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Histoire & Culture

Histoire & Culture

12 avril 1704 : Mort de Jacques Bénigne Bossuet dit « l’Aigle de Meaux »

by adminfhesp 18 février 2014

Jacques-Bégnine Bossuet (1627-1704)

– Né en 1627 à Dijon dans une famille de magistrats, il entre dans la carrière ecclésiastique après des études au Collège de Navarre à Paris.
D’abord diacre à Langres (1648), il se consacra ensuite à la méditation, l’étude de la théologie et la conversion des Protestants.

Remarquable prédicateur et orateur de talent, Bossuet rédige beaucoup et prêche intensément. Devenant de plus en plus célèbre, on lui demande de prêcher aux obsèques de hautes personnalités. C’est ainsi que nous sont parvenues les Oraisons funèbres de Henriette de France, Henriette d’Angleterre, de la Princesse Palatine et du Louis II de Bourbon-Condé Duc d’Enghien.

– En 1670, il est consacré Évêque de Condom par Charles-Maurice Le Tellier Archevêque de Reims. En 1670 toujours, il est précepteur du Dauphin à qui il prodigue un enseignement intense. Le fils de Louis XIV avouera qu’il sera longtemps écœuré de tout effort intellectuel.

– En 1681, Bossuet devient Évêque de Meaux. Il continue d’écrire énormément, n’hésitant pas à controverser avec les Protestants. Grand soutien de l’absolutisme monarchique auquel il donne une dimension religieuse et sacrale dans La Politique tirée des propres paroles de l’Écriture sainte, il explique que les Sujets doivent obéissance au monarque, justifiant sa position par ses mots : « la servitude est admise, comme il paraît par toutes les lois ; mais ce serait condamner le Saint-Esprit, qui ordonne aux esclaves, par la bouche de saint Paul, de demeurer en leur état, et n’oblige point leurs maîtres à les affranchir ».
Le soutien à l’autorité royale le conduit à prendre position pour les libertés de l’Église Gallicane, lors des démêlés entre Louis XIV et le Bienheureux Pape Innocent XI. C’est lui notamment qui rédige la Déclaration des libertés de l’Eglise Gallicane et les Quatre Articles (1682).

D’un point de vue théologique, Bossuet s’oppose aux jansénistes mais avec davantage de virulence au « Quiétisme », doctrine mystique prêchée par Miguel de Molinos, basée sur les écrits de certains Pères de l’Église, qui  vise l’accession à la perfection chrétienne par un état de quiétude « passive » et confiante.
Cela vaut à Bossuet de violentes controverses avec l’Archevêque de Cambrai François de Salignac de la Motte-Fénelon.

– Il s’éteint le 12 avril 1704, victime de la maladie de la pierre.

Extrait de l’Oraison Funèbre de Henriette d’Angleterre :

« Ce qu’une mort soudaine lui a ravi.
La mort frappe tous les hommes, sans tenir compte de leur statut social. La princesse était de très haute naissance et d’une grande valeur personnelle. Mais la mort a tout emporté. Premier récit, pathétique, de la mort de Madame. Cette jeune princesse, qui laissait entrevoir de grandes espérances, n’est plus qu’ »un cadavre, non, pas même un cadavre, mais un je ne sais quoi qui n’a de nom dans aucune langue. »

« Ce qu’une mort soudaine lui a donné
On ne peut juger un homme que selon son rapport avec Dieu. Madame est un témoignage de l’action divine. Dieu lui a donné à la fois une grâce de conversion qui l’a amenée à la foi catholique, et la grâce de persévérer dans sa foi. Deuxième récit, mystique, de sa mort. »

Voir aussi https://www.france-histoire-esperance.com/dieu-se-rit-des-hommes-qui-deplorent-les-effets-dont-ils-cherissent-les-causes-bossuet/

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François de Salignac de La Mothe-Fénelon

François de Salignac de La Mothe-Fénelon

« M. de Bossuet prouve la religion, M. de Fénelon la fait aimer » disait la Reine Marie Leszczynska, épouse de Louis XV et cela, même si ces deux grands esprits ont pu se contredire. Plus acide, Saint-Simon allait jusqu’à dire : « Plus coquet que toutes les femmes, mais en solide,…

7 janvier 2014

Dans « Non classé »

Jacques Fitz-James Duc de Berwick et Maréchal de France

Jacques Fitz-James Duc de Berwick et Maréchal de France

Grande figure militaire de la seconde moitié du règne de Louis XIV et du début de celui de Louis XV, quelque peu occulté par les Maréchaux de Luxembourg et de Villars, Jacques de Fitz-James Duc de Berwick a contribué nettement au redressement militaire du Royaume durant la Guerre de Succession…

12 juin 2016

Dans « 1715-1804 »

30 octobre 1685 : Mort de Michel Le Tellier

30 octobre 1685 : Mort de Michel Le Tellier

Dans l’Oraison funèbre qu’il prononça aux obsèques de ce Secrétaire d’État à la Guerre, Bossuet dit de lui que « la sagesse, après l’avoir gouverné dès son enfance, l’ait porté aux plus grands honneurs et au comble des félicités humaines » . Ajoutant ensuite : «  Il a connu la sagesse que le monde…

30 octobre 2013

Dans « Non classé »

18 février 2014
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Histoire & Culture

24 février 1525 : Bataille de Pavie, le roi de France fait prisonnier

by adminfhesp 15 février 2014

Contre les conseils de ses vieux Maréchaux Jacques II de Chabannes de la Palisse et Louis III de la Trémoille, François Ier décide de reconquérir le Milanais après le premier échec de Charles Quint en Provence (1523). Après s’être emparé de Milan en octobre 1524, l’Armée du Roi de France campe devant Pavie.


– Or, Charles Quint est aussi arrivé avec son armée mais
laisse la direction des opérations à l’un de ses meilleurs chefs ; Charles de Lannoy. Ce dernier est secondé par Antonio de Leiva mais aussi par le Connétable Charles de Bourbon, disgracié par François Ier.

– Alors que La Palisse et La Trémoille conseillent toujours la retraite à François Ier, Guillaume Gouffier de Bonnivet – l’ami personnel du Roi qui avait permis la disgrâce du Connétable de Bourbon – convainc le Roi de combattre afin d’éviter la honte d’une retraite. Bonnivet emporte alors la décision de François Ier qui décide de combattre.

– S’ensuit alors un violent combat où Charles de Lannoy et Leiva réussissent une manœuvre qui cause 10 000 tués à l’armée française. Les vieux soldats Jacques II de Chabannes de La Palisse et Louis II de la Trémoille, qui ont connu toutes les guerres du Royaume depuis l’avènement de Charles VIII, sont tués armes à la main. Ne pouvant pas supporter les conséquences de ses conseils, Gouffier de Bonnivet se lance dans les rangs ennemis pour se faire massacrer. En voyant son cadavre, Charles de Bourbon déclare : « Ah malheureux ! Tu es cause de la perte de la France et de la mienne ! »
François Ier est alors fait prisonnier par un chevalier italien, Cesare Hercolani.

Le Roi de France fera savoir la défaite à la Duchesse d’Angoulême en terminant son billet par ses mots :« Tout est perdu fors l’Honneur ! » (sauf l’honneur).
Quant au vaillant Maréchal de La Palisse, la postérité a (malheureusement) conservé de lui cette chanson : « Peu de temps avant sa mort il faisoit encore envie » mal réinterprétée en « Peu de temps avant sa mort il était encore en vie », donnant naissance à la « vérité de La Palice ».

 

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Les Maréchaux de La Palice et de La Trémoille

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Capitaines de Charles VIII, de Louis XII et de François Ier tombés à Pavie, Jacques II de Chabannes Maréchal de La Palice (ou La Palisse) et Louis II de La Trémoille restent pour autant méconnus. La Palice ayant toutefois (et malheureusement et malgré lui) laissé sa fameuse « vérité » post mortem.…

24 février 2016

Dans « De Louis XI à Henri IV »

Connétable Anne de Montmorency

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Né en 1493, filleul de la Reine Anne de Bretagne, fils de Guillaume de Montmorency et d’Anne Pot, Anne de Montmorency Baron des Baux est confié à dix ans à la maison de François d’Angoulême (futur François Ier) pour son instruction. Il devient très vite l’ami du futur Roi de France. – Participant…

12 novembre 2015

Dans « De Louis XI à Henri III »

Arthur de Richemont, Connétable de France et Duc de Bretagne

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Dans l’Histoire de la Guerre de Cent Ans, Arthur de Richemont reste curieusement – tout comme Olivier V de Clisson – dissimulé par l’ombre de Bertrand du Guesclin. Pourtant, il fut le troisième représentant de la noblesse bretonne à s’être vu octroyé la dignité de Connétable de France. Richemont ne…

26 décembre 2016

Dans « Epoque médiévale »

15 février 2014
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Histoire & Culture

Soixante-dix ans de la campagne de Lorraine – Troisième partie

by adminfhesp 14 février 2014

– Du côté de la 1. Armee allemande, la fureur s’empare du QG d’Otto von Knobelsdorff aussitôt l’annonce de l’arrivée d’une colonne mécanisée américaine (Combat Command A de la 4th Armored) dans le secteur de Dieulouard. Von Knobelsdorff fait alors immédiatement renforcer la défense dans le secteur de Bénicourt afin de protéger la route de Nomény. C’est aussi à ce moment que von Knobelsdorff obtient l’autorisation de Johannes von Blaskowitz d’évacuer Nancy.

dv80us_2– Dans le même temps, le commandant de la 1. Armee ponctionne 2 bataillons de Panzergrenadiere à la 17. SS « Götz von Berlichingen » stationnant à Metz qu’il attribue à la 3. Panzergrenadier. Enfin, il obtient l’arrête du transfert du Panzer-Grenadier-Regiment 115 (Oberst Wolfgang Maucke) – élément de tête de la 15. PzGren–Div. – à la 5. Panzer-Armee plus au sud, pour le concentrer dans le secteur de Dieulouard. Cependant, le Generalmajor Hans Hecker patron de la 3. PzGren, n’a pas attendu l’ordre de ses supérieurs pour mener des contre-attaques localisés contre les Américains. C’est ainsi que dans les premières heures du 14 septembre, Hecker décide de frapper la 80th US Infantry Division en profitant du terrain formé de collines, de bois, de cours d’eau et de ravin. Bien dotés en mitrailleuses et appuyés par des Panzer et des canons d’assaut (Sturm-Geschützte), des petites détachements de Panzergrenadiere malmènent durement les positions des 317th et 318th Infantry dans les secteurs de Sainte-Geneviève et de Loisy. Seulement, les éléments des PzGren-Regte 104 et 115 ne vont pas plus loin. En riposte, Eddy ordonne à McBride de lancer ses deux régiments à l’assaut pour reprendre Sainte-Geneviève et s’emparer de Nomény, Leyr, Serrières, du Mont Toulon ainsi que du Mont Saint-Jean. Le 317th Infantry de Cameron contre-attaque, reprend Sainte-Geneviève, rejette le Grenadier-Regiment 1119 (553. VGD) des pentes de la Falaise et accroche le Mont-Toulon.

– COMBATS DE LA CRÊTE DE MOUSSON

– De son côté, avec l’aide de M4 Sherman du 702nd Tank Battalion, le 318th Infantry – commandé alors par le Colonel Milton C. Shattuck – reprend Loizy et s’ampare d’Atton. La Forêt de Facq tombe après un violent combat et à 14h00, le petit château sis la Crête de Mousson passe aux mains du 3/318th. Les Allemands se contentent alors de lancer plusieurs petites contre-attaques dans le Forêt de Facq.

– Sauf que pendant la nuit, la 3. PzGren-Div reçoit d’importants renforts permettant à Heckert de coordonner une sa contre-attaque le lendemain. Il dispose donc du GR. 1119 sur le flanc sud de la 80th Infantry Division, de 4 à 5 compagnies du Lw-Fd-Regt. 92 et sur le flanc nord, du Panzer-Aufklärungs-Abteilung 115 (reconnaissance blindée) et de la 49. SS-Panzergrenadier-Brigade issue de la 17. SS « GvB » (Markus Faulhaber). Heckert ordonne de lancer la contre-attaque le 15 septembre.

– L’attaque de la 3. Panzer-Grenadier est encore plus brutale. Au sud, le 3/317th se fait rejeter des pentes de La Falaise et ne doit son salut qu’au barrage salvateur de 4 bataillons d’artillerie. L’avance se poursuit sur la route de Loisy mais le bourg reste aux mains des Américains grâce au renfort d’un bataillon du 319th Infantry venu renforcer le flanc droit du 318th. Au nord, progressant plutôt bien dès 05h00 du matin, les Allemands reprennent la Forêt de Facq et Atton. Plus grâce encore, en raison d’une confusion au niveau de la transmission des ordres, Sainte-Geneviève tombe sans grande difficulté durant la nuit du 14 au 15, les Américains étant forcés de se replier sur Landrémont. Résultat, le 3/318th se retrouve dangereusement isolé sur la Crête de Mousson. Le 2/317th tient la Cote 382 (centre de la Crête de Sainte-Geneviève) de haute-lutte face à une série d’attaques ennemies et sous un violent tir de mortiers. A 04h30, Horace L. McBride ordonne au 1/317thappuyé par quelques engins du 610th TDB de porter secours au 2/317th. Sur le coup de 13h00, les Américains réussissent à renforcer la Crête de Sainte-Geneviève. Quelques minutes plus tard, une colonne de 15 engins blindés allemands arrive par la Forêt de Facq. Les Tank Destroyers ouvrent le feu et mettent hors de combat neuf blindés ennemis. Heckert tente alors de prendre Sainte-Geneviève par une dernière contre-attaque mais il est devancé par un tir de barrage des 155 mm postés à l’ouest de la Moselle et par une attaque de chasseurs-bombardiers des 373rd et 406th Fighter Groups (303rd Fighter Wing, XIXth Tactical Air Command) commandés respectivement par William H. Schwartz et Anthony V. Grossetta.

– Pendant l’après-midi, Heckert déclenche un violent assaut tout à la gauche (nord) de la 80th Infantry Division à Loisy contre les positions tenues par le 1/319th et des hommes du 305th Combat Engineer Battalion, appuyés par des obusiers Howitzer de 105 mm. Mais à l’inverse des espoirs allemands, les Américains résistent avec détermination. Cela n’empêche pas les troupes d’Heckert d’exercer toujours une forte pression sur les Américains isolés sur la Crête de Mousson. Et comme si cela ne suffisait pas, la 80th Infantry Division perd son commandant d’artillerie, le Brigadier.General Edmund W. Searby tué par un tir allemand alors qu’il dirigeait le feu d’appui aux trois régiments d’Infanterie de la Division. Toutefois, les Américains n’enregistrent pas que des résultats négatifs durant la journée du 15. En effet, plusieurs mitrailleuses bien positionnées, des mortiers, ainsi qu’un tir de barrage effectué par les 105 mm du 314th Field Artillery Battalion positionné à Pont de Mons empêchent les Allemands de déborder la Crête de Mousson. Et quoiqu’il en soit, la brutalité des attaques d’Heckert n’empêche pas les pertes de s’accumuler dangereusement dans ses rangs. Côte américain, c’est la perte de moral qui atteint sérieusement les bataillons américains. A cela s’ajoute le fait de combattre dans un terrain particulièrement difficile. Le 317th Infantry qui a dix jours de combat dans les bottes a perdu une grande partie de ses forces.

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Major.General Robert W. Grow, commandant de la 6th Armored Division

Major.General Robert W. Grow, commandant de la 6th Armored Division

 – Les Allemands repartent à l’attaque le matin du 16 depuis la Forêt de Facq avec cette-fois le concours du Panzer-Grenadier-Regiment 115 de Maucke utilisé en bélier. Mais heureuement, sur ordre d’Eddy, Wood envoie le CC A de sa 4th Armored en renfort pour secourir le 1/318th. Parti du secteur d’Arracourt, le CC A du Colonel Bruce C. Clarke se met en marche. Mis à terre, les hommes du 53td Armored Infantry Battalion dégagent les pentes de la Crête de Mousson pendant que la Compagnie C du 35th Armored Battalion parvient en convoi danes les lignes du 1/318th. Le CC A envoie aussi environ 1 000 prisonniers allemands dans les lignes du XIIth Corps.

– Le 16 septembre, McBride ordonne au 1/318th de reprendre Sainte-Geneviève après avoir été réapprovisionné et relevé par le 1/319th. Le 1/319th poursuit alors les Allemands en retraite et pousse jusqu’à Lesménils, au nord de la Forêt de Facq. Pendant ce temps, plus au sud, le 1/318th reconquiert la Foret de Facq. Mais au centre, le 317th Infantry doit encore repousser plusieurs contre-attaques allemandes durant la journée. Les Allemands pilonnent duremment les pentes de La Falaise avec l’artillerie de la 3. PzGren-Div, avant d’y lancer leur Infanterie. Mais les Américains répliquent efficacement grâce à 11 P-51 Mustang qui massacrent les assaillants en rase-motte avant de déclencher un tir de contre-batterie. La tentative allemande de réduire la tête de pont de Dieulouard s’avère être un échec tactique mais pour le XIIth Corps, l’alerte a été particulièrement chaude. La confiance des hommes de la 80th « Blue Ridge » a été ébranlée et oblige Horace L. McBride à réorganiser ses trois régiments. En outre, les troupes de Patton ont perdu un instant ce qui faisait leur force plusieurs jours auparavant, la rapidité et la mobilité.

– Le 16 septembre, Patton presse encore ses trois corps et ordonne à Eddy d’atteindre le Rhin pour accrocher les environs de Darmstadt. Eddy ordonne alors à McBride d’achever le nettoyage de la tête de pont de Dieulouard, pendant que la 4th Armored Division et la 35th « Santa Fe » doivent marcher en colonne  vers le nord-est. Eddy ordonne aussi au CC B de la 4th Armored d’Holmes E. Dager de poursuivre sa route de puis la rive nord du Canal Marne-Rhin afin d’alléger la pression sur la 80th Infantry Division en direction de Nomény. Les 16-17 septembre, la progression du CC B en direction de Nomény se fait plus difficile que prévu, car les Allemands ont garni la route d’obstacles, de pieux et de mines. Durant l’après-midi du 17, le CC B se trouve encore à mi-chemin entre le canal Marne-Rhin et Nomény.

– Entre-temps, Patton attribue à Eddy le renfort de la 6th Armored Division « Super Sixth » qui avait activement participé à la conquête de la Bretagne le mois précédent. Cette unité est commandée par le Major.General Robert W. Grow, un ancien ingénieur diplômé de l’Université du Minnesota qui avait servi au Mexique en 1916 avant de se spécialisé dans la Cavalerie et l’Artillerie. Grow avait en outre participé à constituer la première force mécanisée de l’US Army dans les années 1930. En 1940, il avait servi au sein de la 2nd Armored Division sous les ordres de Patton avant de prendre le commandement de la 6th en mai 1943. Pour l’heure, seul le Combat Command B (Colonel George W. Read Jr.) de la « Super Sixth » était arrivé en Bretagne depuis la région de Lorient, précédent le reste de la Division et le CC A.


– LE CC A DE LA 6th ARMORED DEBLOQUE LA SITUATION 

– L’arrivée de cette unité mécanisée à effectifs quasi-pleins assure au XIIth Corps la possibilité de relancer son offensive sur la rive orientale de la Moselle. Eddy décide alors de former une nouvelle Task Force avec le CC A de la 6th Armored, le 134th Infantry et le 737th Tank Battalion (Lt.Col. Richard Chadwick) qu’il place sous le commandement du Brigadier.General Sebree. Elle a pour mission de se porter vers le nord afin de nettoyer le Bois de Faulx et le Bois de la Rumont en liaison avec la 80th Infantry. Le CC B de la 4th Armored se regroupe avec le reste de la Division.
La Task Force Sebree démarre son avance le 17 septembre pour chasser les éléments de la 553. Volks-Grenadier des plateaux au nord-est de Nancy que domine le « Pain de Sucre », une butte qui offre un bon point d’observation. Le 18, le 1/134th s’empare du Pain de Sucre sans grande difficulté. Mais la 553. VGD passe à la contre-attaque dans l’obscurité depuis Agincourt et rejette les Américains qui perdent 150 hommes et des armes lourdes. Eddy ordonne alors à Sebree de contre-attaque immédiatement. En coordination avec le 137th Infantry qui attaque vers la colline d’Amance et appuyé par 3 Bataillons d’artillerie, le 3/137th reprend le Pain de Sucre en fin d’après-midi. Dans le même temps, 12 P-47 « Thunderbolt » du 36th Fighter Group (Col. Jim Tipton) mitraillent les pentes ouest de la Colline d’Amance et neutralisent plusieurs pièces d’artillerie, ce qui permet au 134th de s’assurer le contrôle du secteur, pendant que le 134th Infantry s’empare définitivement du « Pain de Sucre ». Malheureusement, la tentative de prendre le Bois de Faulx échoue à cause d’un tir nourri de mortiers allemands.

– Dans l’après-midi du 19 septembre, le 137th Infantry de Sears reprend son avance, réussit à nettoyer la Forêt de Champenoux avant d’accrocher la route Nancy – Château-Salins où il se trouve accueilli par des tirs de mortiers de 120 mm. Mais le 20 septembre, les Allemands déclenchent une violente contre-attaque par le nord de la Forêt de Champenoux, avec le Grenadier-Regiment 1120 renforcé d’éléments d’instruction. Les combats sont particulièrement violents, une compagnie américaine se retrouvant réduite à seulement 6 hommes. Il faut l’intervention de trois compagnies du régiment avec l’appui de chars du 737th TB pour dégager le bois. Mais la présence de canons de 88 mm empêche les Américains de reprendre la route vers Château-Salins.

Colonel George W. Read Jr.

Colonel George W. Read Jr.

– Manton S. Eddy est cependant décidé à mettre la fin à la résistance qui retarde ses 80th et 35th Infantry Divisions. Il ordonne alors à Wood de placer toute la 4th Armored Division pour tenir et pousser sur le flanc droit du XIIth Corps. Action qui doit être coordonnée avec une attaque combinée des 80th « Blue Ridge » (centre) et 35th « Santa Fe » (centre-gauche) ainsi que du CC B/6th Armored Division (flanc gauche) pour le 21 septembre. Eddy rattache alors le CC B du Col. Read à la 35th Division de Baade. Eddy remarque alors qu’il existe une brèche au sud-ouest de Lunéville entre les forces allemandes afrontant la 4th Armored et celles qui retiennent la 35th Division. C’est par ce « trou de souris » que le CC B de Read devra s’engouffrer. Le 21, il se concentre dans le secteur de la Forêt de Grémecey avec le 69th TB, le 44th Armored Infantry Battalion et les canons automoteurs M7 Priest du 212th Armored Field Artillery Battalion. Le 22 septembre, le Colonel Read quitte ses positions par la brèche attribuée à son unité et se dirige au sud-ouest vers la Seille en maintenant un contact radio avec le 35th. L’avance se passe bien et les équipages de Sherman de Rear se retrouvent dans le dos de la 553. VGD complètement surprise et progressent en trois colonnes – au prix de 6 chars de perdus –  pour atteindre et dégager Armaucourt.

– Presque simultanément, les « Thunderbolt » du XIXth TAC, les « Long Tom », obusiers M1 et canons lourds de 240 mm du XIIth Corps déclenchent un déluge de feu et d’acier sur les secteurs d’Amance, de Champenoux et de Leyr, détruisant des véhicules et massacrant des chevaux. Dès que le feu cesse, Paul W. Baade lance ses 134th et 137th Infantry Regiments qui nettoient tout le secteur en faisant plusieurs centaines de prisonniers. Le lendemain 23, le Bois de Faulx est nettoyé. La 553. VGD qui a réussi à se replier en grande partie lance alors plusieurs contre-attaques locales qui sont repoussées. Le jour même, l’Oberst Erich Löhr ordonne – sans autorisation – de replier ses unités affaiblies sur Château-Salins. Il sera jugé par une Cour martiale pour cette décision. Le commandement de la 1. Armee ordonne alos de lancer une contre-attaque sur la ligne Custines – Leyr – Ajoncourt mais cette entreprise se révèle impossible.

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– LA 80th DIVISION REPREND L’OFFENSIVE 

– Sur le flanc sud du XIIth Corps, la 80th Infantry Division retrouve de l’élan et attaque sur l’ensemble de a ligne malgré l’affaiblissement de ses régiments. Le 317th Infantry du Colonel Cameron nettoie le triangle Landrémont-Morey-Milléry avant de prendre d’assaut le Bois de la Rumont le 21. Le repli de la 553. VGD permet ensuite à la division de s’emparer du bas massif à l’est de Serrières ; en particulier des Monts Saint-Jean et Toulon.
Patton qui suit la progression de la Division de McBride ordonne alors à ce qu’elle exerce une poussée vers la Seille et d’y organiser une ligne de défense. McBride indique à son supérieur que cette mission peut-être exécutée à travers Moivron et Jeandelaincourt. Il donne alors l’ordre au 318th Infantry d’attaquer plus au sud afin de soutenir l’attaque du 317th. McBride demande aussi un plus fort appui en artillerie, ce qu’Eddy lui octroie en envoyant les obusiers lourds du 404th Field Artillery Group derrière la Moselle près de Millery. Le 26 septembre, appuyé par les chars de la « Super Sixth » et par un important parti d’artillerie, le 2/317th attaque Moivron. Mais son Infanterie épuisée et décimée ne peut s’emparer de la petite ville. Et le 318th qui se retrouve pris sous un tir de barrage sur le Mont Saint-Jean n’a pas plus de succès. Néanmoins, la 80th Infantry Division a réussi à former une tête de pont de 8 km de large et d’environ 2 km de profondeur, empêchant ainsi la 3. Panzer-Grenadier-Division pour mettre sur pied une nouvelle contre-attaque pour éliminer sa tête de pont.

– Si la « Blue Ridge » a capturé 1 905 Allemands depuis la fin du mois d’août, elle a connu de lourdes pertes, avec plus de 2 100 hommes tués, blessés et portés disparus.

[Suite]

 

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Histoire & Culture

4 août 1914 : Discours de Raymond Poincaré appelant à l’Union Sacrée (extrait)

by adminfhesp 13 février 2014

« Dans la guerre qui s’engage, la France aura pour elle le droit, dont les peuples, non plus que les individus, ne sauraient impunément méconnaître l’éternelle puissance morale.
Elle sera héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l’ennemi l’union sacrée et qui sont aujourd’hui fraternellement assemblés dans une même indignation contre l’agresseur et dans une même foi patriotique.
[…]
Haut les cœurs et vive la France ! »
(Vifs applaudissements unanimes prolongés aux cris « Vive la France »)

– Raymond Poincarré (discours lu par René Viviani devant les députés à la Chambre), 4 août 1914

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3 août : L'Allemagne déclare la guerre à la France

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Prophétie de saint Pie X sur la France...

Prophétie de saint Pie X sur la France…

  « Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux Fonts Baptismaux de Reims se repentira et retournera à sa première vocation. Les mérites de tant de ses Fils qui prêchent la vérité de Évangile dans le monde presque entier et dont beaucoup l’ont scellée de leur sang, les…

17 mars 2015

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13 février 2014
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Histoire & Culture

1er mars 1382 ; révolte des Maillotins

by adminfhesp 11 février 2014

Cet épisode passé dans l’oubli intervient au cours de la minorité du Roi Charles VI (Le Fol) alors que le gouvernement du Royaume est assuré par les oncles du Souverain (les frères de Charles V) : Louis Ier de Naples Duc d’Anjou, Louis Ier de Bourbon duc d’Orléans, Jean Ier de Berry et Philippe II de Bourgogne dit ‘Le Hardi’.

Accusés de s’enrichir par leur politique fiscale, les oncles du Roi suscitent la colère puis la révolte au sein du peuple des commerçants et artisans de Paris. Le 1er mars 1382, ceux-ci se soulèvent et s’arment de maillets de plombs utilisés par les défenseurs de la capitale – d’où leur surnom. Après s’être emparés de l’Hôtel de Ville et s’être livré au pillage, les révoltés libèrent Hugues Aubriot (1320-1382), Prévôt et Intendant des Finances de Paris sous Charles V et personnage remarquable, qu’ils tentent de mettre à leur tête. Mais le vieil administrateur juge plus prudent de refuser sa nomination et quitte Paris pour Avignon.

Les « Maillotins » tiendront Paris pendant une année avant de se voir assuré la clémence du Roi. Mais après la victoire de Roosebeke, Charles VI imposera une dure répression contre les révoltés. Répression qui sera menée par le Connétable de Clisson et Charles d’Albret.

La révolte des Maillotins n’est pas un fait isolé dans le Royaume. La même année des révoltes de même type se sont produites en Normandie (révolte de la Harelle) et en Languedoc (les « Tuchins »). Comme l’explique l’historien Georges Minois, ces révoltes fiscales s’inscrivent après le règne de Charles V où l’administration s’était révélée bien plus efficace, en particulier dans le domaine fiscal. En somme toute, c’est la révolte des coutumes face aux progrès de l’État, constante qui habitera la vie politique de la fin du XIVe et du XVe siècles.

Sources :
– Georges Minois : La Guerre de Cent Ans, Perrin
– Jean Favier : La Guerre de Cent Ans, Fayard

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21 octobre 1422 : Mort de Charles VI le Bien Aimé ou le Fol

21 octobre 1422 : Mort de Charles VI le Bien Aimé ou le Fol

Paradoxalement, le long règne (quarante-trois ans) du Roi fou Charles VI est peut-être bien mieux connu que celui de son père, court et brillant. Sans doute en raison du désastre d’Azincourt et de la guerre Armagnacs-Bourguignons. Pour autant, le « Pauvre Roi » Charles VI, prisonnier impuissant de l’Hôtel Saint-Pol a suscité…

21 octobre 2016

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15 mars 1416 : mort de Jehan Ier de Berry

15 mars 1416 : mort de Jehan Ier de Berry

Troisième fils de Jean II le Bon et Bonne de Luxembourg, frère cadet de Charles V, il reçoit en 1369 l’apanage du Berry avec les titres de Comte d’Auvergne, de Boulogne et de Montpensier, il est fait prisonnier à Poitiers en 1356 avec son père et son frère Philippe le…

15 mars 2016

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Olivier V de Clisson, Connétable de Charles VI

Olivier V de Clisson, Connétable de Charles VI

Personnalité quelque peu occultée par Bertrand du Guesclin, surnommé « Le boucher de Benon », Olivier V de Clisson reste l’un des plus grands capitaines de la Guerre de Cent Ans mais possède la particularité d’avoir servi dans les deux camps. – Fils d’Olivier IV de Clisson et de Jehanne de Belleville,…

23 avril 2015

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11 février 2014
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Histoire & Culture

29 janvier 1829 : Disparition de Paul de Barras

by adminfhesp 10 février 2014

Assez méconnu aujourd’hui, Paul de Barras reste quelque peu coincé entre Robespierre et Bonaparte. Pourtant, il fut le réel homme fort de la France entre 1794 et 1799 durant le Directoire. Intelligent, de bonne prestance, bon manœuvrier et retors, il était connu asussi pour sa brutalité, sa débauche et sa corruption.

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– Paul François de Barras-Clumanc naît le 30 juin 1755 en Provence à Fox-Amphoux. Embrassant la carrière des armes, il entre comme gentilhomme-cadet dans la Marine Royale et sert plusieurs années aux Indes sous le commandement de Suffren, ainsi que sur
l’Île Bourbon (la Réunion). De retour à Marseille en 1780, il se trouve sur le navire « La Sartine » qui reste bloqué dans le Port de Marseille. Après une altercation avec le Ministre de Castries, Paul de Barras quitte la Marine en 1783.

– Pendant six ans, il vit à Paris en dilapidant la fortune familiale. A cette époque, on ne lui connaît pas de grande activité politique seulement de fréquenter le Comte de Mirabeau et d’adhérer à une loge maçonnique. Il se retrouve presque par hasard pris dans la tourmente des événements de 1789. Entre 1791 et 1792, il fréquente le Club des Jacobins et adhère aux idées nouvelles, peut-être autant par conviction que par opportunisme. Il est ensuite élu Député du Var à l’Assemblée Législative au suffrage censitaire.
Député Montagnard sous la Convention, il ne se fait pas remarquer au début mais vote pour la mort de Louis XVI. Après avoir modifié son nom en Paul Barras, il est nommé Représentant en Mission à l’Armée d’Italie et commence à se signaler en 1793 lors du siège de Toulon face aux Anglais aux côtés du Général Dugommier, d’Augustin Robespierre et fait la connaissance d’un certain Bonaparte. Barras n’hésite pas à faire arrêter le Général Gaspard Brunet pour trahison et le fait exécuter. Après le siège de Toulon, il soutient l’impitoyable Louis-Marie-Stanislas Fréron qui exerce une sanglante répression contre les Fédéralistes à Marseille et dans d’autres villes de Provence.

– De retour à Paris en 1794, Barras recouvre son siège de député à la Convention et se montre plutôt favorable à Danton. Après l’exécution de ce dernier, Barras se retrouve confronté à l’hostilité de Robespierre qui tient la Convention. Craignant pour sa vie, il rejoint une conjuration menée par Joseph Fouché et Jean-François Tallien qui aboutit à la chute de l’Incorruptible le 9 Thermidor An IV. Cet épisode fera dire plus tard à Louis de Bonald : « une poignée de scélérats a fait périr d’autres scélérats ». Barras devient alors l’un des hommes en vue de la Convention Thermidorienne.

– D’abord membre du Comité du Sûreté Générale, Paul Barras est élu Directeur, il tient le Directoire – donc la France – avec Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux et Jean-François Reubell. Les deux autres qui seront écartés par la suite sont Etienne-François Le Tourneur et l’ancien Abbé et Chanoine de Tréguier, Emmanuel Sieyès. Barras tiendra le Directoire jusqu’à son éloignement suite au Coup d’Etat de Bonaparte le 18 Brumaire An VIII.

– Usant d’espions et d’agents dans Paris, doit à la fois faire face aux Royalistes comme aux ultra-jacobins et à la « Conjuration des Egaux » de Gracchus Babeuf. Ajoutons à cela que les Chouans mènent une féroce guérilla en Bretagne et en Normandie. La France est alors en proie à de violents désordres comme à une situation économique particulièrement difficile. Pour autant, à l’exemple de Barras, la période du Directoire est marquée par l’enrichissement de certains au détriment d’autres, de corruption dans l’Administration et les cercles du pouvoir comme d’un relâchement des mœurs après la rigueur morale qu’avait imposé Robespierre durant la Terreur.

– Le 13 Vendémiaire An IV (5 octobre 1795), Barras réprime durement une insurrection royaliste dans Paris avec l’aide du Capitaine d’Artillerie Bonaparte qui rameute les canons du Camp des Sablons qu’il fait tirer à mitraille sur la foule devant l’église Saint-Roch. D’autre part, Barras qui fréquente le salon de Joséphine de Beauharnais, fait rencontrer celle-ci à Bonaparte.

– Après les élections censitaires de 1797 qui donnent une majorité confortable aux Royalistes (surtout en Province), Barras et La Révellière-Lépeaux organisent alors un coup d’état qui invalident les élections et instituent la « terreur fructidorienne » qui pourchasse les royalistes. De nouvelles élections ont lieu l’An VI et donnent une majorité favorable aux Jacobins… grâce notamment à des voix royalistes qui ont gonflé le score de la gauche pour déstabiliser le régime. Craignant alors une radicalisation sur leur aile gauche, Barras et La Révéllière-Lépeaux fomentent un nouveau Coup d’Etat qui invalide les élections. Seulement, les Coups d’Etat répétés et les sérieux revers militaires sur les frontières est de la France, provoquent une plus grande défiance de la part du Corps Législatif (Conseil des Anciens et Conseil des Cinq-Cents). C’est alors que Sieyès fait son retour au Directoire en remplaçant Reubell et se rapproche de Barras dans le but de modifier la Constitution de l’An V au profit d’un exécutif plus fort et de forte tendance jacobine. Le calcul de Barras est simple. S’il est plus favorable à la tendance modérée du régime, il doit s’allier aux Jacobins pour ne pas être évincé et écarté.

– Après diverses manœuvres, avec l’appui du Général Joubert qui commande la Division Militaire de Paris, Barras et Sieyès fomentent le Coup d’Etat du VII Prairial An VII qui force Merlin de Douai et La Révellière-Lépeaux à démissionner. Ils sont alors remplacés par les jacobins Moulin et Roger-Ducos. Toutefois, Barras réussit à faire entrer Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (bientôt démissionnaire), Jean-Jacques Régis de Cambacérès, Jean-Baptiste Bernadotte et Joseph Fouché au Gouvernement. Sieyès peut s’appuyer sur Charles-Frédéric Reinhard qui vient remplacer Talleyrand. Il n’empêche que Sieyès et Barras entrent dans une forme de rivalité feutrée. C’est ce nouveau gouvernement qui fait entrer en vigueur la « Loi des otages » (24 Messidor An VII) qui ordonne l’arrestation de nobles et de parents d’émigrés suspects de troubles.

– Entretemps, Napoléon Bonaparte s’est illustré durant deux campagnes en Italie et grâce à une savante propagande épistolaire, devient très populaire. Barras décide alors de lui confier le commandement de l’Expédition d’Egypte pour l’éloigner de la France. Mais c’est sans compter sur Sieyès qui face à l’agitation au sein des Conseils, demande le retour de Bonaparte d’Orient. Revenu précipitamment, l’ambitieux général revient en France. Suite au coup d’Etat du 18 Brumaire, Barras se voit proposer divers postes d’ambassadeur mais il refuse. Il est finalement écarté des affaires politiques et se retire dans sa propriété de province.
Il s’éteint complètement oublié le 29 janvier 1829.

Lire :
– TULARD Jean : La Révolution française, PUF, Paris

 

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Général Paul Lengentilhomme

Général Paul Lengentilhomme

Fils d’un receveur des contributions directes normand, Paul Louis Victor Marie Legentilhomme voit le jour à Valognes (Manche) le 26 mars 1884. Après sa scolarité, il intègre l’Ecole de Saint-Cyr dans la Promotion « La Dernière du vieux Bahut » en 1905. A sa sortie en 1907, il choisit l’Infanterie et se…

23 mai 2014

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27 mai 1797 : Exécution de Gracchus Babeuf

27 mai 1797 : Exécution de Gracchus Babeuf

Né en 1760 à Saint-Quentin, de son vrai nom François Noël Babeuf, il est le fils de Marie-Catherine Ancherel et de Claude Babeuf, un employé des fermes royales de Picardie. A douze ans, il commence à travailler comme terrassier au canal de Picardie. A dix-sept ans, il devient apprenti chez…

27 mai 2016

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Claude de Seyssel et la « Grande Monarchie de France »

Chers lecteurs, je vous propose un petit exposé d’histoire des idées politiques qui je l’espère vous fera la lumière sur l’un des théoriciens de la Monarchie de France passé dans l’oubli. Claude de Seyssel (1450-1520), gentilhomme et prélat de Savoie, Évêque de Marseille, Conseiller et Maître des Requêtes de Louis…

5 mars 2012

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10 février 2014
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Histoire & Culture

30 avril 1863 : Camerone, heure de gloire de la Légion Etrangère

by adminfhesp 9 février 2014

– Cette épisode se déroule pendant l’Expédition du Mexique qui voyait la France de Napoléon III soutenir l’Empereur du Mexique Maximilien (un Habsbourg) contre les insurgés de Benito Juarez.
Alors que l’Armée Française assiège la cité de Puebla, une colonne de ravitaillement part de Vera Cruz afin d’approvisionner les troupes qui combattent sous les murs de la vieille cité.

– Le Colonel Pierre Jeanningros,
commandant du Régiment Étranger ordonne au capitaine Jean Danjou (3e Compagnie) de reconnaître les abords de Palo Verde afin des sécuriser l’arrivée du convoi contre d’éventuelles attaques des Mexicains.

– Marchant alors sous un chaleur accablante, les soixante-deux hommes de la 3e Compagnie de Danjou repèrent 2 000 Mexicains commandés par le Colonel Milan – dont 1 200 cavaliers – aux abord du village de Camaron de Tejeda. Danjou décide de s’y replier et forme le carré. Deux charges de cavalerie sont brisées. Mais les mules qui transportaient les munitions se sont échappées. Décision est donc prise de tenir l’hacienda.

– Pendant près de quatre heures, Légionnaires et Mexicains vont s’affronter dans un combat féroce. Les Mexicains somment une première fois les Français de se rendre mais Danjou répond : « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ».Finalement le valeureux officier est tué d’une balle peu de temps après.

– Les Mexicains reviennent à l’assaut et mettent le feu à l’hacienda. Mais les légionnaires résistent toujours sous le commandement du Sous-Lieutenant Vilain (tué) et du Lieutenant Maudet.
A 17h00, la Compagnie n’existe pratiquement plus, seuls cinq légionnaires tiennent encore. A 19h00, le Lieutenant Maudet décide de charger à la baïonnette. Un dernier homme est tué et le lieutenant blessé. Le Caporal Maine décide alors de cesser le combat. Il demande au Capitaine Ramon Laisné (mexicain d’origine française) :

Capitaine Danjou

« – Nous nous rendrons si vous nous faites la promesse la plus formelle de relever et de soigner notre sous-lieutenant et tous nos camarades atteints, comme lui, de blessures ; si vous nous promettez de nous laisser notre fourniment et nos armes. Enfin, nous nous rendrons, si vous vous engagez à dire à qui voudra l’entendre que, jusqu’au bout, nous avons fait notre devoir. »

Ce à quoi Laisné répond :

« – On ne refuse rien à des hommes comme vous. Mais parlez-moi en français. Mes hommes pourraient croire que vous êtes des Espagnols du parti conservateur, et ils vous massacreraient.»

Lorsque les quatre hommes sont présentés au Colonel Milan, celui-ci s’écrie : « Pero no son hombres, son demonios ». (Mais ce ne sont pas des hommes ce sont des démons).
Le sacrifice des 59 hommes de la 3e Compagnie du RE a permis à la colonne de ravitaillement venue de Veracruz d’atteindre Puebla. Le Lieutenant Maudet mourra peut de temps après, suite à ses blessures.

– Puissamment ancré dans la mémoire et l’identité de la Légion Étrangère, la bataille de Camerone est toujours célébrée de nos jours et la main du Capitaine Danjou est conservée telle une relique sacré à Aubagne.

Lire :
– BERGOT Erwan, La Légion au combat, Presse de la Cité

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21 août 1944 : Libération de Hyères par la 1re DFL

21 août 1944 : Libération de Hyères par la 1re DFL

Aussitôt débarquée à Cavalaire entre le 16 et le 18 août, la 1re Division de la France Libre du Général Diego Charles Brosset reçoit pour instruction de de Lattre de s’emparer de Toulon. Mais avant d’accéder à Toulon, il faut d’abord libérer Hyères que des éléments de la 244. Infanterie-Division…

21 août 2014

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Campagne des Vosges (1944) - Septième partie

Campagne des Vosges (1944) – Septième partie

5 – LA SECONDE OFFENSIVE DU IInd CORPS MONSABERT DANS LES VOSGES – Renforcé par l’arrivée du 2nd Régiment de Dragons (Colonel A. Dremetz) et des Commandos d’Afrique, le IInd CA du Général de Monsabert doit repousser les forces l’aile gauche de la 19. Armee allemandes qui gardent la moitié sud…

1 décembre 2014

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La Bataille des Vosges (1944) - Troisième partie

La Bataille des Vosges (1944) – Troisième partie

3 – L’ATTAQUE DE LA Ire ARMÉE FRANÇAISE AU SUD DES VOSGES 1 – Situation des Français à la veille de l’offensive – La campagne des Vosges de la Ire Armée Française commence dès la fin du mois de septembre. De Lattre essaie de s’emparer des Vosges Saônoises afin de déborder Belfort. Les trois…

14 novembre 2014

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9 février 2014
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Histoire & Culture

Tuerie de Toulouse-Montauban

by adminfhesp 6 février 2014

Nous pensons sincèrement à toutes les victimes des récentes tueries de Toulouse et Montauban ainsi qu’à leurs familles.

Face à la barbarie, le silence et la prière sont la meilleure réponse à apporter.

Qu’ils reposent en paix.

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Monseigneur Pierre Marie Théas, Juste Parmi les Nations

Monseigneur Pierre Marie Théas, Juste Parmi les Nations

Né le 14 septembre 1894 à Bauzun (Béarn), Pierre Marie Théas entre d’abord au Séminaire de Bayonne, avant d’être pris par la Grande Guerre. Il sert au 13e Régiment d’Infanterie de Ligne, puis au 173e RI durant tout le conflit dont il sort décoré et cité. Après avoir achevé ses…

3 avril 2016

Dans « Figures de l’Eglise »

Pierre de Rohan-Gié Maréchal de France

Pierre de Rohan-Gié Maréchal de France

Fils de Louis Ier de Rohan Seigneur de Guéméné et de Marie de Montauban, Pierre de Rohan naît en 1450 au château de Mortiercrolles à Saint-Quentin-des-Anges dans le Maine (aujourd’hui la Mayenne). Par son père il a pour aïeul Bertrand du Guesclin et par sa mère, Pierre de Montauban Amiral…

22 avril 2015

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Henri de Schomberg, Comte de Nanteuil et Maréchal de France

Henri de Schomberg, Comte de Nanteuil et Maréchal de France

Fidèle Maréchal de Louis XIII, Henri de Schomberg Comte de Nanteuil-le-Haudouin et de Durtal, Duc d’Alluyn et Marquis d’Epinay voit le jour à Paris en 1575. Issu de la branche d’une vieille famille de noblesse saxonne – les von Schömberg –  passée au service de la France, il est le…

17 avril 2014

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6 février 2014
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Histoire & Culture

Chroniques du Jour-J : Juno Beach

by adminfhesp 4 février 2014

Comme pour toutes les forces alliées cantonnées dans le Sud de l’Angleterre, les premières unités canadiennes embarquent dès le 4 juin mais sont maintenues en mer un jour de plus en raison de la météo. Les transports de troupes sont plus ou moins adaptés pour leur rôle et malgré les pilules distribuées, le mal de mer fait des ravages parmi les passagers déjà stressés par la perspective des combats. Pourtant, la peur laisse souvent place à une certaine excitation dans les derniers instants avant l’action. Après l’attaque des bombardiers lourds de la RAF et de l’USAAF, les bombardiers moyens suivis des chasseurs-bombardiers pilonnent les défenses de « Juno » avant que croiseurs et destroyers ne les écrasent sous un déluge d’obus à partir de 5h52.
juno-1-0.1-North Shore landing 1
Cette vision dantesque réconforte quelque peu les fantassins ballottés dans leur Landing Craft Assault (LCA). Les roquettes des LCR entrent alors dans la danse pendant que les barges avancent lentement vers la plage.

Comme pour le secteur Britannique, en raison de la marée montante, les Canadiens débarquent plus d’une heure après les Américains, c’est-à-dire à 7h50.

1 – Flanc droit

– C’est le Royal Winnipeg Rifles qui touche terre mais essuie des tirs nourris de la part des Allemands car seulement 14% des fortifications ennemies ont été endommagées. Le RWR doit neutraliser la WN-31, garnie de trois canons moyens, de mortiers et de mitrailleuses. Les Sherman DD sont lancés à 1 500 mètres du rivage au lieu des 7 prévus en raison d’une mer agitée et arrivent en retard sur la grève.

– Dans leurs LCI, les hommes de RWR essuient des tirs à 700 mètres du rivage, avant d’entrer dans les flots jusqu’à la poitrine, tout juste face à la WN 31. Les premiers soldats canadiens tombent dans les flots. Ensuite, ils ont à parcourir 200 mètres, trempés et alourdis par leur paquetage et d’autres sont aussitôt fauchés par les tirs ennemis. Malgré leurs pertes élevées, les hommes du RWR parviennent jusqu’à la ligne de barbelés et placent des torpilles Bengalore sous les films. Après avoir troué les trois lignes de barbelés, les Canadiens attaquent la WN-31 à la grenade, au fusil et au PM Sten. La Résistance allemande s’estompe rapidement dès que les Canadiens conquièrent les premiers Blockhäuse. Un Capitaine de LCT inexpérimenté et épouvanté par le tir d’un canon allemande de 75 mm ordonne aux deux Bulldozers qu’il transporte de quitter l’embarcation bien trop loin du rivage. Résultat : les deux engins blindés coulent à pic. La Compagnie D touche terre à droite de Graye-sur-Mer et essuient moins de tirs ce qui lui permet de déborder les lignes allemandes plus facilement. Enfin, les 10 Chars Sherman DD qui n’ont pas coulé parcourent Mike Green de long en large, arrosant les défenses allemandes. Seulement, ils ne peuvent franchir la digue et doivent attendre l’arrivée des chars spéciaux de la 79th Armoured Division qui n’ont pas encore été mis à l’eau. Peu après 8h00, deux Sherman Crab/Flail arrivent en renfort mais sautent sur des mines. Il faut donc encore attendre la mise à terre de trois AVRE pour permettre l’installation d’un char spécial Churchill AVRE SBG. L’un des AVRE s’enfonce dans un cratère mais sa mésaventure permet au SBG de s’y poser pour faire passer les Sherman DD. Au bout de trois heures d’utilisation, le char SBG ne sera plus utilisable et laissera la place aux Bulldozers qui détruiront la digue.

– Enfin, à 9h30, les Canadiens réussissent à déminer un couloir qui permet aux renforts aux troupes d’assaut de s’enfoncer à l’intérieur des terres. Enfin, peu avant 10h00, l’état-major de la 7th Brigade et de ses Regiments sont mis à terre. Mais les Allemands ripostent et la marée monte, réduisant la bande de sable abordable et forçant l’infanterie canadienne à s’enfoncer dans les terres. Les RWR marchent vers le sud-ouest et capturent Sainte-Croix-sur-Mer. En revanche, il ne reste plus que 26 hommes à l’une des compagnies d’assaut sur les 96 ayant débarqués (sur environ 130 hommes).

Plus à droite, sur « Mike Red » entre La Rivière et Graye-sur-Mer, une Compagnie des Canadian Scottish doivent faire face à un tir de mortiers, tout en franchissant un important champ de mines. Et c’est à 9h30 qu’il réussissent à rejoindre les RWR.

2 – Courseulles-sur-Mer

C’est exactement à 8h09 que 2 Compagnies des Regina Rifles du Lt.Col. Matheson débarquement à Nan Beach (Green) face à la WN-29, appuyés par les 14 Sherman DD du 1st Hussars sur les 19 qui ont pu arriver sur le rivage. Aussitôt leur jupe de flottaison abaissée, les chars amphibies déclenchent un violent tir d’appui sur les positions allemandes. Mais bien abrités dans leurs bunkers, les artilleurs allemandes prennent Nan Green en enfilade et causent des pertes aux fantassins. Comme à l’entraînement, les tankistes du 1st Hussars s’approchent des bunkers en suivant les angles morts et tirent presque à pour portant dans les embrasures des fortifications. D’autre part deux chars Sherman Firefly débarquent depuis un LCT et neutralisent des casemates blindées grâce à leurs canons antichars.

– Finalement, malgré des pertes, les Regina Rifles nettoient les casemates allemandes, parviennent à franchir le fossé antichar qui les sépare de Courseulles et commencent le nettoyage de la ville avec l’aide des blindés. Mais les combats durent encore une bonne heure car les Allemands réussissent à occuper certains secteurs grâce à leur réseau souterrain. Enfin, grâce à l’arrivée (en retard) de chars spéciaux du 22nd Dragoons, les Canadiens réussissent à ouvrir deux passages vers le château de Courseulles et Réviers.
En fin de matinée, Courseulles-sur-Mer est aux mains des Regina Rifles.

3 – Flanc gauche

Sur le front de la 8th Canadian Infantry Brigade de Blackhadder, les barges touchent terre avec 20 minutes de retard, soit vers 8h10 et sans l’appui des Sherman DD du Fort Garry Horse ; la mer étant jugée trop mauvaise, les chars sont directement amenés à terre par les LCT… mais bien après l’infanterie. Seuls les AVRE du 80th Assault Squadron débarquent avant les fantassins. Le Queen’s Own Rifles of Canada arrive sur « Nan White », devant Bernières à partir de 8h10.

– La compagnie B débarque juste sous le WN-28, à 200 mètres de son objectif initial. La plage est balayée par les mortiers et les mitrailleuses ennemis et les pertes sont tout de suite importantes. Mais il faut avancer pour échapper aux tirs intenses ce qui cause d’importantes pertes. Beaucoup d’autres fantassins tomberont encore avant que le nettoyage du WN-28 et de ses tranchées. Le Lieutenant Herbert réussit à neutraliser un nid de mitrailleuse avec deux hommes seulement, soit tous ceux qui lui restent de son peloton. Il n’en reste pas moins que les assaillants sont en sous-nombre, avant que les chars n’arrivent. La Compagnie A s’en sort mieux face aux tirs d’armes légères, ses hommes se tapissant derrière la dune, chargent leurs torpilles Bengalore pour faire exploser les fils barbelés, attaquent les positions ennemies à la baïonnette et au pistolet-mitrailleur avant d’engager de féroces combats contre les défenseurs allemands.

– Finalement, plusieurs nids de mitrailleuses sont éliminés. La compagnie peut alors marcher vers Bernières mais elle est freinée dans son élan par des mines, des mortiers et des tireurs postés dans des maisons. Elle continue en avant néanmoins car les Compagnies C et D qui viennent de débarquer se chargent du nettoyage, avec l’aide des Sherman Crab des Churchill AVRE. De leur côté, en raison de l’explosion de leurs engins sur des mines, les sapeurs des Canadian Royal Engineers doivent déminer les abords de Bernières au poignard. Enfin, grâce aux AVRE qui détruisent le mur antichar à coups de leur lance-roquette « Petard », les Canadiens réussissent à établir une sortie à l’est de la localité.

– Plus à gauche sur « Nan Beach », le North Shore Regiment touche terre entre Bernières et Saint-Aubin. La Compagnie A enregistre peu de morts et de blessés. Elle atteint Bernières dans la foulée dont elle s’empare de la partie Est. Là, snipers et mines occasionnent des pertes. Mais à force d’efforts, les hommes avancent et établissent bientôt le contact avec le QORC. La Compagnie B doit neutraliser le WN-27, très actif contre les barges de débarquement. Plusieurs DD et AVRE sont touchés dès le début des combats. L’infanterie souffre encore dans sa course de 100 mètres vers la digue. Celle-ci se révèle d’ailleurs un abri précaire, les Allemands la prennent en enfilade en lançant des grenades depuis les embrasures de bunkers ; pour les Canadiens, il faut avancer ou bien mourir !

– Mais grâce aux torpilles bengalore, les hommes du North Shore avancent dans les terres pour prendre la WN-27 à revers depuis Saint-Aubin. L’assaut des canadiens est ralenti par les nids de mitrailleuses et les mines, mais l’arrivée des chars permet d’avancer malgré tout. Les Compagnies C et D débarquent un peu à l’Ouest de la B, évitant ainsi l’essentiel du tir défensif. Elles avancent assez rapidement pour sécuriser le Sud de Saint-Aubin en attendant de pousser vers Tailleville et le radar de Douvres-la-Délivrande. Derrière elles arrivent les Royal Engineers qui posent avec succès un pont SBG sur la digue. D’autres sapeurs rencontrent plus de problèmes : ayant touché terre trop près du WN-27, ils sont harcelés par des snipers ; les Crab s’orientent alors vers l’Ouest pour dégager une autre sortie, ce qui ne sera fait qu’en fin de matinée. Le Régiment de la Chaudière, bataillon de réserve de la 8th Brigade, commence à « Nan White » vers 8h30. Les LCA évitent difficilement les obstacles submergés mais la Compagnie A passe un moment particulièrement mauvais : ses barges heurtent les obstacles en acier et son endommagées par de violents tirs de mortiers. Les hommes doivent se jeter à l’eau en abandonnant leur équipement pour nager jusqu’à la plage. Un seul LCA parviendra « indemne » au rivage ! La plupart des hommes sont désarmés et la Compagnie doit attendre à l’abri des dunes que le QORC nettoie les positions ennemies.
Les seize chars survivants du C Squadron du FGH attendent sur la plage que les sapeurs aient dégagé les mines qui bloquent la sortie. Mais le nettoyage est bien plus long que prévu et le Major Bray, commandant l’unité s’impatiente et décide de lancer ses chars… en plein dans un champ de mines. Il en perd trois mais peut finalement entrer dans Saint-Aubin pour aider les fantassins du North Shore.

Entre 10h00-10h30, « Juno Beach » est sécurisée et les défenses allemands sont percées. Les deux Abteilungen de la 716. ID qui défendaient la plage ont été quasiment anéantis et les survivants s’apprêtant à partir en captivité en Grande-Bretagne. Enfin, la 21. Panzer-Division n’est pas intervenue dans le secteur canadien. Enfin, 3 kilomètres ont déjà été couverts à l’intérieur des terres.

– A 10h50, le Major.General Keller ordonne de faire débarquer la 9th Canadian Infantry Brigade sur « Nan White ». Mais le secteur n’est toujours pas complètement sécurisé, ce qui laisse une seule sortie praticable sur « Nan Beach ». Les renforts arrivent avec davantage d’hommes, de chars, de véhicules, sur les plages qui se réduisent peu à peu au rythme de la marée montante ; sans oublier le 48th Royal Marine Commando de Moulton qui a débarqué derrière le North Shore… Commence alors un embouteillage monstre malgré les efforts des Beach Groups pour canaliser les nouveaux débarquements. Il n’y a pas assez de places, pas assez de sorties aménagées et certaines routes menant vers l’intérieur sont encombrées. Les retards s’accumulent et vont compliquer l’extension de la tête de pont, d’autant que les Allemands tiennent encore solidement le secteur du château de Tailleville. Le North Nova Scotia Highlanders débarque à 11h40 avec les chars du Sherbrooke Fusiliers Regiment. Malheureusement, ils s’enferrent tout de suite dans le désordre qui règne sur la plage et les deux autres bataillons de la Brigade (Highland Light Infantry of Canada et Stormont Dundas and Glengarry) doivent attendre le début de l’après-midi.

– Sans relève immédiate, il revient donc aux 7th et 8th Brigades d’assurer la progression. A droite, le 1st Canadian Scottish qui a récupéré sa C Company débarquée avec les RWR, marche sur Sainte-Croix. Le Lt.Colonel Cabeldu préfère finalement placer une compagnie en couverture et laisser aux RWR comme au 1st Hussars le soin de prendre le village. Lui choisit de pousser ses hommes plus loin, vers Colombiers-sur-Seulles et Pierrepont. Une mitrailleuse allemande, particulièrement bien placée et des tireurs d’élite freinent l’attaque mais après de violents affrontements, les Canadiens sécurisent le flanc droit de Juno et peuvent marcher en direction du Hamel pour établir leur jonction avec la 231st Brigade de la 50th « Northumbrian » Infantry Division débarquée sur Gold.

– Pendant ce temps, le RWR traverse Graye-sur-Mer, passe par Banville abandonnée par l’ennemi mais se heurte à une forte opposition à Sainte-Croix. Seule l’intervention d’un escadron du 1st Hussars permet de dénouer la situation. Le RWR affronte ensuite une résistance légère pour atteindre Creully afin d’y établir la liaison avec la 50th « Northumbrian » venant de « Gold Beach ».
De leur côté, les Regina Rifles, sortis de Courseulles en début d’après-midi ont pris Réviers et capturé le pont sur la Seulles avec l’appui de blindés du 1st Hussars qui, au passage, a perdu cinq Sherman contre un canon FlaK de 88 mm embusqué sur les hauteurs du sud.

– La situation pour la 8th Brigade est beaucoup plus difficile : le QORC nettoie encore le terrain autour de Bernières et seul le Régiment de la Chaudière est en mesure d’avancer vers Bény-sur-Mer, au Sud. Les Canadiens français se rassemblent autour d’un escadron du Fort Garry Horse dans un champ près de Bernières où quatre M7 Priest du 14th FAB sont en position de tir. Un 88 mm ouvre soudain le feu sur les automoteurs et en détruit trois en quelques instants ; surchargés de munitions, les engins explosent en causant de terribles pertes à la Compagnie B de « Chauds ».
La progression commence bien mal. Les Canadiens français se mettent alors en marche lentement pour être très vite stoppés par le tir de deux autres canons et de plusieurs mitrailleuses. Il faut attendre plusieurs attaques des fantassins et le soutien de l’artillerie navale pour que la résistance allemande cède, enfin.
La Compagnie chargée de s’emparer de la batterie de pièces de 100 mm qui pilonne la plage depuis l’ouest du village, capture son objectif. Bény-sur-Mer est également prise en milieu d’après-midi. Les « Chauds » peuvent alors continuer vers Basly et Colomby-sur-Thaon mais une fois encore snipers et mitrailleuses freinent encore voire stoppent momentanément la progression. Le 14th FAB ne peut intervenir car les positions allemandes sont trop proches des linges avancées canadiennes.

– A gauche, le NSR a passé la matinée à réduire les défenses autour de la WN-27 de Saint-Aubin. Il peut ensuite marcher vers Tailleville où il découvre que les positions ennemies sont bien plus fortes qu’attendu. Nids de mortiers, de mitrailleuses et champs de mines protègent le QG du II./Grenadier-Regiment 736. Les Canadiens encerclent le village et entreprennent d’éliminer un à un les points de résistance ennemis. Plusieurs soldats allemands sont capturés et ramenés sur la plage pour servir comme démineurs ou être envoyés en Grande-Bretagne.

Source : Ligne de Front, N°9

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Chronique du Jour-J : Décision et planification

Chronique du Jour-J : Décision et planification

Chers lecteurs, chères lectrices, cela ne vous aura pas échappé, le soixante-dixième anniversaire du Débarquement de Normandie obligeant, je vous propose une chronique sur l’évènement, entre préparation, forces, chefs et déroulement de l’Opération « Overlord ». 1 – LA GESTATION La gestation du plan « Overlord » a pris environ une année.…

21 mai 2014

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Chroniques du Jour-J : Plans de l'assaut amphibie

Chroniques du Jour-J : Plans de l’assaut amphibie

1 – CONFIGURATION GÉNÉRALE a) Géographie Tout d’abord, voyons la configuration du terrain. Américains, Canadiens, Britanniques et aussi Français vont débarquer sur plusieurs plages longues en tout de 4 à 6 km environ et réparties sur un peu plus de 50 km avec une brèche nette entre Omaha et Utah séparées…

4 juin 2014

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Chroniques du Jour-J : 6 juin, Omaha Beach

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Le bombardement des positions d’Omaha débute sur le coup de 5h20, à une quinzaine de kilomètres des côtes, pendant que les GI’s et les Rangers descendent prendre place dans leurs chalands LCVP. Mais les pièces lourdes des cuirassés USS « Texas » (Chares A. Baker) et « Arkansas » (F.G. Richards),…

6 juin 2015

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4 février 2014
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Histoire & Culture

Hommage du ministre de la Défense au général Bigeard

by adminfhesp 3 février 2014

Voici le texte intégral du discours prononcé par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, à l’occasion du transfert des cendres du général Marcel Bigeard (1916-2010), au mémorial des guerres d’ Indochine, à Frejus. La cérémonie s’est déroulée ce mardi, 20 novembre, date anniversaire de l’opération « Castor », au cours de laquelle le soldat infatigable avait sauté en 1953 sur Dien Bîen Phu à la tête de ses paras. Un hommage qui s’adresse plus largement à tous ces soldats « inconnus » , et trop souvent oubliés, qui ont versé leur sang pour notre pays…

« Comme s’il n’avait rien laissé au hasard, c’est le 18 juin 2010, le jour du soixante-dixième anniversaire de l’appel du général De Gaulle, que le général Bigeard nous a quittés. Le 18 juin est un jour qui symbolise les valeurs de courage, de dévouement, de grandeur, qu’il a faites siennes tout au long de sa vie. Un jour qui nous rappelle aussi ses premiers combats en 1940, quand, prisonnier des Allemands, refusant lui aussi la défaite, il tente par trois fois de s’évader ; parvenu en zone libre, il part s’engager en Afrique ; et c’est aux côtés des résistants d’Ariège, où il a été parachuté, qu’il finit une guerre héroïque.

Le 20 novembre éveille d’autres souvenirs, ceux qui nous rassemblent aujourd’hui. Moi qui l’ai connu sur les bancs de l’Assemblée nationale, je crois qu’au fond, s’il avait eu vraiment le choix, c’est sans doute ce jour-là qu’il aurait retenu. Le 20 novembre 1953, le chef de bataillon Bigeard survole les rizières du Tonkin. Depuis 1945, c’est son troisième séjour en Indochine. Avec le 6e BPC, un an auparavant, il a déjà connu la gloire en ayant fait preuve du plus grand courage : à l’automne 1952, parachuté sur Tu Lê avec son bataillon, il est menacé d’encerclement par une division du général Giap. Commence alors l’une des manœuvres d’exfiltration les plus audacieuses de notre histoire militaire. Lui et ses hommes sont donnés pour perdus, mais ils se frayent un chemin à travers la jungle et déjouent la poursuite des combattants du Vietminh. Après plusieurs jours harassants, ils parviennent jusques aux lignes françaises. Toute la France vibre alors au seul nom de Bigeard, qui s’étale à la une des journaux. Une première fois, il venait de faire la preuve qu’une retraite pouvait être héroïque.

Au matin du 20 novembre 1953, l’opération Castor vient d’être lancée et le chef de bataillon Bigeard s’apprête à sauter sur Dien Bien Phu. Le « 6 » sera parachuté deux fois sur la cuvette. Ce matin-là, avec le 2ème bataillon du 1er régiment de chasseurs parachutistes, ils doivent s’emparer de l’aéroport et de ces collines dont les noms vont entrer dans l’histoire : Gabrielle, Béatrice, Eliane… Au terme d’un magistral combat, la mission est remplie, le colonel de Castries prend le commandement du camp retranché, Bigeard et ses hommes sont relevés

Au printemps 1954, le général Giap décide une attaque générale contre Dien Bien Phu et conduit lui-même l’assaut. Le 6e BPC est parachuté le 16 mars, alors que le sort de la bataille est scellé. Sa seule arrivée insuffle du courage. Nommé lieutenant-colonel au cours de ces combats, Bigeard devient l’un des héros de Dien Bien Phu, l’un de ceux qui n’aura jamais baissé la tête. Le communiqué de victoire du Vietminh lui-même, rendra hommage à « l’acharnement et l’héroïsme extrêmes » dont il aura fait preuve.

On ne peut citer tous les combats de Marcel Bigeard. Pendant vingt ans, de l’Alsace au Sénégal, des cuvettes de Ban Som et de Dien Bien Phu aux djebels algériens, il est de toutes les guerres de la France, ayant lié son destin à celui de la Nation, parce qu’il a toujours cru en un idéal qui dépassait l’horizon de sa vie.

De l’Indochine, il rentre avec plus de vingt citations. C’est l’Indochine qui le révèle à la Nation comme un très grand soldat. C’est là, surtout, qu’il se distingue comme un chef charismatique, aux qualités exceptionnelles. Car celui qui était aimé, admiré de tous, avait en retour la passion de ses hommes, prompt à les exhorter au combat, mais toujours attentif à leur sort.

En un sens, c’est cette passion-là qui nous rassemble ici. En l’accompagnant dans sa dernière demeure, au Mémorial de Fréjus, nous ne rendons pas seulement hommage à l’engagement qui fut le sien en Indochine. Nous saluons la mémoire de tous ceux qui, comme lui, parfois à ses côtés, furent engagés en Indochine et y perdirent la vie, au service de la France. Aujourd’hui, nous sommes les témoins de ce lien qui s’est forgé au feu entre Bigeard et tous ces hommes, ce lien que rien n’aura pu altérer.

C’est que le général Bigeard fut d’abord l’un d’entre eux. Employé de banque entré dans l’armée comme militaire du rang, il s’est hissé, par son courage au feu et son aptitude au commandement, jusqu’au sommet de la hiérarchie militaire. C’est un très bel exemple d’élévation au mérite pour nos armées et notre République.

Général de corps d’armée sorti du rang, cinq fois blessé, titulaire de 25 citations individuelles et Grand-Croix de la Légion d’Honneur, il fut un parachutiste hors pair et un soldat infatigable, jusque dans les combats politiques qu’il a portés à l’Assemblée nationale et notamment à la Commission de la Défense qu’il présidait. C’est là que je l’ai connu. Avec lui, une page importante de notre histoire se tourne.

Aujourd’hui, cinquante-neuf ans après le début de l’Opération Castor, celui qui a donné aux « paras » de France quelques « parcelles de gloire » et une part essentielle de leur identité, rejoint dans l’éternité ses compagnons d’Indochine. Hommage lui soit rendu.

C’est dans le souvenir commun des combattants d’Indochine que nous nous recueillons aujourd’hui. S’il faut mesurer tout le chemin que nous avons parcouru depuis, n’oublions pas que ce conflit colonial fut un jour notre guerre et que ces hommes sont tous morts pour la France. Aujourd’hui, avec respect, nous leur rendons hommage. »

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31 mai 1809 : Mort du Maréchal Jean Lannes à Essling

31 mai 1809 : Mort du Maréchal Jean Lannes à Essling

Avec Davout  il fut l’un des seuls Maréchaux d’Empire restés invaincu et demeure sans conteste l’un des plus grands chefs de la Grande Armée. Connu pour sa fougue qui lui venait de ses profondes racines gasconnes et reconnu pour ses qualités de tacticiens et de manœuvrier, Jean Lannes représente aussi…

31 mai 2016

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Histoire du Bataillon de Français de l'ONU en Corée, 1950-1953

Histoire du Bataillon de Français de l’ONU en Corée, 1950-1953

Chers lecteurs, chères lectrices, le 25 juillet dernier la Corée du Sud commémorait l’armistice de Pan-mun-jeom qui a marqué la fin de la Guerre de Corée et la séparation du pays à hauteur du 38e Parallèle. Séoul honorait aussi la mémoire des soldats de l’ONU tombés au Pays du Matin…

4 septembre 2013

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André Malraux; Hommage à Jean Moulin

Voici un extrait de l’éloge funèbre prononcé par André Malraux, le 19 décembre 1964, jour où les cendres de Jean Moulin furent transférées au Panthéon. Malraux souligne que la figure du résistant est aussi la figure de la résistance française en général. Ces cendres sont ainsi celles de tous ceux…

24 avril 2012

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3 février 2014
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Histoire & Culture

Brève – 4 novembre 1982 : Disparition de Jacques Tati

by adminfhesp 3 février 2014

– Né en 1907 au Pecq, ayant commencé comme acteur de second rôle et comme comédien de cabaret, Jacques Tati passe à la réalisation en 1949. Il se fera remarquer comme un cinéaste indépendant et original, avec des films burlesques dans lesquels les acteurs parlent très peu mais où la bande sonore est brouillée, avec des paroles inaudibles. D’un esthétique particulière, ces films étaient considérés quelque peu comme anti-modernes. On a d’ailleurs beaucoup parlé de l’inadaptation du personnage de Tati (le facteur, Monsieur Hulot) dans la société de son époque. Tati fut néanmoins récompensé d’un César pour l’ensemble de sa carrière en 1977.

jacques-tati– Il a néanmoins laissé à la postérité cinématographique : « Jour de fête », « Les vacances de Monsieur Hulot », « Mon Oncle », « Cours du soir », « Playtime », « Trafic » et « Parade ».

Peu après son décès, Philippe Labro écrivait dans Paris Match :  « Adieu Monsieur Hulot. On le pleure mort, il aurait fallu l’aider vivant ! »

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17 mars 1996 : Disparition de René Clément

17 mars 1996 : Disparition de René Clément

Né en 1913 à Bordeaux, René Clément se destine d’abord à devenir architecte. Mais c’est en travaillant comme assistant sur un court métrage de Jacques Tati – « On demande une brute »  – qu’il découvre sa vocation pour le cinéma. – Après avoir exercé divers métiers de la mise en scène,…

17 mars 2016

Dans « Arts et lettres »

31 octobre 1996 : Disparition de Marcel Carné

31 octobre 1996 : Disparition de Marcel Carné

Né en 1906 à Paris dans le quartier des Batignolles, fils d’un ébéniste, Marcel Carné perd sa mère très jeune et est éduqué par sa grand-mère qui lui fait découvrir le cinéma. Le jeune garçon tombe très vite épris du Septième Art. D’abord ébéniste, puis employé de banque et de…

31 octobre 2016

Dans « Arts et lettres »

9 janvier 1975 : Disparition de Pierre Fresnay

9 janvier 1975 : Disparition de Pierre Fresnay

– Né en 1897 (de son vrai nom Pierre Laudenbach), fils d’un Professeur de Philosophie, Pierre Fresnay débute sur la scène à l’âge de 14 ans. Entré à la Comédie Française en 1915, il en sera le trois-cents-soixante-huitième pensionnaire de 1924 à 1929. Il fait ensuite ses début au cinéma dans…

9 janvier 2017

Dans « Arts et lettres »

3 février 2014
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Histoire & Culture

1er mars 1815 : Napoléon débarque à Golfe Juan

by adminfhesp 2 février 2014

– Le retour de Napoléon en France est une surprise pour les coalisés et les Bourbon, pendant que diplomates et souverains négocient les Traités de Vienne.
A vrai dire l’Empereur déchu avait préparé son retour durant son exil à l’Île d’Elbe. Au début 1815, il a le déplaisir d’apprendre que plus les Coalisés ont décidé de ne plus verser la pension qui lui était allouée après son abdication de Fontainebleau. D’autre part, les Anglais qui l’estiment toujours menaçant, prévoient de l’envoyer aux Açores. Aprenant cela par ses informateurs, Napoléon décide de revenir en France. Dans une très grande discrétion, il rassemble plusieurs navires à Portoferraio avec quelques troupes, dont des grognards de la « Vieille garde », des lanciers Polonais, ainsi que plusieurs fidèles comme les Généraux Pierre Cambronne et Antoine Drouot. On décide de naviguer de nuit, afin d’éviter la Royal Navy qui croise en Méditerranée. Napoléon et ses officiers de marine décident de ne pas débarquer dans un port du sud de la France mais dans la baie de Golfe Juan, non loin de Cannes et protégée par les Îles de Lérins.
Durant le Directoire, Napoléon a connu la vie de garnison à Antibes, vieille ville fortifiée située à quelques kilomètres du lieu d’acostage. Il connaît donc bien la côte.

golfe – Le 30 mars, l’Empereur et son carré de fidèles embarquent à Portoferraio sous les yeux étonnés de la population. Napoléon craint que son départ sera éventé mais il n’en est rien. La traversée e l’Île d’Elbe à Golfe Juan se déroule sans encombre. Les quelques soldats de la garnison de l’ïle Sainte-Marguerite placés là par le Général Coursin n’ont pas donné l’alerte à la vue des navires au large, pensant à tort qu’il s’agissait de barbaresques venus d’Afrique du nord. 

– Le 1er mars à 11h00, les navires apparaissent dans la Baie de Golfe Juan, juste au large de la petite commune de Vallauris. Ce que l’on appelera plus tard la Côte d’Azur ne ressemble pas du tout au littoral urbanisé que nous connaissons. La baie de Golfe Juan est peu peuplée, avec des marécages dans les terres. En ce premier jour de mars, il fait un temps radieux. Quelques pêcheurs relèvent leurs filets. A 15h00, l’Empereur et ses fidèles débarquent en chaloupe sur le sable de Golfe Juan. C’est le début de la reconquête mais « l’Aigle » a ordonné à Cambronne de pas tirer un coup de feu car il souhaite « reconquérir son trône sans verser une goutte de sang ».

– Bien accueilli par la population locale, Napoléon fait halte durant plusieurs heures dans un mas, propriété d’un conseiller municipal local. Il avait envoyé des émissaires pour rallier la garnison d’Antibes mais ceux-ci ont été arrêtés. Parallèlement, le Général Cambronne parvient sans encombre à Cannes. Napoléon l’y rejoint sur le coup de neuf heures du soir et y fait dresser le bivouac. Avec ses généraux, il convient de remonter vers Paris en traversant les montagnes du Département du Var (qui englobait une partie des Alpes-Maritimes actuelles) via Mougins et Grasse, avant d’atteindre les Alpes de Provence et le Dauphiné. Mais ont doit abandonner les quelques canons et chariots que Cambronne a pu rassembler, tout simplement parce que le seul moyen de rallier Digne est de passer par des chemins de muletiers de montagne. Et tant pis si ses soldats sont mal chaussés, ils le suivront.

– Le 2 mars, Napoléon et ses soldats se mettent en route. Ils traversent d’abord Le Cannet, Mougins, Mouhans-Sartoux et atteignent Grasse, où l’on réussit à rallier le Général Gazan de la Peyrière (qui hésite d’abord). En revanche le maire royaliste, le Marquis de Lombard, refuse toute entrevue avec « l’usurpateur ». Aucune troupe royale n’est là pour s’opposer. Napoléon fait alors disposer des troupes sur le Plateau de Roquevignon en amont de Grasse, ce qui lui permet d’avoir une bonne vue d’ensemble sur les environs. Ses troupes font ensuite marche sur Saint-Vallier-de-Thiery où le maire favorable aux Bourbon préfère prendre la fuite. Après, une pause la marche reprend de plus belle. On traverse Escargnolles et le Col de Valferrières et à 20h00, Séranon est atteint. En une journée, les grognards de l’Empereur, malgré leurs mauvaises chaussures et leur lourd barda, on marché soixante-trois kilomètres. En attendant la suite de la progresion, l’Empereur s’installe à la Bastide du Brondet.

Source :
– Chronique des Cent Jours dans La Croix (sur la base du Souvenir Napoléonien)

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Maréchal Louis-Nicolas Davout duc d'Auerstaedt et Prince d'Eckmühl

Maréchal Louis-Nicolas Davout duc d’Auerstaedt et Prince d’Eckmühl

Né le 10 mai 1770 à Annoux (actuel département de l’Yonne), fils aîné de Jean-François d’Avout et de Françoise Adélaïde Minard de Velars, Louis Nicolas D’Avout est issu d’une ancienne famille bourguignonne. Destiné à la carrière des armes, en 1785, il part étudier au Collège Militaire d’Auxerre – en tant que Cadet-gentilhomme, avant d’être…

1 juin 2016

Dans « Grande Armée »

Napoléon III ; empereur mal-aimé et méconnu - Deuxième Partie

Napoléon III ; empereur mal-aimé et méconnu – Deuxième Partie

3 – LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE 1 – Principes – Comme l’explique Raphaël Lalhou, selon Eugène Rouher la grande idée du règne de Napoléon III était de créer un contrepoids au développement de l’Amérique du Nord. Son but était de créer un contrepoids « latin » avec une sorte d’aéropage formé de la France,…

9 janvier 2017

Dans « 1848-1914 »

Napoléon III ; Empereur mal-aimé et méconnu - Première Partie

Napoléon III ; Empereur mal-aimé et méconnu – Première Partie

Dénoncé pour tyrannie par Victor Hugo depuis l’Île de Jersey, empereur d’un régime considéré comme « tarré » par Émile Littré, honni par la IIIe République, Napoléon III apparaît quelque peu comme un proscrit de l’Histoire, son règne semblant presque être un accident au milieu du XIXe siècle auquel la défaite de…

9 janvier 2017

Dans « 1848-1914 »

2 février 2014
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Histoire & Culture

Monseigneur Pierre Marie Théas, Juste Parmi les Nations

by adminfhesp 28 janvier 2014

Né le 14 septembre 1894 à Bauzun (Béarn), Pierre Marie Théas entre d’abord au Séminaire de Bayonne, avant d’être pris par la Grande Guerre. Il sert au 13e Régiment d’Infanterie de Ligne, puis au 173e RI durant tout le conflit dont il sort décoré et cité.

Après avoir achevé ses études théologiques, il estordonné prêtre le 26 septembre 1920, avant d’intégrer le Séminaire Français de Rome où il réside pendant trois ans. Il est ensuite vicaire à Pau, puis professeur de Théologie Morale au Séminaire de Bayonne. En 1940, après une courte mobilisation sur les Pyrénées, il devient Évêque de Montauban.

D’abord très attaché à la figure du Maréchal Pétain et aux valeurs de la Révolution Nationale, il reçoit le vainqueur de Verdun dans la liesse populaire à Montauban.  Mais en même temps, il rend hommage au philosophe Henri Bergson (né juif) et des bruits courent qu’il aurait même donné l’Extrême-Onction au très anticlérical Manuel Azana, ancien Président de la République Espagnole, réfugié à Montauban.

En 1941, Monseigneur Théas bascule plus ouvertement dans l’opposition et interdit à ses prêtres d’intégrer la Légion des Combattants et au Service d’Ordre Légionnaire (SOL). Le 23 août 1942, il fait lire une première lettre de l’Archevêque de Toulouse, le Cardinal Jules-Géraud Saliège, Et clamor Jerusalem ascendit. Le 30 août, après que les Autorités de Vichy eurent déclenché une première rafle dans le diocèse l’Évêque de Montauban fait lire la lettre pastorale suivante (diffusée aux paroisses grâce à sa secrétaire, Marie-Rose Gineste) :
« Des scènes douloureuses et parfois horribles se déroulent en France, sans que la France en soit responsable.
À Paris, par dizaines de milliers, des Juifs ont été traités avec la plus barbare sauvagerie. Et voici que dans nos régions on assiste à un spectacle navrant : des familles sont disloquées ; des hommes et des femmes sont traités comme un vil troupeau et envoyés vers une destination inconnue, avec la perspective des plus graves dangers.
Je fais entendre la protestation indignée de la conscience chrétienne et je proclame que tous les hommes, aryens ou non aryens, sont frères parce que créés par le même Dieu ; que les hommes, quelle que soit leur race ou leur religion, ont droit au respect des individus et des États.
Or les mesures antisémites actuelles sont un mépris de la dignité humaine, une violation des droits les plus sacrés de la personne et de la famille.
Que Dieu console et fortifie ceux qui sont iniquement persécutés ! Qu’il accorde au monde la paix véritable et durable, fondée sur la justice et la charité ! »

Le courageux évêque de Montauban – couvert par le Préfet du Tarn-et-Garonne François Martin – protège les religieux de son diocèse qui aident les pourchassés et va jusqu’à signer lui-même de faux certificats de baptême.
En 1943, il s’élève contre le Service du Travail Obligatoire (STO), ce qui achève de braquer les Autorités de Vichy contre le lui. Et en mai 1944, il rédige une lettre au commandant de la Kommandantur de Montauban dans laquelle il condamne les exactions commises par des hommes de la 2.SS-Panzer-Division ‘Das Reich’ à Montpezat-en-Quercy.

Arrêté par les Allemands en juin 1944, il est incarcéré au Frontstalag 122 de Compiègne avant d’être libéré par les Américains le 25 août. Il fait un retour triomphal dans son diocèse le 9 septembre mais s’oppose à une épuration sanglante.

Après la Guerre, Monseigneur Théas participe à la fondation du mouvement Pax Christi et plaide pour une réconciliation entre la France et l’Allemagne. Fidèle à la Doctrine Sociale de l’Église, il fait des démarches en faveur des plus défavorisés. Mais il s’oppose à l’idéologie communiste qu’il considère comme un « un recul de l’Histoire ». Il condamnera notamment l’intervention armée des Soviétiques à Budapest.

En 1947, il quitte son diocèse de Montauban pour celui de Tarbes et Lourdes.
Huit après sa mort, en 1985, l’État d’Israël lui décerne le Titre de « Juste Parmi les Nations ». Sa lettre pastorale est aujourd’hui conservée au mémorial de Yad Vashem.

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Général Paul Maistre

Général Paul Maistre

Fils de Pierre Hippolyte Maistre et de Thérèse née Adam, Paul André Maistre voit le jour à Joinville en Haute-Marne le 20 juin 1858. Il entre à huit ans au Petit Séminaire de Langres où il effectue une belle scolarité en s’avérant « modeste, laborieux et persévérant ». En 1875, après l’obtention…

25 juillet 2016

Dans « Grande Guerre »

Père Jean-Jacques Olier

Père Jean-Jacques Olier

Né le 20 septembre 1608 à Paris, fils d’un Intendant Royal, Jean-Jacques Olier fait ses études au Collège des Jésuites de Lyon et a la chance de rencontrer Saint François de Sales. De retour à Paris, il accomplit ses études de Philosophie au Collège d’Harcourt puis de Théologie à la…

2 avril 2014

Dans « Non classé »

4 novembre 1956 : Disparition de Son Eminence le Cardinal Saliège

4 novembre 1956 : Disparition de Son Eminence le Cardinal Saliège

Grande figure de la Résistance spirituelle et morale à l’occupation nazie en France, Son Éminence Jules-Géraud Saliège Archevêque de Toulouse, titulaire de l’Ordre de la Libération, est l’un des grands prélats français reconnus comme Juste Parmi les Nations. Auvergnat de naissance, Jules-Géraud Saliège voit le jour le le jour le…

4 novembre 2016

Dans « Figures de l’Eglise »

28 janvier 2014
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Histoire & Culture

Brève – 9 juin 1660 : Mariage de Louis XIV et de Marie-Thérèse d’Autriche

by adminfhesp 18 janvier 2014

Oeuvre diplomatique du Cardinal Mazarin, confirmant le Traité des Pyrénées, le mariage de Louis XIV et de l’Infante Marie-Thérèse d’Espagne est célébré le 9 juin 1600 en l’église Saint Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz, village du Pays Basque situé à la frontière des deux grands royaumes.

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25 juin 1673 : Mort de d'Artagnan au siège de Maastricht

25 juin 1673 : Mort de d’Artagnan au siège de Maastricht

Personnage devenu légendaire grâce à Courtilz de Sandras qui publia ses fausses mémoires et Alexandre Dumas, Charles de Batz de Castelmore d’Artagnan est finalement assez peu connu du public, même si sa figure reste encore attachante et populaire. Né vers 1611-1615 au Château de Lupiac, près d’Auch dans le pays d’Astarac…

25 juin 2015

Dans « Non classé »

15 mars : fête de Sainte Louise de Marillac

15 mars : fête de Sainte Louise de Marillac

Louise de Marillac naît le 12 août 1591 à Ferrières-en-Brie. On ne connaît pas sa mère mais on sait qu’elle est la fille de Louis Ier de Marillac (1556-1604), Seigneur de Ferrières-en-Brie et de Villiers-Adam, officier au service d’Henri III et d’Henri IV. Cependant, la petite Louise se voit octroyer…

15 mars 2016

Dans « Les Grands Saints de l’histoire de France »

Ils ont fait la France…

Le Figaro, en partenariat avec l’Express, présente une collection exceptionnelle, dirigée par Max Gallo, de l’Académie Française, consacrée aux personnages qui ont marqué l’histoire de France. Dans chaque volume: une préface de Max Gallo, une biographie illustrée, des textes historiques de référence et un cahier documentaire. Liste indicative: VOLUME 1…

2 février 2012

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18 janvier 2014
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Histoire & Culture

Dimitri Casali « L’histoire de France interdite »

by adminfhesp 14 janvier 2014

« J’ai écrit ce livre pour réconcilier les Français avec leur histoire et pour réapprendre à nos enfants à aimer leur pays. Dans le contexte de mondialisation qui est le nôtre, je crois qu’avant de former des citoyens du monde, il faut d’abord former des citoyens français aimant leur patrie. Quand on voyage en Chine, aux États-Unis, au Brésil, on prend conscience à quel point le patriotisme dynamise ces nations et sert leur puissance économique. Pour mieux affronter l’avenir, pour créer de nouveau, il faut en finir avec cette lecture uniquement culpabilisante qui caractérise les manuels scolaires, revenir à une histoire plus objective, plus équilibrée et plus sereine. Spinoza disait : « La repentance est une seconde faute. »

Extrait d’un entretien avec l’historien Dimitri Casali paru dans le magazine Valeurs actuelles (n°3955)

La totalité de l’article sur http://www.valeursactuelles.com/actualit%C3%A9s/soci%C3%A9t%C3%A9/l%E2%80%99histoire-contre-morosit%C3%A920120911.html

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« La génération Manif pour Tous, c’est la petite sœur Espérance de Péguy » (Philippe de Villiers)

Extrait de la seconde partie de l’entretien donné par Philippe de Villiers au Figarovox à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage sur Jeanne d’arc : Quel est votre regard sur la génération Manif pour Tous? C’est la petite sœur Espérance de Péguy. Aujourd’hui, si Jehanne d’Arc revenait, elle aurait à…

22 novembre 2014

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Hommage du ministre de la Défense au général Bigeard

Voici le texte intégral du discours prononcé par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, à l’occasion du transfert des cendres du général Marcel Bigeard (1916-2010), au mémorial des guerres d’ Indochine, à Frejus. La cérémonie s’est déroulée ce mardi, 20 novembre, date anniversaire de l’opération « Castor », au…

21 novembre 2012

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« Faire commencer l’histoire de France il y a deux siècles, c’est une imposture » Philippe de Villiers

Voici quelques extraits d’un entretien récent paru sur http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/ L’auteur du Roman de Jeanne d’Arc (Albin Michel, 2014) insiste sur l’urgente nécessité de renouer avec notre histoire ! — Que faut-il pour que les gens aient envie de leur propre histoire ? — Il faut un préalable. Qu’on cesse de dire…

31 décembre 2014

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14 janvier 2014
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Histoire & Culture

28 février, jour du Bienheureux Père Brottier

by adminfhesp 11 janvier 2014

– Né le 7 septembre 1876 à La Ferté-Saint-Cyr dans le département du Loir-et-Cher, solidement instruit dans la Foi Chrétienne, il entre au petit séminaire de Blois en 1889. Ordonné prêtre en 1892 malgré de fortes migraines chroniques, il est d’abord professeur au collège de Pontlevoy avant que sa vocation de missionnaire ne le fasse entrer dans la Congrégation du Saint-Esprit (Spiritain), ordre séculier qui agit en Afrique de l’Ouest.

– En 1903, il est vicaire à la Paroisse Saint-Louis du Sénégal. où il fonde un patronage pour s’occuper des enfants. Il tient aussi une revue, L’Écho de Saint-Louis et dirige une chorale. Après un passage chez les Trappistes de Lérins, il revient à Dakar en tant que Vicaire Général et lève des fonds pour la construction de la Cathédrale du Souvenir Africain.

– En 1914, il se porte volontaire pour servir comme aumônier militaire au sein du 26e Régiment d’Infanterie. Il sera décoré de la Légion d’Honneur pour faits de bravoure.
– En 1918, chose étonnante pour l’époque, il fonde avec Georges Clémenceau – peu réputé de sympathies envers le clergé – l’Union des Combattants.

Mais la grande œuvre de sa vie a été la Fondation des Orphelins Apprentis d’Auteuil, oeuvre sociale destinée à l’accueil et à l’insertion de jeunes en difficulté. La Fondation existe toujours et est répartie dans toute la France.
Le Père Daniel Brottier disparaît le 28 février 1936. Il sera été béatifié par Saint Jean-Paul II le 25 novembre 1984.

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Abbé Iborra :

Abbé Iborra : « En décapitant le roi, on décapitait symboliquement la France »

Extrait de l’homélie de l’abbé Eric Iborra, vicaire de la paroisse saint Eugène, à Paris, prononcée à l’occasion de la messe de requiem pour le défunt roi de France Louis XVI, le 21 janvier dernier :  « Pourquoi assistons-nous à une messe de suffrage si nous pensons, avec le pape Pie…

22 janvier 2014

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7 avril, fête de Saint Jean-Baptiste de La Salle

7 avril, fête de Saint Jean-Baptiste de La Salle

– Fils de la noblesse champenoise devenu prêtre  Immense figure de la Réforme Catholique en France, Jean-Baptiste de la Salle naît le 30 avril 1651 à Reims. Aîné d’une famille de onze enfants, il est le fils de Louis de la Salle, Conseiller au Présidial de Reims et de Nicole…

7 avril 2016

Dans « Figures de l’Eglise »

Pierre Séguier, Chancelier de Louis XIII

Pierre Séguier, Chancelier de Louis XIII

Né le 28 mai 1588 à Paris, Pierre Séguier étudie le droit en vue d’aborder une carrière de magistrat. D’abord Intendant de Guyenne et Président à Mortier du Parlement de Paris sous Louis XIII. Reconnu par le Cardinal de Richelieu pour ses compétences et son intégrité,,il devient Garde des Sceaux puis…

28 janvier 2016

Dans « De Henri IV à Louis XVI »

11 janvier 2014
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Histoire & Culture

Chroniques de la Bataille de Normandie – 11/ Opération « Epsom » (Seconde partie)

by adminfhesp 11 janvier 2014

– Peu avant l’offensive britannique, le 26 juin, le SS-Obergruppenführer Paul Hausser reçoit ses deux subordonnés, Bittrich et Harmel à son poste de commandement. A ce moment, Hausser est toujours convaincu que les ordres de Rommel de passer à la contre-attaque sont toujours en vigueur. Ces trois hommes s’apprécient et s’estiment. Hausser sait qu’il peut leur faire confiance, même si Bittrich diffère quelque peu du « fonceur » Harmel par son côté un peu plus prudent et méthodique.
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Hausser explique le plan à ses deux officiers : «  Nous allons progresser en direction du Nord-Ouest avec la Hohenstaufen à gauche et la Frundsberg à droite. Commencez les reconnaissances dès maintenant. »

Willi Bittrich et Heinz Harmel s’exécutent et montent chacun de leur côté à bord de petites voitures blindées amphiblies (Schwimmwagen), pour aller étudier le terrain directement, n’hésitant pas à mettre pied à terre s’il le faut. C’est une pratique très courante chez les généraux Waffen-SS, marque de l’idée du commander de l’avant. Durant les journées du 26 et 27 juin, les chefs des Hohenstaufen et Frundsberg préparent sérieusement leur attaque quand vient la surprise. Ordre est donné de conserver le silence radio et les déplacements se font exclusivement de nuit. Sauf que…

– Le 27 juin vers 07h30, O’Connor fait donner toute l’artillerie de son Corps pendant plus d’une heure contre les positions défensives allemandes. Obusiers et canons de 25 livres, 4.3, 4.5 et 5-inches Les cuirassés et croiseurs, dont les HMS « Nelson », « Ramilies » et « Rodney », basés aux larges des côtes normandes se joignent eux-aussi au pilonnage. Montgomery n’a pas lésiné sur les moyens. Plusieurs villages, dont Cheux, sont littéralement rasés.

– Hausser comprend aussitôt que les Britanniques préparent quelque chose et prévient Rommel qui fait annuler l’ordre de contre-offensive. Tout aussi prompt à la réaction, Kurt « Panzer » Meyer, le patron de la « Hitlerjugend » ordonne à ses forces de rester en position sur l’Odon.

– A 07h30, alors qu’un léger brouillard recouvre les champs, les bosquets et les vergers de l’Odon, les fantassins écossais des 44th « Lowland » et 46th « Highland » Infantry Brigades (15th Scottish Division), sonneurs de cornemuses en tête, appuyés par les chars « Churchill » de la 31st Tank Brigade, avancent derrière le barrage roulant, comme c’est la technique chez les Britanniques depuis la Grande Guerre. Sauf que les premières difficultés commencent à apparaître. Plusieurs Churchill sont endommagés par des mines autour du Mesnil-Patry. D’autre part, dans le secteur de la 46th Highland Brigade, si le 2nd Bn. The Glasgow Highlanders ne rencontre qu’une légère résistance, le  9th Bn. The Cameronians tombe en plein sur des points fortifiés de la « Hitlerjugend » à Hauteur du Haut-du-Bosq. Les combats font alors rage pendant près de deux heures sans que les Ecossais ne parviennent à avancer notablement. L’arrivée des Churchill n’y fait rien.

Insigne de la 15th Scottish Division

Insigne de la 15th Scottish Division

– La 44th Brigade d’H. Money rencontre les mêmes problèmes ; d’abord la résistance allemande est le fait de quelques fantassins et mitrailleurs mais elle vient rapidement à se durcir. Entre 8h30 et 9h30, ses deux bataillons de tête (8th Bn. Royal Scots et 6th. Bn. Royal Scots Fusiliers) atteignent enfin leurs objectifs initiaux à Saint-Manvieu et La Gaule tenus par le SS-Panzer-Grenadier-Regiment 26 de Mohnke. Celui-ci reçoit assez vite l’appui d’éléments du SS-Panzer-Pionier-Bataillon 12. Après un violent combat au corps-à-corps contre les jeunes Waffen-SS, les deux villages sont finalement capturés, même si les Ecossais doivent y nettoyer plusieurs points de résistance allemands.
Toujours prompt au réflexe, Kurt Meyer rassemble alors plusieurs Panzer et fantassins, afin de lancer une contre-attaque avec des éléments de la 21. PzDiv pour reprendre Saint-Manvieu. La contre-attaque est lancée le jour même. Si elle bouscule brutalement des Highlanders, McMillan riposte immédiatement en faisant donner son artillerie de campagne qui arrête net l’attaque des Waffen-SS.

– A 12h50, à Cheux, un Squadron (Escadron) du 2nd Northamptonshire Yeomanry (le régiment reconnaissance de la 11th Arm.Div) reçoit l’ordre d’avancer vers l’Odon afin de trouver un point de passage pour le reste de la division de Roberts. Sauf qu’après avoir dû éviter les champs de mines, le Squadron a du mal à se dégager des rues bloquées par des débris de bâtiments, sans compter les d’audacieux petits groupes de « casseurs de chars » SS qui attaquent les chars « Cromwell » au Panzerfaust ou au Panzerschreck. A 14h00, le Squadron réussit à progresser mais à 14h30, il est engagé sur une crête au sud de Cheux par 20 Panzer IV du SS-Panzer-Regiment 12 (SS-Standartenführer Max Wünsche) et par des Tiger de la 3 Kompanie/schwere-Panzer-Abteilung 101 (SS-Sturmbanführer Haano Rasch). Le reste du 2d North.Yeom arrive en renfort mais la résistance déterminée des Allemands empêche les Britanniques d’avancer plus loin. A 18h00, McMillan fait donner la 227th Highland Brigade de MacIntosh-Walker dans la bataille en soutien du reste de la 15th Scottish. Deux compagnies du 2nd Gordon Highlanders font quelques progrès et accrochent les approches nord-est de Colleville sur le coup de 21h00 mais leur avance est rapidement stoppée par plusieurs contre-attaques allemandes et les deux compagnies se font même encerclées. Après un combat confus, l’une d’entre elles réussit à percer l’anneau allemand et rejoint le reste du 2nd Gordon High.
B_5950– Au vu de la tournure des évènements, Rommel demande à Hausser toute l’assistance possible du II. SS-PzK mais pensant que l’offensive britannique a été définitivement contenue, il demande aussi à ce que le PzK reprennent ses préparatifs en vue de reprendre Bayeux.

– Epsom reprend le lendemain à 04h45 du matin avec le 10th Bn. Highland Light Infantry (227th Highland Brigade) qui tente de franchir l’Odon à Gavrus avec l’aide de chars « Churchill ». Mais le Battalion tombe immédiatement sur une féroce résistance des « Hitlerjugend » et malgré un important soutien d’artillerie, se trouve incapable d’avancer. Des deux côtés, les pertes en hommes s’accumulent. A 07h30, le 2nd Bn. Argyll and Sutherland Highlanders (227th Highland Brigade), appuyé par les M4 Sherman du 23rd Hussars (11th Arm.Div) lance une attaque pour s’emparer du hameau du Tourmauville permettant de franchir Odon, au nord de Baron-sur-Odon. Ecossais et tankistes réussissent à aborder Colleville avec facilité mais ils reçoivent un violent tir de barrage de canons FlaK de 88 mm du SS-Flak-Abteilung 12. Highlanders et Hussars relancent leur assaut et en dépit des pertes, réussissent à dégager Colleville. L’obstacle enfoncé, les Arg.&.Sutherl s’emparent du pont de Tourmauville vers 17h00 et parviennent à établir une tête de pont sur la rive droite de l’Odon. Les Highlanders se voient renforcés vers 19h00 par deux Squadrons du 23rd Hussars et une compagnie du 8th Bn. The Rifle Brigade (infanterie portée de la 11th Arm.Div).

Insigne de la 11th Armoured Division "Red Bull"

Insigne de la 11th Armoured Division « Red Bull »

George "Pip" Roberts, commandant de la 11th Armoured Division

George « Pip » Roberts, commandant de la 11th Armoured Division

– De son côté, Paul Hausser  décide de réagir en faisant donner les deux divisions de Panzer-SS contre les Écossais. Recrutés en Allemagne et en Autriche, les jeunes Waffen-SS des « Hohenstaufen » (20 100 soldats) et « Frundsberg » (17 000 hommes) sont pressés d’en découdre avec des « amateurs », a priori bien moins redoutables que le rustique et tenace « Ivan ». Mais gros problème et il est de taille, il leur manque une grande partie de la matériel antichar, ce qui va les forcer à devoir utiliser leurs chars PzKw IV et Panther à cet emploi, ce

– Le reste de la 15th Scottish (44th et 46th Brigades) se positionne autour de Cheux et Saint-Manvieu en attendant d’être relevé par la 43rd « Wessex » de Thomas. Mais dans les rangs britanniques, une certaine confusion règne. Ainsi, l’un des bataillons de tête de la Wessex, avançant aux abords de Cheux où il doit prendre la place d’un bataillon Ecossais, trouve la place occupée par des Waffen-SS du SS-PzGren-Regt.25 ! Un furieux combat s’engage alors, lorsque six chars Panther du III/Panzer-Regiment 3 (2. PzDiv) arrivent en renfort et force les Britanniques à évacuer la place. Les six chars mènent alors un assaut qui permet de réoccuper les abords de Cheux, tout en détruisant plusieurs canons antichars que leurs servants ont à peine le temps de mettre en batterie.

– Cependant, l’assaut de du PzRegt.3 est arrêté par une succession d’engagements localisés avec les Britanniques. Durant le reste de la matinée et l’après-midi, les Highlanders, comme les 4th et 29th Armoured Brigades (la seconde commandée par Harvey, appartient à la 11th Arm.Div) s’emploient élargir le saillant au nord de l’Odon et de sécuriser les arrières des Arg.&.Suther. Pendant la soirée, les hommes de la 159th Infantry Brigade de Churcher sont acheminés par camion à travers le « Couloir des Ecossais » (telle est nommée l’avancée britannique dans la Vallée de l’Odon), descendent de leurs véhicules à Tourville et franchissent l’Odon à pied pour renforcer la tête de pont. Pendant ce temps, la 21.PzD est renforcée du Kampgruppe Frey (SS-Standartenführer Albert Frey), formé par ponctions d’éléments de la « Leibstandarte Adolf Hitler » et « corseté » par le SS-Panzergrenadier-Regiment.1 « LSAH » (que commande Frey).

Hommes du 6th Bn. Royal Scots Fusiliers, progressant derrière un IT Mk VII Churchill

Hommes du 6th Bn. Royal Scots Fusiliers, progressant derrière un IT Mk VII Churchill

– Sauf que le même jour, alors qu’il tient une conférence avec Hausser pour décider d’une possible contre-attaque, le Generalobert Friedrich Dollmann est victime d’un infarctus et meurt sur le coup. Alors qu’il est en conférence avec Hitler et von Rundstedt, Rommel est informé de la situation et décide de placer Hausser à la tête de la 7. Armee à 15h00. Notons que c’est la toute première fois qu’un officier supérieur de la Waffen-SS prend le commandement d’une grande formation de la Heer. Mais comme le dit bien Jean-Luc Leleu, cela ne semble pas avoir affecté les relations « professionnelles » entre commandants d’unités des deux Armes. Au contraire, malgré les difficultés, la coopération s’est effectuée de façon tout à fait ordinaire. Du coup, quelques jours plus tard, Hausser quittera le secteur anglo-canadien (attribué à von Schweppenburg) pour prendre en charge les forces allemandes faisant face aux Américains. Enfin, le commandement du II.SS-PzK reviendra à Willi Bittrich, lui-même étant remplacé à la tête de la « Hohenstaufen » par Thomas « Zigaren » Müller.

– Le même jour, à 05h30, plusieurs éléments de la 15th Scottish lance un assaut appuyé par des Churchill pour emporter le village de Grainville-sur-Odon. Après un pilonnage et un intense combat de rue, les Ecossais finissent par sécuriser le village sur le coup de 13h00. La « Hitlerjugend » monte alors plusieurs contre-attaques mais les Ecossais les repoussent l’une après-l’autre. Pendant ce temps, Edgar Feuchtinger (commandant de la 21.PzD) et Albert Frey se mettent d’accord pour réduire le flanc est du saillant britannique par une attaque en tenaille, lancée à partir de la rive nord de l’Odon. Elle doit être menée à l’Est par les Panzergrenadiere de Frey, appuyés par des Panzer IV du Panzer-Regiment.22  de l’Oberst Hermann von Oppeln-Bronikowski. Du côté ouest, c’est le Kampfgruppe Weidiger, rameuté du sud de Rauray, qui doit mettre à mal l’autre flanc du saillant britannique, avec l’aide de Panther de la Hitlerjugend.  A 06h00, l’attaque démarre brutalement et réussit à atteindre les villages de Mouen et de Tourville mais la 46th Lowland Brigade de Coville, appuyée par plusieurs Sherman et Firefly de la 11th Armoured Brigade et des canons antichars du 102nd Anti-Tank Regiment, contre-attaque vigoureusement et empêche les Allemands de passer.

– Presque au même moment, sur le flanc ouest du saillant, Weidiger lance ses Panzergrenadiere SS à l’assaut pour reprendre Bretteville, Grainville-sur-Odon et en dernier lieu, Mondrainville. Même scénario que sur le flanc est, les Waffen-SS attaquent furieusement, mais se font durement repoussés par les Lowlanders de la 44th Brigade, puissamment appuyés par l’artillerie divisionnaire, qui s’accrochent désespérément à leurs trous. MacMillan ordonne à sa division de ne pas lâcher le terrain durement conquis, voire de le reprendre si nécessaire. Résultat, malgré leurs lourdes pertes, les Ecossais récupèrent ce qu’ils perdent durant la journée et bloquent le KG Weidiger à près de 970 m du point de jonction prévu avec le KG Frey.

photo_saint_manvieu_norrey_1944_normandie_12– Au sud de l’Odon, à 09h00, les Arg.&.Suther. de la 227th Brigade s’élancent de leur tête de pont en vue de capturer le point au nord du village de Gavrus. Ils doivent combattre durement contre des éléments du SS-PzGren-Regt.26 pour enlever Gavrus et le pont au cours de l’après-midi. Dans le même temps, Roberts ordonne au 23rd Hussars de s’emparer de la Cote 112, qui offre un très bon observatoire sur les faubourgs occidentaux de Caen. Malgré le mordant des Waffen-SS, les Britanniques réussissent à déloger les défenseurs du versant nord de la cote et à la rejeté derrière la Crête.

– Sauf qu’en voulant se lancer sur le versant sud, les fantassins du 1st Hereford et les Hussars sont pris sous un violent tir d’artillerie et même de lance-roquettes Nebelwerfer. Incapables d’avancer davantage, ils s’enterrent en haut de la Cote 112. Comprenant que le versant sud de la Cote 112 ne doit absolument pas tomber Kurt Meyer expédie plusieurs Kompanien de Panzer et des fantassins du SS-PzGren-Regt.25 pour rejeter les Anglais du versant nord. Au prix de violents combats au corps-à-corps et de duels de chars, les Anglais empêchent les HJ de forcer le passage. A 15h00, le 3rd Royal Tank Regiment (seul élément de la 11th Arm.Div ayant l’expérience du feu) se place au somment de la Cote 112 et relève le 23rd Hussars complètement épuisé. Là encore, Allemands et Britanniques préfèrent s’enterrer et renforcer leurs positions. Le 23rd Hussars ne laisse pas moins de 40 chars détruits ou endommagés sur les deux versants de la Cote 112. De son côté, Roberts fulmine, il ne peut exploiter la prise de la Cote 112 car O’Connor lui  a ordonné de mettre son infanterie (soit la 159th Brigade) aux ordres de la 15th Scottish Division, ce qui oblige ses deux brigades à combattre de manière séparée.

TC Cromwell du 2nd Northamptonshire Yeomanry, régiment de reconnaissance de la 11th Armoured Div.

TC Cromwell du 2nd Northamptonshire Yeomanry, régiment de reconnaissance de la 11th Armoured Div.

– Le 29 juin, O’Connor est informé via les reconnaissances aériennes que le II. SS-PzK reçoit d’importants renforts. Le chef du VIIIth Corps soupçonne alors les Allemands de préparer une importante contre-attaque. Savant encore son flanc droit vulnérable, O’Connor demande le report des attaques des Ist et XXXth Corps et place le sien en position défensive. De son côté, Miles Dempsey en réfère au service de décryptage ULTRA qui l’informe d’un important trafic radio allemand annonçant l’imminence d’une prochaine contre-attaque. Les Britanniques repèrent notamment un important mouvement de ravitaillement à destination des divisions des divisions de Hausser, mouvement localisé dans le triangle Evrecy – Noyers-Bocage – Villers-Bocage. Le matin et au début d’après-midi du 29 donc, la RAF Group N°83 lâche ses meutes de chasseurs bombardiers vers la zone indiquée. Les Hawker Typhoon et autre appareils d’attaque au sol matraquent les mouvements allemands. La RAF revendique 200 véhicules ennemis détruits.

– Revenons-en maintenant aux opérations terrestres. C’est le même jour que la 43rd « Wessex » Division du Maj.Gen Ivor Thomas entre en scène. A 8h00 du matin, la 214th Brigade (H. Essame) s’élança à l’assaut du village de Mouen. Ses fantassins ne disposent pas de soutien blindé mais d’un puissant soutien d’artillerie de campagne avec les 29th, 112th et 179th Field Regiments, ainsi qu’une partie des bouches à feu du VIIIth Corps. Avançant derrière un tir de barrage, le 1st Bn. Worcestershire chasse les Panzergrenadiere de la « Leibstandarte » de Mouen à 11h00. Immédiatement, le 7st Bn. Somerset Light Infantry prend le relais des Worcesters et va s’enterrer le long de la route Caen – Villers-Bocage. De son côté, la 129th Brigade (G.H.L. Luce) sécurise les bois et les vergers autour de Tourville-sur-Odon avant de franchir l’Odon au nord de Baron et de nettoyer la rive sud du cours d’eau.

– Du côté de la 15th Scottish, les évènements ne tournent pas à l’avantage des Ecossais. En effet, la 44th Lowland Brigade relance son assaut sur l’Odon pour tenter de faire la jonction avec les unités tenant les ponts de Gavrus mais l’opération tourne court. Dans le même temps, les anciens d’Afrique du Nord du 44th Bn. Royal Tank Regiment (4th Armoured Brigade) échouent à s’emparer de la Cote 113 au nord d’Evrecy, après avoir s’être fait repoussé par des éléments de la 10.SS-PzD « Frundsberg », laissant 6 Churchill sur le terrain.

– Tentant de renforcer les positions de sa division à l’ouest de la Cote 112, Roberts expédie le Fife and Forfar Yeomanry (29th Armoured) contre Esquay-Notre-Dame. Malheureusement, l’assaut butte durement contre les éléments de la Frundsberg concentré dans le secteur. Toutefois, seul succès notable pour la 11th Arm.Div, un attaque combinée chars-fantassins du groupement 3rd RTR – 8th Bn. Rifle Brigade, réussit à chasser les allemands accrochés au versant sud de la Cote 112 malgré le mordant des forces allemandes. Malgré le retard considérable qu’a pris son offensive, Montgomery jubile, ses troupes tiennent la Cote 112 mais Hausser ne va pas lui laisser le temps de savourer le succès. Enfin, la 159th Brigade de Churcher combat durement pour s’emparer de Baron. Elle réussit mais ne peut poursuivre plus à l’est, car toute tentative d’avancée est systématiquement contrecarrée par les tirs de barrage du II. SS-PzK.

[Suite]

 

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1 juillet 2014

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20 juin 2014

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11 août 2014

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11 janvier 2014
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Histoire & Culture

Question ouverte aux lecteurs et lectrices ; les Rois de France

by adminfhesp 10 janvier 2014

Chers lecteurs, chères lectrices. Mon complice Pierre Hemming et moi-même vous proposons de participer à l’animation de notre blog en vous invitant à répondre librement à plusieurs questions portant sur différents thèmes. L’Histoire de France vous appartient aussi…

Question du jour : Quel est le Roi de France pour qui vous nourrissez le plus d’admiration ? Et pourquoi ?

Bien à vous

Eudes Turanel

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Mot de remerciement

Chers lecteurs, chères lectrices Pierre Hemming et moi même vous adressons nos plus chaleureux remerciements car depuis le mois de janvier de cette année, nous avons environ dix-mille visites mensuelles, soit entre trois-cents et quatre-cents par jour. Un très grand merci à vous qui nous lisez régulièrement et n’hésitez pas…

19 juillet 2013

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Deux ans déjà !

Chers lecteurs, chères lectrices, cela fait maintenant deux ans que mes compères Pierre Hemming, P.A. Berryer et moi même sévissons pour vous faire revivre l’Histoire de France dans ses grandes lignes et dans ses recoins les moins connus. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité qui nous encouragent…

28 janvier 2014

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Pierre Hemming nous quitte

Chers lecteurs, chères lectrices, c’est avec regret que je dois vous annoncer que notre complice et ami Pierre quitte l’aventure France-Histoire-Espérance pour des raisons universitaires. Je tiens encore à le remercier d’avoir fondé notre blog artisanal et de m’avoir permis de vous transmettre ma plus grande passion. Je reprends donc…

28 octobre 2015

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10 janvier 2014
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Histoire & Culture

23 novembre : Fête de Saint Colomban

by adminfhesp 9 janvier 2014

Étudiant irlandais ayant choisi de devenir moine à 20 ans, il entre au Monastère Bangor (près de Belfast). Afin de moraliser un clergé irlandais encore peu crédible, Saint Colomban édicte une règle très sévère qui insiste sur le jeûne, la chasteté et la mortification.

– En 580, avec douze compagnons – dont Saint Gall* futur évêque de Helvétie – il s’embarque pour l’Armorique (Bretagne) et débarque non loin de Saint-Malon en un lieu dit qui porte encore son nom ; Saint-Coulomb.

– Les treize moines vont parcourir la Gaule franque, la Germanie et l’actuelle Suisse. En 587 les moines fondent un ermitage accueillant les malades à Annegray (Vosges) et 590 l’Abbaye de Luxueil (dans l’actuel département de l’Ain).

Abbaye de Luxeuil

– Mais en 614, suite à un dur conflit avec la Reine Franque Brunehilde, Colomban et ses compagnons doivent quitter la Gaule pour le monastère de Bobbio en Italie.

* Un Canton de l’Est de la Suisse porte son nom et une très belle abbaye lui y est consacrée.

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24 septembre 1715 : Mort de Dom Pierre Pérignon

24 septembre 1715 : Mort de Dom Pierre Pérignon

Né en 1639 à Sainte-Menehould, Pierre Pérignon entre d’abord au Collège des Jésuites de Châlons-en-Champagne, puis au Monastère bénédictin de la Congrégation de Sainte-Vanne et Saint-Hyaduphe à Verdun en 1656. En 1668 il entre à l’Abbaye de Saint-Pierre de Hautvillerssituée au-dessus d’Épernay. Il découvre là une Abbaye en décrépitude. Après…

24 septembre 2015

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« Les racines de l’espérance »

Nous rééditons cet article qui nous semble être une bonne contribution à la neuvaine pour la France à laquelle France-Histoire-Espérance s’associe pleinement. « Apprenez, mon fils, que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise romaine qui est la seule véritable Eglise du Christ » C’est…

15 novembre 2014

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Chroniques gauloises : la conquête de la Gaule (article libre)

Chroniques gauloises : la conquête de la Gaule (article libre)

Loin d’être une initiative personnelle de Jules César, la conquête de la Gaule est en fait un processus amorcé après les Guerres Puniques qui va acquérir une dynamique jusqu’à la bataille d’Alésia. Ce qui relevait au départ d’une conquête de sécurisation des frontières septentrionales de Rome va se muer une…

6 juin 2013

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9 janvier 2014
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Histoire & Culture

17 juillet 1429 : Sacre de Charles VII en la Cathédrale de Reims

by adminfhesp 6 janvier 2014

La chevauchée de l’Ost du Dauphin qui débuta le 8 mai de la mil-quatre-cent-et-vingt-neuvième année de la naissance de Notre Sauveur par la délivrance d’Orléans, s’achève sous les voûtes de la Cathédrale des Sacres Notre-Dame de Reims.

Ainsi, devant ses capitaines (Brosse, Gaucourt, Dunois, Saintrailles, La Hire, Culant, Loré, Rais…) réunis et auprès de la Pucelle d’Orléans brandissant sa bannière, Charles Duc de Berry et Dauphin de France est sacré Roi des mains de l’Archevêque de Reims Regnault de Chartes.

 

Ensuite, comme le veut la coutume, Charles en habit de sacre et couronné paraît sur le parvis de la Cathédrale devant son Peuple, puis se rend au Palais archi-épiscopal du Thau pour le traditionnel banquet.

Le parti anglais répliquera la même année en faisant sacrer le jeune Henri VI de Lancastre (sept ans) Roi de France et d’Angleterre.

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22 juillet 1461 : Mort de Charles VII dit le Victorieux

22 juillet 1461 : Mort de Charles VII dit le Victorieux

Souverain passé à la postérité comme étant le « Petit Roi de Bourges qui a trahi Jehanne d’Arc » , dénigré par les historiens de la IIIe République, il apparaît très souvent comme un monarque effacé sinon insignifiant, coincé avec son père Charles VI le Fou entre les grands règnes…

22 juillet 2016

Dans « Bas Moyen-Âge et Guerre de Cent Ans »

25 février 1429 : Jeanne d'Arc rencontre le Dauphin à Chinon

25 février 1429 : Jeanne d’Arc rencontre le Dauphin à Chinon

– Après avoir chevauché à travers les terres bourguignonnes depuis la place de Vaucouleurs, Jeanne d’Arc arrive au château de Chinon le 23 février. Nous connaissons tous la belle légende où arrivant dans la grande salle de la forteresse (donjon), elle reconnaît le Dauphin Charles vêtu comme un courtisan. -…

25 février 2016

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Notre Dame de l'Assomption

Notre Dame de l’Assomption « Patronne de toute la France », Pie XI (1922)

A l’occasion de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie (15 août), nous vous proposons de relire la déclaration officielle du pape Pie XI consacrant la France à la Mère du Sauveur (1922). Une bonne occasion de revenir sur l’histoire du culte marial dans notre pays… « La Vierge Marie Mère de Dieu, sous…

16 août 2015

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6 janvier 2014
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Histoire & Culture

Henri de Schomberg, Comte de Nanteuil et Maréchal de France

by adminfhesp 5 janvier 2014

Fidèle Maréchal de Louis XIII, Henri de Schomberg Comte de Nanteuil-le-Haudouin et de Durtal, Duc d’Alluyn et Marquis d’Epinay voit le jour à Paris en 1575. Issu de la branche d’une vieille famille de noblesse saxonne – les von Schömberg –  passée au service de la France, il est le fils du Comte Gaspard de Schomberg, Maréchal et Surintendant des Finances d’Henri IV et de Jeanne Chateigner de la Rochepozay.
Les gravures de 1654 de Pierre Daret, reproductions Norbert Pous
S’orientant vers la carrière des armes, Henri de Schomberg sert dans les Armées d’Henri IV contre les Ligueurs. En 1598, il épouse Françoise d’Espinay qui lui donnera deux enfants, Charles né en 1601, futur Maréchal de France et Jeanne née en 1602. Malheureusement, Françoise d’Espinay de Schomberg décède après la naissance de sa fille en 1602. En 1599, il est nommé Gouverneur de la Marche. Il entre au Conseil d’Etat en 1607 et continue son cursus d’homme d’Etat au sein de l’administration royale sous Louis XIII. En 1616, il est nommé Maréchal de Camp des Allemands.

Après avoir occupé la charge de Surintendant des Finances en 1619, Henri de Schomberg reprend les armes lorsque sur les conseils du Connétable Charles d’Albert Comte de Luynes, Louis XIII lance une campagne contre les Etats Protestants du Languedoc et du Poitou. En 1621, Schomberg commande l’artillerie royale lors du siège de Montauban bien défendue par François de Béthune duc d’Orval. Cela ne n’empêchera pas d’obtenir la charge de Grand Maître de l’Artillerie de France en 1621 – charge qu’il laissera à Henri de Ruzé Marquis d’Effiat –, ainsi que la dignité de Maréchal de France en 1625.

Schomberg est  ensuite successivement Gouverneur d’Angoumois, de Limousin (1622) et de Saintonge (1626). En 1627, alors Premier Gentilhomme de la Chambre du Roi, Henri de Schomberg est placé à la tête de plusieurs régiments de l’Armée Royale lors du siège de la Rochelle. En 1628, avec le Maréchal de Toiras, il contribue à faire échouer le Débarquement du Duc de Buckingham sur l’Île de Ré. 4 000 Anglais sont tués, blessés ou faits prisonniers.

En 1630, le Maréchal de Schomberg participe à la Guerre de Mantoue et se distingue une fois de plus en s’emparant de Pignerol et en sauvant Casal. L’année suivante, il se remarie à cinquante-six ans avec Anne de La Guiche, de près de quarante ans sa cadette, qui lui donnera une fille, Jeanne-Armande.

En 1632, excédé des cabales du Duc Henri II de Montmorency (cabales fomentées avec l’aide toute relative de Gaston d’Orléans frère du Roi), Louis XIII charge Schomberg de mettre fin aux agissements du conspirateur. Montmorency s’est replié dans le Languedoc avec un peu moins de 1 500 nobles malcontents. Schomberg accourt alors dans le Languedoc avec 2 500 hommes bien entraînés. Le Maréchal affronte avec succès les rebelles le 1er septembre 1632 devant la Cité de Castelnaudary. Vaincu, Montmorency est incarcéré à Lectoure en Gascogne avant d’être jugé par le Parlement de Toulouse et exécuté sur ordre du Roi qui veut montrer qu’aucun grand ne peut défier son autorité.

Armes du Maréchal de Schomberg : D'or au Lion coupé de gueule et de sinople

Armes du Maréchal de Schomberg : D’or au Lion coupé de gueule et de sinople

En récompense, Louis XIII nomme Henri de Schomberg Gouverneur des Etats de Languedoc mais le vaillant Maréchal succombe à une crise d’apoplexie à Bordeaux le 17 avril 1632.

Lire :
– PETITFILS Jean-Christian, Louis XIII, Perrin, Paris

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Charles de Schomberg, Maréchal de France

Charles de Schomberg, Maréchal de France

Fils du Maréchal Henri de Schomberg, dévoué serviteur de la Couronne et de Françoise d’Espinay, Charles de Schomberg Duc d’Halluin (ou d’Hallwin), Marquis d’Espinay, Comte de Nanteuil-le-Haudouin et de Durtal, voit le jour le 16 février 1601. Tout comme son père, il choisit la carrière des armes au service du…

6 juin 2016

Dans « Grand Siècle »

Jacques Nompar de Caumont Duc de La Force, Maréchal de France

Jacques Nompar de Caumont Duc de La Force, Maréchal de France

Ayant connu cinq Rois de France et servi trois avec loyauté, Jacques Nompar de Caumont Duc de La Force voit le jour en 1572 pour assister au mariage d’Henri de Navarre avec Marguerite de Valois. Mais peu après, il est témoin du Massacre de la Saint-Barthélemy et réussit à échapper à…

10 mai 2016

Dans « De Louis XI à Henri IV »

Charles de La Porte Marquis de la Meilleraye, « le grand canonnier » de Louis XIII

Charles de La Porte Marquis de la Meilleraye, « le grand canonnier » de Louis XIII

Fils de Charles de La Porte Premier du Nom, avocat au Parlement et de Claude de Champais, Charles de La Porte futur Marquis de La Meilleraye et Duc de Rethel voit le jour à Paris en 1602. Sa famille est originaire de la Gâtine (le pays de Parthenay, aujourd’hui dans…

8 février 2016

Dans « Grand Siècle »

5 janvier 2014
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Histoire & Culture

24 février : disparition de Jean Sablon

by adminfhesp 28 novembre 2013

Jean Sablon ( 1906-1994) était un chanteur français des années 1930. Il fut notamment le premier chanteur français à se produire sur scène avec un microphone en 1935.

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15 Février; mort de Pierre Bachelet

Le chanteur Pierre Bachelet nous a quitté le 15 février 2005, il avait 60 ans… « Vingt ans » (1987) s’est imposé comme un morceau incontournable du répertoire Français…

14 février 2012

Dans « Non classé »

23 septembre 1970 : Disparition de Bourvil

23 septembre 1970 : Disparition de Bourvil

Né André Raimbourg dans le village normand de Prétot-Vicquemare en Seine-Maritime, orphelin de père tué durant la Grande Guerre, il exerce divers petits métiers avant de se lancer dans la chanson et l’opérette durant les années 1930 à Paris. C’est à ce moment qu’il prend le surnom de « Bourvil » en…

23 septembre 2016

Dans « Arts et lettres »

15 novembre 1976 : Disparition de Jean Gabin

15 novembre 1976 : Disparition de Jean Gabin

« Attention aux roches, et surtout, attention aux mirages ! Le Yang-tsé-Kiang n’est pas un fleuve, c’est une avenue. Une avenue de 5 000 km qui dégringole du Tibet pour finir dans la mer Jaune, avec des jonques et puis des sampans de chaque côté. Puis au milieu, il y…

15 novembre 2016

Dans « Arts et lettres »

28 novembre 2013
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Histoire & Culture

Sept-cens ans de la mort de Philippe le Bel (29 novembre 1314)

by adminfhesp 23 novembre 2013
Fils de Philippe III le Hardi et d’ Isabelle d’Aragon, petit-fils de Saint-Louis, Souverain de France et de Navarre de Jure uxoris, marié à Jehanne de Navarre (à laquelle il resta fidèle) il fut Sacré Roi à Reims le 6 janvier 1286 par l’Archevêque Pierre Barbet.

– L’évêque de Pamiers Bernard Saisset disait de lui : « Ce n’est ni un homme ni une bête. C’est une statue. »

– Les historiens de la IIIe République et Maurice Druon ont surtout retenu de lui l’affaire d’Agnani au cours de laquelle Guillaume de Nogaret, son Garde des Sceaux, gifla le Pape Boniface VIII (marque d’affranchissement du Royaume vis-à-vis du pouvoir papal) et le supplice du Grand Maître des Templiers Jacques de Molay.

– Toutefois, Philippe le Bel fut incontestablement l’un des Rois de France qui contribua énormément à la construction et à la centralisation de l’État comme à l’affirmation de la France en Europe face à l’Empire et à la Papauté. L’Administration est étendue avec le Grand Conseil et la Chambre des Comptes.En 1302, Philippe le Bel convoque les États Généraux, réclamant le conseil et soutien des représentants de son peuple (bourgeois des grandes villes et Clergé de France) contre la bulle Ausculta Filide Boniface VIII qu’il fera brûler en place publique. Le Roi de Fer tenta de conquérir les Flandres mais la chevalerie française connut deux graves déconvenues. Mâtines de Bruges et bataille des Éperons de d’Or à Courtrai. Mais Philippe prendra sa revanche à Mons-en-Pèvèle (18 août 1304) où, à l’instar de Philippe Auguste ou de Saint Louis, il fut au cœur de la mêlée. C’est aussi sous son règne que le Royaume de France acquiert en son domaine les Comtés de Chartres et de Champagne, la Navarre (reçue en dot) Lille, Douai, Béthune et Lyon (les bourgeois de la ville ayant préféré quitter le giron du Saint-Empire).- Moins reluisant, il fit expulser les Juifs et les Lombards afin de saisir leurs biens dans une période de crise économique. Il se méfiait aussi grandement de l’Ordre des Templiers, puissance financière et banquière de l’Occident. Le vendredi 13 octobre 1307 les Templiers sont arrêtés et l’ordre décapité.- C’est aussi sous son règne que le Pape Clément V (le Français Bertrand de Got) choisit de s’installer en Avignon plutôt qu’à Rome.

Lire :
– FAVIER Jean : Philippe le Bel, Fayard, Paris

Comme roman
– DRUON Maurice : Les Rois Maudits

 

 

 

 

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30 avril 1315 : Pendaison d'Enguerrand de Marigny

30 avril 1315 : Pendaison d’Enguerrand de Marigny

Né à Lyons-la-Forêt vers 1260 au sein d’une vieille famille de barons normands, Enguerrrand de Marigny sert d’abord comme Écuyer de Hugues II de Bouville, avant d’entamer une carrière de légiste. – Remarqué par le Roi Philippe IV le Bel, Enguerrand de Marigny devient Secrétaire et Chambellan du Roi de…

30 avril 2015

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14 juillet 1223 : Mort du Roi Philippe Auguste 1/2

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Incontestablement, Philippe II Auguste (ou le Magnanime selon Guillaume le Breton) reste l’un des plus grands Rois de France de l’époque médiévale. Souverain brave autant que rusé, conscient du prestige sacré de sa couronne comme aimé de ses Sujets, combattant au devant de sa Chevalerie à Bouvines tout en usant…

14 juillet 2015

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Jean Delaunay: « Connaitre ton histoire est vital »

Voici l’extrait d’une lettre du général Jean Delaunay adressée à son petit fils Mayeul, dans laquelle il lui fait part de son amour pour la France et de son histoire. Une occasion de se rappeler brièvement de ceux « qui ont fait la France »… « Pour être prêt à vous renseigner sur l’apport de nos rois -…

24 mars 2012

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23 novembre 2013
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Histoire & Culture

Fustel de Coulanges : « La patrie, c’est ce qu’on aime »

by adminfhesp 17 novembre 2013

« Ce qui distingue les nations, ce n’est ni la race, ni la langue. Les hommes sentent dans leur coeur qu’ils sont un même peuple lorsqu’ils ont une communauté d’idées, d’intérêts, d’affections, de souvenirs et d’espérances. Voilà ce qui fait la patrie. Voilà pourquoi les hommes veulent marcher ensemble, ensemble travailler, ensemble combattre, vivre et mourir les uns pour les autres. La patrie, c’est ce qu’on aime. »

 Fustel de Coulanges (1830-1889)

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Ernest Renan: qu’est-ce qu’une nation?

Qu’est ce qu’une nation ? Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre…

6 avril 2012

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« L’amour de la France fut avec l’amour de Dieu la flamme de Jeanne d’Arc » Mgr Dupanloup

Le 8 mai 1429 sainte Jeanne d’Arc entre dans Orléans d’où les Anglais viennent de s’enfuir. Prions sainte Jeanne de nous communiquer son amour de Dieu et son amour de la patrie.   Voici un extrait du Second Panégyrique de Jeanne d’Arc prononcé dans la cathédrale de Sainte-Croix, le 8 mai…

8 mai 2015

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Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Chers lecteurs, France-Histoire-Espérance vous propose de redécouvrir le fameux discours sur la vocation de la France, prononcé le 13 juillet 1937-dans la chaire de Notre-Dame de Paris-par son éminence le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII. Un discours plus que jamais d’actualité !  « Tandis que dans la majesté des fonctions liturgiques,entouré…

23 septembre 2013

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17 novembre 2013
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Histoire & Culture

Brève – 9 février 1450 : mort d’Agnès Sorel dite « La Dame de Beauté »

by adminfhesp 16 novembre 2013

AgnesSorel3

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Brève - 24 février 1495 : Entrée de Charles VIII dans Naples

Brève – 24 février 1495 : Entrée de Charles VIII dans Naples

– Lors de la première Guerre d’Italie (1494-1495) qu’il a lui même déclenchée en vue de récupérer l’héritage de la Maison d’Anjou, et suite à la mort du Roi Ferdinand Ier de Naples, Charles VIII se proclame Roi de Naples et de Jérusalem. – Le jeune Roi de France mène…

24 février 2016

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14 février: naissance de Marcel Bigeard

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Marcel Bigeard, né le 14 février 1916 à Toul et mort le 18 juin 2010 dans la même ville, est un militaire et homme politique français. Il a la singularité d’avoir été appelé sous les drapeaux comme homme du rang, 2e classe, en 1936 et d’avoir terminé sa carrière militaire…

14 février 2012

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15 février 1710 ; naissance de Louis XV

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Second fils de Louis de France duc de Bourgogne dit Le Petit Dauphin (petit-fils de Louis XIV) et de Marie-Adélaïde de Savoie, Louis duc d’Anjou naît à Versailles le 15 février 1710 en pleine Guerre de Succession d’Espagne. Après la mort de son père en 1712 et de son frère…

15 février 2012

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16 novembre 2013
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