France Histoire Esperance
  • Actualités
  • Histoire / Culture
  • Géographie / Tourisme
    • Villes de France
  • Vie quotidienne
    • Pouvoir d’achat
    • Famille & couple
    • Bien-être & santé
    • Maison & jardin
Author

adminfhesp

adminfhesp

Histoire & Culture

Jeanne d’Arc vue par Benoit XVI

by adminfhesp 23 juillet 2012

Alors que l’on commémore le sixième centenaire de la naissance de la pucelle d’Orléans, voici le portrait qu’en fit Benoit XVI au cours de l’audience générale du 26 janvier 2011, à Rome. Un point de vue intéressant, et même nécessaire, pour mieux comprendre ce personnage qui a tant marqué l’histoire de notre pays.

« Jeanne naît à Domremy, un petit village à la frontière entre la France et la Lorraine. Ses parents sont des paysans aisés, connus de tous comme d’excellents chrétiens. Elle reçoit d’eux une bonne éducation religieuse, avec une influence importante de la spiritualité du Nom de Jésus, enseignée par saint Bernardin de Sienne et répandue en Europe par les franciscains. Au Nom de Jésus est toujours uni le Nom de Marie et ainsi, sur un fond de religiosité populaire, la spiritualité de Jeanne est profondément christocentrique et mariale. Depuis l’enfance, elle démontre une grande charité et compassion envers les plus pauvres, les malades et tous les souffrants, dans le contexte dramatique de la guerre. »(…)

« Au début de l’année 1429, Jeanne entame son œuvre de libération. Les nombreux témoignages nous montrent cette jeune femme de 17 ans seulement, comme une personne très forte et décidée, capable de convaincre des hommes incertains et découragés. Surmontant tous les obstacles, elle rencontre le Dauphin de France, le futur roi Charles VII, qui à Poitiers la soumet à un examen mené par plusieurs théologiens de l’université. Leur avis est positif: en elle, ils ne voient rien de mal, seulement une bonne chrétienne.

Le 22 mars 1429, Jeanne dicte une importante lettre au roi d’Angleterre et à ses hommes qui assiègent la ville d’Orléans (ibid., p. 221-222). Sa proposition est une véritable paix dans la justice entre les deux peuples chrétiens, à la lumière des noms de Jésus et de Marie, mais elle est rejetée, et Jeanne doit s’engager dans la lutte pour la libération de la ville, qui advient le 8 mai. L’autre moment culminant de son action politique est le couronnement du roi Charles VII à Reims, le 17 juillet 1429. Pendant toute une année, Jeanne vit avec les soldats, accomplissant au milieu d’eux une vraie mission d’évangélisation. Nombreux sont leurs témoignages sur sa bonté, son courage et son extraordinaire pureté. Elle est appelée par tous et elle-même se définit comme «la pucelle», c’est-à-dire la vierge.

La passion de Jeanne débute le 23 mai 1430, lorsqu’elle tombe prisonnière entre les mains de ses ennemis. Le 23 décembre, elle est conduite dans la ville de Rouen. C’est là que se déroule le long et dramatique Procès de condamnation, qui commence en février 1431 et finit le 30 mai avec le bûcher. C’est un grand procès solennel, présidé par deux juges ecclésiastiques, l’évêque Pierre Cauchon et l’inquisiteur Jean le Maistre, mais en réalité il est entièrement guidé par un groupe nombreux de théologiens de la célèbre université de Paris, qui participent au procès comme assesseurs. Ce sont des ecclésiastiques français qui, ayant fait un choix politique opposé à celui de Jeanne, ont a priori un jugement négatif sur sa personne et sur sa mission. Ce procès est une page bouleversante de l’histoire de la sainteté et également une page éclairante sur le mystère de l’Eglise, qui, selon les paroles du Concile Vatican II, est «à la fois sainte et appelée à se purifier» (LG, n. 8). C’est la rencontre dramatique entre cette sainte et ses juges, qui sont des ecclésiastiques. Jeanne est accusée et jugée par eux, jusqu’à être condamnée comme hérétique et envoyée à la mort terrible sur le bûcher. A la différence des saints théologiens qui avaient illuminé l’université de Paris, comme saint Bonaventure, saint Thomas d’Aquin et le bienheureux Duns Scot, dont j’ai parlé dans plusieurs catéchèses, ces juges sont des théologiens auxquels manquent la charité et l’humilité pour voir chez cette jeune l’action de Dieu. Les paroles de Jésus viennent à l’esprit, selon lesquelles les mystères de Dieu sont révélés à qui possède le cœur des tout-petits, alors qu’ils restent cachés aux sages et aux savants qui n’ont pas d’humilité (cf. Lc 10, 21). Ainsi, les juges de Jeanne sont radicalement incapables de la comprendre, de voir la beauté de son âme: ils ne savaient pas qu’ils condamnaient une sainte.

L’appel de Jeanne au jugement du Pape, le 24 mai, est rejeté par le tribunal. Le matin du 30 mai, elle reçoit pour la dernière fois la Communion en prison, et est immédiatement conduite au supplice sur la place du vieux marché. Elle demande à l’un de ses prêtres de tenir devant le bûcher une croix de procession. C’est ainsi qu’elle meurt en regardant Jésus Crucifié et en prononçant plusieurs fois et à haute voix le Nom de Jésus (PNul, I, p. 457; cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, 435). Environ vingt-cinq ans plus tard, le Procès de nullité, ouvert sous l’autorité du Pape Calixte III, se conclut par une sentence solennelle qui déclare nulle sa condamnation (7 juillet 1456; PNul, II p. 604-610). Ce long procès, qui recueillit les dépositions des témoins et les jugements de nombreux théologiens, tous favorables à Jeanne, met en lumière son innocence et sa parfaite fidélité à l’Eglise. Jeanne d’Arc sera ensuite canonisée par Benoît XV en 1920.(…)

Notre sainte vit la prière sous la forme d’un dialogue permanent avec le Seigneur, qui illumine également son dialogue avec les juges et lui apporte la paix et la sécurité. Elle demande avec confiance: «Très doux Dieu, en l’honneur de votre sainte Passion, je vous requiers, si vous m’aimez, que vous me révélez comment je dois répondre à ces gens d’Eglise» (ibid., p. 252). Jésus est contemplé par Jeanne comme le «Roi du Ciel et de la Terre». Ainsi, sur son étendard, Jeanne fait peindre l’image de «Notre Seigneur tenant le monde» (ibid., p. 172): icône de sa mission politique. La libération de son peuple est une œuvre de justice humaine, que Jeanne accomplit dans la charité, par amour de Jésus. Elle est un bel exemple de sainteté pour les laïcs engagés dans la vie politique, en particulier dans les situations les plus difficiles. La foi est la lumière qui guide chaque choix, comme témoignera, un siècle plus tard, un autre grand saint, l’anglais Thomas More. En Jésus, Jeanne contemple également toute la réalité de l’Eglise, l’«Eglise triomphante» du Ciel, comme l’«Eglise militante» de la terre. Selon ses paroles, «c’est tout un de Notre Seigneur et de l’Eglise» (ibid., p. 166). Cette affirmation, citée dans le Catéchisme de l’Eglise catholique (n. 795), possède un caractère vraiment héroïque dans le contexte du Procès de condamnation, face à ses juges, hommes d’Eglise, qui la persécutèrent et la condamnèrent. Dans l’Amour de Jésus, Jeanne trouve la force d’aimer l’Eglise jusqu’à la fin, même au moment de sa condamnation.

J’ai plaisir à rappeler que sainte Jeanne d’Arc a eu une profonde influence sur une jeune sainte de l’époque moderne: sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Dans une vie complètement différente, passée dans la clôture, la carmélite de Lisieux se sentait très proche de Jeanne, vivant au cœur de l’Eglise et participant aux souffrances du Christ pour le salut du monde. L’Eglise les a réunies comme patronnes de la France, après la Vierge Marie. Sainte Thérèse avait exprimé son désir de mourir comme Jeanne, en prononçant le Nom de Jésus (Manuscrit B, 3r), et elle était animée par le même grand amour envers Jésus et son prochain, vécu dans la virginité consacrée. »

Partager :

  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)

« L’amour de la France fut avec l’amour de Dieu la flamme de Jeanne d’Arc » Mgr Dupanloup

Le 8 mai 1429 sainte Jeanne d’Arc entre dans Orléans d’où les Anglais viennent de s’enfuir. Prions sainte Jeanne de nous communiquer son amour de Dieu et son amour de la patrie.   Voici un extrait du Second Panégyrique de Jeanne d’Arc prononcé dans la cathédrale de Sainte-Croix, le 8 mai…

8 mai 2015

Dans « Non classé »

POURQUOI « FRANCE-HISTOIRE-ESPÉRANCE »?

POURQUOI « FRANCE-HISTOIRE-ESPÉRANCE »?

L’idée de ce site est simple: montrer mille raisons d’aimer la France, à travers son histoire riche de personnages, d’événements et d’œuvres en tous genres.Trois mots d’ordre: « Se souvenir »: faire mémoire et rendre hommage à ceux qui ont construit notre pays, parfois au prix de leur sang. «…

7 janvier 2015

Dans « Non classé »

30 mai 1431 : Jeanne d'Arc est brûlée vive à Rouen

30 mai 1431 : Jeanne d’Arc est brûlée vive à Rouen

Jeanne d’Arc est brûlée  vive, le 30 mai 1431, place du Vieux-Marché à Rouen par le bourreau Geoffroy Thérage, après avoir été condamnée pour hérésie par un tribunal ecclésiastique. Voici un extrait de l’ouvrage de Pierre Champion qui décrit les faits : « Jeanne est sur le bûcher; son confesseur l’y…

30 mai 2016

Dans « Non classé »

23 juillet 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

19 décembre 1916 : Fin de la Bataille de Verdun

by adminfhesp 15 juillet 2012

– Symbole du sacrifice et de la résistance de l’Armée française de la Grande Guerre, comme de l’horreur des tranchées, la bataille de Verdun s’achève le 19 décembre 1916 sur une victoire défensive française.

DSCF7844– Le succès défensif français a aussi été permis grâce aux  offensives sur la Somme qui ont privé le Général allemand Erich von Falkenhayn de forces supplémentaires qui lui auraient été nécessaires sur la Meuse. La fin de la bataille (octobre-novembre) a été marquée par la reprise des forts de Vaux et de Douaumont par les troupes. Notons que de très nombreux soldats français ont été gaspillés lors des tentatives de reprendre Fleury et le fort de Douaumont en avril-mai, par Nivelle et Mangin.

– Mais la bataille de Verdun a aussi fait l’objet d’un effort logistique considérable mis en place par Philippe Pétain, notamment avec le système de relève régulière des troupes et la fameuse Voie Sacrée de Bar-le-Duc à Verdun. Enfin, les offensives sur la Somme et en Galicile ont toutes deux permis de soulager le Front de Verdun, en contraignant les Allemands à déplacer des troupes sur ces deux points du front. Ainsi, lorsque Erich Ludendorff et Paul von Hindenburg ont pris les rênes de l’Armée et de la stratégie allemandes, le secteur de Verdun a-t-il vu son importance décroître. En outre, les stratèges de Berlin ont dû prélever des éléments de Verdun pour colmater les brèches sur la Somme. Et par ricochet, l’automne 1916 a vu les Français s’y renforcer et remporter des succès locaux mais symboliques (reprises des forts de Douaumont et de Vaux). Le 15 décembre 1916, après le dernier assaut sur Verdun, ce sont deux adversaires épuisés qui finissent par se toiser des deux côtés du no man’s land. Cependant, le front de Verdun refera parler de lui durant l’année 1917, ce qui a été quelque peu oublié aujourd’hui.

– Le bilan humain est particulièrement effroyable. Les Français (Métropolitains et Coloniaux) ont perdu 378 000 hommes, dont 163 000 tués  et 215 000 blessés. De leur côté, les Allemands décomptent 337 000 soldats tombés dont 143 000 tués et plus de 180 000 blessés.

– Néanmoins, comme le signale Benoist Bihan pour Guerres & Histoire (1), les Français vont se révéler les meilleurs disciples d’Erich von Falkenhayn. En effet, au début de 1917, Georges Nivelle aura pour seul objectif stratégique de saigner l’armée allemande par une grande offensive sur l’Aisne. Offensive qui se soldera par le sanglant échec que nous connaissons, celui du Chemin des Dames.

Partager :

  • 26Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)26
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Général Edouard de Curières de Castelnau

Général Edouard de Curières de Castelnau

Celui que Georges Clémenceau surnommait avec aversion « le capucin botté » naît le 24 décembre 1851 à Sainte-Affrique (Aveyron). Fils de Michel et Marthe de Curières de Castelnau, avocat, Édouard est issu d’une lignée de la très vieille noblesse rurale du Haut-Rouergue. L’un de ses ancêtres, le Seigneur Hugues de…

19 mars 2016

Dans « Grande Guerre »

Du rap à Verdun ou la sinistre farce mémorielle

Du rap à Verdun ou la sinistre farce mémorielle

« Pour celui qui en revient, Verdun c’était bien. Pour celui qui en est mort, Verdun c’est un port. […] Un champ perdu dans le Nord-Est, Entre Épinal et Bucarest, […] C’est une sortie dans le Nord-est, Sur l’autoroute de Reims à Metz » Voici ce que chantait joliment Michel Sardou sur…

12 mai 2016

Dans « Non classé »

Général Charles Mangin

Général Charles Mangin

Général réputé (à juste titre) dur, associé longtemps au sang du Chemin des Dames et à la création de la « Force Noire », Charles Mangin est aussi – et on l’oublie – l’un des grands artisans de la Seconde victoire de la Marne, celle de l’été 1918. – Fils de Ferdinand Mangin,…

12 mai 2016

Dans « Grande Guerre »

15 juillet 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

21 mai 2013 : Suicide de Dominique Venner à Notre-Dame de Paris

by adminfhesp 12 juillet 2012

NB : Cette tribune libre n’engage que son auteur et non l’ensemble de la rédaction de France-Histoire-Espérance. Cependant, au-delà du débat sociétal qui a cours en ce moment, cet évènement inattendu touchant la famille des amoureux de l’Histoire en général et de l’Histoire de France en particulier, nous étions tenus d’en parler.
Merci pour votre compréhension
.

Cela ne vous aura point échappé,les grands médias ont fait état du suicide quasi rituel de Dominique Venner au beau milieu de mille-cinq-cents personnes devant l’autel de Notre-Dame de Paris afin protester contre la promulgation de la loi instaurant le mariage pour tous.
Les actuels débats sociétaux n’étant pas le ferment ni la ligne de conduite de France Histoire Espérance, nous nous bornerons ici à résumer le parcours de Dominique Venner.

Né en 1935, fils d’un architecte cadre du Parti Populaire Français de Jacques Doriot, Dominique Venner s’engage à dix-huit ans dans l’Armée française et participe à la Guerre d’Algérie comme Chasseur à Pied au 4e BCP, qu’il qualifiera plus tard de « petite guerre médiévale. » En 1956, il participe à l’attaque du siège du PCF en protestation de la répression sanglante de l’insurrection de Budapest, ainsi qu’à la fondation du Parti nationaliste français avec Pierre Sidos. Dès 1958, il intègre l’OAS et connaît l’emprisonnement à Fresnes en 1961. C’est là qu’il rédige Pour un essai de critique positive, duquel ressortent les influences de Lénine, Antonio Gramsci et Charles Maurras.
Fondateur d’Europe-Action en 1963 (aux côtés de l’ancien collaborationniste Lucien Rebatet et Maurice Gingembre) et cofondateur du GRECE (Groupe de Recherche et d’Études de la Civilisation Européenne) avec Alain de Benoist en 1968, il devient l’un des chefs de file de la « droite païenne » qui réfute l’héritage catholique auquel elle préfère les écrits d’Athènes et de Rome, tout en prenant la défense des identités européennes et des valeurs occidentales contre le communisme et la « subversion mentale ».

Durant les années 1970, Dominique Venner se retire en forêt près de Compiègne pour s’adonner à la rédaction d’essais historiques et érudits. Très prolixe, il publiera entre autres : Baltikum (1974), Le Blanc Soleil des vaincus (1975, sur la Guerre de Sécession), Gettysburg (1995), Les Blancs et les Rouges (1997, sur la Guerre civile russe), Histoire de la Collaboration (2000), Histoire de l’Armée Rouge (Prix Broquette-Gonin 1981),  Le cœur rebelle (1994, en fait son autobiographie), Histoire critique de la Résistance (1995, rédigé avec les conseils de François de Grossouvre, proche de François Mitterrand) et enfin, Histoire et traditions des Européens (2002).

D’abord directeur de la revue Enquêtes sur l’Histoire, il fonde en 2002 La Nouvelle revue d’Histoire – revue de qualité, dixit Le Figaro du 22 mai 2013 – avec Philippe Conrad comme second, revue qui prête ses pages aux plumes d’Historiens tels François-Georges Dreyfus (gaulliste de la première heure, faut-il le préciser), Jacques Heers, Jean-Christian Petitfils, Bernard Fontaine, Pierre-Yves Bournazel, Martin Aurell, Bernard Lugan, Yann Le Bohec, Jean Tulard, Max Schiavon, Jean-Louis Voisin, Michèle Cointet, Jean Sévillia, Anne Bernet et Pascal Gauchon.

Dominique Venner animait aussi avec Philippe Conrad (qui devient de facto rédacteur en chef de la NRH) l’émission de Radio Courtoisie, le Libre Journal des Historiens dans lequel intervenait fréquemment les historiens susmentionnés, ainsi qu’Alain Decaux, Jacqueline de Romilly et Aymeric Chauprade.

Chers lecteurs, chères lectrices, cet article ne se voulait aucunement partisan, l’auteur et l’ensemble de la rédaction ne partageant pas systématiquement l’ensemble des convictions et orientations politiques de M. Dominique Venner.

Très cordialement et avec nos plus sincères remerciements.

Eudes Turanel

Partager :

  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Lecture estivale :

Lecture estivale : « Pourquoi prier pour la France ? »

« Les nations ont-elles une vocation ? Dieu nourrit-il des projets pour la France ?          Faut-il prier pour notre pays ? Ces questions semblent un peu désuètes.. Pourtant, certains épisodes de l’histoire récente et lointaine, quelques grandes figures de saints et de mystiques, ainsi que les papes de…

11 août 2014

Dans « Non classé »

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Chers lecteurs, France-Histoire-Espérance vous propose de redécouvrir le fameux discours sur la vocation de la France, prononcé le 13 juillet 1937-dans la chaire de Notre-Dame de Paris-par son éminence le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII. Un discours plus que jamais d’actualité !  « Tandis que dans la majesté des fonctions liturgiques,entouré…

23 septembre 2013

Dans « Non classé »

Notre Dame de l'Assomption

Notre Dame de l’Assomption « Patronne de toute la France », Pie XI (1922)

A l’occasion de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie (15 août), nous vous proposons de relire la déclaration officielle du pape Pie XI consacrant la France à la Mère du Sauveur (1922). Une bonne occasion de revenir sur l’histoire du culte marial dans notre pays… « La Vierge Marie Mère de Dieu, sous…

16 août 2015

Dans « Non classé »

12 juillet 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

3 décembre 2004 : Disparition de Robert Dhéry

by adminfhesp 7 juillet 2012

De son vrai nom Robert Fourrey, son nom de scène faisait référence au village natal de son père, Héry dans l’Yonne.

– Sorti du Conservatoire d’Art dramatique et du Cours Simon (où il joua « Britannicus » de Racine d’une façon qui provoqua l’hilarité de la classe), Robert Dhéry triomphe sur les planches avec la Bande des Branquignols, parmi lesquels on comptait Jean Lefebvre, Jacques Legras, Louis de Funès, Jean Carmet, Micheline Dax et Jacqueline Maillant. Au théâtre, il jouera et mettra en scène des pièces d’Alfred de Musset, Marcel Achard, Georges Feydeau, ainsi que d’autres qu’il avait lui-même rédigées comme « Bouboule et Sélection », « La grosse valse », « Vos gueules les mouettes », « Le Petit fils du Cheikh ». Il mettra aussi en scène plusieurs représentations des Branquignols. Privilège pour un comédien français, Elizabeth II vint même l’applaudir à Londre lors d’une représentation de « La plume de ma tante ». Il était aussi très attaché par la liturgie des messes, notamment pour les musiques jouées à l’orgue et les chants.

– Au cinéma, Robert Dhéry d’abord joué des petits rôles dans les années 1940, avant de passer à la réalisation de comédies, dont plusieurs qui ont permis à Louis de Funès de se faire connaître peu à peu. On peut relever « La patronne », « Branquignol », « Bertrand cœur de Lion », « La belle américaine », « Allez France ! », « Le petit baigneur » et « Vos gueules les mouettes ». Il a aussi joué dans « La demoiselle et son revenant » (M. Allégret), « Ah ! Les belles bacchantes » (J. Loubignac), « Un cheval pour deux » (J-M. Thibault), « Trois hommes sur un cheval » (M. Moussy) et « La Passion Béatrice » (B. Tavernier).

– Il s’était marié avec la comédienne Colette Brosset, avec qui il resta uni jusqu’à sa mort.

Partager :

  • 3Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)3
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
9 juillet 2004 : Disparition de Jean Lefebvre

9 juillet 2004 : Disparition de Jean Lefebvre

Né le 3 octobre 1922 à Barlin tout près de Valenciennes, fils d’un maréchal-ferrant, Jean Lefebvre veut se lancer dans le spectacle dans les années 1930 et débute des études au Conservatoire. Engagé dans les Spahis en 1940, il est fait prisonnier mais s’évade du camp avec une quarantaine d’autres…

9 juillet 2014

Dans « Non classé »

4 janvier 2016 : Disparition de Michel Galabru

4 janvier 2016 : Disparition de Michel Galabru

– Né au Maroc en 1922, ce fils d’un ingénieur des Ponts-des-Chaussées effectue sa scolarité chez les Jésuites de Montpellier. Son père le destine au Droit mais le jeune Michel préfère le théâtre. Sa vocation sera interrompue par sa réquisition au STO qui l’emmène  d’Allemagne et la Yougoslavie. – Il…

4 janvier 2017

Dans « Arts et lettres »

16 août 1951 : Disparition de Louis Jouvet

16 août 1951 : Disparition de Louis Jouvet

– Incontournable du cinéma français des années 1930 et 1940, avec son regard magnétique et sa figure émaciée, Louis Jouvet voit le jour en 1887 à Crozon. Il perd son père adolescent et vit chez son oncle apothicaire à Rethel. Se destinant à la pharmacie, il étudie à Paris et…

17 août 2015

Dans « Non classé »

7 juillet 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

21 février 1916 : début de la bataille de Verdun

by adminfhesp 3 juillet 2012

– Le 21 février 1916, Erich von Falkenhayn (1861-1922), chef d’État-major du Front de l’Ouest, déclenche l’opération « Gericht  (« Jugement »). C’est la 5. Armee du Kronprinz Wilhelm von Hohenzollern (1882-1951), fils aîné de Guillaume II, qui doit percer les lignes françaises en lançant 10 divisions en premier échelon, après un terrible barrage d’artillerie. Von Falkenhayn a décidé de « saigner à blanc l’armée française » dans un combat d’attrition sur le cours de la Meuse. Et c’est son artillerie qui va s’en charger. Le 21 février donc, 72 batteries d’artillerie impériale – soit 1 225 pièces dont 542 obusiers lourds (Mörser) de 210, 305 et 420 mm – déversent un effroyable barrage d’artillerie sur les positions françaises pendant plusieurs heures. Près de 1 million d’obus sont tirés en une seule journée ! Les lignes françaises sont hachées et commotionnées. Les Bois de Ville, de l’Herbebois, d’Haumont et des Caures ne ressemblent plus qu’à un tas d’arbres déchiquetés.

– Un obus vient détruire le du Colonel Emile Driant, alors heureusement en inspection mais tue son secrétaire. A 16h00, 60 000 soldats allemands sortent de leur tranchées. Les 10 000 hommes de la 21. Division (deux brigades à deux régiments chacune) du XVIII. Armee-Korps (Heinrich von Schenck), s’avancent vers le Bois des Caures. Le Bois des Caures est attaqué par les Allemands vers 17h00, alors que d’autres éléments de la 21. Division infiltrent les côtés par le Bois d’Haumont. Ceux de Ville et de l’Herbebois sont aussi accrochés.

Erich Falkenhayn (1866-1922), Chef d’état-major du Front de l’Ouest

– Les poignées d’hommes de deux compagnies du 59e Batailon de Chasseurs à Pied se relèvent pour faire face aux Allemands au nord-ouest. S’engage alors un combat aussi confus qu’acharné. Les plus surpris étant sans doute les fantassins allemands qui ne s’attendaient vraisemblablement pas à surgir quelques français après le bombardement qui avait été infligé à ces derniers. Sous l’assaut ennemi, la première ligne du 59e BCP doit se replier dans le bois. Les combats ont alors lieu sur la seconde ligne de défense (S).

Colonel Emile Driant

– Les positions S7 et S’7, ainsi que les tranchées 12 et 12′ sont d’abord perdues avant d’être reprise à la fourchette (baïonnette) au début de la nuit par le Lieutenant Robin. Vers 22h30, les choses se calment. Les Chasseurs à Pied tiennent toujours solidement la ligne R.

Partager :

  • 9Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)9
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Général Edouard de Curières de Castelnau

Général Edouard de Curières de Castelnau

Celui que Georges Clémenceau surnommait avec aversion « le capucin botté » naît le 24 décembre 1851 à Sainte-Affrique (Aveyron). Fils de Michel et Marthe de Curières de Castelnau, avocat, Édouard est issu d’une lignée de la très vieille noblesse rurale du Haut-Rouergue. L’un de ses ancêtres, le Seigneur Hugues de…

19 mars 2016

Dans « Grande Guerre »

22 février 1916 : le Colonel Driant tombe à Verdun

22 février 1916 : le Colonel Driant tombe à Verdun

Personnage haut en couleur mais au final attachant,  véritable « mythe » de la Grande Guerre, Émile Driant était à la fois officier, homme politique et écrivain. – Sorti quatrième de la Promotion Saint-Cyr « Dernière de Wagram »,  officier en Afrique, gendre du Général Boulanger, commandant du 1er Bataillon de Chasseur à Pied…

22 février 2016

Dans « Grande Guerre »

18 juillet 1918 : Seconde Victoire de la Marne

18 juillet 1918 : Seconde Victoire de la Marne

Rappel Le 21 mars 1918, le Général Erich Ludendorff, en accord avec Paul von Hindenburg, déclenche l’Opération Michael contre les forces françaises et britanniques. En fait, Ludendorff n’attaque pas massivement sur l’ensemble du théâtre d’opérations ouest mais lance toute une série d’opérations localisées entre la Champagne et les Flandres. Les…

18 juillet 2014

Dans « Non classé »

3 juillet 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

Philippe-Emmanuel de Lorraine Duc de Mercoeur

by adminfhesp 28 juin 2012

Fils de Nicolas de Lorraine Comte de Vaudémont et de Jeanne de Savoie-Nemours, Philippe-Emmanuel de Lorraine Duc de Mercoeur et de Penthièvre, Comte de Nomeny et Baron d’Ancenis voit le jour en 1558 à Nomeny. En 1575, sa sœur Louise de Vaudémont épouse Henri d’Anjou, ce qui fera de lui le beau frère turbulent du Roi Henri III.
Philippe-emmanuel-de-mercoeur_(détail)
Comme tout Prince de son temps, Philippe-Emmanuel de Mercoeur est très instruit et cultivé. Il parle couramment l’Allemand, l’Italien, le Latin et le Grec et se passionne pour les récits d’Homère. Intelligent et courageux, il est aussi intransigeant, radical et volontiers retors.

En 1582, dans une France en plein trouble, Henri III le nomme Gouverneur de Bretagne. Violemment anti-huguenots, il ravage le Poitou en 1587. Après l’assassinat du Duc de Guise en 1589 et de son frère le Cardinal de Lorraine, il devient chef de la Ligue. Si Charles de Mayenne frère du Duc de Guise fait la guerre à Henri III rallié à Henri de Navarre dans la vallée de la Loire et en Normandie, le Duc de Mercoeur veut profiter de l’affaiblissement de l’autorité royale pour se mettre à la tête d’une Ligue Bretonne afin de reconstituer l’ancien Duché de Bretagne dont il serait le Chef. Pour cela, il s’empare de la forteresse du Blavet et mène une guerre violente contre les nobles bretons favorables au Roi. Philippe II d’Espagne le soutient en lui envoyant des fonds mais aussi Juan del Aguila à la tête d’une troupe qui débarquement en Bretagne.
Mais suite à la Paix de Vervins signée entre Henri IV et le Roi d’Espagne, Philippe-Emmanuel de Mercoeur se retrouve isolé en Bretagne, d’autant plus que bon nombre de villes bretonnes, las des violences et des difficultés économiques se rallient à Henri IV. Finalement, en 1598, Mercoeur se soumet au nouveau Roi à Angers.

Il décide alors de quitter la France pour se mettre au service de l’Empereur Rodolphe II de Habsbourg. Mercoeur va alors combattre les Ottomans sur le Danue avec plus ou moins de fortune.
Il décède de la fièvre pourpre à Nuremberg le 19 février 1602. C’est Saint François de Sales qui prononcera son oraison funèbre lors de ses funérailles.

Lire :
– MINOIS Georges : Histoire de la Bretagne,  Fayard
– http://www.port-louis.org

Partager :

  • 12Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)12
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
2 août 1589 : Mort d'Henri III

2 août 1589 : Mort d’Henri III

« Ce Roy étoit un bon prince, s’il eût rencontré un meilleur siècle. » disait de lui Pierre de L’Estoile. Né le 19 septembre 1551 à Fontainebleau, troisième fils de Henri II et de Catherine de Médicis, baptisé sous le prénom d’Alexandre-Edouard et dernier Souverain de la dynastie des Valois.…

2 août 2016

Dans « Grands personnages politiques »

10 juillet 1480 : Mort du Roi René d'Anjou

10 juillet 1480 : Mort du Roi René d’Anjou

A défaut d’avoir eu le poids politique de Charles VII ou de Philippe le Bon Duc de Bourgogne, le « Bon Roi René » , tel que le surnommaient ses vassaux et sujets provençaux, reste l’une des grandes figures attachantes de la seconde moitié du XVe siècle. Retour sur un…

10 juillet 2015

Dans « Non classé »

Dimanche de Bouvines

Dimanche de Bouvines

En cette année 1214, le Roi de France Philippe II Auguste doit affronter une coalition germano-anglo-flamande menée par l’Empereur Othon IV, le Comte Ferrand de Flandres, Renaud de Dammartin, Thiébaud de Lorraine, Philippe de Courtenay-Namur, Henri de Brabant et l’Anglais Guillaume de Longue-Epée. Jean Sans Terre a alors débarqué dans…

27 juillet 2016

Dans « Epoque médiévale »

28 juin 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

Jean Raspail : Prophète désespéré de notre temps ?

by adminfhesp 28 juin 2012

Nous réagissons à un bel article publié récemment sur http://www.ndf.fr/ de Gabriel Privat sur un auteur français trop ignoré de nos jours.

Malgré le monde moribond dépeint lucidement  par Raspail,  l’espérance n’en demeure pas pour autant totalement absente. Comme nous aimons à le rappeler sur FHE la véritable espérance c’ est  bien « désespoir surmonté » ( Bernanos) et il semble que l’on puisse la percevoir en creux, malgré tout, dans l’horizon obscur et amer de l’univers raspaillien. En effet même si tout semble visiblement perdu, l’espérance semble demeurer en tant qu’elle reste accrochée à la foi (sa « grande sœur » comme dirait Peguy) de quelque uns, d’un « petit reste » qui survit à son époque… Comme le rappelle l’auteur de cet article en renvoyant à la lecture de « Sire » (1990) le roi demeure même si la royauté n’est plus… De même dans « l’Anneau du pécheur  » (1995)  où, bien que la papauté soit malmenée et les chrétiens divisés, l’ Eglise, elle, en tant qu’Institution divine demeure et survit à ces temps troublés. Si la barque vacille elle ne sombre pas !

Ainsi les événements requièrent un certain regard. L’espérance consiste  justement en ce regard posé sur notre monde, plus que sur sa réalité et ses manifestations proprement visibles. C’est ce même regard qui habitait Jésus-Christ à Gethsémani, lorsqu’il était « triste à en mourir »… Et ce regard n’est rien d’autre que celui de la foi. Est-ce celui de Jean Raspail ? La question reste ouverte…

Voici l’article :

 » Si un auteur contemporain mériterait bien d’entrer à l’Académie française, c’est Jean Raspail. Loin des récits sans récit, des romans à la sauce « moi, je », des nouvelles agrémentées de force détails obscènes ou simplement triviaux, les œuvres de Raspail nous emmènent dans des terres lointaines en partie mythiques, chevauchant botte à botte avec des margraves en rupture de ban et des abbés menant leur dernière croisade, pour la civilisation.

Raspail fait rêver et porte l’esprit de son lecteur vers des sentiments élevés de don de soi (dans Sire par exemple), de courage au milieu du chaos (dans Le Camp des saints), de respect religieux envers la lignée (dans Hurrah Zara), d’esprit hussard qui vaincu répète encore comme le roi François Ier au soir de Pavie ; « Tout est perdu, sauf l’honneur. » (dans le recueil Les Hussards, justement)… »

Suite de l’article sur http://www.ndf.fr/poing-de-vue/17-05-2014/le-delicieux-venin-de-jean-raspail#.U3o_59J_vfI

Blog  animé par l’auteur http://gabrielprivat78.wordpress.com/

Partager :

  • 22Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)22
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Face à l'optimisme béat, le réalisme et l'espérance chrétienne !

Face à l’optimisme béat, le réalisme et l’espérance chrétienne !

« Les optimistes sont des imbéciles heureux, quant aux pessimistes, ce sont des imbéciles malheureux ». Bernanos se riait déjà, en 1945, tant des espoirs vains des adorateurs du Progrès que de la vision désespérante des prophètes de malheur…  Le réalisme du chrétien Face à ces deux écueils, une voie s’impose : celle du réalisme. Et…

4 janvier 2015

Dans « Non classé »

« L’espérance, remède au mal français »

Voici le dernier éditorial d’Aymeric Pourbaix dans Famille chrétienne, tout à fait dans la ligne que nous défendons sur France-Histoire-Espérance !  « Ce qu’une loi a fait, une autre peut le défaire, même trente ans après. Pour la première fois en Europe,la loi espagnole s’apprête ainsi à restreindre l’accès à l’avortement. Preuve…

3 janvier 2014

Dans « Non classé »

« Les racines de l’espérance »

Nous rééditons cet article qui nous semble être une bonne contribution à la neuvaine pour la France à laquelle France-Histoire-Espérance s’associe pleinement. « Apprenez, mon fils, que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise romaine qui est la seule véritable Eglise du Christ » C’est…

15 novembre 2014

Dans « Non classé »

28 juin 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

Jean Paul II : « O terre de France ! »

by adminfhesp 18 juin 2012

Extrait du discours prononcé par le souverain pontife lors de sa visite à Lourdes en 1983. A méditer…

« Catholiques de France, en tant que Pasteur universel mais solidaire de mes chers Frères dans l’épiscopat, vos Evêques; je vous encourage à vous maintenir en mission. Toute nation a son histoire humaine originale. Mais les peuples qui ont reçu un très riche héritage spirituel doivent le préserver comme la prunelle de leurs yeux. Et concrètement, ces nations ne préservent un tel héritage qu’en le vivant intégralement et en le transmettant courageusement. O terre de France! Terre de saint Pothin et de sainte Blandine, de saint Denis et de sainte Geneviève, de saint Bernard et de saint Louis, de saint Yves de Tréguier et de saint Bertrand de Comminges, de sainte Jeanne d’Arc, de saint François de Sales et de sainte Jeanne de Chantal, de saint Vincent de Paul et de sainte Louise de Marillac, de saint Jean Eudes et de sainte Marguerite Marie, de sainte Marguerite Bourgeoys et de la bienheureuse Marie de l’Incarnation, de saint François Régis et de saint Louis Marie Grignion de Montfort, de sainte Jeanne Delanoue et de la bienheureuse Jeanne Jugan, de saint Jean Baptiste de la Salle et de saint Benoît Labre, des nombreux missionnaires comme saint Isaac Jogues, le bienheureux Théophane Vénard et saint Pierre Chanel, du saint Curé d’Ars, de sainte Thérèse de Lisieux, de Frédéric Ozanam et de Charles de Foucauld, de saint Michel Garricoïts de cette région, de sainte Bernadette, canonisée voilà juste cinquante ans, au cours de la précédente Année de la Rédemption!

Catholiques de France, vous avez hérité d’un patrimoine considérable de foi et de tradition chrétiennes. C’est ce trésor pour lequel les saints de votre pays ont tout sacrifié, afin de “s’en emparer”, comme le demande l’Evangile, et de le partager avec leurs frères, tellement ils étaient persuadés que l’homme intégral est fait d’ouverture à l’Absolu et de brûlante charité! »

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/1983/august/documents/hf_jp-ii_spe_19830815_cattolici-francia_fr.html

 

Partager :

  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
2 avril 2005 : disparition de Jean Paul II

2 avril 2005 : disparition de Jean Paul II

Le 264ème successeur de Pierre nous a quittés il y a maintenant 10 ans – jour pour jour – après une longue et cruelle agonie. Canonisé par l’Eglise catholique le 27 avril 2014, sa fête est fixée au 22 octobre, jour de son intronisation. En 1983, lors d’une visite à Lourdes (1983), le…

1 avril 2015

Dans « Non classé »

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Chers lecteurs, France-Histoire-Espérance vous propose de redécouvrir le fameux discours sur la vocation de la France, prononcé le 13 juillet 1937-dans la chaire de Notre-Dame de Paris-par son éminence le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII. Un discours plus que jamais d’actualité !  « Tandis que dans la majesté des fonctions liturgiques,entouré…

23 septembre 2013

Dans « Non classé »

31 mai : Fete de sainte Pétronille, patronne des rois de France

31 mai : Fete de sainte Pétronille, patronne des rois de France

« Nous fêtons aujourd’hui Sainte Petronille, première sainte patronne de la France. Vierge et martyre romaine, elle était la descendante de Titus Flavius Petro, le grand-père de Vespasien.Elle fut catéchisée et baptisée par Saint Pierre Apôtre. Elle est considérée comme sa fille spirituelle. Elle était d’une beauté extraordinaire mais elle souffrait…

1 juin 2012

Dans « Non classé »

18 juin 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

Prière pour la France ( Marthe Robin)

by adminfhesp 16 juin 2012

Prière prononcée par Marthe le 15 octobre 1943

« O père, o mon Dieu, délivrez, sauvez maintenant votre France; préparez le cœur de ses enfants à la mission qu’ils vont avoir à accomplir pour elle, pour toutes les autres nations, pour l’Église tout entière.

O Père, o mon Dieu, que le cœur de tous vos élus trésaille maintenant à votre appel, reconnaissant votre voix et votre commandement, votre invitation à agir; conduisez-les, o mon Dieu, chacun à sa place et chacun à sa mission et imposez-leur vous-même tout ce que vous voulez de chacun et de tous. Que rien ne soit l’effet de leur choix, o mon Dieu, mais de votre unique désir, de votre unique volonté d’amour. O maman chérie, ne laissez ni s’égarer ni se tromper. »

Partager :

  • 1Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)1
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Chers lecteurs, France-Histoire-Espérance vous propose de redécouvrir le fameux discours sur la vocation de la France, prononcé le 13 juillet 1937-dans la chaire de Notre-Dame de Paris-par son éminence le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII. Un discours plus que jamais d’actualité !  « Tandis que dans la majesté des fonctions liturgiques,entouré…

23 septembre 2013

Dans « Non classé »

Appel de saint Jean-Paul II à redécouvrir « l’âme française »...

Appel de saint Jean-Paul II à redécouvrir « l’âme française »…

C’était en 1996. A l’occasion de la célébration du XVème centenaire du baptême de Clovis, à Reims, Jean-Paul II exhortait les Français à redécouvrir leur histoire et la vocation propre de leur pays. Voici l’homélie en intégralité.           « Chers Frères et Sœurs de France ici rassemblés, L’Évêque de Rome salue en cette…

29 avril 2015

Dans « Non classé »

Victor Hugo : « Le monde et le siècle »

Magnifique poème que j’ai eu le plaisir de découvrir sur http://saintvincentmetz.wordpress.com/ et que je m’empresse de vous faire partager. Plus qu’une oeuvre poétique, il s’agit d’une véritable prière d’une âme révoltée par la folie du monde et le tragique de l’existence humaine. Au sein de ce chaos ambiant, Dieu apparaît comme la seule source véritable d’espérance… Que…

2 mai 2013

Dans « Non classé »

16 juin 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

25 juin 1673 : Mort de d’Artagnan au siège de Maastricht

by adminfhesp 13 juin 2012

Personnage devenu légendaire grâce à Courtilz de Sandras qui publia ses fausses mémoires et Alexandre Dumas, Charles de Batz de Castelmore d’Artagnan est finalement assez peu connu du public, même si sa figure reste encore attachante et populaire.

Né vers 1611-1615 au Château de Lupiac, près d’Auch dans le pays d’Astarac (Gascogne), il part débuter sa carrière des armes à Paris au sein des Gardes Françaises, Corps d’élite chargé de la protection du Roi. Affecté à la Compagnie de Mousquetaires des Essarts près de Fontainebleau par Mr. de Tréville, il participe aux combats de la Guerre de Trente-Ans à Arras, Bapaume, Collioure et Perpignan.
En 1646, la Compagnie des Mousquetaires est dissoute et d’Artagnan se retrouve dans les Gardes-Françaises. Placé sous les ordres du Cardinal Mazarin dont il devient un homme de confiance, d’Artagnan protège la Reine Anne et le jeune souverain Louis lors de la Fronde et notamment, de la fuite à Saint-Germain-en-Laye. En 1651, il veille toujours sur Mazarin lorsque le cardinal doit s’exiler temporairement et en 1653, il est fait « Capitaine concierge de la volière du Roi », obtenant ensuite le grade de Capitaine (pour les Gardes Françaises) en 1655.

En 1657, Mazarin reforme la Compagnie des Mousquetaires (Grands Mousquetaires ou Mousquetaires Gris). Bien rétribué financièrement par le Cardinal, d’Artagnan peut s’installer dans un hôtel particulier de la rue du Bac.

En 1660, il escorte Louis XIV à St-Jean-De-Luz pour son mariage avec l’Infante d’Espagne Marie-Thérèse, puis pour letour des villes du sud du royaume, ce qui permet au Gascon d’effectuer une étape à Vic-Fezensac pour retrouver les siens.
En 1661, à Nantes, Louis XIV lui donne l’ordre d’arrêter le Surintendant des Finances Nicolas Fouquet, pour qui d’Artagnan éprouve de l’estime. Cependant, le fidèle mousquetaire s’exécute, arrête Fouquet disgrâcié et l’accompagne jusqu’à la forteresse de Pignerol. Là, en tant que geôlier attitré de l’ancien surintendant, il s’emploie néanmoins à atténuer les difficiles conditions de vie de son prisonnier.

En 1672, le vieux soldat gascon remplace Louis de Crevant d’Humières comme Gouverneur de la place de Lille mais demande bientôt à Louis XIV de pouvoir servir sur les champs de bataille.

Il tombe donc, armes à la main au siège de Maastricht face aux Hollandais, tué par une balle de mousquet. Affecté, Louis XIV déclare alors : « J’ai perdu d’Artagnan en qui j’avais la plus grande confiance et m’était bon à tout. » Son corps repose (peut-être) dans l’église de Wolder, bien loin des rudes et ensoleillées terres de Gascogne.
Marié à Anne Charlotte de Clampecy, il avait eu deux fils baptisés tous deux Louis.

D’Artagnan reste sans doute l’un des personnages qui a le plus nourri les productions culturelles françaises. Outre les romans d’Alexandre Dumas, on le retrouve rapière et mousquet au poing sous les traits de Georges Marchal, Gérard Barray et de Jean Marais dans les films de Bernard Borderie et d’André Hunebelle. Chez les Anglo-Saxons, Gene Kelly et Michael York l’ont aussi joué sur le grand écran. Enfin, en forme d’hommage à Dumas, Jean d’Aillon le fait intervenir aux côté du notaire Louis Fronsac dans plusieurs de ses romans d’intrigue policière sur fond historique.

Partager :

  • 129Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)129
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
5 septembre 1661 : Arrestation de Fouquet

5 septembre 1661 : Arrestation de Fouquet

Nicolas Fouquet, le tout puissant Surintendant des Finances de Louis XIV suscite la jalousie de Jean-Baptiste Colbert, ancien fidèle du Cardinal Mazarin. Fouquet, grand mécène etbâtisseur (Vaux-le-Vicomte) s’est attaché les milieux de la Finance grâce à son  mariage avec Madeleine de Castille. Fort de cette position, il protège les officiers…

5 septembre 2013

Dans « Non classé »

Maréchal Jean-Baptiste Bessières, duc d'Istrie

Maréchal Jean-Baptiste Bessières, duc d’Istrie

Fils d’un médecin, Jean-Baptiste Bessières voit le jour le 6 août 1768 à Prayssac, un petit village du Quercy. Il se destine d’abord à la Médecine et débute ses études. Mais il change radicalement de voie lorsque éclate la Révolution française et s’engage dans les Grenadiers de la Garde Nationale…

1 mai 2016

Dans « Grande Armée »

20 mars 1929 : Disparition du Maréchal Ferdinand Foch

20 mars 1929 : Disparition du Maréchal Ferdinand Foch

Fils de Napoléon Foch et de Sophie Dupré, Ferdinand Foch voit le jour le 22 octobre 1851 à Tarbes dans une famille de catholiques de tendance bonapartiste. Il est issu d’un milieu de la moyenne bourgeoisie provinciale, de militaires et de médecins. Ses parents sont eux-mêmes des rentiers qui assurent à…

20 mars 2016

Dans « Grande Guerre »

13 juin 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

5-6 juillet 1809 : Victoire de Napoléon à Wagram

by adminfhesp 6 juin 2012

« Bessières, voilà un beau boulet, il fait pleurer ma Garde ! » lança Napoléon à l’un de ses fidèles Maréchaux à la suite d’un tir d’artillerie autrichien. Voici l’une des anecdotes l’histoire a retenu de cette bataille. Mais penchons-nous y plus en détail.

– La victoire Wagram s’inscrit dans la Guerre de Cinquième Coalition (avril-octobre 1809). Pour Napoléon, il s’agit à la fois de franchir le Danube comme prendre sa revanche sur la bataille indécise d’Essling, qui a vu la mort du Maréchal Lannes.

– Wagram se situe à une quinzaine de kilomètres au nord de Vienne, sur la rive gauche du Danube. Napoléon s’est établi sur l’Île de Lobau. Sa Grande Armée (188 000 soldats) tient les deux côtés la route  Hirschstadten – Glinzendorf (voir carte ci-dessous). Le 3e Corps de Louis-Nicolas Davout est tout à droite (nord-est) avec les Divisions Morand, Friant, Gudin (Infanterie), Montbrun (Cavalerie légère),  Fully (Dragons) et Grouchy (Dragons), pendant qu’André Masséna (4e Corps) forme l’aile gauche (Divisions d’Infanterie Carra Saint-Cyr, Molitor et Boudet), appuyée sur sa droite par la 4e Division de Cavalerie Légère d’Antoine Charles Lasalle (Chasseurs à Cheval et Hussards). Le centre français est formé à l’avant du 2e Corps d’Oudinot (à droite de Davout –  Divisions Frère, Tharrau et Grandjean), du 9e Corps de Jean-Baptiste Bernadotte (à droite d’Oudinot – Division Dupas et Divisions saxonnes de von Zerschwitz et von Polenz ) et du 5e Corps d’Étienne McDonald (issu de l’Armée d’Italie du Prince Eugène de Bauharnais – Divisions Lamarque et Broussier). Enfin, l’Artillerie impériale est placée sous le commandement de Jacques Alexandre Law de Lauriston.

– De son côté, l’Archiduc Charles Duc de Teschen dispose de 132 000 hommes. Il commande personnellement à l’aile droite autrichienne qui fait face à MacDonald. Le point fort du disposif autrichien est son aile gauche (nord-est), qui fait face à Davout et Bernadotte. Elle est disposée en équerre (Stadlau – Aderklaa – Wagram – Markgrafen Neusiedl) et formée par les 4e Corps de von Rosenberg (3 divisions – 18 000 hommes) et 2nd Corps de von Hohenzollern (2 divisions – 25 000 hommes). Le centre autrichien (face à l’aile gauche de Bernadotte et à Oudinot) est formé par les 1er et 3e Corps commandés respectivement par von Bellegarde et von Kollowrat (deux divisions chacun). Charles a décidé d’attendre Napoléon à Essling et Aspern.

– Il est important de noter que l’Armée autrichienne ne ressemble plus vraiment à celle qui fut sérieusement battue à Austerlitz. Lors de cette bataille, von Weyrother alignait plusieurs grosses colonnes avec un coopération interarmes inefficace. A Wagram, marque d’un apprentissage douloureux mais réel, l’Archiduc Charles a tout simplement repris le schéma utilisé par la Grande Armée (Corps, Divisions). Toutefois, il manque encore aux Autrichiens le savoir-faire interarmes et manœuvrier qui font de l’armée de Napoléon un instrument toujours redoutable.

Archiduc Charles Comte de Teschen

– Les troupes de l’Empereur des Français passent l’île de Lobau et viennent se placer devant les forces Autrichiennes, ce qui contrarie les plans autrichiens. Le 5 juillet, Napoléon prévoit de percer le front autrichien afin de s’emparer d’Aderklaa et du village Wagram.
La journée du 5 juillet est marquée par une grande confusion côté français. Tout d’abord, l’assaut de MacDonald et de Bernadotte commence plutôt bien. Les fantassins et cavaliers des 5e et 9e Corps bousculent les autrichiens et s’emparent de Wagram. Malheureusement,  MacDonald fait tirer sur les Saxons de Bernadotte et Dupas car il confond leurs uniformes blancs avec ceux des Autrichiens. Reprenant ses troupes en main, l’Archiduc Charles lance les deux divisions de Hohenzollern (Brady et Siegenthal) contre les Français qui sont repoussés le soir même.

– Ceci-dit, à l’aube du 6 juillet l’Archiduc Charles déclenche l’attaque son attaque. Celle-ci débute contre les ailes Françaises. Rosenberg (Divisions Radetzky, Hohenlohe-Bartenstein et Rohan) s’en prend à Davout mais le très habile Maréchal Duc d’Auestädt repousse toutes les attaques autrichiennes.
pour se faire accueillir comme il se doit par Davout et son 3e Corps.
Au centre, l’Archiduc ordonne à son artillerie de canonner les lignes de Masséna qui se retrouve sérieusement menacé. La Division Boudet, placée perpendiculairement au Danube est même isolée du reste du 4e Corps. Napoléon ordonne à Lauriston d’expédier 100 canons dont 40 de la Garde Impériale pour venir au secours de Masséna, tout en soutenant MacDonald avec les Bavarois de la Division von Wrede, le Corps de Réserve de Cavalerie de la Garde Impériale de Bessières (1re Division de Nansouty, 2nde de Bonardi de Saint-Sulpice et 3e du Duc de Padoue) et la 4e Division de Cavalerie Légère de Lasalle. Celle-ci est une véritable force de frappe mobile et de manœuvre avec ses 10 régiments (8e Hussards ; 3e, 13e, 14e, 16e, 19e, 23e et 24e Chasseurs à Cheval ; Dragons de Bade et Chevau-Légers de Hesse).

Le Général Lasalle à la tête de ses cavaliers (tableau de Detaille)

– Sur l’aile droite Française, Davout décide de passer à l’attaque à son tour avec les Divisions Morand, Friant, Gudin, Montbrun et les Dragons de Grouchy. Malgré une pluie de boulets et au prix de furieux combats, les soldats de Davout s’emparent du village de Markgrafen Neusiedl et met le pied sur le plateau de Wagram.
Fort de cette bonne nouvelle, Napoléon lance alors Oudinot et MacDonald en contre-attaque. Le premier réussit à s’emparer de Süssenbrünn et MacDonald se saisit de Wagram grâce à l’appui des cavaliers de Bessières et de Lasalle.

Bessières qui commande la Cavalerie Lourde (Chasseurs à Cheval et Grenadiers à Cheval de la Garde, Cuirassiers de Nansouty)  et qui fut l’auteur (avec Rapp) de la magnifique charge de cavalerie contre les Russes à Austerlitz, culbute les Autrichiens mais manque de mourir sous son cheval soufflé par un boulet (ce qui lui arrivera en 1813…). Apprenant la mésaventure du brave général, la Garde Impériale perdit un instant le moral.

Jean-Baptiste Bessières

– En revanche, l’autre cavalier de valeur, le général Antoine de Lassalle, modèle du Hussard, tombe sur le champ de bataille de Wagram.  Avant de mourir, il avait dit de façon quelque peu prophétique : « Diable de journée ! J‘y serai tué ».

– A 14h00, les Autrichiens se replient vers le nord, en bon ordre.

Lire :
– NAULET Frédéric : Wagram (5-6 juillet 1809). Le canon tonne sur le Danube, Economica

Partager :

  • 28Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)28
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Maréchal Louis-Nicolas Davout duc d'Auerstaedt et Prince d'Eckmühl

Maréchal Louis-Nicolas Davout duc d’Auerstaedt et Prince d’Eckmühl

Né le 10 mai 1770 à Annoux (actuel département de l’Yonne), fils aîné de Jean-François d’Avout et de Françoise Adélaïde Minard de Velars, Louis Nicolas D’Avout est issu d’une ancienne famille bourguignonne. Destiné à la carrière des armes, en 1785, il part étudier au Collège Militaire d’Auxerre – en tant que Cadet-gentilhomme, avant d’être…

1 juin 2016

Dans « Grande Armée »

Maréchal Emmanuel de Grouchy

Maréchal Emmanuel de Grouchy

Le nom de Grouchy est longtemps resté – et reste encore – associé à la défaite de Waterloo. Presque comme si ce Maréchal d’Empire n’avait laissé que cette empreinte dans l’Histoire de la Grande Armée. Or, c’est faire injustice à ce soldat que de réduire sa carrière au 18 juin…

29 mai 2016

Dans « Grande Armée »

Général Louis Pierre de Montbrun, cavalier d'Empire

Général Louis Pierre de Montbrun, cavalier d’Empire

Né le 1er mars 1770 à Florensac dans l’Hérault, Louis Pierre de Montbrun est issu de la noblesse  de province. Son père est Juge de paix, ce qui assure une bonne situation à la famille. Pierre Louis reçoit en outre une très bonne instruction, autant intellectuelle que physique. En mai 1789,…

7 septembre 2016

Dans « 1715-1804 »

6 juin 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

25 mai 1510 : mort du Cardinal d’Amboise

by adminfhesp 5 juin 2012

Né en 1460 au château de Chaumont-sur-Loire au sein d’une vieille famille de la noblesse tourangelle, fils de Pierre d’Amboise et d’Anne de Bueil, le brillant Cardinal Georges d’Amboise a été considéré comme un véritable premier ministre durant le règne de Louis XII tel Richelieu (Lucien Bély).

Ses frères feront aussi de brillantes carrières politiques et ecclésiastiques. Charles sera gouverneur de Paris, d’Île-de-France et de Champagne, ; Louis Evêque d’Albi et Lieutenant-Général du Languedoc ; Jean Evêque de Langres et Gouverneur de Bourgogne et enfin Pierre sera Evêque de Poitiers.

Après des études de droit il se destine à la carrière ecclésiastique. D’abord protonotaire apostolique, brillant prélat de son temps, Georges d’Amboise se consacre surtout à l’administration de ses bénéfices et au service de l’Etat. Se liant d’amitié avec le Duc Louis d’Orléans, il reçoit d’abord en tant qu’Archevêque de Narbonne les bénéfices des Abbayes Saint-Paul et de Grandselve. Il est fait évêque de Montauban en 1484, même si c’est Jean de Brugères qui est élu. En 1485 il est ordonné prêtre. Emprisonné par l’Evêque du Puy, Geoffroy de Pompadour, il est libéré sur ordre royal et jure fidélité à Charles VIII qui s’attache ses services et ses compétences. C’est ainsi qu’en 1491, Georges d’Amboise négocie avec François II de Bretagne le mariage de sa fille Anne avec Charles VIII. La cérémonie aura lieu à la fin de l’année au château de Langeais.

Georges d’Amboise succède ensuite à Robert de Croismares à la tête de l’Archevêché de Rouen en 1493, après son élection, avec le soutien du Roi Charles VIII et du Duc d’Orléans (futur Louis XII). Ce dernier est alors l’un des plus riches du Royaume de France. Il faut dire que le Pape d’alors, le débauché et retors Alexandre VI Borgia souhaitait voir l’un de ses proches, Ferderico Borgia.
Il accompagne ensuite Charles VIII lors des Guerres d’Italie.

Après la mort accidentelle de Charles VIII au château d’Amboise en 1498, Louis XII choisit son ami Georges d’Amboise comme Principal Conseiller. Précisons que Louis XII, tout en gardant à ses côtés des hommes de confiance de Charles VIII comme Gillaume Briçonet ou le redoutable capitaine Pierre de Rohan Maréchal de Gié, choisit de confier la conduite du Royaume à des hommes nouveaux, comme pouvait l’être Georges d’Amboise. En 1498, notre homme est aussi créé cardinal par Alexandre VI. La même année il obtient l’annulation du mariage de Louis XII avec Jeanne de Valois (sa cousine, fille de Louis XI, qui deviendra Sainte Jeanne de France) et un remariage avec Anne de Bretagne. Il couronnera Anne Reine de France en 1504, en la Basilique de Saint-Denis.

Le Cardinal d’Amboise épaula donc Louis XII dans le gouvernement du Royaume, que l’Evêque d’Annecy Claude de Seyssel mythifiera quelque peu dans son oeuvre De la Grand Monarchie de France. Ainsi, le rôle des différentes institutions de Justice son précisées (Cour des Aides, Chambre des Comptes, Parlement, Châtelet, Trésor). En mars 1499, la promulgation de l’Ordonnance de Blois est promulguée afin d’améliorer l’application de la Justice Royale. Enfin, l’année 1498 voit aussi la création d’une nouvelle Cour Souveraine, le Grand Conseil, afin de concurrencer le Parlement de Paris.
Enfin, en mai 1506, Georges d’Amboise préside l’Assemblée des Etats-Généraux réunis au château du Plessis-lez-Tours où il fut décidé que Claude de France – fille de Louis XII et d’Anne de Bretagne – devait épouser François d’Angoulême (cousin du Roi et futur François Ier) à la place de Charles de Gand considéré comme trop étranger. C’est assi au cours de ces Etats-Généraux qu’il fut convenu que Louis XII devait être appelé Le Père du Peuple.

En 1501, le Cardinal d’Amboise est nommé Légat par Alexandre VI. Ce dernier mourrant en 1503, le Cardinal d’Amboise se voit bien être élu Pape. Mais c’est Francesco Todeschini Piccolomini qui est élu par les Cardinaux et prend le nom de Pie III. Cependant le nouveau Pape confirme le Cardinal d’Amboise dans sa charge de Légat Pontifical et lui octroie même les bénéfices des Abbayes de Saint-Evroult et de Saint-Pierre-de-Lagny. Pie III mourrant la même année, un nouveau conclave a lieu mais c’est le sulfureux et ambitieux Cardinal Giuliano della Rovere qui ravit le trône de Saint Pierre à d’Amboise et prend le nom de Jules II.

En matière de politique extérieure, le Royaume de France est surtout occupé par les Guerres d’Italie et la conquête du Milanais. ll place notamment son neveu, Charles II d’Amboise-Caumont – l’un des futurs vainqueurs d’Agnadel – comme gouverneur du Duché de Milan. Cependant, s’il signa le Traité de la Ligue de Cambrai le 10 décembre 1508, il ne put empêcher les menées du Pape Jules II qui réussit à s’allier aux Vénitiens et Aragonais.
Précisons que dans le domaine de la politique, le Cardinal d’Amboise pouvait compter sur l’aide de Roberter Florimond qui était réputé pour sa corruption et sa rapacité mais n’en était pas moins un serviteur de loyal de la courronne.

Mécène (ce qui était bien souvent le cas des hauts-prélats), érudit et bibliophile avertit, le Cardinal d’Amboise aménagea de très belles demeures de l’Archevêché de Rouen. Il prit ainsi la suite de Guillaume d’Estouteville dans la construction du Château de Gaillon, avec le travail des artistes italiens Guido Mazoni, Jérôme « Pacherot », Fra Giacondo et Pacello Mercogliano.
Il embellit aussi la demeurre des  Archevêques de Rouen en la transformant en très beau manoir (toujours visible aujourd’hui), ainsi qu’en réaménageant le Parlement de Normandie avec le concours d’artistes mentionnés plus haut.
Enfin, en 1504, il rachète la Seigneurie de Vigny dans le nord de l’Île-de-France (actuel Val-d’Oise), dont il fait reconstruire le château.

Il meurt à Lyon le 25 mai 1510. Si son coeur reste conservé dans la Chapelle des Célestins de la capitale des Gaules, son corps est inhumé dans un superbe mausolée sous les arcades de la Cathédrale de Rouen.

Source :
BELY Lucien : La France Moderne, PUF, Paris

Partager :

  • 14Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)14
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Cardinal Jean du Bellay

Cardinal Jean du Bellay

Personnage passé dans l’oubli, né en 1492 (ou 1498) à Souday (actuel département du Loir-et-Cher), frère de Guillaume du Bellay, il entame une carrière ecclésiastique et diplomatique. Remarqué par le Roi François Ier, il est d’abord envoyé en Angleterre auprès d’Henry VIII Tudor et s’efforce d’éviter le Schisme. Il est…

15 février 2015

Dans « Non classé »

12 avril 1704 : Mort de Jacques Bénigne Bossuet dit

12 avril 1704 : Mort de Jacques Bénigne Bossuet dit « l’Aigle de Meaux »

– Né en 1627 à Dijon dans une famille de magistrats, il entre dans la carrière ecclésiastique après des études au Collège de Navarre à Paris. D’abord diacre à Langres (1648), il se consacra ensuite à la méditation, l’étude de la théologie et la conversion des Protestants. Remarquable prédicateur et…

12 avril 2016

Dans « De Henri IV à Louis XVI »

Pierre de Rohan-Gié Maréchal de France

Pierre de Rohan-Gié Maréchal de France

Fils de Louis Ier de Rohan Seigneur de Guéméné et de Marie de Montauban, Pierre de Rohan naît en 1450 au château de Mortiercrolles à Saint-Quentin-des-Anges dans le Maine (aujourd’hui la Mayenne). Par son père il a pour aïeul Bertrand du Guesclin et par sa mère, Pierre de Montauban Amiral…

22 avril 2015

Dans « Non classé »

5 juin 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

Soixante-dix ans de la Campagne de Lorraine (Première Partie)

by adminfhesp 5 juin 2012

– Dans la foulée de ses succès remportés après la percée d’Avranches, la IIIrd Army du Lieutenant.General George S. Patton fonce tout droit vers l’Est de la France dans l’espoir d’atteindre les frontières du Reich et même de mettre les pieds en Allemagne.
Forte de son formidable potentiel mécanisé et motorisé, la IIIrd Army poursuit les Allemands en retraite à travers la Champagne, l’Argonne pour atteindre la Meuse avec l’appui rapproché et efficace des P-51 Mustang et P-47 Thunderbolt de la IXth US Air Force de Lewis Brereton.
Malheureusement plusieurs éléments logistiques vont mettre sérieusement à mal la belle mécanique.
dv90us_3

1 –  PORTER LA GUERRE DANS L’ANTRE DU NAZISME, UN OBJECTIF BIEN PLUS DIFFICILE QUE PREVU

– Le 5 septembre 1944, constatant la retraite des forces allemandes de presque tout le territoire français – exceptées les poches, la Lorraine et l’Alsace – Dwight D. Eisenhower note dans son journal : « la défaite de l’Armée allemande est complète »… prévision très optimiste. De son côté, Patton estime que ses hommes et ses chars sont en mesure d’atteindre la Moselle et de pénétrer en Sarre par le Canal des Houillères de Moselle.
Pour l’heure, ses troupes se sont assuré le contrôle du Canal Rhin-Marne dans la région de Vitry-le-François et elles ont atteint la Meuse. Au nord, le Vth Corps de Leonard T. Gerow a libéré Mézières et Sedan ; au centre le XXth Corps d’Harris W. Walker a libéré Verdun et dégagé le cours moyen du fleuve pendant que le XIIth Corps d’Eddy s’est assuré le contrôle de la Neufchâteau et de sa région. Quant au XVth US Corps de Wade H. Haislip – avec la 2e DB dans ses rangs – il se tient plus en arrière en Haute-Marne dans la région de Chaumont.

– Comme le précise le Colonel Hugh McCole (historique de l’Armée américaine) : déboucher dans la Sarre pourrait permettre à Patton de foncer sur Saarbrück, franchir le « Westwall » (ligne « Siegfried »), prendre Saarlautern et Zweibrücken (Deux-Ponts) et de placer ses troupes à portée de fusil du Hardt, du Palatinat (Pfälzer et Bergland), de la Vallée du Rhin, de Mannheim, Darmstadt et Francfort.

George S. Patton, avec son chef d'Etat-major, Hugh J. Gaffey

George S. Patton, avec son chef d’Etat-major, Hugh J. Gaffey

– Mais voilà, le talentueux et bouillant manieur de chars américains doit déchanter. En effet, son avance fulgurante a épuisé sa logistique. Malgré les efforts du système de convoi routier appelé « Red Ball Express », le ravitaillement doit parcourir 800 kilomètres depuis leurs dépôts de Normandie pour atteindre la Lorraine. Et la IIIrd Army est presque totalement dépendante du RBE pour son ravitaillement en essence, vivres, armes, munitions et en pièces de rechange pour les véhicules. Et si les stocks sont importants, les rotations deviennent très difficiles. On connaît bien le mot de Patton : « Mes hommes peuvent bien bouffer leur ceinturon mais mes chars ne peuvent se passer d’essence ! ». Pire encore, les camions trop sollicités voient leur mécanique se dégrader. Et comme si cela ne suffisait pas, au vu des problèmes mécaniques engendrés par leur course jusqu’à la Meuse, les chars des Divisions blindées de la IIIrd Army ont vu leur effectifs sérieusement entamés en septembre. Et ce n’est pas peu dire. Comptant 682 Sherman de différents types, 165 chars légers M5A1 Stuart et 450 Tank Destroyers au début du mois d’août, les forces blindées de Patton n’alignent plus que 165 chars Sherman et 49 Stuart début septembre.

– Par conséquent Patton se trouve donc forcé revoir ses plans et d’immobiliser son armée durant près d’une semaine (du 1er au 5 septembre). Enfin, il ne pourra plus bénéficier du plein appui des appareils de la IXth US Air Force et notamment du très efficace XIXth Air Tactical Command (« Pete » Quesada) occupé à bombarder les poches de l’Atlantique. Les sorties sont donc réduites à 3 500 au lieu des 12 000 quotidiennes.

– Le plan de Patton est simple : progresser en trois axes depuis la Meuse pour forcer le cours de la Meuse et la Meurthe en libérant Arnaville et Metz (Walker), puis Pont-à-Mousson, Nancy (Eddy), puis rebondir en direction de la Sarre en repoussant ou détruisant les troupes allemandes situées entre la Moselle et la frontière franco-allemande. Pour cela, Patton dispose de 4 Divisions d’Infanterie (5th, 35th, 80th et 95th) et 3 Divisions Blindées (4th, 6th et 7th).

– Du point de vue topographique, la Lorraine est formée par un enchaînement de plateaux cultivés s’élevant graduellement de 200 à 400 m d’altitude. La région est étendue historiquement sur les départements de la Moselle, de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et des Vosges, elle est délimitée à l’ouest par les Côtes de Meuse, au nord par la Sarre et au sud-est par le massif vosgien. Enfin, la région est parsemée de villages, petites villes et gros bourgs comme de ruisseaux et de rivières. Cette topographie n’est donc pas la plus propice à l’attaque et les Américains – puis les Français – vont être souvent contraints d’attaquer les positions ennemies montées. Ajoutons à cela que la Meurthe-et-Moselle et la Moselle comptent plusieurs villes situées sur l’ancienne ceinture de forts bâties dès 1873 par le Général Séré de Rivières, ainsi que dans le dispositif plus récent de la Ligne Maginot. Ce qui représente de quoi assurer aux forces allemandes une défense difficile à détruire.

German_Front_in_Northeastern_France_-_5_Sep_1944


2 – LA DÉFENSE ALLEMANDE

– Comme le précise bien Hugh McCole, le commandement allemand ne néglige pas la défense de la Lorraine pour protéger les frontières du Reich mais aussi le bassin minier et industriel de la Sarre, vital pour l’Economie de guerre allemande.
Du coup, le Generalfeldmarschall Gerd von Rundstedt, commandant de l’Oberbefehlshaber West (Haut-Commandement à l’Ouest qui couvre la Hollande, la Belgique, le Luxembourg et l’Est de la France) – comptant 48 Division d’Infanterie, 14 Panzerdivisionen et 4 Panzer-Brigaden –  confie la défense de la Lorraine au Heeres-Groupe G (Groupes d’Armées G) du Generaloberst Johannes Blaskowitz.

– Pour la Défense de la Lorraine, Blaskowitz peut déjà compter la 1. Armee  commandée par le General der Panzertruppe Otto von Knobelsdorff (ancien de Stalingrad et de Koursk) couvrant une ligne comprise entre Sedan et Nancy. Von der Chevallerie peut en outre compter sur les fortifications érigées par les Français comme sur le Fort de Metz.  Au nord, le LXXXII. Armee-Korps du General der Artillerie Johannes Sinnebuher défend un secteur compris entre la Moselle, Thionville et Metz avec les éléments de la 462. Volks-Grenadier-Division (VGD), la 559. VGD et la 17. SS-Panzergrenadier-Division « Götz von Berlichingen ». Le secteur entre Metz – Pont-à-Mousson – Nancy est tenu par le XLVII. Panzer-Korps (General der Panzertruppe Hans Freiherr von Funck) avec la 3. Panzer-Grenadier-Division au nord, la 15. PzGrn-Div au centre et la 553. VGD au sud (Nancy).

– Le secteur compris entre la région de Chaumont-Neufchâteau et le Massif vosgien est défendu par une partie de la 19. Armee (Friedrich Wiese), soit le LXVI. Reserve-Korps du General der Artillerie Walter Lucht avec des éléments de la 21. Panzer-Division.

– Sur ordre de von Rundstedt, les éléments du HG G en Lorraine sont renforcés par la 19. Infanterie-Division, les 36., 416. et 553. VGD, par des éléments de la 11. PzD (Sarreguemines), ainsi que par les 106 « Feldherrnhalle)., 111., 112 et 113 Panzer-Brigaden.
Cependant, la capacité combattive des Volks-Grenadier-Divisionen (« Grenadiers du Peuple » ; nouvelle dénomination pour les Divisions de Grenadiers) est nettement réduite par manque d’équipements, de moyens mécanisés et d’armes lourdes. En outre, l’Infanterie allemande souffre d’une ingériorité numérique de 1 contre 2, tout en devant compter sur l’apport de vieillards, de sourds, de malades et même de muets. Chaque VGD compte six bataillons de combattants au lieu des neuf réglementaires en 1942. L’infériorité en artillerie est beaucoup plus criante à 1 contre 25. Et il en va de même pour les chars avec un rapport de 1 contre 20 en moyenne (si l’on tient compte de l’ensemble des forces américaines).

General der Panzertruppe Otto von Knobelsdorff, commandant de la 1. Armee allemande

General der Panzertruppe Otto von Knobelsdorff, commandant de la 1. Armee allemande

[Suite]

Partager :

  • 4Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)4
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Soixante-dix ans de la campagne de Lorraine – Neuvième partie

Soixante-dix ans de la campagne de Lorraine – Neuvième partie

V – LE XXth CORPS TENTE DE PRENDRE METZ 1 – Échec devant le Fort Driant  – Fin septembre, la 90th Infantry Division retourne à l’attaque contre le secteur du Fort « Jeanne d’Arc ». Baptisée « Thunderbolt », l’opération mis au point par le Major.General McLain consiste à exercer une poussée en force vers l’est depuis…

2 novembre 2014

Dans « Non classé »

Soixante-dix ans de la campagne de Lorraine – Septième partie

Soixante-dix ans de la campagne de Lorraine – Septième partie

3 – FLANC SUD : L’AVANCE DU XVth ARMY CORPS – Le 5 septembre, le XVth US Army Corps du Lieutenant.General Wade H. Haislip avait atteint Commercy et la Meuse. Après avoir été rattachée à la Ist Army de Hodges pour les opérations de franchissement de la Seine, cette unité est…

19 octobre 2014

Dans « Non classé »

Soixante-dix ans de la campagne de Lorraine – Onzième partie

Soixante-dix ans de la campagne de Lorraine – Onzième partie

VIII – L’OFFENSIVE SUR LA SARRE A – L’OFFENSIVE DU XIIth CORPS : PREMIERE PHASE (8-17 NOVEMBRE) – Durant la dernière semaine d’octobre, Manton S. Eddy et son état-major s’emploient à mettre au point un plan afin d’établir une tête de pont sur le Rhin entre Oppenheim (au sud de…

16 décembre 2014

Dans « Non classé »

5 juin 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

Chroniques de la Bataille de Normandie – 33/ Mortain (Seconde partie)

by adminfhesp 4 juin 2012

3 – PANZER, VORWÄRTS !


– Lorsqu’elle démarre, l’opération Lüttich est déjà vouée à l’échec. D’une part, en raison de la pression exercée par Hitler et l’OKW, « Hans le Sage » a bâclé ses préparatifs et précipité son attaque. D’autre part, les Alliés ont connaissance des plans allemands grâce au système ULTRA, ce qui réduit l’effet de surprise à néant.
2547509_orig
– Les choses vont de mal en pis, puisque la « Leibstandarte »  de Wisch qui doit atteindre Tinchebray prend un sérieux retard dans son déploiement. Wisch fait alors savoir qu’il ne pourra détacher l’un de ses Panzer-Abteilung à temps pour la 2. PzD de von Lüttwitz arguant que la 89. ID a pris un important retard pour relever la « Leibstandarte » sur ses bases de départ.

– Pourtant l’attaque commence le 7 août avec quelques succès grâce au brouillard matinal qui empêche les avions américains de décoller. Grâce à l’appui fourni par les Panther I/Panzer-Regiment 24 de la 116. PzD, la 2. Panzer-Division parvient à atteindre Juvigny-le-Tertre en chassant les groupes avancés du Combat Command B de la 3rd Armored Division et de la 30th Infantry Division qu’elle trouve sur son passage. Des équipages de chars et des Panzerknäcker metent hors d’état de nuire 28 chars américains !

– Mais il n’en va pas de même pour la 116. PzD de von Schwerin qui, privée de son artillerie manque d’appui et qui plus est, se déploie en retard. Le retard accumulé par le Panzer-Grenadier-Regiment provoque la colère de von Funck qui réclame à von Kluge le limogeage de von Schwerin. Le I/Panzer-Grenadier-Regiment 60 donne à fond et s’empare du Fougeray et de la Mardrelle mais se trouve arrêté par l’artillerie de la 30th Infanterie-Division qui vient de réagir. Ses 2 et 3. Kompanien se retrouve même encercées et la plupart de leurs hommes doivent se rendre. Von Schwerin n’a d’autre choix que d’ordonne au Panzer-Pionier-Bataillon 675 (génie) de remplacer les hommes perdus.
Pendant ce temps, la « Das Reich » de Baum bouscule les éléments de la 30th Division qu’elle trouve devant elle et atteint les abords de Mortain.

– A 22h00, Hans von Funck appelle son supérieur Paul Hausser pour lui faire le rapport du déploiement mais de l’attitude de Gerhard von Schwerin, commandant de la 116. PzD. Le chef du XLVII. PzK explique au général borgne de la Waffen-SS que von Schwerin n’a pas déployé ses renforts à la 2. PzD, ne remplissant pas là la mission qui lui était assignée. Von Funck demande alors que von Schwerin soit relevé de ses fonctions, Hausser répond qu’il est d’accord avec von Funck pour dire que cet incident était grave mais il ne relève pas von Schwerin de son commandement. Von Schwerin, archétype de l’aristocrate prussien « réactionnaire » (selon la terminologie hitlérienne) qui n’éprouve aucune sympathie pour le régime nazi, a sciemment conclu que « Lüttich » allait tourner à l’échec et refuse de déployer son Bataillon de Panzer pour la 2. PzD. Cela répondait-il aussi à une logique tactique voulant que von Schwerin ne voulût pas affaiblir sa division ? C’est aussi possible.Hausser autorise toutefois la « Leibstandarte » à retarder son départ du de deux heures pour qu’elle se regroupe convenablement.

– Seulement dès la matinée du 7 août, bien que n’ayant encore aucune coordination efficace entre eux, des petits groupes américains offrent une résistance acharnée dans le secteur de Mortain. Et les choses commencent à empirer pour von Funck lorsque Hobbs, profitant de la disparition du brouillard vers midi, appelle l’aviation en renfort. C’est le 2nd RAF Tactictal qui répond en lâchant les Hawker Typhoon des 83rd et 84th Squadrons sur les colonnes allemandes. En progressant pare-choc contre pare-choc, les engins du II/Panzer-Regiment 3 de Rämsch sont pris sous le feu des « Jabos » (surnom des chasseurs-bombardiers alliés), ce qui force les équipages à quitter précipitamment leurs véhicules ou bien à rebrousser chemin pour se mettre à l’abri. Comprenant que la partie est perdue d’avance, Rämsch décide de placer son unité à l’abri sans attendre les renforts.

– Le 7 août toujours, la 2. SS-PzD « Das Reich » envoloppe Mortain par les deux côtés de la ville et capture la ville. Puis, les Waffen-SS s’élancent vers le plateau dominant l’ouest de Mortain et au sud-ouest vers Saint-Hilaire-du-Harcoët, pour accrocher la route menant à Avranches.

– Sauf qu’une épine apparaît vite dans la botte allemande. Juste à la sortie est de Mortain, sur la Cote 317, un bataillon américain d’abord surpris maintient solidement sa position. Il s’agit du 2/120th Infantry Regiment. Très bien placé, le 2/120th peut observer le déplacement des colonnes motorisées de la « Das Reich » et donc, commander les tirs d’artillerie à l’aide de ses radios. Grâce à cela, l’artillerie de la 30yh Division et du XIXth Corps freinent considérablement l’avance de la « Das Reich » au sud et à l’ouest de Mortain.

VH19
4 – VON KLUGE FAIT FEU DE TOUT BOIS

– Durant la fin de l’après-midi du 7, au QG de Rastenburg en Prusse-Orientale, Hitler pense que von Kluge a nettement manqué de jugement en lançant la « Leibstandarte » au nord, alors qu’au sud vers Saint-Hilaire, les forces américaines étaient tout bonnement absente. Toutefois, le Führer ordonne que l’attaque vers Avranches se poursuive et ordonne même au II. SS-PzK  de Bittrich (9. SS et 10. SS-PzD), ainsi même qu’aux 21. PzD et 12. SS-PzD de quitter la zone de la 5. Panzer-Armee pour se préparer à attaquer dans le secteur d’Avranches. S’il y a bien une personne qui a l’intuition que Lüttich sera un succès, c’est Hitler.

– Heinrich Eberbach reçoit donc l’ordre de dégarnir tout son flanc droit mais le commandant de la 5. PzA appelle von Kluge pour lui expliquer clairement que cela relèverait à ouvrir grand la porte de Falaise aux Britanniques et aux Canadiens qui n’en demandent pas tant ! Eberbarch ajoute justement que s’il est privé de ses meilleures forces, les modestes unités d’infanterie conservées entre Falaise et Condé-s/-Noireau ne pourront absolument pas s’opposer à une offensive anglo-canadienne (qui doit arriver avec Totalize). Von Kluge concède alors à Eberbach la 331. ID prévue pour l’exploitation de la percée sur Mortain mais lui ponctionne les 10. SS « Frundsberg » et 12. SS « Hitlerjugend ». « Hans le Sage » rappelle alors Eberbach pour lui dire dans une rhétorique d’excuse : « Il est prévisible que l’attaque sur Avranches échoue et qu’elle provoque l’effondrement de tout le front de Normandie. Mais l’ordre de Hitler est sans équivoque et il doit être exécuté ».


– Transmettant l’ordre du Führer à Hausser, von Kluge informe aussi Heinz Harmel et Kurt Meyer qu’ils doivent transférer leurs « Frundsberg » et « HJ » dans le secteur de la 7. Armee, avant qu’elles ne passent sous le commandement du LVIII. PzK qui doit arriver plein gaz depuis la Provence. Ainsi rassemblée, cette Grande Unité composerait la seconde tête du bélier qui doit enfoncer les forces Américaines sur la route Mortain–Avranches.

– Considéré par certains comme un « véritable Janus Biffrons sur le plan politique », Paul « Papa » Hausser n’en est pas moins loyal aux ordres donnés par Hitler. Mais lucide, il ne se fait aucune illusion quant à l’issue de « Lüttich ». Pour lui, la principale raison d’échec de l’opération est imputable à la supériorité aérienne alliée et à l’immobilité de la 116. PzD. Seulement, si Hitler pense que le sort de la guerre à l’Ouest dépend d’une attaque sur Avranches, alors il n’a guère le choix…

6911412_orig


5 – RÉACTION ET VICTOIRE 
AMÉRICAINE


– Au départ, les Américains ne prennent pas l’attaque au sérieux considérant qu’elle est le fait d’unités désorganisées. Mais au matin du 7 août, Hodges et Collins se rendent compte que la contre-attaque allemande menace le VIIth Corps et la tête de pont au sud de la Sélune. Et si les Allemands franchissent la Sée au nord, ils tomberont dans le dos de Collins.

– Heureusement, la 4th « Ivy » Division de Barton, qui forme alors la réserve du VIIth Corps, avait anticipé l’éventualité d’un assaut allemand. Barton fait alors donner son artillerie contre les mouvements allemands au sud de la Sée, avant de rassembler ses fantassins pour un assaut. Collins est rassuré, au moins les Allemands ne passeront pas dans ce secteur. Problème, s’il ordonne à la 1st Division de remonter vers le nord pour fermer la trouée de Saint-Hilaire-du-Harcoët, Collins créera une brèche dans le secteur de Mayenne. Il appelle alors Truman E. Boudinot, chef du Combat Command B de la 3rd Armored et lui ordonne de se rattacher sans tarder à la 30th Division de Hobbs et de se diriver vers Mortain.

– Toujours par chance, l’excellente 2nd Armored Division « Hell on Wheels » (amputée de son CC A) d’Edward H. Brooks stationne dans le secteur de Saint-Sever-en-Calvados sous le commandement du XIXth Corps. Devant alors venir renforcer la 1st Division vers Mayenne, la « Hell on Wheels » essuie des tirs d’artillerie près de Chérencé le 7 août. Collins ordonne alors à Brooks dans lancer ses élements mécanisées vers la Sée pour secourir le 39th Infantry sur la Sée. Brooks s’exécute et fait rouler sa division plein gaz et réussit à rejoindre les 9th et 30th Divisions les 7-8 août.

– D’autre part, Bradley octroie à Collins la 35th Division « Santa Fe » de Paul W. Baade, retirée du Vth Corps de Gerow. Baade reçoit pour ordre de marcher vers Saint-Hilaire puis accrocher la route Mortain–Barenton–Cote 317.
Pendant ce temps, Hobbs mène comme il peut sa division dans des combats acharnés autour de Mortain, d’autant plus que la « Old Hickory » n’a guère eu le temps d’aménager des défenses adéquates après s’être positionnée dans les trous creusés par la 1st Division. Ajoutons à cela que le chef de la 30th Division tend toujours à sous-estimer l’importance des forces allemandes. Lorsque Collins lui annonce que la 30thdoit recevoir l’aide d’un régiment de la 4th Division, Hobbs répond qui n’en a pas besoin. Toutefois, il s’exécute quand Collins lui ordonne d’envoyer 4 chars Sherman à Juvigny pour protéger les lignes téléphoniques reliant la 30th au VIIth Corps.

– Devant attendre l’arrivée de la 35th Division, Hobbs lance des contre-attaques avec ses trois régiments. Le 119th Infantry du Col. Edwin M. Sutherland et le 120th Infantry de Birks épaulés par le CC B de la 3rd Armored doivent progresser en deux directions (nord-ouest et nord-est) depuis Reffuveille et Juvigny pour reprendre le Mesnil-Adelée pendant que le 117th doit se diriger vers le Mesnil-Tôve. Après plusieurs assauts, le 120th parvient à reprendre Romagny mais se fait toujours sévèrement accroché sur ces positions.
Notons tout de même que le 823rd Tank Destroyer Battalion réussit à mettre hors d’état de nuire 14 Panzer au prix de 13 hommes tués. Hobbs doit aussi faire face à un problème de taille. L’attaque allemande a provoqué une désorganisation de certaines unités d’infanterie faisant que certains GI’s doivent se battre en petits groupes sans liens avec leur châine de commandement.

– Toutefois, la bonne nouvelle de la journée vient de la Séee car la 4th Division réussit à rejoindre le 39th Infantry ce qui permet à la 9th Division de recouvrer sa cohésion. Et si la « Old Reliable » ne parvient pas à se recoller à la 30th, elle réussit à s’assurer le contrôle de plusieurs collines qui permettent à Collins de conjurer toute menace sur son flanc.

– Mais c’est en grande partie la Royal Air Force qui permet l’échec de « Lüttich ». En effet, profitant de la disparition du brouillard et de l’apparition d’un temps radieux vers 12h00, Arthur Conningham, commandant de la RAF 2nd Tactictal Air Force lâche les Hawker Typhoon des 83rd et 84th Squadrons sur les colonnes allemandes. En progressant pare-choc contre pare-chol, le II/Panzer-Regiment 3 (Major Otto Rämsch) est pris sous le feu des « Jabos », ce qui force les équipages à quitter précipitamment leurs véhicules ou bien à rebrousser chemin pour se mettre à l’abri. Comprenant que la partie est perdue d’avance, Rämsch décide de placer son unité à l’abri sans attendre les renforts.  294 sorties aériennes sont comptabilisées pour le seul secteur de Mortain. Arthur Conningham clamera la destruction de 200 Panzer même si ce chiffre est exagéré. Bon nombre d’engins ayant été abandonnés puis récupérés par la suite.

– « Lüttich »  a définitivement échoué. Les Allemands n’iront pas plus loin bien que Hitler s’obstine et ordonne que le II. SS-PzK de Bittrich soit immédiatement déployé et que le LXXXI. AK de Kuntzen lancer lui-aussi une offensive vers Mayenne afin de fixer des forces américaines sur le flanc gauche de Hausser. Celui-ci doit aussi recevoir le renfort du Panther-Battalion du Panzer-Regiment 33 de la 9. PzD, ainsi que 2 Werfer-Brigaden qui ne seront pas déployées.

TyphoonFury
– Le 8 août, les unités de la « Das Reich » et le Kampfgruppe de la « Götz von Berlichingen » luttent toujours âprement dans Mortain et tentent aussi de venir à bout du « Bataillon perdu », commandé alors par le Captain Reynold C. Erichson et qui bien qu’encerclé, tient toujours la Cote 317. Mais il commence à manquer cruellement de munitions et plus grave, de médicaments et de pansements pour les blessés. Au tour de la ville, les combats sont surtout l’objet de petites unités. Devant cette situation, Hobbs est au bord de la crise de nerfs.

– On tente alors de le ravitailler par les airs mais les containers et caisses largués par les Dakotas tombent dans les zones tenues par les Allemands. On tente alors – et c’est une première – de lui expédier des médicaments en tirant des obus fumigènes contenant du petit matériel médical. L’idée vient du Lt.Col. Lewis D. Vieman, commandant du 230th Field Artillery Battatlion. Le 743rd Tank Battalion et le 113th FAB participent aussi à l’effort. Si l’idée de Vieman ne remporte pas les résultats escomptés (les poches de plasma explosant dans les obus leur des impacts), les projectilles atterissant sur la Cote 317 permettent de sauver plusieurs vies et maintiennent le moral des défenseurs élevés. Ceux-ci pouvaient aussi compter sur le dévouement des paysans français qui leur ont apporté des volailles, des légumes et du cidre.

– La bonne nouvelle arrive lorsque le 119th Infantry et le CC B de la 3rd Armored réussissent à recoller avec la 4th Division à l’ouest de Chérencé qui est repris les 10-11 août après un furieux combat contre les Panzergrenadiere de von Lüttwitz. Simultanément, la 2nd Armored mène plusieurs attaques sur Barenton pour soulager la « Old Hickory ». Le 12 août, le 117th Infantry prend le contrôle des ruines fumantes de Saint-Barthélemy ce qui restaure définitvement les positions américaines d’avant la contre-attaque.

– De son côté, partie depuis Saint-Hilaire, la 35th « Santa Fe » dégage la route menant à Mortain avec difficultés et au prix de 700 hommes tués ou blessés. Toutefois, le 11 août, Paul W. Baade accroche la route Mortain-Barenton. Sans tarder, il expédie une partie de sa division sur la pente sud de la Cote 317 pour libérer le « Bataillon perdu ». Au matin du 12 août, la Cote 317 est dégagée et la 30th Division peut refaire son entrée dans Mortain.

– La bataille de Mortain s’achève sur un net succès américain et un inutile gaspillage de Panzer. En se penchant sur la nouvelle configuration du front, les commandants alliés peuvent alors constater qu’un enfermement des forces allemandes présentes en Normandie est possible. La poche de Falaise prend rapidement forme.

Partager :

  • 3Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)3
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Chroniques de la Bataille de Normandie - 32/ Mortain (Première partie)

Chroniques de la Bataille de Normandie – 32/ Mortain (Première partie)

Avec la réussite de Cobra et de la Percée d’Avranches, les forces allemandes du Heeres-Gruppe B de Hans Günther von Kluge voient tout leur flanc gauche (sud) débordé par la IIIrd US Army de Patton qui chevauche littéralement vers la Seine, tout en subissant la pression de l’aile gauche (est)…

10 août 2014

Dans « Non classé »

Chroniques de la Bataille de Normandie – 16/ Libération de Caen (Opération « Charnwood »)

Chroniques de la Bataille de Normandie – 16/ Libération de Caen (Opération « Charnwood »)

Peu de temps après l’échec du premier assaut sur Carpiquet, le General Miles Dempsey et le Lieutenant-General Crocker décident de renouveler l’attaque anglo-canadienne sur un arc allant de l’aérodrome au nord-est de la préfecture du Calvados. Le nouveau plan baptisé « Charnwood » envisage alors d’entrer dans Caen par le nord, nettoyer…

9 juillet 2014

Dans « Non classé »

Chroniques de la Bataille de Normandie – 21/ Opération « Atlantic »

Chroniques de la Bataille de Normandie – 21/ Opération « Atlantic »

– Le plan de Guy Simonds est le suivant : traverser l’Orne près de Colombelles, poursuivre en direction de la RN 158, attaquer Vaucelles et Cormelles pour ensuite prendre d’assaut la Crête de Verrières. C’est la 2nd Canadian Infantry Division du Major.General Charles Foulkes, arrivée en Normandie dix jours auparavant, qui…

18 juillet 2014

Dans « Non classé »

4 juin 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

4 janvier 1944 : Début de la bataille du Monte Cassino (Première partie)

by adminfhesp 1 juin 2012

Après la capitulation italienne (3 septembre 1943) le débarquement de Salerne (Calabre), Américains et Britanniques du XVth Army Group que commande Harold George Alexander – Vth US Army de Clark et VIIIth Army britannique du General Oliver H. Leese ont pu libérer les régions du Sud de l’Italie et libérer Naples après la bataille du Sangro. Malheureusement, les mauvais temps a transformé les routes italiennes en bourbier, rendant la progression alliée beaucoup plus laborieuse. Placé à la tête de l’Oberbefehlshaber-Süd-West – rebaptisé Heeres-Gruppe G (Groupe d’Armées G), le Generalfeldmarschall Albert Kesselring (1885-1960) va s’employer à retarder l’avance alliée au Monte Cassino. 

debut-de-la-bataille-du-monte-cassino-bataille-du-mont-cassin-lestroupesfrancaisescampita1La portion du territoire italien qui va de Rome à Naples se caractérise par une série de reliefs montagneux de la chaîne des Apennins, qui ne peuvent être franchis que par d’étroites lignes de terre. La seule route capable de faire passer unités motorisées est celle qui borde la Vallée du Liri, qui a son embouchure dominée par Monte Cassino.
Situation en octobre 1943 – janvier 1944

La morphologie du territoire et le fait que cette vallée est le seul point de passage le plus abordable  entre la Mer Tyrrhénienne  et l’Adriatique. Et c’est à ce point que les forces allemandes de Kesselring ont choisi de placer la clé de voûte de leur défense. Un tel choix va se révéler stratégiquement pertinent pour la réalisation d’une défense efficace.C’est à la X. Armee  du Generaloberst Heinrich von Vietinghoff-Scheel (LXXVI. Armee-Korps de Traugott Herr et XIV. Panzer-Korps de von Senger und Etterlin, avec 11 divisions dont 3 de Panzergrenadier et 1 de parachutistes )  que revient la tâche de défendre la vallée du Liri. Et c’est au au XIV. Panzer-Korps du General der Panzertruppe Fridolin von Senger une Etterlin (1891-1963) que revient la tâche de défendre le secteur du Monte Cassino. Ce dernier, sur lequel se dresse l’Abbaye bénédictine fondée par Saint Benoît à la fin du Ve siècle, constitue un superbe observatoire sur le Rapido (cours d’eau qui prend sa source dans le centre des Apennins).

Albert Kesselring

Albert Kesselring

Les Allemands construisirent donc  plusieurs lignes défensives parallèles, distantes 12-18 km les unes des autres : la Reinhard Linie à partir de l’embouchure du Garigliano jusqu’à l’Adriatique ; la Gustav Linie le long des fleuves Rapido et Garigliano et la Senger-Riegel Linie, plus connue comme « Hitler Linie » . Kesselring, von Vietinghoff-Scheel et von Senger décident de défendre Cassino afin de bloquer l’avance de la Vth US Army du General Mark W. Clark (1892-1984) .

En septembre 1943, la Vth US Army et la VIIIth Army arrivent aux abords des Apennins. Sauf que les Allemands les y attendent. Comptant déloger ces derniers, les Alliés bombardent la petite ville de Cassino à l’aide de l’aviation et de l’artillerie. Plusieurs civils italiens sont tués. Le 14 octobre l’Oberstleutnantl autrichien Schlegel, de la Panzergrenadier-Division « Hermann Göring » arrive à l’Abbaye du Mont Cassin et expose au Père Abbé Gregorio Diamare le danger que courre l’abbaye. En décembre, Albert Kesselring ordonne l’évacuation du Monastère, évacuation organisée par von Senger une Etterlin, officier supérieur catholique souabe qui expédie tous les manuscrits et trésors dans 120 camions en direction de Rome. Après la destruction du monastère, les Alliés prétendront qu’il y avait des observateurs d’artillerie allemands dans l’édifice. Or, Kesselring et von Senger affirmeront fermement qu’il y avait certes des soldats allemands en poste autour de l’Abbaye mais qu’aucun ne s’en est servi pour observer les mouvements alliés par respect pour les moines bénédictins. On peut se demander aujourd’hui si le bombardement était justifié mais il est vrai que l’abbaye constituait un très bon observatoire. Ce sujet est encore objet de débats.

plan08

Première phase de la bataille (4 janvier – 18 février 1944)

Le plan allié est le suivant. A gauche du dispositif allié, le Xth Corps britannique de Richard McCreery (1898-1967) doit forcer le Garigliano (au fort courant et profond de trois mètres) avec les 5th Yorshire (Philip Gregson-Ellis), 46th North Middlands (John Hawkesworth) et 56th London (Gerald Templer) Divisions . Pendant ce temps, le IInd US Corps (Geoffrey Keyes, 1888-1967) de la Vth US Army doit franchir le Garigliano au centre du dispositif avec la 36th US Division « Texas » (Fred L. Walker) en fer de lance. Enfin, tout à droite le Corps Expéditionnaire Français du Général Alphonse Juin (1888-1967) – 1re Division de la France Libre (Brosset), 3e Division d’Infanterie Algérienne (de Montsabert), 2nde Division d’Infanterie Marocaine (Dody) et 4e Division Marocaine de Montagne (Sevez) doit attaquer à la charnière des lignes Hitler et Gustav en forçant le passage au Monte Cairo.

Harold Alexander

Harold Alexander

Dès le 4 janvier 1944, l’USAAF et la RAF lancent plusieurs raids aériens avec 3 000 bombardiers lourds et légers contre les lignes de communications allemandes. Mais cela n’entame pas le système défensif de von Senger.

Le 24 janvier, la 34th US Division de Charles W. Ryder (1892-1960)- qui compte le 100th Nisei Battalion (unité formée de soldats d’origine japonaise) -, ainsi que le 142nd Regiment (détaché de la 36th Division) tentent de traverser le Rapido au nord de Cassino, afin de prendre la ville par un crochet sur la gauche. Malheureusement, les Chars Sherman qui servent en appui des fantassins US ne peuvent se mouvoir dans un terrain rendu particulièrement difficile par le rude hiver italien. Face à ses cibles de premier choix, l’artillerie antichar allemande se déchaîne. Les GI’s tentent de conquérir leurs objectifs mais les autrichiens de la 44. Reichsgrenadier-Division « Hoch und Deutschmeister » (Franck), solidement retranchés sur les flancs de montagne, rejettent implacablement les Américains sur leurs lignes de départ. Le 100th Battalion de Nisei s’est toutefois bien comporté.

Fridolin von Senger und Etterlin

Fridolin von Senger und Etterlin

Mark W. Clark

Mark W. Clark

Alphonse Juin

Alphonse Juin

[Suite]

Partager :

  • 8Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)8
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Bataille du Monte Cassino (Troisième Partie) : 19-20 mai 1944, la Ligne Gustave est enfoncée

Bataille du Monte Cassino (Troisième Partie) : 19-20 mai 1944, la Ligne Gustave est enfoncée

A partir de la fin du mois de mars, les Alliés prennent le temps de refaire leurs forces et de mettre au point leur dernier plan. Mais l’idée principale retenue fut celle du Général Alphonse Juin. Le commandant du CEF préconise de déplacer l’axe de percée et d’opérer un crochet…

19 mai 2014

Dans « Non classé »

Maréchal Alphonse Juin, vainqueur du Monte Cassino

Maréchal Alphonse Juin, vainqueur du Monte Cassino

La date de son décès le 27 janvier 1967 est en somme toute symbolique car elle correspond au jour de 1944 où la 3e Division Algérienne de son Corps Expéditionnaire d’Italie menait de féroces combats sur le Monte Belvedere lors de la Bataille du Monte Cassino. Retour sur l’un des…

27 janvier 2016

Dans « Histoire militaire française »

Bataille du Monte Cassino (Seconde Partie) : 25 janvier-3 février 1944, le succès français du Belvedere

Bataille du Monte Cassino (Seconde Partie) : 25 janvier-3 février 1944, le succès français du Belvedere

En janvier 1944, les Anglo-Américains ne parviennent absolument pas à percer le front des Abruzzes face à une défense allemande aussi efficace que résolue. Le General Clark décide de mettre en lice le Corps Expéditionnaire Français (CEF). Mais les forces du Général Alphonse Juin sont fermement décidées à montrer de…

27 janvier 2014

Dans « Non classé »

1 juin 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

Chroniques de la Bataille de Normandie – 23/ « Cobra » (Première partie)

by adminfhesp 27 mai 2012

Malgré l’échec d’une percée décisive lors de la « Bataille des Haies », les Américains ont réussi à élargir leur tête de pont et contrôlent maintenant Saint-Lô qui peut leur servir de tremplin opérationnel pour lancer des offensives vers Coutances (ouest) et Vire (sud-Est).
En outre, Bradley est pleinement en mesure de réaliser ce projet puisque le Port de Cherbourg lui assure une logistique de très loin supérieure à celle des Allemands.

3395975_orig
1 – ROMPRE (ENFIN) LE FRONT ALLEMAND ! 

Ainsi, le 20 juillet, les Américains disposent de plus de 700 000 hommes, 350 000 véhicules, 1,5 millions de tonnes de munitions. Concernant les hommes, il faut toutefois noter que les rangs américains comptent beaucoup de remplaçants qui n’ont aucune expérience des combats et auxquels les « vieux » ne s’attachent que très difficilement.

– Bradley prévoit de rompre le front de la 7. Armee de Hausser en plein dans le secteur du LXXXIV. Korps de von Choltitz sur la route Saint-Lô – Periers dans un quadrilatère La Chapelle-en-Juger – Hébécrevon – Marigny – Saint-Gilles. Son plan est d’assommer littéralement les positions allemandes par un « Carpet Bombing » (« Tapis de bombe ») effectué par 1 900 bombardiers B-17 et B-24 de la VIIIth US Army Air Force (Carl Spaatz) ainsi que par 600 chasseurs bombardiers P-47 et P-51 de la IXth US Army Air Force (Lewis Brereton). Ensuite, après un pillonnage d’artillerie donné par 1 100 canons et Howitzer, les fantassins et les Chars des VIIth et VIIIth Corps de Collins et Middleton perceraient pour laisser ensuite la place aux éléments de pointe de la IIIrd Army de Patton.  Le bombardement doit s’effectuer non pas sur une ligne étendue mais sur 7 kilomètres de long et 3 de large.

280px-First_Army_BreakoutCobraMap2
– Pour les opérations au sol, Bradley a donc réuni une force considérable de près de 150 000 hommes. Quant à ses formations blindées, elles additionnent en tout 1 269 M4 Sherman, 649 chars légers M3/M5 Stuart et 288 Tank Destroyers M10 Wolverine.

– Le succès de Cobra dépend en somme de la percée du VIIth Corps entre La Chapelle-en-Juger et Hébrevecon (voir cartes). Le plan de Collins se découpe comme suit :

1 – La percée dans le fameux quadrilatère doit être opérée par 4 divisions d’Infanterie (1st,  4th, 9th et 30th) et par deux  divisions blindées (2nd et 3rd), sans compter les Tank Battalions et Tank Destroyers Battalions, chargés d’appuyer chaque unité d’Infanterie.

2 – Sur la droite (ouest), la 83rd Infantry Division de Macon doit traverser la Taute puis s’emparer la route Saint-Lô – Périers, ainsi que d’une intersection vitale afin d’empêcher toute contre-attaque de flanc de la part du LXXXIV. AK.

3 –Toujours sur le flanc droit, la 9th Infantry Division d’Eddy doit ouvrir le passage à la 3rd Armored en prenant Marigny. Elle doit ensuite exercer une forte pression vers l’ouest pour former un mur protecteur aux pointes blindées qui fonceront vers le sud. Enfin, la 30th Infantry Division de Leland S. Hobbs doit ouvrir le passage aux chars vers Saint-Gilles pour se positionner en défensive dans une orientation nord-ouest – sud-est.

4 – Ensuite, les 2nd et 3rd Armored Divisions des Major.Generals Edward H. Brooks et Leroy H. Watson, chacune scindée en 3 Combat Commands, doivent s’engouffrer dans la brèche qui leur aura été ouverte. Il faut bien noter qu’à la différence notbale des Panzer-Divisionen, les Armoed Divisions américaines N’ONT PAS UNE VOCATION D’ASSAUT à proprement parler mais plutôt UNE VOCATION D’EXPLOITATION DE PERCÉE EN VUE DE GARANTIR LA RÉUSSITE DE L’OFFENSIVE. C’est pour cette raison que Collins prévoit de les faire intervenir EN SECOND ÉCHELON DE SON OFFENSIVE ; soit le 26 juillet dès lors que les éléments de ses 4 Divisions d’Infanterie auront crevé le carré Pont-Hébert – Hébrecrevon –

– Plus à l’ouest, le VIIIth Corps de Troy H. Middleton doit forcer la Mahlmann Linie en plusieurs endroits.  La 79th Infantry Division d’Ira Wyche et le 106th Cavalry Group du Colonel Vennard Wilson doivent franchir l’Ay et s’emparer de Lessay pendant que les 8th et 90th Infantry Divisions, commandées respectivement par Donald A. Stroh et Raymond S. McLain doivent franchir la Sèves et la Taute, avec l’appui de la 4th Armoured Division du Maj-Gen. Jack S. « Tiger » Wood afin de s’emparer de Periers et de la portion de route menant à Saint-Lô.

– L’achèvement réussi de cette première phase permettra à Bradley de « lâcher » en second échelon le bouillant et fonceur Lieutenant-General George S. Patton Jr et sa IIIrd Army vers Avranches, clé du débouché vers la Bretagne, la Mayenne et la Sarthe. Le but affiché est de tourner tout le Heeres-Gruppe B par le sud durant le mois d’août. Le « chaudron de Falaise » n’est pas encore dans les esprits d’Eisenhower et de ses subordonnés mais il se dessine clairement.
En complément, les Vth et  XIXth Corps de Gerow et Corlett se voient attribuer la mission (plus ingrate) de remonter la Vallée de la Vire afin de repousser le II. Fallschirm-Korps vers le bocage Normand, plus au sud-est.

– D’autre part, afin de mieux manœuvrer dans le bocage normand, les Américains ont mis au point toute une série d’accessoires pour chars Sherman et Stuart conçus pour défoncer les haies. On compte bien sûr, le très célèbres « Culin’s Cuters » ou Rhinoceros mis au point par le Staff-Sergent Curtis G. Culin du 102nd Reconnaissance Squadron de la 2nd Armored Division à partir de « hérissons tchèques » en acier disponibles en grand nombre sur les plages Omaha et Utah. Mais d’autres moins connus ont été utilisés par les tankistes américains et ce dès la Bataille des Haies et les opérations contre Saint-Lô ; le Sherman « Dozer » équipé d’un simple bulldozer, les « Chars Tamponneurs » ou « Fourchettes à Salades » mis au point par le Lieutnant Charles Green. Toutefois, l’efficacité de ces accessoires de la configuration du terrain. Ainsi, la 2nd Armored utilisera les Culin’s Cutter avec succès, ce qui ne fut pas le cas de la 3rd Armored qui dut manœuvrer dans un terrain labourré par les bombes et les obus et criblé de cratères.

– De leur côté, les divisions de fantassins continueront à utiliser les techniques mises au point par le Lt.Colonel Ploger commandant du 121st Combat Engineer Battalion (29th Division) consistant à placer des charges explosives contenues dans des douilles d’obus d’artillerie à la base des haies.

Culin's Hedgecutter

Culin’s Hedgecutter

2 – FORCES ALLEMANDES

– Middleton et Collins ont face à eux l’ensemble du LXXXIV. AK de Dietrich von Choltitz qui couvre la fameuse Mahlmanns-Linie. Celle-ci s’étend du littoral de la Manche jusqu’à Saint-Lô. Les « Diables Verts » du II. Fallschirm-Korps d’Eugen Meindl sont partiellement concernés par cet assaut américain (l’aile gauche en particulier).
– L’aile gauche (ouest) de von Choltitz qui tient une zone allant du littoral jusqu’à la route Periers-Coutances est formée des restes des 243. Infanterie-Division (Klosterkämper) et 91. Luftlande-Division (König). Les 353. ID (Mahlmann), 5. Fallschirmjäger-Division (Gustav Wilke), 2. PzDiv « Das Reich » (SS-Standartenführer Christian Tychsen) et 17. SS-PzGren-Div « Götz von Berlichingen (Otto Baum), 275. ID (Schmidt) et Panzer-Lehr (Bayerlein), tiennent une sorte de triangle qui a pour côtés l’ouest de la route Coutances–Périers, le nord de la route Coutances–Saint-Lô et bien sûr, la route Saint-Lô–Périers.

– Seulement, les forces allemandes sont nettement affaiblies depuis les combats du mois de juin. Certes, Landser, Fallschirmjäger et Waffen-SS ont infligé des pertes terribles aux GI’s lors de la « Bataille des Haies » mais contrairement aux Américains, ils ne peuvent remplacer leurs pertes – lourdes elles-aussi – en proportion des besoins du moment. En raison des attaques aériennes fréquentes, le ravitaillement fait défaut, les munitions et le matériel de remplacement viennent à cruellement manquer. Les Panzer et Sturmgeschützte perdus ne sont remplacés qu’en partie ; ce qui force parfois certains équipages à devoir combattre comme de simples fantassins. Enfin, le remplacement en hommes ne se fait qu’avec des réservistes ou des appelés bien souvent inexpérimentés et en nombre insuffisant.

USA-E-Breakout-p206
3 – LE BOMBARDEMENT DU 25
JUILLET

– A 09h38 du matin le 25 juillet, les premiers appareils du Tactical Air Command IX (Elwood R. « Pete » Quesada) commencent à matraquer les lignes du LXXXIV. AK de von Choltitz. Ils sont suivis par les bombardiers de la VIIIth Air Force qui déversent leurs 4 000 tonnes de bombes dans le quadrilatère à percer. Marigny, Saint-Gilles et La Chapelle-en-Juger sont tout simplement rayés de la carte. Une tragique erreur de guidage fait que plusieurs appareils larguent leurs bombes dans les lignes du 120th Infantry Regiment de la 30th Division . On compte plusieurs centaines de tués dont l’un des plus hauts gradés de l’US Army, le General Lesley McNair, commandant et superviseur en chef de l’Infanterie US, venu en inspection à ce moment. On voit même des GI’s ivres de rage se saisir de leurs armes et tirer sur les bombardiers de leur propre camp !

General Lesley J. McNair

General Lesley J. McNair

– Il n’empêche, les positions allemandes sont littéralement ravagées. Bon nombre de Panzer et de Sturm-Geschützte sont retournés comme des jouets sous l’effet des déflagrations. La Panzer-Lehr, qui avait tenue la dragée bien haute à Collins, est pratiquement anéantie. Effondré, Fritz Bayerlein adresse ce mot à l’état-major de la 7. Armee de Hausser : « Vous me demandez si mes Panzegrenadiere tiendront leurs positions et si mes Pioniere ne sortiront pas de leurs trous ! Oui, tous tiendront ! Tous, car ils sont morts ! » Les restes de la 275. ID de Schmidt, tout comme plusieurs éléments des « Das Reich » et « Götz von Berlichingen » sont moins touchés.

1609689_orig


4 – LES DÉBUTS PEU FRUCTUEUX DE L’ASSAUT DU
VIIth CORPS

– Passé le bombardement, les fantassins américains gagnent leurs lignes de départ pour se préparer à l’assaut qui doit avoir lieu avant midi. Pendant ce temps, les 1 100 pièces d’artillerie de 105 et 155 mm matraquent les positions allemandes. Après le barrage roulant, les GI’s se lancent à l’assaut à travers les haies, s’appuyant mutuellement avec les Sherman Dozers et Rhinoceros.

– Seulement, si la défense allemande a été entamée plus que sérieusement, elle n’est pas morte pour autant. Avec une énergie déconcertante, les survivants au bombardement se resaississent et barrent la route aux assaillants. Ainsi, le 330th Infantry Regiment du Col. McLendon (seul élément de la 83rd Division à être engagé) se heurte à une défense particulièrement bien coordonnée de la part des éléments de la 5. Fallschirm-Div de Wilke. Après avoir réparé leur réseau de communications téléphoniques, les Fallschirmjäger dirigent un barrage d’artillerie particulièrement efficace, forçant le 330th Infantry à cesser sa progression après avoir parcouru seulement 780 mètres !

– Sur la gauche du 330th Infantry, la 9th Infantry Division n’a pas plus de chance dans son assaut vers Marigny. Les hommes de McLendon doivent progresser dans un terrain particulièrement difficile, formé de hauts-talus et de petits marécages. Après une confusion lors du départ, les unités de tête des « Old Reliables » se heurtent à une très forte résistance le long de la route Saint-Lô–Periers. Des groupes de Landser appartenant aux 353. ID et Panzer-Lehr ayant survécu au tapis de bombes, surgissent de leurs trous et constituent des points de défenses « en hérisson » difficilement neutralisables. Avançant alors précautionneusement, les GI’s d’Eddy parviennent à abattre environ 1,5 km avant de s’arrêter pour consolider leurs lignes.

– Au centre du VIIth Corps, la 4th Division de Barton n’engage que le 8th Infantry du Colonel James S. Rodwell qui attaque en direction de la route Saint-Lô–Périers avec deux Bataillons. Ce Régiment est plus chanceux que les Regiments des 83rd et 9th Divisions car il réussit à parcourir près de deux kilomètres et enveloppe un point fort de résistance ennemie au nord de la route Saint-Lô–Périers. Mais en bifurquant vers le sud, le bataillon de tête du 8th tombe sur une opposition beaucoup plus vigoureuse. A la tombée de la nuit, les hommes de Rodwell sont juste à portée de fusil des abords est de La Chapelle-en-Juger. L’autre bataillon se retrouve aux prises avec un parti d’allemands de la Panzer Lehr cachés dans un verger. Après un moment de confusion qui provoque la séparation des 18 Sherman d’accompagnement et des fantassins, l’assaut reprend et chasse les allemands du verger. Le Bataillon réussit à traverser la route Saint-Lô – Periers et à parcourir 680 mètres plus au sud, avant de se faire arrêté par deux Panzer IV. Fantassins et Sherman se retrouvent encore séparés et ce sont les premiers qui viennent à bout des deux blindés à coups de Bazookas. Finalement, les Sherman du 70th Tank Battalion arrivent en renfort et contribuent à pulvériser les défenses allemandes, permettant au 8th Infantry d’accrocher les abords de La Chapelle-en-Juger. Mais un tir de barrage d’artillerie ennemie incite Barton à arrêter la progression de ses GI’s.

– Sur l’aile gauche du VIIth Coprs, la 30th Infantry Division « Old Hickory » de Hobbs démarre son attaque avec un sérieux coup au moral, dû au bombardement ami du matin. Le Major.General Hobbs monte une attaque scindée en deux colonnes qui doivent s’emparer de Saint-Gilles et de Hébécrevon et franchir la Route Saint-Lô–Périers.

Sauf que dès le départ, les trois compagnies d’assaut du 120th Infantry du Colonel Hammond Birks se font barrer la route par trois Panther. Une nouvelle attaque montée avec l’aide des Sherman « Rhino » du 743rd Tank Battalion échoue elle aussi. Hobbs tente alors une manœuvre en double enveloppement. Grâce à une excellente coordination Infantry-Chars-Génie, le 120th Infantry réussit à tourner les points de résistance de la Panzer-Lehr, tout en détruisant une douzaine de Panzer et de blindés légers.

– Le 119th Infantry du Col. Edwin M. Sutherland connaît une progression plus difficile en raison des cratères d’obus et de l’absence de chemins adéquats pour faire passer les blindés. A la tombée de la nuit, les fantassins guident les Sherman de façon à éviter les cratères et les champs de mines. Se positionnant de manière à obtenir un tir direct, les Sherman appuient efficacement les hommes de Sutherland qui enlèvent Hébécrevon vers Minuit.

– Pour Bradley, Collins et leurs subordonnés, le bilan de cette première journée est plutôt décevant. Certes, Hébécrevon – du moins ce qu’il en reste – est libéré mais ce n’est pas le cas de Marigny et de La Chapelle-en-Juger. Les chefs américains sont d’autant plus déçus qu’ils s’attendaient à ce que le bombardement massif sur un périmètre réduit pulvérise toutes les forces allemandes qui s’y trouvaient. Or, les jeunes Panzergrenadiere et Pioniere survivants de la Panzer-Lehr, tout comme leurs camarades de la 5. Fallschirm-Div ont prouvé que des petits groupes déterminés, bien que sans coordination aucune, pouvait mettre à mal l’assaut initial. On voit encore ici la trop grande confiance que les commandants américains accordent à l’aviation de bombardement.

– Mais nous ne y trompons pas, si les hommes de von Choltitz ont encore prouvé leur capacité de réaction efficace, ils ne peuvent que rester en position défensive et pire encore, ils n’ont AUCUNE réserve adéquate pour lancer des contre-attaques, mêmes localisées. En face, Bradley et Collins ont des réserves. Et non des moindres.

[Suite]

 

 

 

Partager :

  • 4Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)4
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Chroniques du Jour-J : 6 juin, Omaha Beach

Chroniques du Jour-J : 6 juin, Omaha Beach

Le bombardement des positions d’Omaha débute sur le coup de 5h20, à une quinzaine de kilomètres des côtes, pendant que les GI’s et les Rangers descendent prendre place dans leurs chalands LCVP. Mais les pièces lourdes des cuirassés USS « Texas » (Chares A. Baker) et « Arkansas » (F.G. Richards),…

6 juin 2015

Dans « Non classé »

Chroniques de la Bataille de Normandie - La bataille des Haies (première partie)

Chroniques de la Bataille de Normandie – La bataille des Haies (première partie)

Après la prise de Cherbourg, Omar Bradley peut passer à la seconde phase de la conquête du Cotentin. Son objectif, la saisie d’une Ligne Coutances – Marigny – Saint-Lô, ainsi que le contrôle de la route Saint-Lô – Perriers. Deux Army Corps sont mis en lice ; le VIIIth Corps du…

7 juillet 2014

Dans « Non classé »

Chroniques de la Bataille de Normandie - 9/ Libération de Cherbourg

Chroniques de la Bataille de Normandie – 9/ Libération de Cherbourg

– Le 26 juin, la 79th ID, en charge du secteur à l’est de la Divette, engagea son assaut dès la matinée avec ses 313th et 314th IR placés respectivement à droite à gauche. Des éléments du 313th parviennent sur la plage à 8h00, pendant qu’en revanche, le 314th ne peut avancer en raison d’un tir de barrage. – Au sud-ouest, le 315th IR, alors…

27 juin 2014

Dans « Non classé »

27 mai 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

Petits vins : Marcillac

by adminfhesp 26 mai 2012

Le Marcillac (appellation reconnue en 1990) reste le plus important vignoble du Rouergue, bien que ça superficie ne représente que 185 hectares qui s’étendent sur des « Rougiers », des sols rouges disposés en terrasse entre Rodez et les vallons de l’Aubrac.
vin marcillac
Les Marcillac existent en rouge et en rosé dans des proportions moindres. Les cépages (Fer-Servadou ou Mansou, Cabernet-franc, Cabernet-Sauvignon et Merlot) disposent de sols riches en argiles et en oxyde de fer. Il en résulte un vin tannique mais sans prétention, rustique, fruité et original. On peut le conserver durant trois ans maximum.
marcillac
D’une robe d’un pourpre foncé, le Marcillac recèle des arômes de fruits routes (framboise, myrtille) et d’épices. En bouche, il se montre rustique, épicé et solide.

Sans prétention donc, le Marcillac est un vin convivial qui s’allie très bien avec des plats simples ou typiques du Rouergue et de l’Aubrac ; salades, plats de charcuterie, tripoux, aligot, truffade, et fromages (Bleu des Causses, Roquefort, Cantal, Laguiole, Salers et Cabécou).

Source :
– Dictionnaire des vins de France, Hachette, Coll. Les livrets du vin

Partager :

  • 7Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)7
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Vins et crus : Madiran, Béarn et Irouléguy

Vins et crus : Madiran, Béarn et Irouléguy

Chers lecteurs et lectrices, alors que le Salon des Vignerons s’est ouvert aujourd’hui à Paris, je vous propose un petit détour afin de découvrir quelques produits viticoles qui font la renommée du fier Pays Basque et de l’Ancien Royaume du Bon Roy Henri IV. – MADIRAN Connu dès l’Epoque Médiévale…

22 novembre 2012

Dans « Non classé »

Côtes-du-Marmandais

Côtes-du-Marmandais

Chers lecteurs, chères lectrices. Le vin décrit ci-dessous est une jolie découverte œnologique d’un mariage d’amis que je souhaitais vous faire partager. Cette appellation reconnue en 1990 appartient aux vins du Sud-Ouest mais est localisée plus précisément dans l’Agenais (Lot-et-Garonne). Elle couvre quelques 1 314 hectares entre les vignobles de…

1 octobre 2015

Dans « Non classé »

Vins de Loire - 2 : Les Touraine (Première partie)

Vins de Loire – 2 : Les Touraine (Première partie)

Cultivées depuis l’Epoque médiévale, les vignes de Touraine s’étendent sur les coteaux accrochés aux rives de la Loire, du Cher, de l’Indre, de la Vienne, de la Cisse et de la Brenne. Hormis le Touraine-noble-joué (rosé) reconnu AOC en 2001, les autres vins tourangeaux se sont vus reconnaître en 1939 ; Touraine, Touraine-Amboise,…

29 octobre 2013

Dans « Non classé »

26 mai 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

Général Etienne Timoléon de Villaret

by adminfhesp 22 mai 2012

Étienne Godefroy Timoléon de Villaret voit le jour le 17 février 1854 à Saint-Laurent-Lolmine dans le département du Lot. Il est issu d’une ancienne lignée de Chevaliers du Gévaudan qui a donné plusieurs Grands Maîtres de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
PM-FUS-04

Après ses études secondaires, il embrasse la carrière des armes et entre à Saint-Cyr en 1870 pour en sortir deux ans plus tard au sein de la « Promotion du Shah ». Il a notamment comme camarades deux futurs généraux de la Grande Guerre :
Édouard de Curières de Castelnau (qui a déjà l’expérience des combats d’infanterie) et Charles Lanrezac. La « Promotion du Shah » est formé à la fois de nouveaux élèves et d’autres jeunes officiers promus au feu durant la guerre franco-prussienne qui viennent se perfectionner.

Sorti vingtième de sa promotion, Étienne de Villaret choisit l’Infanterie et est intégré au 17e Bataillon de Chasseurs à Pied. Sportif accompli, il remporte plusieurs prix en tir et en escrime. Bon dessinateur, il est aussi cultivé, très curieux et se passionne pour plusieurs matières scientifiques comme la géologie, l’entomologie, l’archéologie et la botanique.
Le Lieutenant de Villaret sert ensuite dans divers régiments français puis à Constantine et participe à la contre-insurrection dans les Aurès. Promu capitaine il est envoyé au Japon entre 1884 et 1886 pour contribuer à la formation des cadres de la nouvelle armée du Meiji. En plus de donner des cours d’instruction, Étienne de Villaret rédige tout un recueil sur l’histoire et la société japonaises, ainsi qu’un ouvrage sur la numismatique nippone.

De retour en France en 1887, il sert au Ministère de la Guerre et épouse l’année suivante Gabrielle Marie-Madeleine Laffont. Sa carrière se calque ensuite sur celle des officiers classiques, entre promotions, commandements et états-majors. Il sert successivement au 83e RI, à l’EM de la 33e Division (Montauban), au 54e RI (comme Chef de Bataillon), à l’EM de la 30e Division, au 138e RI et au XVe Corps à Marseille. Parallèlement à ses diverses affectations, il se spécialise sur les questions de combat en montagne.

Promu Colonel en 1907, il sert d’abord à l’EM du XVe CA avant de prendre le commandement du 88e RI. Promu Général de Brigade en 1911, il prend le commandement de la 43e Brigade (Vannes), puis de la 79e (Commercy).
En avril 1914, l’officier érudit qu’est de Villaret remplace le Général Eydoux à la tête de la Mission Militaire française à Athènes. Il réorganise tout le Ier Corps grec, ce qui lui vaut les félicitations du Roi Constantin et l’Ordre du Sauveur.

Lors du déclenchement de la Grande Guerre, Etienne de Villaret est nommé à la tête de la 14e Division d’Infanterie à Belfort. Villaret participe à la dure bataille de Dornach, qui permet de prendre temporairement Mulhouse avant que la situation stratégique ne force les Français à évacuer la ville. Étienne de Villaret apprend plus tard que son frère, Antoine, a été fait prisonnier en Belgique au commandement du 93e RI qui couvrait la retraite de plusieurs unités.
La 14e Division est ensuite transportée d’urgence sur la Somme où intégrée au sein du VIIe Corps de Frédéric Vautier. Là, elle doit résister au choc de l’Armée allemande.
Lors, de la Bataille de la Marne, la 14e Division est sur le front de l’Ourcq au sein de la VIe Armée de Maunoury. Là, elle tient bon face aux Allemands de von Kluck dans le secteur d’Acy-en-Multien. Passant à l’offensive le 6 septembre, la division du Général de Villaret combat durement dans entre de Bouillancy et Lamaze où elle se trouve bloquée mais retient des unités allemandes qui aurait pu être utiles ailleurs. Le 13 septembre, Villaret lance la division à l’attaque de Vic-sur-l’Aisne et y repousse les Allemands.
Pour ces faits de commandements, Etienne de Villaret est promu Général de Division.

Mais sa carrière va être quelque peu entachée par le drame des « martyrs de Vingré ». En effet, comme beaucoup de généraux lors de la bataille des frontières, Villaret craint les déserteurs et les fauteurs de troubles au sein de la troupe ; ce qui le conduit à édicter des directives durcissant les sanctions contre les soldats « désobéissants ». Cela aboutit à la comparution de vingt-quatre soldats du 298e RI en Conseil de Guerre à Vingré. Six d’entre eux sont fusillés « pour l’exemple » sans motif solide. Ils seront réhabilités en 1921 mais le Général de Villaret fera l’objet d’une mise en accusation par le frère de l’un des soldats fusillés.

En mars 1915, toujours commandant de la 14e Division dans l’Aisne, Étienne de Villaret accompagne son supérieur le Général Maunoury en première ligne pour observer les lignes allemands. Une balle allemande fuse et frappe alors les deux généraux. Maunoury reste inconscient mais Villaret, gravement atteint au front est miraculeusement conscient car la balle n’a pas atteint le cerveau. Refusant toute assistance, il parcourt à pied plus d’un kilomètre au milieu des soldats jusqu’à un autre poste. Hospitalisé, Etienne de Villaret reçoit la Légion d’Honneur des mains du Ministre de la Guerre, Alexandre Millerand.

Après sa convalescence, Étienne de Villaret reçoit le commandement du VIIe Corps en remplacement de Vautier qui compte la 14e Division (Crepey) et la 37e (Deshayes de Bonneval). Cette grande unité participe à l’offensive de Castelnau en Champagne en formant l’aile gauche (ouest) de la IVe Armée de Ferdinand de Langle de Cary.
Partant à l’assaut le 26 septembre, le VIIe Corps remporte plusieurs succès et réussit à s’emparer du Bois de la Raquette et à atteindre l’Epine de Védégrange tout en progressant sur Auberive-sur-Suippes. Villaret réussit aussi l’une des plus belles actions de l’offensive en forçant les lignes allemandes dans la « Tranchée des Tantes ». Malheureusement, ce succès ne peut être exploité en raison de l’étroitesse du couloir qui devient un goulet d’étranglement. 3 000 prisonniers allemands et 50 canons ont été pris.
Début octobre, après un temps de repos, le VIIe Corps échoue à s’emparer de Védégrange mais il réussit à s’emparer de plusieurs tranchées dans le secteur de Navarin.

En novembre 1915, Étienne de Villaret remplace le Général Ernest de Maud’huy à la tête de la VIIe Armée sur la ligne des Vosges. Une nouvelle offensive française est déclenchée dans le secteur de l’Hartmannwillerskopf. En dépit de plusieurs succès, l’offensive échoue à déboucher face à une contre-attaque allemande qui stabilise cette partie du front jusqu’en 1918.

A la fin de l’année 1916, le Général de Villaret laisse le commandement de la VIIe Armée au Eugène Debeney et ne reprend aucun commandement. Toutefois, il est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’Honneur.

Retiré de toute vie militaire, il succombe à une pneumonie le 18 janvier 1931 à Angers après avoir reçu les derniers sacrements de la part de Monseigneur Costes, Coadjuteur du Diocèse. Il est inhumé à Saint-Laurent-Lolmie.
Au gré de ses affectations, ce officier érudit a notamment été membre de plusieurs sociétés académiques comme celles d’Avignon et de Commercy.

Partager :

  • 2Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)2
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Général Eugène Debeney ; vainqueur de la Seconde bataille de la Somme

Général Eugène Debeney ; vainqueur de la Seconde bataille de la Somme

Autre grande figure de l’Armée française de 1914-1918, Eugène Debeney contribua nettement à la victoire de 1918 lors de la Bataille de Montdidier. – Marie-Eugène Debeney voit le jour le 5 mai 1864 à Bourg-en-Bresse. Entré à Saint-Cyr en 1884 au sein de la Promotion Foutchéou, il choisit d’intégrer les Chasseurs à Pied à sa sortie.…

6 novembre 2015

Dans « Non classé »

François-Etienne Kellermann

François-Etienne Kellermann

Fils aîné de François Etienne Christophe Kellermann, Maréchal et Duc de Valmy et d’Anne Barbe, François-Etienne Kellermann reste considéré comme l’un des meilleurs généraux de cavalerie de la Grande Armée. Il voit le jour à Metz le 14 août 1770. – Suivant l’exemple de son père et bien éduqué, il…

2 juin 2016

Dans « Grande Armée »

20 mars 1929 : Disparition du Maréchal Ferdinand Foch

20 mars 1929 : Disparition du Maréchal Ferdinand Foch

Fils de Napoléon Foch et de Sophie Dupré, Ferdinand Foch voit le jour le 22 octobre 1851 à Tarbes dans une famille de catholiques de tendance bonapartiste. Il est issu d’un milieu de la moyenne bourgeoisie provinciale, de militaires et de médecins. Ses parents sont eux-mêmes des rentiers qui assurent à…

20 mars 2016

Dans « Grande Guerre »

22 mai 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

18 juin 1694 : Victoire de Vauban à Camaret

by adminfhesp 20 mai 2012

Après la victoire de l’Amiral de Tourville à Lagos (1693), le Roi Soleil décide de porter le gros des opérations navales en Espagne et ordonne à la Flotte du Ponant de quitter Brest pour la Catalogne. Du côté anglo-hollandais, on tente de profiter du désengagement naval français en Bretagne pour affaiblir le dispositif défensif français dans cette région.
camaret-la-tour-Vauban
Ainsi, l’Amiral John Berkeley rassemble à Portsmouth une flotte importante, comprenant 36 vaisseaux de ligne anglais et hollandais, 80 vaisseaux de transport ainsi que 12 galiotes à bombe, dans le but de s’emparer et incendier le port de Brest, vidé de sa flotte partie pour la Catalogne. Les Anglais prévoient un assaut naval comme un débarquement de fantassins et de cavaliers sous le commandement de John Talmash.

Mais depuis plusieurs années, Jean-Sébastien Le Prestre de Vauban, Inspecteur Général des Fortifications du Royaume, a compris que pour protéger l’accès à Brest il faut fortifier l’anse de Camaret qui borde le nord de la Presqu’île de Crozon. Ainsi, depuis 1685, Vauban a ordonné la construction d’une forte tour qui porte aujourd’hui son nom, à Camaret même. Elle est en voie d’achèvement quand les Anglais décident de monter leur opération navale.

Informé par des espions des intentions ennemies, Louis XIV écrit à Vauban le 1er mai 1694 : « Je m’en remets à vous de placer des troupes où vous jugerez à propos, soit pour empêcher la descente, soit que les ennemis fassent le siège de la place de Brest. L’emploi que je vous donner est un des plus considérables par rapport au bien de mon service et de mon royaume ». Trois semaines plus tard, Louis XIV indique à son grand ingénieur que se sont 12 Bataillons d’Infanterie (Foot) et 2 de Marine (Royal Marines) qui s’apprêtent à débarquer dans l’Ouest de la Basse-Bretagne. Aussi, Vauban reçoit le « Commandement suprême de toutes les forces de terre et mer en Province de Bretagne », ainsi que le renfort de 1 Régiment de Dragons, 1 de Cavalerie et de 6 Bataillons de Fantassins qui viennent s’ajouter aux 1 300 hommes, ainsi qu’aux 282 canons et mortiers de la garnison de Brest. Vauban arrive en Bretagne le 23 mai après une chevauchée épuisante. Mais ne perdant pas de temps, il passe près d’une semaine à inspecter les côtes et ordonne le renforcement de la défense des baies de Douarnenez et de Camaret par des redoutes et des retranchements.

Le 1er juin 1694, la flotte de Berkeley appareille de Portsmouth et met plus de deux semaines à traverser la Manche, laissant le temps aux Français de mieux renforcer leur défense. Le 17 juin, elle se présente devant Crozon entre Bertheaume et Le Toulinguet. Le Contre-Amiral Lord Peregrine Osborne Marquis de Carmarthen débarque alors accompagné d’une petite troupe pour inspecter les défenses françaises. Il remarque alors avec stupéfaction qu’elles sont plus fortes que prévu. Revenu à bord du vaisseau amiral, Carmarthen expose ses craintes mais Berkeley et Talmash estiment qu’il exagère le danger et maintiennent le débarquement pour le lendemain. Le 18 juin donc, sous les yeux de Vauban qui se trouve de l’autre côté du goulet, se sont 400 marins anglais seront tués

Si l’on en croit Vauban lui-même, les échanges de tirs entre Français et Anglo-Hollandais durent près de deux heures. Ensuite les 1 300 hommes de Talmash tentent de débarquer sur la plage de Trez-Rouz mais se font repousser par les tirs nourris des milices bretonnes, laissant 700 à 800 cadavres sur le sable et dans les flots. 496 hommes tombent aux mains des Miliciens Garde-Côtes de Tanguy Le Gentil de Quelern. Aux dires du Lieutenant-Général (qui n’a pu être présent à Trez-Rouz en raison de la rapidité de l’assaut anglais), ces milices bretonnes pourtant mal armées et mal vêtues, ont fait une belle impression pour la journée. Les Français ne déplorent qu’un peu plus de 40 blessé dont l’Ingénieur Traverse, second de Vauban.

L’échec anglais est total. Mais dans une lettre au Marquis de Pontchartrain, Vauban admettra que le plan ennemi était « bien pensé mais mal exécuté ».

Source :
– http://www.patrimoine.region-bretagne.fr

Partager :

  • 27Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)27
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
22 juin 1372 : Victoire Navale franco-castillane de la Rochelle

22 juin 1372 : Victoire Navale franco-castillane de la Rochelle

Victoire fort méconnue, elle permet au Royaume de France de Charles V de s’assurer la maîtrise des mers de Calais à la Guyenne contre les Anglais, concrétisant les idées novatrices de l’Amiral français en matière de combat naval. Elle nous est en outre connue grâce à Jehan Froissart. En 1368,…

21 juin 2013

Dans « Non classé »

17 octobre 1781 : Victoire de Yorktown

17 octobre 1781 : Victoire de Yorktown

Point culminant de la Guerre d’Indépendance Américaine, la bataille de Yorktown se caractérisa par un siège des forces britanniques de Lord Charles Cornwallis, mené en coopération par l’armée  de George Washington et les Français de Mr. de Rochambeau. * ISOLER CORNWALLIS – Le 20 mai 1781, après la sa victoire à la Pyrrhus de…

17 octobre 2016

Dans « 1715-1804 »

Abraham Duquesne Baron d'Indret

Abraham Duquesne Baron d’Indret

Gentilhomme calviniste engagé jeune dans la Marine Royale, Abraham Duquesne Marquis d’Indret, puis Marquis du Quesne, était l’un des plus grands capitaines navals du Grand Siècle. Né entre 1604 et 1610 à Dieppe au sein d’un famille d’armateurs huguenots d’Abraham Duquesne Père et de Marthe de Caux, le jeune Abraham…

2 février 2016

Dans « Grand Siècle »

20 mai 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

26 mars 1814: Mort de Joseph Ignace Guillotin

by adminfhesp 18 mai 2012

Médecin et homme politique, Joseph Ignace Guillotin est surtout connu pour être  l’inventeur de la « guillotine ».

Alors député à l’Assemblée nationale Constituante, Guillotin demanda, au cours de la séance du 1er décembre 1789, que « la décapitation fût le seul supplice adopté et qu’on cherchât une machine qui pût être substituée à la main du bourreau. » Cette demande répondait à la fois à un souci d’égalité ( pas de distinction de rang social) et d’efficacité ( la machine évite les exécutions bâclées et souvent plus douloureuses)

L’appareil sera mis au point en 1792 par son confrère Antoine Louis, secrétaire perpétuel de l’Académie de chirurgie (d’où son premier nom de Louison), et se voit rapidement affublé du nom de guillotine, contre la volonté du docteur Guillotin qui en manifesta le regret jusqu’à sa mort en 1814, appelant sa fameuse machine « la tache involontaire de [sa] vie ».

Victor Hugo dira lui-même : « Il y a des hommes malheureux. Christophe Colomb ne peut attacher son nom à sa découverte ; Guillotin ne peut détacher le sien de son invention »

Partager :

  • 3Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)3
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
La mort de Louis XVI ou

La mort de Louis XVI ou « la plus formidable opération d’amnésie collective de notre histoire »

Nous relayons un article paru récemment sur le site http://www.ndf.fr/, signé Gabriel Privat, jeune historien français. « Le 21 janvier 1793 au petit matin mourait le roi Louis XVI, guillotiné à Paris. Depuis, nous n’avons pas cessé de parler de cette mort. Pour Balzac, « le jour où on a coupé la tête…

22 janvier 2015

Dans « Non classé »

25 juin 1804 : Mort de Georges Cadoudal

25 juin 1804 : Mort de Georges Cadoudal

Figure incontournable de la Chouannerie, chef courageux et droit, Georges Cadoudal fut un remarquable meneur d’hommes et un fin organisateur. Sa fin tragique est sans doute aussi grande que sa vie. Fils de Louis Cadoudal et de Jeanne Le Bayon, né le jour de l’an 1771 à Kerléano, petit village…

25 juin 2015

Dans « Non classé »

1er juillet 1961 : Mort de Louis-Ferdinand Céline

1er juillet 1961 : Mort de Louis-Ferdinand Céline

Incontestablement, il reste l’un des (grands) auteurs français dont le style et l’esthétisme n’ont d’égal que la controverse d’ordre politique dont il fait l’objet. Retour donc sur l’un de nos romanciers à la fois adulé et décrié. Né en 1894 à Courbevoie au sein d’une famille de petits commerçants, Louis-Ferdinand…

1 juillet 2013

Dans « Non classé »

18 mai 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

Antoine de Chabannes Comte de Dammartin

by adminfhesp 18 mai 2012

Connu pendant la Guerre de Cent Ans pour avoir servi au sein des Écorcheurs avant de passer aux ordres de Charles VII puis de Louis XI, Antoine de Chabannes voit le jour en 1408 à Saint-Exupéry dans la Sénéchaussée du Limousin. Il est le fils d’un noble local, Robert de Chabannes Seigneur de Charlus-le-Pailloux.

mausolee-dantoine-de-chabannes-dammartin-en-goeleCadet de famille Antoine de Chabannes entamme la carrière des armes jeune, en tant qu’écuyer du Seigneur de Ventadour. Il participe aux batailles de Cravant et Verneuil. Capturé lors de la seconde, il est libéré contre rançon et passe au service successif d’Etienne de Vignolles le célèbre La Hire et de Charles Ier de Bourbon Comte de Clermont.

En cela, il participe à la délivrance d’Orléans en 1429, ainsi qu’aux batailles de Jargeau et de Patay. Mais suite à la capture de Sainte Jehanne d’Arc à Compiègne en 1430, Antoine de Chabannes suit La Hire au sein d’une bande de routiers dits Escorcheurs, qui vit de rapines, de pillages et d’incendies en Picardie et en Lorraine. Le jeune homme d’arme ne tarde pas d’acquérir une sinistre réputation.
Pourtant, en 1439, il passe au service de Charles VII et épouse Marguerite de Nanteuil qui l’a convaincu de quitter les routiers Pour s’attirer sa fidélité, le Roi de France le nomme Grand Maître de France et le rétribue à hauteur de ses services et Chabannes ne tarde donc pas à amasser une honorable fortune. Par son mariage, il obtient aussi la Seigneurie de Dammartin-en-Goëlle, dans le nord de l’Île-de-France. Vouant une jalousie au Jacques Cœur, Antoine de Chabannes profite largement de la confiscation des biens du Grand Argentier déchu et obtient la Seigneurie de Puisaye (le nord de l’Yonne) et le château de Saint-Fargeau.

Antoine de Chabannes participe a plusieurs combats contre les Anglais mais il gagne la reconnaissance définitive de son Roi en découvrant la conjuration de la Praguerie fomentée par le Dauphin Louis (futur Louis XI), le fis de Charles VII, à laquelle participent le Comte de Clermont, Jehan IV d’Armagnac et le Duc Jehan II d’Alençon.
En 1451, Charles VII qui vient d’apprendre que son fils le Dauphin conspirent encore contre lui depuis le Dauphiné qu’il gouverne, envoie Chabannes punir l’insolent. Antoine de Chabannes prend donc le commandement d’un armée qui marche sur Grenoble et Orléans contraignant lui à se réfugier dans les Flandres chez Philippe le Bon Duc de Bourgogne.
chabannes
Lorsqu’en 1461, Charles VII meurt à Mehun-sur-Yèvre, Antoine de Chabannes perd son principal protecteur. Sacré Roi, Louis XI qui a la mémoire longue, fait payer à Antoine de Chabannes sa loyauté envers Charles VII. Ainsi, Louis XI fait confisquer ses possessions en Île-de-France et en Puisaye et fait exiler Chabannes à Rhodes. Louis XI va même jusqu’à donner Saint-Fargeau à Geoffroy, le fils de Jacques Coeur ! Sauf qu’Antoine de Chabannes s’échappe de Rhodes grâce à des complices, revient à Saint-Fargeau et en expulse Geoffroy Coeur.
En 1465, plus par animosité envers le nouveau Roi de France que par idéal féodal, Antoine de Chabannes rejoint la Ligue du Bien Public, formée sous la conduite de Charles de Charolais Duc de Bourgogne et de François II Duc de Bretagne et dirigée contre Louis XI. On y compte aussi Jehan de Dunois et Charles de Bourbon Comte de Clermont. Sauf que le fin tacticien Louis XI signe avec les rebelles le Traité de Conflans et finit par se réconcilier avec Chabannes. Dès lors, celui-ci s’emploie à servir la couronne de France avec zèle contre de forte rétributions. Lors des guerres contre Charles le Téméraire, Antoine de Chabannes participe à plusieurs combats majeurs contre les Bourguignons, notamment le siège de Beauvais de 1472.

Mais à la fin de sa vie, Louis XI devient de plus en plus méfiant et disgracie une fois de plus Antoine de Chabannes… qui rentre en grâce en 1483 dans les premiers temps du règne de Charles VIII et avec le soutien d’Anne de Beaujeu. Gouverneur de Paris en 1485, ce vieux guerrier s’éteint – réconcilié avec Dieu pour les circonstances – le Jour de Noël 1488.

Lire :
– MURRAY-KENDALL Paul : Louis XI, l’intelligence au pouvoir, Marabout.
– HEERS Jacques : Louis XI, Perrin, coll. Tempus
– FAVIER Jean : Louis XI, Fayard

– http://www.dammartin.net

Partager :

  • 6Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)6
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Amiral Jehan V de Bueil « Fléau des Angloys »

Amiral Jehan V de Bueil « Fléau des Angloys »

Fils de Jehan IV de Bueil – Seigneur de Bueil, de Montrésor, d’Aubijoux, de Château-la-Vallière, de Courcillon, de Saint-Calais, d’Ussé et de Vailly-sur-Sauldre –  et de Marguerite de Sancerre, Jehan V de Bueil voit le jour en 1406. En 1418, son oncle Hardouin de Bueil Évêque d’Angers lui lègue la Saigneurie de Vaujours.…

30 juillet 2015

Dans « Non classé »

Les Maréchaux de La Palice et de La Trémoille

Les Maréchaux de La Palice et de La Trémoille

Capitaines de Charles VIII, de Louis XII et de François Ier tombés à Pavie, Jacques II de Chabannes Maréchal de La Palice (ou La Palisse) et Louis II de La Trémoille restent pour autant méconnus. La Palice ayant toutefois (et malheureusement et malgré lui) laissé sa fameuse « vérité » post mortem.…

24 février 2016

Dans « De Louis XI à Henri IV »

30 août 1483 : Mort du Roi Louis XI

30 août 1483 : Mort du Roi Louis XI

C’est après s’être confessé à Saint François de Paule que s’éteint ce grand souverain, laid, avare et superstitieux (né en 1423), fils de Charles VII et de Marie d’Anjou. Jules Michelet a brossé de lui un portrait mêlant admiration et effroi, le comparant à un génie démoniaque. Toutefois, son œuvre…

30 août 2013

Dans « Non classé »

18 mai 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

« Que dire à un jeune de 20 ans ? » Hélie de saint Marc

by adminfhesp 17 mai 2012

Voici le précieux témoignage d’un résistant, d’un homme de combat et d’honneur s’adressant aux jeunes d’aujourd’hui :  une invitation au courage, à la quête de absolu et au don de soi…

« Quand on a connu tout et le contraire de tout,
quand on a beaucoup vécu et qu’on est au soir de sa vie,
on est tenté de ne rien lui dire, sachant qu’à chaque génération suffit sa peine, sachant aussi que la recherche, le doute, les remises en cause
font partie de la noblesse de l’existence.
Pourtant, je ne veux pas me dérober,
et à ce jeune interlocuteur, je répondrai ceci,
en me souvenant de ce qu’écrivait un auteur contemporain :

«Il ne faut pas s’installer dans sa vérité
et vouloir l’asséner comme une certitude,
mais savoir l’offrir en tremblant comme un mystère».(…)

« La vie est un combat, le métier d’homme est un rude métier. Ceux qui vivent sont ceux qui se battent. Il faut savoir que rien n’est sûr, que rien n’est facile, que rien n’est donné, que rien n’est gratuit.Tout se conquiert, tout se mérite. Si rien n’est sacrifié, rien n’est obtenu. »

A mon jeune interlocuteur,
je dirai donc que nous vivons une période difficile
où les bases de ce qu’on appelait la Morale et qu’on appelle aujourd’hui l’Ethique,
sont remises constamment en cause, en particulier dans les domaines du don de la vie, de la manipulation de la vie, de l’interruption de la vie. Dans ces domaines, de terribles questions nous attendent dans les décennies à venir.

Oui, nous vivons une période difficile où l’individualisme systématique,
le profit à n’importe quel prix, le matérialisme, l’emportent sur les forces de l’esprit. Oui, nous vivons une période difficile où il est toujours question de droit et jamais de devoir
et où la responsabilité qui est l’once de tout destin, tend à être occultée.

Mais je dirai à mon jeune interlocuteur que malgré tout cela,
il faut croire à la grandeur de l’aventure humaine.
Il faut savoir, jusqu’au dernier jour, jusqu’à la dernière heure,
rouler son propre rocher. « La vie est un combat, le métier d’homme est un rude métier. Ceux qui vivent sont ceux qui se battent. Il faut savoir que rien n’est sûr, que rien n’est facile, que rien n’est donné, que rien n’est gratuit.Tout se conquiert, tout se mérite. Si rien n’est sacrifié, rien n’est obtenu. »

Je dirai à mon jeune interlocuteur que pour ma très modeste part, je crois que la vie est un don de Dieu et qu’il faut savoir découvrir au-delà de ce qui apparaît comme l’absurdité du monde, une signification à notre existence. Je lui dirai qu’il faut savoir trouver à travers les difficultés et les épreuves, cette générosité, cette noblesse, cette miraculeuse et mystérieuse beauté éparse à travers le monde, qu’il faut savoir découvrir ces étoiles, qui nous guident où nous sommes plongés au plus profond de la nuit et le tremblement sacré des choses invisibles. Je lui dirai que tout homme est une exception, qu’il a sa propre dignité et qu’il faut savoir respecter cette dignité. Je lui dirai qu’envers et contre tous il faut croire à son pays et en son avenir. Enfin, je lui dirai que de toutes les vertus, la plus importante, parce qu’elle est la motrice de toutes les autres et qu’elle est nécessaire à l’exercice des autres, de toutes les vertus, la plus importante me paraît être le courage, les courages, et surtout celui dont on ne parle pas et qui consiste à être fidèle à ses rêves de jeunesse. Et pratiquer ce courage, ces courages, c’est peut-être cela «L’Honneur de Vivre»

Hélie de Saint Marc

Partager :

  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Hélie de saint Marc :

Hélie de saint Marc : « Que dire à un jeune de vingt ans ? »

Au moment où une rue de Bézier est rebaptisée « rue du commandant Hélie Denoix de Saint Marc », il semble opportun de relire ce beau texte où l’ancien résistant rappelle à la jeunesse ce qu’il considère comme « l’honneur de vivre »… « Quand on a connu tout et le contraire de tout, quand on a…

14 mars 2015

Dans « Non classé »

Gustave Thibon/ Hélie de saint Marc : Un enseignement

Gustave Thibon/ Hélie de saint Marc : Un enseignement « viril » pour les jeunes générations…

Notre jeunesse doit se lever. L’avenir de nos sociétés en dépend. Jean Paul II s’adressant aux jeunes Français  (au Parc des Princes, le 1er juin 1980) disait lui-même que « l’Eglise regarde les jeunes avec optimisme et avec une profonde espérance. Elle voit en eux une énorme force de renouveau ». Tournons…

14 octobre 2014

Dans « Non classé »

Victor Hugo: « Lorsque l’enfant parait »

Peut-être faut-il retrouver une âme d’enfant pour espérer de nouveau… Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux, Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l’enfant paraître, Innocent et joyeux.…

15 juin 2012

Dans « Non classé »

17 mai 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

Testament de saint Louis

by adminfhesp 10 mai 2012

En cette année où nous célébrons le 800ème anniversaire de la naissance de saint Louis (1214-1270) France-Histoire-Espérance vous fait part de son testament (recueilli par Geoffroy de Beaulieu, son confesseur). Le souverain s’adresse à son fils aîné, le futur Philippe III.

Nous en recommandons vivement la lecture à nos dirigeants…  Comme en atteste ce précieux document, Louis IX apparaît comme un véritable modèle politique, à la fois soucieux de gouverner le royaume selon le « bien commun » et de montrer l’exemple par sa droiture et par ses vertus.

Testament de saint Louis
XIII° siècle

« Cher fils, la première chose que je t’enseigne, est que tu mettes tout ton cœur à aimer Dieu. Car sans cela nul ne peut se sauver.
Garde-toi de faire chose qui à Dieu déplaise, c’est-à-dire péché mortel. Tu devrais même souffrir toutes manières de tourments plutôt que de pécher mortellement.

Si Dieu t’envoie adversité, souffre-la en bonne grâce et en bonne patience, et pense que tu l’as bien méritée et qu’Il te tournera tout à ton profit.

S’Il te donne prospérité, l’en remercie humblement, en sorte que tu ne sois pas pire, ou par orgueil ou par autre manière, de ce dont tu dois mieux valoir. Car l’on ne doit pas Dieu de ses dons guerroyer.

Confesse-toi souvent, et élis confesseurs prud’hommes qui te sachent enseigner ce que tu dois faire et de quoi tu te dois garder. Tu te dois en telle manière comporter et avouer, que ton confesseur et ton ami t’osent sûrement reprendre et montrer tes défauts.

Le service de sainte Eglise écoute dévotement sans bourder ni rire, regarder ça et là ; mais prie Dieu de bouche et de cœur en pensant à lui dévotement et spécialement à la messe à l’heure que la consécration est faite.

Le cœur aie doux et pitoyable aux pauvres et aux malheureux, et les conforte et leur aide selon ce que tu pourras.

Maintiens les bonnes coutumes du royaume et combats les mauvaises.

Ne convoite pas sur ton peuple, ne le charge pas de taxe ni de taille, si ce n’est pour ta grande nécessité.
Si tu as quelque affliction de cœur, dis-la aussitôt à ton confesseur ou à quelque prud’homme. Ainsi tu la porteras plus légèrement.

Prends soin d’avoir en ta compagnie tous prud’hommes, soit religieux, soit séculiers, et parle leur souvent. Et fuis la compagnie des mauvais.
Et écoute volontiers les sermons ou publics ou privés ; et recherche volontiers prières et pardons. Aime tout bien et hais tout mal en quoi que ce soit.
Nul ne soit si hardi qu’il dise devant toi parole qui attire ou pousse à pécher, ou qu’il médise d’autrui par détraction.

Ne souffre que l’on dise devant toi nulle vilenie de Dieu ni des saints, que tu n’en fasses aussitôt vengeance.
Rends souvent grâces à Dieu de tous les biens qu’Il t’a faits, afin que tu sois digne d’en plus avoir.
Pour justice et droiture garder, sois raide et loyal envers tes sujets, sans tourner ni à droite ni à gauche, mais toujours droit.
Soutiens la plainte du pauvre jusques à temps que la vérité soit éclaircie.

Si quelqu’un a affaire ou plainte contre toi, sois toujours pour lui et contre toi jusqu’à ce que l’on sache la vérité. Car ainsi jugeront tes conseillers plus hardiment selon droiture et selon vérité.
Si tu détiens quelque chose d’autrui, par toi ou par tes devanciers, si c’est chose certaine, rends sans tarder. Si c’est chose douteuse, fais enquérir par sages hommes en hâte et diligemment.

 

A cela tu dois mettre toute ton attention : que tes gens et tes sujets vivent en paix et en droiture sous toi, même les religieux et toutes les personnes de sainte Eglise.
L’on raconte du roi Philippe, mon aïeul, qu’une fois un de ses conseillers lui dit que la sainte Eglise lui faisait grands torts et forfaits, parce que les clercs violaient ses droits et empiétaient sur son autorité ; que c’était bien étonnant qu’il le souffrît. Et le bon roi répondit qu’il le croyait bien. Mais quand il regardait les bontés et les courtoisies que Dieu lui avait faites, il voulait mieux abandonner de son droit que susciter contestation ou scandale à la sainte Eglise.
A ton père et à ta mère tu dois honneur et révérence porter, et garder leurs commandements.
Donne les bénéfices de sainte Eglise à personnes bonnes et dignes, et sur le conseil de prud’hommes. Et donne à ceux qui n’ont rien de sainte Eglise.

Garde-toi de faire la guerre sans très grande délibération et surtout contre tout homme chrétien. S’il faut la faire, garde sainte Eglise et ceux qui n’ont en rien méfait de tout dommage.
Apaise au plus tôt que tu pourras guerres et conflits, soit tiens, soit de tes sujets, comme saint Martin faisait.
Sois diligent d’avoir bons prévôts et bons baillis ; et enquiers souvent d’eux et de ceux de ta maison, comme ils se conduisent.

Efforce-toi d’empêcher péché et mauvais serment ; et fais détruire les hérésies de tout ton pouvoir.

Encore je te requiers que tu reconnaisses les bienfaits de notre Seigneur, et que tu lui rendes grâces et merci.
Prends garde que les dépenses de ton hôtel soient raisonnables et mesurées.

Enfin, doux fils, je te conjure et requiers que si je meurs avant toi, tu fasses secourir mon âme en messes et oraisons par tout le royaume de France ; et que tu m’octroies spéciale part et plénière en tous les biens que tu feras.

En dernier, cher fils, je te donne toutes les bénédictions que le bon père et pieux peut donner à son fils. Et que la benoîte Trinité et tous les saints te gardent et te défendent de tout mal ; et que Dieu te donne sa grâce de faire sa volonté toujours, de sorte qu’il soit honoré par toi.
Et que nous puissions après cette mortelle vie être ensemble avec lui et le louer sans fin.
Amen.

Notes : de même que pour le Testament de saint Rémy, il existe plusieurs versions de ces enseignements que saint Louis légua à son fils, Monseigneur Philippe, avant de mourir à Tunis en 1270. C’est la version la plus courte – et sans doute la plus authentique – qui figure ci-dessus : elle fut recueillie par Geoffroy de Beaulieu, son confesseur. Elle est fort semblable à celle que recopia Simon de Joinville, fondateur du Bailliage de Mâcon.

Partager :

  • 23Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)23
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
25 août : Jour de la Saint Louis

25 août : Jour de la Saint Louis

25 août 1270, Tunis : « Beau Sire Dieu aye pitié de ces pauvres gens que j’ai amenés ici et reconduis-les dans leur pays ; ne permets pas qu’ils tombent en la main de nos adversaires et qu’ils soient obligés de renier leur foi en ton Saint Nom ». Ainsi pria le Roi…

25 août 2015

Dans « Non classé »

« Les racines de l’espérance »

Nous rééditons cet article qui nous semble être une bonne contribution à la neuvaine pour la France à laquelle France-Histoire-Espérance s’associe pleinement. « Apprenez, mon fils, que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise romaine qui est la seule véritable Eglise du Christ » C’est…

15 novembre 2014

Dans « Non classé »

Consécration de la France à la Sainte Vierge par Louis XIII

Consécration de la France à la Sainte Vierge par Louis XIII

A l’approche de la fête chrétienne de l’ Assomption ( montée au Ciel de Marie, la mère du Christ), France-Histoire Espérance publie en intégralité la déclaration officielle du roi Louis XIII qui consacra la France à la sainte Vierge le 10 février 1638. « Louis, par la grâce de Dieu, roi de France…

10 août 2012

Dans « Non classé »

10 mai 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

Conception chrétienne du pouvoir politique ( Léon XIII)

by adminfhesp 8 mai 2012

« Comme nulle société ne saurait exister sans un chef suprême et qu’elle imprime à chacun une même impulsion efficace vers un but commun, il en résulte qu’une autorité est nécessaire aux hommes constitués en société pour les régir; autorité qui, aussi bien que la société, procède de la nature, et par suite a Dieu pour auteur. Il en résulte encore que le pouvoir public ne peut venir que de Dieu. Dieu seul, en effet, est le vrai et souverain Maître des choses; toutes, quelles qu’elles soient, doivent nécessairement lui être soumises et lui obéir ; de telle sorte que quiconque a le droit de commander ne tient ce droit que de Dieu, chef suprême de tous. Tout pouvoir vient de Dieu (Rm 13,1). »

Léon XIII, Lettre Encyclique Immortale Dei sur la constitution chrétienne des Etats, 1885

A voir http://www.laneuvaine.fr/la-vie-politique-doit-elle-etre-tournee-vers-dieu/

Partager :

  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Notre Dame de l'Assomption

Notre Dame de l’Assomption « Patronne de toute la France », Pie XI (1922)

A l’occasion de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie (15 août), nous vous proposons de relire la déclaration officielle du pape Pie XI consacrant la France à la Mère du Sauveur (1922). Une bonne occasion de revenir sur l’histoire du culte marial dans notre pays… « La Vierge Marie Mère de Dieu, sous…

16 août 2015

Dans « Non classé »

Nuit de prière pour la France et l'Europe

Nuit de prière pour la France et l’Europe

Lettre de Monseigneur Dominique Rey, évêque de Toulon : « Des liens solides et privilégiés se sont formés depuis le baptême de Clovis, premier roi barbare à embrasser le christianisme romain, entre la France et l’Eglise. Dans son encyclique au titre révélateur, Nobilissima Gallorum Gens, publiée le 8 février 1884, le…

10 mars 2012

Dans « Non classé »

« Le rayonnement de la France dans le monde s’enracine dans sa vocation chrétienne » Mgr Rey

« Au cours de sa visite apostolique en 1980, Jean-Paul II adressait une adjuration pathétique aux chrétiens de France : « France, fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? » Les peuples, comme les personnes, ont une âme et une vocation à remplir, en toute liberté.…

9 avril 2015

Dans « Non classé »

8 mai 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Histoire & Culture

Grands vins du Rhône – Gigondas (3)

by adminfhesp 28 avril 2012

Situés dos à la Vallée des Dentelles en Provence et exposés au soleil, les vignobles du village de Gigondas donnent un vin solide, charpenté et de longue garde. Le vin de Gigondas est avec le Châteauneuf-du-Pape l’un des seigneurs de cette région viticole.

Tout comme le Châteauneuf, le Gigondas est produit sur une terre sableuse, des sols à cailloux et d’alluvions anciens donnant un alliage de cépages Syrah, Grenache noir, Cinsault et Mourvèdre.

Dotés d’une belle robe rouge sombre évoluant vers de discrètes nuances tuilées avec l’âge, le vin de Gigondas libère un nez de fruits rouges, de mûre, de cassis et de kirsch, avant de révéler du cacao, du café et des épices. Quant aux millésimes, ils libèrent des nuances animales. En bouche, le Gigondas rouge est très charpenté pendant sa jeunesse avant de libérer tout son caractère tanique avec l’âge. Riche en alcool, il est faible en acide ce qui fait de lui un vin de bonne garde.
Montmirail_Gigondas_1_2
Les vignobles de Gigondas produisent aussi un vin rosé qui se distingue de ses « cousins » provençaux par un nez aux notes de fruits cuits et d’arachide grillée, ainsi que par une bouche capiteuse et élégante.

Les Gigondas rouge peuvent se garder pendant huit à dix ans. On les sert de préférence avec des gibiers à poil (lièvre à la royale, civet de cerf ou de sanglier, daubes de marcassin ou de sanglier) ou d’eau (canard), des cuisses de canard confites, du magret de canard, de l’osso bucco, du pigeon rôti, du pigeonneau, du canard aux olives ou braisé, de l’agneau rôti, de l’épaule d’agneau confite, ainsi que du bœuf rôti ou en daube.
Enfin, les rosés peuvent accompagner de la charcuterie, ainsi que des grillades l’été.

Recommandation personnelle :
– Château de Montmirail, Vigneron Indépendant

Sources :
– Dictionnaire des vins de France, Hachette, coll. Les livrets du vin, 2010
– http://www.platsnetvins.com

Partager :

  • 1Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)1
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Vins et crus du Rhône (4) : L'Hermitage

Vins et crus du Rhône (4) : L’Hermitage

Avec Cornas, Gigondas et Châteauneuf-du-Pape, Hermitage tient le haut du pavé (ou plutôt de la Côte…) parmi les belles appellations de la Vallée du Rhône. Situés dans la partie nord de celle-ci, sur la rive gauche du fleuve et face à Saint-Joseph, les vignobles de Tain-l’Hermitage s’accrochent à un coteau…

8 novembre 2012

Dans « Non classé »

Grands vins du Rhône - Châteauneuf-du-Pape (1)

Grands vins du Rhône – Châteauneuf-du-Pape (1)

Issus des solides cépages ensoleillés du Midi et de la Vallée du Rhône (Syrah, Mourvèdre, Grenache noir, Cinsault…), crus du Châteauneuf-du-Pape se caractérisent par des vins nobles et puissants mais aussi fruités. – Les rouges Sans doute l’appellation la plus prestigieuse. Le vignoble du Châteauneuf s’étend dans l’ancien Comtat Venaisin…

27 mars 2014

Dans « Non classé »

Vins d'été : Muscat de Beaumes de Venise

Vins d’été : Muscat de Beaumes de Venise

Il est vrai que les vins du Rhône sont en grande partie connus pour leurs grands rouges mais il y en a tout de même un qui s’en détache. Bénéficiant d’une température idéalel’été comme du vent chaud débouchant dans la vallée du Rhône depuis la Méditerranée, les vignes du Muscat…

3 septembre 2013

Dans « Non classé »

28 avril 2012
0 FacebookTwitterPinterestEmail
  • 1
  • …
  • 18
  • 19
  • 20
  • 21
  • 22
  • …
  • 32
 

France histoire Esperance

Bienvenue sur France-Histoire-Esperance, votre média culturel

 
 

Actualités tendances

 

Derniers sujets :

  • Robert II, fils d’Hugues Capet : un roi pieux
  • Henri 1er : Roi des Francs et défis dynastiques
  • Hugues Capet : le fondateur de la dynastie capétienne
  • Lothaire : roi de France et héritier carolingien
  • Louis V : dernier roi carolingien de France
  • Louis IV, roi d’Outremer : un héritage de Carolingiens
  • Robert 1er : héritier de Robert le Fort et prince méconnu

Informations pratiques :

  • Plan du magazine
  • Contact
  • A propos
  • Mentions légales
  • Partenaires
  • Histoire de France

Tous droits réservés ©

Toute reproduction interdite sans l’autorisation de l’auteur

© france-histoire-esperance.com

A découvrir : villes et villages du Loiret 

Recommandations :

  • eternuement signification heure Signification de l’éternuement par heure

  • Adrienne Bourgès femme marqué jeunesse Gustave Eiffel Adrienne Bourgès : la femme qui a marqué la jeunesse de Gustave Eiffel, le célèbre ingénieur français

  • liseuse Kindle Oasis Kindle Oasis : la révolution des liseuses avec la nouvelle mise à jour d’Amazon

  • « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » Jacques-Bénigne Bossuet

  • Saint Jean Paul II : « France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? »

  • « La France tombera très bas. Plus bas que les autres nations… » Marthe Robin

  • Facebook

@ - Tous droits réservés


Back To Top
France Histoire Esperance
  • Actualités
  • Histoire / Culture
  • Géographie / Tourisme
    • Villes de France
  • Vie quotidienne
    • Pouvoir d’achat
    • Famille & couple
    • Bien-être & santé
    • Maison & jardin