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Général Dominique-Joseph Vandamme, Comte d’Unsebourg

Fils d’un chirurgien, Dominique-Joseph Vandamme voit le jour en 1770 à Cassel dans les Flandres françaises.
S’engageant dans un Régiment colonial en 1788, il se retrouve en garnison à la Martinique lorsque la Révolution éclate. Désertant de son unité, il quitte l’Île et revient en France en 1790.
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– Combattant dès 1792, il forme une Compagnie franche qui se retrouve intégré à la Brigade du Mont-Cassel de l’Armée du Nord et obtient le grade de Capitaine. Lieutenant-Colonel et Chef de Corps en 1793, Vandamme combat dans les Flandres, notamment à Hondschoote, Furnes, Werwicq, Ypres, Nieuport et en Hollande. Courageux, il use aussi d’une liberté de ton avec ses supérieurs qui ne le quittera jamais mais se montre aussi particulièrement brutal avec la population civile.

– Rappelé un temps, Vandamme sert ensuite dans l’Armée de l’Ouest puis dans l’Armée du Rhin. Commandant d’une Division dans le Wurtemberg sous le commandement de Moreau, Vandamme fait encore montre d’une grande brutalité qui le conduit à  rentrer à Paris pour comparaître en Conseil de Guerre. Sauf que celui-ci ne peur se réunir et Vandamme se retrouve libre de ses mouvements. Envoyé en Hollande sous le commandement de Guillaume-Marie Brune. En octobre, il inflige trois défaites aux Anglais : Bergen, Alkmaar et Castricum.

– Réaffecté ensuite dans l’Armée du Rhin sous le commandement de Moreau, il commande une division à Stockhach sous les ordres de Lecourbe et participe aussi aux victoires de Mösskirch et Memmingen. Rappelé en France et réformé, il obtient tout de même un poste au sein de l’Armée des Grisons qui donnera naissance à l’Armée de Réserve.

– Général sous l’Empire, il commande une Division du 2nd Corps du Maréchal Soult. Le 6 octobre 1805, il contribue à la victoire de Donauwörth mais son fait d’arme le plus éclatant reste sa prise du Plateau de Pratzen à Austerlitz et sa belle tenue au feu contre les meilleures troupes de Koutouzov.
Seulement, sa liberté de ton déplaît très vite à Soult et les relations entre les deux officiers deviennent vite orageuses, ce qui conduit Soult à relever Vandamme de son commandement en 1806. Toutefois, pour son action à Austerlitz, l’Empereur lui octroie la Grand-Croix de la Légion d’Honneur.

– Vandamme reprend ensuite le commandement d’une Division au sein du 3e Corps du Maréchal Ney. Lors de la campagne de Prusse, il force la ville de Goglau à capituler, avant de s’emparer de Breslau et de Brieg-am-Oder au début de lannée 1807.

– Commandant de la 16e Région Militaire en 1807, il se retrouve à la tâte du Camp de Boulogne l’année suivante. En mars 1808, Napoléon le promeut Comte d’Unsebourg.
Commandant le 8e Corps de la Grande Armée (formé en majorité de soldats recrutés dans le Royaume du Wurtemberg) en 1809, il participe à la seconde campagne d’Autriche et combat à Landshut, Eckmühl, Linz et se distingue à Wagram où il reçoit une blessure.

– En 1812, il participe à la campagne de Russie sous les ordres du Roi Jérôme Bonaparte mais il est immédiatement relevé de son commandement pour n’avoir pas tenu ses troupes qui se sont livrées au pillage contre les populations russe.
Vandamme revient au combat en mars 1813 lors de la Campagne de Saxe à la tête du 1er Corps. Il combat encore courageusement mais est fait prisonnier par des Cosaques à Kulm le 1er août en protégeant la retraite de son Corps. Amené devant le Tsar Alexandre Ier, Vandamme est accusé de pillages et par le souverain. Avec sa verve coutumère, Vandamme rétorque : « Je ne suis ni un pillard ni un brigand. Mais dans tous les cas mes contemporains et l’Histoire ne me reprocheront pas d’avoir trempé mes mais dans le sang de mon père ».

– Le Général Vandamme est déporté en Sibérie jusqu’en juillet 1814 et revient en France à l’issue de la Première Restauration. Louis XVIII se montre particulièrement sévère à son encontre et l’assigne à résidence dans sa ville natale de Cassel. Vandamme se rallie à Napoléon lors des Cent Jours. Commandant du 3e Corps, il contribue à la victoire de Ligny. Le 18 juin, avec Gérard, il tente de convaincre Grouchy de marcher au canon sur Waterloo. Vandamme se distingue encore à Wavre contre les Prussiens avant de couvrir la retraite du Corps de Grouchy vers les Ardennes françaises, tout en maintenant la cohésion et la discipline de son Corps qu’il ramène quasiment intact au sud de Paris.

– Après l’abdication de l’Empereur, Vandamme se voit offrir le Commandement en chef de l’Armée mais reguse.
Contraint ensuite à l’exil par Louis XVIII, il embarque pour les États-Unis et ne revient en France qu’en 1819.

– Résidant entre Cassel et Gand, il passe son temps à rédiger ses mémoires. Il s’éteint dans sa ville natale le 15 juillet 1830.

Source :
– http://www.napoleon-empire.net