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24 février 1525 : Bataille de Pavie, le roi de France fait prisonnier

Contre les conseils de ses vieux Maréchaux Jacques II de Chabannes de la Palisse et Louis III de la Trémoille, François Ier décide de reconquérir le Milanais après le premier échec de Charles Quint en Provence (1523). Après s’être emparé de Milan en octobre 1524, l’Armée du Roi de France campe devant Pavie.


– Or, Charles Quint est aussi arrivé avec son armée mais
laisse la direction des opérations à l’un de ses meilleurs chefs ; Charles de Lannoy. Ce dernier est secondé par Antonio de Leiva mais aussi par le Connétable Charles de Bourbon, disgracié par François Ier.

– Alors que La Palisse et La Trémoille conseillent toujours la retraite à François Ier, Guillaume Gouffier de Bonnivet – l’ami personnel du Roi qui avait permis la disgrâce du Connétable de Bourbon – convainc le Roi de combattre afin d’éviter la honte d’une retraite. Bonnivet emporte alors la décision de François Ier qui décide de combattre.

– S’ensuit alors un violent combat où Charles de Lannoy et Leiva réussissent une manœuvre qui cause 10 000 tués à l’armée française. Les vieux soldats Jacques II de Chabannes de La Palisse et Louis II de la Trémoille, qui ont connu toutes les guerres du Royaume depuis l’avènement de Charles VIII, sont tués armes à la main. Ne pouvant pas supporter les conséquences de ses conseils, Gouffier de Bonnivet se lance dans les rangs ennemis pour se faire massacrer. En voyant son cadavre, Charles de Bourbon déclare : « Ah malheureux ! Tu es cause de la perte de la France et de la mienne ! »
François Ier est alors fait prisonnier par un chevalier italien, Cesare Hercolani.

Le Roi de France fera savoir la défaite à la Duchesse d’Angoulême en terminant son billet par ses mots :« Tout est perdu fors l’Honneur ! » (sauf l’honneur).
Quant au vaillant Maréchal de La Palisse, la postérité a (malheureusement) conservé de lui cette chanson : « Peu de temps avant sa mort il faisoit encore envie » mal réinterprétée en « Peu de temps avant sa mort il était encore en vie », donnant naissance à la « vérité de La Palice ».