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5 février 1679 : Signature du Traité de Paix de Nimègue

A la fin des Guerres de Hollande, la France de Louis XIV était en position de force, l’Armée Royale s’est solidement implantée sur le Rhin et dans les Pays-Bas. Et ce, en grande partie grâce aux victoires du Prince de Condé et de feu le Maréchal de Turenne.

Chales Colbert de Croissy

Chales Colbert de Croissy

– Le Congrès de Nimègue se réunit lors des combats en 1676. Un premier traité sera signé entre la France et les Provinces Unies le 11 août 1678. Le Traité de Nimègue s’inscrit dans le cadre des principes posés par les Traités de Westphalie en 1648, à savoir que l’on résout les conflits entre Etats, par le compromis et l’issue honorable. L’article XXVI précise que le Traité des Pyrénées ne sera pas révoqué, de même que le Traité d’Aix-la-Chapelle (1668). Il n’en reste pas moins que la France reste la grande gagnante par rapport à l’Empire et à l’Espagne.

– Le 5 février, c’est au nom de Louis XIV et du Roi d’Espagne Charles II que le traité est signé, le Roi d’Angleterre Charles II Stuart ayant offert sa médiation. Du côté français, les plénipotentiaires sont le Maréchal Louis-Godefroy d’Estrades, Charles Colbert de Croissy et Claude de Mesmes Comte d’Avaux. Dans les rangs espagnols, on trouve Dom Pablo Spinola Doria de los Balbases Duc de Sesto, Dom Gaspard de Tebes y Cordua Tello, Guzman de Venazula Marquis de Fuente, Dom Pedron Ronquilo et Jean-Baptiste Christin (membre du Conseil Suprême de Flandres).

– Les clauses du traité stipulent d’abord que Louis XIV doit remettre aux Espagnols les places de Charleroi, Binche, Ath, Audenarde, Gand, le Fort de Rodenhus, le Pays de Waes, Leuve et Courtrai, tout en conservant Condé et Menin. Maastricht et la Principauté d’Orange sont remises au Prince Stathouder Guillaume III.
En revanche, la France récupère définitivement la Franche Comté, de même que les places et villes de Cassel, Bailleul, Ypres, Wervick, Warneton, Aire, Saint-Omer, Cambrai, Bouchain, Condé-sur-Escaut et Valenciennes. L’Empire doit céder Fribourg-en-Brisgau à la France, place surveillant la rive droite du Rhin. Cette rétrocession consolide davantage l’assise française en Haute-Alsace initiée dès la Guerre de Trente-Ans. En outre, l’Alsace commence à perdre de son autonomie par rapport au pouvoir Royal. Par ailleurs, l’article XXIX confirme l’alliance de Louis XIV avec l’Evêque de Strasbourg. Le même article confirme aussi l’alliance de la France avec la Suède qui retrouve plusieurs îles et territoires perdus au profit des Danois et du Brandebourg. En contrepartie, l’Electeur Frédéric-Guillaume Ier reçoit une rente annuelle de 100 000 Livres.

– La question est plus délicate à propos de la Lorraine. Le Duc Charles V doit retrouver ses possessions – excepté Nancy – en contrepartie de la construction de quatre routes devant permettre aux Armées royales d’y circuler. Mais Charles refuse net, ce qui provoquera la réaction du Roi Soleil qui fera occuper la Lorraine.

– Enfin, outre-mer, Royaume de Louis XIV obtient la Trinité (cédée par l’Espagne), Tobago( cédé par la Hollande), ainsi que Saint-Vincent, La Dominique et Sainte-Lucie (cédés par les Britanniques).