de la 8th Infantry Division "Golden Arrow"

Insigne de la 8th Infantry Division « Golden Arrow »

Insigne de la 29th US Infantry Division "Blue and Gray"

Insigne de la 29th US Infantry Division « Blue and Gray »

– L’assaut sur Crozon démarre plus tardivement, dès le 1er septembre. La Task Force A  qui est chargée de la mission d’isoler la presqu’île dispose d’éléments des Rangers, de blindés légers du 86th Cavalry Reconnaissance Squadron, de mortiers du 82nd Chemical Mortars battalion et de la C Company du 480th Light Anti-Aircraft Artillery Battalion (artillerie antiaérienne légère). Pendant près d’une semaine, cette force combinée s’emploie à nettoyer Crozon, s’emparant successivement du Menez Hom (le point culminant des Monts d’Arrée). Pendant ce temps, la Task Force « S » – nouvellement formée – commandée par le Brigadier.General Leroy H. Watson (commandant en second de la 29th Division) s’enfonce dans Crozon sur 3 km pour attaquer la Presqu’Île du Conquet. Avec l’aide du 2nd Rangers, Watson réussit à s’emparer de Trébabu sur la route Le Conquet – Saint-Renan. Le 9 septembre, la Task Force S et les Rangers s’emparent de Lochrist.
Rejointe par la 8th Division et le 2nd Rangers de Rudder le 15 septembre, la Task Force A avance vers l’ouest de Crozon. Si la 8th peine sur des défenses bien établie, la TF A finit par s’emparer de Guennantec tout à l’est de la presqu’île le 17 septembre. Le 19, le 13th Infantry du Colonel (rameuté depuis Brest quelques jours auparavant) réussit à s’emparer de Quelern et de la Pointe des Espagnols. Le 20, la Task Force A s’empare de Pont-Croix à l’Ouest de Douarnnenez. Enfin, les Rangers de Rudder s’assurent le contrôle de l’Île Longue. Crozon est donc définitivement nettoyée.

3 – L’ASSAUT CONTRE LE PORT

– L’assaut démarre le 26 août avec l’appui des obusiers Howitzer et « Long Tom ». Seulement les fantassins américains rencontrent une vive résistance de la part des parachutistes qui tiennent fermement le terrain et causent de sérieuses pertes aux GI’s. Le 26 août, le 175th Infantry Regiment (29th Division) du Colonel William C. Purnell réussit à progresser et à sectionner les lignes de communication entre les défenseurs de Brest et les batteries sud-ouest. Seulement, la brume fait son apparition obligeant les appareils du RAF 2nd Tactical Group à réduire leur sortie, ce qui réduit le rythme de progression de Middleton.

– Le 1er septembre, Middleton relance son assaut avec l’appui des bombardiers Hendley-Page « Halifax » et Avro « Lancaster » de la RAF. Mais les parachutistes allemands font preuve de mordant, n’hésitant pas à contre-attaquer sur les positions du 121st Infantry Regiment (8th Division) du Colonel John R. Jeter.
Le 2, la situation commence à évoluer en faveur des Américains le 2. En effet, la 2nd « Indian Head » Division réussit à s’emparer de la Cote 105 au sud-ouest de Guipavas qui domine la route Brest-Landerneau. Mais le secteur d’Elorn est là encore, le secteur est fermement tenu par les Allemands et les Américains marquent le pas. Cependant, au centre, la 8th Infantry Division de Stroh réussit à s’emparer de la Cote 80 évacuée par l’ennemi.

– Après une pause afin de reconstituer les stocks de munition de ses unités, Middleton relance l’assaut contre la ville le 8 septembre. Après une violente préparation d’artillerie contre l’agglomération brestoise, les trois divisions américaines repartent à l’attaque à 10h00. La 2nd Division de Robertson combat durement pour enlever les Cote 90 et 105 défendues par des abris en béton. Les officiers américains font venir des canons antichars et les très bons obusiers Howitzer M1A1 de 105 mm qui pilonnent les abris allemands en tir tendus. Après un violent combat, les Américains ramassent 370 prisonniers des Fallschirm-Regte 2 et 7, avec plusieurs officiers dont l’Oberst Kroh remplacé au pied-levé par Stefan Tannert.
Au centre, le 13th Infantry Regiment  (8th Division) du Colonel Robert A. Griffin, comme le 121st progressent de 500-800 mètres durant la matinée face à une sérieuse résistance. Cependant, le 121st parvient à s’emparer de la Caserne de Pontanézen et à s’avancer sur Mesmerrien, 1 kilomètres plus à l’est. Sur la gauche du VIIIth Corps, la 29th « Blue and Gray » de Gerhardt s’emparent successivement de Lambézellec, Loscoat et de la Cote 82 durant la journée. Elle ne perd que 252 hommes mais capture 988 allemands.

– Middleton décide d’avancer. Le 9 septembre, des avancées notables sont accomplies à l’est et au nord de Brest ; la 2nd Division réussissant à accrocher les limites de la ville à l’est. Pendant ce temps, la 8th Division franchit Lambézellec après avoir ramassé 1 000 prisonniers. Plus à l’ouest, le 115th Infantry du Colonel Louis G. Smith avance jusqu’à Penfeld sans rencontrer de résistance.
Le 10 septembre, appuyée par les Sherman du 709th TB, les M10 Wolverine du 705th Tank Destroyers Battalion et par des « Crocodiles » maniés par des équipages britanniques, les 3 Régiments de la 2nd Division entament une série de violents engagements urbains à l’intérieur de Brest transformée en tas de ruines. Comme à Cherbourg, les combats sont menés par des petits groupes agissant en interaction avec des canons antichars, des mortiers et des mitrailleuses.

– Le 10 septembre, au centre, les 13th et 121st Infantry Regiments parviennent eux-aussi au pied des remparts mais échoue à s’en emparer en raison d’un violent tir de mitrailleuses. Middleton fait alors approcher des obusiers de 155 M1 et Long Tom pour effectuer une brèche dans l’édifice. Le tir des bouches à feu parvient à fendre la muraille mais sans entamer la partie inférieure. Toutefois, Middleton ordonne que la 8th Division soit déplacée sur Plouvien, excepté 2 bataillons du 28th Infantry Regiment du Colonel Merrith E. Olmstead (8th Division) qui se retrouve collé 115th sur sa droite pour lancer un assaut en force contre le quartier de Rouvrance. C’est donc à la 2nd Infantry Division qu’incombe la mission de faire pression sur les défenses allemandes au nord, excepté le 9th Infantry Regiment (Colonel Charles J. Hirschfelder) chargée d’occuper la rive est de la Penfeld.

– Le 11 septembre à 23h00, la 29th « Blue and Gray » déclenche une nouvelle attaque qui lui permet de s’enfoncer encore plus profondément dans Brest. Le 115th Infantry parvient à franchir le Fossé Saint-Pierre et à s’emparer de la Cote 97, pendant que la 2nd Infantry Division continuaient son travail de nettoyage des maisons et autres bâtiments du nord de Brest.

– Le 13, le Colonel Reeves officier de renseignement du VIIIth Corps transmet à Ramcke un message lui intimant de se rendre mais l’opiniâtre officier des Fallschirmjäger refuse net. Le même jour, 4 Battalions de la 29th Infantry Division lancent une nouvelle attaque qui permet d’enlever le Fort de Kéranroux et d’isoler le Fort Montbarey. Dans le même temps, venant du sud-ouest, le 5th Rangers s’en prend aux aprpoches du Fort Portzic et, ajoutant ses efforts à ceux de la 29th Division, encercle les Allemands dans ce secteur. Parallèlement, le 116th Infantry Regiment du Colonel Philip R. Dwyer (celui d’Omaha) et le 115th réussissent à gravir la falaise qui domine la base sous-marine. Ce succès permet alors au 115th Infantry de s’empare des hauteurs jouxtant Hildy le lendemain, pendant que les 116th et 175th s’emparent de la Cote 97 qui domine Recouvrance. Dwyer lance enfin ses soldats contre le Fort Montbareu protégé par des abris et des fils barbelés. Les GI’s progressent néanmoins jusque au mur du fort avec le concours des hommes du 121st Engineer Combat Battalion et des « Crocodiles ». Sur la droite, le 5th Rangers met fin à toute résistance au Fort du Portsic.
A l’Est, le 38th Infantry Regiment de Zwicker s’empare définitivement de la partie est du rempart, pendant que le 23rd Infantry du Colonel doit lutter durement contre un parti de Fallschirmjäger pour s’emparer de la gare. Celle-ci tombe le lendemain matin 18 avec 360 prisonniers ennemis et l’extérieur des remparts est totalement dégagé. Un fort parti d’allemands résiste cependant toujours à l’intérieur et repousse un groupe du 38th Infantry tente d’en investir les lieux.

– Du côté de la 29th Division, le 175th Infantry réussit à s’emparer d’un pont sur la Penfeld et à avancer vers la base sous-marine. En même temps, la 2nd Infantry Division parachève nettoyage en neutralisant plusieurs groupes de soldats allemands qui résistent encore en envoyant 2 900 Allemands supplémentaires derrière ses lignes.

– Apprenant la chute définitive de Crozon le 20 septembre, Hermann-Bernhard Ramcke décide de cesser le combat et vient remettre sa reddition au Brigadier.General Charles W. Canham. Pour l’anecdote, Ramcke demande à voir les lettres de créances de l’officier américain, ce à quoi l’ancien colonel débarqué sur Omaha Beach le 6 juin répond en montrant ses soldats : « There are my credentials ! »
38 000 soldats et personnels allemands déposent les armes confirmant la destruction de deux divisions d’infanterie. Pertes inutiles car la fin du siège de Brest prive l’armée allemande à l’ouest d’une bonne unité, la 2. Fallschirm-Jäger-Division, qui aurait pu être bien utile ailleurs.
Brest devient alors une ville martyre de plus en France, la cité portuaire étant détruite à plus de 90 %, laissant la majeure partie de la population sinistrée. Malheureusement pour la logistique américaine, le port est rendu inutilisable par les destructions opérées par les Allemands (ponts sur la Penfeld, cales sèches et quais). De son côté, Troy H. Middleton se voit remettre l’Army Dinstinguished Service Medal with Oak Leaves* des mains de Patton pour sa conduite des opérations en Bretagne.
* Feuilles de chêne

Sources :
– Rapport d’Opération du VIIIth Corps pour la bataille de Brest
– BLUMENSON Martin : Liberation. The official history of US Army
– FLOCH Henri & LE BERRE A. : L’Enfer de Brest, Heimdal