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Général Comte d’Empire Etienne Heudelet de Bierre

Fils d’un commis à la direction de la Ferme Générale, Etienne Heudelet de Bierre voit le jour le 12 novembre 1770 à Dijon. Après sa scolarité il s’engage rapidement dans l’Armée Royale avant d’obtenir le grade de Lieutenant au 3e Bataillon des Volontaires de la Côte-d’Or en 1792. Comme beaucoup de jeunes volontaires, il a épousé les idées de la Révolution avec enthousiasme.
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D’abord aide-de-camp du Général de Cavalerie Dubois, il occupe le même poste auprès du Général Michaud, commandant de l’Armée du Rhin en 1793. Après avoir obtenu le grade d’Adjudant-Général chef de Brigade, Heudelet de Bierre devient
chef d’état-major du Général Gouvion-Saint-Cyr en 1795.
Le 20 avril 1796, il se distingue à la tête d’une unité d’infanterie lors de la bataille de Diersheim sous les ordres du Général Vandamme, ce qui lui vaut les félicitations de son chef et du Gouvernement du Directoire.

– Général de Brigade en 1799, il effectue une mission diplomatique auprès du Landgrave de Hesse-Darmstadt avant de rejoindre l’Armée du Danube et Moreau et plus précisément, la Division Vandamme puis la Division Tharreau. Commandant par intérim de la 5e Division, il repousse les Autrichiens du Prince Charles sur l’Aar avant de servir sous les ordres de Masséna (Armée d’Helvétie). Il participe ensuite aux prises de Fibourg et Landshut, puis à la victoire de Jean-Victor Moreau à Hohenlinden le 3 décembre 1800.

– Après une brève mise en inactivité, Etienne Heudelet de Bierre commande le Détachement de l’Aube avant de rejoindre le Camp de Bruges en 1803, là où est basé le 3e Corps de Louis-Nicolas Davout. Heudelet commande alors à la 1re Brigade de la Division Friant, l’un des meilleurs chefs de Division d’Infanterie de la Grande Armée. Sa brigade est alors formée du 15e Régiment d’Infanterie Légère et du 108e Régiment d’Infanterie de Ligne.
C’est à la tête de cette brigade qu’il participe à la campagne du Danube en 1805 et combat à Austerlitz où, aux dires mêmes de Friant, Heudelet de Bierre combat avec bravoure et intrépidité. Cette tenue au feu lui vaut le grade de Général de Division.
Commandant la 2nde Division du 7e Corps de Pierre-Charles Augereau, Heudelet de Bierre participe activement à la bataille d’Iéna en octobre 1806. On le retrouve ensuite à Eylau en février 1807 à la tête de la même unité face aux Russes mais il est blessé par un tir ennemi.

– Après sa convalescence, Etienne Heudelet de Bierre est créé Comte d’Empire par Napoléon et reçoit le commandement de la 3e Division du 8e Corps d’Andoche Junot en Espagne. L’année suivante, il commande la 5e Division du 2nd Corps de Soult dans l’Armée du Portugal. Heudelet est alors de plusieurs combats, victorieux ou infructueux : Tuy, Valencia, le Minho, Bussaco et Fuentes-de-Onoro.
Rentré en France en 1811, Heudelet de Bierre inspecte différents Corps qui doivent participer à la campagne de Russie. Il prend le commandement de la 2nde Division de Réserve qui couvre une ligne allant de l’Escaut à la Baltique et ne prend pas part à la tragique campagne de Russie.
Enfermé dans Dantzig face aux Russes et aux Prussiens en janvier 1813, il doit capituler et part comme prisonnier de guerre à Kiev. Libéré en septembre 1814, il se voit accordé par Louis XVIII le commandement de la 18e Régiment Militaire à Dijon, poste à la tête duquel il reste jusqu’aux Cent Jours.

– Commandant de la 15e Division d’Infanterie de l’Armée du Rhin pendant la Campagne de 1815, Heudelet de Bierre ne joue guère un grand rôle et se retire chez lui après Waterloo. Cela n’empêche pas Louis XVIII de la nommer successivement Gouverneur de la 4e Division de Nancy puis de la 3e de Metz. Lors du procès du Maréchal Ney, Heudelet livre un témoignage qui n’accable pas son collègue, ce qui lui vaut d’être mis en disponibilité, même s’il reçoit la Croix de Chevalier de Saint Louis en 1822. Il préfère alors se retirer près de Semur-en-Auxois jusqu’en 1830.

– Inspecteur Général d’Infanterie en 1830, Pair de France en 1832, il exerce divers commandements avant d’être placé en réserve en 1839 et d’être mis définitivement à la retraite en 1848.

Il s’éteint à Paris le 20 avril 1857.

Source :
http://www.souvenir-davout.com