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adminfhesp

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Histoire & Culture

4 août 1914 : Discours de Raymond Poincaré appelant à l’Union Sacrée (extrait)

by adminfhesp 13 février 2014

« Dans la guerre qui s’engage, la France aura pour elle le droit, dont les peuples, non plus que les individus, ne sauraient impunément méconnaître l’éternelle puissance morale.
Elle sera héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l’ennemi l’union sacrée et qui sont aujourd’hui fraternellement assemblés dans une même indignation contre l’agresseur et dans une même foi patriotique.
[…]
Haut les cœurs et vive la France ! »
(Vifs applaudissements unanimes prolongés aux cris « Vive la France »)

– Raymond Poincarré (discours lu par René Viviani devant les députés à la Chambre), 4 août 1914

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3 août : L'Allemagne déclare la guerre à la France

3 août : L’Allemagne déclare la guerre à la France

Prétextant le survol du territoire allemand par un avion français, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Le Gouvernement Viviani rompt alors les relations avec l’Allemagne. Dans son discours du jour, le Président Raymond Poincarré en appelle alors à l’Union Sacrée entre Français et entre partis politiques. A la Chambre,…

3 août 2014

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Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Chers lecteurs, France-Histoire-Espérance vous propose de redécouvrir le fameux discours sur la vocation de la France, prononcé le 13 juillet 1937-dans la chaire de Notre-Dame de Paris-par son éminence le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII. Un discours plus que jamais d’actualité !  « Tandis que dans la majesté des fonctions liturgiques,entouré…

23 septembre 2013

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Prophétie de saint Pie X sur la France...

Prophétie de saint Pie X sur la France…

  « Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux Fonts Baptismaux de Reims se repentira et retournera à sa première vocation. Les mérites de tant de ses Fils qui prêchent la vérité de Évangile dans le monde presque entier et dont beaucoup l’ont scellée de leur sang, les…

17 mars 2015

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13 février 2014
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Histoire & Culture

1er mars 1382 ; révolte des Maillotins

by adminfhesp 11 février 2014

Cet épisode passé dans l’oubli intervient au cours de la minorité du Roi Charles VI (Le Fol) alors que le gouvernement du Royaume est assuré par les oncles du Souverain (les frères de Charles V) : Louis Ier de Naples Duc d’Anjou, Louis Ier de Bourbon duc d’Orléans, Jean Ier de Berry et Philippe II de Bourgogne dit ‘Le Hardi’.

Accusés de s’enrichir par leur politique fiscale, les oncles du Roi suscitent la colère puis la révolte au sein du peuple des commerçants et artisans de Paris. Le 1er mars 1382, ceux-ci se soulèvent et s’arment de maillets de plombs utilisés par les défenseurs de la capitale – d’où leur surnom. Après s’être emparés de l’Hôtel de Ville et s’être livré au pillage, les révoltés libèrent Hugues Aubriot (1320-1382), Prévôt et Intendant des Finances de Paris sous Charles V et personnage remarquable, qu’ils tentent de mettre à leur tête. Mais le vieil administrateur juge plus prudent de refuser sa nomination et quitte Paris pour Avignon.

Les « Maillotins » tiendront Paris pendant une année avant de se voir assuré la clémence du Roi. Mais après la victoire de Roosebeke, Charles VI imposera une dure répression contre les révoltés. Répression qui sera menée par le Connétable de Clisson et Charles d’Albret.

La révolte des Maillotins n’est pas un fait isolé dans le Royaume. La même année des révoltes de même type se sont produites en Normandie (révolte de la Harelle) et en Languedoc (les « Tuchins »). Comme l’explique l’historien Georges Minois, ces révoltes fiscales s’inscrivent après le règne de Charles V où l’administration s’était révélée bien plus efficace, en particulier dans le domaine fiscal. En somme toute, c’est la révolte des coutumes face aux progrès de l’État, constante qui habitera la vie politique de la fin du XIVe et du XVe siècles.

Sources :
– Georges Minois : La Guerre de Cent Ans, Perrin
– Jean Favier : La Guerre de Cent Ans, Fayard

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21 octobre 1422 : Mort de Charles VI le Bien Aimé ou le Fol

21 octobre 1422 : Mort de Charles VI le Bien Aimé ou le Fol

Paradoxalement, le long règne (quarante-trois ans) du Roi fou Charles VI est peut-être bien mieux connu que celui de son père, court et brillant. Sans doute en raison du désastre d’Azincourt et de la guerre Armagnacs-Bourguignons. Pour autant, le « Pauvre Roi » Charles VI, prisonnier impuissant de l’Hôtel Saint-Pol a suscité…

21 octobre 2016

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15 mars 1416 : mort de Jehan Ier de Berry

15 mars 1416 : mort de Jehan Ier de Berry

Troisième fils de Jean II le Bon et Bonne de Luxembourg, frère cadet de Charles V, il reçoit en 1369 l’apanage du Berry avec les titres de Comte d’Auvergne, de Boulogne et de Montpensier, il est fait prisonnier à Poitiers en 1356 avec son père et son frère Philippe le…

15 mars 2016

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Olivier V de Clisson, Connétable de Charles VI

Olivier V de Clisson, Connétable de Charles VI

Personnalité quelque peu occultée par Bertrand du Guesclin, surnommé « Le boucher de Benon », Olivier V de Clisson reste l’un des plus grands capitaines de la Guerre de Cent Ans mais possède la particularité d’avoir servi dans les deux camps. – Fils d’Olivier IV de Clisson et de Jehanne de Belleville,…

23 avril 2015

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11 février 2014
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Histoire & Culture

29 janvier 1829 : Disparition de Paul de Barras

by adminfhesp 10 février 2014

Assez méconnu aujourd’hui, Paul de Barras reste quelque peu coincé entre Robespierre et Bonaparte. Pourtant, il fut le réel homme fort de la France entre 1794 et 1799 durant le Directoire. Intelligent, de bonne prestance, bon manœuvrier et retors, il était connu asussi pour sa brutalité, sa débauche et sa corruption.

Paul_Barras_directeur

– Paul François de Barras-Clumanc naît le 30 juin 1755 en Provence à Fox-Amphoux. Embrassant la carrière des armes, il entre comme gentilhomme-cadet dans la Marine Royale et sert plusieurs années aux Indes sous le commandement de Suffren, ainsi que sur
l’Île Bourbon (la Réunion). De retour à Marseille en 1780, il se trouve sur le navire « La Sartine » qui reste bloqué dans le Port de Marseille. Après une altercation avec le Ministre de Castries, Paul de Barras quitte la Marine en 1783.

– Pendant six ans, il vit à Paris en dilapidant la fortune familiale. A cette époque, on ne lui connaît pas de grande activité politique seulement de fréquenter le Comte de Mirabeau et d’adhérer à une loge maçonnique. Il se retrouve presque par hasard pris dans la tourmente des événements de 1789. Entre 1791 et 1792, il fréquente le Club des Jacobins et adhère aux idées nouvelles, peut-être autant par conviction que par opportunisme. Il est ensuite élu Député du Var à l’Assemblée Législative au suffrage censitaire.
Député Montagnard sous la Convention, il ne se fait pas remarquer au début mais vote pour la mort de Louis XVI. Après avoir modifié son nom en Paul Barras, il est nommé Représentant en Mission à l’Armée d’Italie et commence à se signaler en 1793 lors du siège de Toulon face aux Anglais aux côtés du Général Dugommier, d’Augustin Robespierre et fait la connaissance d’un certain Bonaparte. Barras n’hésite pas à faire arrêter le Général Gaspard Brunet pour trahison et le fait exécuter. Après le siège de Toulon, il soutient l’impitoyable Louis-Marie-Stanislas Fréron qui exerce une sanglante répression contre les Fédéralistes à Marseille et dans d’autres villes de Provence.

– De retour à Paris en 1794, Barras recouvre son siège de député à la Convention et se montre plutôt favorable à Danton. Après l’exécution de ce dernier, Barras se retrouve confronté à l’hostilité de Robespierre qui tient la Convention. Craignant pour sa vie, il rejoint une conjuration menée par Joseph Fouché et Jean-François Tallien qui aboutit à la chute de l’Incorruptible le 9 Thermidor An IV. Cet épisode fera dire plus tard à Louis de Bonald : « une poignée de scélérats a fait périr d’autres scélérats ». Barras devient alors l’un des hommes en vue de la Convention Thermidorienne.

– D’abord membre du Comité du Sûreté Générale, Paul Barras est élu Directeur, il tient le Directoire – donc la France – avec Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux et Jean-François Reubell. Les deux autres qui seront écartés par la suite sont Etienne-François Le Tourneur et l’ancien Abbé et Chanoine de Tréguier, Emmanuel Sieyès. Barras tiendra le Directoire jusqu’à son éloignement suite au Coup d’Etat de Bonaparte le 18 Brumaire An VIII.

– Usant d’espions et d’agents dans Paris, doit à la fois faire face aux Royalistes comme aux ultra-jacobins et à la « Conjuration des Egaux » de Gracchus Babeuf. Ajoutons à cela que les Chouans mènent une féroce guérilla en Bretagne et en Normandie. La France est alors en proie à de violents désordres comme à une situation économique particulièrement difficile. Pour autant, à l’exemple de Barras, la période du Directoire est marquée par l’enrichissement de certains au détriment d’autres, de corruption dans l’Administration et les cercles du pouvoir comme d’un relâchement des mœurs après la rigueur morale qu’avait imposé Robespierre durant la Terreur.

– Le 13 Vendémiaire An IV (5 octobre 1795), Barras réprime durement une insurrection royaliste dans Paris avec l’aide du Capitaine d’Artillerie Bonaparte qui rameute les canons du Camp des Sablons qu’il fait tirer à mitraille sur la foule devant l’église Saint-Roch. D’autre part, Barras qui fréquente le salon de Joséphine de Beauharnais, fait rencontrer celle-ci à Bonaparte.

– Après les élections censitaires de 1797 qui donnent une majorité confortable aux Royalistes (surtout en Province), Barras et La Révellière-Lépeaux organisent alors un coup d’état qui invalident les élections et instituent la « terreur fructidorienne » qui pourchasse les royalistes. De nouvelles élections ont lieu l’An VI et donnent une majorité favorable aux Jacobins… grâce notamment à des voix royalistes qui ont gonflé le score de la gauche pour déstabiliser le régime. Craignant alors une radicalisation sur leur aile gauche, Barras et La Révéllière-Lépeaux fomentent un nouveau Coup d’Etat qui invalide les élections. Seulement, les Coups d’Etat répétés et les sérieux revers militaires sur les frontières est de la France, provoquent une plus grande défiance de la part du Corps Législatif (Conseil des Anciens et Conseil des Cinq-Cents). C’est alors que Sieyès fait son retour au Directoire en remplaçant Reubell et se rapproche de Barras dans le but de modifier la Constitution de l’An V au profit d’un exécutif plus fort et de forte tendance jacobine. Le calcul de Barras est simple. S’il est plus favorable à la tendance modérée du régime, il doit s’allier aux Jacobins pour ne pas être évincé et écarté.

– Après diverses manœuvres, avec l’appui du Général Joubert qui commande la Division Militaire de Paris, Barras et Sieyès fomentent le Coup d’Etat du VII Prairial An VII qui force Merlin de Douai et La Révellière-Lépeaux à démissionner. Ils sont alors remplacés par les jacobins Moulin et Roger-Ducos. Toutefois, Barras réussit à faire entrer Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (bientôt démissionnaire), Jean-Jacques Régis de Cambacérès, Jean-Baptiste Bernadotte et Joseph Fouché au Gouvernement. Sieyès peut s’appuyer sur Charles-Frédéric Reinhard qui vient remplacer Talleyrand. Il n’empêche que Sieyès et Barras entrent dans une forme de rivalité feutrée. C’est ce nouveau gouvernement qui fait entrer en vigueur la « Loi des otages » (24 Messidor An VII) qui ordonne l’arrestation de nobles et de parents d’émigrés suspects de troubles.

– Entretemps, Napoléon Bonaparte s’est illustré durant deux campagnes en Italie et grâce à une savante propagande épistolaire, devient très populaire. Barras décide alors de lui confier le commandement de l’Expédition d’Egypte pour l’éloigner de la France. Mais c’est sans compter sur Sieyès qui face à l’agitation au sein des Conseils, demande le retour de Bonaparte d’Orient. Revenu précipitamment, l’ambitieux général revient en France. Suite au coup d’Etat du 18 Brumaire, Barras se voit proposer divers postes d’ambassadeur mais il refuse. Il est finalement écarté des affaires politiques et se retire dans sa propriété de province.
Il s’éteint complètement oublié le 29 janvier 1829.

Lire :
– TULARD Jean : La Révolution française, PUF, Paris

 

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Général Paul Lengentilhomme

Général Paul Lengentilhomme

Fils d’un receveur des contributions directes normand, Paul Louis Victor Marie Legentilhomme voit le jour à Valognes (Manche) le 26 mars 1884. Après sa scolarité, il intègre l’Ecole de Saint-Cyr dans la Promotion « La Dernière du vieux Bahut » en 1905. A sa sortie en 1907, il choisit l’Infanterie et se…

23 mai 2014

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27 mai 1797 : Exécution de Gracchus Babeuf

27 mai 1797 : Exécution de Gracchus Babeuf

Né en 1760 à Saint-Quentin, de son vrai nom François Noël Babeuf, il est le fils de Marie-Catherine Ancherel et de Claude Babeuf, un employé des fermes royales de Picardie. A douze ans, il commence à travailler comme terrassier au canal de Picardie. A dix-sept ans, il devient apprenti chez…

27 mai 2016

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Claude de Seyssel et la « Grande Monarchie de France »

Chers lecteurs, je vous propose un petit exposé d’histoire des idées politiques qui je l’espère vous fera la lumière sur l’un des théoriciens de la Monarchie de France passé dans l’oubli. Claude de Seyssel (1450-1520), gentilhomme et prélat de Savoie, Évêque de Marseille, Conseiller et Maître des Requêtes de Louis…

5 mars 2012

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10 février 2014
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Histoire & Culture

30 avril 1863 : Camerone, heure de gloire de la Légion Etrangère

by adminfhesp 9 février 2014

– Cette épisode se déroule pendant l’Expédition du Mexique qui voyait la France de Napoléon III soutenir l’Empereur du Mexique Maximilien (un Habsbourg) contre les insurgés de Benito Juarez.
Alors que l’Armée Française assiège la cité de Puebla, une colonne de ravitaillement part de Vera Cruz afin d’approvisionner les troupes qui combattent sous les murs de la vieille cité.

– Le Colonel Pierre Jeanningros,
commandant du Régiment Étranger ordonne au capitaine Jean Danjou (3e Compagnie) de reconnaître les abords de Palo Verde afin des sécuriser l’arrivée du convoi contre d’éventuelles attaques des Mexicains.

– Marchant alors sous un chaleur accablante, les soixante-deux hommes de la 3e Compagnie de Danjou repèrent 2 000 Mexicains commandés par le Colonel Milan – dont 1 200 cavaliers – aux abord du village de Camaron de Tejeda. Danjou décide de s’y replier et forme le carré. Deux charges de cavalerie sont brisées. Mais les mules qui transportaient les munitions se sont échappées. Décision est donc prise de tenir l’hacienda.

– Pendant près de quatre heures, Légionnaires et Mexicains vont s’affronter dans un combat féroce. Les Mexicains somment une première fois les Français de se rendre mais Danjou répond : « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ».Finalement le valeureux officier est tué d’une balle peu de temps après.

– Les Mexicains reviennent à l’assaut et mettent le feu à l’hacienda. Mais les légionnaires résistent toujours sous le commandement du Sous-Lieutenant Vilain (tué) et du Lieutenant Maudet.
A 17h00, la Compagnie n’existe pratiquement plus, seuls cinq légionnaires tiennent encore. A 19h00, le Lieutenant Maudet décide de charger à la baïonnette. Un dernier homme est tué et le lieutenant blessé. Le Caporal Maine décide alors de cesser le combat. Il demande au Capitaine Ramon Laisné (mexicain d’origine française) :

Capitaine Danjou

« – Nous nous rendrons si vous nous faites la promesse la plus formelle de relever et de soigner notre sous-lieutenant et tous nos camarades atteints, comme lui, de blessures ; si vous nous promettez de nous laisser notre fourniment et nos armes. Enfin, nous nous rendrons, si vous vous engagez à dire à qui voudra l’entendre que, jusqu’au bout, nous avons fait notre devoir. »

Ce à quoi Laisné répond :

« – On ne refuse rien à des hommes comme vous. Mais parlez-moi en français. Mes hommes pourraient croire que vous êtes des Espagnols du parti conservateur, et ils vous massacreraient.»

Lorsque les quatre hommes sont présentés au Colonel Milan, celui-ci s’écrie : « Pero no son hombres, son demonios ». (Mais ce ne sont pas des hommes ce sont des démons).
Le sacrifice des 59 hommes de la 3e Compagnie du RE a permis à la colonne de ravitaillement venue de Veracruz d’atteindre Puebla. Le Lieutenant Maudet mourra peut de temps après, suite à ses blessures.

– Puissamment ancré dans la mémoire et l’identité de la Légion Étrangère, la bataille de Camerone est toujours célébrée de nos jours et la main du Capitaine Danjou est conservée telle une relique sacré à Aubagne.

Lire :
– BERGOT Erwan, La Légion au combat, Presse de la Cité

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21 août 1944 : Libération de Hyères par la 1re DFL

21 août 1944 : Libération de Hyères par la 1re DFL

Aussitôt débarquée à Cavalaire entre le 16 et le 18 août, la 1re Division de la France Libre du Général Diego Charles Brosset reçoit pour instruction de de Lattre de s’emparer de Toulon. Mais avant d’accéder à Toulon, il faut d’abord libérer Hyères que des éléments de la 244. Infanterie-Division…

21 août 2014

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Campagne des Vosges (1944) - Septième partie

Campagne des Vosges (1944) – Septième partie

5 – LA SECONDE OFFENSIVE DU IInd CORPS MONSABERT DANS LES VOSGES – Renforcé par l’arrivée du 2nd Régiment de Dragons (Colonel A. Dremetz) et des Commandos d’Afrique, le IInd CA du Général de Monsabert doit repousser les forces l’aile gauche de la 19. Armee allemandes qui gardent la moitié sud…

1 décembre 2014

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La Bataille des Vosges (1944) - Troisième partie

La Bataille des Vosges (1944) – Troisième partie

3 – L’ATTAQUE DE LA Ire ARMÉE FRANÇAISE AU SUD DES VOSGES 1 – Situation des Français à la veille de l’offensive – La campagne des Vosges de la Ire Armée Française commence dès la fin du mois de septembre. De Lattre essaie de s’emparer des Vosges Saônoises afin de déborder Belfort. Les trois…

14 novembre 2014

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9 février 2014
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Histoire & Culture

Tuerie de Toulouse-Montauban

by adminfhesp 6 février 2014

Nous pensons sincèrement à toutes les victimes des récentes tueries de Toulouse et Montauban ainsi qu’à leurs familles.

Face à la barbarie, le silence et la prière sont la meilleure réponse à apporter.

Qu’ils reposent en paix.

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Monseigneur Pierre Marie Théas, Juste Parmi les Nations

Monseigneur Pierre Marie Théas, Juste Parmi les Nations

Né le 14 septembre 1894 à Bauzun (Béarn), Pierre Marie Théas entre d’abord au Séminaire de Bayonne, avant d’être pris par la Grande Guerre. Il sert au 13e Régiment d’Infanterie de Ligne, puis au 173e RI durant tout le conflit dont il sort décoré et cité. Après avoir achevé ses…

3 avril 2016

Dans « Figures de l’Eglise »

Pierre de Rohan-Gié Maréchal de France

Pierre de Rohan-Gié Maréchal de France

Fils de Louis Ier de Rohan Seigneur de Guéméné et de Marie de Montauban, Pierre de Rohan naît en 1450 au château de Mortiercrolles à Saint-Quentin-des-Anges dans le Maine (aujourd’hui la Mayenne). Par son père il a pour aïeul Bertrand du Guesclin et par sa mère, Pierre de Montauban Amiral…

22 avril 2015

Dans « Non classé »

Henri de Schomberg, Comte de Nanteuil et Maréchal de France

Henri de Schomberg, Comte de Nanteuil et Maréchal de France

Fidèle Maréchal de Louis XIII, Henri de Schomberg Comte de Nanteuil-le-Haudouin et de Durtal, Duc d’Alluyn et Marquis d’Epinay voit le jour à Paris en 1575. Issu de la branche d’une vieille famille de noblesse saxonne – les von Schömberg –  passée au service de la France, il est le…

17 avril 2014

Dans « Non classé »

6 février 2014
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Histoire & Culture

Chroniques du Jour-J : Juno Beach

by adminfhesp 4 février 2014

Comme pour toutes les forces alliées cantonnées dans le Sud de l’Angleterre, les premières unités canadiennes embarquent dès le 4 juin mais sont maintenues en mer un jour de plus en raison de la météo. Les transports de troupes sont plus ou moins adaptés pour leur rôle et malgré les pilules distribuées, le mal de mer fait des ravages parmi les passagers déjà stressés par la perspective des combats. Pourtant, la peur laisse souvent place à une certaine excitation dans les derniers instants avant l’action. Après l’attaque des bombardiers lourds de la RAF et de l’USAAF, les bombardiers moyens suivis des chasseurs-bombardiers pilonnent les défenses de « Juno » avant que croiseurs et destroyers ne les écrasent sous un déluge d’obus à partir de 5h52.
juno-1-0.1-North Shore landing 1
Cette vision dantesque réconforte quelque peu les fantassins ballottés dans leur Landing Craft Assault (LCA). Les roquettes des LCR entrent alors dans la danse pendant que les barges avancent lentement vers la plage.

Comme pour le secteur Britannique, en raison de la marée montante, les Canadiens débarquent plus d’une heure après les Américains, c’est-à-dire à 7h50.

1 – Flanc droit

– C’est le Royal Winnipeg Rifles qui touche terre mais essuie des tirs nourris de la part des Allemands car seulement 14% des fortifications ennemies ont été endommagées. Le RWR doit neutraliser la WN-31, garnie de trois canons moyens, de mortiers et de mitrailleuses. Les Sherman DD sont lancés à 1 500 mètres du rivage au lieu des 7 prévus en raison d’une mer agitée et arrivent en retard sur la grève.

– Dans leurs LCI, les hommes de RWR essuient des tirs à 700 mètres du rivage, avant d’entrer dans les flots jusqu’à la poitrine, tout juste face à la WN 31. Les premiers soldats canadiens tombent dans les flots. Ensuite, ils ont à parcourir 200 mètres, trempés et alourdis par leur paquetage et d’autres sont aussitôt fauchés par les tirs ennemis. Malgré leurs pertes élevées, les hommes du RWR parviennent jusqu’à la ligne de barbelés et placent des torpilles Bengalore sous les films. Après avoir troué les trois lignes de barbelés, les Canadiens attaquent la WN-31 à la grenade, au fusil et au PM Sten. La Résistance allemande s’estompe rapidement dès que les Canadiens conquièrent les premiers Blockhäuse. Un Capitaine de LCT inexpérimenté et épouvanté par le tir d’un canon allemande de 75 mm ordonne aux deux Bulldozers qu’il transporte de quitter l’embarcation bien trop loin du rivage. Résultat : les deux engins blindés coulent à pic. La Compagnie D touche terre à droite de Graye-sur-Mer et essuient moins de tirs ce qui lui permet de déborder les lignes allemandes plus facilement. Enfin, les 10 Chars Sherman DD qui n’ont pas coulé parcourent Mike Green de long en large, arrosant les défenses allemandes. Seulement, ils ne peuvent franchir la digue et doivent attendre l’arrivée des chars spéciaux de la 79th Armoured Division qui n’ont pas encore été mis à l’eau. Peu après 8h00, deux Sherman Crab/Flail arrivent en renfort mais sautent sur des mines. Il faut donc encore attendre la mise à terre de trois AVRE pour permettre l’installation d’un char spécial Churchill AVRE SBG. L’un des AVRE s’enfonce dans un cratère mais sa mésaventure permet au SBG de s’y poser pour faire passer les Sherman DD. Au bout de trois heures d’utilisation, le char SBG ne sera plus utilisable et laissera la place aux Bulldozers qui détruiront la digue.

– Enfin, à 9h30, les Canadiens réussissent à déminer un couloir qui permet aux renforts aux troupes d’assaut de s’enfoncer à l’intérieur des terres. Enfin, peu avant 10h00, l’état-major de la 7th Brigade et de ses Regiments sont mis à terre. Mais les Allemands ripostent et la marée monte, réduisant la bande de sable abordable et forçant l’infanterie canadienne à s’enfoncer dans les terres. Les RWR marchent vers le sud-ouest et capturent Sainte-Croix-sur-Mer. En revanche, il ne reste plus que 26 hommes à l’une des compagnies d’assaut sur les 96 ayant débarqués (sur environ 130 hommes).

Plus à droite, sur « Mike Red » entre La Rivière et Graye-sur-Mer, une Compagnie des Canadian Scottish doivent faire face à un tir de mortiers, tout en franchissant un important champ de mines. Et c’est à 9h30 qu’il réussissent à rejoindre les RWR.

2 – Courseulles-sur-Mer

C’est exactement à 8h09 que 2 Compagnies des Regina Rifles du Lt.Col. Matheson débarquement à Nan Beach (Green) face à la WN-29, appuyés par les 14 Sherman DD du 1st Hussars sur les 19 qui ont pu arriver sur le rivage. Aussitôt leur jupe de flottaison abaissée, les chars amphibies déclenchent un violent tir d’appui sur les positions allemandes. Mais bien abrités dans leurs bunkers, les artilleurs allemandes prennent Nan Green en enfilade et causent des pertes aux fantassins. Comme à l’entraînement, les tankistes du 1st Hussars s’approchent des bunkers en suivant les angles morts et tirent presque à pour portant dans les embrasures des fortifications. D’autre part deux chars Sherman Firefly débarquent depuis un LCT et neutralisent des casemates blindées grâce à leurs canons antichars.

– Finalement, malgré des pertes, les Regina Rifles nettoient les casemates allemandes, parviennent à franchir le fossé antichar qui les sépare de Courseulles et commencent le nettoyage de la ville avec l’aide des blindés. Mais les combats durent encore une bonne heure car les Allemands réussissent à occuper certains secteurs grâce à leur réseau souterrain. Enfin, grâce à l’arrivée (en retard) de chars spéciaux du 22nd Dragoons, les Canadiens réussissent à ouvrir deux passages vers le château de Courseulles et Réviers.
En fin de matinée, Courseulles-sur-Mer est aux mains des Regina Rifles.

3 – Flanc gauche

Sur le front de la 8th Canadian Infantry Brigade de Blackhadder, les barges touchent terre avec 20 minutes de retard, soit vers 8h10 et sans l’appui des Sherman DD du Fort Garry Horse ; la mer étant jugée trop mauvaise, les chars sont directement amenés à terre par les LCT… mais bien après l’infanterie. Seuls les AVRE du 80th Assault Squadron débarquent avant les fantassins. Le Queen’s Own Rifles of Canada arrive sur « Nan White », devant Bernières à partir de 8h10.

– La compagnie B débarque juste sous le WN-28, à 200 mètres de son objectif initial. La plage est balayée par les mortiers et les mitrailleuses ennemis et les pertes sont tout de suite importantes. Mais il faut avancer pour échapper aux tirs intenses ce qui cause d’importantes pertes. Beaucoup d’autres fantassins tomberont encore avant que le nettoyage du WN-28 et de ses tranchées. Le Lieutenant Herbert réussit à neutraliser un nid de mitrailleuse avec deux hommes seulement, soit tous ceux qui lui restent de son peloton. Il n’en reste pas moins que les assaillants sont en sous-nombre, avant que les chars n’arrivent. La Compagnie A s’en sort mieux face aux tirs d’armes légères, ses hommes se tapissant derrière la dune, chargent leurs torpilles Bengalore pour faire exploser les fils barbelés, attaquent les positions ennemies à la baïonnette et au pistolet-mitrailleur avant d’engager de féroces combats contre les défenseurs allemands.

– Finalement, plusieurs nids de mitrailleuses sont éliminés. La compagnie peut alors marcher vers Bernières mais elle est freinée dans son élan par des mines, des mortiers et des tireurs postés dans des maisons. Elle continue en avant néanmoins car les Compagnies C et D qui viennent de débarquer se chargent du nettoyage, avec l’aide des Sherman Crab des Churchill AVRE. De leur côté, en raison de l’explosion de leurs engins sur des mines, les sapeurs des Canadian Royal Engineers doivent déminer les abords de Bernières au poignard. Enfin, grâce aux AVRE qui détruisent le mur antichar à coups de leur lance-roquette « Petard », les Canadiens réussissent à établir une sortie à l’est de la localité.

– Plus à gauche sur « Nan Beach », le North Shore Regiment touche terre entre Bernières et Saint-Aubin. La Compagnie A enregistre peu de morts et de blessés. Elle atteint Bernières dans la foulée dont elle s’empare de la partie Est. Là, snipers et mines occasionnent des pertes. Mais à force d’efforts, les hommes avancent et établissent bientôt le contact avec le QORC. La Compagnie B doit neutraliser le WN-27, très actif contre les barges de débarquement. Plusieurs DD et AVRE sont touchés dès le début des combats. L’infanterie souffre encore dans sa course de 100 mètres vers la digue. Celle-ci se révèle d’ailleurs un abri précaire, les Allemands la prennent en enfilade en lançant des grenades depuis les embrasures de bunkers ; pour les Canadiens, il faut avancer ou bien mourir !

– Mais grâce aux torpilles bengalore, les hommes du North Shore avancent dans les terres pour prendre la WN-27 à revers depuis Saint-Aubin. L’assaut des canadiens est ralenti par les nids de mitrailleuses et les mines, mais l’arrivée des chars permet d’avancer malgré tout. Les Compagnies C et D débarquent un peu à l’Ouest de la B, évitant ainsi l’essentiel du tir défensif. Elles avancent assez rapidement pour sécuriser le Sud de Saint-Aubin en attendant de pousser vers Tailleville et le radar de Douvres-la-Délivrande. Derrière elles arrivent les Royal Engineers qui posent avec succès un pont SBG sur la digue. D’autres sapeurs rencontrent plus de problèmes : ayant touché terre trop près du WN-27, ils sont harcelés par des snipers ; les Crab s’orientent alors vers l’Ouest pour dégager une autre sortie, ce qui ne sera fait qu’en fin de matinée. Le Régiment de la Chaudière, bataillon de réserve de la 8th Brigade, commence à « Nan White » vers 8h30. Les LCA évitent difficilement les obstacles submergés mais la Compagnie A passe un moment particulièrement mauvais : ses barges heurtent les obstacles en acier et son endommagées par de violents tirs de mortiers. Les hommes doivent se jeter à l’eau en abandonnant leur équipement pour nager jusqu’à la plage. Un seul LCA parviendra « indemne » au rivage ! La plupart des hommes sont désarmés et la Compagnie doit attendre à l’abri des dunes que le QORC nettoie les positions ennemies.
Les seize chars survivants du C Squadron du FGH attendent sur la plage que les sapeurs aient dégagé les mines qui bloquent la sortie. Mais le nettoyage est bien plus long que prévu et le Major Bray, commandant l’unité s’impatiente et décide de lancer ses chars… en plein dans un champ de mines. Il en perd trois mais peut finalement entrer dans Saint-Aubin pour aider les fantassins du North Shore.

Entre 10h00-10h30, « Juno Beach » est sécurisée et les défenses allemands sont percées. Les deux Abteilungen de la 716. ID qui défendaient la plage ont été quasiment anéantis et les survivants s’apprêtant à partir en captivité en Grande-Bretagne. Enfin, la 21. Panzer-Division n’est pas intervenue dans le secteur canadien. Enfin, 3 kilomètres ont déjà été couverts à l’intérieur des terres.

– A 10h50, le Major.General Keller ordonne de faire débarquer la 9th Canadian Infantry Brigade sur « Nan White ». Mais le secteur n’est toujours pas complètement sécurisé, ce qui laisse une seule sortie praticable sur « Nan Beach ». Les renforts arrivent avec davantage d’hommes, de chars, de véhicules, sur les plages qui se réduisent peu à peu au rythme de la marée montante ; sans oublier le 48th Royal Marine Commando de Moulton qui a débarqué derrière le North Shore… Commence alors un embouteillage monstre malgré les efforts des Beach Groups pour canaliser les nouveaux débarquements. Il n’y a pas assez de places, pas assez de sorties aménagées et certaines routes menant vers l’intérieur sont encombrées. Les retards s’accumulent et vont compliquer l’extension de la tête de pont, d’autant que les Allemands tiennent encore solidement le secteur du château de Tailleville. Le North Nova Scotia Highlanders débarque à 11h40 avec les chars du Sherbrooke Fusiliers Regiment. Malheureusement, ils s’enferrent tout de suite dans le désordre qui règne sur la plage et les deux autres bataillons de la Brigade (Highland Light Infantry of Canada et Stormont Dundas and Glengarry) doivent attendre le début de l’après-midi.

– Sans relève immédiate, il revient donc aux 7th et 8th Brigades d’assurer la progression. A droite, le 1st Canadian Scottish qui a récupéré sa C Company débarquée avec les RWR, marche sur Sainte-Croix. Le Lt.Colonel Cabeldu préfère finalement placer une compagnie en couverture et laisser aux RWR comme au 1st Hussars le soin de prendre le village. Lui choisit de pousser ses hommes plus loin, vers Colombiers-sur-Seulles et Pierrepont. Une mitrailleuse allemande, particulièrement bien placée et des tireurs d’élite freinent l’attaque mais après de violents affrontements, les Canadiens sécurisent le flanc droit de Juno et peuvent marcher en direction du Hamel pour établir leur jonction avec la 231st Brigade de la 50th « Northumbrian » Infantry Division débarquée sur Gold.

– Pendant ce temps, le RWR traverse Graye-sur-Mer, passe par Banville abandonnée par l’ennemi mais se heurte à une forte opposition à Sainte-Croix. Seule l’intervention d’un escadron du 1st Hussars permet de dénouer la situation. Le RWR affronte ensuite une résistance légère pour atteindre Creully afin d’y établir la liaison avec la 50th « Northumbrian » venant de « Gold Beach ».
De leur côté, les Regina Rifles, sortis de Courseulles en début d’après-midi ont pris Réviers et capturé le pont sur la Seulles avec l’appui de blindés du 1st Hussars qui, au passage, a perdu cinq Sherman contre un canon FlaK de 88 mm embusqué sur les hauteurs du sud.

– La situation pour la 8th Brigade est beaucoup plus difficile : le QORC nettoie encore le terrain autour de Bernières et seul le Régiment de la Chaudière est en mesure d’avancer vers Bény-sur-Mer, au Sud. Les Canadiens français se rassemblent autour d’un escadron du Fort Garry Horse dans un champ près de Bernières où quatre M7 Priest du 14th FAB sont en position de tir. Un 88 mm ouvre soudain le feu sur les automoteurs et en détruit trois en quelques instants ; surchargés de munitions, les engins explosent en causant de terribles pertes à la Compagnie B de « Chauds ».
La progression commence bien mal. Les Canadiens français se mettent alors en marche lentement pour être très vite stoppés par le tir de deux autres canons et de plusieurs mitrailleuses. Il faut attendre plusieurs attaques des fantassins et le soutien de l’artillerie navale pour que la résistance allemande cède, enfin.
La Compagnie chargée de s’emparer de la batterie de pièces de 100 mm qui pilonne la plage depuis l’ouest du village, capture son objectif. Bény-sur-Mer est également prise en milieu d’après-midi. Les « Chauds » peuvent alors continuer vers Basly et Colomby-sur-Thaon mais une fois encore snipers et mitrailleuses freinent encore voire stoppent momentanément la progression. Le 14th FAB ne peut intervenir car les positions allemandes sont trop proches des linges avancées canadiennes.

– A gauche, le NSR a passé la matinée à réduire les défenses autour de la WN-27 de Saint-Aubin. Il peut ensuite marcher vers Tailleville où il découvre que les positions ennemies sont bien plus fortes qu’attendu. Nids de mortiers, de mitrailleuses et champs de mines protègent le QG du II./Grenadier-Regiment 736. Les Canadiens encerclent le village et entreprennent d’éliminer un à un les points de résistance ennemis. Plusieurs soldats allemands sont capturés et ramenés sur la plage pour servir comme démineurs ou être envoyés en Grande-Bretagne.

Source : Ligne de Front, N°9

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Chronique du Jour-J : Décision et planification

Chronique du Jour-J : Décision et planification

Chers lecteurs, chères lectrices, cela ne vous aura pas échappé, le soixante-dixième anniversaire du Débarquement de Normandie obligeant, je vous propose une chronique sur l’évènement, entre préparation, forces, chefs et déroulement de l’Opération « Overlord ». 1 – LA GESTATION La gestation du plan « Overlord » a pris environ une année.…

21 mai 2014

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Chroniques du Jour-J : Plans de l'assaut amphibie

Chroniques du Jour-J : Plans de l’assaut amphibie

1 – CONFIGURATION GÉNÉRALE a) Géographie Tout d’abord, voyons la configuration du terrain. Américains, Canadiens, Britanniques et aussi Français vont débarquer sur plusieurs plages longues en tout de 4 à 6 km environ et réparties sur un peu plus de 50 km avec une brèche nette entre Omaha et Utah séparées…

4 juin 2014

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Chroniques du Jour-J : 6 juin, Omaha Beach

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Le bombardement des positions d’Omaha débute sur le coup de 5h20, à une quinzaine de kilomètres des côtes, pendant que les GI’s et les Rangers descendent prendre place dans leurs chalands LCVP. Mais les pièces lourdes des cuirassés USS « Texas » (Chares A. Baker) et « Arkansas » (F.G. Richards),…

6 juin 2015

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4 février 2014
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Histoire & Culture

Hommage du ministre de la Défense au général Bigeard

by adminfhesp 3 février 2014

Voici le texte intégral du discours prononcé par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, à l’occasion du transfert des cendres du général Marcel Bigeard (1916-2010), au mémorial des guerres d’ Indochine, à Frejus. La cérémonie s’est déroulée ce mardi, 20 novembre, date anniversaire de l’opération « Castor », au cours de laquelle le soldat infatigable avait sauté en 1953 sur Dien Bîen Phu à la tête de ses paras. Un hommage qui s’adresse plus largement à tous ces soldats « inconnus » , et trop souvent oubliés, qui ont versé leur sang pour notre pays…

« Comme s’il n’avait rien laissé au hasard, c’est le 18 juin 2010, le jour du soixante-dixième anniversaire de l’appel du général De Gaulle, que le général Bigeard nous a quittés. Le 18 juin est un jour qui symbolise les valeurs de courage, de dévouement, de grandeur, qu’il a faites siennes tout au long de sa vie. Un jour qui nous rappelle aussi ses premiers combats en 1940, quand, prisonnier des Allemands, refusant lui aussi la défaite, il tente par trois fois de s’évader ; parvenu en zone libre, il part s’engager en Afrique ; et c’est aux côtés des résistants d’Ariège, où il a été parachuté, qu’il finit une guerre héroïque.

Le 20 novembre éveille d’autres souvenirs, ceux qui nous rassemblent aujourd’hui. Moi qui l’ai connu sur les bancs de l’Assemblée nationale, je crois qu’au fond, s’il avait eu vraiment le choix, c’est sans doute ce jour-là qu’il aurait retenu. Le 20 novembre 1953, le chef de bataillon Bigeard survole les rizières du Tonkin. Depuis 1945, c’est son troisième séjour en Indochine. Avec le 6e BPC, un an auparavant, il a déjà connu la gloire en ayant fait preuve du plus grand courage : à l’automne 1952, parachuté sur Tu Lê avec son bataillon, il est menacé d’encerclement par une division du général Giap. Commence alors l’une des manœuvres d’exfiltration les plus audacieuses de notre histoire militaire. Lui et ses hommes sont donnés pour perdus, mais ils se frayent un chemin à travers la jungle et déjouent la poursuite des combattants du Vietminh. Après plusieurs jours harassants, ils parviennent jusques aux lignes françaises. Toute la France vibre alors au seul nom de Bigeard, qui s’étale à la une des journaux. Une première fois, il venait de faire la preuve qu’une retraite pouvait être héroïque.

Au matin du 20 novembre 1953, l’opération Castor vient d’être lancée et le chef de bataillon Bigeard s’apprête à sauter sur Dien Bien Phu. Le « 6 » sera parachuté deux fois sur la cuvette. Ce matin-là, avec le 2ème bataillon du 1er régiment de chasseurs parachutistes, ils doivent s’emparer de l’aéroport et de ces collines dont les noms vont entrer dans l’histoire : Gabrielle, Béatrice, Eliane… Au terme d’un magistral combat, la mission est remplie, le colonel de Castries prend le commandement du camp retranché, Bigeard et ses hommes sont relevés

Au printemps 1954, le général Giap décide une attaque générale contre Dien Bien Phu et conduit lui-même l’assaut. Le 6e BPC est parachuté le 16 mars, alors que le sort de la bataille est scellé. Sa seule arrivée insuffle du courage. Nommé lieutenant-colonel au cours de ces combats, Bigeard devient l’un des héros de Dien Bien Phu, l’un de ceux qui n’aura jamais baissé la tête. Le communiqué de victoire du Vietminh lui-même, rendra hommage à « l’acharnement et l’héroïsme extrêmes » dont il aura fait preuve.

On ne peut citer tous les combats de Marcel Bigeard. Pendant vingt ans, de l’Alsace au Sénégal, des cuvettes de Ban Som et de Dien Bien Phu aux djebels algériens, il est de toutes les guerres de la France, ayant lié son destin à celui de la Nation, parce qu’il a toujours cru en un idéal qui dépassait l’horizon de sa vie.

De l’Indochine, il rentre avec plus de vingt citations. C’est l’Indochine qui le révèle à la Nation comme un très grand soldat. C’est là, surtout, qu’il se distingue comme un chef charismatique, aux qualités exceptionnelles. Car celui qui était aimé, admiré de tous, avait en retour la passion de ses hommes, prompt à les exhorter au combat, mais toujours attentif à leur sort.

En un sens, c’est cette passion-là qui nous rassemble ici. En l’accompagnant dans sa dernière demeure, au Mémorial de Fréjus, nous ne rendons pas seulement hommage à l’engagement qui fut le sien en Indochine. Nous saluons la mémoire de tous ceux qui, comme lui, parfois à ses côtés, furent engagés en Indochine et y perdirent la vie, au service de la France. Aujourd’hui, nous sommes les témoins de ce lien qui s’est forgé au feu entre Bigeard et tous ces hommes, ce lien que rien n’aura pu altérer.

C’est que le général Bigeard fut d’abord l’un d’entre eux. Employé de banque entré dans l’armée comme militaire du rang, il s’est hissé, par son courage au feu et son aptitude au commandement, jusqu’au sommet de la hiérarchie militaire. C’est un très bel exemple d’élévation au mérite pour nos armées et notre République.

Général de corps d’armée sorti du rang, cinq fois blessé, titulaire de 25 citations individuelles et Grand-Croix de la Légion d’Honneur, il fut un parachutiste hors pair et un soldat infatigable, jusque dans les combats politiques qu’il a portés à l’Assemblée nationale et notamment à la Commission de la Défense qu’il présidait. C’est là que je l’ai connu. Avec lui, une page importante de notre histoire se tourne.

Aujourd’hui, cinquante-neuf ans après le début de l’Opération Castor, celui qui a donné aux « paras » de France quelques « parcelles de gloire » et une part essentielle de leur identité, rejoint dans l’éternité ses compagnons d’Indochine. Hommage lui soit rendu.

C’est dans le souvenir commun des combattants d’Indochine que nous nous recueillons aujourd’hui. S’il faut mesurer tout le chemin que nous avons parcouru depuis, n’oublions pas que ce conflit colonial fut un jour notre guerre et que ces hommes sont tous morts pour la France. Aujourd’hui, avec respect, nous leur rendons hommage. »

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31 mai 1809 : Mort du Maréchal Jean Lannes à Essling

31 mai 1809 : Mort du Maréchal Jean Lannes à Essling

Avec Davout  il fut l’un des seuls Maréchaux d’Empire restés invaincu et demeure sans conteste l’un des plus grands chefs de la Grande Armée. Connu pour sa fougue qui lui venait de ses profondes racines gasconnes et reconnu pour ses qualités de tacticiens et de manœuvrier, Jean Lannes représente aussi…

31 mai 2016

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Histoire du Bataillon de Français de l'ONU en Corée, 1950-1953

Histoire du Bataillon de Français de l’ONU en Corée, 1950-1953

Chers lecteurs, chères lectrices, le 25 juillet dernier la Corée du Sud commémorait l’armistice de Pan-mun-jeom qui a marqué la fin de la Guerre de Corée et la séparation du pays à hauteur du 38e Parallèle. Séoul honorait aussi la mémoire des soldats de l’ONU tombés au Pays du Matin…

4 septembre 2013

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André Malraux; Hommage à Jean Moulin

Voici un extrait de l’éloge funèbre prononcé par André Malraux, le 19 décembre 1964, jour où les cendres de Jean Moulin furent transférées au Panthéon. Malraux souligne que la figure du résistant est aussi la figure de la résistance française en général. Ces cendres sont ainsi celles de tous ceux…

24 avril 2012

Dans « Non classé »

3 février 2014
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Histoire & Culture

Brève – 4 novembre 1982 : Disparition de Jacques Tati

by adminfhesp 3 février 2014

– Né en 1907 au Pecq, ayant commencé comme acteur de second rôle et comme comédien de cabaret, Jacques Tati passe à la réalisation en 1949. Il se fera remarquer comme un cinéaste indépendant et original, avec des films burlesques dans lesquels les acteurs parlent très peu mais où la bande sonore est brouillée, avec des paroles inaudibles. D’un esthétique particulière, ces films étaient considérés quelque peu comme anti-modernes. On a d’ailleurs beaucoup parlé de l’inadaptation du personnage de Tati (le facteur, Monsieur Hulot) dans la société de son époque. Tati fut néanmoins récompensé d’un César pour l’ensemble de sa carrière en 1977.

jacques-tati– Il a néanmoins laissé à la postérité cinématographique : « Jour de fête », « Les vacances de Monsieur Hulot », « Mon Oncle », « Cours du soir », « Playtime », « Trafic » et « Parade ».

Peu après son décès, Philippe Labro écrivait dans Paris Match :  « Adieu Monsieur Hulot. On le pleure mort, il aurait fallu l’aider vivant ! »

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17 mars 1996 : Disparition de René Clément

17 mars 1996 : Disparition de René Clément

Né en 1913 à Bordeaux, René Clément se destine d’abord à devenir architecte. Mais c’est en travaillant comme assistant sur un court métrage de Jacques Tati – « On demande une brute »  – qu’il découvre sa vocation pour le cinéma. – Après avoir exercé divers métiers de la mise en scène,…

17 mars 2016

Dans « Arts et lettres »

31 octobre 1996 : Disparition de Marcel Carné

31 octobre 1996 : Disparition de Marcel Carné

Né en 1906 à Paris dans le quartier des Batignolles, fils d’un ébéniste, Marcel Carné perd sa mère très jeune et est éduqué par sa grand-mère qui lui fait découvrir le cinéma. Le jeune garçon tombe très vite épris du Septième Art. D’abord ébéniste, puis employé de banque et de…

31 octobre 2016

Dans « Arts et lettres »

9 janvier 1975 : Disparition de Pierre Fresnay

9 janvier 1975 : Disparition de Pierre Fresnay

– Né en 1897 (de son vrai nom Pierre Laudenbach), fils d’un Professeur de Philosophie, Pierre Fresnay débute sur la scène à l’âge de 14 ans. Entré à la Comédie Française en 1915, il en sera le trois-cents-soixante-huitième pensionnaire de 1924 à 1929. Il fait ensuite ses début au cinéma dans…

9 janvier 2017

Dans « Arts et lettres »

3 février 2014
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Histoire & Culture

1er mars 1815 : Napoléon débarque à Golfe Juan

by adminfhesp 2 février 2014

– Le retour de Napoléon en France est une surprise pour les coalisés et les Bourbon, pendant que diplomates et souverains négocient les Traités de Vienne.
A vrai dire l’Empereur déchu avait préparé son retour durant son exil à l’Île d’Elbe. Au début 1815, il a le déplaisir d’apprendre que plus les Coalisés ont décidé de ne plus verser la pension qui lui était allouée après son abdication de Fontainebleau. D’autre part, les Anglais qui l’estiment toujours menaçant, prévoient de l’envoyer aux Açores. Aprenant cela par ses informateurs, Napoléon décide de revenir en France. Dans une très grande discrétion, il rassemble plusieurs navires à Portoferraio avec quelques troupes, dont des grognards de la « Vieille garde », des lanciers Polonais, ainsi que plusieurs fidèles comme les Généraux Pierre Cambronne et Antoine Drouot. On décide de naviguer de nuit, afin d’éviter la Royal Navy qui croise en Méditerranée. Napoléon et ses officiers de marine décident de ne pas débarquer dans un port du sud de la France mais dans la baie de Golfe Juan, non loin de Cannes et protégée par les Îles de Lérins.
Durant le Directoire, Napoléon a connu la vie de garnison à Antibes, vieille ville fortifiée située à quelques kilomètres du lieu d’acostage. Il connaît donc bien la côte.

golfe – Le 30 mars, l’Empereur et son carré de fidèles embarquent à Portoferraio sous les yeux étonnés de la population. Napoléon craint que son départ sera éventé mais il n’en est rien. La traversée e l’Île d’Elbe à Golfe Juan se déroule sans encombre. Les quelques soldats de la garnison de l’ïle Sainte-Marguerite placés là par le Général Coursin n’ont pas donné l’alerte à la vue des navires au large, pensant à tort qu’il s’agissait de barbaresques venus d’Afrique du nord. 

– Le 1er mars à 11h00, les navires apparaissent dans la Baie de Golfe Juan, juste au large de la petite commune de Vallauris. Ce que l’on appelera plus tard la Côte d’Azur ne ressemble pas du tout au littoral urbanisé que nous connaissons. La baie de Golfe Juan est peu peuplée, avec des marécages dans les terres. En ce premier jour de mars, il fait un temps radieux. Quelques pêcheurs relèvent leurs filets. A 15h00, l’Empereur et ses fidèles débarquent en chaloupe sur le sable de Golfe Juan. C’est le début de la reconquête mais « l’Aigle » a ordonné à Cambronne de pas tirer un coup de feu car il souhaite « reconquérir son trône sans verser une goutte de sang ».

– Bien accueilli par la population locale, Napoléon fait halte durant plusieurs heures dans un mas, propriété d’un conseiller municipal local. Il avait envoyé des émissaires pour rallier la garnison d’Antibes mais ceux-ci ont été arrêtés. Parallèlement, le Général Cambronne parvient sans encombre à Cannes. Napoléon l’y rejoint sur le coup de neuf heures du soir et y fait dresser le bivouac. Avec ses généraux, il convient de remonter vers Paris en traversant les montagnes du Département du Var (qui englobait une partie des Alpes-Maritimes actuelles) via Mougins et Grasse, avant d’atteindre les Alpes de Provence et le Dauphiné. Mais ont doit abandonner les quelques canons et chariots que Cambronne a pu rassembler, tout simplement parce que le seul moyen de rallier Digne est de passer par des chemins de muletiers de montagne. Et tant pis si ses soldats sont mal chaussés, ils le suivront.

– Le 2 mars, Napoléon et ses soldats se mettent en route. Ils traversent d’abord Le Cannet, Mougins, Mouhans-Sartoux et atteignent Grasse, où l’on réussit à rallier le Général Gazan de la Peyrière (qui hésite d’abord). En revanche le maire royaliste, le Marquis de Lombard, refuse toute entrevue avec « l’usurpateur ». Aucune troupe royale n’est là pour s’opposer. Napoléon fait alors disposer des troupes sur le Plateau de Roquevignon en amont de Grasse, ce qui lui permet d’avoir une bonne vue d’ensemble sur les environs. Ses troupes font ensuite marche sur Saint-Vallier-de-Thiery où le maire favorable aux Bourbon préfère prendre la fuite. Après, une pause la marche reprend de plus belle. On traverse Escargnolles et le Col de Valferrières et à 20h00, Séranon est atteint. En une journée, les grognards de l’Empereur, malgré leurs mauvaises chaussures et leur lourd barda, on marché soixante-trois kilomètres. En attendant la suite de la progresion, l’Empereur s’installe à la Bastide du Brondet.

Source :
– Chronique des Cent Jours dans La Croix (sur la base du Souvenir Napoléonien)

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Maréchal Louis-Nicolas Davout duc d'Auerstaedt et Prince d'Eckmühl

Maréchal Louis-Nicolas Davout duc d’Auerstaedt et Prince d’Eckmühl

Né le 10 mai 1770 à Annoux (actuel département de l’Yonne), fils aîné de Jean-François d’Avout et de Françoise Adélaïde Minard de Velars, Louis Nicolas D’Avout est issu d’une ancienne famille bourguignonne. Destiné à la carrière des armes, en 1785, il part étudier au Collège Militaire d’Auxerre – en tant que Cadet-gentilhomme, avant d’être…

1 juin 2016

Dans « Grande Armée »

Napoléon III ; empereur mal-aimé et méconnu - Deuxième Partie

Napoléon III ; empereur mal-aimé et méconnu – Deuxième Partie

3 – LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE 1 – Principes – Comme l’explique Raphaël Lalhou, selon Eugène Rouher la grande idée du règne de Napoléon III était de créer un contrepoids au développement de l’Amérique du Nord. Son but était de créer un contrepoids « latin » avec une sorte d’aéropage formé de la France,…

9 janvier 2017

Dans « 1848-1914 »

Napoléon III ; Empereur mal-aimé et méconnu - Première Partie

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Dénoncé pour tyrannie par Victor Hugo depuis l’Île de Jersey, empereur d’un régime considéré comme « tarré » par Émile Littré, honni par la IIIe République, Napoléon III apparaît quelque peu comme un proscrit de l’Histoire, son règne semblant presque être un accident au milieu du XIXe siècle auquel la défaite de…

9 janvier 2017

Dans « 1848-1914 »

2 février 2014
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Histoire & Culture

Monseigneur Pierre Marie Théas, Juste Parmi les Nations

by adminfhesp 28 janvier 2014

Né le 14 septembre 1894 à Bauzun (Béarn), Pierre Marie Théas entre d’abord au Séminaire de Bayonne, avant d’être pris par la Grande Guerre. Il sert au 13e Régiment d’Infanterie de Ligne, puis au 173e RI durant tout le conflit dont il sort décoré et cité.

Après avoir achevé ses études théologiques, il estordonné prêtre le 26 septembre 1920, avant d’intégrer le Séminaire Français de Rome où il réside pendant trois ans. Il est ensuite vicaire à Pau, puis professeur de Théologie Morale au Séminaire de Bayonne. En 1940, après une courte mobilisation sur les Pyrénées, il devient Évêque de Montauban.

D’abord très attaché à la figure du Maréchal Pétain et aux valeurs de la Révolution Nationale, il reçoit le vainqueur de Verdun dans la liesse populaire à Montauban.  Mais en même temps, il rend hommage au philosophe Henri Bergson (né juif) et des bruits courent qu’il aurait même donné l’Extrême-Onction au très anticlérical Manuel Azana, ancien Président de la République Espagnole, réfugié à Montauban.

En 1941, Monseigneur Théas bascule plus ouvertement dans l’opposition et interdit à ses prêtres d’intégrer la Légion des Combattants et au Service d’Ordre Légionnaire (SOL). Le 23 août 1942, il fait lire une première lettre de l’Archevêque de Toulouse, le Cardinal Jules-Géraud Saliège, Et clamor Jerusalem ascendit. Le 30 août, après que les Autorités de Vichy eurent déclenché une première rafle dans le diocèse l’Évêque de Montauban fait lire la lettre pastorale suivante (diffusée aux paroisses grâce à sa secrétaire, Marie-Rose Gineste) :
« Des scènes douloureuses et parfois horribles se déroulent en France, sans que la France en soit responsable.
À Paris, par dizaines de milliers, des Juifs ont été traités avec la plus barbare sauvagerie. Et voici que dans nos régions on assiste à un spectacle navrant : des familles sont disloquées ; des hommes et des femmes sont traités comme un vil troupeau et envoyés vers une destination inconnue, avec la perspective des plus graves dangers.
Je fais entendre la protestation indignée de la conscience chrétienne et je proclame que tous les hommes, aryens ou non aryens, sont frères parce que créés par le même Dieu ; que les hommes, quelle que soit leur race ou leur religion, ont droit au respect des individus et des États.
Or les mesures antisémites actuelles sont un mépris de la dignité humaine, une violation des droits les plus sacrés de la personne et de la famille.
Que Dieu console et fortifie ceux qui sont iniquement persécutés ! Qu’il accorde au monde la paix véritable et durable, fondée sur la justice et la charité ! »

Le courageux évêque de Montauban – couvert par le Préfet du Tarn-et-Garonne François Martin – protège les religieux de son diocèse qui aident les pourchassés et va jusqu’à signer lui-même de faux certificats de baptême.
En 1943, il s’élève contre le Service du Travail Obligatoire (STO), ce qui achève de braquer les Autorités de Vichy contre le lui. Et en mai 1944, il rédige une lettre au commandant de la Kommandantur de Montauban dans laquelle il condamne les exactions commises par des hommes de la 2.SS-Panzer-Division ‘Das Reich’ à Montpezat-en-Quercy.

Arrêté par les Allemands en juin 1944, il est incarcéré au Frontstalag 122 de Compiègne avant d’être libéré par les Américains le 25 août. Il fait un retour triomphal dans son diocèse le 9 septembre mais s’oppose à une épuration sanglante.

Après la Guerre, Monseigneur Théas participe à la fondation du mouvement Pax Christi et plaide pour une réconciliation entre la France et l’Allemagne. Fidèle à la Doctrine Sociale de l’Église, il fait des démarches en faveur des plus défavorisés. Mais il s’oppose à l’idéologie communiste qu’il considère comme un « un recul de l’Histoire ». Il condamnera notamment l’intervention armée des Soviétiques à Budapest.

En 1947, il quitte son diocèse de Montauban pour celui de Tarbes et Lourdes.
Huit après sa mort, en 1985, l’État d’Israël lui décerne le Titre de « Juste Parmi les Nations ». Sa lettre pastorale est aujourd’hui conservée au mémorial de Yad Vashem.

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Général Paul Maistre

Général Paul Maistre

Fils de Pierre Hippolyte Maistre et de Thérèse née Adam, Paul André Maistre voit le jour à Joinville en Haute-Marne le 20 juin 1858. Il entre à huit ans au Petit Séminaire de Langres où il effectue une belle scolarité en s’avérant « modeste, laborieux et persévérant ». En 1875, après l’obtention…

25 juillet 2016

Dans « Grande Guerre »

Père Jean-Jacques Olier

Père Jean-Jacques Olier

Né le 20 septembre 1608 à Paris, fils d’un Intendant Royal, Jean-Jacques Olier fait ses études au Collège des Jésuites de Lyon et a la chance de rencontrer Saint François de Sales. De retour à Paris, il accomplit ses études de Philosophie au Collège d’Harcourt puis de Théologie à la…

2 avril 2014

Dans « Non classé »

4 novembre 1956 : Disparition de Son Eminence le Cardinal Saliège

4 novembre 1956 : Disparition de Son Eminence le Cardinal Saliège

Grande figure de la Résistance spirituelle et morale à l’occupation nazie en France, Son Éminence Jules-Géraud Saliège Archevêque de Toulouse, titulaire de l’Ordre de la Libération, est l’un des grands prélats français reconnus comme Juste Parmi les Nations. Auvergnat de naissance, Jules-Géraud Saliège voit le jour le le jour le…

4 novembre 2016

Dans « Figures de l’Eglise »

28 janvier 2014
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Histoire & Culture

Brève – 9 juin 1660 : Mariage de Louis XIV et de Marie-Thérèse d’Autriche

by adminfhesp 18 janvier 2014

Oeuvre diplomatique du Cardinal Mazarin, confirmant le Traité des Pyrénées, le mariage de Louis XIV et de l’Infante Marie-Thérèse d’Espagne est célébré le 9 juin 1600 en l’église Saint Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz, village du Pays Basque situé à la frontière des deux grands royaumes.

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25 juin 1673 : Mort de d'Artagnan au siège de Maastricht

25 juin 1673 : Mort de d’Artagnan au siège de Maastricht

Personnage devenu légendaire grâce à Courtilz de Sandras qui publia ses fausses mémoires et Alexandre Dumas, Charles de Batz de Castelmore d’Artagnan est finalement assez peu connu du public, même si sa figure reste encore attachante et populaire. Né vers 1611-1615 au Château de Lupiac, près d’Auch dans le pays d’Astarac…

25 juin 2015

Dans « Non classé »

15 mars : fête de Sainte Louise de Marillac

15 mars : fête de Sainte Louise de Marillac

Louise de Marillac naît le 12 août 1591 à Ferrières-en-Brie. On ne connaît pas sa mère mais on sait qu’elle est la fille de Louis Ier de Marillac (1556-1604), Seigneur de Ferrières-en-Brie et de Villiers-Adam, officier au service d’Henri III et d’Henri IV. Cependant, la petite Louise se voit octroyer…

15 mars 2016

Dans « Les Grands Saints de l’histoire de France »

Ils ont fait la France…

Le Figaro, en partenariat avec l’Express, présente une collection exceptionnelle, dirigée par Max Gallo, de l’Académie Française, consacrée aux personnages qui ont marqué l’histoire de France. Dans chaque volume: une préface de Max Gallo, une biographie illustrée, des textes historiques de référence et un cahier documentaire. Liste indicative: VOLUME 1…

2 février 2012

Dans « Non classé »

18 janvier 2014
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Histoire & Culture

Dimitri Casali « L’histoire de France interdite »

by adminfhesp 14 janvier 2014

« J’ai écrit ce livre pour réconcilier les Français avec leur histoire et pour réapprendre à nos enfants à aimer leur pays. Dans le contexte de mondialisation qui est le nôtre, je crois qu’avant de former des citoyens du monde, il faut d’abord former des citoyens français aimant leur patrie. Quand on voyage en Chine, aux États-Unis, au Brésil, on prend conscience à quel point le patriotisme dynamise ces nations et sert leur puissance économique. Pour mieux affronter l’avenir, pour créer de nouveau, il faut en finir avec cette lecture uniquement culpabilisante qui caractérise les manuels scolaires, revenir à une histoire plus objective, plus équilibrée et plus sereine. Spinoza disait : « La repentance est une seconde faute. »

Extrait d’un entretien avec l’historien Dimitri Casali paru dans le magazine Valeurs actuelles (n°3955)

La totalité de l’article sur http://www.valeursactuelles.com/actualit%C3%A9s/soci%C3%A9t%C3%A9/l%E2%80%99histoire-contre-morosit%C3%A920120911.html

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« La génération Manif pour Tous, c’est la petite sœur Espérance de Péguy » (Philippe de Villiers)

Extrait de la seconde partie de l’entretien donné par Philippe de Villiers au Figarovox à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage sur Jeanne d’arc : Quel est votre regard sur la génération Manif pour Tous? C’est la petite sœur Espérance de Péguy. Aujourd’hui, si Jehanne d’Arc revenait, elle aurait à…

22 novembre 2014

Dans « Non classé »

Hommage du ministre de la Défense au général Bigeard

Voici le texte intégral du discours prononcé par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, à l’occasion du transfert des cendres du général Marcel Bigeard (1916-2010), au mémorial des guerres d’ Indochine, à Frejus. La cérémonie s’est déroulée ce mardi, 20 novembre, date anniversaire de l’opération « Castor », au…

21 novembre 2012

Dans « Non classé »

« Faire commencer l’histoire de France il y a deux siècles, c’est une imposture » Philippe de Villiers

Voici quelques extraits d’un entretien récent paru sur http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/ L’auteur du Roman de Jeanne d’Arc (Albin Michel, 2014) insiste sur l’urgente nécessité de renouer avec notre histoire ! — Que faut-il pour que les gens aient envie de leur propre histoire ? — Il faut un préalable. Qu’on cesse de dire…

31 décembre 2014

Dans « Non classé »

14 janvier 2014
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Histoire & Culture

28 février, jour du Bienheureux Père Brottier

by adminfhesp 11 janvier 2014

– Né le 7 septembre 1876 à La Ferté-Saint-Cyr dans le département du Loir-et-Cher, solidement instruit dans la Foi Chrétienne, il entre au petit séminaire de Blois en 1889. Ordonné prêtre en 1892 malgré de fortes migraines chroniques, il est d’abord professeur au collège de Pontlevoy avant que sa vocation de missionnaire ne le fasse entrer dans la Congrégation du Saint-Esprit (Spiritain), ordre séculier qui agit en Afrique de l’Ouest.

– En 1903, il est vicaire à la Paroisse Saint-Louis du Sénégal. où il fonde un patronage pour s’occuper des enfants. Il tient aussi une revue, L’Écho de Saint-Louis et dirige une chorale. Après un passage chez les Trappistes de Lérins, il revient à Dakar en tant que Vicaire Général et lève des fonds pour la construction de la Cathédrale du Souvenir Africain.

– En 1914, il se porte volontaire pour servir comme aumônier militaire au sein du 26e Régiment d’Infanterie. Il sera décoré de la Légion d’Honneur pour faits de bravoure.
– En 1918, chose étonnante pour l’époque, il fonde avec Georges Clémenceau – peu réputé de sympathies envers le clergé – l’Union des Combattants.

Mais la grande œuvre de sa vie a été la Fondation des Orphelins Apprentis d’Auteuil, oeuvre sociale destinée à l’accueil et à l’insertion de jeunes en difficulté. La Fondation existe toujours et est répartie dans toute la France.
Le Père Daniel Brottier disparaît le 28 février 1936. Il sera été béatifié par Saint Jean-Paul II le 25 novembre 1984.

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Abbé Iborra :

Abbé Iborra : « En décapitant le roi, on décapitait symboliquement la France »

Extrait de l’homélie de l’abbé Eric Iborra, vicaire de la paroisse saint Eugène, à Paris, prononcée à l’occasion de la messe de requiem pour le défunt roi de France Louis XVI, le 21 janvier dernier :  « Pourquoi assistons-nous à une messe de suffrage si nous pensons, avec le pape Pie…

22 janvier 2014

Dans « Non classé »

7 avril, fête de Saint Jean-Baptiste de La Salle

7 avril, fête de Saint Jean-Baptiste de La Salle

– Fils de la noblesse champenoise devenu prêtre  Immense figure de la Réforme Catholique en France, Jean-Baptiste de la Salle naît le 30 avril 1651 à Reims. Aîné d’une famille de onze enfants, il est le fils de Louis de la Salle, Conseiller au Présidial de Reims et de Nicole…

7 avril 2016

Dans « Figures de l’Eglise »

Pierre Séguier, Chancelier de Louis XIII

Pierre Séguier, Chancelier de Louis XIII

Né le 28 mai 1588 à Paris, Pierre Séguier étudie le droit en vue d’aborder une carrière de magistrat. D’abord Intendant de Guyenne et Président à Mortier du Parlement de Paris sous Louis XIII. Reconnu par le Cardinal de Richelieu pour ses compétences et son intégrité,,il devient Garde des Sceaux puis…

28 janvier 2016

Dans « De Henri IV à Louis XVI »

11 janvier 2014
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Histoire & Culture

Chroniques de la Bataille de Normandie – 11/ Opération « Epsom » (Seconde partie)

by adminfhesp 11 janvier 2014

– Peu avant l’offensive britannique, le 26 juin, le SS-Obergruppenführer Paul Hausser reçoit ses deux subordonnés, Bittrich et Harmel à son poste de commandement. A ce moment, Hausser est toujours convaincu que les ordres de Rommel de passer à la contre-attaque sont toujours en vigueur. Ces trois hommes s’apprécient et s’estiment. Hausser sait qu’il peut leur faire confiance, même si Bittrich diffère quelque peu du « fonceur » Harmel par son côté un peu plus prudent et méthodique.
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Hausser explique le plan à ses deux officiers : «  Nous allons progresser en direction du Nord-Ouest avec la Hohenstaufen à gauche et la Frundsberg à droite. Commencez les reconnaissances dès maintenant. »

Willi Bittrich et Heinz Harmel s’exécutent et montent chacun de leur côté à bord de petites voitures blindées amphiblies (Schwimmwagen), pour aller étudier le terrain directement, n’hésitant pas à mettre pied à terre s’il le faut. C’est une pratique très courante chez les généraux Waffen-SS, marque de l’idée du commander de l’avant. Durant les journées du 26 et 27 juin, les chefs des Hohenstaufen et Frundsberg préparent sérieusement leur attaque quand vient la surprise. Ordre est donné de conserver le silence radio et les déplacements se font exclusivement de nuit. Sauf que…

– Le 27 juin vers 07h30, O’Connor fait donner toute l’artillerie de son Corps pendant plus d’une heure contre les positions défensives allemandes. Obusiers et canons de 25 livres, 4.3, 4.5 et 5-inches Les cuirassés et croiseurs, dont les HMS « Nelson », « Ramilies » et « Rodney », basés aux larges des côtes normandes se joignent eux-aussi au pilonnage. Montgomery n’a pas lésiné sur les moyens. Plusieurs villages, dont Cheux, sont littéralement rasés.

– Hausser comprend aussitôt que les Britanniques préparent quelque chose et prévient Rommel qui fait annuler l’ordre de contre-offensive. Tout aussi prompt à la réaction, Kurt « Panzer » Meyer, le patron de la « Hitlerjugend » ordonne à ses forces de rester en position sur l’Odon.

– A 07h30, alors qu’un léger brouillard recouvre les champs, les bosquets et les vergers de l’Odon, les fantassins écossais des 44th « Lowland » et 46th « Highland » Infantry Brigades (15th Scottish Division), sonneurs de cornemuses en tête, appuyés par les chars « Churchill » de la 31st Tank Brigade, avancent derrière le barrage roulant, comme c’est la technique chez les Britanniques depuis la Grande Guerre. Sauf que les premières difficultés commencent à apparaître. Plusieurs Churchill sont endommagés par des mines autour du Mesnil-Patry. D’autre part, dans le secteur de la 46th Highland Brigade, si le 2nd Bn. The Glasgow Highlanders ne rencontre qu’une légère résistance, le  9th Bn. The Cameronians tombe en plein sur des points fortifiés de la « Hitlerjugend » à Hauteur du Haut-du-Bosq. Les combats font alors rage pendant près de deux heures sans que les Ecossais ne parviennent à avancer notablement. L’arrivée des Churchill n’y fait rien.

Insigne de la 15th Scottish Division

Insigne de la 15th Scottish Division

– La 44th Brigade d’H. Money rencontre les mêmes problèmes ; d’abord la résistance allemande est le fait de quelques fantassins et mitrailleurs mais elle vient rapidement à se durcir. Entre 8h30 et 9h30, ses deux bataillons de tête (8th Bn. Royal Scots et 6th. Bn. Royal Scots Fusiliers) atteignent enfin leurs objectifs initiaux à Saint-Manvieu et La Gaule tenus par le SS-Panzer-Grenadier-Regiment 26 de Mohnke. Celui-ci reçoit assez vite l’appui d’éléments du SS-Panzer-Pionier-Bataillon 12. Après un violent combat au corps-à-corps contre les jeunes Waffen-SS, les deux villages sont finalement capturés, même si les Ecossais doivent y nettoyer plusieurs points de résistance allemands.
Toujours prompt au réflexe, Kurt Meyer rassemble alors plusieurs Panzer et fantassins, afin de lancer une contre-attaque avec des éléments de la 21. PzDiv pour reprendre Saint-Manvieu. La contre-attaque est lancée le jour même. Si elle bouscule brutalement des Highlanders, McMillan riposte immédiatement en faisant donner son artillerie de campagne qui arrête net l’attaque des Waffen-SS.

– A 12h50, à Cheux, un Squadron (Escadron) du 2nd Northamptonshire Yeomanry (le régiment reconnaissance de la 11th Arm.Div) reçoit l’ordre d’avancer vers l’Odon afin de trouver un point de passage pour le reste de la division de Roberts. Sauf qu’après avoir dû éviter les champs de mines, le Squadron a du mal à se dégager des rues bloquées par des débris de bâtiments, sans compter les d’audacieux petits groupes de « casseurs de chars » SS qui attaquent les chars « Cromwell » au Panzerfaust ou au Panzerschreck. A 14h00, le Squadron réussit à progresser mais à 14h30, il est engagé sur une crête au sud de Cheux par 20 Panzer IV du SS-Panzer-Regiment 12 (SS-Standartenführer Max Wünsche) et par des Tiger de la 3 Kompanie/schwere-Panzer-Abteilung 101 (SS-Sturmbanführer Haano Rasch). Le reste du 2d North.Yeom arrive en renfort mais la résistance déterminée des Allemands empêche les Britanniques d’avancer plus loin. A 18h00, McMillan fait donner la 227th Highland Brigade de MacIntosh-Walker dans la bataille en soutien du reste de la 15th Scottish. Deux compagnies du 2nd Gordon Highlanders font quelques progrès et accrochent les approches nord-est de Colleville sur le coup de 21h00 mais leur avance est rapidement stoppée par plusieurs contre-attaques allemandes et les deux compagnies se font même encerclées. Après un combat confus, l’une d’entre elles réussit à percer l’anneau allemand et rejoint le reste du 2nd Gordon High.
B_5950– Au vu de la tournure des évènements, Rommel demande à Hausser toute l’assistance possible du II. SS-PzK mais pensant que l’offensive britannique a été définitivement contenue, il demande aussi à ce que le PzK reprennent ses préparatifs en vue de reprendre Bayeux.

– Epsom reprend le lendemain à 04h45 du matin avec le 10th Bn. Highland Light Infantry (227th Highland Brigade) qui tente de franchir l’Odon à Gavrus avec l’aide de chars « Churchill ». Mais le Battalion tombe immédiatement sur une féroce résistance des « Hitlerjugend » et malgré un important soutien d’artillerie, se trouve incapable d’avancer. Des deux côtés, les pertes en hommes s’accumulent. A 07h30, le 2nd Bn. Argyll and Sutherland Highlanders (227th Highland Brigade), appuyé par les M4 Sherman du 23rd Hussars (11th Arm.Div) lance une attaque pour s’emparer du hameau du Tourmauville permettant de franchir Odon, au nord de Baron-sur-Odon. Ecossais et tankistes réussissent à aborder Colleville avec facilité mais ils reçoivent un violent tir de barrage de canons FlaK de 88 mm du SS-Flak-Abteilung 12. Highlanders et Hussars relancent leur assaut et en dépit des pertes, réussissent à dégager Colleville. L’obstacle enfoncé, les Arg.&.Sutherl s’emparent du pont de Tourmauville vers 17h00 et parviennent à établir une tête de pont sur la rive droite de l’Odon. Les Highlanders se voient renforcés vers 19h00 par deux Squadrons du 23rd Hussars et une compagnie du 8th Bn. The Rifle Brigade (infanterie portée de la 11th Arm.Div).

Insigne de la 11th Armoured Division "Red Bull"

Insigne de la 11th Armoured Division « Red Bull »

George "Pip" Roberts, commandant de la 11th Armoured Division

George « Pip » Roberts, commandant de la 11th Armoured Division

– De son côté, Paul Hausser  décide de réagir en faisant donner les deux divisions de Panzer-SS contre les Écossais. Recrutés en Allemagne et en Autriche, les jeunes Waffen-SS des « Hohenstaufen » (20 100 soldats) et « Frundsberg » (17 000 hommes) sont pressés d’en découdre avec des « amateurs », a priori bien moins redoutables que le rustique et tenace « Ivan ». Mais gros problème et il est de taille, il leur manque une grande partie de la matériel antichar, ce qui va les forcer à devoir utiliser leurs chars PzKw IV et Panther à cet emploi, ce

– Le reste de la 15th Scottish (44th et 46th Brigades) se positionne autour de Cheux et Saint-Manvieu en attendant d’être relevé par la 43rd « Wessex » de Thomas. Mais dans les rangs britanniques, une certaine confusion règne. Ainsi, l’un des bataillons de tête de la Wessex, avançant aux abords de Cheux où il doit prendre la place d’un bataillon Ecossais, trouve la place occupée par des Waffen-SS du SS-PzGren-Regt.25 ! Un furieux combat s’engage alors, lorsque six chars Panther du III/Panzer-Regiment 3 (2. PzDiv) arrivent en renfort et force les Britanniques à évacuer la place. Les six chars mènent alors un assaut qui permet de réoccuper les abords de Cheux, tout en détruisant plusieurs canons antichars que leurs servants ont à peine le temps de mettre en batterie.

– Cependant, l’assaut de du PzRegt.3 est arrêté par une succession d’engagements localisés avec les Britanniques. Durant le reste de la matinée et l’après-midi, les Highlanders, comme les 4th et 29th Armoured Brigades (la seconde commandée par Harvey, appartient à la 11th Arm.Div) s’emploient élargir le saillant au nord de l’Odon et de sécuriser les arrières des Arg.&.Suther. Pendant la soirée, les hommes de la 159th Infantry Brigade de Churcher sont acheminés par camion à travers le « Couloir des Ecossais » (telle est nommée l’avancée britannique dans la Vallée de l’Odon), descendent de leurs véhicules à Tourville et franchissent l’Odon à pied pour renforcer la tête de pont. Pendant ce temps, la 21.PzD est renforcée du Kampgruppe Frey (SS-Standartenführer Albert Frey), formé par ponctions d’éléments de la « Leibstandarte Adolf Hitler » et « corseté » par le SS-Panzergrenadier-Regiment.1 « LSAH » (que commande Frey).

Hommes du 6th Bn. Royal Scots Fusiliers, progressant derrière un IT Mk VII Churchill

Hommes du 6th Bn. Royal Scots Fusiliers, progressant derrière un IT Mk VII Churchill

– Sauf que le même jour, alors qu’il tient une conférence avec Hausser pour décider d’une possible contre-attaque, le Generalobert Friedrich Dollmann est victime d’un infarctus et meurt sur le coup. Alors qu’il est en conférence avec Hitler et von Rundstedt, Rommel est informé de la situation et décide de placer Hausser à la tête de la 7. Armee à 15h00. Notons que c’est la toute première fois qu’un officier supérieur de la Waffen-SS prend le commandement d’une grande formation de la Heer. Mais comme le dit bien Jean-Luc Leleu, cela ne semble pas avoir affecté les relations « professionnelles » entre commandants d’unités des deux Armes. Au contraire, malgré les difficultés, la coopération s’est effectuée de façon tout à fait ordinaire. Du coup, quelques jours plus tard, Hausser quittera le secteur anglo-canadien (attribué à von Schweppenburg) pour prendre en charge les forces allemandes faisant face aux Américains. Enfin, le commandement du II.SS-PzK reviendra à Willi Bittrich, lui-même étant remplacé à la tête de la « Hohenstaufen » par Thomas « Zigaren » Müller.

– Le même jour, à 05h30, plusieurs éléments de la 15th Scottish lance un assaut appuyé par des Churchill pour emporter le village de Grainville-sur-Odon. Après un pilonnage et un intense combat de rue, les Ecossais finissent par sécuriser le village sur le coup de 13h00. La « Hitlerjugend » monte alors plusieurs contre-attaques mais les Ecossais les repoussent l’une après-l’autre. Pendant ce temps, Edgar Feuchtinger (commandant de la 21.PzD) et Albert Frey se mettent d’accord pour réduire le flanc est du saillant britannique par une attaque en tenaille, lancée à partir de la rive nord de l’Odon. Elle doit être menée à l’Est par les Panzergrenadiere de Frey, appuyés par des Panzer IV du Panzer-Regiment.22  de l’Oberst Hermann von Oppeln-Bronikowski. Du côté ouest, c’est le Kampfgruppe Weidiger, rameuté du sud de Rauray, qui doit mettre à mal l’autre flanc du saillant britannique, avec l’aide de Panther de la Hitlerjugend.  A 06h00, l’attaque démarre brutalement et réussit à atteindre les villages de Mouen et de Tourville mais la 46th Lowland Brigade de Coville, appuyée par plusieurs Sherman et Firefly de la 11th Armoured Brigade et des canons antichars du 102nd Anti-Tank Regiment, contre-attaque vigoureusement et empêche les Allemands de passer.

– Presque au même moment, sur le flanc ouest du saillant, Weidiger lance ses Panzergrenadiere SS à l’assaut pour reprendre Bretteville, Grainville-sur-Odon et en dernier lieu, Mondrainville. Même scénario que sur le flanc est, les Waffen-SS attaquent furieusement, mais se font durement repoussés par les Lowlanders de la 44th Brigade, puissamment appuyés par l’artillerie divisionnaire, qui s’accrochent désespérément à leurs trous. MacMillan ordonne à sa division de ne pas lâcher le terrain durement conquis, voire de le reprendre si nécessaire. Résultat, malgré leurs lourdes pertes, les Ecossais récupèrent ce qu’ils perdent durant la journée et bloquent le KG Weidiger à près de 970 m du point de jonction prévu avec le KG Frey.

photo_saint_manvieu_norrey_1944_normandie_12– Au sud de l’Odon, à 09h00, les Arg.&.Suther. de la 227th Brigade s’élancent de leur tête de pont en vue de capturer le point au nord du village de Gavrus. Ils doivent combattre durement contre des éléments du SS-PzGren-Regt.26 pour enlever Gavrus et le pont au cours de l’après-midi. Dans le même temps, Roberts ordonne au 23rd Hussars de s’emparer de la Cote 112, qui offre un très bon observatoire sur les faubourgs occidentaux de Caen. Malgré le mordant des Waffen-SS, les Britanniques réussissent à déloger les défenseurs du versant nord de la cote et à la rejeté derrière la Crête.

– Sauf qu’en voulant se lancer sur le versant sud, les fantassins du 1st Hereford et les Hussars sont pris sous un violent tir d’artillerie et même de lance-roquettes Nebelwerfer. Incapables d’avancer davantage, ils s’enterrent en haut de la Cote 112. Comprenant que le versant sud de la Cote 112 ne doit absolument pas tomber Kurt Meyer expédie plusieurs Kompanien de Panzer et des fantassins du SS-PzGren-Regt.25 pour rejeter les Anglais du versant nord. Au prix de violents combats au corps-à-corps et de duels de chars, les Anglais empêchent les HJ de forcer le passage. A 15h00, le 3rd Royal Tank Regiment (seul élément de la 11th Arm.Div ayant l’expérience du feu) se place au somment de la Cote 112 et relève le 23rd Hussars complètement épuisé. Là encore, Allemands et Britanniques préfèrent s’enterrer et renforcer leurs positions. Le 23rd Hussars ne laisse pas moins de 40 chars détruits ou endommagés sur les deux versants de la Cote 112. De son côté, Roberts fulmine, il ne peut exploiter la prise de la Cote 112 car O’Connor lui  a ordonné de mettre son infanterie (soit la 159th Brigade) aux ordres de la 15th Scottish Division, ce qui oblige ses deux brigades à combattre de manière séparée.

TC Cromwell du 2nd Northamptonshire Yeomanry, régiment de reconnaissance de la 11th Armoured Div.

TC Cromwell du 2nd Northamptonshire Yeomanry, régiment de reconnaissance de la 11th Armoured Div.

– Le 29 juin, O’Connor est informé via les reconnaissances aériennes que le II. SS-PzK reçoit d’importants renforts. Le chef du VIIIth Corps soupçonne alors les Allemands de préparer une importante contre-attaque. Savant encore son flanc droit vulnérable, O’Connor demande le report des attaques des Ist et XXXth Corps et place le sien en position défensive. De son côté, Miles Dempsey en réfère au service de décryptage ULTRA qui l’informe d’un important trafic radio allemand annonçant l’imminence d’une prochaine contre-attaque. Les Britanniques repèrent notamment un important mouvement de ravitaillement à destination des divisions des divisions de Hausser, mouvement localisé dans le triangle Evrecy – Noyers-Bocage – Villers-Bocage. Le matin et au début d’après-midi du 29 donc, la RAF Group N°83 lâche ses meutes de chasseurs bombardiers vers la zone indiquée. Les Hawker Typhoon et autre appareils d’attaque au sol matraquent les mouvements allemands. La RAF revendique 200 véhicules ennemis détruits.

– Revenons-en maintenant aux opérations terrestres. C’est le même jour que la 43rd « Wessex » Division du Maj.Gen Ivor Thomas entre en scène. A 8h00 du matin, la 214th Brigade (H. Essame) s’élança à l’assaut du village de Mouen. Ses fantassins ne disposent pas de soutien blindé mais d’un puissant soutien d’artillerie de campagne avec les 29th, 112th et 179th Field Regiments, ainsi qu’une partie des bouches à feu du VIIIth Corps. Avançant derrière un tir de barrage, le 1st Bn. Worcestershire chasse les Panzergrenadiere de la « Leibstandarte » de Mouen à 11h00. Immédiatement, le 7st Bn. Somerset Light Infantry prend le relais des Worcesters et va s’enterrer le long de la route Caen – Villers-Bocage. De son côté, la 129th Brigade (G.H.L. Luce) sécurise les bois et les vergers autour de Tourville-sur-Odon avant de franchir l’Odon au nord de Baron et de nettoyer la rive sud du cours d’eau.

– Du côté de la 15th Scottish, les évènements ne tournent pas à l’avantage des Ecossais. En effet, la 44th Lowland Brigade relance son assaut sur l’Odon pour tenter de faire la jonction avec les unités tenant les ponts de Gavrus mais l’opération tourne court. Dans le même temps, les anciens d’Afrique du Nord du 44th Bn. Royal Tank Regiment (4th Armoured Brigade) échouent à s’emparer de la Cote 113 au nord d’Evrecy, après avoir s’être fait repoussé par des éléments de la 10.SS-PzD « Frundsberg », laissant 6 Churchill sur le terrain.

– Tentant de renforcer les positions de sa division à l’ouest de la Cote 112, Roberts expédie le Fife and Forfar Yeomanry (29th Armoured) contre Esquay-Notre-Dame. Malheureusement, l’assaut butte durement contre les éléments de la Frundsberg concentré dans le secteur. Toutefois, seul succès notable pour la 11th Arm.Div, un attaque combinée chars-fantassins du groupement 3rd RTR – 8th Bn. Rifle Brigade, réussit à chasser les allemands accrochés au versant sud de la Cote 112 malgré le mordant des forces allemandes. Malgré le retard considérable qu’a pris son offensive, Montgomery jubile, ses troupes tiennent la Cote 112 mais Hausser ne va pas lui laisser le temps de savourer le succès. Enfin, la 159th Brigade de Churcher combat durement pour s’emparer de Baron. Elle réussit mais ne peut poursuivre plus à l’est, car toute tentative d’avancée est systématiquement contrecarrée par les tirs de barrage du II. SS-PzK.

[Suite]

 

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Chroniques de la Bataille de Normandie - 12/ « Epsom » (troisième partie)

Chroniques de la Bataille de Normandie – 12/ « Epsom » (troisième partie)

– L’ASSAUT DU II.SS-PANZER-KORPS – Au plus fort de l’offensive britannique, Paul Hausser décide de lancer sa contre-attaque pour récupérer la moitié nord de la Cote 112 et réduire le saillant britannique. Hausser pense que le moment est venu pour que ses Hohenstaufen et Frundsberg entrent pleinement dans la danse,…

1 juillet 2014

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Chroniques de la Bataille de Normandie - 7/ L'Odyssée du II. SS-Panzer-Korps

Chroniques de la Bataille de Normandie – 7/ L’Odyssée du II. SS-Panzer-Korps

Du côté de Rommel, von Schweppenburg et Dietrich, le projet contre-attaque contre la tête de pont anglo-canadienne doit être déclenché par un redoutable « poing blindé » (avec Panzer IV, Panther, Tiger et Sturmgescützte), soit le I. SS-Panzer-Korps de Sepp Dietrich (1. SS-PzDiv « Leibstandarte Adolf Hitler » et 2. SS-PzD « Das Reich ») et…

20 juin 2014

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Chroniques de la Bataille de Normandie - 33/ Mortain (Seconde partie)

Chroniques de la Bataille de Normandie – 33/ Mortain (Seconde partie)

3 – PANZER, VORWÄRTS ! – Lorsqu’elle démarre, l’opération Lüttich est déjà vouée à l’échec. D’une part, en raison de la pression exercée par Hitler et l’OKW, « Hans le Sage » a bâclé ses préparatifs et précipité son attaque. D’autre part, les Alliés ont connaissance des plans allemands grâce au système ULTRA,…

11 août 2014

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11 janvier 2014
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Histoire & Culture

Question ouverte aux lecteurs et lectrices ; les Rois de France

by adminfhesp 10 janvier 2014

Chers lecteurs, chères lectrices. Mon complice Pierre Hemming et moi-même vous proposons de participer à l’animation de notre blog en vous invitant à répondre librement à plusieurs questions portant sur différents thèmes. L’Histoire de France vous appartient aussi…

Question du jour : Quel est le Roi de France pour qui vous nourrissez le plus d’admiration ? Et pourquoi ?

Bien à vous

Eudes Turanel

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Mot de remerciement

Chers lecteurs, chères lectrices Pierre Hemming et moi même vous adressons nos plus chaleureux remerciements car depuis le mois de janvier de cette année, nous avons environ dix-mille visites mensuelles, soit entre trois-cents et quatre-cents par jour. Un très grand merci à vous qui nous lisez régulièrement et n’hésitez pas…

19 juillet 2013

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Deux ans déjà !

Chers lecteurs, chères lectrices, cela fait maintenant deux ans que mes compères Pierre Hemming, P.A. Berryer et moi même sévissons pour vous faire revivre l’Histoire de France dans ses grandes lignes et dans ses recoins les moins connus. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité qui nous encouragent…

28 janvier 2014

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Pierre Hemming nous quitte

Chers lecteurs, chères lectrices, c’est avec regret que je dois vous annoncer que notre complice et ami Pierre quitte l’aventure France-Histoire-Espérance pour des raisons universitaires. Je tiens encore à le remercier d’avoir fondé notre blog artisanal et de m’avoir permis de vous transmettre ma plus grande passion. Je reprends donc…

28 octobre 2015

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10 janvier 2014
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Histoire & Culture

23 novembre : Fête de Saint Colomban

by adminfhesp 9 janvier 2014

Étudiant irlandais ayant choisi de devenir moine à 20 ans, il entre au Monastère Bangor (près de Belfast). Afin de moraliser un clergé irlandais encore peu crédible, Saint Colomban édicte une règle très sévère qui insiste sur le jeûne, la chasteté et la mortification.

– En 580, avec douze compagnons – dont Saint Gall* futur évêque de Helvétie – il s’embarque pour l’Armorique (Bretagne) et débarque non loin de Saint-Malon en un lieu dit qui porte encore son nom ; Saint-Coulomb.

– Les treize moines vont parcourir la Gaule franque, la Germanie et l’actuelle Suisse. En 587 les moines fondent un ermitage accueillant les malades à Annegray (Vosges) et 590 l’Abbaye de Luxueil (dans l’actuel département de l’Ain).

Abbaye de Luxeuil

– Mais en 614, suite à un dur conflit avec la Reine Franque Brunehilde, Colomban et ses compagnons doivent quitter la Gaule pour le monastère de Bobbio en Italie.

* Un Canton de l’Est de la Suisse porte son nom et une très belle abbaye lui y est consacrée.

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24 septembre 1715 : Mort de Dom Pierre Pérignon

24 septembre 1715 : Mort de Dom Pierre Pérignon

Né en 1639 à Sainte-Menehould, Pierre Pérignon entre d’abord au Collège des Jésuites de Châlons-en-Champagne, puis au Monastère bénédictin de la Congrégation de Sainte-Vanne et Saint-Hyaduphe à Verdun en 1656. En 1668 il entre à l’Abbaye de Saint-Pierre de Hautvillerssituée au-dessus d’Épernay. Il découvre là une Abbaye en décrépitude. Après…

24 septembre 2015

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« Les racines de l’espérance »

Nous rééditons cet article qui nous semble être une bonne contribution à la neuvaine pour la France à laquelle France-Histoire-Espérance s’associe pleinement. « Apprenez, mon fils, que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise romaine qui est la seule véritable Eglise du Christ » C’est…

15 novembre 2014

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Chroniques gauloises : la conquête de la Gaule (article libre)

Chroniques gauloises : la conquête de la Gaule (article libre)

Loin d’être une initiative personnelle de Jules César, la conquête de la Gaule est en fait un processus amorcé après les Guerres Puniques qui va acquérir une dynamique jusqu’à la bataille d’Alésia. Ce qui relevait au départ d’une conquête de sécurisation des frontières septentrionales de Rome va se muer une…

6 juin 2013

Dans « Non classé »

9 janvier 2014
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Histoire & Culture

17 juillet 1429 : Sacre de Charles VII en la Cathédrale de Reims

by adminfhesp 6 janvier 2014

La chevauchée de l’Ost du Dauphin qui débuta le 8 mai de la mil-quatre-cent-et-vingt-neuvième année de la naissance de Notre Sauveur par la délivrance d’Orléans, s’achève sous les voûtes de la Cathédrale des Sacres Notre-Dame de Reims.

Ainsi, devant ses capitaines (Brosse, Gaucourt, Dunois, Saintrailles, La Hire, Culant, Loré, Rais…) réunis et auprès de la Pucelle d’Orléans brandissant sa bannière, Charles Duc de Berry et Dauphin de France est sacré Roi des mains de l’Archevêque de Reims Regnault de Chartes.

 

Ensuite, comme le veut la coutume, Charles en habit de sacre et couronné paraît sur le parvis de la Cathédrale devant son Peuple, puis se rend au Palais archi-épiscopal du Thau pour le traditionnel banquet.

Le parti anglais répliquera la même année en faisant sacrer le jeune Henri VI de Lancastre (sept ans) Roi de France et d’Angleterre.

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22 juillet 1461 : Mort de Charles VII dit le Victorieux

22 juillet 1461 : Mort de Charles VII dit le Victorieux

Souverain passé à la postérité comme étant le « Petit Roi de Bourges qui a trahi Jehanne d’Arc » , dénigré par les historiens de la IIIe République, il apparaît très souvent comme un monarque effacé sinon insignifiant, coincé avec son père Charles VI le Fou entre les grands règnes…

22 juillet 2016

Dans « Bas Moyen-Âge et Guerre de Cent Ans »

25 février 1429 : Jeanne d'Arc rencontre le Dauphin à Chinon

25 février 1429 : Jeanne d’Arc rencontre le Dauphin à Chinon

– Après avoir chevauché à travers les terres bourguignonnes depuis la place de Vaucouleurs, Jeanne d’Arc arrive au château de Chinon le 23 février. Nous connaissons tous la belle légende où arrivant dans la grande salle de la forteresse (donjon), elle reconnaît le Dauphin Charles vêtu comme un courtisan. -…

25 février 2016

Dans « Non classé »

Notre Dame de l'Assomption

Notre Dame de l’Assomption « Patronne de toute la France », Pie XI (1922)

A l’occasion de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie (15 août), nous vous proposons de relire la déclaration officielle du pape Pie XI consacrant la France à la Mère du Sauveur (1922). Une bonne occasion de revenir sur l’histoire du culte marial dans notre pays… « La Vierge Marie Mère de Dieu, sous…

16 août 2015

Dans « Non classé »

6 janvier 2014
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Histoire & Culture

Henri de Schomberg, Comte de Nanteuil et Maréchal de France

by adminfhesp 5 janvier 2014

Fidèle Maréchal de Louis XIII, Henri de Schomberg Comte de Nanteuil-le-Haudouin et de Durtal, Duc d’Alluyn et Marquis d’Epinay voit le jour à Paris en 1575. Issu de la branche d’une vieille famille de noblesse saxonne – les von Schömberg –  passée au service de la France, il est le fils du Comte Gaspard de Schomberg, Maréchal et Surintendant des Finances d’Henri IV et de Jeanne Chateigner de la Rochepozay.
Les gravures de 1654 de Pierre Daret, reproductions Norbert Pous
S’orientant vers la carrière des armes, Henri de Schomberg sert dans les Armées d’Henri IV contre les Ligueurs. En 1598, il épouse Françoise d’Espinay qui lui donnera deux enfants, Charles né en 1601, futur Maréchal de France et Jeanne née en 1602. Malheureusement, Françoise d’Espinay de Schomberg décède après la naissance de sa fille en 1602. En 1599, il est nommé Gouverneur de la Marche. Il entre au Conseil d’Etat en 1607 et continue son cursus d’homme d’Etat au sein de l’administration royale sous Louis XIII. En 1616, il est nommé Maréchal de Camp des Allemands.

Après avoir occupé la charge de Surintendant des Finances en 1619, Henri de Schomberg reprend les armes lorsque sur les conseils du Connétable Charles d’Albert Comte de Luynes, Louis XIII lance une campagne contre les Etats Protestants du Languedoc et du Poitou. En 1621, Schomberg commande l’artillerie royale lors du siège de Montauban bien défendue par François de Béthune duc d’Orval. Cela ne n’empêchera pas d’obtenir la charge de Grand Maître de l’Artillerie de France en 1621 – charge qu’il laissera à Henri de Ruzé Marquis d’Effiat –, ainsi que la dignité de Maréchal de France en 1625.

Schomberg est  ensuite successivement Gouverneur d’Angoumois, de Limousin (1622) et de Saintonge (1626). En 1627, alors Premier Gentilhomme de la Chambre du Roi, Henri de Schomberg est placé à la tête de plusieurs régiments de l’Armée Royale lors du siège de la Rochelle. En 1628, avec le Maréchal de Toiras, il contribue à faire échouer le Débarquement du Duc de Buckingham sur l’Île de Ré. 4 000 Anglais sont tués, blessés ou faits prisonniers.

En 1630, le Maréchal de Schomberg participe à la Guerre de Mantoue et se distingue une fois de plus en s’emparant de Pignerol et en sauvant Casal. L’année suivante, il se remarie à cinquante-six ans avec Anne de La Guiche, de près de quarante ans sa cadette, qui lui donnera une fille, Jeanne-Armande.

En 1632, excédé des cabales du Duc Henri II de Montmorency (cabales fomentées avec l’aide toute relative de Gaston d’Orléans frère du Roi), Louis XIII charge Schomberg de mettre fin aux agissements du conspirateur. Montmorency s’est replié dans le Languedoc avec un peu moins de 1 500 nobles malcontents. Schomberg accourt alors dans le Languedoc avec 2 500 hommes bien entraînés. Le Maréchal affronte avec succès les rebelles le 1er septembre 1632 devant la Cité de Castelnaudary. Vaincu, Montmorency est incarcéré à Lectoure en Gascogne avant d’être jugé par le Parlement de Toulouse et exécuté sur ordre du Roi qui veut montrer qu’aucun grand ne peut défier son autorité.

Armes du Maréchal de Schomberg : D'or au Lion coupé de gueule et de sinople

Armes du Maréchal de Schomberg : D’or au Lion coupé de gueule et de sinople

En récompense, Louis XIII nomme Henri de Schomberg Gouverneur des Etats de Languedoc mais le vaillant Maréchal succombe à une crise d’apoplexie à Bordeaux le 17 avril 1632.

Lire :
– PETITFILS Jean-Christian, Louis XIII, Perrin, Paris

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Charles de Schomberg, Maréchal de France

Charles de Schomberg, Maréchal de France

Fils du Maréchal Henri de Schomberg, dévoué serviteur de la Couronne et de Françoise d’Espinay, Charles de Schomberg Duc d’Halluin (ou d’Hallwin), Marquis d’Espinay, Comte de Nanteuil-le-Haudouin et de Durtal, voit le jour le 16 février 1601. Tout comme son père, il choisit la carrière des armes au service du…

6 juin 2016

Dans « Grand Siècle »

Jacques Nompar de Caumont Duc de La Force, Maréchal de France

Jacques Nompar de Caumont Duc de La Force, Maréchal de France

Ayant connu cinq Rois de France et servi trois avec loyauté, Jacques Nompar de Caumont Duc de La Force voit le jour en 1572 pour assister au mariage d’Henri de Navarre avec Marguerite de Valois. Mais peu après, il est témoin du Massacre de la Saint-Barthélemy et réussit à échapper à…

10 mai 2016

Dans « De Louis XI à Henri IV »

Charles de La Porte Marquis de la Meilleraye, « le grand canonnier » de Louis XIII

Charles de La Porte Marquis de la Meilleraye, « le grand canonnier » de Louis XIII

Fils de Charles de La Porte Premier du Nom, avocat au Parlement et de Claude de Champais, Charles de La Porte futur Marquis de La Meilleraye et Duc de Rethel voit le jour à Paris en 1602. Sa famille est originaire de la Gâtine (le pays de Parthenay, aujourd’hui dans…

8 février 2016

Dans « Grand Siècle »

5 janvier 2014
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Histoire & Culture

24 février : disparition de Jean Sablon

by adminfhesp 28 novembre 2013

Jean Sablon ( 1906-1994) était un chanteur français des années 1930. Il fut notamment le premier chanteur français à se produire sur scène avec un microphone en 1935.

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15 Février; mort de Pierre Bachelet

Le chanteur Pierre Bachelet nous a quitté le 15 février 2005, il avait 60 ans… « Vingt ans » (1987) s’est imposé comme un morceau incontournable du répertoire Français…

14 février 2012

Dans « Non classé »

23 septembre 1970 : Disparition de Bourvil

23 septembre 1970 : Disparition de Bourvil

Né André Raimbourg dans le village normand de Prétot-Vicquemare en Seine-Maritime, orphelin de père tué durant la Grande Guerre, il exerce divers petits métiers avant de se lancer dans la chanson et l’opérette durant les années 1930 à Paris. C’est à ce moment qu’il prend le surnom de « Bourvil » en…

23 septembre 2016

Dans « Arts et lettres »

15 novembre 1976 : Disparition de Jean Gabin

15 novembre 1976 : Disparition de Jean Gabin

« Attention aux roches, et surtout, attention aux mirages ! Le Yang-tsé-Kiang n’est pas un fleuve, c’est une avenue. Une avenue de 5 000 km qui dégringole du Tibet pour finir dans la mer Jaune, avec des jonques et puis des sampans de chaque côté. Puis au milieu, il y…

15 novembre 2016

Dans « Arts et lettres »

28 novembre 2013
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Histoire & Culture

Sept-cens ans de la mort de Philippe le Bel (29 novembre 1314)

by adminfhesp 23 novembre 2013
Fils de Philippe III le Hardi et d’ Isabelle d’Aragon, petit-fils de Saint-Louis, Souverain de France et de Navarre de Jure uxoris, marié à Jehanne de Navarre (à laquelle il resta fidèle) il fut Sacré Roi à Reims le 6 janvier 1286 par l’Archevêque Pierre Barbet.

– L’évêque de Pamiers Bernard Saisset disait de lui : « Ce n’est ni un homme ni une bête. C’est une statue. »

– Les historiens de la IIIe République et Maurice Druon ont surtout retenu de lui l’affaire d’Agnani au cours de laquelle Guillaume de Nogaret, son Garde des Sceaux, gifla le Pape Boniface VIII (marque d’affranchissement du Royaume vis-à-vis du pouvoir papal) et le supplice du Grand Maître des Templiers Jacques de Molay.

– Toutefois, Philippe le Bel fut incontestablement l’un des Rois de France qui contribua énormément à la construction et à la centralisation de l’État comme à l’affirmation de la France en Europe face à l’Empire et à la Papauté. L’Administration est étendue avec le Grand Conseil et la Chambre des Comptes.En 1302, Philippe le Bel convoque les États Généraux, réclamant le conseil et soutien des représentants de son peuple (bourgeois des grandes villes et Clergé de France) contre la bulle Ausculta Filide Boniface VIII qu’il fera brûler en place publique. Le Roi de Fer tenta de conquérir les Flandres mais la chevalerie française connut deux graves déconvenues. Mâtines de Bruges et bataille des Éperons de d’Or à Courtrai. Mais Philippe prendra sa revanche à Mons-en-Pèvèle (18 août 1304) où, à l’instar de Philippe Auguste ou de Saint Louis, il fut au cœur de la mêlée. C’est aussi sous son règne que le Royaume de France acquiert en son domaine les Comtés de Chartres et de Champagne, la Navarre (reçue en dot) Lille, Douai, Béthune et Lyon (les bourgeois de la ville ayant préféré quitter le giron du Saint-Empire).- Moins reluisant, il fit expulser les Juifs et les Lombards afin de saisir leurs biens dans une période de crise économique. Il se méfiait aussi grandement de l’Ordre des Templiers, puissance financière et banquière de l’Occident. Le vendredi 13 octobre 1307 les Templiers sont arrêtés et l’ordre décapité.- C’est aussi sous son règne que le Pape Clément V (le Français Bertrand de Got) choisit de s’installer en Avignon plutôt qu’à Rome.

Lire :
– FAVIER Jean : Philippe le Bel, Fayard, Paris

Comme roman
– DRUON Maurice : Les Rois Maudits

 

 

 

 

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30 avril 1315 : Pendaison d'Enguerrand de Marigny

30 avril 1315 : Pendaison d’Enguerrand de Marigny

Né à Lyons-la-Forêt vers 1260 au sein d’une vieille famille de barons normands, Enguerrrand de Marigny sert d’abord comme Écuyer de Hugues II de Bouville, avant d’entamer une carrière de légiste. – Remarqué par le Roi Philippe IV le Bel, Enguerrand de Marigny devient Secrétaire et Chambellan du Roi de…

30 avril 2015

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14 juillet 1223 : Mort du Roi Philippe Auguste 1/2

14 juillet 1223 : Mort du Roi Philippe Auguste 1/2

Incontestablement, Philippe II Auguste (ou le Magnanime selon Guillaume le Breton) reste l’un des plus grands Rois de France de l’époque médiévale. Souverain brave autant que rusé, conscient du prestige sacré de sa couronne comme aimé de ses Sujets, combattant au devant de sa Chevalerie à Bouvines tout en usant…

14 juillet 2015

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Jean Delaunay: « Connaitre ton histoire est vital »

Voici l’extrait d’une lettre du général Jean Delaunay adressée à son petit fils Mayeul, dans laquelle il lui fait part de son amour pour la France et de son histoire. Une occasion de se rappeler brièvement de ceux « qui ont fait la France »… « Pour être prêt à vous renseigner sur l’apport de nos rois -…

24 mars 2012

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23 novembre 2013
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Histoire & Culture

Fustel de Coulanges : « La patrie, c’est ce qu’on aime »

by adminfhesp 17 novembre 2013

« Ce qui distingue les nations, ce n’est ni la race, ni la langue. Les hommes sentent dans leur coeur qu’ils sont un même peuple lorsqu’ils ont une communauté d’idées, d’intérêts, d’affections, de souvenirs et d’espérances. Voilà ce qui fait la patrie. Voilà pourquoi les hommes veulent marcher ensemble, ensemble travailler, ensemble combattre, vivre et mourir les uns pour les autres. La patrie, c’est ce qu’on aime. »

 Fustel de Coulanges (1830-1889)

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Ernest Renan: qu’est-ce qu’une nation?

Qu’est ce qu’une nation ? Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre…

6 avril 2012

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« L’amour de la France fut avec l’amour de Dieu la flamme de Jeanne d’Arc » Mgr Dupanloup

Le 8 mai 1429 sainte Jeanne d’Arc entre dans Orléans d’où les Anglais viennent de s’enfuir. Prions sainte Jeanne de nous communiquer son amour de Dieu et son amour de la patrie.   Voici un extrait du Second Panégyrique de Jeanne d’Arc prononcé dans la cathédrale de Sainte-Croix, le 8 mai…

8 mai 2015

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Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Chers lecteurs, France-Histoire-Espérance vous propose de redécouvrir le fameux discours sur la vocation de la France, prononcé le 13 juillet 1937-dans la chaire de Notre-Dame de Paris-par son éminence le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII. Un discours plus que jamais d’actualité !  « Tandis que dans la majesté des fonctions liturgiques,entouré…

23 septembre 2013

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17 novembre 2013
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Histoire & Culture

Brève – 9 février 1450 : mort d’Agnès Sorel dite « La Dame de Beauté »

by adminfhesp 16 novembre 2013

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Brève - 24 février 1495 : Entrée de Charles VIII dans Naples

Brève – 24 février 1495 : Entrée de Charles VIII dans Naples

– Lors de la première Guerre d’Italie (1494-1495) qu’il a lui même déclenchée en vue de récupérer l’héritage de la Maison d’Anjou, et suite à la mort du Roi Ferdinand Ier de Naples, Charles VIII se proclame Roi de Naples et de Jérusalem. – Le jeune Roi de France mène…

24 février 2016

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14 février: naissance de Marcel Bigeard

14 février: naissance de Marcel Bigeard

Marcel Bigeard, né le 14 février 1916 à Toul et mort le 18 juin 2010 dans la même ville, est un militaire et homme politique français. Il a la singularité d’avoir été appelé sous les drapeaux comme homme du rang, 2e classe, en 1936 et d’avoir terminé sa carrière militaire…

14 février 2012

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15 février 1710 ; naissance de Louis XV

15 février 1710 ; naissance de Louis XV

Second fils de Louis de France duc de Bourgogne dit Le Petit Dauphin (petit-fils de Louis XIV) et de Marie-Adélaïde de Savoie, Louis duc d’Anjou naît à Versailles le 15 février 1710 en pleine Guerre de Succession d’Espagne. Après la mort de son père en 1712 et de son frère…

15 février 2012

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16 novembre 2013
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Histoire & Culture

Lussac-Saint-Emilion

by adminfhesp 15 novembre 2013

– En 2016, cette vieille appellation du Libournais fêtera ses quatre-vingt ans. Situé sur la rive droite de la Garonne, le vignoble du Lussac-Saint-Emilion recouvre 1 475 hectares au nord de Saint-Emilion.
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– Mais les vins produits – exclusivement des rouges – se différencient selon la répartition des vignes. Ainsi, au nord et au centre, les vignes situées sur un plateau composé de sables du Périgord et d’argile vont donner des vins agréables et fruités. En comparaison, celles situées sur les coteaux argilo-calcaires au sud permettront la production de vins de plus longue garde. Le Lussac-Saint-Emilion est produit à partir du Merlot (largement majoritaire), du Cabernet franc et du Cabernet-Sauvignon. Beau vin de garde, on peut le conserver de quatre à neuf ans.

– Comme bon nombre de vins du Bordelais, le Lussac-Saint-Emilion offre une robe d’un rubis sombre, alors que sa palette d’arômes se montre aussi intéressante que complexe, entre les fruits rouges, le cuir, le sous-bois, le pruneau, les épices et des notes animales. En bouche, il se montre tanique dans sa jeunesse. Mais les tanins s’effacent après plusieurs années de garde pour laisser places à des notes plus fruitées et gourmandes.

– Ce beau vin accompagne très bien de l’agneau (carré, épaule, gigot, souris), du chapon, des pièces de bœuf (côte, rôti, filet, faux-filet) ou de veau (carré, côte, sauté), de la dinde, de la pintade, du poulet, du filet de cerf, du lapin (au pruneau ou Marengo), du canard (manchons, magret) et des rognons.
* Recommandations personnelles :
– Château de La Grenière (Vigneron indépendant)
– Château Vieux Bonneau (VI)g

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Lalande-de-Pomerol

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13 octobre 2015

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Vins de Bourgogne - Les Ducs rouges de la Côte de Beaune - 1/2

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7 octobre 2013

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Vins pour Noël : les Seigneurs de la Côte de Nuits (1)

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10 décembre 2015

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15 novembre 2013
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Histoire & Culture

Soixante-dix ans de la campagne de Lorraine – Dixième partie

by adminfhesp 13 novembre 2013

VI – LA SECONDE OFFENSIVE DU XXth CORPS CONTRE METZ

1 – Préparatifs de Walker

– Durant la pause d’octobre, la IIIrd Army de Patton reçoit les renforts attendus afin d’achever la phase d’encerclement et de nettoyage du secteur de Metz. Afin de relever la 5th Infantry Division éreintée, le XXth Corps de Walker reçoit le renfort de la 95th Infantry Division « V for Victory » du Major.General Harry L. Twaddle et de la 10th Armored Division du Major.General William H.H. Morris, deux unités débarquées en France en septembre et n’ayant pas l’expérience du combat. En outre, Hodges et Bradley promettent à Walker le « contrôle opérationnel » sur la 83rd Infantry Division, pourtant rattachée à la Ist US Army. Pour l’heure, Robert C. Macon, le patron de la 83rd Division ne peut apporter qu’un soutien en artillerie en faveur de Walker ; celui-disposant déjà de 5 bataillons d’artillerie légère, 6 moyens et 8 lourds pour son XXth Corps auxquels s’ajoutent 2 bataillons du 422nd Field Artillery Group.
Walker peut aussi disposer de 5 Tank Destroyers Battalions, de 3 Tank Battalions autonomes, 4 bataillons de DCA (en plus des  4 dans chaque division), du 3rd Cavalry Group, et de 2 Combat Engineers Groups (8 bataillons). En tout, Walker peut compter sur 30 Bataillons d’Infanterie, près de 500 chars et plus de 700 pièces d’artillerie.

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– Walker met à profit le temps de pause dont il bénéficie pour planifier minutieusement son offensive finale contre la Festung « Metz ». Rien n’est laissé au hasard cette-fois. Les unités de soutien aérien ont été dotées de plans de Metz montrant chaque bâtiment de Metz occupé par les Allemands qui sera à neutralisé. Le 3 novembre, l’état-major du XXth Corps établit l’Ordre de Campagne No. 12, définissant les grandes lignes de manœuvre à suivre. Au lieu de chercher à réduire chaque positions fortifiée autour de Metz, la mission prioritaire des Divisions de XXth Corps n’est autre que de DETRUIRE LA GARNISON DE METZ EN EVITANT LE SIEGE ET LA REDUCTION DE FORTS. Ainsi, le plan de Walker consiste à attaquer, encercler et détruire l’ennemi dans le secteur de Metz, avant d’effectuer une reconnaissance en force sur la Sarre en vue d’établir une tête de pont dans les environs de Sarrebourg. En face, les Allemands disposent du LXXXII. Armee-Korps du General der Infanterie Walter Hörnlein, ancien commandant de la Grossdeutschland à Koursk, formant l’aile gauche de la 1. Armee. Le secteur d’attaque de la 90th Division est tenu par la 416. Infanterie-Division.

– L’enveloppement de Metz est confié à la 90th Infantry Division (pince nord), toujours en état correct et à la 5th Infantry Division (pince sud) aux effectifs complétés. La 95th Infantry Division doit contenir les Allemands dans le saillant à l’ouest de la Moselle. Aussitôt l’enveloppement effectué, les trois divisions d’infanterie doivent opérer une attaque concentrique contre la ville. Après avoir traversé la Moselle sur les talons de la 95th Infantry Division, la 10th Armored Division doit ensuite refermer la tenaille à l’est de Metz en progressant sur la gauche de la 90th Infantry Division, tout en lançant des colonnes reconnaissances vers la Sarre, dans les environs de Merzig. Mais finalement, afin de garder de la cohérence, cette mission est confiée au 3rd Cavalry Group du Lt.Col. Polk.

General der Infanterie Walter Hörnlein

General der Infanterie Walter Hörnlein


2 – Début de l’attaque

– Durant les premiers jours de novembre. L’état-major de Walker peaufine les derniers détails de l’attaque contre Metz mais les convois de ravitaillement sont victimes du mauvais temps qui transforme les routes d’accès en bourbiers. Les autres victimes étant bien sûr les appareils de soutien qui ne peuvent décoller. Mais le plus grave reste le gonflement de la Moselle qui risque de perturber sérieusement sa traversée par les unités d’assaut.

– Pendant la nuit du 3 novembre, Walker envoie les cavaliers démontés du 3rd Cav.Group tenir le voisinage de Berg-s/-Moselle afin de réajuster son dispositif sur la gauche. A 08h00, les hommes du Lt.Col. Polk tiennent les hauteurs de Berg mais une contre-attaque allemande les en rejette.
Durant la nuit du 7 novembre, James A. Van Fleet commence à regrouper les unités d’assaut de sa 90th Infantry Division dans leurs secteurs de départ sur la rive ouest de la Moselle. Sur sa droite la 95th Infantry Division de Twaddle doit d’abord effectuer une diversion sur la rive ouest de la Moselle avant de traverser la rivière pour établir une tête de pont entre Uckange et Bertrange, un peu plus de trois kilomètres au sud de Thionville. Mais seule une force limitée doit participer à l’opération car Walker souhaite que la 95th Infantry Division maintiennent ses efforts à l’est de la Moselle pour faire croire aux Allemands que l’effort principal doit se produire dans ce secteur alors que c’est à la 90th Infantry Division qui fournira l’effort principal par la gauche. De son côté, la 5th Infantry Division fait face à la Seille après avoir regagné ses anciennes positions le 1er novembre. La division d’Irwin ne doit pas attaquer simultanément avec le XIIth Corps à droite.

– La nuit du 7 novembre, alors que Patton donne ses derniers ordres d’attaque, les troupes d’assaut du XXth Corps sont placées en avant pour l’assaut, accompagnées d’unités de soutien, de pontonniers et de générateurs de brouillard. Tout le matériel nécessaire est acheminé par camions ou à bras d’hommes. Tôt durant la matinée du 8, un grondement d’artillerie venant du sud annonce le début de l’offensive du XIIth Corps d’Eddy. Durant toute la journée du 8, les troupes du XXth Corps se positionnent tranquillement dans les bois ou dans les secteurs de repos. Et lorsque la nuit tombe, chaque unité d’assaut se place dans ses positions de départ.

Brigadier.General James A. Van Fleet, commandant de la 90th Infantry Division

Brigadier.General James A. Van Fleet, commandant de la 90th Infantry Division


2 – La tête de pont d’Uckange


– La traversée de la Moselle et l’établissement d’une tête de pont sur l’objectif limité d’Uckange reçoit le nom de code « Casanova ». Pour cette mission de diversion, le Major.General Harry F. Twaddle sélectionne le 377th Infantry Regiment du Colonel Fred E. Gaillard, dont une partie doit traverser la Moselle dans les environs d’Uckange avant d’étendre ses lignes sur 750 m en direction de la petite ville de Bertrange, tout près de la grand-route Thionville – Metz, donnant ainsi une couverture au flanc droit de la 90th Division. Le reste du 377th Infantry doit quant à lui réduire un petit saillant ennemi sur la rive ouest de la Moselle au sud-est de Maizières-lès-Metz. Le reste de la 95th Infantry Division de doit pas participer à l’attaque ; les 378th Infantry (Col. Samuel L. Metcalfe) et 379th Infantry (Col. Clifford P. Chapman) sont disposés afin de contenir les forces allemandes dans la tête de pont de Metz.

– Dans la nuit du 8 novembre, plusieurs petits détachements du 320th Combat Engineer Battalion franchissent la Moselle au sud d’Uckange dans des bateaux rapides, avant de ramper sur la rive opposée pour créer une brèche dans les fils de barbelés et les champs de mines allemands à l’aide de torpilles Bangalore, avant de retourner dans les lignes amies sans subir de pertes. A 21h00, Heure « H » pour le déclenchement de « Casanova », le 1/377th Infantry (Lt.Col. Joseph E. Decker) fait alors traverser sa A Company sans qu’elle ne reçoive un coup de feu. Cela s’explique par le fait que le Grenadier-Regiment 73 qui tient le secteur n’a pas de postes d’observation dans ce secteur. Aussitôt débarqués, les GI’s s’engouffrent dans la brèche créée par les éléments du génie et avancent sur plusieurs centaines de mètres vers l’est, avant de s’arrêter jusqu’à ce que tout le reste du bataillon traverse. Mais c’est alors que l’artillerie allemande donne de la voix contre plusieurs points du dispositif américain. Ainsi, le 135th Combat Engineer Battalion (1139th Engineer Group) ne parvient pas à prendre pied sur la rive gauche de la Moselle. Trois sections de pontonniers sont même détruites, retardant la construction du pont qui doit être déplacée déplacée dans un endroit plus sûr.

– L’attaque lancée par le 2/377th (Lt.Col. Robert L. Walton) et le 3/377th (Lt.Col. Ross Hall) pour réduire la poche de Maizières-lès-Metz sur la rive gauche de la Moselle se montre beaucoup laborieuse que la traversée de la rivière. Le Grenadier-Regiment 1215 de la 462. VGD. – qui avait été repoussé là par la 90th Infantry Division tient le secteur grâce à la protection d’un champ de mines dense. Trois compagnies d’assaut qui tentent de chasser les Allemands du petit bois de Semcourt, juste à la sortie de Maizières tombent dans un secteur miné, bien défendu et garni de fils de fer barbelé. Un section est même réduite à un officier et cinq hommes. Avertis par l’explosion de mines, les Allemands répliquent immédiatement au mortier et au canon, augmentant les pertes dans les rangs américains. Après plus d’une journée de combat, la F Company finit par tenir le Bois au nord de Sémecourt. Tard dans l’après-midi, les compagnies sont reformées et quelques chars s’ajoutent à l’attaque. Finalement, à la nuit tombée, le 377th Infantry chasse l’ennemi de Brieux-Château. Une petite poche allemande subsiste autour de Hauconcourt à l’est de Maizières. Le 10 novembre, en raison du temps exécrable, la Moselle déborde et envahit les rues de Hauconcourt et le front du 377th Infantry reste statique pendant les quelques jours suivant.

– De son côté, le 1/377th Infantry du Lt.Colonel Decker avance mieux dans la plaine et dépasse Bertrange avant de s’enterrer. Seulement, le tir d’artillerie allemande rend la traversée bien plus difficile, en dépit des efforts de la 161st Smoke Generating Company et Decker reçoit l’ordre de tenir Uckange avec tout son Bataillon. Mais il y a plus grave. La Moselle gonfle encore durant la nuit du 9 au 10, provoquant l’isolement des troupes américaines accrochées à la rive droite. Heureusement, la 19. Volks-Grenadier-Division ne lance aucune contre-attaque contre le 377th Infantry Regiment, se contentant d’effectuer quelques patrouilles devant les positions américaines. Durant les trois jours suivants, le ravitaillement (médicaments, sacs de couchage, munitions) est largué par voie aérienne grâce à de petits avions de liaisons. Le reste du 1/377th Infantry finit par traverser la Moselle sans aucune perte.

Major.General Harry F. Twaddle, commandant de la 95th Infantry Division "V for Victory"

Major.General Harry F. Twaddle, commandant de la 95th Infantry Division « Winged Victory »

Insigne de la 95th Infantry Division

Insigne de la 95th Infantry Division

3 – La traversée de la 90th Infantry Division dans les environs de Cattenom

– Lorsque Harris W. Walker prit la décision de traverser la Moselle pour envelopper Metz par le nord, trois villes sur la Moselle sont considérées comme franchissables : Rettel, Malling et Cattenom. Le Major.General James A. Van Fleet, exclut Rettel car située sous un plateau d’observation allemand au nord-est. Y envoyer des troupes pour s’en emparer risque de représenter un gaspillage de temps et d’hommes. Le terrain au sud de Rettel semble alors plus favorable car la Moselle s’y écoule dans une large plaine bordée de rives assez basses.  Au-delà, s’étend un terrain plat sur moins de 800 mètres qui s’achève par un plateau boisé aux pentes abruptes. Mais, il y a un inconvénient pour les Américains. Le secteur choisi pour l’opération peut être pris sous le feu des canons du Fort Königsmacker, juché sur l’extrémité d’un promontoire. Cela implique aux hommes de Van Fleet de contourner l’ouvrage avant de le faire tomber le plus rapidement possible. En son centre, la 90th Infantry Division devra progresser vers des fortifications de la Ligne Maginot. Là, l’obstacle principal n’est autre qu’un groupe de bunkers et d’ouvrages de campagne construits autour du village de Métrich qui bloque la route principale au sud du secteur de franchissement de Malling. L’aile nord de la Division fait face à un secteur naturel propice à l’installation d’une ligne de blocage. Une longue crête s’étendant de Sierck-les-Bains à Fréching, via le Mont Altenberg, permet de surveiller la progression de l’aile gauche de la 90th Infantry Division. Et cette position couvre les approches importantes par lesquelles l’ennemi peut frapper les secteurs de traversée américains : la grand-route vers Saarebourg (nord-est) et la route Merzig – Kerling venant de l’est. Van Fleet prévoit alors de faire traverser la Moselle à sa division avant l’aube du 9 novembre, en force suffisante pour tourner les forts du Königsmacker et de Métrich.


– Des éléments des trois Régiments de la Division doivent participer à la traverser. Le 358th Infantry du Colonel Christian H. Clarke, placé sur la droite, doit traverser la Moselle près de Cattenom. Son 1st Battalion doit lancer une attaque directe pour prendre le Königsmacker et le village de Basse-Ham situé juste au pied de l’ouvrage. En même temps, les 3rd et 2nd Battalions doivent contourner le fort par le nord et tourner les lignes allemandes vers le sud-est. Le 359th Infantry du Colonel Raymond E. Bell (qui a remplacé Robert L. Bacon), doit traverser la Moselle à Malling et poursuivre l’attaque sur le flanc gauche de la division, avant de s’emparer du plateau entre le Mont Altenberg et le village d’Oudrenne. Le Régiment de réserve, le 357th Infantry (Col. Julian H. George), doit se préparer à franchir la Moselle plus tard, et se lancer sur les arrières de la ligne Maginot dans l’espace vide entre les 358th et 359th. Le premier objectif d’importance de la « Tough & Ombres » Division est la crête s’étendant du Königsmacker à Charleville-s/-Bois et qui domine Metz par l’est. Ce mouvement permettra au XXth Corps de refermer sa première pince.

– Van Fleet prépare son assaut pour faire en sorte de percer à travers les défenses allemandes dominant la Moselle et pousser rapidement à travers la crête par une puissante poussée, en utilisant deux bataillons par régiments pour l’attaque. Un bataillon des Engineers du Corps d’armée est rattachée à chaque régiment avec pour mission de faire traverser la Moselle à l’Infanterie de façon rapide et efficace. Du coup, le 315th Combat Engineer Battalion (unité du génie divisionnaire) doit aider à établir un pont sur la Moselle. Pendant ce temps, la 90th Reconnaissance Troop (renforcée) doit créer un écran de couverture sur le flanc droit de la division durant la poussée vers le sud-est, tout en maintenant le contact nécessaire avec des éléments de la 95th Infantry Division sur la rive est de la Moselle. La 10th Armored Division devra traverser la Moselle derrière l’Infanterie, puis se redéployer pour protéger le flanc gauche de la 90th Infantry Division. Le succès de l’attaque de la Division porte principalement sur l’effet de surprise et la chute rapide des premiers objectifs.

– Pendant que les unités d’assaut de la division se rassemblent dans la Forêt de Cattenom durant la nuit, pendant que l’artillerie de soutien déclenche son tir préparatoire. A l’aube du 8 novembre, 6 bataillons d’artillerie de soutien, 2 bataillons de Tank Destroyers, 1 bataillon de chars, 3 bataillons du Génie et 3 unités motorisées de pontonniers sont prêtes à entrer en action dans la Forêt et derrière les hauteurs. Enfin, les mortiers et les mitrailleuses doivent être placés pour arroser la rive droite de la Moselle en tir rapproché. Peu avant minuit, les Bataillons d’assaut des 358th et 359th Infantry s’approchent au plus près possible de la rivière avec leurs petits bateaux d’assaut.
C’est à 03h30 que démarre la traversée de la 90th Infantry Division, rendue beaucoup plus difficile par les fils barbelés noyés sous la Moselle. Seuls les bataillons de gauche des 2 régiments d’assaut prennent pied sur l’autre rive comme prévu, le 1st Battalion du 359th Infantry (Lt.Col. L.R. Pond) dans le secteur de Malling et le 3/358th (Lt.Col. J.W. Bealke) à Cattenom. Heureusement, les mines noyées elles aussi, ne causent aucun dommage. Aussitôt à terre, les GI’s chargent sur les quelques postes de garde disséminés de la 416. Grenadier-Division qui sont très vite submergés et nettoyés à la grenade, à la Thompson et à la baïonnette. A 05h00, les deux les deux bataillons de tête s’accrochent solidement sur la rive droite de la Moselle, permettant aux 1/358th et 2/359th de traverser en seconde vague sous un tir d’artillerie allemand mais sans grandes pertes. Pourtant, malgré le succès de la traverse, de plusieurs bateaux sont détruits sur la rive par les canons ennemis après avoir été abandonnés par leurs équipages. Dans le secteur du 358th Infantry, le nombre tombe très vite de 80 à 20.
Mais plus grave, les équipes de pontonniers ne peuvent fixer leurs câbles car les tirs provenant du Fort Königsmacker rendent la tâche impossible. L’envoi d’un radeau armé de soutien sur la rivière ne change pas grand-chose. Et les pièces du Königsmacker pilonnent aussi les positions d’observation d’artillerie dans le secteur de Cattenom.

– Heureusement, l’Infanterie d’assaut remplit bien son rôle. Le 1/359th se trouve à l’est de Malling et coupe la route Thionville – Metz en deux secteurs. La compagnie de réserve entre de Malling peu avant le réveil de la garnison allemande et s’empare rapidement de la ville, à l’exception de deux maisons fortifiées qui tombent avec l’arrivée d’une section de canons de 57 mm. Très vite, 133 prisonniers se rendent. Durant la journée, le 1/358th progresse vers le nord en repoussant plusieurs groupes de soldats allemands isolés.
Le 2/358th étend alors la tête de pont au sud en s’emparant de Hettange et Métrich. Durant l’obscurité, le Bataillon couvre une distance de moins de 1,3 km vers Oudrenne mais se trouve arrêté par un champ de mines devant les lignes du LXXXII. Armee-Korps.
De son côté, le 3/358th Infantry passe la Moselle et s’empare du village de Kerling sans coup férir et effectue sa jonction avec le 1/358th et occupe une section de la crête qui était l’objectif initial du 359th Infantry. Les éléments de tête du 3/358th Infantry avancent alors rapidement, contournant le Königsmacker et démarrant leur avance vers le plateau entre Kuntzig et Inglange, objectif initial de la 90th Division. Le 1/358th Infantry (Lt.Col. C.A. Lythe) se jette sur Basse-Ham avant que l’ennemi ne puisse réagir et envoie ses compagnies A et B effectuer un coup de main contre le Königsmacker. Les tranchées encerclant l’édifice sont investies beaucoup plus facilement que prévu par la A Company du Captain E.J. Blake mais les GI’s sont rapidement pris sous le tir de mortiers. Heureusement, la batterie de canons de 100 mm ne peut pilonner les positions du 1/358th.

– Comme le Fort Driant, le Fort Königsmacker comprend toute une série de tunnels et de salles souterraines, abritant un bataillon du Grenadier-Regiment 74. Celui-ci n’hésite pas à sortir de ses abris pour contre-attaquer sur les postions de la A Company qui tient au prix de trente-cinq hommes perdus. Mais une section du 315th Combat Engineer Battalion, emmenées par le 1st Lt. William J. Martin épaulé par deux sections d’assaut de la A Compagny, commence son travail de destruction des postes d’observation. Des charges explosives placées sur les portes en acier ouvrent plusieurs passages. Du gasoil est déversé par les bouches d’aération avant d’être enflammé par des grenades ou du TNT. D’autres charges sont parachutées par des avions Piper Cub. A la tombée de la nuit, les Américains sont solidement établis sur le côté ouest du Königsmacker mais l’artillerie de la forteresse et les mitrailleuses lourdes commandent toujours la route est, faisant feu sur le 3/358th qui s’efforce d’avancer.

– Pendant ce temps, le 2/358th Infantry traverse la Moselle, rejetant les derniers allemands tenant la rive et se regroupe à l’ouest de la petite ville de Königsmacker. Van Fleet en profite pour faire traverser les 2 et 3/357th Infantry qui se déploient respectivement dans les secteurs de Malling et Cattenom. Le 3rd Battalion qui ne dispose que de quelques navires pour traverser et met trois heures à traverser la Moselle, sous un violent tir de mortiers lourds allemands. Le 2nd Battalion a plus de chance en utilisant des navires rapides à moteur. A Minuit, le Major.General Van Fleet a quand même 8 bataillons d’infanterie et quelques canons antichars sur la rive droite de la Moselle.

– Du côté allemand, l’attaque initiale du 377th Infantry Regiment de la 95th Infantry Division sur Uckange a bien été perçue comme une manœuvre de diversion mais la réaction de la 1. Armee à l’assaut de la 90th Infantry Division a été plus lent, d’autant que les allemands ont été surpris par la rapidité de la manœuvre de Van Fleet. Preuve en est que le Grenadier-Regiment 73 n’expédie qu’une compagnie contre le 359th Infantry Regiment à Malling.

– Du côté allemand, au cours d’entretiens houleux durant la journée du 9 novembre, Hermann Balck tente de convaincre l’OKW de lui fournir de l’aide pour tenir le flanc nord de son Heeres-Gruppe G. Finalement, peu avant minuit, le QG de Jodl décide de libérer 4 bataillons de Panzer-Grenadiere de la 25. Panzer-Grenadier-Division (Paul Schürmann) afin de lancer une contre-attaque contre la tête de pont de la 90th Infantry Division. Mais le manque de véhicules et de gasoil oblige les bataillons sélectionnés à rester immobilisés au centre d’entraînement de Baumholder, jusqu’à la nuit du 11-12 novembre.
La seule unité disponible au sein de la 1. Armee pour lancer une contre-attaque immédiate reste le Grenadier-Regiment 59 de la 19. Volks-Grenadier-Division. Le 9 novembre à 03h00, une force d’infanterie se jette contre les positions d’éléments du 3/359th Infantry à Kerling. Les Allemands parviennent à dépasser les postes avancés américains et capturent 2 canons antichars bloquant la route à l’est du village. Toutefois, les L et K Companies résistent bien, jusqu’à ce que leurs mitrailleuses n’aient plus de munitions, permettant au reste du bataillon se replie au nord-ouest de Kerling par la route Kerling – Petite-Hettange. Mais l’état des forces allemandes ne leur permet sûrement pas de poursuivre jusqu’à la Moselle. Van Fleet ordonne à son artillerie de tirer un barrage concentré sur Kerling. Et à la tombée du jour, les I et G Companies parviennent à bloquer la route à l’ouest du village.

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2 – La 90th Infantry Division poursuit son attaque

– Pendant la journée du 10 novembre, si le 359th Infantry Regiment ne doit faire face qu’à une faible activité, le centre de la 90th Infantry Division se heurte à une résistance beaucoup plus dure contre le Fort Königsmacker et la position de Métrich, tenues par le Grenadier-Regiment 74. Le 357th Infantry Regiment du Colonel George avait réussi à occuper la ville de Königsmacker sans combat la nuit précédente mais maintenant, son 3rd Battalion marche sous le couvert d’un brouillard matinal pour attaquer l’ouvrage de Métrich, moins de 1 km au sud-est de Königsmacker, objectif initial du Régiment. La compagnie de tête effectue l’assaut par la pente ouest de la cote dominée par l’ouvrage de Métrich, avançant avec un tir d’appui, tuant une trentaine d’Allemands dans les tranchées creusées au pied du fort et force les survivants à se réfugier dans les fortifications. Mais là, les Allemands font feu depuis leurs nids de mitrailleuses. Le commandant de la compagnie est tué, ainsi que son officier-adjoint et les GI’si doivent se réfugier. Et lorsque l’artillerie divisionnaire échoue à neutraliser ce point fort, le 2/357th rejoint le 3/357th pour former une ligne qui fait face aux ouvrages de la Ligne Maginot à la fin de la journée.

– Sur la droite, le 358th Infantry tombe lui aussi sur une résistance beaucoup acharnée dès le 10 novembre. Après avoir dû repousser une forte contre-attaque à Basse-Ham, couvrant le flanc droit du Régiment, la C Company s’avance vers le Fort Königsmacker dans un ultime effort pour prendre d’assaut l’ouvrage par le sud. Mais il trouve un secteur mieux défendu et protégé par 25 rangs de fils barbelés. La C Company glisse alors vers l’ouest pour rejoindre le reste du 1/358th Infantry pour repousser une contre-attaque allemande provenant du fort. Toutefois, les canons et les mitrailleuses ne se taisent toujours pas. Le lendemain, les troupes de tête du 3/358th Infantry contournent le Fort avec succès et s’enterrent sur la crête du Bois d’Elzange. Là, elles attendent le reste du Bataillon. Le 2/358th Infantry  essaie alors d’obliquer au nord du Fort pour rejoindre le 3/358th Infantry mais est sévèrement arrêté par un feu nourri provenant du fort.

– Au soir du deuxième jour d’offensive, la tête de pont de la 90th Infantry Division semble alors plus précaire. Surestimant ce qu’il a en face de lui, James A. Van Fleet s’attend à devoir contrer une forte contre-attaque allemande, d’autant plus qu’il n’a ni char, ni Tank Destroyer sur la rive droite de la Moselle, son Infanterie est déjà fatiguée et transie de froid. Et la quantité de munitions commence à s’amenuiser. Et le ravitaillement rassemblé à Cattenom et Gavisse ne parvient pas puisque plusieurs puissants navires à moteur coulent dans la Moselle, dont le niveau continue de grimper. Le Colonel Bacon ordonne alors de faire traverser le 1/359th maintenu jusque-là en réserve, grâce à des bateaux à moteur mais l’état de la rivière le force à renoncer.
Tout dépend alors maintenant de l’état de construction des ponts par le Génie. Les compagnies de pontonniers s’activent alors dans les eaux de la Moselle et sous un constant tir d’artillerie. Mais les travaux sont lents. En fin de compte, vers minuits, le pont situé à Malling est achevée, permettant aux camions GMC de ravitaillement, aux Sherman et aux chasseurs de char de passer sur la rive droite.
En dépit du temps déplorable et du niveau élevé des eaux, le ravitaillement et les munitions attendues se trouvent de l’autre côté de la Moselle, ainsi que quelques canons antichars de 57 mm. Durant la matinée du 11 novembre, les trois Régiments de Van Fleet peuvent alors reprendre leur marche. Mais au lieu de l’avancée laborieuse attendue, les Américains avancent rapidement. Au centre les 2 et 3/357th Infantry lancent un assaut avant l’aube vers les contre-bas de la Ligne Maginot qui s’élève au-dessus des petits cours d’eau ; le Canner et l’Oudrenne. 1 Compagnie du 3/357th Infantry reste détachée pour nettoyer l’ouvrage de la position de Métrich qui tombe pendant la journée. Le gros du 357th Infantry avance rapidement sur le terrain rude et boisé pour contourner les nids de mitrailleuse de la Ligne Maginot. Des détachements laissés un peu en arrière font sauter les abris avec des charges explosives. Mais la plupart des forts de la Ligne Maginot disposent de terrain ouvert ou bien sont âprement défensif. Mais les Américains se contentent d’encercler les forts par un mouvement plus large, laissant des détachements pour maintenir les défenseurs dans leurs positions. Au soir du 11 novembre, l’infanterie de tête du 357th Infantry s’est accrochée sur le plateau situé au nord-ouest de Breistroff-la-Petite.

– Sur l’aile nord, le 359th Infantry se retrouve aux prises avec une série de contre-attaques locales, effectuées par des éléments de réserve de la 19. Volks-Grenadier-Division, avec fantassins et canons d’assaut. Les Allemands sont repoussés durement à Vidembusch et ne tentent plus rien en raison de l’artillerie américaine. A 09h00, le terrain est repris et l’attaque est relancée. Mais à Kerling, l’assaut allemand est presque en mesure de réussir localement car les roquettes de bazookas n’entement pas le blindage des StuG. Même si les Allemands sont déjà dans les lignes du 3/359th, l’artillerie divisionnaire effectue un tir direct sur les Allemands qui sont forcés de rebrousser chemin. Relançant son assaut sur les talents de l’ennemi, le 359th Infantry Regiment s’empare de Kerling mais pas d’Oudrenne. Toutefois, les carrefours au sud-est de Rettel sont pris, coupant ainsi la grand-route principale menant vers le nord et sécurisant le flanc gauche de la 90th Infantry Division.

– Sur le flanc sud, des éléments du 358th Infantry Regiment du Colonel Christian H. Clarke dépasse le Fort Königsmacker pour prendre position sur la Crête du Bois d’Elzange et capturent une patrouille de trois allemands qui informent les Alliés que 145 allemands arrivent pour renforcer la garnison du Fort. La K Company du 1st Lieutenant Frank E. Gatewood se met en position et tue la moitié de l’élément de renfort. Si le 1/358th Infantry continue à batailler pour faire chuter le Fort Königsmacker, le 2/358th dépasse l’ouvrage et s’empare de la Cote 254 qui permet d’avoir une bonne vue de Valmestroff et d’Elzange, tuant ou capturant sa garnison. De son côté, en présence du Colonel Clarke, le G Company du 358th Infantry réussit à percer les tunnels du Fort Königsmacker et à forcer le commandant allemand à sortir avec un drapeau blanc.

– Au soir du 11 novembre, le Major.General James A. Van Fleet peut se rassurer, sa « Tough & Ombres » est en position bien plus favorable que la veille et l’avant-veille. Mieux, grâce à une amélioration météorologique, le niveau de la Moselle commence à baisser. Du coup, commence une incessante noria de camions, de tracteurs et de jeeps apportent tout le ravitaillement et les munitions nécessaires. Les bacs et les barges qui ne sont plus menacés par les tirs d’artillerie peuvent aussi faire traverser la Moselle à des canons antichars et des véhicules légers.

– Du côté allemand, von Knobbelsdorf à Hörnlein ordonne qu’une contre-attaque soit lancée contre la 90th Infantry Division, avec la 416. Grenadier-Division, renforcée par l’Infanterie de la 19. VGD et un Kampfgruppe de la 25. Panzergrenadier-Division qui a pu recevoir du gasoil et des véhicules. Pendant la nuit du 11-12 novembre, se groupement se rassemble face aux positions du 359th Infantry. Von Rundstedt avait donné des ordres spéciaux pour que la contre-attaque soit lancée juste au sud de Sierck, éviter les ravins pour frapper au centre et à la droite du 359th Infantry.
Le 12 novembre à 03h00, le Kampfgruppe de la 25. PzGren.Div formé autour du Panzergrenadier-Regiment 35, avec chars et Sturmgeschützte. L’assaut initial allemand réussit à repousser le 3/359th du terrain au nord-ouest du village. A 06h00, les Allemands déclenchent leur attaque principale, avec une force progressant le long de la route Kerling – Petite-Hettange, frappant à la jonction des 1st et 3rd Battalion au sud de Hunting. Le but des Allemands est alors de saisir le Pont de Malling. Appuyée par des chars et des canons d’assaut, l’infanterie allemande marche en deux colonnes sur la route menant à Petite-Hettange tenue par le 2/358th Infantry. Mais ils sont arrêtés par la G Company – qui se bat très bien – et la Compagnie lourde du 2nd Battalion alors placées en réserve. Pendant ce temps, le Lt.Colonel Robert Booth, commandant du 2/359th Infantry, regroupe des cuisiniers, comme du personnel administratif et du renseignement pour tenir le carrefour menant à Petite-Hettange. Mais la force hétéroclite réussit à arrêter la colonne avec des armes légères et des bazookas. Mais la tentative est définitivement brisée par un important feu d’artillerie d’appui et par l’arrivée de chasseurs de chars. Plus tard, 200 cadavres d’Allemands sont retrouvés le long de la route.

– Le seconde attaque qui a lieu dans le secteur du 1/359th Infantry, déployé dans les bois au nord de Hunting se révèle elle aussi infructueuse en raison de la ténacité des GI’s. Dès que l’ennemi finit par se retirer, le 1st Lt. Budd s’élance dans le flanc allemand avec deux compagnies, transformant la retraite ennemie en carnage.  Les Allemands ont perdu 550 hommes, dont 400 tués, 4 Panzer et 5 Sturmgeschützte. En fin d’après-midi, le 359th Infantry Regiment réussit à rétablir ces lignes.

– Au centre de la 90th Infantry Division, puisque le 357th Infantry du Colonel George avance rapidement durant la journée du 12 mais se heurte très vite à une résistance acharnée et son bataillon de réserve traverse la Moselle avec difficulté. Alors que le 3/357th Infantry sort du Bois de Königsmacker, il se retrouve pris sous un tir provenant d’une ligne de tranchées creusées au sud-est de Breistroff-la-Petite. Le combat pour neutraliser les défenseurs allemands dure plusieurs heures et s’achève à la mitrailleuse

– Sur la droite, le 1/358th Infantry tombe lui aussi sur des Allemands déterminés mais ses 2 et 3/358th lancent une attaque coordonnée contre Valmestroff et Elzange qui tombent après un dur combat marqué par une succession de contre-attaques allemandes. Au-delà de Valmestroff, le 2/358th se retrouve arrêté par un réseau de fortifications et de nids de mitrailleuses. Les Américains doivent alors faire face à une nouvelle arme allemande, une mine composée de bois et de plastique qui cause de terribles blessures.

– Sur la Moselle, les travaux vont bon train. Si le pont de Malling doit être réparé, un autre ouvrage est en cours de construction à Cattenom. Et grâce à l’apaisement du cours de la rivière, les Américains peuvent lancer plusieurs bacs qui acheminent deux sections de chasseurs de chars et des Jeeps. Mais ce qui manque encore aux GI’s de Van Fleet, ce sont les vêtements secs et les couvertures. Du côté allemand, Walter Hörnlein patron du LXXXII. Armee-Korps doit faire un rapport particulièrement sinistre à von Knobbelsdorff et Balck. Le manque d’expérience de la 416. Grenadier-Division, sa contre-attaque lancée sur un front trop étendu et le feu de l’artillerie américaine bien guidée par l’aviation de reconnaissance ont conduit à l’échec. Et le tableau dépeint devient même beaucoup plus sombre lorsqu’une officier américain fait prisonnier apprend aux Allemands que le XXth Corps tente d’encercler Metz par un double enveloppement. L’OB West enjoint alors fermement à Balck de ne pas conjurer la menace américaine au nord de Thionville. Mais Balck ne peut envoyer que deux bataillons de réserve au combat. Le 11 novembre, après avoir rassemblé ses unités de sécurité converties rapidement en formation de combat, Walter Hörnlein retire ses forces de la Moselle au nord du dispositif de la 90th Infantry Division pour barrer la route à l’attaque américaine. Là encore, Hermann Balck et ses subordonnés ont encore l’illusion de remporter un succès. Le Renseignement allemand rapporte alors que la 83rd US Infantry Division et une division blindée non identifiée doivent être déployées dans la tête de pont formée par la 90th Infantry Division. Et comme si cela ne suffisait pas, à 17h20 l’Etat-major du HG G apprend que la VIIth US Army vient de lancer son offensive en direction de Saverne et Balck ordonne à Hörnlein de repasser sur la défensive, ajoutant néanmoins à cet ordre la surprenante promesse une nouvelle division.

– Le 13 novembre, l’avance du 357th Infantry place ce regiment hors de portée de son artillerie de soutien. Le Colonel George fait arrêter son unité en en profite pour nettoyer les quelques petites poches de résistance en arrière, grâce à des charges explosives et des lance-flammes. Dans le même temps, le 359th Infantry reprend alors Kerling sans combattre mais lorsque son 2nd Battalion tente de rejoindre le 357th Infantry près d’Oudrenne, la compagnie de tête donne dans un champ de mines. Trois chars d’appui sont mis hors d’usage. Après l’échec d’une tentative de déminer le terrain, les fantassins sont forcés d’attaquer en avant à travers les mines, avec des pertes. Le 358th Infantry voit son avance elle aussi ralentie par des mines mais il ne se heurte qu’à une faible opposition. Le pont de Cattenom est alors achevé pendant la matinée par une équipes de soldats du Génie, sous la protection d’un écran de fumée, des mortiers chimiques et de 2 bataillons de canons de campagne. Seulement, aussitôt le pont achevé, les soldats américains découvrent avec déplaisir que l’ouvrage débouche sur un champ de mines qui nécessite cinq heures de déminage. Cette opération achevée, on commence à faire traverser les canons de chaque bataillon d’artillerie. La 90th Reconnaissance Troop et ses chars légers passent aussi de l’autre côté de la Moselle et établit la jonction avec la 95th Infantry Division à Uckange, donnant ainsi une plus grande cohérence à la tête de pont sur la rive droite. A l’aube du 14 novembre, tous les transports régimentaires et les 3 Bataillons divisionnaires de Howitzer 105 mm. Mais en utilisant le seul pont sur Malling, James A. Van Fleet avait fait traverser ses principales unités, ainsi qu’une importante artillerie de soutien. Et pour la première fois depuis six jours de combat, les GI’s du 90th Infantry Division reçoivent des vêtements chauds, des couvertures et des chaussettes sèches.

– Pendant la journée, le 359th Infantry Regiment du Colonel Bacon réussit à occuper Oudrenne et soude solidement son flanc droit avec la ligne tenue par le 357th Infantry. Le 358th Infantry continue lui aussi sa poussée et envoie le 3/358th sur la route Inglange – Distroff. Les deux villages sont alors pris à l’issue d’un violent combat et sous un dur pilonnage d’artillerie allemande. Le Captain J.S. Spivey décide alors d’attendre le déploiement d’artillerie et le soutien rapproché des chars pour relancer son attaque.

Major.General William H. Morris, commandant de la 10th Armored Division

Major.General William H. Morris, commandant de la 10th Armored Division

Insigne de la 10th Armored Division

Insigne de la 10th Armored Division

4 – L’extension de la ligne de front de la 95th Infantry Division

– Durant la nuit du 10 novembre, Harris W. Walker ordonne au Major.General Harry F. Twaddle de lancer une opération visant à étendre sa tête de pont sur la rive droite de la Moselle, où se trouvait déjà le 1/377th Infantry à Uckange. Walker a pour objectif d’établir un pont au centre de son offensive afin de permettre aux colonnes sud de la 10th Armored Division de passer sur l’autre rive. Twaddle reçoit alors l’ordre de faire passer sur l’autre rive son élément de réserve, le 2/378th Infantry (Lt.Colonel A.J. Maroun), afin de reconnaître le terrain au nord de Thionville afin de pouvoir y établir une tête de pont. Deux compagnies de ce même bataillon, appuyé alors par le 135th Engineer Combat Battalion franchit la Moselle, et à la mi-journée du 11 novembre, nettoient un petit secteur à l’est. Une plus forte résistance se fait sentir à la lisière de Thionville, en contrebas du Fort Yutz, une vieille fortification de type Vauban et séparé de la ville par un canal.
Heureusement, le canal peut être facilement traversé et les Compagnies F et G forcent le cours d’eau malgré un violent tir de mortiers. Mais la garnison allemande tient fermement avec des lance-flammes et des armes légères. Mais le 13 novembre, le 2/378th Infantry réussit à prendre le Fort Yutz d’assaut. Au nord de Thionville, les Américains réussissent à étendre le périmètre de leur tête de pont, même si un tir d’artillerie vient frapper Basse-Yutz. A l’est de Thionville, le 2/378th Infantry réussit à dépasser Haute-Yutz avant l’aube du 14 novembre en devant affronter une résistance limitée.
Mais les Américains sont bien moins euphoriques lorsque le 2nd Battalion oblique vers le sud pour tomber dans un périmètre beaucoup mieux défendu sur le plateau d’Illange, garni de quatre ouvrages du même type que le Fort Driant, plus petits certes mais plus modernes et couvrant le tronçon principal de la grand-route Metz – Thionville. Mais de façon quasiment inattendue, alors que le 2/378th approche prudemment du Fort Illange, il tombe sur un soldat allemand porteur d’un drapeau blanc. Mais après plusieurs pourparlers, la compagnie du Grenadier-Regiment 74 qui tient le Fort Illange refuse de se rendre. Il faut alors faire appel  à l’artillerie qui pilonne le secteur à l’aide d’obusiers de 155 mm et 240 mm. Après la fin du tir de barrage, les fantassins attaquent depuis les bois et montent à l’assaut du fort qu’ils encerclent. A la tombée de la nuit la première enceinte est encerclée. De furieux échanges de tir rythment toute la nuit mais le lendemain, les GI’s escaladent chaque ouvrage et commencent à les ouvrir avec des charges explosives. Les occupants finissent pas se rendre vers 10h40. La capture des Forts d’Illange met fin à toute résistance organisée dans le secteur nord de la 95th Infantry Division sur la rive droite de la Moselle.
Le 15 novembre, alors que le Bataillon du Lt.Colonel Maroun combat pour les forts d’Illange, le Colonel Robert L. Bacon reçoit le commandement des troupes de la 95th Infantry Division à l’est de la Moselle, afin de former une Task Force avec son 359th Infantry, des Cavaliers de Reconnaissance, des éléments du Génie, ainsi que des chasseurs de char. Mais la TF Bacon ne disposent pas encore d’un commandement unifié, puisque le 2/378th et le 1/377th Infantry ne sont pas encore en contact.

– Durant la matinée du 13 novembre, la dernière compagnie du 1/377th Infantry franchit la Moselle pour rejoindre la petite force toujours concentrée dans la tête de pont d’Uckange. Le Major.General Twaddle ordonne au 1/377th d’attaque vers le nord pour s’emparer des villes de Bertrange, Imeldante, ainsi qu’Illange et établir le contact avec le 2/378th Infantry. La A Company débarque alors à l’aide de bateaux d’assaut et se lance immédiatement à l’attaque de Bertrange et d’Imeldange qui tombent sans grande difficulté. Le reste du 1/377th Infantry oblique alors vers le nord et établit sa défense dans les deux villages. Se préparant alors à camper durant la nuit, le 1/377th Infantry reçoit la contre-attaque d’éléments du Grenadier-Regiment 73 (19. VGD) et d’une unité mobile issue du Panzerjäger-Bataillon 485. Le combat tourne alors très vite à une violente confusion mais les chasseurs de chars placé sur la rive gauche de la Moselle apportent un appui feu direct au 1/377th mais la communication radio entre le bataillon et l’artillerie divisionnaire est perdu, pour être rétabli durant la matinée du novembre.  Mais les Allemands lancent plusieurs attaques durant la journée avec l’appui de blindés légers. A 22h00, le Colonel Decker patron du 377th Infantry rapporte que la situation de son 1st Battalion est désespérée et le contact est encore rompu. Des patrouilles envoyées vers l’arrière pour porter des messages ne peuvent y parvenir. Mais durant la matinée du 15 novembre, les deux villages sont encore violemment attaqués mais le 1/377th tient bon avec des pertes. La situation tourne à l’avantage des Américains grâce à l’arrivée de renforts venus d’Illange et de chasseurs de chars. A 13h30, les Allemands doivent se replier et le 1/377th peut s’intégrer à la TF Bacon.


5 – La 10th Armored Division entre en scène

– Le 9 novembre, la 10th Armored Division du Major.General Morris se rassemble autour des localités de Molvange et de Rumelange, à bonne distance de toute observation ennemie, attendant l’ordre de Walker de démarrer son attaque en deux colonnes. Morris doit passer au-travers des lignes de la 90th Infantry Division pour frapper directement dans la profondeur du dispositif adverse. La colonne de gauche doit établir une tête de pont de l’autre côté de la Sarre, non loin de Merzig comme saisir Bouzoville, une importante artère routière et ferroviaire situées sur les deux côtés de la Nied. Mais le terrain désigné pour la 10th Armored Division est pourtant peu recommandé pour un déploiement blindé. On ne trouve qu’une seule route convenable, partant de Kerling et traversant Laumesfeld, Bibiche et atteignant Bouzonville. L’autre route qui peut être utilisé par les chars s’étend d’Oudrenne à Freistroff. Seulement, cette route n’a pas été utilisé par les Allemands pendant l’occupation et n’a pas été entretenue. Enfin, une progression dans les champs est fortement déconseillée avec le temps du mois de novembre.

– Pendant cinq jours, le Major.General Morris, attend de lancer sa division sur la rive droite de la Moselle. Cinq jours durant lesquels il reçoit ordres et contre-ordres. Il doit attendre le succès de l’assaut du 1/377th Infantry au nord de Thionville. Mais le 12 novembre, Walker ordonne au 1306th Engineer General Service Regiment du Lt.Colonel W.C. Hall de dresser un Pont Bailey sur la Moselle le 12 novembre et ce, sans considération pour le feu ennemi. En dépit d’un intense tir de canons allemands, le Pont Bailey est achevé à 09h30 le 14 novembre près de Thionville. Il reste alors le pont Bailey le plus log qui a pu être dressé sur le Front d’Europe occidentale.
Durant l’après-midi, le Combat Command B du Colonel William L. Roberts commence à traverser la Moselle, la tête de la colonne rejoignant le secteur de la 90th Infantry Division. Le 15 novembre à l’aube, tout le CC se trouve sur l’autre rive près de Kerling juste derrière l’écran protecteur formé par le 359th Infantry Division. Plus tard dans la journée, le CC A du Brigadier.General Kenneth G. Althaus traverse la Moselle pour se regrouper dans le secteur de Malling. Enfin, le 3rd Cavalry Group relève le flanc nord du 359th Infantry, en préparation d’une mission de reconnaissance sur le triangle Sarre – Moselle.

– Le CC B de Roberts commence le premier l’avance de la 10th Armored Division tôt dans la matinée du 15 novembre, avançant sous la pluie et la neige mêlées sur la route à l’est de Kerling. Le progrès du CC B est lent car les chars légers de reconnaissance placés en tête de colonne, sont forcés de faire plusieurs arrêts, à cause de la présence d’obstacles et de nids de mitrailleuses.
Le CC A d’Althaus (scindé Task Forces Chamberlain et Standish) démarre son avance à la fin de l’après-midi et entre dans Lemestroff, à la gauche de la ligne tenue par le 357th Infantry. Mais Althaus doit bientôt faire face à la présence de canons ; ce qui le contraint à placer sa colonne lourde à l’avant au lieu des chars légers. Les éléments restant de la 416. VGD et du Kampfgruppe de la 25. PzGren.Div résistent fermement jusqu’au 16 mais les blindés d’Althaus ont alors bien pénétré dans les positions allemands. La Task Force Chamberlain (Lt.Col. Thomas C. Chamberlin) oblique dans Kerling pour attaquer au sud-est de la principale route goudronnée et campant à Laumesfeld pour la nuit. La Task Force Standish (Lt.Col. Miles L. Standish) roule à l’est, vers Lemestroff et s’empare de Sainte-Marguerite. Le CC B dépasse ensuite Kirschnaumen aux prix de faibles pertes.

– Les 17-18 novembre, la 10th Armored Division reprend son avance, scindée en plusieurs Task Forces. Les Allemands ne peuvent leur opposer une résistance cohérente. Seuls plusieurs petits groupes armées de Panzerfaüste, de Panzeschreck ou même de fusils antichars périmés osent s’en prendre aux blindés. Mais 600 Allemands se rendent, pendant que le Major.General Weyland lâche ses 405th (Robert L. Delashaw) et 406th (Anthony V. Grossetta) Fighter Groups sur les colonnes en retraite, avec des résultats désastreux pour l’ennemi. Le 18 novembre, un détachement du Combat Command A atteint la Nied près de Bouzonville mais trouve les ponts détruits. En revanche, un petit groupe de fantassins portés et de chars découvre un pont près de Filstroff, endommagé mais toujours utilisable. Chars et GI’s portés le passent donc pour se retrouver de l’autre côté de la Nied au nord de Bouzonville. En même temps, le Combat Command B s’empare de Launstroff près de Merzig. L’une de ses Task Forces dépasse aussi Schwerdorff, à environ 1 km à l’est du confluent de la Nied et de la Sarre.

– Le 19 novembre, le CC A établit une tête de pont de l’autre côté de la NIed, même si un détachement d’arrière-garde du Grenadier-Regiment 73 résiste avec ténacité, causant 46 pertes aux Américains. De son côté, le CC B voit sa progression ralentie par une résistance ennemie beaucoup plus dure sur les routes menant à la Sarre. Toutefois, le Major.General Morris avait presque mené sa mission à bien, puisque l’enveloppement de Metz est sur le point d’aboutir. D’autant que les Allemands n’ont pas assez de réserves pour lancer une contre-attaque assez puissante par l’est. Walker ordonne alors à Morris de retirer tout son CC A sur la Nied pour rejoindre le reste de sa division plus à l’est. Durant la nuit du 19-20 novembre, les troupes du Colonel Roberts franchissent les ponts sur la Nied et rejoignent les éléments de la 90th Infantry Division alors en marche pour attaquer la Sarre.

6 – La 90th Infantry Division poursuit son attaque

– Alors que la 10th Armored Division s’emploie à passer à travers les lignes du 359th Infantry Regiment, la tête de pont de la « Tough & Ombres » atteint une largeur de plus de 8 km sur une profondeur de 7. Seulement, si les 19. et 416. VGD étaient en plein état de déliquescence, il existe encore une force capable de nuire à la progression américaine ; le Kampfgruppe  de la 25. Panzergrenadier-Division renforcé d’un bataillon du Grenadier-Regiment 74. Von Knobbelsdorff reçoit alors l’autorisation de lancer une nouvelle riposte. Le Kampfgruppe se regroupe alors avec chars, canons d’assaut et artillerie, dans le Bois de Stuckange, sur le flanc droit du 358th Infantry Regiment du Colonel Clarke.

– A l’aube du 15 novembre, le Kampfgruppe déclenche son attaque à Distroff tenu par le 2/358th, ses positions bloquant la route menant sur les arrières du régiment. Mais la A Company du 712th Tank Battalion campe autour du village, de même qu’un peloton du 773rd Tank Destroyer Battalion positionnée derrière Distroff. A 07h00, les obus allemands tombent brutalement sur le village et ce, pendant vingt minutes. Les éléments d’assaut du KG s’élancent ensuite à l’assaut le long de la route de Metzervisse avec quelques chars et canons d’assaut en tête, deux bataillons d’infanterie suivant à pied ou dans des véhicules légers SdKfz. Mais un troisième bataillon qui tente d’envelopper le 2/358th par le nord est arrêté par un tir de barrage et ne pourra prendre part au combat. Tout près de Distroff, les chars et Sturmgeschützte allemands subissent un tir de riposte provenant du village. Les équipages préfèrent alors évacuer la zone, laissant les Grenadier partir à l’assaut. Un premier assaut est lancé pour être repoussé. Mais les Panzergrenadier repartent à l’attaque pour finalement percer les rangs du 2/358th. S’ensuit alors un violent combat dans les rues de Distroff. Une autre force d’infanterie allemande vient couper la retraite au 2/358th Infantry. Mais le Major William Wallace, commandant-adjoint du bataillon, tient les abords du village avec chars et Tank Destroyers. Du coup, le combat se transforme en une série d’actions pour tenir chaque maison. Les Américains se battent alors depuis les portes, les fenêtres et les toits à l’arme légère et au bazooka. Wallace fait alors appel aux mortiers chimiques de 4.2-inches qui tirent directement sur la ville. De son côté, le Colonel Christian H. Clarke ordonne à un peloton de Tank Destroyers de venir renforcer le 2nd Battalion. Les M10 Wolverine progressent alors vers Bistroff sous le couvert des obus fumigènes des mortiers lourd et engagent le combat contre les engins allemands. Le Colonel Clarke n’est d’abord par enthousiaste à lancer son 1st Battalion qui forme sa réserve, car en même temps, le 3/358th positionné à Inglange, subit un violent tir d’artillerie lourde.
Toutefois, du côté du 2/358th, le bataillon réussit à repousser l’assaut allemand après quatre de combat. Quatre Panzer, quatre Sturmgeschützte et six autres véhicules chenillés sont détruits à l’intérieur et autour du village.

– Le 15 novembre toujours, le 357th Infantry lance deux bataillons à l’assaut de la crête entre Budling et Buding mais ils sont arrêtés dans un vallon par un tir d’artillerie – des pièces françaises de 75 mm – provenant du fort du Hackenberg. Toutefois, le 3/357th parvient à s’approcher du fort sans pour autant subir de lourdes pertes. Avec le 1st Battalion tiré de la réserve, l’arrivée d’obusiers motorisés comme de chasseurs de char et une puissante contre-batterie – qui ne se révèle pourtant pas efficace – le 357th parvient à dépasser le fort. Ce n’est que le lendemain que des tirs directs réussissent à mettre les canons allemands hors d’usage. Le 17, l’attaque continue sur le village de Klang et le 3/358th s’empare du Hackenberg. Il n’y a dès lors plus de résistance allemande organisée sur le flanc droit de la 90th Division.

– Le 359th Infantry étant alors placé en réserve par Van Fleet, le 358th Infantry de Clarke démarre sont attaque, douze heures après le 357th Infantry afin de stabiliser la situation à Distroff. Le Colonel Clarke relance alors une attaque coordonnée entre ses trois régiments. Résultat, Metzevisse tombe après avoir été martelé par l’artillerie divisionnaire et du XXth Corps, puis de Metzeresche le 17, avant d’accrocher la route Dalstein – Metz.

– Les événements du 17 causent alors l’inquiétude de Hermann Balck qui voit le flanc droit (nord) de la 1. Armee reculer vers rapidement vers l’est, ce qui peut alors créer une brèche dans le front allemande qui ne pourrait être comblée. A 19h30, Balck ordonne à von Knobbelsdorff de reculer les 19 et 416. VGD sur la ligne Borg – Launstroff – Bouzonville, tandis que le XIII. SS-Korps redéploie ses lignes pour maintenir la jonction avec le LXXXII. Armee-Korps. Pendant la nuit du 17-18 novembre, les bouches à feu allemandes  ouvrent le feu sur les positions de la 90th Infantry Division et la colonne de droite de la 10th Armored Division, permettant aux éléments avancés du LXXXII. AK de quitter la ligne de front pour se retrancher sur la ligne Borg-Launstroff-Bouzonville, tandis que le XIII. SS-Korps vient se coller à la gauche du LXXXII. AK.
Le 18-19 novembre, les forces américaines talonnent les colonnes allemandes en retraite. James A. Van Fleet expédie le 359th Infantry en poursuite, tout en relevant le 358th Infantry qui a terriblement besoin de repos. Le 359th Infantry atteint alors Luttange. Mais il reste à tendre la main à la 5th Infantry Division qui arrive par le sud. Les fantassins de Bacon continuent alors d’avancer vers le sud en camion – tant qu’il en est possible – ou à pied. Heureusement, la vitesse de l’avance américaine empêche plusieurs équipes de démolition allemandes de faire sauter les ponts sur la Nied. A la fin du 19 novembre, le 359th Infantry a franchi la NIed à Condé-Northen, à 9,5 km à l’est de Metz. Puis, la 90th Reconnaissance Troop tient Avancy, bloquant ainsi l’une des routes principales permettant aux Allemands de s’échapper de Metz. Les cavaliers et leurs M8 Greyhound mettent alors hors d’usage une trentaine de véhicules ennemis et capturent 500 prisonniers.

– Le 19 novembre, le 359th Infantry coupe encore une route menant à Metz aux Etangs, avec la coopération des chasseurs-bombardiers du XIXth Tactical Air Command qui harcèlent les colonnes allemandes en straffing. Matraqué par les canons et les P-47, beaucoup d’Allemands préfèrent trouver leur salut dans la reddition. Vers 10h30, la 90th Reconnaissance Troop recontre le 735th Tank Battalion, unité de soutien de la 5th Infantry Division. Pour les Américains, cela indique que la fermeture de la poche de Metz est achevée. Van Fleet ordonne alors au 357th Infantry  de George de lancer un assaut sur Boulay-Moselle mais il doit annuler ce projet car Walker lui ordonne de regrouper sa division en vue d’un assaut sur la Sarre. La rapidité et la performance de la 90th « Tough & Ombres » a impressionné Patton qui a qualifié son passage de la Moselle comme l’un des « franchissements d’une rivière épique dans l’Histoire ». Ayant en dû traverser la Moselle dans des conditions difficiles, les fantassins de Van Fleet ont infligé 2 100 pertes à l’ennemi, mis hors d’état 40 chars et canons d’assaut, 75 pièces d’artillerie et 200 véhicules. Mais la ténacité et les contre-attaques de l’ennemi, ainsi que la résistance des forts de la Ligne Maginot situés sur son passage, lui ont néanmoins coûté 2 300 officiers, sous-officiers et soldats.

VII – LA CAPITULATION DE METZ

– La situation urgente dans le secteur de Metz conduit Hermann Balck à prendre des mesures d’urgence. Ainsi, la Nr. 462 Division devient la 462. Volks-Grenadier-Division et reçoit un apport nécessaire en éléments du Génie et en Artillerie. Mais les jeunes élèves officiers de la Junkerschule qui avaient défendu les approches ouest de la ville sont partis intégrer d’autres unités sur le Front de l’Ouest. Du coup, von Knobbelsdorff et Hörnlein ne peuvent compter que sur des réservistes ayant largement dépassé la limite d’âge, des soldats mal entraînés des Festungs-Bataillone (bataillons de forteresse), des bataillons de malades. En fait, les types d’hommes affublés du sobriquet de « demi-soldats ». Le commandement de la défense de Metz est alors confié au Generalleutnant Vollrath Lübbe.

– La question de la défense de Metz suscite plusieurs interrogations au sein du commandement allemand. Si Gerd von Rundstedt se montre sceptique quant au maintien de la tête de pont, plaidant même pour son abandon, le loyal sinon servile Feldmarschall Wilhelm Keitel – qui parle au nom de son maître Hitler – refuse toute idée de retraite. Et Hermann Balck et son état-major vont quelque peu dans le même sens que Keitel, à ceci dit près qu’ils estiment pouvoir retarder les Américains dans un combat urbain à l’intérieur de Metz, le temps de laisser au reste de la 1. Armee le temps de se replier au plus près des frontières du Reich. Balck veut ainsi montrer sa volonté de tenir Metz, tout en refusant catégoriquement d’expédier le peu de blindés qui lui reste dans un contre-attaque à l’issueplus qu’incertaine.

– Les forces de la garnison de Metz avant le début de l’attaque américaine se chiffrent à environ 14 000 soldats et officiers, dont 9 000 à 10 000 combattants mais à la qualité très inégale. La 462. VGD forme alors le gros des forces de défense avec 7 000 combattants. Le Grenadier-Regiment 1215 de l’Oberst Stössel couvre le flanc nord de la ville non loin de Maizières-lès-Metz et maintient la jonction avec la 19. VGD sur la Moselle. Le Sicherheits-Regiment 1010 (Régiment de Sécurité) de l’Oberst Anton se tient dans le secteur de Norroy-Amanvillers. Sur son flanc gauche, le Grenadier-Regiment 1217 (Oberstleutnant Richter) est déployée sur une ligne étroite entre Ars-sur-Moselle et la rive ouest de la rivière. Le Festungs-Regiment 22 (Régiment de Forteresse) tient un secteur restreint de l’autre côté de la Moselle et fait la jonction avec la 17. SS-Panzergrenadier-Division « Götz von Berlichingen ».

Les autres unités de forteresses comptent 3 bataillons d’infanterie, 1 bataillon de mitrailleuses lourdes réparti dans divers secteurs fortifiés et dans la ville. L’artillerie disponible de Lübbe se limite à l’Artillerie-Regiment 761, au Festungs-Artillerie-Bataillon 1311 et à quelques batteries de FlaK.
Enfin, les seules troupes de réserves disponibles sont le Grenadier-Regiment 1216  (462. VGD), le Füsiller-Bataillon 462, ainsi qu’un bataillon de reconnaissance émanent de la 17. SS-PzGren.Div.

2 – La 5th Infantry Division démarre l’enveloppement par le sud

– La 5th Infantry Division a profité de la pause du mois de novembre pour panser ses plaies, completer ses effectifs et se reposer, tout en relevant la 95th Infantry Division dans la tête de pont au sud de Metz. En vue d’envelopper Metz par le sud et par l’est, le Major.General Leroy S. Irwin a placé ses troupes comme suit : le 2nd Infantry Regiment occupe le saillant formé sur la rive droite (est) de la Seille, soit l’aile droite ; le 10th Infantry tient le centre et le 11th Infantry la gauche. Enfin, c’est l’aile droite de a division, soit le 2nd Infantry du Colonel Worrell A. Roffe, qui doit porter l’effort principal de l’attaque, avec comme objectif principal le secteur baptisé « goose egg » (œuf d’oie), soit le secteur de Sanry-s/-Nied – Ancerville, sur la Nied Française. Le choix de cet itinéraire doit permettre à la 5th Infantry Division de contourner les ouvrages de la Ligne Maginot qui lui ont donné du fil à retordre en septembre-octobre précédents. D’autre part, le contrôle des deux rives de la Nied Française permettra au XXth Corps de couper les routes de communications allemandes au sud-est de Metz, dont la grand-route Metz – Château-Salins – Strasbourg, très importante pour les Allemands. Ainsi, la 5th Infantry Division doit couper l’axe Metz – Strasbourg empêcher l’ennemi de s’assurer la jonction ferroviaire menant à Sarrebrück. Cependant, les obstacles les plus importants à franchir restent la Seille et la Nied Française. A priori, ni l’une ni l’autre de ces deux rivières ne présente de gros problèmes de franchissement mais leurs cours ont été gonflés par les fortes pluies de novembre.

– A la 5th Infantry Division appuyée par le 735th Tank Battalion, les Allemands opposent la 17. SS-Panzergrenadier-Division « Götz von Berlichingen » du SS-Brigadeführer Werner Ostendorff, convenablement complétée – sauf pour ce qui concerne son parc blindé – et forte de 15 843 officiers et soldats. Même si elle manque des chars et de canons d’assaut, elle possède tout son parc d’artillerie, en plus des canons et obusiers (mörsers) de soutien du XIII. SS-Korps de Hermann Priess. Une partie du Panzergrenadier-Regiment 38 se tient en réserve entre Courcelles-Chaussy et Han-s/-Nied, afin d’appuyer directement la 462. VGD dans Metz si nécessaire.
Le saillant de Cheminot, formant une sorte de balcon entre la 5th Infantry Division et l’aile droite du XIIth Corps (80th Infantry Division) est tenu par quelques troupes de la 48. Infanterie-Division. Enfin, Hermann Balck a donné l’ordre d’établir une défense en profondeur, même si les effectifs de Priess ne le permettent pas.

– Dans la nuit du 5-6 novembre, les 2nd et 10th Infantry Regiments commencent à relever les mines et les « booby traps » placés devant leurs lignes de départ. Des patrouilles relèvent un qu’un pont est resté intact près de Longueville-lès-Cheminot. Et le 774th Tank Destroyer Battalion suit l’Infanterie de près. Cependant, les rivières gonflent à cause des pluies. Le 8 novembre, la Seille est en crue. Et la Moselle noie les lignes de communication de la division.
Toutefois, le 9 novembre, l’US Air Force est en mesure d’intervenir. Ainsi, la VIIIth US Air Force de Carl Spaatz peut aligner 1 299 appareils B-17 et B-27 pour appuyer les Ist, IIIrd et VIIthArmies. Dans le seul secteur du XXth Corps les bombardiers lourds larguent 3 753 tonnes de bombes à plus de 20 000 pieds, visant particulièrement la ceinture de forts autour de Metz. Rien que dans la cité, 689 bombes lourdes sont lâché mais aucun des forts n’est atteint, même si les lignes de communications (routières et téléphoniques) de l’ennemi sont endommagées. 432 autres bombardiers visent Saarbrück sans grand résultat, pendant qu’à Thionville, les avions manquent totalement leurs cibles. La IXth Bombardment Division rassemble 94 bombardiers moyens pour frapper quatre des forts de Metz. Mais le temps nuageux ne permet d’en regrouper que 74. Finalement, les appareils reçoivent l’ordre de frapper les centres de regroupement allemands de Dieuze et Faulquemont. Là encore, le bombardement américain n’a que peu d’effet sur les positions allemandes. Toutefois, le Major.General Otto P. Weyland se montre assez satisfait, estimant que le bombardement massif a permis un bon déploiement des fantassins du XXth Corps, en frappant dans les réserves allemandes.

– Du côté des troupes au sol justement, la 5th Infantry Division d’Irwin doit attaquer en parallèle de la 80th Infantry Division du XIIth Corps d’Eddy pour le 8 novembre, afin de maintenir le cohésion à la jointure de l’aile gauche et du centre de la IIIrd Army. Mais visiblement, Horace McBride n’en a pas été informé. Ce manque de coordination va continuer d’affecter les divisions situées aux ailes de chaque corps pendant plusieurs jours. A 06h00 le 9 novembre, le 2nd Infantry Regiment du Colonel Roffe démarre son attaque le long de la Seille en crue grâce à des petits navires d’assaut. Une escouade réussit à investir Cheminot dont les canons tiennent le cours sud de la Seille. Mais les Allemands avait déjà reçu l’ordre de s’échapper du piège créé par l’avancée de la 80th Infantry Division. Le 10th Infantry Regiment (Colonel Robert B. Pell) lance aussi son assaut, conjointement avec le 2nd Infantry mais son 3rd Battalion se heurte à une forte résistance aussitôt arrivé sur la rive droite de la Seille. Une compagnie d’Allemands solidement retranchée dans les bâtiments de la Ferme de la Hautonnerie, résiste avec détermination. Lorsque l’Infanterie américaine encercle la ferme, le Hauptmann allemand envoie un message pour signifier qu’il résistera jusqu’à la mort « pour le Führer ».

– Si le 3/2nd Infantry se retrouve freiné un temps dans son effort, le 2/2nd avance bien plus rapidement, appuyé par les chasseurs-bombardiers du 362nd Fighter Group, qui frappe directement les lignes de communication allemandes, forçant l’ennemi à se retirer tout droit vers le nord, dans la zone du 10th Infantry. A la tombée de la nuit, les trois bataillons du 2nd Infantry sont sur la rive droite de la Seille, de même que deux du 10th Infantry. La tête de pont de la 5th Infantry fait alors près de 4,9 km de long et 5,6 km de large. Au nord-est de Louvigny, les 2 Régiments joignent leurs flancs, rendant la ligne avant beaucoup plus cohérente. Les Américains ont alors capturé 200 Allemands seulement, le reste ayant préféré s’échapper par le nord et par l’est.

– Le 10 novembre, malgré plusieurs résistances, l’aile gauche de la 17. SS-PzGren risqué de s’effondrer. Les trois  bataillons du 2nd Infantry avancent alors en pointe, suivis de flanc par le Combat Command B de la 6th Armored Division (Colonel Read), du XIIth Corps. La Task Force Lagrew chasse alors les Allemands de Vigny. Le 2/2nd Infantry du Lt.Col. L. K. Ball dépasse Vigny sur le coup de 13h20, en coopération avec les chars.
Pendant ce temps, les blindés du CC B de la 6th Armored coupent la route Vigny – Buchy. A milieu d’après-midi, la TF Lagrew s’empare de Buchy qui est alors contourné par le 3/2nd Infantry du Lt.Col. R.E. Connor. Cette prise permet alors aux XXth  et XIIth Corps de « souder » leur ligne de ravitaillement. Plus tard durant la journée, le 1/2nd Infantry passe à travers les lignes du 2/2nd Infantry et roule vers le nord, capture Pagny-lès-Goin à l’issue d’une bref mais difficile combat, puis après un combat coûteux mais réussi, il s’empare de Silly-en-Saulnois, aidé par l’avance de la 6th Armored Division sur sa droite.
Le 11 novembre, le 2nd Infantry Regiment maintient son avance rapide vers l’est et la NIed Française depuis Silly-en-Saulnois. Arrivé sur la Nied, le 50th Field Artillery Battalion se place en position et ouvre le feu sur Courcelles-Chaussy à l’est de Metz, situé sur une jonction ferroviaire menant sur Sarrebrück. Pendant ce temps, la colonne de gauche du CC B s’empare d’un pont à Sanry-s/-Nied, ce qui place son avant-garde à 2 km plus au nord des lignes du 2nd Infantry


– La bonne avancée des hommes du Colonel Roffe nécessite une sécurisation de ses lignes de ravitaillement. Profitant de l’absence de toute réaction allemande contre les lignes du 2nd Infanty, Irwin ordonne alors au 11th Infantry du Colonel Pell d’étendre son flanc droit au-delà de la Seille, permettant alors au 10th Infantry du Colonel Yuill de se déployer sur une ligne ouest-est face au Bois de l’Hôpital. Pendant que le 2nd Infantry se redéploie au nord et que la 2/2nd Infantry de Ball franchit la Nied Française tôt durant la matinée du 12 novembre à Sandry-s/-Nied, passant à travers du dispositif du CC B et se déployant pour défendre Sandry. Pendant la nuit du 12-13 novembre, plusieurs patrouilles de combat de la « Götz von Berlichingen » convergent vers Sandry pour tenter d’y chasser les Américains. Mais les Waffen-SS sont durement repoussés par les Américains, renforcé par une section de Sherman et une autre de chasseurs de chars. Toutefois, la 17. SS-PzGren.Div prend avantage de l’obscurité pour se retirer vers le nord.

– Le 13 novembre au matin, le 1/2nd Infantry traverse la Nied et s’empare d’Ancerville sans rencontrer de résistance organisée. Mais ce même jour, la pluie se mêle à la neige, causant le ralentissement de la progression de la 5th Division. Du coup, Leroy S. Irwin ne donne pas d’ordre au 2nd Infantry de continuer au nord de la Nied. Bien que cinq compagnies ont déjà traversé la Nied, les Allemands ne tentent rien, permettant au génie divisionnaire de poser un pont sur la Nied près d’Ancerville pour renforcer le dispositif défensif sur la rive est de la Nied. Les troupes allemandes situées dans les environs tentent néanmoins de lancer des incursions durant la nuit du 13 novembre. Ainsi, une force combinée issue des SS-Panzergrenadier-Regiment 38 et de la 21. PzDiv parvient dans Sandry mais elle est repérée et repousser avant d’avoir pu détruire le pont. Le 13, le 10th Infantry Regiment occupe les Forts de l’Aisne et de l’Yser,  situés sur l’anneau extérieur des Forts de Metz, au sud du Bois de l’Hôpital. Et le 11th Infantry s’assure le contrôle du secteur Fey – Pournoy-la-Chétive et Coin-lès-Cuvry, qui avait dû être abandonné en septembre.

– Le 13 novembre, Walker appelle Irwin pour le féliciter de l’avance de sa division et lui explique que la jointure des dispositifs des 5th Division et 95th Division a été modifié afin de permettre à Metz de tomber. Walker laisse alors à Irwin la décision d’envoyer, ou non, le 2nd Infantry Regiment traverser la Nied. Ne voulant en aucun cas perdre le contrôle de sa tête de pont acquise, Irwin ordonne au Colonel Roffe de renforcer son dispositif à l’est de la Nied. Manœuvre très peu risquée, étant donné la couverture d’artillerie assurée en faveur du 2nd Infantry.
Les 10th et 11th Infantry Regiments reprennent leur avance vers le nord sous une pluie froide. Le 11th chasse l’ennemi du bois au sud-ouest de Ferdun et s’empare ensuite de Prayelle après un violent combat. Le 10th Infantry progresse très bien de son côté en nettoyant la moitié ouest du Bois de l’Hôpital. Alors que le 11th Infantry combat durement contre une résistance allemande plus dure, les troupes d’avant-garde du 10th se trouve à plus de 3,5 km de la limite de Metz. Irwin ordonne alors au Colonel Yuill de pousser tout droit en direction de la ville. Irwin souhaitait libérer le 2nd Infantry Regiment du flanc droit de la Division mais Patton refusa catégoriquement afin de ne pas exposer le flanc gauche du XIIth Corps d’Eddy.

– Le 15 novembre, les lignes de la 5th Division sont renforcées et les unités se regroupent afin de lancer l’assaut sur Metz. Remontant la rive gauche de la Seille, le bataillon de droite du 10th Infantry chasse définitivement les Allemands du Bois de l’Hôpital, avant d’entrer dans Marly tenue par le Festungs-Maschinengewehr-Bataillon 48 (bataillon de mitrailleurs de forteresses). S’ensuit alors un combat particulièrement violent. Au milieu de l’après-midi, un bataillon du SS-Panzergrenadier-Regiment 38 débouche des fortifications au nord de Sorbey pour tenter de reprendre le contrôle de la rive ouest de la Nied, avec pour objectif le pont de Sanry. Mais les Allemands sont accueillis par un feu nourri du 2nd Infantry Regiment et finissent par se retirer vers le nord en évacuant Sorbey. Le 3/2nd Infantry bondit alors de ses lignes de départ et chasse des éléments du SS-Pz.Gren. 38 de Mécleuves. Pendant ce temps, après de très durs combats contre des détachements de mitrailleurs, le 11th Infantry du Colonel Pell capture Augny et parvient à la limite de l’aérodrome de Frescaty à la tombée de la nuit.

Generalleutnant Heinrich Kittel

Generalleutnant Heinrich Kittel


4 – Situation ennemie dans Metz

 – Pendant la nuit du 11 novembre, sur aval de Hermann Balck, Otto von Knobbelsdorf fait évacuer Metz, laissant la defense de la ville à Lübbe avec la 462. VGD  et l’agrégat d’unités de forteresses qui y est sciemment sacrifié. Le mot d’ordre d’évacuation est diffusé par les membres du Parti Nazi. L’anabase vers la Sarre s’effectue alors avec des camions Renault et Citroën. La 17. SS-Pz.Gren.Div quitte alors la Moselle par la brèche au sud de la ville. Mais Hitler, éprouvant alors un soudain intérêt stratégique pour Metz ordonne que des éléments de mitrailleurs et de soldats bien pourvus en Panzerfaüste se joignent à la défense en vue d’un long siège. Le Führer se fait encore des illusions.
En outre, le haut-quartier-général allemand reste dubitatif quant aux capacités de commandement de Lübbe pour assurer la défense de Metz, étant donné qu’il a été victime d’une attaque aérienne. Keitel enjoignit alors à Balck de soumettre une liste « d’élus » pour prendre le commandement de la défense de Metz. Après plus envois de messages, la mission de défendre Metz revient au Generalleutnant Heinrich Kittel, patron de la 49. Infanterie-Division. Kittel prend son poste le 14 novembre, pendant que Lübbe le remplace à la tête de la 49. ID. Kittel était un officier chevronné de l’Ostfront qui avait l’expérience des combats urbains et de la défense des villes. Sa première remarque était de montrer que l’appellation de « Forteresse de Metz » était quelque peu usurpée. Sur le plan tactique, il était déterminé à tenir les positions le long de la rive ouest de la Moselle autant que possible, en articulant sa défense à partir des Forts Jeanne d’Arc, Driant, de Plappeville et de Saint-Quentin.

– Lorsqu’il prend son commandement, Heirich Kittel ne trouve que deux jours de rations disponibles pour sa garnison. Mais pendant la nuit du 14 novembre, un train de provision – le dernier – arrive à Metz pour acheminer du ravitaillement pour deux semaines, 48 pièces d’artillerie de modèles allemands et italiens – en majorité des obusiers légers d’infanterie de calibre 70 mm – et des munitions. Mais si les fantassins et les mitrailleurs vont pouvoir disposer de munitions suffisantes, les canons, tous calibres confondus, ne peuvent compter que sur 4 000 obus. L’artillerie divisionnaire de la 462. VGD n’avait des munitions que pour trois jours de combats intenses.
D’autre part, Kittel réclame 12 000 civils pour renforcer les ouvrages et les structures défensifs mais l’OKW refuse de dépenser un travailleur. Ses requêtes pour renforcer les champs de mines et les lignes barbelées restent aussi sans réponse.

– A peine prend-t-il son commandement, que Kittel ordonne de lancer une contre à l’ouest de Metz afin de soulager le Grenadier-Regiment 1216, durement engagé dans la défense de Thionville. Hermann Balck lui octroie alors ce qui reste du SS-PzGren.Regt 38, alors réduit à 800 hommes environ. Mais celui-ci a été durement engagé par la 5th US Infantry Division et ne peut se désengager de ses positions avant le 15 novembre. Le Füsillier-Bataillon 462 tente alors une contre-attaque à l’ouest du Fort Jeanne d’Arc  mais c’est un échec. Au nord, la poussée américaine s’avère si vigoureuse que les Grenadier-Regimente 1215 et 1216 ne peuvent coordonner efficacement leur riposte. Lorsque la nuit tombe le 15 novembre, il apparaît certain qu’aucune contre-attaque ne peut être lancée.

Balck ordonne alors à Kittel de préparer de nouvelles positions et de tenir autant que possible sa principale ligne de défense. Mais, Kittel se voit aussi enjoindre de contre-attaque localement, notamment près de Woippy (nord) et sur l’aérodrome de Frescaty (sud) afin de repousser les pénétrations américaines. Par conséquent, Kittel doit reconnaître que la situation qui se présente à lui est désespérée. Il ne peut recevoir le renfort (dérisoire) que de 400 hommes de la Volkssturm, armés de vieux fusils Lebel, qui s’installent entre le Fort de Saint-Privat et le Fort Queuleu.

 

 

 

6 – L’attaque de la 95th Infantry Division

– Avec la réussite des mouvements de flanc, la 95th Infantry Division de Twaddle se retrouve libre pour lancer une offensive de front contre Metz au centre du XXth Corps. Après avoir réduit le saillant de Maizières-lès-Metz les 8-9 novembre, la 95th Division passe une semaine à sonder les lignes ennemies en lançant de patrouilles nocturnes. Harry F. Twaddle et son état-major mettent alors au point un plan de manœuvre suivant lequel, le 379th Infantry Regiment du Colonel Clifford P. Chapman doit effectuer une progression au nord du Fort Jeanne d’Arc, avant de percer la chaîne des petits ouvrages dite des « Sept nains ». Celle-ci faisant le lien entre le Fort Jeanne d’Arc et le Fort Driant. Son objectif final est d’atteindre Jussy et la lisière du Bois de Vaux, sur le plateau bordant la Moselle.

– A l’aube du 14 novembre, les obusiers de 105 mm du 359th Field Artillery Battalion ouvrent le feu sur le ouvrages allemands, suivis par tous les bataillons d’artillerie du XXth Corps. Après trente minutes de tirs préparatoires, le 2/379th Infantry (aile gauche du régiment) se lance à l’assaut sur la route située entre les ouvrages de Guise et le Fort Jeanne d’Arc. Quinze minutes plus tard, c’est autour du 1/379th d’attaquer en vue de passer à l’attaque de la ligne à l’est de Gravelotte. Les fantassins américains progressent sous un déluge d’obus provenant du Fort Driant. Mais ils ne rencontrent aucune résistance sérieuse de la part de l’Infanterie allemande. A 11h00, 2 compagnies (E et F) du 2nd Battalion ont contourné le Fort Jeanne d’Arc pour se mettre à l’abri sur le plateau boisé au nord-ouest de Rozerieulles, derrière le fort. Les Allemands tentent alors de lancer une contre-attaque mais sont immédiatement repoussés dans leurs abris. Les Allemands reviennent deux fois à l’assaut pour être deux fois repoussés avec de lourdes pertes. Sur la droite, 2 compagnies du 1st Battalion (A et B) connaissent davantage de difficultés dans leur progression, en raison d’un terrain plus difficile en contrebas du Fort Driant. Heureusement, les « Sept Nains » ne comprenaient pas un nombre de soldats suffisant. Du coup, peu après 14h00, les deux ouvrages de Jussy et le Fort Saint-Hubert tombent. La A Compagny tente alors de prendre d’assaut le Fort du Bois de la Dame à 16h00 mais n’y parvient pas en raison du tir nourri provenant du Fort Driant, suivi d’une contre-attaque de la garnison. En fin de soirée, la situation du 379th Infantry devient critique car 2 compagnies de son 1st Battalion se retrouvent coupées du reste du régiment par des éléments du Füsilier-Bataillon 462 à l’est de Gravelotte. Plus grave encore, la force d’attaque du 2nd Battalion se retrouve désorganisée et l’unité perd son commandant, le Lt.Col. J.J. Golson qui est sérieusement blessé. Les deux bataillons ont vu leurs pertes augmenter pendant la journée et la seule roue de ravitaillement disponible est prise sous le feu des canons du Fort Jeanne d’Arc.  Le seul moyen de les ravitailler reste l’envoi de munitions et de médicaments par les airs.

– Pendant la nuit du 14-15 novembre, Kittel envoie des réserve face au centre du dispositif américain. Mais le 15, Twaddle déploie des éléments du 378th Infantry Regiment du Colonel Samuel L. Metcalfe sur la rive ouest de la Moselle, avec pour objectif de progresser vers le nor et le nord-ouest afin de défaire la pression sur le 379th Infantry. A 09h00, les C et L Companies, emmenées par le Lt.Colonel Tobias R. Philbin commencent à lutter pour se frayer un chemin pour rejoindre les deux compagnies isolées du 1/379th Infantry. Mais là encore, les Allemands profitent des avantages du terrain, ralentissant la progression américaine. Mais elle ne l’arrête pas, puisque juste après 12h00, la C Company établit la jonction avec le 1/379th Infantry. Toutefois, une tentative pour atteindre Jussy se solde par un échec. Et la G Company, réserve du 2/379th ne rencontre pas plus de succès en voulant renforcer les troupes au sud-est du Fort Jeanne d’Arc.
Les Américains tentent d’envoyer des équipes de démolition durant la nuit mais là encore, en vain. Il apparaît alors à Twaddle que le 379th Infantry ne pourra atteindre son objectif initial sans une route de ravitaillement sécurisée. Ainsi, le 16 novembre, le 3/379th Infantry tenu jusque-là en réserve est envoyé dans la zone du 2/379th où il capture les Blockäuse de la Ferme de Saint-Hubert et de la Ferme de Moscou, avant de nettoyer les tunnels menant à l’arrière des forts principaux.

– Au sud du Fort Jeanne d’Arc, le Füsilier-Bataillon 462 continue de combattre pour repousser le 1/379th Infantry. Harris W. Walker envoie l’ordre à Twaddle, comme à ses autres généraux subordonnés, de reprendre l’attaque vers Metz. Mais du côté de la 95th Infantry Division, le 379th Infantry est hors d’état de poursuivre tout effort en raison de ses pertes et du manque de ravitaillement. Toutefois, tôt durant la matinée du 18 novembre, un convoi de 30 Jeeps atteint les lignes du 3/379th et le contact est enfin rétabli entre ce bataillon et le 1st. Le 379th Infantry relance alors son attaque vers Moulins-lès-Metz et durant la soirée, une patrouille de GI’s met la main sur le pont autoroutier menant à Metz.
Même s’il a laissé des troupes allemandes sur ses arrières dans les Forts Jeanne d’Arc et des Sept Nains, le régiment n’est pas inquiété car l’ennemi encerclé reste terré dans ses forts. Durant la nuit du 18-19 novembre, le premier convoi de Jeeps et de camions GMC atteint Moulins-lès-Metz. La principale route de ravitaillement est alors sécurisée, afin de permettre la suite de l’offensive vers Metz.

7 – L’attaque des 377th et 378th Infantry Regiments

– Alors que le 379th Infantry attaque le secteurs des Forts Jeanne d’Arc et Driant, les 377th et 378th Infantry (moins 1 bataillon chacun) se rattachent à la Task Force Bacon sur la rive droite de la Moselle, afin de commencer une manœuvre coordonnée. Le 378th Infantry devant attaquer la ligne Canrobert et la Crête de Fèves et le 377th Infantry du Colonel Fred E. Gaillard se trouvant en charge du principal effort en poussant vers le sud le long de la rive ouest de la Moselle.
Pendant la nuit du 14-15 novembre, les 1 et 3/378th Infantry se déportent au nord pour se regrouper près de Pierrevillers, laissant le Captain William M. Saint-Jacques, commandant de la Service Company du Régiment tenir une ligne de 7 km avec une section antichar, une escouade de reconnaissance et quelques unités d’intendance et de logistique.

– Face au 378th Infantry, l’ennemi tient encore la ligne du Bois de Fêves, le long de laquelle s’étend la ligne Canrobert avec quatre forts, eux-mêmes couverts par les fortifications d’Amanvillers. Toutefois, les actions de la 90th Infantry Division avaient permis d’enfoncer le flanc nord de la Ligne Canrobert qui n’était pas couvert, lors de la poussée dans le secteur de Maizières-lès-Metz.
Le 15 novembre à 08h00, après un tir préparatoire d’artillerie de quinze minutes, le 1/378th Infantry et la B Company du 778th Tank Destroyer Battalion (chasseurs de chars M10) démarrent leur assaut contre le Fort de Fêves, tout au nord de la Ligne Canrobert. Il y a beaucoup de brouillard et le temps est humide. La A Company est arrêtée lorsque son commandant, le Captain G.W. Hunter est tué mais un officier blessé, le Lieutenant Leo Prough réussit à atteindre la Ferme de Frémecourt pour se retrouver derrière le Fort de Fêves qui tombe à 11h00. Cela permet aux Américains d’approcher Metz par le nord et le nord-ouest. L’attaque se poursuit alors sur le plateau aud-ouest du Bois de Woippy. Pendant l’après-midi, les troupes de sécurité des Sicherheits-Regiment 1010 et le Grenadier-Regiment 1215 qui finissent par évacuer leurs lignes en désordre après une dure mais éphémère résistance. A 16h00, le 3/378th comble le vide entre lui et le 1st Battalion.

– Mais l’effort principal de la 95th Infantry Division commence à 10h00 avec le 377th Infantry Regiment qui s’alance au sud de Maizières-lès-Metz contre les positions du Grenadier-Regiment 1215 réduit à la moitié de ses forces. Précédés par les chasseurs de chars, les GI’s font de sérieux progrès. En milieu de journée, le 3/377th s’est emparé de La Maxe, pendant que le 2/377th combat durement pendant tout l’après-midi pour nettoyer Woippy à plus de 2 km du centre de Metz, contre des éléments du Gren.Rgt 1215 et du SS-PzGren.Regt 38. En soirée, les derniers combattants allemands se sont rendus ou ont abandonné la ville.

– Pendant la nuit du 15 novembre, plusieurs patrouilles lancées par les deux régiments entrent en contact les unes avec les autres. Les succès américains de la journée ont non seulement permis de tourner le flanc nord de la tête de pont allemande à l’ouest de la Moselle, mais aussi de menacer le corridor de ravitaillement et d’évacuation passant par les Monts de Metz. Enfin, les forces de Kittel sont privées de leurs points d’observation de la Crête de Fêves. Heirich Kittel cherche alors à envoyer des renforts dans ce secteur mais ne trouve qu’une compagnie du SS-Pz.Gren.Regt 38. Il envoie alors des ordres au Sicherheits-Regiment 1010 pour qu’il se replie sur une ligne ouest – est passant par la Ferme de Leipzig et le Fort de Plappeville. Seulement, le régiment en question est gravement démoralisé et désorganisé. Du coup, l’ordre de Kittel ne se concrétise que par des retraits de petits groupes qui se transforment très vite en sauve-qui-peut. Le Fort Lorraine est abandonné sans combat. Le 16 novembre, les 2 compagnies du SS-Panzergrenadier 38 évacuent le secteur de Woippy, causant l’effondrement du Grenadier-Regiment 1215.

– Pendant la nuit du 16-17 novembre, l’attaque des 377th et 378th Infantry se transforme en pousuite sur des routes jonchées de véhicules, de canons et d’équipements abandonnés. Durant la matinée du 18 novembre, après une réorganisation, les deux régiments de la 95th Division reprennent leur avance, alors que des équipes de Pioniere posent des charges de démolition sur plusieurs ponts de Metz enjambant la Moselle. Plusieurs sautent sauf un qui est laissé intact. Le 377th Infantry atteint la banlieue de Sansonnet, avant que le Colonel Gaillard n’envoie une compagnie de fantassins appuyés par quelques chars s’emparer d’un pont sur le Canal de Hafen. Les GI’s ramassent alors 250 prisonniers. Une patrouille du 3/378th Infantry atteint elle aussi le pont dans cette zone. A 11h40, des patrouilles de la 95th Infantry Division rencontrent le 10th Infantry Regiment près Vallières, juste au nord de Saint-Julien-lès-Metz. Le 11th Infantry Regiment pénètre lui aussi dans Metz le 18 novembre, pour nettoyer les rues et les maisons entre la Moselle et la voie de chemin de fer dans le secteur au sud-ouest de la ville. Toutefois, son 2nd Battalion reste tenu en échec face à la défense acharnée du Fort de Saint-Privat.

8 – Capitulation de Metz

 

– Le 16 novembre, Heirich Kittel comprend que ses lignes ouest, nord et sud sont en train de s’effondrer. Et les lignes est restent sans défense, exceptés quelques points tenus par quelques troupes maintenant un contact fragile avec le reste de la 1. Armee. Otto von Knobbelsdorff envoie alors pour ordre à Kittel de commencer une évacuation vers l’est. Les derniers civils allemands résidant à Metz sont alors évacués par quatre companies motorisées. Suivant un ordre apparent de Hitler, les éléments restant du SS-Panzergrenadier 38 quittent eux aussi Metz pour rejoindre la « Götz von Berlichingen » qui doit participer à la contre-offensive des Ardennes. Mais un tel ordre n’est pas parvenu à Kittel qui apprend le départ des Waffen SS le 17 novembre seulement. Kittel et ses forces sont alors livrés à eux-mêmes et le commandant de Metz ne peut plus coordonner ses efforts défensifs. Les restes hagards du Sich.Regt 1010 sont regroupés autour du Fort de Plapeville, pendant que ceux du GR 1215 sont encore positionnés autour de l’ouvrage de Saint-Quentin. Le Füsi.Bat 462 est coupé du reste des forces au Fort Jeanne d’Arc, le GR 1217 tente d’établir une nouvelle ligne de défense autour du Fort Driant. Le Festungs-Regiment 22 se retrouve fragmenté en détachements autour des Forts de Saint-Privant, Queuleu et Saint-Julien. Et enfin, environ 400 irréductibles défendent encore l’Île Chambière.

– Au soir du 17 novembre, les échanges téléphoniques entre l’Île Chambière et le commandement central de Metz cessent définitivement. Les Allemands ne tentent aucune bataille urbaine sérieuse hormis la défense de quelques bâtiments. Le 21 novembre, une patrouille de la 95th Infantry Division tombe sur Heirich Kittel dans un hôpital sous-terrain. Le général alelmand a été sérieusement blessé et se trouve sous morphine. Pendant l’après-midi, les combats cessent officiellement. La 462. VGD a cessé d’exister. Les sources allemandes estiment alors les pertes de la defense de Metz à 400 tués, pour 22 000 blessés.
Enfin, les derniers forts contournés durant le dernier assaut seront réduits par les pièces de 155 mm et l’assaut des GI’s. Dans le secteur de la 5th Infantry Division, le Major.General Irwin doit mobiliser tout le 2nd Infantry du Colonel Roffe pour en venir à bout. Les combats pour leur prise va durer jusqu’à début décembre. Le Fort de Saint-Quentin se rend le 6 décembre, le Fort de Plappeville le 7 et le Fort Driant le 8 à 15h45. Le même jour à 16h00, la 87th Infantry Division du Major.General Curtis G. Cullin vient relever la 5th Infantry Division. En raison de son isolement, le Fort Jeanne d’Arc ne se rend que le 13 décembre au IIIrd Corps du Lieutenant.General Milikin nouvellement arrivé sur le front.

– Pour la seconde offensive contre Metz, la planification effectuée par Walker et son état-major, ainsi que le sens de l’initiative des commandants de division et de regiments ont mené à un veritable succès avec des pertes limitées. Toutefois, les Allemands ont résisté avec ténacité, du moins jusqu’à la mi-novembre. Aussi bref fut-il, le retard pris par les Américains dans la défense de Metz a pemis aux restes étrillés d’Otto von Knobbelsdorff de se retirer sur la Sarre.

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