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Vins et crus du Rhône (4) : L’Hermitage

Avec Cornas, Gigondas et Châteauneuf-du-Pape, Hermitage tient le haut du pavé (ou plutôt de la Côte…) parmi les belles appellations de la Vallée du Rhône. Situés dans la partie nord de celle-ci, sur la rive gauche du fleuve et face à Saint-Joseph, les vignobles de Tain-l’Hermitage s’accrochent à un coteau escarpé… qui existe depuis l’Epoque romaine. A l’Epoque Médiévale, un chevalier revenant des croisades a choisi la vie religieuse, se retira dans la chapelle de l’Hermitage et planta des ceps.

Le vignoble de l’Hermitage fournit des cépages Syrah pour les rouges. Les blancs sont issus en très grande partie du Marsanne et un peu du Roussane.

Les vins rouges issus du Syrah sont extrêmement réputés, puissants comme fins et peuvent se garder jusqu’à dix ans. D’une robe d’abord grenat qui tire vers les notes orangées avec l’âge, les vins rouges révèlent des arômes de violette, de fruits rouges quand ils sont jeunes. En vieillissant, ils procurent des notes de pruneau, d’épices et de sous-bois. Comme tous les vins du Rhône, les rouges de l’Hermitage sont tanniques avant de s’affiner tout en conservant une belle matière.
On les sert de préférence avec du filet de bœuf (à la provençale notamment) comme avec de la cuisine relevée.

Les blancs, que l’on peut conserver, jusqu’à trois-cinq ans environ. D’une robe jaune clair à reflets verts (soutenue à maturité), leur nez délivre des accents de fleurs blanches et d’aubépine dans leur jeunesse. A maturité, ils s’arrondissent et donnent de jolies notes grillées et miellées (miel et cire). Agréablement gras et amples en bouche, ils sont à servir de préférence avec des poissons saucés.

Enfin, notons que quelques vignobles de l’Hermitage donnent aussi un vin de paille, même s’ils n’ont pas la renommée de leurs « cousins » du Jura.

Source : Dictionnaire des vins de France, Hachette, Paris, 2010