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5 février 2000 : Disparition de Claude Autant-Lara

en 1901 à Luzarches, Claude Autant est le fils d’un architecte, Edouard Autant et de la Comédienne Louise Lara, Sociétaire de la Comédie française. Son père était aussi l’ami d’Auguste Rodin et de Georges Courteline. Il grandit alors dans un milieu politique plutôt de gauche et pacifiste.
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– Reçu à Jeanson de Sailly, il s’y montre particulièrement médiocre et insupportable. Il est ensuite envoyé au pensionnat anglais de Mill Hill dont il gardera un terrible souvenir.
Après la Grande Guerre, il décide de
se lancer dans le cinéma et démarre une carrière de décorateur pour « Rose France » de Marcel Lherbier. Il tente aussi de lancer une revue avec Michel Vion et Jean Cocteau mais il est dupé par le second. Autant-Lara vouera une haine féroce à Cocteau.

– Ses débuts dans le cinéma français sont particulièrement âpres. Admirateur de Georges Méliès, Autant-Lara tourne son premier long métrage avec l’hypergonar du Professeur Chrétien. Mais la réalisation de « Construire un feu » s’avère particulièrement difficile et le film ne connaît pas un grand succès.
En 1931, Claude-Autant Lara part pour les États-Unis où il dirigera Buster Keaton et Douglas Fairbanks. De retour en France en 1933, il réalise « Ciboulette » sur un scénario de Jacques Prévert, mais le film connaît encore des difficultés. Suite à cet échec, Autant-Lara sert d’assistant sur différents films durant treize ans, notamment avec Marcel Lehman.
Toutefois, il signe son retour en 1941 avec « Le mariage de Chiffon » qui met en scène Odette Joyeux (mère de Claude Brasseur). Il signe ensuite « Douce », « Lettre d’amour » et « Sylvie et le fantôme ».

– En 1947, Autant-Lara adapte « Le diable au corps » de Raymond Radiguet avec Gérard Philippe et Micheline Presle, suivi en 1949 d’ « Occupe-toi d’Amélie », une pièce de Georges Feydeau. En 1954, il adapte Stendhal avec « Le Rouge et le Noir ». Il tourne ensuite des comédies « noires » dont les plus célèbres restent «  L’Auberge rouge » avec Fernandel, « La traversée de Paris » avec Bourvil, Gabin et de Funès qui verra sa carrière propulsée et enfin, « La jument verte » avec Bourvil toujours.

– Mais vient la Nouvelle Vague et Claude Autant-Lara se voit bombardé de critiques par les jeunes réalisateurs tels Truffaut ; critiques auxquelles il répond de manière virulente. Durant les années 1960, Claude Autant-Lara tourne encore quelques films comme « Le Bois des Amants », « Tu ne tueras point », « Le Comte de Monte Cristo », « Vive Henri IV, vive l’amour », « Le plus vieux métier du monde » et aussi, le très beau et sobre « Le Franciscain de Bourges » avec Hardy Krüger dans le rôle du Frère Alfred Stanke.

– Il n’exerce plus aucune activité cinématographique durant les années 1970 et 1980 mais refait parler de lui en 1989 quand il se fait élire Député Européen sur la Liste du Front National, ce qui lui vaut les inimités de la profession. Mais il quitte son siège de député quelques jours après avoir été élu et se fait quasiment oublié.

– Source
– http://www.encinematheque.fr