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Monthly Archives

juin 2015

Histoire & Culture

Charles Peguy : « une société qui n’enseigne pas est une société qui ne s’aime pas »

by adminfhesp 28 juin 2015

Voici un texte criant d’actualité, signé Charles Péguy (1873-1914), à l’heure où l’histoire de notre pays est niée ou instrumentalisée par des « élites »  qui usent, sans vergogne, de l’enseignement à des fins purement idéologiques. Rédigées il y a plus de cent ans, ces lignes prennent ainsi aujourd’hui une tournure prophétique : Notre pays, coupé de ses racines, notamment chrétiennes, ne parvient plus à « s’enseigner », à se faire connaître, afin d’ être estimé et aimé à sa juste valeur…

« Pour la rentrée » (1904)

« La crise de l’enseignement n’est pas une crise de l’enseignement ; il n’y a pas de crise de l’enseignement ; il n’y a jamais eu de crise de l’enseignement ; les crises de l’enseignement ne sont pas des crises de l’enseignement ; elles sont des crises de vie ; elles dénoncent, elles représentent des crises de vie et sont des crises de vie elles-mêmes ; elles sont des crises de vie partielles, éminentes, qui annoncent et accusent des crises de la vie générales ; ou si l’on veut les crises de vie générales, les crises de vie sociales s’aggravent, se ramassent, culminent en crises de l’enseignement, qui semblent particulières ou partielles, mais qui en réalité sont totales, parce qu’elles représentent le tout de la vie sociale ; c’est en effet à l’enseignement que les épreuves éternelles attendent, pour ainsi dire, les changeantes humanités ; le reste d’une société peut passer, truqué, maquillé ; l’enseignement ne passe point ; quand une société ne peut pas enseigner, ce n’est point qu’elle manque accidentellement d’un appareil ou d’une industrie ; quand une société ne peut pas enseigner, c’est que cette société ne peut pas s’enseigner ; c’est qu’elle a honte, c’est qu’elle a peur de s’enseigner elle-même ; pour toute humanité, enseigner, au fond, c’est s’enseigner ; une société qui n’enseigne pas est une société qui ne s’aime pas ; qui ne s’estime pas ; et tel est précisément le cas de la société moderne. »

(Ed. Gallimard, coll. La Pléiade, Œuvres en prose complètes, tome I, pp. 1390)

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Charles Peguy :

Charles Peguy : « L’espérance, cette petite fille de rien du tout… »

Le « Porche du mystère de la deuxième vertu » (1912) ou l’hymne à l’espérance d’un amoureux de Dieu et de notre pays… « Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’espérance. Et je n’en reviens pas. Cette petite espérance qui n’a l’air de rien du tout. Cette petite fille espérance. Immortelle.   Car…

29 mars 2014

Dans « Non classé »

Charles Péguy: « L’espérance, cette petite fille de rien du tout… »

Charles Péguy: « L’espérance, cette petite fille de rien du tout… »

Le « Porche du mystère de la deuxième vertu » (1912) ou l’hymne à l’espérance d’un amoureux de notre beau pays… « Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’espérance. Et je n’en reviens pas. Cette petite espérance qui n’a l’air de rien du tout. Cette petite fille espérance. Immortelle. Car mes trois vertus,…

6 juin 2015

Dans « Non classé »

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Chers lecteurs, France-Histoire-Espérance vous propose de redécouvrir le fameux discours sur la vocation de la France, prononcé le 13 juillet 1937-dans la chaire de Notre-Dame de Paris-par son éminence le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII. Un discours plus que jamais d’actualité !  « Tandis que dans la majesté des fonctions liturgiques,entouré…

23 septembre 2013

Dans « Non classé »

28 juin 2015
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Histoire & Culture

FHE soutient Bernard Lugan

by adminfhesp 26 juin 2015

– Pour avoir usé de sa liberté d’expression en critiquant la venue du (fort méconnu) Secrétaire d’Etat aux Anciens combattants M. Todeschini, en Algérie, le 8 mai prochain, le Professeur Bernard Lugan s’est vu interdire l’entrée de l’ESM de Saint-Cyr pour dispenser des cours sur l’Afrique.

Voici les raisons précises :
http://bernardlugan.blogspot.fr/2015/04/a-saint-cyr-lafrique-nest-plus-au.html

– Si on est en droit de ne pas se trouver en accord avec les opinions politiques du professeur Lugan, ses analyses sur l’Afrique restent néanmoins pertinentes, très lucides, et surtout, presque prophétiques au vu de l’actualité internationale.

– N’en déplaise aux censeurs de l’Hôtel de Brienne qui se bouchent les oreilles à la manière d’un aspic – comme l’écrivait le Pape Innocent IV au XIIIe siècle – la rédaction de France Histoire Espérance compte bien s’appuyer sur les travaux de Bernard Lugan sur les sujets dont il est spécialiste.

– Comme vous l’avez dit un jour Monsieur Lugan : « Beaucoup d’ennemis, beaucoup d’honneur ».

Eudes Turanel

 

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Colonel Georges de Villebois-Mareuil

Colonel Georges de Villebois-Mareuil

Personnage à la vie digne d’un roman, Georges de Villebois-Mareuil naît le 22 mars 1847 à Nantes dans une famille catholique et monarchiste, issue de la Noblesse de robe parisienne. Après son Baccalauréat qu’il obtient à seize ans seulement, il entre à Saint-Cyr dans la promotion « de Vénétie ». Choisissant l’Infanterie,…

5 avril 2014

Dans « Non classé »

Maréchal Alphonse Juin, vainqueur du Monte Cassino

Maréchal Alphonse Juin, vainqueur du Monte Cassino

La date de son décès le 27 janvier 1967 est en somme toute symbolique car elle correspond au jour de 1944 où la 3e Division Algérienne de son Corps Expéditionnaire d’Italie menait de féroces combats sur le Monte Belvedere lors de la Bataille du Monte Cassino. Retour sur l’un des…

27 janvier 2016

Dans « Histoire militaire française »

Général Augustin Guillaume

Général Augustin Guillaume

Dernier d’une famille de six enfants, Augustin Guillaume vit le jour à Guillestre (Hautes-Alpes) le 30 juillet 1895. Après son baccalauréat il intègre Saint-Cyr en 1913 dans la promotion « Croix du Drapeaux ». Après seulement un an de scolarité, il est versé comme Sous-Lieutenant dans le 16e Bataillon de Chasseurs à…

9 mars 2016

Dans « Histoire militaire française »

26 juin 2015
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Histoire & Culture

Vins de Bourgogne, Côte Chalonnaise – 3 : Mercurey et Montagny

by adminfhesp 25 juin 2015

* MERCUREY

Situé à environ douze kilomètres au sud de Chagny, le vignoble de Mercurey (appellation reconnue en 1936) est le plus étendu de la Cote de Nuit (644 hectares en tout) et s’étale sur des coteaux. Les meilleurs vins étant produits à un altitude de 260 m.
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Les vignes de Mercurey couvrent les communes de
Mercurey, Saint-Martin-sous-Montaigu et Bourgneuf-Val-d’Or. Les sols utilisés sont surtout formés de terres blanches et calcaires, rouges et argileuses, ainsi que de sols marneux et marno-calcaires. On observera toutefois la différence entre des vins issus des sols marneux plutôt charpentés, alors que ceux tirés des vignes poussant sur des sols caillouteux se montrent plus souples et plus fins.
Enfin s’il nous gratifie d’appréciables blancs, le vignoble de Mercurey produit surtout des rouges. Les potentiels de garde se situent entre trois et six ans. Les Mercurey rouges plus âgés sont à servir entre 15 et 16°C contre 14 et 15°C pour les plus jeunes. Les blancs se dégustent entre 12  et 14°C.

Tout comme chez les Givry ou les Rully, les Mercurey donnent des Premiers Crus : La Bondue, Les Byots, La Cailloute, Les Champs Martin, La Chassière, Clos de Paradis, Clos des Barraults, Clos des Grands Voyens, Clos des Montaigus, Clos des Myglands, Clos du Roy, Clos l’Évêque, Clos Marcilly, Clos Tonnerre, Clos Voyens, Grand Clos Fortoul, Les Combins, Les Crêts, Les Croichots, Les Fourneaux, Griffères, Le Levrière, La Mission, Les Montaigus, Les Naugues, Les Ruelles, Sazenay, Les Valées et Les Velley.

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– LES ROUGES

A contrario du Givry rouge, le Mercurey présente une robe profonde voire sombre, avec des nuances de grenat et de violet. Son nez se révèle plutôt fruité dans sa jeunesse avec des arômes de framboise, de fraise et de cerise. Avec la maturité, ce sont le sous-bois, le cuir, la fourrure et le gibier qui s’épanouissent.
En bouche, le Mercurey rouge se montre particulièrement robuste et entier. On ressent toutefois une amertume dans la jeunesse ; amertume qui tend à s’estomper durant le vieillissement.
Vin amical et familial, on le déguste volontiers l’hiver ou l’automne sur des terrines (volaille et gibier), de la galantine de lapin, du jambon persillé, des œufs en meurette, de la pintade, du pintadeau du bœuf bourguignon et du veau aux carottes, ainsi que sur des fromages tels que le Langres et le Cantal.

– LES BLANCS

Produits à partir du Chardonnay, les Mercurey blancs offrent à l’œil une robe d’un jaune pâle à reflets vers, ainsi qu’une dominante florale en arômes (tilleul, menthe) agrémentée d’amande fraîche et de noisette. En bouche, il se révèle rond et savoureux, à l’exemple de certains blancs de la Côte de Beaune.
En cela, on saura l’apprécier à l’entrée (gougères), sur des fruits de mer (coquillages), une assiette de poissons fumés, des crustacés, des escargots, des girolles, ainsi que sur des fromages à pâte pressée.

Recommandation personnelle :
– Château d’Estroyes (Rouge et blanc)

** MONTAGNY

N’existant qu’en blanc (Chardonnay), cette appellation reconnue en 1936 elle aussi, s’étend au sud de la Côte Chalonnaise (308 hectares), en-dessous de Givry et sur les communes de Buxy, Montagny-lès-Buxy, Jully-lès-Buxy et Saint-Vallerin. Les vignes sont exposées à l’est, adossées à des coteaux dont l’altitude oscille entre 250 et 400 m. Ces coteaux sont formés de sols exclusivement Marneux ou bien calcaires et marneux et kimméridgiens.

1107_vignoble_039Les Montagny peuvent se conserver jusqu’à six ans pour les plus belles années et sont à servir à 12-14°C.

Ils produisent quelques premiers crus : Les Coères, Montcuchot, Les Chaniots, Les Bonneveaux, Vignes sur le Cloux, Les Burnins, Le Vieux Château, Les Bordes et Les Platières.

En bouche, le Montagny fait montre d’une robe dorée à reflets verts qui évolue sur un ton plus jaune, voire bouton d’or avec la maturité. Son nez se montre particulièrement floral (aubépine, acacia, chèvrefeuille et fougère) et fruité (poire blanche, pêche blanche). On peut déceler également du miel, de la noisette, de la citronnelle et de la pierre à fusil.
En bouche, il se révèle frais et caractériel durant sa jeunesse. Après vieillissement, il se montre plus fin et savoureux.

Agréable, frais et convivial, à déguster en toutes saisons, il accompagne volontiers des Gougères, des coquilles Saint-Jacques, des aubergines (frites ou grillées) l’été, de l’andouillette, des escargots, des cuisses de grenouille, du crabe, des fruits de mer, mais aussi de la viande blanche à la crème, ainsi que des fromages (picodon, rocamadour, chèvre).

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Recommandation personnelle :
– Domaine Feuillat-Juillot

Source :
– Dictionnaire des vins de France, Hachette, coll. Les livrets du vin

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Vins de Bourgogne, Côte Chalonnaise - 2 : Rully et Bouzeron

Vins de Bourgogne, Côte Chalonnaise – 2 : Rully et Bouzeron

* RULLY Appellation reconnue depuis 1939, le vignoble de Rully est situé au nord de Chalon-sur-Saône, sur la commune de Chagny entre Bouzeron au nord et Mercurey au sud. Les vignes couvrent 347 hectares sur des coteaux dont l’altitude varie de 230 à 300 mètres. Les climats situés en hauteur sont plutôt…

18 octobre 2013

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Vins de Bourgogne, Côte Chalonnaise - 1 : Givry

Vins de Bourgogne, Côte Chalonnaise – 1 : Givry

Partant du sud de Beaune et formant un crochet sud de Chalon-sur-Saône, la Côte Chalonnaise regroupe cinq appellations : Givry, Mercurey, Rully, Bouzeron et Montagny. Pour les vins rouges, le cépage Pinot Noir est roi, tandis que les blancs se partagent entre le Chardonnay majoritaire et une part moindre d’Alligoté.…

16 octobre 2013

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Vins de Bourgogne - Les Ducs rouges de la Côte de Beaune - 1/2

Vins de Bourgogne – Les Ducs rouges de la Côte de Beaune – 1/2

Chers lecteurs, chères lectrices, je vous avais dressé une liste des grands vins blancs de la Côte de Beaune et de leurs prestigieux « cousins » rouges de la Côte de Nuits. Je poursuite donc le cycle consacré à la Bourgogne en vous livrant une description des grands vins rouges de la Côte…

7 octobre 2013

Dans « Non classé »

25 juin 2015
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Histoire & Culture

24 juin 1940 : Fin de la bataille des Alpes, succès français de 1940 – 2/2

by adminfhesp 24 juin 2015

Nous avons vu les combats menés par les Français face aux unités mécanisées allemandes, passons maintenant aux combats menés face aux Italiens.

Au début de juin 1940, Benito Mussolini déclare la guerre à la France pour s’emparer notamment de la Tunisie, de la Savoie, de la Corse et de Nice. Déjà en 1939, peu après la signature des accords de Munich, les parlementaires fascistes s’écrient au Parlement italien : « Savoia, Corsica, Tunisi, Djibuti ! » pour revendiquer le territoire qui appartenait aux Rois de Sardaigne avant 1861 s’étendant entre Chambéry, Turin et Nice et du Mont-Blanc à la Riviera. Cependant, la Savoie avait choisi par référendum, son rattachement au Second Empire.

Pourtant, en 1935, Mussolini s’était entendu avec la France et la Grande-Bretagne pour faire face aux visées expansionnistes de Hitler en Europe Centrale (Front de Stresa).  Malheureusement, l’invasion du Royaume d’Ethiopie en 1936 provoque une sérieuse détérioration des relations entre Rome et Paris et en 1937, Mussolini se rapproche ouvertement de l’Allemagne nazie Par conséquent, le Ministère de la Guerre français poursuit les travaux de fortification le long de la frontière franco-Italienne, dont les plus anciens ouvrages date de 1870. On a tendance à l’oublier aujourd’hui, mais la Ligne Maginot ne s’étendait pas seulement le long de la frontière franco-allemande en Alsace et en Lorraine. En effet, bien que moins élaborés, d’autres ensemble de fortins sont réaménagés ou construits entre le Mont-Blanc et Menton sous la direction du Général Jean-Marie Degoutte dans les années 1930. On fait même construire quelques fortins en Corse, au cas où les troupes du Duce lanceraient un assaut amphibie depuis les côtes du Piémont et de Ligurie. De leur côté, les Italiens ont bâti le «  Vallo Alpino » (« Mur Alpin ») mais qui restait bien moins élaboré que sa rivale française.

En 1939, Mussolini n’envisage pas de déclarer la guerre à la France car bon nombre d’industriels comme de responsables de l’Economie indiquent au Duce que l’Italie n’est absolument pas prête à se lancer dans une guerre européenne. Et ce n’est pas tout, le maître du Palazzo Venezzio a dû réduire sévèrement les dépenses pour l’Armée de Terre et la Marine. Toutefois, au cas où l’Armée française envisagerait des incursions dans le nord-ouest de l’Italie, Mussolini avait ordonné à l’Armée Royale de monter des plans défensifs. Plusieurs bataillons d’Alpini surveillaient la frontière, observant leurs homologues d’alors, les Chasseurs Alpins français. En 1939, Mussolini finit par masser 300 000 hommes le long de la frontière avec la France, afin de faire face à une possible offensive française (Billotte et Gamelin l’avait envisagé) mais rien ne bouge.

Ajoutons à cela, que l’Armée italienne n’avait aucun plan de guerre de prévu en cas d’offensive contre le territoire français, d’autant plus que la Marine Royale était bien inférieure en tonnages aux escadres de la Marine française en Méditerranée. En revanche, l’Armée des Alpes commandée par le Général René Olry, avait sérieusement envisagé une attaque depuis l’autre côté des vallées de Savoie, du Gapençais, du Briançonnais, du Queyras et de l’Arrière-Pays niçois. Par conséquent, plusieurs plans défensifs avaient été élaborés à partir de 1937-1938. Les Français pouvaient bénéficier de l’avantage que le procurait la géographie physique des Alpes. Seuls cinq cols sont praticables par des unités motorisées : le Petit-Saint-Bernard au nord, le Mont-Cenis et le Montgenèvre qui débouchent vers Turin et enfin, les cols de Larche (la Madelana) et de Tende au sud qui menaient à Coni. D’autre part, la route côtière qui mène à Menton est étroite et seulement praticable pour des fantassins et des Mulets.

Fort de Sainte-Agnès (Alpes Maritimes), Ligne Maginot des Alpes

En juin 1940, au regard des victoires rapides de Hitler sur le Front de l’Ouest, Mussolini qui souhaitait reconstituer l’Empire Romain et redonner à l’Italie l’antique Mare Nostrum, n’a d’autre choix que de « rattraper Hitler » dans ses succès. Simultanément, il déclare la guerre à la Grande Bretagne et à la France.

Les opérations contre la France sont confiées au Groupe d’Armées Ouest du Prince Umberto di Savoia (Humbert de Savoie) (300 000 soldats) qui regroupait les Ire et IVe Armées, respectivement placées au sud et au nord, soit 18 Divisions d’Infanterie (aux effectifs inférieurs aux françaises), 4 Divisions d’Alplini, 15 Bataillons et 3 000 pièces d’artillerie. Pendant ce temps, la VIIe Armée (« Armée du Pô ») se regroupe derrière les deux autres Grandes Unités avec 10 divisions mobiles à l’efficacité limitée.

En face, avant juin 1940, l’Armée Française déploie la IVe Armée du pied du Mont-Blanc à Menton, avec 11 Divisions d’Active dont 6 Alpines, ainsi que des unités de forteresse et des détachements mobiles, soit 550 000 hommes. Avec les affrontements contre les Allemands, l’Armée des Alpes est ramenée à 175 000 hommes dont 85 000 pour surveiller sur la frontière franco-italienne.

En juin 1940, le général Olry, dispose alors des 64e, 65e et 66e Divisions d’Infanterie Alpines, du 27e Bataillon de Chasseurs Alpins (BCA). Les unités françaises sont réparties entre  des garnisons de fortification, 75 sections d’éclaireurs-skieurs (SES), ainsi que des détachements de Chasseurs Alpins (35-40 hommes) très bien entraînés au combat en montagne.

Le plan italien était assez simple, forcer les cols alpins par une attaque massive des Ire et IVe Armée sur toute la ligne du front, après que l’Aviation ait bombardé massivement les lignes de fortifications Françaises. Les Italiens devaient ensuit atteindre au plus vite Annecy, Chambéry, Gap, Briançon, Menton et Nice. Ensuite, les troupes italiennes doivent se lancer sur la Vallée du Rhône, pendant que les troupes lancées au sud  saisissent la flotte française à Toulon. Mussolini signifie à Badoglio : « Je ne veux  subir la honte que les Allemands occupent le pays niçois puis nous le remettent. » Sauf que ce plan conçu hâtivement par Mussolini, avec des vues irréalistes, sans objectif précis sur lequel masser le maximum de forces et sans une planification sérieuse. Précisons aussi que les Allemands vont atteindre Lyon avant que les Italiens ne lancent leur offensive !

D’autre part, que le commandement italien était pétri de sclérose et de rivalités. Ainsi, le Maréchal Rodolfo Graziani chef d’état-major de l’Armée se précipita au Piémont pour diriger les opérations et ce, sans l’avis ni l’aval du Prince de Savoie, pendant que le Général Soddu (sous-secrétaire d’Etat au Ministère de la Guerre) se présente comme « téléphoniste du Duce », à défaut de ne pouvoir exerce de fonctions de commandement. Ajoutons que les décisions sont prises depuis Rome par le Duce, ce qui accentue la confusion dans la transmission des ordres. Lorsque Roatta, adjoint de Graziani ordonne de « se précipiter contre l’ennemi », son chef envoie comme message à ses subordonnés : « les hostilités contre la France sont suspendues ».

La guerre est déclarée à la France le 10 juin mais l’offensive ne démarre pas tout de suite. Selon leur ordre, les troupes à la frontière doivent « maintenir une conduite absolument défensive, sur terre comme dans les airs ». Se faisant, plusieurs escarmouches se produisent entre patrouilles d’Alpini et de Chasseurs Alpins, sans grande effusion de sang. Les premiers combats de plus grande envergure ont lieu à Gênes et sur la côte Ligure quand une escadre française partie de Toulon s’en prend avec succès à la Marine Royale italienne (11 et 12 juin).  De leur côté, les Britanniques se paient le luxe d’envoyer des appareils bombarder Turin.

L’offensive italienne débute le 21 juin sans grande réussite, dans un temps froid (jusqu’à – 20°C la nuit) et exécrable. Les bataillons d’assaut italiens passent en fait d’un déploiement offensif… avec des moyens défensifs ! Comme appui d’artillerie, ils ne reçoivent que les tirs des canons de forts qui ne s’avèrent pas d’une aide précieuse. Les assauts des Alpini et des Bersaglieri (tirailleurs) échouent presque tous face aux forts français bien dotés en hommes et en armes. Les tirs de barrage de l’artillerie de montagne française brisent bon nombre d’assauts italiens. Les détachements d’éclaireurs-skieurs et de Chasseurs Alpins attendent de pied ferme l’ennemi et le harcèlent sans répit. Plusieurs soldats et officiers français se distinguent notablement. Dans le massif du Beaufortain, attaqué par la IVe Armée Italienne, le Lieutenant Bulle accroché en rappel, dégage la SES/80 au fusil-mitrailleur FM 24/29. En Tarentaise (tenue par le 27e BCA), le Lieutenant Tom Morel, futur organisateur du maquis du Plateau des Glières, s’illustre en ordonnant un tir de barrage sur sa propre position, tout en étant blessé et obtient la reddition de soldats ennemis. Cet acte lui vaudra la Croix de Guerre.

Au nord, la IVe Armée de Guzzoni tente de forcer le Col du Petit Saint-Bernard, où les Français ont fait sauter les ponts de passage mais les italiens se font barrer la route par 70 Chasseurs Alpins retranchés dans la Redoute Ruinée (ou fort des Traversette photo ci-dessous). Le 24, à l’issue de l’armistice, les défenseurs abandonnent le fort avec l’honneur des armes.
Plus au sud, depuis le mont Chaberton (3 120 m d’altitude, dominant Montgenèvre et Briançon), surmonté par des canons de 145/35 sous tourelle blindée, les Italiens canonnent les positions françaises mais leurs bouches sont réduites au silence par la contre-batterie des mortiers lourds français.

Au sud, la Division Acqui remonte la vallée de la Stura en marchant 60 km pendant trois jours, sous la pluie avec tout son matériel. Le 23 juin, elle atteint le Col de la Maddalena et commence à descendre la vallée d’Ubaye. Par chance pour les italiens, le brouillard empêche les Français de régler leurs tirs d’artillerie. Finalement, l’Acqui arrive au pied des forts français de la vallée d’Ubaye mais ne peut les attaquer et doit d’arrêter là. Elle tente alors de de déborder la vallée de Larche mais se fait sévèrement arrêtée par les tirs de barrage français. 397 soldats italiens se rendent.

Au même moment, les Italiens conquièrent Menton et y commettent plusieurs pillages. Toutefois, ils sont arrêtés par les troupes de Marine au Cap-Martin et n’iront guère plus loin. Les pertes françaises sont très légères. Le Colonel Max Schiavon les chiffre à 20 tués et 84 blessés.

Le 24 juin, deux jours après la capitulation avec l’Allemagne, la France signe à Rome un armistice bien plus honorable avec les Italiens. Rome met seulement la main sur une bande terrestre allant du nord des Alpes françaises jusqu’à Menton, cette dernière ville passant sous administration italienne. Nice et la Corse restent sous contrôle français. A noter que jusqu’en 1944, l’occupation italienne s’avérera très correcte avec la population française, une certaine proximité culturelle aidant. En outre, invaincu dans cette bataille le Général René Olry a sauvé Grenoble qui ne sera occupée qu’en 1942 et préservé 300 000 hommes de la captivité.

Sources :
SCHIAVON Col. Max & LEMOAL Frédéric : Juin 1940. La guerre des Alpes. Enjeux et stratégies, Economica, Paris
ROCHAT Giorgio : La campagne italienne de juin 1940 dans les Alpes occidentales, www.rha.revues.org
SCHIAVON Col. Max & DE LANNOY François : René Olry in Généraux français de 1940, ETAI

24 juin 2015
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Histoire & Culture

28 mars 1809 : Victoire de Medellin

by adminfhesp 15 juin 2015

Passée dans l’oubli, cette bataille a eu lieu au sud-est de la ville de Medellin (Estrémadure, non loin de Badajoz) sur la Guardiana, entre les 17 000 français et Allemands de la Confédération du Rhin du Général Claude-Victor Perrin dit Victor et 23 000 Espagnols du Général Gregorio Garcia de la Cuesta.

Général Victoir (Claude-Victor Perrin)

– Après une canonade, de la Cuesta envoie toutes ses forces (sans avoir fait disposer des réserves) contre les ailes françaises que gardent les dragons de Victor du Fay de la Tour-Maubourg (gauche) et Antoine de La Salle (droite). Lasalle doit batailler ferme face aux cavaliers et fantassins espagnols car il a la Guardiana dans son dos.
Cependant, après que  les ailes françaises aient reculé, Eugène-Casimir Villatte (centre) expédie ses fantassins (94e de Ligne et Grenadiers) et plusieurs canons pour stabiliser la situation.

 

– Dans le même temps, sur l’aile gauche, de la Cuesta continue de lancer son infanterie et sa cavalerie en avant et il faut que les Français forment les carrés avant que La Tour-Maubourg fasse charger ses Hussards pour mettre la cavalerie espagnole. L’infanterie hispanique se retrouve alors isolée et choisit de quitter le champ de bataille.

– Les choses tournent donc à l’avantage de la Grande Armée. Villatte fait parvenir sept bataillons d’infanterie à La Salle qui peut envoyer ses Dragons, Hussards et Chasseurs à Cheval décimer les fantassins ennemis. Et bientôt, c’est tout le centre du dispositif espagnol qui se retrouve assailli de tous côtés. De la Cuesta choisit alors de se retirer.

Antoine Charles Louis de Lasalle

– Les Français ont perdu 1 000 hommes mais le bilan est désastreux pour les Espagnols qui laissent 8 000 tués et blessés sur le terrain ainsi que 2 000 prisonniers et 20 canons aux Français.

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Campagne de 1814 - 1er février : Bataille de La Rothière

Campagne de 1814 – 1er février : Bataille de La Rothière

Suite à la bataille de Brienne, Napoléon ne poursuit pas Blücher qui se retire sur Bar-sur-Aube pour rejoindre l’Armée de Bohême du Prince Schwarzenberg. Napoléon reste arc-bouté sur Brienne et ses alentours avec un peu plus de 27 000 hommes. Blücher a quant à lui décidé d’anéantir les forces françaises par…

1 février 2014

Dans « Non classé »

14 juin 1800 : Victoire de Marengo

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Victoire difficile, où Louis Charles Desaix dût se replier face aux assauts autrichien et attendre l’artillerie, Victor, Lannes et la Garde Consulaire (Kellermann) face aux Autrichiens d’O’Reilly dans la défense du village de Marengo. Après sa victoire sur les Suisses à Zurich, Napoléon passe le Col du Grand Saint-Bernard et…

14 juin 2016

Dans « 1715-1804 »

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19 mai 2016

Dans « Grand Siècle »

15 juin 2015
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Histoire & Culture

Anne de Bretagne, Duchesse et Reine de France

by adminfhesp 13 juin 2015

Encore aujourd’hui, Anne de Bretagne reste l’un des personnages historiques les plus populaires chez les Bretons, sans doute pour avoir réussi à avoir conserver les coutumes et particularités du vieux duché en usant de sa place de Reine de France.


Anne voit le jour le 25 janvier 1477 au château ducal de Nantes. Elle est la fille du Duc
François II de Bretagne
et de Marguerite de Foix. La petite duchesse reçoit toute l’attention de son père. Celui-ci mène une bataille politique face au Roi de France Louis XI qui considère la Bretagne comme l’une des « cornes » menaçant son Royaume. François II s’était notamment allié à Charles le Téméraire Duc de Bourgogne lors de la Guerre de la Ligue du Bien Public et cherche constamment l’alliance avec l’Angleterre.

Anne grandit donc à Nantes et reçoit une bonne instruction en Français, en Latin et en matière religieuse de la part de Françoise Dinan. Jehan Meschinot son Maître de Chambre lui enseigne des bases de musique et de danse. Physiquement elle est plutôt petite et boîte. Elle n’est pas très belle mais dégage du charme et beaucoup de noblesse.

La règle de succession du Duché de Bretagne, non écrite, privilégie les héritiers mâles à la tête du Duché chez les Montfort puis chez les Penthièvre. Seulement, François II et Marguerite de Foix n’ont pas de garçon et Anne est l’aîné. Pour éviter que la Bretagne ne tombe dans l’escarcelle des Valois, François II décide, en 1481, de fiancer sa fille avec le Prince de Galles fils d’Edouard IV. Le Prince de Galles disparaît brusquement en 1483 et François propose Anne à Henri VII Tudor, alors détenu en Bretagne mais ce prétendant au trône d’Angleterre refuse.
Les évènement s’aggravent pour la Bretagne, le 28 juillet 1488, les Français défont l’armée ducale à Saint-Aubin-du-Cormier lors de la Guerre folle. Les deux partis signent ensuite le Traité du Verger qui oblige le Duc de Bretagne à rendre hommage au Roi de France et à ne pas engager de troupes étrangères sur le sol breton. Le 9 septembre, François II meurt des suites d’une mauvaise chute de cheval, en laissant Anne comme seule héritière. Elle n’a que onze ans mais le défunt Duc l’a placée sous la garde de Jehan IV de Rieux et lui a fait promettre de ne jamais assujettir la Bretagne à la France.

Après la mort du Duc, Anne épouse en première noce et par procuration Maximilien de Habsbourg Roi des Romains (héritier de Charles le Téméraire par sa mère). Mais Anne de Baujeu, sœur aînée de Charles VIII et Régente de France, y voit une violation du Traité du Verger car elle craint que la Bretagne ne tombe dans l’escarcelle de la Maison d’Autriche et ne lui serve de poste avancé dans l’Ouest de la France. La guerre reprend sans tarder et Charles VIII vient assiéger Rennes. Dos à la mer, la Bretagne n’a pas les moyens de résister à l’armée des Valois.

Toutefois, sur les conseils du Cardinal Jacques d’Amboise et de la Régente Anne de Baujeu, Charles VIII renonce à épouser la toute jeune Marguerite d’Autriche Princesse de Bourgogne, à laquelle il était jusque-là fiancé (et fort attaché), pour épouser Anne de Bretagne. Les fiançailles ont donc lieu dans la Chapelle des Jacobins de Rennes et le mariage sera célébré en toute discrétion au Château de Langeais le 6 décembre 1491. Le Pape Innocent VIII a validé l’annulation du mariage entre Maximilien de Habsbourg et Anne.

Anne de Bretagne joue un rôle politique effacé d’autant plus que ses grossesses se succèdent presque tous les ans. Malheureusement, les cinq enfants qui naissent de son union avec Charles VIII décèdent en bas âge (Charles-Orland, François, Charles de France, François de France et Anne). Intelligente, cultivée et raffinée elle embellit la cour de France avec de l’art italien, fait venir l’humaniste italien Fauste Andrelin, fait restaurer la chancellerie de Bretagne et édifier le tombeau de ses parents dans la Cathédrale de Nantes.

Après la port de Charles VIII accidentellement au Château d’Amboise en 1493, Anne de Bretagne est promise à Louis d’Orléans devenu Louis XII, cousin de Charles VIII et qui fut partisan de son père François II lors de la Guerre folle.
Le contrat de mariage stipule que Louis d’Orléans devra annuler son premier mariage avec Sainte Jehanne de France, la seconde fille de Louis XI qui se retirera dans les ordres à Bourges. Anne réussit à négocier des avantages pour la Bretagne, certains se répercutent toujours aujourd’hui. Anne est la seule héritière du Duché et si Louis y exerce bien le pouvoir régalien, il prend le titre de Duc Consort. D’autre part, elles maintient des privilèges fiscaux sur le duché, tel l’absence de perception de la gabelle (impôt sur le sel créé sous Charles VII) et le maintient des avantages sur les octrois.
Le mariage entre Louis XII et Anne de Bretagne est célébré à Lyon le 10 août 1501 à Lyon par Mgr. François de Buysleyden Archevêque de Besançon.
Huit enfants naîtront de cette union mais seules Claude de France et Renée de France survivront.
Pendant le règne de son époux, Anne de Bretagne accomplit un Tro Breizh dans son duché natal. Elle s’y rendra encore plusieurs fois et y sera acclamée par les Bretons.

Au niveau politique, elle s’oppose fermement au mariage de sa fille Claude avec François d’Angoulême, futur François Ier. Mais le mariage aura bien lieu à la mort de la Reine qui survient le 9 janvier 1514. Les obsèques d’Anne de Bretagne en la Basilique de Saint-Denis seront particulièrement fastueuses.

Lire :
MINOIS Georges : Anne de Bretagne, Fayard, Paris
LE BOTERF Hervé : Anne de Bretagne, France-Empire, Paris

13 juin 2015
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Histoire & Culture

Le billet : « Le changement, c’est maintenant ! »

by adminfhesp 10 juin 2015

« Encore des mots, toujours des mots, les mêmes mots… »

Et oui, il faut peut être se tourner vers Dalida pour ne pas être dupe en amour… et en politique aussi !

Oui, finalement, l’amour et la politique, c’est un peu la même chose… notamment lorsqu’il s’agit de promettre l’impossible à sa bien-aimée ou à son peuple. Oui, l’élection présidentielle n’est-elle pas, d’une certaine manière, une histoire d’amour entre un candidat et son peuple ?

A chaque élection, les prétendants se bousculent et se ressemblent. Toujours les mêmes promesses, les mêmes avances, les mêmes déclarations : « demain, ce ne sera plus pareil », « avec moi, les choses vont changer », « C’en est fini des erreurs du passé »… Ah, les beaux discours ! On croirait entendre un amant ayant trompé sa femme des dizaines de fois et qui lui promet que, cette fois-ci, il lui restera fidèle jusqu’à la mort ! Discours amoureux, discours politiques:  même combat ! Les visages changent, bien sûr, mais le cœur humain, lui,reste le même ! Il promet ce qu’il ne peut donner, et souvent, ce qui ne dépend pas de lui.

Et puis cette obsession du « changement », comme si l’homme ne pouvait changer qu’en bien… On retrouve bien ici le mythe du progrès de nos chers illuminés du siècle des Lumières. Les mêmes qui vantent la valeur absolue de la liberté humaine ! Ah, tristes lumières que ceux qui demeurent dans l’obscurité de leur aveuglement.

Après les disciples du « c’était mieux avant », voici les apôtres du « ce sera mieux après » !

Alors oui,  les choses peuvent changer, mais autant en bien qu’en mal. Et oui, les choses peuvent aussi empirer ! Et ce n’est pas parce que nous sommes dans une situation critique que les choses vont nécessairement s’améliorer… Le fond est toujours plus loin qu’on le pense…

Quel changement voulons-nous ? Voilà la question qui mérite d’être posée s’il on veut éviter les divisions et un divorce douloureux. Le reste n’est que promesse, slogan, et poudre aux yeux…

« Au premier grain de passion, il y a un premier grain de fiasco » écrivait Stendhal…

Comme un avertissement…

Mais laissons le dernier mot à Dalida :

 

 

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Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Chers lecteurs, France-Histoire-Espérance vous propose de redécouvrir le fameux discours sur la vocation de la France, prononcé le 13 juillet 1937-dans la chaire de Notre-Dame de Paris-par son éminence le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII. Un discours plus que jamais d’actualité !  « Tandis que dans la majesté des fonctions liturgiques,entouré…

23 septembre 2013

Dans « Non classé »

Nuit de prière pour la France et l'Europe

Nuit de prière pour la France et l’Europe

Lettre de Monseigneur Dominique Rey, évêque de Toulon : « Des liens solides et privilégiés se sont formés depuis le baptême de Clovis, premier roi barbare à embrasser le christianisme romain, entre la France et l’Eglise. Dans son encyclique au titre révélateur, Nobilissima Gallorum Gens, publiée le 8 février 1884, le…

10 mars 2012

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Abbé Iborra :

Abbé Iborra : « En décapitant le roi, on décapitait symboliquement la France »

Extrait de l’homélie de l’abbé Eric Iborra, vicaire de la paroisse saint Eugène, à Paris, prononcée à l’occasion de la messe de requiem pour le défunt roi de France Louis XVI, le 21 janvier dernier :  « Pourquoi assistons-nous à une messe de suffrage si nous pensons, avec le pape Pie…

22 janvier 2014

Dans « Non classé »

10 juin 2015
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Histoire & Culture

10 avril 1814 : Bataille de Toulouse

by adminfhesp 7 juin 2015

En 1814, peu avant l’abdication de Napoléon à Fontainebleau, la France est soumise à des attaques constantes au Nord et à l’Est (Autrichiens, Prussiens, Allemands, Russes…), dans les Alpes (Autrichiens), mais aussi au Sud-Ouest (Anglais, Espagnols et Portugais).

Ainsi, le Maréchal Jean-de-Dieu Soult arrive à Toulouse après avoir retiré son armée d’Espagne lors d’une retraite épuisante et talonné par les Anglo-Hispano-Portugais du Duc de Wellington.

Soult prépare alors activement la défense de la ville, prévoyant de devoir y mener un long siège. Mais il ne reçoit que peu d’aide de la part de la population pour fortifier la ville, ce qui la rend d’autant plus vulnérable. Soult ignore aussi que les Austro-Prusso-Russes sont sur le point d’entrer dans Paris.

Le 10 avril, Wellington arrive, laisse quelques troupes à Saint-Cyprien et contourne la cité après avoir franchi la Garonne. Les troupes ibéro-britanniques s’engagent alors vers la cité toulousaine mais se font repousser une première fois. Wellington lance alors ses Ecossais à l’assaut des Ponts-Jumeaux mais il se fait encore repousser par 300 soldats français et 5 canons très bien disposés.

Le Général britannique décide alors de modifier son axe d’attaque, pour passer par la route de Castres (même si Soult a fait provoquer le débordement de l’Hers) et s’emparer de la Redoute de Cépière et de Jolimont. Les Français tentent de repousser les forces ennemies, ce qui coûte la vie au général Eloi-Charlemagne Taupin. Wellington réussit finalement à prendre Jolimont.

Eloi-Charlemagne Taupin (1767-1814)

Malgré une bonne tactique de défense, le Maréchal Soult doit abandonner Toulouse. Les 11 et 12 avril, il réussit donc à évacuer toute son armée de la cité toulousaine sans coup férir.

Alors, le 12 avril, Wellington peut faire une entrée dans la Ville Rose, sous les acclamations des royalistes.

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Nicolas Jean-de-Dieu Soult, Maréchal et Pair de France, Duc de Dalmatie et « Premier manœuvrier d’Europe »

Nicolas Jean-de-Dieu Soult, Maréchal et Pair de France, Duc de Dalmatie et « Premier manœuvrier d’Europe »

Il reste sans doute l’un des plus grands maréchaux de Napoléon. Malgré plusieurs insuccès en Espagne, il contribua aux plus grandes victoires de l’Empereur. Toutefois, ses inimitiés avec plusieurs autres Maréchaux tels Suchet et Ney, ainsi que ses revirements successifs lors de la Restauration sont aussi restés célèbres. Auguste-Frédéric Marmont disait de Soult…

26 novembre 2013

Dans « Non classé »

Maréchal Honoré Charles Reille

Maréchal Honoré Charles Reille

Honoré Charles Michel Joseph Reille voit le jour le 1er septembre 1775 à Antibes au sein d’une famille bourgeoise. Se sentant une vocation pour la carrière des armes, le jeune Reille entre à quatorze ans seulement comme volontaire au sein de la Garde Nationale d’Antibes. – En 1791, il intègre…

4 mars 2016

Dans « Grande Armée »

Maréchal Michel Ney, « le rougeaud » ou « le brave des braves » de la Moskowa

Maréchal Michel Ney, « le rougeaud » ou « le brave des braves » de la Moskowa

– Le Général Jean-Adoche Junot disait de lui : « c’est un brave homme que Ney ; c’est dommage qu’il soit ce que nous appelons un mauvais coucheur. ». Colérique, emporté, orgueilleux mais au courage et à l’intrépidité légendaires, Michel Ney reste sans conteste l’une des personnalités les plus incontournables de la Grande Armée. Même si…

7 décembre 2015

Dans « Grande Armée »

7 juin 2015
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Histoire & Culture

15 février ; fête de Saint Claude La Colombière

by adminfhesp 7 juin 2015

Né le 2 février 1641 à Saint-Symphorien-d’Ozon (province du Dauphiné), fils d’un notaire, il entre dans la Compagnie de Jésus le 25 octobre 1658. En 1674, il est nommé supérieur de la résidence des Jésuites de Paray-le-Monial. Il y rencontre Sainte Marguerite-Marie Alacoque dont il devient le directeur spirituel.


Envoyé comme missionnaire en Angleterre en 1674, il devient prédicateur de Béatrice de Modène Duchesse d’York. Soupçonné de conspiration, il est jeté en prison avant d’être libéré grâce à Louis XIV et à la Duchesse d’York. Mais il est banni d’Angleterre et doit rentrer en France.

– Il a été canonisé en 1992 par Saint Jean-Paul II.

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Les Maréchaux de La Palice et de La Trémoille

Les Maréchaux de La Palice et de La Trémoille

Capitaines de Charles VIII, de Louis XII et de François Ier tombés à Pavie, Jacques II de Chabannes Maréchal de La Palice (ou La Palisse) et Louis II de La Trémoille restent pour autant méconnus. La Palice ayant toutefois (et malheureusement et malgré lui) laissé sa fameuse « vérité » post mortem.…

24 février 2016

Dans « De Louis XI à Henri IV »

Abraham Duquesne Baron d'Indret

Abraham Duquesne Baron d’Indret

Gentilhomme calviniste engagé jeune dans la Marine Royale, Abraham Duquesne Marquis d’Indret, puis Marquis du Quesne, était l’un des plus grands capitaines navals du Grand Siècle. Né entre 1604 et 1610 à Dieppe au sein d’un famille d’armateurs huguenots d’Abraham Duquesne Père et de Marthe de Caux, le jeune Abraham…

2 février 2016

Dans « Grand Siècle »

27 septembre : Fête de Saint Vincent de Paul

27 septembre : Fête de Saint Vincent de Paul

Saint Vincent de Paul (ou Depaul) naît à Pouys* en 1581 dans une famille de paysans pauvres gascons des Landes. Berger dans sa jeunesse, il devient prêtre à dix-neuf ans, précepteur de la famille de Gondi, avant de renoncer à ses bénéfices pour aller évangéliser les campagnes paupérisées. – Curé…

27 septembre 2016

Dans « Figures de l’Eglise »

7 juin 2015
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Histoire & Culture

28 juillet 1914 : Vienne déclare la guerre à la Serbie

by adminfhesp 7 juin 2015

Rappelons tout de suite un point important. Si l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand et de son épouse la Comtesse Sophie Sotek a été commandité par un groupe d’officiers serbes nationalistes nommé « La Main noire » (Crna Ruka) et commandés par le colonel Dragutin Dimitrijevic, JAMAIS le Gouvernement Serbe n’a souhaité déclaré la guerre à l’Autriche d’une telle manière.  Le Roi Pierre Ier Karagjeorgjevic (qui a décidé d’abdiquer au profit de son fils Alexandre devenu Régent) et son Premier Ministre le National-Radical Nikola Pasic étaient certes assurés de l’alliance avec la France et la Russie mais souhaitaient pour autant mener une politique de bon voisinage avec l’Autriche-Hongrie en dépit des tensions nées par l’annexion (précipitée) de la Bosnie-Herzégovine à l’Empire central. Seulement, la poudrière que représente les Balkans a dépassé les protagonistes.

François-Joseph et Pierre Ier Karagjeorgjevic

François-Joseph et Pierre Ier Karagjeorgjevic

– L’émotion soudaine provoquée en Autriche-Hongrie incite très vite l’Empereur François-Joseph, soutenu par son gouvernement et son état-major à entamer une politique de fermeté avec Belgrade.
Mais si l’opinion publique veut en majorité une réponse ferme, les Ministres de l’Empereur divergent quant à l’attitude à adopter.

Pour l’instant, conformément aux lignes directrice de la Triplice, Vienne cherche l’appui de Berlin. Or, comme l’a bien montré Charles Zorgbibe dans sa dernière biographie de Guillaume II, celui-ci est d’abord hésitant à lancer son Empire dans une guerre qu’il ne souhaitait pas. En revanche, le Grand Etat-Major impérial commandé par Helmut von Moltke et le Kanzler (Chancelier) Theobald von Bethmann-Hollwegg incitent Guillaume II à soutenir François-Joseph. Lors des Entretiens de Potsdam (5-6 juillet) entre politiques Allemands et Autrichiens, Bethmann-Hollwegg indique à ses interlocuteurs de Vienne que le moment est favorable à une intervention armée. Enfin, von Moltke pousse von Hötzendorff à mener une action armée. Guillaume II déclare par la suite à François-Joseph qu’il « marchera à ses côtés sans reculons ».

– Ainsi, le Conseil de la Couronne du 7 juillet qui tient séance à Vienne voit les avis diverger. Le Comte Leopold Berchtold Ministre des Affaires Etrangères ouvre le feu en prenant position pour une opération armée puisque l’Empereur a l’appui de l’Allemagne. En revanche, le second personnage de l’Empire, le Comte Istvan Tisza Premier Ministre (hongrois) – admirateur de Bismarck – penche pour présenter une note ferme à Belgrade mais avec des conditions acceptables pour s’assurer la coopération du Gouvernement Pasic (alors en pleine crise) et rassurer la Russie quant aux intentions autrichiennes. Le but de la manœuvre serait aussi d’annihiler l’influence néfaste du nationalisme serbe en Bosnie, Croatie et Slovénie. Il est rejoint en cela par le Comte Karl Stürgkh Président du Conseil Autrichien. Mais Berchtold met en avant l’argument qu’une réponse limitée à l’attentat de Sarajevo ne ferait que donner une position de faiblesse à la Double Monarchie. Leon von Bilinski Ministre des Finances et Tuteur de la Bosnie-Herzégovine rapporte l’avis du Général Oskar Potiorek Gouverneur de la province qui explique que les Serbes ne comprennent que la force et qu’il faut donc faire cesser leurs menées.
– Enfin, si une partie du gouvernement opte pour des pressions diplomatiques sur Belgrade, l’Etat-Major Impérial que dirige Franz Conrad von Hötzendorf prêche clairement pour une intervention armée afin de punir la « vipère serbe ».

– Le 8 juillet, Heinrich von Tschirschky Ambassadeur allemand à Vienne fait pression sur les Austro-Hongrois pour démarrer au lancer une expédition militaire au plus vite contre les Serbes. Tisza réagit immédiatement par un communiqué où il demande à Berlin de préconiser une voie modérée.

– Guillaume II et François-Joseph s’inquiètent de l’attitude de la Russie. Nicolas II interviendra-t-il ? Pour l’Etat-Major allemand, une campagne punitive rapide contre les Serbes prendra l’Armée russe de court puisque les services de von Moltke estiment que les troupes du Tsar ne pourront être mobilisées dans des délais restreints.
Au moment même, Saint-Pétersbourg est mis au courant des tensions entre Vienne et Belgrade et fait savoir que la Russie s’opposera à toute menée militaire autrichienne contre l’allié serbe.
Mais ce que ni Berlin ni Vienne ne mesure alors, c’est que les milieux militaires russes et une partie de la Douma incitent eux aussi Nicolas II à adopter une attitude ferme face aux Allemands et aux Autrichiens. Laisser la Serbie isolée face à Vienne serait perçu comme une humiliation pour la Russie, d’autant qu’une telle attitude laisserait les Autrichiens prendre davantage pied vers les détroits de Méditerranée.

– D’autre part, il faut bien garder à l’esprit que la France et la Russie sont très liées par l’alliance contractée en 1893. Et Paris incite Moscou à se montrer ferme vis-à-vis de Vienne, notamment par la bouche de Maurice Paléologue, l’ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg. Seulement, Paléologue est handicapé par un problème technique. En effet, afin d’éviter que les messages diplomatiques français Saint-Pétersbourg – Paris ne soient interceptés par le déchiffrage allemand, il doit faire passer ses messages via Stockholm, ce qui allonge les communications. Ce faisant, le Quai d’Orsay et Matignon sont généralement en retard dans la réception des informations venues des Chancelleries d’Europe.
Du 20 au 23 juillet 1914, Raymond Poincarré Président de la République et le Radical-Socialiste René Viviani, Président du Conseil, se rendent en visite officielle à Saint-Pétersbourg pour assister à des manœuvres militaires russes. Poincarré fait alors de l’ombre à Viviani et en profite pour s’assurer du soutien mutuel des deux puissances. A Saint-Pétersbourg on semble rassuré, Paris tiendra ses engagements.
Lorsque les deux hommes d’Etat français reviennent en France, Viviani ordonne à Joffre de faire reculer l’Armée française à 10 kilomètres de la Frontière avec l’Allemagne afin d’éviter les incidents et de ne pas apparaître comme agresseur. Pendant ce temps, Guillaume II se rend à Kiel pour assister à sa régate estivale qu’il affectionne particulièrement.

– Mais le 23 juillet, assuré du soutien de l’Armée austro-hongroise, François-Joseph et son gouvernement adressent un ultimatum à Belgrade. Véritable pousse-au-crime, il y est stipulé en neuf conditions – et sur un ton volontairement condescendant –  que le Roi Pierre Ier et son gouvernement devront enquêter et arrêter les meneurs de l’attentat du 28 juin, ainsi que leurs présupposés complice. D’autre part, Belgrade devra faire cesser les menées nationalistes antiautrichiennes en Bosnie et en Croatie. Enfin, la police et l’armée royale serbe devront intégrer dans leurs rangs des éléments austro-hongrois pour participer à l’enquête. Vienne veut ainsi pousser Belgrade à rejeter l’ultimatum arguant d’une ingérence étrangère dans ses affaires intérieures. Mais Alexandre, Pierre Ier et Pasic décident d’accepter les huit points de l’ultimatum, soutenus en cela par l‘ambassadeur russe Nikolaï Hartwig (considéré comme un grand ami des Serbes), ainsi que par Sergeï D. Sazonov, Ministre des Affaires Etrangères du Tsar. Ils émettent alors une réserve quant au qui stipule l’intégration de policiers impériaux dans les forces de l’ordre serbes. Pasic propose alors à Vienne qu’une Cour Internationale de Justice examine les conditions. Toujours dans l’espoir d’éviter une escalade, Pasic indique que Belgrade est entièrement prête à coopérer si sa Souveraineté est garantie. Le vieux ministre essuie se retrouve presque isolé car le reste du Gouvernement Serbe et l’Opinion refusent l’ultimatum vécu comme une humiliation, sûrs du soutien des Russes. Pour eux, le Gouvernement n’a rien à voir avec Dimitrijevic et c’est l’Autriche qui est l’agresseur.
– Une enquête est néanmoins menée par la police serbe et aboutit à l’arrestation de Danilo Ilic, un membre du mouvement Jeune Bosnie mais tout lien quelconque avec le gouvernement royal de Belgrade est écarté. Du coup, le 25 juillet, le Régent Alexandre convoque le Voïvode Radomir Putnik pour lui ordonner de mobiliser la petite armée royale.
Pasic remet néanmoins la réponse de l’ultimatum aux Autrichiens mais ceux-ci la trouvent insuffisante et le Gouvernement de Vienne déclare la guerre à la Serbie le 27 juillet. Mais von Hötzendorf obtient qu’elle soit différée le lendemain. En même temps, les relations entre Vienne et Belgrade sont officiellement rompues.

– Le 28 juillet, Guillaume II revient de Kiel et découvre l’ultimatum et sa réception à Belgrade. Là, il incite d’abord Vienne à la pondération malgré la mobilisation générale serbe. Du coup, l’Empereur François-Joseph proclame une mobilisation partielle et non pas générale, pariant que Nicolas II n’interviendra pas. Lourde erreur. Vienne est alors prise d’une fièvre patriotique et la foule se masse enthousiaste devant la Hofburg.

– Mais c’est la décision de Saint-Pétersbourg qui surprend entièrement Vienne et Berlin, malgré les pressions exercées par l’Ambassadeur d’Allemagne Pourtalès à convaincre les Russes de faire pression sur leurs alliés serbes. Et en dépit des estimations du Grand Etats-Major sur la possibilité de l’Armée russe à mobiliser rapidement. Ainsi, dès qu’il apprend la déclaration de guerre de Vienne à Belgrade, Nicolas II sait qu’il ne peut plus reculer, d’autant que les milieux impériaux russes le poussent à entrer en guerre contre Vienne. Le Tsar déclare alors dans un message : « Par-dessus la tête de la petite Serbie, c’est contre la Grande Russie que l’épée autrichienne est tendue ! » Le jour-même, le Tsar décrète la mobilisation dans les principaux Districts Militaires de l’Empire (Saint-Pétersbourg, Moscou, Minsk, Varsovie, Kiev et Kazan).

– Pendant ce temps à Londres, le Gouvernement Liberal d’Herbert Asquith et notamment son Chef du Foreign Office Sir Edward Grey s’inquiètent quant à la tournure. Ne nourrissant aucune sympathie pour la Serbie, les Britanniques ne souhaitaient pas s’ingérer dans un conflit par lequel ils ne se sentent guère concernés. Grey a aussi les pressions des milieux financiers et négociants qui ne sont guère enthousiastes à voir une guerre éclater en Europe.
Mais lorsqu’ils apprennent les conditions émises par Vienne à Belgrade, Asquith et Grey s’émeuvent, les considérant trop sévères. Mais Grey veut encore sauver la paix et propose le 30 juillet une Conférence internationale qui permettrait aux Russes et aux Autrichiens de négocier directement. Mais Guillaume II refuse car Vienne se retrouverait en position minoritaire, ce qu’il ne souhaite pas. Le projet du chef du Foreign Office n’aboutit donc pas et Londres se montre de plus en plus inquiète quant à l’attitude des empires centraux qui menace l’équilibre européen.
Du coup, si George V reste peu clair sur ses intentions devant Poincarré alors en visite à Londres, le First Sea Lord (Premier Lord de l’Amirauté) Winston Churchill décide de placer la Home Fleet en alerte afin d’aider la France si nécessaire.

Le mécanisme des alliances est dès lors nettement enclenché et rien de pourra l’arrêter jusqu’à la déflagration.

Source :
– MILZA Pierre : Les Relations Internationales de 1871 à 1914, Armand Collin
– SCHIAVON Colonel Max : Le Gouvernement de Vienne face à la crise, in Nouvelle Revue d’Histoire, HS N°8 Été 1914. Le suicide de l’Europe, juillet-août 2014.


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Fantassins de 1914 - Les Serbes (4)

Fantassins de 1914 – Les Serbes (4)

Haranguant ses soldats fin 1915 avant l’assaut contre Belgrade, le grand général allemand August von Mackensen affirmait sans ambages : « Soldats, ce ne sont ni des Anglais, ni des Français ni des Russes que nous allons devoir affronter, ce sont des Serbes qui lutteront jusqu’au bout car ils défendent leur terre ! »…

9 mars 2014

Dans « Non classé »

Chronique de la Grande Guerre : les systèmes d'alliances européens

Chronique de la Grande Guerre : les systèmes d’alliances européens

Après la guerre de 1870, le concert européen connaît une certaine mutation en faveur de l’Allemagne Grâce au chancelier Otto von Bismarck qui cherche à préserver l’équilibre européen en recherchant le soutien de ses puissants voisins. Toutefois, les inquiétudes causées par la place que prend l’Allemagne en Europe vont partager…

11 janvier 2014

Dans « Non classé »

Maréchal Louis Franchet d'Espèrey, vainqueur de la Campagne d'Orient

Maréchal Louis Franchet d’Espèrey, vainqueur de la Campagne d’Orient

Moins connu du public par rapport à Foch, Joffre ou Pétain et victime de la détestation de Clémenceau, le Général Franchet d’Espèrey a pu voir son rôle pendant la Grande Guerre revalorisé post mortem. Et pour cause, sa conduite de la reconquête des Balkans a été saluée comme l’une des meilleures…

8 juillet 2016

Dans « Grande Guerre »

7 juin 2015
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Histoire & Culture

Maréchal Claude-Victor Perrin dit Victor

by adminfhesp 1 juin 2015

Fils d’un huissier royal, Claude-Victor Perrin voit le jour à Lamarche dans les Vosges le 7 décembre 1764. A dix-sept ans, il s’engage dans l’Armée du Roi et est incorporé comme Tambour au Régiment d’Artillerie de Grenoble. En 1791, il s’engage dans la Garde Nationale et gravit les échelons rapidement. Ainsi, il est Capitaine au Régiment des Volontaires des Bouches-du-Rhône en 1792.

6124 Il combat face aux Anglais lors du siège de Toulon et s’y distingue pour son courage, notamment lors des assauts contre les redoutes du Mont-Faron avec 800 hommes et du Petit-Gibraltar. Grièvement blessé en décembre 1793, il obtient le grade de Général de Brigade sur place grâce aux Représentants en Mission de la Convention Christophe Salicetti et Gasparin. Cependant, il doit attendre 1795 pour que le Directoire lui confirme son nouveau grade.

En 1794, il est versé dans l’Armée des Pyrénées-Orientales avant de passer sous les ordres de Bonaparte dans l’Armée d’Italie en 1796. Jusqu’en 1800, il est detoutes les batailles lors des deux campagnes transalpines (Borghetto, Loano, Peschiera, Ponte San Marco, Cereo, Senio, Porto Legnano, Santa Lucia, Villafranca, Alessandria, La Trébie, Montebello et Marengo). Le Premier Consul lui octroie notamment un sabre d’honneur pour sa bonne tenue à Marengo face aux Autrichiens.

De 1800 à 1804, le Général Victor est nommé Capitaine Général de Louisiane avant de commander l’Armée de Hollande, puis d’être envoyé à Copenhague comme ambassadeur plénipotentiaire. Il ne participe pas à la campagne d’Autriche de 1805 mais est nommé Chef d’état-major du 5e Corps du Maréchal Jean Lannes. A ce poste, il participe aux victoires de Pultusk et Iéna contre les Prussiens. Mais en janvier 1807, le Général Victor est capturé par les hommes du Freikorps de Ferdinand von Schill alors qu’il rejoint Stettin. Retenu prisonnier durant près de deux mois, Victor est finalement échangé contre le Général prussien Gebhard Leberecht von Blücher par Napoléon.
Retrouvant son commandement auprès du Maréchal Lannes, Victor contribue à la victoire de Friedland contre les Russes de Benningsen le 14 juin 1807. Après la signature de la Paix de Tilsit entre Napoléon et le Tsar Alexandre Ier, Victor reçoit son bâton de Maréchal et est nommé Gouverneur de Berlin et de la Prusse et se montre plutôt modéré. Fait Duc de Bellune en septembre 1808, il est envoyé ensuite par Napoléon en Espagne. Au début de l’année 1809, ayant rejoint l’Armée du Roi Joseph, il remporte les victoires d’Espinosa, Uclès et Medellin (avec Lasalle). Cependant, il échoue face au Duc de Wellington à Talavera en juillet.
En février 1810, il commande le siège de Cadix mais est rappelé par l’Empereur pour participer à la Campagne de Russie en 1812. Placé à la tête du 9e Corps. Celui-ci compte la 12e Division de Partouneaux, la 26e de Daendels, la 28e Division de Polonais de Girard, ainsi qu’une Division de Cavalerie Légère de François Fournier-Sarlovèze, formée de 800 hussards et chevau-légers allemands.
Avec 10 000 hommes, Victor forme l’arrière-garde de la Grande Armée afin de retenir les troupes russes du Général Wittgenstein en appui du 10e Corps de Nicolas Oudinot. Victor tient bien sa position face à l’ennemi. La Division de Fournier-Sarlovèze s’illustre particulièrement en lançant charge sur charge contre les troupes du Tsar pour les empêcher d’avancer.

Lors de la Campagne de Saxe de 1813, Victor contribue à la victoire de Dresde contre les coalisés avant de soutenir l’Empereur lors de la dure défaite de Leipzig, ainsi qu’à Hanau.

En janvier 1814, il commande aux maigres forces françaises qui surveillent les frontières d’Alsace et de Lorraine. Malheureusement, avec la chute de Saint-Avold et l’encerclement de Metz, Victor doit se replier sur la Marne, via la Moselle, la Meuse et l’Ornain. Il participe néanmoins aux succès de Brienne, La Rothière, Mormant et Valjouan. Cependant, alors que Napoléon lui ordonne de rejoindre Pajol devant Montereau, Victor préfère reposer ses forces ce qui cause un retard dans son avance  et lui vaut la colère de Napoléon qui le remplace par le Général Etienne-Maurice Gérard. Toutefois, l’Empereur lui pardonne et lui redonne un commandement. Le 7 mars 1814, Victor participe à la bataille de Craonne à la tête de deux Divisions de la Garde Impériale mais est gravement blessé d’une balle dans la jambe et doit bientôt marcher sur des béquilles.

Il se rallie aux Bourbon et est fait Chevalier de Saint-Louis par Louis XVIII et obtient le commandement de la 2nde Division Militaire. Lors des Cents Jours, il reste fidèle au Roi et rassemble ses troupes à Sedan en vue de marcher contre Napoléon. Mais ses soldats l’abandonnent lorsque l’Empereur arrive en vue de Paris. Il doit alors suivre Louis XVIII à Gand. Napoléon tient des mots très durs contre son ancien Maréchal : « Le maréchal, duc de Bellune… fut obligé de fuir déguisé et de passer la frontière …Ce ne fut pas une grande perte pour la France ».

Après Waterloo, Victor reste à la disposition de Louis XVIII et est nommé à la Chambre des Pairs. Il vote notamment pour la condamnation à mort du Maréchal Ney. Il commande la Garde Royale avant de devenir Ministre de la Guerre en 1821. C’est à ce poste qu’il prépare l’Expédition d’Espagne contre les Carlistes. Il commande le Camp de Reims lors du Sacre de Charles X et devient membre du Conseil Supérieur de la Guerre. Cependant, il ne prête pas serment au nouveau gouvernement et se retrouve exclu de la Chambre des Pairs. Lors de l’arrivée au Pouvoir de Louis-Philippe, il refuse de servir la Monarchie de Juillet et se retire.

Il disparaît le 1er mars 1841, épuisé par ses nombreuses blessures reçues auparavant.

Source :
– http://www.napoleon-empire.net


 

 

 

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Histoire & Culture

Maréchal Louis-Nicolas Davout duc d’Auerstaedt et Prince d’Eckmühl

by adminfhesp 1 juin 2015

Né le 10 mai 1770 à Annoux (actuel département de l’Yonne), fils aîné de Jean-François d’Avout et de Françoise Adélaïde Minard de Velars, Louis Nicolas D’Avout est issu d’une ancienne famille bourguignonne. Destiné à la carrière des armes, en 1785, il part étudier au Collège Militaire d’Auxerre en tant que Cadet-gentilhomme, avant d’être versé comme Sous-lieutenant au Régiment Royal-Champagne-Cavalerie (1788).
En 1789, il embrasse avec enthousiasme la cause de la Révolution, ce qui lui vaut d’être relevé de son commandement. Néanmoins, en 1791, il est élu  Lieutenant-Colonel et se retrouve à commander le 3e Bataillon des Volontaires de l’Yonne. Il change aussi son patronyme en Davout.

Versé dans l’Armée du Nord, puis dans celle de Belgique en 1792, il fait campagne contre les Prussiens et les Impériaux et participe à la bataille de Neerwinden (1793). La même année, il prend parti contre Dumouriez, ordonnant même à son bataillon de faire feu sur lui.
En 1794-1795, il commande une Demi-Brigade en Vendée, puis dans l’Armée des Côtes de l’Océan, ainsi qu’une Brigade de Cavalerie à Brest.
D’abord promu Général de Division dans l’Armée du Nord, Davout refuse cette nomination et se retire un temps en Bourgogne.

De retour à l’Armée du Nord en 1795, Louis Nicolas Davout commande alors à une division avec laquelle il sempare de Mannheim (18 septembre) mais y est fait prisonnier peu de temps après. En 1796, après un échange d’officiers, il attaque avec succès Kehl et Haslach. C’est à ce moment qu’il rencontre le Général Louis-Jean Desaix avec lequel il devient ami. Le 21 avril 1797, toujours à la tête de sa Division, Davout sempare de la correspondance du Général Pichegru dans le fourgon d’un officier du Prince de Condé.
Très vite, Louis Nicolas Davout se forge l’image d’un général sévère, assez austère, froid et parfois peu soigneux de sa tenue mais aussi celle d’un officier droit, honnête et intègre, ainsi que d’un excellent meneur d’homme et d’un redoutable tacticien.

De 1798 à 1800, Davout partie de l’Expédition d’Égypte. C’est Desaix qui le présente au Général Bonaparte. Ce dernier lui donne une brigade de cavalerie, avec laquelle il participe aux combats des Pyramides et d’Aboukir contre les Mamelouks. Davout devient très vite l’un des généraux les plus loyaux et les plus fidèles envers le futur Empereur.
Le 3 juillet 1800, promu Général de Division, il commande la Cavalerie de l’Armée d’Italie (Dragons, Hussards et Chasseurs à Cheval) du Général Guillaume Brune et combat contre les Autrichiens et les Russes de Souvorov.

En 1802, le Général Davout Commande les Grenadiers de la Garde Consulaire.
Le 19 mai 1804, il est élevé à la dignité de Maréchal d’Empire au sein de la première promotion (avec Masséna, Berthier, Augereau, Lannes, Marmont, Mortier), ainsi qu’au grade de Colonel-Général de la Garde Impériale. Il reçoit ensuite le commandement du IIIe Corps, basé à Boulogne avant la campagne de la guerre de Troisième Coalition. Davout à pour chef d’état-major, le Général de Brigade Joseph Daultanne.

Lors de la superbe campagne du Danuble de 1805, Davout participe à la bataille d’Ulm. A Austerlitz, il tient le flanc droit français face aux Russes, à la tête des Divisions Friant (Infanterie) et Bourcier (Dragons).

Mais sa plus belle victoire reste celle d’Auerstädt, complémentaire de celle de l’Empereur à Iéna (14 octobre 1806).  En nette infériorité numérique (27 000 hommes des Divisions Gudin, Friant et Vialannes), Davout bat sévèrement les 43 000 Prussiens de Friedrich-Wilhelm III von Preussen, Karl-Wilhelm von Brunswick et Gebhard Leberecht von Blücher à Auerstaedt.

Le 8 février 1807, Davout mène son Corps dans la sanglante bataille d’Eylau. Doit contenir les attaques des 10 000 hommes d’Anton-Wilhelm von L’Estocq (Prussien).
En 1807-1809, il est nommé Gouverneur du Grand Duché de Varsovie reconstitué par Napoléon, ainsi que des villes Hanséatiques. Réorganise l’Armée Polonaise.
Le 22 avril 1809, il se distingue face aux Autrichiens à Eckmühl ce qui lui vaudra le titre de Prince. Le 23 juin, tenant l’aile droite de la Grande Armée face aux Autrichiens, il sempare du plateau de Wagram après un violent engagement.  La même année, L’Empereur le charge d’organiser le Corps d’Observation de l’Elbe qui devient la Grande Armée avant la campagne de Russie.

En 1812, pour la campagne de Russie, le Maréchal Davout Commande le Ier Corps de la Grande Armée contre les Russes. Le 23 juillet 1812, il vainc Piotr Iv. Bagration à Moghilev mais ne parvient pas à encercler les forces russes. Le 7 septembre 1812, il est blessé à la Moskowa (Borodino pour les Russes). Avec plusieurs officiers, il tente de convaincre Napoléon d’envoyer la Garde contre les redoutes russes mais Napoléon préfère lancer les cuirassés de Caulaincourt.
Les 15-18 septembre 1812, Davout réussit à empêcher son Ier Corps de se faire écraser par les troupes de Mikhaïl Il. Koutouzov et les Cosaques de Mikhaïl An. Milodarovitch.

En 1813, lors de la Campagne d’Allemagne, Louis-Nicolas Davout tient victorieusement le siège de Hambourg face à 80 000 coalisés Prussiens, Russes et Suédois. Sa résistance lui vaudra le surnom de « la bête de Hambourg ».

En 1814, lors de la Restauration, Davout se retire à Savigny-sur-Orge. Rappelé lors des Cent Jours ; il est nommé Ministre de la Guerre par Napoléon, en vue de préparer la campagne de Belgique. Il se montre un ministre énergique et efficace mais manque cruellement sur le terrain. Le 1er juillet 1815, le Maréchal invaincu mène sa dernière bataille à Rocquencourt avec l’aide de Rémy Joseph Exelmans.
Le 2 juillet 1815, il Signe la Convention de Paris à Saint-Cloud, stipulant que l’Armée Française devait se retirer derrière la Loire. Ensuite, Davout se retire. Il ne refera qu’une apparition pour défendre le Maréchal Ney à son procès.

En 1818, le Maréchal Davout se rallie à la Restauration et entre à la Chambre des Pairs.
Élu Maire de Savigny-sur-Orge en 1822, il exerce son mandant durant à peine un an, avant de succomber à une phtisie pulmonaire. Son fils Napoléon-Louis lui succédera dans cette charge.

Louis-Nicolas Davout est enterré au Cimetière du Père Lachaise. Il reste incontestablement l’un des meilleurs tacticiens de la Grande Armée.

1 juin 2015
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