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adminfhesp

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Histoire & Culture

Général Comte d’Empire Etienne Heudelet de Bierre

by adminfhesp 17 janvier 2013

Fils d’un commis à la direction de la Ferme Générale, Etienne Heudelet de Bierre voit le jour le 12 novembre 1770 à Dijon. Après sa scolarité il s’engage rapidement dans l’Armée Royale avant d’obtenir le grade de Lieutenant au 3e Bataillon des Volontaires de la Côte-d’Or en 1792. Comme beaucoup de jeunes volontaires, il a épousé les idées de la Révolution avec enthousiasme.
heudelet
D’abord aide-de-camp du Général de Cavalerie Dubois, il occupe le même poste auprès du Général Michaud, commandant de l’Armée du Rhin en 1793. Après avoir obtenu le grade d’Adjudant-Général chef de Brigade, Heudelet de Bierre devient
chef d’état-major du Général Gouvion-Saint-Cyr en 1795.
Le 20 avril 1796, il se distingue à la tête d’une unité d’infanterie lors de la bataille de Diersheim sous les ordres du Général Vandamme, ce qui lui vaut les félicitations de son chef et du Gouvernement du Directoire.

– Général de Brigade en 1799, il effectue une mission diplomatique auprès du Landgrave de Hesse-Darmstadt avant de rejoindre l’Armée du Danube et Moreau et plus précisément, la Division Vandamme puis la Division Tharreau. Commandant par intérim de la 5e Division, il repousse les Autrichiens du Prince Charles sur l’Aar avant de servir sous les ordres de Masséna (Armée d’Helvétie). Il participe ensuite aux prises de Fibourg et Landshut, puis à la victoire de Jean-Victor Moreau à Hohenlinden le 3 décembre 1800.

– Après une brève mise en inactivité, Etienne Heudelet de Bierre commande le Détachement de l’Aube avant de rejoindre le Camp de Bruges en 1803, là où est basé le 3e Corps de Louis-Nicolas Davout. Heudelet commande alors à la 1re Brigade de la Division Friant, l’un des meilleurs chefs de Division d’Infanterie de la Grande Armée. Sa brigade est alors formée du 15e Régiment d’Infanterie Légère et du 108e Régiment d’Infanterie de Ligne.
C’est à la tête de cette brigade qu’il participe à la campagne du Danube en 1805 et combat à Austerlitz où, aux dires mêmes de Friant, Heudelet de Bierre combat avec bravoure et intrépidité. Cette tenue au feu lui vaut le grade de Général de Division.
Commandant la 2nde Division du 7e Corps de Pierre-Charles Augereau, Heudelet de Bierre participe activement à la bataille d’Iéna en octobre 1806. On le retrouve ensuite à Eylau en février 1807 à la tête de la même unité face aux Russes mais il est blessé par un tir ennemi.

– Après sa convalescence, Etienne Heudelet de Bierre est créé Comte d’Empire par Napoléon et reçoit le commandement de la 3e Division du 8e Corps d’Andoche Junot en Espagne. L’année suivante, il commande la 5e Division du 2nd Corps de Soult dans l’Armée du Portugal. Heudelet est alors de plusieurs combats, victorieux ou infructueux : Tuy, Valencia, le Minho, Bussaco et Fuentes-de-Onoro.
Rentré en France en 1811, Heudelet de Bierre inspecte différents Corps qui doivent participer à la campagne de Russie. Il prend le commandement de la 2nde Division de Réserve qui couvre une ligne allant de l’Escaut à la Baltique et ne prend pas part à la tragique campagne de Russie.
Enfermé dans Dantzig face aux Russes et aux Prussiens en janvier 1813, il doit capituler et part comme prisonnier de guerre à Kiev. Libéré en septembre 1814, il se voit accordé par Louis XVIII le commandement de la 18e Régiment Militaire à Dijon, poste à la tête duquel il reste jusqu’aux Cent Jours.

– Commandant de la 15e Division d’Infanterie de l’Armée du Rhin pendant la Campagne de 1815, Heudelet de Bierre ne joue guère un grand rôle et se retire chez lui après Waterloo. Cela n’empêche pas Louis XVIII de la nommer successivement Gouverneur de la 4e Division de Nancy puis de la 3e de Metz. Lors du procès du Maréchal Ney, Heudelet livre un témoignage qui n’accable pas son collègue, ce qui lui vaut d’être mis en disponibilité, même s’il reçoit la Croix de Chevalier de Saint Louis en 1822. Il préfère alors se retirer près de Semur-en-Auxois jusqu’en 1830.

– Inspecteur Général d’Infanterie en 1830, Pair de France en 1832, il exerce divers commandements avant d’être placé en réserve en 1839 et d’être mis définitivement à la retraite en 1848.

Il s’éteint à Paris le 20 avril 1857.

Source :
– http://www.souvenir-davout.com

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Général Jean-Etienne Championnet

Général Jean-Etienne Championnet

Fils illégitime d’Etienne Grand notable du Valentinois et de Madeleine Vachier, Jean-Etienne Vachiet voit le jour le 13 ou le 14 avril 1762 près de Valence. Si la famille de sa mère est d’origine modeste, son père possède une fortune plus que confortable, ainsi que des biens fonciers. Sans pour autant…

9 janvier 2016

Dans « 1715-1804 »

François-Etienne Kellermann

François-Etienne Kellermann

Fils aîné de François Etienne Christophe Kellermann, Maréchal et Duc de Valmy et d’Anne Barbe, François-Etienne Kellermann reste considéré comme l’un des meilleurs généraux de cavalerie de la Grande Armée. Il voit le jour à Metz le 14 août 1770. – Suivant l’exemple de son père et bien éduqué, il…

2 juin 2016

Dans « Grande Armée »

Maréchal Claude-Victor Perrin dit Victor

Maréchal Claude-Victor Perrin dit Victor

Fils d’un huissier royal, Claude-Victor Perrin voit le jour à Lamarche dans les Vosges le 7 décembre 1764. A dix-sept ans, il s’engage dans l’Armée du Roi et est incorporé comme Tambour au Régiment d’Artillerie de Grenoble. En 1791, il s’engage dans la Garde Nationale et gravit les échelons rapidement.…

1 mars 2016

Dans « Grande Armée »

17 janvier 2013
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Histoire & Culture

Général Edouard de Curières de Castelnau

by adminfhesp 15 janvier 2013

Celui que Georges Clémenceau surnommait avec aversion « le capucin botté » naît le 24 décembre 1851 à Sainte-Affrique (Aveyron). Fils de Michel et Marthe de Curières de Castelnau, avocat, Édouard est issu d’une lignée de la très vieille noblesse rurale du Haut-Rouergue. L’un de ses ancêtres, le Seigneur Hugues de Curières est mentionné comme chevalier ayant servi aux côtés du Roi Saint Louis à la Septième Croisade.

– Après une scolarité remarquable dans la petite ville de Saint-Gabriel,  Edouard de Curières de Castelnau prépare d’abord l’École Polytechnique en 1869, avant d’intégrer Saint-Cyr au sein de la Promotion du Rhin en vue d’honorer l’une des traditions familiales. Lorsque la Guerre de 1870 éclate, le jeune Sous-Lieutenant de Castelnau combat contre les Prussiens au sein du 31e Régiment d’Infanterie. Il a notamment pour chef de corps l’un des petits fils du Maréchal Davout*. Promu rapidement par décision impériale, combat dans l’Infanterie dans l’Est, sur la Loire et au Mans où il se révèle courageux et énergique. Ses actions lui valent d’accéder au grade de Capitaine… avant d’être rétrogradé Lieutenant par ancienneté par la Commission des Grades (celle-ci ne pouvant ni nommer Capitaine un jeune officier de vingt ans ni pour autant nier sa conduite au feu). Grâce à cette expérience, il acquiert une bonne connaissance du maniement de l’Infanterie mais il en retient aussi l’économie du sang.

– Pendant les premières années de la IIIe République, Edouard de Castelnau sert successivement à Laon et à Toulouse. Il se marie aussi avec Marie Françoise Barthe de Mangdebourg, qui lui amène en héritage le domaine de Montastruc-la-Conseillère. Spécialisé dans la mobilisation des armées, le Capitaine de Castelnau est affecté au 1er Bureau de l’État-major… alors peuplé d’officiers connus pour leur appartenance aux loges maçonniques. Conséquence, en 1899, lors de l’Affaire des fiches durant laquelle le Général André veut épurer l’Armée des cadres catholiques et monarchistes, Castelnau est écarté du 1er Bureau. Son engagement anti-dreyfusard joua aussi en sa défaveur.

– Toutefois, après l’affaire de Tanger (1905) où la France à frôlé la guerre avec le Reich Allemand, le Colonel de Curières de Castelnau est rappelé à l’État-major et est promu Général de Brigade. Entre 1906 et 1909, il commande successivement la 24e Brigade d’Infanterie (Sedan), la 7e Brigade d’Infanterie et la 13e Division d’Infanterie (Chaumont). C’est à ce moment qu’il rencontre le Général Ferdinand Foch. Comme l’explique Patrick de Gmeline, bien que presque issus de la même génération et étant tous deux attachés au Catholicisme, les deux hommes s’opposent en plusieurs points : d’une part, Castelnau a l’expérience du commandement au feu, alors que Foch, Polytechnicien, est un homme ayant gravi les échelons de la hiérarchie militaire dans les états-majors. L’un est prudent, alors que l’autre est enthousiaste quant aux idées offensives qui sont en vogue dans les cercles de réflexion de l’Armée française.
Du point de vue de la doctrine, pendant les modifications apportées au Plan XVII, Castelnau s’oppose à l’engagement immédiat prôné par le Général de Grandmaison, estimant que les réserves de l’Armée Française ne peuvent être déployées assez rapidement sur certaines parties du territoire. Il se montre en revanche ardent partisan de la manœuvre à condition que les unités déployées aient leurs flancs sécurisés. En 1913, constatant nombre d’insuffisances matérielles au sein de l’Armée, il fait une intervention tonitruante auprès du Président Poincaré, où il déclare que l’Armée Française est « une armée de pouilleux ». Conséquence, immédiate le Parlement vote des crédits, notamment pour l’Artillerie.

– En mars 1914, le Général de Curières de Castelnau est nommé au Conseil Supérieur de la Guerre, puis reçoit le commandement de la IIe Armée qui garde la frontière entre la Lorraine française et la Moselle allemande. Il a alors sous ses ordres, les IXe, XVe, XVIIIe et XXe Corps d’Armées. Avant le déclenchement de la Grande Guerre, Castelnau organise activement la défense de Nancy. Mais lors de la Bataille des Frontières, Castelnau doit se séparer du IXe Corps de Dubois et du XVIIIe de Maud’huy. Joffre en a en effet besoin pour combler des trous en Champagne et en Argonne. Du coup, Castelnau se retrouve avec les seuls XVe et XXe Corps commandés respectivement par d’Espinasse et Foch. Toutefois, le XXe, formé de Parisiens et de Lorrains et corseté par la 11e Division d’Infanterie de Balfourier, reste l’une des meilleures grandes formations de l’Armée Française.
Conformément aux ordres du Plan XVII, Castelnau reçoit l’ordre de lancer sa IIe Armée dans une percée en Moselle. Mais en face, le Kronprinz Ruprecht de Bavière s’attend à un assaut français et a placé de fortes défenses dans le secteur de Morhange. Lors de la bataille de Morhange, les attaques françaises échouent face aux défenses allemandes. Elle donnera lieu à une controverse bien des années après la Grande Guerre. En effet, comprenant vite que lancer son infanterie sur les bouches à feu ennemies était inutile, Castelnau ordonne à Foch de replier son corps d’élite mais Foch passe outre les ordres de son supérieur et lance une attaque qui saigne sa belle formation. Foch prétendra qu’il n’avait pas reçu les ordres de Castelnau, affirmation qu’il fera confirmer dans une note par son chef d’état-major, Denis Duchêne. L’affaire du XXe Corps à Morhange affectera durablement les relations entre Castelnau et Foch. Toutefois, Foch est rappelé par Joffre pour commander la nouvelle IXe Armée sur la Marne. Foch laisse alors son commandement à Maurice Balfourier, avec qui Castelnau a de bien meilleures relations.

– Bien que devant reculer ses forces, Castelnau et sa IIe Armée – et en liaison avec la Ire Armée d’Auguste Dubail – repoussent les Bavarois du Prince Ruprecht (VI. Armee) à la Trouée de Charmes, ce qui protège la droite (Est) du dispositif français lors de la Bataille de la Marne. Du 31 août au 11 septembre 1914, Castelnau mène victorieusement ses forces à la bataille du Grand-Couronné, au nord de Nancy (voir article sur la Bataille du Grand Couronné).
En 1915, le Général de Castelnau est placé à la tête du Groupe d’Armées Centre (IIe, IIIe et IVe Armées) en Champagne pour mener la Seconde offensive de Champagne (à partir du 25 septembre) contre la III. Armee de Karl von Einem (7 divisions en tout). Son plan prévoit de faire percer l’infanterie sur un front de 35 km entre le Massif de Moronvilliers (Auberive-sur-Suippes) et le Bois de Ville -(Ville-sur-Tourbe), au-delà des rivières Dormoise et Py. Ensuite, la Cavalerie doit passer dans la brèche afin d’exploiter la percée dans la profondeur du dispositif ennemi. L’assaut français est prévu pour le 25 septembre à 09h15, afin de le rendre le plus impeccable possible, même si Langle de Cary souhaite le porter au 15 car le temps est encore idéal. La suite allait lui donner raison… Mais à l’aube de l’offensive de Champagne, le Commandant Jacquand, chef d’état-major du GAC, fait part de ses inquiétudes : « Il est certain qu’on enlèvera la première ligne, mais après ? La deuxième position est à contre-pente : sera-t-elle suffisamment amochée ? Enfin, à la grâce de Dieu, comme a dit le Général de Castelnau à Poincarré. »
La IIe Armée de Pétain réussit à percer le front allemand par endroits mais ces succès ne peuvent être décisives fautes de réserves. Le général allemand von Einem en profite pour ramener des troupes par chemins de fer depuis l’Allemagne et la Belgique. Pire encore, la considérable réserve d’obus allouée par le GQG s’épuise vite, ce qui contribuera à la crise des munitions de 1915. Le 27 septembre, Castelnau ordonne une pause avant de reprendre l’attaque le 6 octobre. Mais les attaques contre Tahure, Navarin, Souain et la ferme des Wacques ne débouchent sur aucune percée. 1 400 000 hommes ont été perdus pour des gains de quelques kilomètres et 25 000 prisonniers ennemis ramassés. Néanoins, Edouard de Castelnau se voit remettre la Grand Croix de la Légion d’Honneur.

– Castelnau devient Chef d’État-major adjoint de Joffre en 1916. Mais il a un rôle principalement d’inspection et non de décision. Il est envoyé à Salonique pour évaluer la situation des troupes alliées qui y sont stationnées. De retour d’Orient, Joffre lui ordonne d’effectuer une inspection dans le secteur Verdun durant le mois de janvier. En effet, le Général en chef estime que les craintes du Général Herr et de son rival Gallieni concernant une offensive en masse sur la Région Fortifiée de Verdun sont infondées. Au sein du GQG, le débat fait rage. Le 2e Bureau chargé du renseignement (Colonel Dupont) prévient que Verdun sera la cible principale mais le 3e Bureau (Opérations) se range de l’avis de Joffre. Joffre pense plutôt qu’Erich von Falkenhayn lancera plutôt une série d’offensives en divers points du front. Du coup, il estime que Verdun ne sera qu’une attaque secondaire. Castelnau se rend alors à Verdun et inspecte le dispositif du Général Herr. Celui-ci, inquiet, lui fait savoir que von Falkenhayn attaquera bientôt en force contre la RF de Verdun, dépourvue d’artillerie lourde et amputée de canons depuis août 1915. Castelnau, qui n’a pas la compétence décisionnel de Joffre, décide néanmoins de laisser le Lieutenant-Colonel Jacquand auprès de Herr pour l’aider à préparer sa défense si les Allemands viennent à attaquer. Le 21 février, lors de la grande offensive de von Falkenhayn, Castelnau se trouve à Chantilly. Le lendemain, Joffre – qui se consacre aux plans de son offensive sur la Somme – donne à Castelnau les pleins pouvoirs pour coordonner la défense de Verdun avec comme ordre strict de ne pas se replier et encore moins derrière la rive gauche de la Meuse. Castelnau envoie d’abord sur place le Colonel Henrys Claudel qui arrive sur place le 22. Le soir même, Claudel transmet au Chef d’état-major adjoint un message estimant que la situation sur place nécessite l’abandon du secteur fortifié et un repli sur la Meuse. Mais les ordres de Joffre sont clairs et Castelnau ne peut y contrevenir. Il convainc néanmoins son chef de confier la défense de Verdun à la IIe Armée de Pétain alors en réserve dans l’Oise. Joffre accepte que Pétain – dont il se méfie – soit chargé de défendre Verdun. Arrivé à Souilly, Pétain estime qu’il lui faut davantage de moyens pour tenir Verdun, sans quoi le front risque de s’effondrer. Il demande des divisions supplémentaires, des canons et surtout du matériel roulant. Castelnau est attentif aux demandes de Pétain et les relaie activement à Joffre. Celui-ci rechigne d’abord mais accepte d’envoyer des renforts à Pétain, au grand dam de Foch qui prépare l’offensive du Groupes d’Armées du Nord sur la Somme. Foch se voit donc amputé de la moitié de ses effectifs destinés à l’offensive. Le soutien actif de Castelnau à Pétain lui vaut les vives critiques du Général Edmond Buat. Dans ses carnets rédigés quotidiennement, Buat reproche à Castelnau d’avoir trop privilégié Verdun au détriment de l’offensive sur la Somme qui aurait pu contraindre les Allemands à reculer, autant qu’à alléger la pression sur Verdun. Dans un sens, ne peut-on pas dire que Castelnau a-t-il pu tomber dans le piège tendu par von Falkenhayn ; à savoir contraindre la France à une bataille épuisante menée avec d’importants effectifs humains ?

– Castelnau coordonne les efforts de la défense de Verdun en liaison avec le GQG durant tout le mois de mars 1916. Mais lors du remplacement de Pétain par Georges Nivelle en avril, Castelnau est mis en inactivité. Mais après la désastreuse offensive du Chemin des Dames (avril 1917), Castelnau prend le commandement du Groupement des Armées de l’Est (VIIe et VIIIe Armées) qui couvre le Front de la Moselle et des Vosges. Cependant, c’est la partie du front qui est resté la plus calme depuis fin 1915 et aucune offensive majeure n’est entreprise dans ce secteur jusqu’en novembre 1918. Lorsque Foch est nommé Généralissime des Armées alliées, Castelnau est écartée au profit de Pétain. Toutefois, il effectue plusieurs missions de liaison auprès des Britanniques et Américains. Un officier américain, le Major Harbord a raconté comment lors d’un dîner, Castelnau ne s’était guère embarrassé d’un long discours et avait conclu un toast en ces termes : « Puissions-nous abreuver ensemble nos chevaux dans le Rhin »

– Il reçoit le commandement du Groupe d’Armées de l’Est (Lorraine) qui fait face aux Allemands sans réellement bouger, se contenant de garder le Front. Foch charge toutefois Castelnau de préparer une offensive pour rejeter définitivement les Allemands de Moselle. Mais l’abdication de Guillaume II et le retrait allemand font que cette offensive prévue n’aura tout simplement pas lieu. En novembre 1918, il fait son entrée dans Strasbourg aux côtés de Foch.

– D’abord pressenti pour obtenir le bâton de Maréchal de France, Castelnau voit cet honneur lui être refusé en raison de l’hostilité toujours viscérale des milieux maçonniques de l’Armée et de Clémenceau en particulier. Consolation, il sera toutefois nommé membre de l’Institut.
Durant la Grande Guerre, le Général Édouard de Currières de Castelnau a perdu trois de ses quatre fils tombés les armes à la main (Xavier, Gérald et Hugues). Malgré ses allures d’aristocrate de province, le Général de Castelnau était très populaire au sein de la troupe. Détestant les longs discours, il n’hésite pas à s’adresser de manière directe aux soldats. Aux soldats d’Aveyron, il n’hésite pas à s’adresser en patois rouergat, ce qui lui vaut d’autant plus leur attachement.

– En 1919, il s’investit en politique et est élu député de l’Aveyron dans la Chambre Bleu Horizon au sein du Bloc National. Durant les années 1920, il combat le Cartel des Gauches (notamment le projet de laïcisation des départements d’Alsace et de la Moselle) et fonde la Fédération Nationale Catholique (FNC) d’inspiration nationaliste, monarchiste, antigermanique, catholique et corporatiste. Pendant la Guerre d’Espagne, Castelnau publie une virulente tribune anti-républicaine dans Le Figaro où il dénonce le « Frente Crapular ».
Ecoeuré par la défaite de 1940, le vieux général se retire de toute vie publique à Montastruc. Et pendant l’occupation allemande de la Zone Libre, s’il reste d’abord loyal envers son collègue Pétain, il se montre – sans s’engager – favorable à la Résistance contre les Allemands. Si l’on en croit même Patrick de Gmeline la collaboration lui inspire même du dégoût et Castelnau se montre plus acerbe en privé envers Pétain. Il fermera même les yeux sur une cache d’armes dans son domaine… Et il encourage même ses petits-fils à passer par l’Espagne pour aller combattre les forces nazies en Méditerrannée. Le sang des Castelnau honorera encore la tradition de la famille puisque Urbain, l’un des petit-fils, sera tué sur le Rhin au sein de la Ire Armée de Lattre.

– Le vieux général s’éteint donc dans la nuit du 18 au 19 mars 1944 sur sa vieille terre du Rouergue. S Clémenceau le haïssait, le Général suscitait toutefois le respect de certains de ses collègues. Ainsi, en 1915, lorsque Joseph Gallieni, alors Ministre de la Guerre, recommandait à Poincarré un nouveau Chef d’État-major des Armées, Gallieni répondit Castelnau par trois fois.
Mais c’est du côté allemand et américain qu’il faut trouver les meilleurs éloges envers Castelnau. Ainsi, le Général allemand von Kluck, le vaincu de la Marne, dit clairement après la Grande Guerre : « L’adversaire français vers lequel sont allées instinctivement nos sympathies, à cause de son grand talent militaire et de sa chevalerie, c’est le général de Castelnau. Et j’aimerais qu’il le sût. »

* Voir P. de Gmeline, Le Général de Castelnau


Lire :

– DE GMELINE Patrick : Le Général de Castelnau, le soldat, l’homme, le Chrétien, Charles Hermès, Paris
– NOTIN Jean-Christophe : Foch, Perrin, Paris
– BUAT Edmond : Journal 1914-1923, Présentation G-H. Soutou & Fr. Guelton, Perrin, Ministère de la Défense

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Général Etienne Timoléon de Villaret

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Étienne Godefroy Timoléon de Villaret voit le jour le 17 février 1854 à Saint-Laurent-Lolmine dans le département du Lot. Il est issu d’une ancienne lignée de Chevaliers du Gévaudan qui a donné plusieurs Grands Maîtres de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Après ses études secondaires, il embrasse la carrière des…

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25 septembre 1915 : Seconde Offensive de Champagne

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– Sur cette partie du front, Joffre aligne – sous la direction de Castelnau – des forces plus importantes avec la IInde Armée de Philippe Pétain (Droite – XIe, XIVe, XXe Corps et Ier Corps Colonial) et la IVe Armée de Ferdinand Langle de Cary (Gauche – IVe, VIIe, XXXIIe…

25 septembre 2014

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15 janvier 2013
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Histoire & Culture

Vins et crus ; Sancerre

by adminfhesp 11 janvier 2013

Issu d’un très ancien vignoble chanté dès le règne de Philippe Auguste et dominant la rive gauche de la Loire à la frontière entre le Berry-Sancerrois et le Nivernais, le vin de Sancerre est d’abord incontestablement reconnu pour son blanc, même si les crus rouges sont de plus en plus réputés.

2 700 hectares de vignes sont consacrés à la production des vins de Sancerre. Les sols se caractérisent par un mélange de terres blanches, de sols calcaires durs et d’argile à silex.

– BLANCS

Élégant et racé, d’une jolie teinte or pâle, le Sancerre blanc est issu du cépage Sauvignon qui se décline en trois sous-catégories ; Terres Blanches, Caillottes et sols à silex. Son nez dégage principalement des arômes floraux (acacia, menthe, fougère) et d’agrumes (orange, pamplemousse et citron). Dans les sols dominés par les Caillottes on relèvera du cassis, de la fougère et de l’acacia. Les vins issus des Terres Blanches évoquent le narcisse ainsi que des notes tubéreuses. Enfin, pour les sols à silex ce sont l’acacia, le genêt et la « pierre à fusil » qui s’affirment.

Grâce au Sauvignon, la bouche du Sancerre blanc révèle d’agréables notes fruitées comme l’orange, la fleur d’oranger, le coing, le cassis, la menthe, la pomme, le miel et les épices.
Les vins issus des Terres Blanches sont généralement charpentés et corsés. Ceux issus des Caillottes sont plus légers et élégants. Enfin, ceux issus des sols à silex sont fermes et structurés.

En très bons vins issus de Sauvignon, les Sancerre blancs sont à déguster avec des fruits de mer, des poissons en sauce (brochet) et du fromage de chèvre (le plus idéal étant le crotin de Chavignol).

– LES ROUGES

« Cousins » des vins de Bourgogne car issus du cépage Pinot Noir, les Sancerre rouges sont une appellation assez récente. Et tout comme bon nombre de bourguignons, ils relèvent des arômes de griotte, de cerise et de venaison. Souples et au caractère friand, il se dégustent avec de la volaille et des fromages.

– LES ROSES

Issus du Pinot Noir, les Sancerre rosés sont marqués par des arômes de pêche, ainsi que par une bouche fraîche et fruitée. Ils sont très agréables l’été autour d’un plat de charcuterie, d’une salade ou d’une entrée.

Prochainement ; Armagnac et Folle-Blanche

Source : Dictionnaire des vins de France, Hachette, 2010

 

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Vins de Bourgogne, Côte Chalonnaise - 2 : Rully et Bouzeron

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* RULLY Appellation reconnue depuis 1939, le vignoble de Rully est situé au nord de Chalon-sur-Saône, sur la commune de Chagny entre Bouzeron au nord et Mercurey au sud. Les vignes couvrent 347 hectares sur des coteaux dont l’altitude varie de 230 à 300 mètres. Les climats situés en hauteur sont plutôt…

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Vins de Bourgogne, Côte Chalonnaise - 3 : Mercurey et Montagny

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* MERCUREY Situé à environ douze kilomètres au sud de Chagny, le vignoble de Mercurey (appellation reconnue en 1936) est le plus étendu de la Cote de Nuit (644 hectares en tout) et s’étale sur des coteaux. Les meilleurs vins étant produits à un altitude de 260 m. Les vignes…

29 avril 2014

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Vins de Loire à découvrir - Coteaux du Giennois

Vins de Loire à découvrir – Coteaux du Giennois

Connu depuis l’Epoque médiévale, le vignoble du Giennois s’étend le long de la Loire entre Gien et Cosne-sur-Loire et a vu son appellation reconnue en 1998. Les vignes couvrent  191 hectares et produisent des vins rouges, blancs et rosés. Les cépage utilisées sont le Gamay Noir et le Pinot Noir pour…

20 février 2014

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11 janvier 2013
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Histoire & Culture

Vins du Languedoc – Saint Chinian

by adminfhesp 8 janvier 2013

Situé sur les pentes de la Montagne noire et des monts Pardailhan et Faugères entre Orb et Vernazobre, le vignoble de Saint-Chinian, reconnu AOC depuis 1982, produit majoritairement des vins rouges à côté de blancs et de rosés.
Domaine La Madura
Le vignoble de Saint-Chinian s’étend sur3 261 hectares en se répartissant sur vingt communes de l’est du département de l’Hérault. Les sols utilisés sont formés de schistes, d’argile et de calcaires, ce qui permet d’y développer les cépages suivants : Grenache, Syrah, Mourvèdre, Cinsault, Iledoner pelut pour les rouges ; Marsanne, Roussanne, Vermentino (et aussi du Grenache à hauteur de 30%) pour les blancs.

* LES ROUGES

Il est nécesaire de faire une distinction entre les rouges. D’une part, ceux issus des cépages élevés sur schistes sont dotés d’une robe intense et d’arômes empyreumatiques (fumés) et torréfiés (café et cacao). En bouche, ils se révèlent un joli velouté durant cinq années de garde.
2233-1-vin-saint-chinian-domaine-graniereLes rouges issus des terres argilo-calcaires sont marqués par une robe d’un beau rouge agrémenté de reflets violets dans leur jeunesse. Leurs arômes offrent une palette faite de fleur (violette), de fruits confits, de garrigue avec l’âge (ciste et laurier sauce). L’élevage sous bois leur offre un apport plus prononcé en épices comme en vanille. Lorsqu’on les déguste, on se rend vite compte de sa longueur en bouche et de la marque des tanins. Ceux-ci évoluent d’ailleurs au cours du vieillissement qui peut atteindre dix ans pour les meilleures années.

Dotés d’un fort caractère comme nous le voyons, les Saint-Chinian rouge accompagnent très bien du gibier en sauce ou à la broche (pour les plus corsés), de la viande rouge et de la volaille (s’ils sont plus fins, souples et gouleyants).

** LES BLANCS ET ROSES 

Ils sont à boire jeunes mais offrent à l’œil une jolie robe d’un jaune intense, des arômes parfumés de fleurs blanches et une bouche fraîche et légère. Agréable donc en début de repas, sur du poisson grillé et du fromage de chèvre.

Les Saint-Chinian rosés sont aussi à boire jeune. Leur robe est formée d’un rose vif ou d’une teinte plus pâle, ses arômes frais et élégants évoquent les fruits blancs et rouge et sa bouche offre une petite pointe d’acidité équilibrée avec la fraîcheur. Ils sont à servir sur une salade estivale et des charcuteries (jambon fumé).

Source :
– Dictionnaire des vins de France, Hachette, coll. Les carnets du vin

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Les Côtes du Roussillon

Les Côtes du Roussillon

Après les Banyuls et les Maury, je vous propose de partir à la découverte des autres vins du Roussillon, moins connus mais tout aussi intéressant et appréciables. Situé entre le massif des Corbières et la frontière espagnole, au pied du Mont Canigou (Pyrénées Orientales), le vignoble des Côtes du Roussillon…

16 janvier 2014

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Vins et crus du Rhône - Lirac

Vins et crus du Rhône – Lirac

Le vignoble de Lirac se situe dans le méandre du Rhône, dans le vieux pays provençal, près d’Orange et d’Avignon, plus précisément sur les communes de Lirac, Roquemaure, Saint-Laurent-des-Arbres et Saint-Géniès-de-Colomas. – Les vignes poussent sur des coteaux ensoleillés, au sol de galets roulés disposés en terrasses. Le Lirac existe…

15 mai 2015

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Vins d'été 3 - Les Bellet

Vins d’été 3 – Les Bellet

Encastré entre le beau massif du Mercantour, la rive gauche du Var et la Baie des Anges, le petit vignoble de Bellet (48 ha pour 1 056 hectolitres par an) dans les Alpes-Maritimes s’étend sur des terrasses du pliocène supérieur constituées de poudingues et de galets roulés. Les vins de Bellet…

23 juillet 2013

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8 janvier 2013
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Histoire & Culture

Jean Sévilla : « Aux origines du malaise national… »

by adminfhesp 2 janvier 2013

Voici de larges extraits tirés du dernier chapitre- intitulé « aux origines du malaise national »- de l’ouvrage magistral de l’historien et journaliste Jean Sévilla, « Histoire Passionnée de la France ». Ce chapitre permet de mieux  comprendre la crise actuelle en la mettant en perspective  avec les multiples crises que notre pays a traversé au cours des siècles. Ainsi malgré des périodes troublées où le désespoir et le chaos semblaient l’emporter, l’aventure française a continué. « L’espérance est un désespoir surmonté » disait Bernanos….

« La France est une construction politique très ancienne. Apparue sur les ruines de l’Empire romain, elle s’esquisse au haut Moyen Age, se forge au temps de la féodalité, puis s’affirme à l’époque où tous les pays européens se dotent de l’État moderne, jusqu’à devenir au Grand Siècle, la première puissance du continent »

« Aujourd’hui, cette construction est en crise, pour des raisons liées à l’histoire. En 1918, la France remporte une victoire , mais une victoire à la Pyrrhus : le pays est saigné démographiquement, sort du conflit vieillissant et frileux, et dépendant de l’Amérique, nouvelle puissance mondiale. En 1940, c’est la débâcle. En 1945, la France s’assoit à la table des vainqueurs, mais parce que de Gaulle entretient avec brio l’illusion que le pays a regagné sa place parmi les grands. Puis c’est la décolonisation, alors que les colonies formaient pour la France un substitut de puissance nationale.

A partir des années 1950, le pays se lance dans la construction européenne. Mais dans les années 1980-1990, cette construction s’accélère et change de nature en diminuant radicalement les paramètres traditionnels de la souveraineté des français, dont l’État a été l’élément fédérateur, voient cet État bousculé, contraint de partager ses prérogatives, ou réduit à l’impuissance. D’où un trouble national.

L’historien n’est pas prophète. Il ne peut que rappeler que le passé de la France a été ponctué de crises terribles, au cour desquelles tout semblait s’effondrer. Songe-t-on à l’état du pays au plus fort de la guerre de Cent ans, des guerre de Religion, de la Terreur, de la Seconde Guerre mondiale ? Et pourtant, les blessures se sont cicatrisées, des forces nouvelles ont éclos, et l’aventure a continué. Encore convient-il de rappeler que la restauration de l’État, colonne vertébrale de la France depuis Richelieu, a jusqu’alors été, sous le Consulat, à la Libération et en 1958, la condition préalable du redressement…

La question qui se pose aujourd’hui est celle de la cohésion de notre société, des valeurs qui aident à fonder le pacte social. Si, selon la définition de Renan, une nation repose à la fois sur un héritage reçu et sur la volonté quotidienne de perpétuer cet héritage, encore faut-il vouloir et savoir le défendre et encourager le désir de le faire vivre. Cela suppose d’aimer son pays. De le connaitre. De l’accepter tel qu’il est, dans le respect de son être historique et de sa diversité.

« La France est un pays beau et grand…Dans un pays divisé de croyances, aujourd’hui soumis à des bouleversements ethnoculturels majeurs, tout ce qui rassemble et réunit doit être privilégié. L’histoire de France en fait partie. Apprenons à la connaitre pour mieux nous aimer. »

 

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« Les racines de l’espérance »

Nous rééditons cet article qui nous semble être une bonne contribution à la neuvaine pour la France à laquelle France-Histoire-Espérance s’associe pleinement. « Apprenez, mon fils, que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise romaine qui est la seule véritable Eglise du Christ » C’est…

15 novembre 2014

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Didier Le Fur : Enquete historique sur l'inquisition en France

Didier Le Fur : Enquete historique sur l’inquisition en France

Reprenant les diverses erreurs historiques de la série « Inquisitio » diffusée en ce mois de juillet sur France 2, l’historien Didier Le Fur permet de poser un regard apaisé et objectif sur une période souvent instrumentalisée et mésinterprétée. « Procès, tortures et bûchers ; images de douleurs, de feu et de sang…

4 juillet 2012

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Jean Sévilla, Histoire passionnée de la France

Jean Sévilla, Histoire passionnée de la France

Un ouvrage à ne pas manquer, en vente à partir du 3 octobre 2013. Présentation du livre « Jean Sévillia conjugue la profondeur de l’historien et l’esprit de synthèse du journaliste pour nous raconter la grande histoire de la France, des origines à aujourd’hui. A l’heure où certains semblent avoir honte…

18 septembre 2013

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2 janvier 2013
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Histoire & Culture

2 juillet 1431 : Mort d’Arnault Guilhem de Barbazan le « Chevalier Sans Reproche »

by adminfhesp 2 janvier 2013

Né en 1360 à Barbazan-Dessus en Bigore dans une famille de vieille noblesse, Arnault Guilhem de Barbazan sert successivement Charles V, Charles VI puis Charles VII dont il sera temporairement Grand Chambellan. Il sera aussi Sénéchal de l’Agennois.

En 1417, il résiste aux Bourguignons dans Paris avec Tanneguy du Chastel et le Maréchal de Rieux afin de protéger la fuite du Dauphin. En 1420, il défend Melun contre les troupes de Philippe le Bon Duc de Bourgogne. Il subira la torture peu de temps après. Libéré en 1429, il participe à la marche vers Reims et remporte même la victoire de la Cotterie, en Champagne.

Il tombe armes à la main à l’âge très avancé de soixante-et-onze ans lors de la Bataille de Bulgnéville en Lorraine. Il défendait alors la cause de René d’Anjou Roi de Sicile (beau-frère de Charles VII et fils d’Yolande d’Aragon) contre Antoine de Vaudoncourt fidèle du Duc de Bourgogne.

Sa vaillance et sa loyauté envers la cause française lui valurent le surnom du « Chevalier Sans Reproche ».

* Aucun portrait de lui ne nous est parvenu, ce qui explique chers lecteurs et lectrices, l’absence volontaire d’iconographie dans cet article.

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Raoul VI de Gaucourt

Raoul VI de Gaucourt

– Il était l’un des doyens parmi les Capitaines de Sainte Jehanne d’Arc à Orléans. Né vers 1370-1371, fils de Raoul V de Gaucourt Bailli de Rouen et de Marguerite de Beaumont fille de Jehan de Beaumont Seigneur de Luzarches, Raoul de Gaucourt – Seigneur d’Hargicourt et de Maisons-sur-Seine -…

10 juin 2016

Dans « Epoque médiévale »

10 juillet 1480 : Mort du Roi René d'Anjou

10 juillet 1480 : Mort du Roi René d’Anjou

A défaut d’avoir eu le poids politique de Charles VII ou de Philippe le Bon Duc de Bourgogne, le « Bon Roi René » , tel que le surnommaient ses vassaux et sujets provençaux, reste l’une des grandes figures attachantes de la seconde moitié du XVe siècle. Retour sur un…

10 juillet 2015

Dans « Non classé »

22 juillet 1461 : Mort de Charles VII dit le Victorieux

22 juillet 1461 : Mort de Charles VII dit le Victorieux

Souverain passé à la postérité comme étant le « Petit Roi de Bourges qui a trahi Jehanne d’Arc » , dénigré par les historiens de la IIIe République, il apparaît très souvent comme un monarque effacé sinon insignifiant, coincé avec son père Charles VI le Fou entre les grands règnes…

22 juillet 2016

Dans « Bas Moyen-Âge et Guerre de Cent Ans »

2 janvier 2013
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Histoire & Culture

10 – 15 avril 1945 : la 1re DFL perce le massif de l’Authion

by adminfhesp 2 janvier 2013

– Dans le cadre de la Campagne des Alpes de 1945 (que je détaillerai dans un article plus fourni), le Général Doyen déclenche l’opération « Canard » afin de conquérir le Massif de l’Authion dans les Alpes-Maritimes. Ce sont les « vieux » FFL de la 1re Division de la France Libre du Général Pierre Garbay qui sont chargés de la mission.
Le Général de Gaulle, qui a remis l’Ordre de la Libération aux « Pacifiens » du Bataillon d’Infanterie de Marine et du Pacifique (BIMP ; Commandant Edmond Magendie) et à la 13e Demi-Brigade de la Légion Etrangère (DBLE ; Lieutenant-Colonel Bernard Saint-Hillier). Il déclare à ceux qui furent parmi ses premiers soldats ralliés, privés de conquête de l’Allemagne, qu’ils « marcheront jusqu’au Tyrol » ajoutons que « Les Alpes seront françaises ». De Gaulle a bien sûr des arrière-pensées politiques : arracher plusieurs pans de terre italienne qui seront rattachés à la France. Et le Général américain Jacob L. Devers a même exceptionnellement autorisé la DFL à pénétrer de 20 km au-delà de la frontière italienne mais sans aller à Turin… Interdiction que certains FFL passeraient volontiers outre.

Source : http://www.memoire-des-alpins.com

Source :
http://www.memoire-des-alpins.com

– Le 9 avril, la 1re DFL reçoit l’ordre d’attaquer dans l’Authion (2 000 m d’altitude environ) avec pour ordre de « rejeter l’ennemi sur le Col de Tende », avec pour objectif sous-entendu de mettre la main sur les petites villes montagnardes de Breil-sur-Roya, Tende et La Brigue, quasiment à la frontière italienne. Mais dans l’état-major de la 1re DFL, on est divisé. Certains veulent foncer sur Turin. Saint-Hillier souhaite attaquer par le Col de la Lombarde, plus facile d’accès (il connaît bien la région pour y avoir servi comme jeune officier breveté dans les années 1930). C’est aussi par ce même col que les troupes du Maréchal Serrurier sont entrées en Italie en 1795. Mais Garbay préfère passer par le Col de Tende. Doyen choisit finalement de trancher en faveur de la seconde option.

– Le plan opérationnel de Garbay subit une modification. Au départ, les Légionnaires de la « 13 » ont pour mission de s’emparer des fortins gardant l’Authion. Mais comme l’explique Jean-Christophe Notin, le Lieutenant-Colonel Saint-Hillier fait savoir qu’un tel assaut est trop risqué pour ses hommes, arguant qu’il faudrait d’abord bombarder les forts ou « leur envoyer du gaz ». Par conséquent, le Colonel Raymond Delange, patron de la 4e Brigade décide, rageur « moi j’irai ! » Avec l’aide de Skieurs du 3e Régiment d’Infanterie Alpine (Colonel Lelaquet), le Bataillon de Marche 21 (BM 21) du Capitaine Oursel doit s’emparer de la Baisse de Saint-Véran et des fortins du Col de Raus (nord). Le BM 11 du Capitaine Henri Brisbarre doit s’emparer des ouvrages de la Déa, de la Gonella et de l’Arboin. Pour cela, il doit attaquer en deux colonnes qui doivent respectivement progresser depuis la Bauss d’Ando et la Tête de Cayes.
Au sud, la 2nde Brigade du Colonel Roger Gardet (22e Bataillon de Marche d’Afrique du Nord et BM 4) doit forcer le Col de Brouis, la Tête-du-Bosc et mettre la main sur Breil-sur-Roya. Au nord-ouest, le 2/3e RIA doit conquérir le Mercantour, massif frontalier de l’Italie.

[ Pour la carte des opérations, cliquer sur le lien suivant :
http://divisionfrancaiselibre.eklablog.com/etape-n-45-debut-de-l-offensive-sur-l-authion-journee-du-10-avril-1945-a114700358 ]

Commandant R. Delange Source : http://www.ordredelaliberation.fr

Commandant R. Delange
Source : http://www.ordredelaliberation.fr

Insigne du BIMP

Insigne du BIMP

– Le 10 avril, le Groupe de chasse 2/6 attaque les ouvrages défensifs de la Forcia et des Mille-Fourches. Ensuite, le 1er RA du Lieutenant-Colonel Maubert (3e Groupement de Marsault) opère un tir préparatoire de trente minutes (09h00-09h30) depuis la Cime de Peïra Cava. Dans la foulée, le BIMP de Magendie attaque depuis les pentes nord et sud du Col de Turini avec le 1er Escadron du 1er Régiment Blindé de Fusiliers Marins (Capitaine de Corvette Barberot). Les chars M5 Stuart et les automitrailleuses M8 Greyhound doivent progresser sur des chemins rapidement et bien aménagés par les équipes du 1er Bataillon du Génie. Le BIMP, les chars et un détachement d’assaut équipé de lance-flamme attaquent Cabanes-Vieilles. Mais ils sont violemment repoussés et doivent se retirer. Les Métropolitains et Polynésiens du Commandant Magendie accusent tout de même 30 tués !

– Mais le 11 avril, les « Pacifiens » repartent à l’assaut et réussissent néanmoins à tenir sur les Cotes 2068 et 2026. En revanche, le BM 21 et les éclaireurs à ski s’emparent de la cime de Raus, du Tuor et des ouvrages du Col de Raus. Le fort principal est pris d’une façon presque comique, le char de l’Enseigne de Vaisseau Lamothe-Dreuzy s’arrête devant l’entrée. Une quarantaine de soldats allemands en sortent mains en l’air. Le BM 11 parvient à s’emparer du Camp de Cabanes-Vieille. Les Mille-Fourches tombent aussi aux mains des Français.
Les combats reprennent le 12. A 13h00, le BIMP parvient à prendre le piton au nord de la Cote 2026. De son côté, le BM 21 s’empare de la Forcia avec la 7e Cie du BM 11. Ce dernier fait tomber Plan-Claval durant la soirée. Il reste à attaquer la Pointe des Trois Communes, fortifié par le solide ouvrage de la Dea. Un assaut est mené par les chars du Lieutenant Hautière, des artilleurs de la compagnie antichar et des fantassins. Malgré la mort de Hautière, les chars réussissent à approcher, transportant des hommes du BM 11. Mais les Allemands finissent par se rendre, craignant une attaque au lance-flamme.

– Plus au sud, la 2nde Brigade passe à l’action pour appuyer l’attaque principale. Le 22e BMNA du Commandant Bertrand démarre sa marche en aval de Notre-Dame de la Ménour entre la Cime de la Lipière et le Mangiaba, au nord du Fort de Brouis. De son côté, le BM 4 du Commandant Jean Butin progresse sur la D 2204 au pied de la pente ouest de la Cime des Termes, avant de se scinder en deux colonnes. La première oblique vers l’ouest et s’empare du Fort du Brouis situé à 1 440 m d’altitude environ, ce qui permet de forcer le col. La seconde colonne s’empare de la Cime du Bosc qui permet d’observer Breil-sur-Roya.

Source :  http://fortiffsere.fr

Source :
http://fortiffsere.fr

– Le 13 avril, plus au sud, la Légion Étrangère entre dans la danse (2nd et 3e Bataillons de la Légion Etrangère) avec le BM 21. Mais la progression est difficile, car chaque bataillon avance dans des vallées encaissées sans pouvoir se couvrir mutuellement. Le 2nd BLE du Commandant Simon, le BM 21 et plusieurs chars du 1er RFM progressent vers l’Arbouin, faisant tomber les cols de Giagiabella, Gonella et Ventabren. Le BM 11 s’empare de la Tête de la Secca. En revanche, le BM 21 se retrouve bloqué sur la Cime du Pézurbe, étiré sur 10 km. Mais finalement, ils sont dégagés par l’intervention des Légionnaires.
Le lendemain 14 avril, le 3e BLE du Commandant Lalande entrent en ligne. Dépassant les lignes du BM 11, ils tentent d’avancer sur la Béole mais y restent bloqués à 1,2 km environ par un violent tir de mortiers et de mitrailleuses. Plusieurs légionnaires ayant participé à Bir-Hakeim, ainsi qu’aux campagnes d’Italie et d’Alsace sont tués sur les pentes montagneuses.

Le 15 avril, Garbay relance sa 1re DFL dans les vallées des Alpes Maritimes. Finalement, le 3e BLE parvient à s’emparer de la Béole et le 2nd BLE fait de même contre l’Arbouin. La vallée du Cairo est bientôt sous contrôle, de même que la Caussega, la cime du Bosc, la Croix de Cougoule, Brouis et Breil-sur-Roya. Pour les FFL, la frontière italienne est tout proche. Nombre d’entre eux espèrent marcher sur Turin… Mais plus de 270 soldats français ont été tués sur cette partie oubliée du Front.

Insigne du BM 11 Source : http://www.1dfl.fr

Insigne du BM 11
Source : http://www.1dfl.fr

Insigne du BM 21 Source : http://www.1dfl.fr

Insigne du BM 21
Source : http://www.1dfl.fr


Sources :
– NOTIN Jean-Christophe : « Le Général Saint-Hillier. De Bir-Hakeim au putsch d’Alger », Perrin
– http://www.memoire-des-alpins.com
– http://divisionfrancaiselibre.eklablog.com

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Soixante dix-ans de la Campagne des Alpes de 1945

Soixante dix-ans de la Campagne des Alpes de 1945

– Après le Débarquement de Provence, le Generalfeldmarschall Albert Kesselring a ordonné à plusieurs divisions de tenir le front des Alpes, pendant que le reste des unités du Heeres-Gruppe G tenaient la ligne sur le Pô. Avant d’être envoyée en Alsace, la 2nde Division d’Infanterie Marocaine avait conquis Mondane et…

29 avril 2015

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Le Bataillon d'Infanterie de Marine et du Pacifique

Le Bataillon d’Infanterie de Marine et du Pacifique

Unités qui ont fini par donner naissance au 1er Bataillon d’Infanterie de Marine du Pacifique de la 1re DFL, les 1er BIM et Bataillon du Pacifique ont fait partie des toutes premières unités constituées à combattre sous l’insigne de la Croix de Lorraine en 1940. Unitéss distinguée, ils ont participé à…

4 août 2014

Dans « Non classé »

Le Débarquement de Provence - Première partie

Le Débarquement de Provence – Première partie

Étonnamment, le déroulement de cette phase importante de la Libération du territoire français est bien moins connu et étudié que le débarquement de Normandie. Paradoxal, quand on sait que la participation des forces françaises a été importante. Les commémorations du soixante-dixième anniversaire de l’Opération « Anvil Dragoon » est bien sûr l’occasion…

13 août 2016

Dans « Histoire militaire française »

2 janvier 2013
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Histoire & Culture

« L’espérance, remède au mal français »

by adminfhesp 24 novembre 2012

Voici le dernier éditorial d’Aymeric Pourbaix dans Famille chrétienne, tout à fait dans la ligne que nous défendons sur France-Histoire-Espérance ! 

« Ce qu’une loi a fait, une autre peut le défaire, même trente ans après. Pour la première fois en Europe,la loi espagnole s’apprête ainsi à restreindre l’accès à El’avortement. Preuve que le sens du mot « progrès » peut être inversé…  Car l’avenir n’est pas écrit. Il n’y a pas de fatalité pour que, en France, soient votées en 2014 d’autres lois qui transforment la civilisation, parce qu’elles boule­versent la vie et la mort.

Il ne s’agit pas pour autant de retourner à un âge d’or. Nous ne sommes pas les gardiens d’une société idéalisée, nous voulons construire celle de demain, et sur du roc. Mais pour susciter la confiance dans une société qui en manque tant, il faut nous appuyer sur ce qui demeure, sur ce qui a résisté à l’usure du temps, en définitive, sur ce qui est éternel.

L’Église croit au progrès pour les sociétés humaines, elle y a même contribué plus que quiconque depuis deux mille ans. Mais il faut rompre avec la croyance révolutionnaire et magique en un progrès linéaire, ce qui reviendrait à « demander au temps de tenir les promesses de l’éternel » (Gustave Thibon). Après la Première Guerre mondiale, dont nous célébrerons le centenaire cette année, Paul Valéry avait eu ce mot révélateur : « nous autres, civilisations, savons maintenant que nous sommes mortelles  ». C’est toujours vrai. Ce dont il s’agit, c’est désormais de nous élever contre la régression qui menace, comme l’affirmait récemment un philosophe tirant les leçons du vaste mouvement social et familial né il y a un an.

Tout cela ne dépend pas du hasard, mais de chacun de nous.Et également d’avoir la sagesse d’accepter que le redressement de notre pays demandera du temps, de la patience. Comme l’ont montré les moines, qui ont façonné nos paysages et notre civilisation à travers les siècles, même les plus troublés, au prix d’efforts répétés. Et toujours en donnant la première place à la recherche de Dieu.

Si le temps est bien « un messager de Dieu » , comme le soulignait saint Pierre Favre, fraîchement canonisé par le pape, cela suppose de nous arracher à nos désirs d’efficacité immédiate et de connexion permanente, pour nous attacher à des joies plus profondes et durables : la véritable culture, qui se traduit par la lente élévation de l’âme, de l’esprit et du cœur. En 2013, la France a montré qu’elle possédait un terreau fertile : sa jeunesse. Il reste à cultiver ce germe de renaissance. Aujourd’hui, ce sont les âmes qui sont en friche, comme autrefois les terres.

VIA HTTP://LESALONBEIGE.BLOGS.COM/MY_WEBLOG/2014/01/CE-QUUNE-LOI-A-FAIT-UNE-AUTRE-PEUT-LE-D%C3%A9FAIRE.HTML

 

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4 décembre 1923 : Mort de Maurice Barrès

4 décembre 1923 : Mort de Maurice Barrès

Né en 1862 à Charmes dans les Vosges, enfant il est profondément marqué par la séparation de la Lorraine à l’issue de la Guerre de 1870, ce qui le conduira à devenir l’un des chantres de la Revanche et du Nationalisme anti-allemand. Il fut notamment boulangiste et membre de la…

4 décembre 2016

Dans « Arts et lettres »

4 juin 1814 : Louis XVIII promulgue la Charte Constitutionnelle

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Alors que Napoléon est en exil à l’île d’Elbe, Louis XVIII fait promulguer cette Charte dans un souci d’achever le cycle des changements de régime et de gouvernement, de réconcilier la Nation avec le Roi et de rétablir la Paix nécessaire à la France comme au reste de l’Europe. Dans…

4 juin 2015

Dans « Non classé »

« Chrétiens : préparer 2017 » [2/3] Comment informer correctement les chrétiens sur la vie politique ?

Le second thème introduit par François Billot de Lochner était l’INFORMATION. Henrik Lindell, journaliste à La Vie, s’est beaucoup intéressé au phénomène des « Veilleurs », auteur d’un livre intitulé « Les Veilleurs : Enquête sur une résistance » ( Salvator, mars 2014) Il encourage les jeunes à s’engager tout en évitant les divisions…

5 juin 2015

Dans « Non classé »

24 novembre 2012
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Histoire & Culture

17 janvier 1941 : victoire navale française de Koh Chang

by adminfhesp 22 novembre 2012

Cette bataille navale survint lors du conflit franco-siamois qui encore entièrement méconnu. Jusqu’en 1940, la France et le Royaume du Siam (Thaïlande) étaient en procédure de négociation d’un pacte de non-agression.

– Mais le Siam lorgnait sur le Cambodge et le détroit du Mékong. Ainsi,  sans déclaration de guerre le vieux Royaume décida d’attaquer l’Indochine. Pour cela il lui fallait s’assurer du contrôle des côtes de Cochinchine. Il devint alors clair à l’Amiral Jean Decoux, Gouverneur Général de l’Indochine, qu’il fallait prendre l’initiative sur la Marine du Siam. L’Amiral Terreaux, commandant des Forces Navales françaises d’Indochine, établit alors un plan visant à neutraliser la base de Koh Chang. Un groupement naval fut alors réuni au large de Saïgon pour l’opération.

– Les Siamois disposent alors de deux Gardes Côtes cuirassés (Ayuthia et Dombhuri), dix torpilleurs, deux avisos, quatre sous-marins et deux mouilleurs de mines. Une grande partie de ses vaisseaux viennent d’achats effectués auprès de l’Italie fasciste. En face, le Capitaine de Vaisseau Régis Bérenger ne dispose que du Croiseur Lamotte-Picquet (Bérenger), des Avisos coloniaux Dumont d’Urville (Toussaint de Quievrecourt) et Amiral Charner (Le Calvez) et des Avisos Tahure (Mercadier) et Marne (Marc).
Toutefois, les Français ont pour eux le bon entrainement des équipages.

– Le 17 janvier 1940 à 5h45 donc, Bérenger donne l’ordre : « Attaque au jour des bâtiments au mouillage sud de Koh Chang. Présentation dans le sud-ouest de Koh Kra au jour. Dislocation sur ordre pour gagner rapidement secteurs de tirs répartis comme suit : section Tahure – Marne entre Koh Chang et Koh Kra, section Dumont d’Urville – Amiral Charner entre Koh Kra et Koh Klum, Lamotte-Picquet entre Koh Klum et îlots Koh Chan. Ouverture du feu dès que visibilité le permettra. La désignation des objectif se fera sur place si possible. Décrochage au signal. Dégagement des avisos se fera dans le sud-ouest.« 

– Les Français envoient l’hydravion Loire 130 du Lieutenant de V. Plainemaison qui repère les navires siamois. Ceux-ci ouvrent le feu les premiers avant que Bérenger n’ordonne de riposter. D’abord indécis, le combat de Koh Chang connait son issue quand les croiseur Dombhuri, Chomburi et Songka sont coulés. 300 marins siamois ont disparu dans les flots.

– Après la victoire de Koh Chang, Siamois et Français reprendront les négociations sous le parrainage de l’Empire du Japon.

Source : www.netmarine.net

 

 

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Amiral Philippe Auboyneau

Amiral Philippe Auboyneau

Aujourd’hui passé dans l’oubli, Philippe Auboyneau reste toutefois l’une des grandes figures des Forces Navales Françaises Libres (FNFL). Fils d’un Directeur de la Banque Ottomane, Auboyneau voit le jour à Constantinople en 1899. Entré à l’Ecole navale en 1916, il en sort Enseigne de Vaisseau en 1918 et sert sur le Torpilleur « Typhon » qui opère des patrouilles dans la…

23 février 2014

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22 juin 1372 : Victoire Navale franco-castillane de la Rochelle

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Victoire fort méconnue, elle permet au Royaume de France de Charles V de s’assurer la maîtrise des mers de Calais à la Guyenne contre les Anglais, concrétisant les idées novatrices de l’Amiral français en matière de combat naval. Elle nous est en outre connue grâce à Jehan Froissart. En 1368,…

21 juin 2013

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3 septembre 1643 : Victoire navale de Carthagène

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Il s’agit là d’une victoire remportée pendant la Guerre de Trente Ans par le jeune Duc de Fronsac, Jean Armand de Maillé-Brezé, Grand Maître de la Navigation et neveu de feu le Cardinal de Richelieu. – Carthagène fait écho à un premier succès remporté le 9 août précédent sur les…

3 septembre 2016

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22 novembre 2012
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Histoire & Culture

Jean Joseph Ange d’Hautpoul

by adminfhesp 19 novembre 2012

Autre grand cavalier d’Empire, Jean Joseph Ange d’Hautpoul voit le jour le 13 mai 1754 au Château de Salettes non loin de Cahuzac-sur-Vère non loin d’Albi, au sein d’une famille de vieille noblesse languedocienne.
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– Engagé dans la Légion Corse à quinze ans seulement en 1769, il devient Cadet-Gentilhomme au Régiment de Chasseurs du Languedoc. Jean Joseph d’Hautpoul était décrit comme  un géant doté d’une force prodigieuse, ce qui lui conférait un charisme non feint. Poursuivant ensuite une carrière classique, il devient Colonel au 6e Régiment de Chasseurs-à-Cheval en 1792. Bon officier et proche de ses soldats, c’est grâce à eux qu’il peut rester à la tête de son régiment alors que ses collègues nobles sont soit déchus ou émigrent.

– Engagé dans les Guerres de la Révolution, promu Général de Brigade à titre temporaire dans l’Armée du Nord, il commande ensuite l’avant-garde de Cavalerie Légère de l’Armée des Ardennes. Il intègre ensuite l’Armée de Sambre-et-Meuse et se distingue à Fleurus et à Nimègue en 1794. Commandant un Régiment de Dragons à Aldenhoven, il culbute la Cavalerie ennemie supérieure en nombre.

– Confirmé dans son grade de Général de Brigade par le Comité de Salut Public, il se distingue ensuite à Blankenberge en 1795. Placé sous le commandement du Général Marceau, il participe à la bataille d’Altkirchen en 1796 où il est blessé. Inspecteur de la Cavalerie l’année suivante, il est ensuite promu Général de Division et se distingue une fois de plus à Neuwied sous le commandement de Lazare Hoche. Ayant pris le commandement de la 7e Division de Cavalerie de l’Armée de Mayence avant de rejoindre l’Armée du Danube du Général Jourdan.
Mais à l’issue de la défaite de Stockach en 1799, Jean-Joseph d’Hautpoul est accusé à tort par Lefebvre et Jourdan pour n’avoir pas voulu lancer une charge.
Acquitté par décision du Conseil de Guerre réuni à Strasbourg, il réintègre l’Armée et commande une Division dans la Réserve de Cavalerie du Général Ney, puis sous Lecourbe et Baraguey d’Hilliers. Envoyé ensuite dans l’Armée du Danube du Général Jean-Victor Moreau, il commande une Division de Dragons. Participant à la Campagne d’Allemagne, il s’illustre encore à Engen, Hochstadt, Biberach et Hohenlinden.

– Sous le Consulat, Bonaparte le nomme Inspecteur Général de la Cavalarie. Après un passage au Camp de Compiègne, d’Hautpoul commande la Cavalerie du Camp de Saint-Omer en 1803. En 1805, lors de la Campagne d’Autriche, il prend la tête de la 2nde Division de Curassiers qui fait partie de la Réserve Générale de Cavalerie de Murat. D’Hautpoul commande alors aux Brigades Saint-Sulpice et Noirot formées respectivement des 1er et 5e Régiments de Cuirassiers et des 10e et 11e Cuirassiers.
Il se distingue une fois de plus à Austertlitz en chargeant les Gardes Russes sur le Plateau de Pratzen. En récompense, l’Empereur lui décerne le Grand Cordon de la Légion d’Honneur et une charge de Sénateur. Il comptait le promouvoir Maréchal de France.
En 1806, Jean Joseph d’Hautpoul participe à la campagne de Prusse et contribue fortement à la prise de Lübeck.
En février 1807, il revient au sein de la Réserve de Cavalerie de Murat au commandement d’une Division de Cavalerie lourde formée des 1er, 5e et 10e Régiment de Cuirassiers. Hautpoul est aux premières loges lors de la charge des « quatre-vingts escadrons » contre les Russes. Gravement blessé à la jambe, il refuse d’être amputé malgré les exhortations du Médecin-général Dominique Larrey. Jean Joseph d’Hautpoul décède d’une septicémie dans une tente sur le champ de bataille d’Eylau le 14 février 1807.

– Son cœur a été entreposé dans la Cathédrale Saint-Louis des Invalides.

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Général Nicolas Dahlmann

Général Nicolas Dahlmann

Fils d’un Trompette de Régiment Royal Dauphin Cavalerie, Nicolas Dahlmann voit le jour à Thionville le 7 novembre 1769. En 1777, il entre déjà dans les rangs de l’Armée de Louis XVI comme enfant de troupe. Sa famille a des origines au sein de la noblesse de Souabe. – Le jeune…

10 février 2016

Dans « Grande Armée »

18-19 novembre 1809 : Victoire de Soult, Sébastiani et Mortier à Ocaña

18-19 novembre 1809 : Victoire de Soult, Sébastiani et Mortier à Ocaña

Cette bataille de la Guerre d’indépendance espagnole voit 51 000 hommes rassemblés par le Général Juan Carlos Aréizaga affronter les 35 000 Français, Allemands et Polonais du Maréchal Nicolas Jean-de-Dieu Soult. La bataille d’est déroulée en Castille, non loin des rives du Tage. – Sout dispose de près de 24 000 Fantassins…

19 novembre 2016

Dans « Grande Guerre »

Général Louis Le Blond de Saint-Hilaire

Général Louis Le Blond de Saint-Hilaire

Fils d’un capitaine de la Cavalerie royale (Régiment Conti-Cavalerie), Louis Charles-Vincent-Joseph Le Blond de Saint-Hilaire voit le jour à Ribemont dans l’Aisne le 4 septembre 1766. Suivant l’exemple de son père, il entre dans la carrière des armes dès onze ans comme cadet au Conti-Cavalerie en 1777 et y reste…

5 juin 2015

Dans « Non classé »

19 novembre 2012
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Histoire & Culture

Vins du Mâconnais – Mâcon et Mâcon-Villages

by adminfhesp 17 novembre 2012

Étendu sur une cinquantaine de kilomètres du nord au sud, le vignoble de Mâconnais, terre d’Alphonse de Lamartine, occupe toutes les communes du Canton de Mâcon, produisant des rouges, des blancs et des rosés.

115_1535_IMGLes vignes du pays de Mâcon poussent sur des sols silicieux, argileux ou sableux auxquels se mélangent des galets de grès, appelés Chailles en Bourgogne.

* MÂCON

– Les rouges

Produits en majorité à partir du Gamay (en bien moindre proportion à partir du Pinot Noir), les rouges de Mâcon sont dotés d’un potentiel de garde allant de cinq à sept ans. Le Gamay leur procure une robe rubis aux reflets violacés qui tire sur la cerise ou le grenat soutenu selon l’âge. Au nez, les Mâcon rouge délivrent des arômes de sous-bois, de champignon dans leur jeunesse. Avec le vieillissement, ce sont généralement le pruneau et le pivoine qui se révèlent au nez.
Plein d’entrain, vifs et charnus en bouche, les vins rouges de Mâcon se servent avec de la cuisine du Sud-Bourguignon ou du Lyonnais ou d’autres plats conviviaux comme de la charcuterie, de l’andouille aux haricots, du petit salé aux lentilles, du bœuf au gros sel et enfin, des fromages savoyards tels l’Abondance, la Tomme et le Reblochon.

– Les blancs

Produits à partir du Chardonnay, on peut les conserver jusqu’à trois-cinq ans. Dotés d’une robe d’or blanche ou même cendrée, limpide et luisante, les blancs de Mâcon délivrent des arômes mêlant harmonieusement le genêt, la rose blanche, l’acacia, le chèvrefeuille, la fougère, la verveine, la citronnelle, le zeste d’orange, le pamplemousse et la mandarine. Frais, secs et fruités, on les sert entre 11 et 13°C sur des cuisses de grenouille, des escargots, du jambon persillé, du poisson poché, de l’andouillette, du poulet de Bresse à la crème et pourquoi pas sur un soufflé au fromage, ainsi que sur des fromages de chèvre.

– Les rosés

Agréablement fruités, avec des notes de fruits rouges et blanc, les Rosés de Mâcon (issus du Gamay) sont à servir l’été entre 11 et 13°C  sur de la charcuterie, des salades et des entrées.

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* MÂCON-VILLAGES

Cette appellation reconnue depuis 1937, n’existe qu’en blanc. Elle se répartit sur les coteaux qui longent les vallées de la Saône et de la Grosne et plus précisément sur les communes de Lugny, Chardonnay, Azé, Péronne, Viré et Clessé (ces deux dernières communes ayant donné naissance à leur propre appellation) ; le tout regroupent 1 781 hectares . Leur emplacement est propice à la culture d’un Chardonnay précoce. Celui-ci s’y développe sur des sols bruns, calcaires et calciques rendzines.
Son potentiel de garde est compris entre cinq et six ans.

La robe du Mâcon-Villages oscille entre l’or jaune et l’or paille mais parfois elle peut tire sur l’or blanc ou cendré. Le Mâcon-Villages offre des arômes floraux (chèvrefeuille, fougère, verveine, acacia, citronnelle et genêt) et fruités sur l’agrume.
Frais, sec, fruité et suave en bouche, le Mâcon-Villages se déguste à 11-13°C de température sur des cuisses de grenouilles, des escargots de Bourgogne, du jambon persillé, de l’andouillette et du fromage de chèvre.

Sources :
–  Dictionnaire des vins de France, Hachette, Paris
– Guide Hachette des vins de France, Hachette, Paris

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Vins et crus ; le Beaujolais

Vins et crus ; le Beaujolais

Chers lecteurs, chères lectrices, en l’honneur de Saint Vincent de Saragosse Patron des Vignerons, je vous propose de découvrir ou redécouvrir les vins du Beaujolais. Coincés entre les nobles vignobles de Bourgogne et les crus de la Côte-du-Rhône, les vins du Beaujolais ont vu leur réputation quelque peu galvaudée par…

22 janvier 2014

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Vins du Massif Central (1) : Saint-Pourçain, Côtes d’Auvergne

Vins du Massif Central (1) : Saint-Pourçain, Côtes d’Auvergne

– SAINT-POURCAIN On l’a oublié aujourd’hui mais le vin de Saint-Pourçain (Bourbonnais) était réputé à l’époque médiévale. Philippe Auguste, Saint Louis, Philippe le Bel et Charles V en dégustaient, sûrement avec intérêt (Jean de Joinville, ami, compagnon d’armes et biographe du Saint Roi ne le précise pas…). Au XIIIe siècle,…

23 novembre 2012

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Vins de Loire - 2 : Les Touraine (Première partie)

Vins de Loire – 2 : Les Touraine (Première partie)

Cultivées depuis l’Epoque médiévale, les vignes de Touraine s’étendent sur les coteaux accrochés aux rives de la Loire, du Cher, de l’Indre, de la Vienne, de la Cisse et de la Brenne. Hormis le Touraine-noble-joué (rosé) reconnu AOC en 2001, les autres vins tourangeaux se sont vus reconnaître en 1939 ; Touraine, Touraine-Amboise,…

29 octobre 2013

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17 novembre 2012
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Histoire & Culture

Le « suicide français » ou les savoureuses « quenelles » de Mr Zemmour…

by adminfhesp 12 novembre 2012

Zemmour quenelles

2014 : L’année de la « quenelle » ?

« 2014 sera l’année de la quenelle où ne sera pas » C’était en substance ce qu’annonçait, dans son style caractéristique, Mr Mbala Mbala, alias Dieudonné, au mois de janvier dernier, dans l’une de ses vidéos ayant défrayé la chronique – et résisté aux assauts de la Censure du Parti… Que l’on soit sceptique face au personnage et à ses facéties plus ou moins réussies, nous sommes forcés d’admettre que le trublion métissé des banlieues a conquis un public bien plus large, au point apparaître comme l’une des icônes d’une génération qui ne souffre plus la chape de plomb d’un système à bout de souffle, et dont les arrogances ne font que masquer la vacuité.

Un autre phénomène a surgit cet automne (dans un style plus littéraire et raffiné) : il s’appelle Éric Zemmour. Lui aussi a grandi en banlieue, (né à Montreuil en Seine-Saint-Denis) et peut – au même titre que l’humoriste d’origine camerounaise – revendiquer une ascendance « exotique », issu d’une famille juive berbère ayant rejoint la métropole au cours de la guerre d’Algérie.

Grand adepte lui aussi du « hors-piste » et abonné aux « dérapages », Zemmour fait à son tour trembler le système que ses gardiens essaient, tant bien que mal, de préserver à coup de rustines et de mauvaise foi. Son livre a beau faire 500 pages et coûter plus de 20 euros, les gens se l’arrachent et les plateaux télévisés – temples de la pensée unique – doivent, bien malgré eux, ouvrir leurs portes à celui qui leur amène l’argent que leurs programmes vains ne parviennent plus à faire venir : Vive « Mammon » et ses apôtres serviles…

Pas de remède sans diagnostic…

Les grands médecins savent bien que la guérison de leur patient passe par une étape décisive : le diagnostic. Ce n’est pas le moment le plus facile d’ailleurs que d’annoncer à son patient qu’il souffre d’une dépression chronique depuis 40 ans, et d’un comportement suicidaire. Mais n’est-il pas justement le moment pour les Français de prendre conscience du mal dont ils sont atteints ?
Après Nietzsche qui déclarait « Dieu est mort. Et nous l’avons tué », Zemmour nous somme de voir le mal en face : « La France se meurt, la France est morte » et ce sont nos élites qui la tue ou l’ont tué. En effet, « Nos élites politiques, économiques, administratives, médiatiques, intellectuelles, artistiques crachent sur sa tombe et piétinent son cadavre fumant. » Cette phrase « choc » se situe à la toute fin du livre, à la dernière page, où il déplore le cynisme de ces mêmes élites « qui écrivent d’un air las et dédaigneux,  les dernières pages de l’Histoire de France » (p 527)
Le diagnostic est posé par le médecin, avec une réserve, et peut être une lueur d’espérance. De fait un doute subsiste : s’agit-il de la simple autopsie du cadavre d’un pays qui n’est plus, ou bien est-ce le soubresaut d’un corps agonisant non encore achevé ? « La France se meurt, la France est morte » Le docteur Zemmour hésite à trancher…

Le meurtre du père…

L’une des idées phare de l’ouvrage réside dans la notion du parricide, dont Freud à bien montré les ressorts inconscients dans son ouvrage  Totem et Tabou .
Pour Zemmour, l’acte de naissance de ce « suicide français » correspond à ce qu’il considère comme le meurtre du dernier « père de la nation » : le général de Gaulle, qui « clôturait la glorieuse série des hommes providentiels français ouverte cent cinquante ans plus tôt par Bonaparte, spécialité nationale comme le camembert ou le Gevrey-Chambertin » (p 21) L’auteur mentionne un peu plus loin, mais sans trop s’attarder, la décapitation de feu Louis XVI qui devait annoncer la mort de tous les pères (p 29). Ainsi le gouvernement de Gaulle et la 5ème « république monarchique » qu’il avait fondée constituait la dernière tentative de réhabilitation du Père de la Famille France : « En remettant la tête d’un père suprême sur le corps de la nation, il avait rétabli celle de tous les pères » (p 29)
Cette assertion permet justement d’établir un lien avec le deuxième chapitre, le meurtre du « père de la nation » correspondant également au meurtre du « père de famille ». Le terme de « patrie » peut d’ailleurs ici nous aider à comprendre ce lien, la « patrie » désignant au sens étymologique « la terre des pères »…
L’idéologie soixante-huitarde est ainsi selon Zemmour autant coupable du parricide de la nation que celui de la famille, relayée, bien sûr, par tous ces « curés de la bienpensance » que sont les féministes, ultralibéraux ou libertaires. Ou tout simplement paumés…Oui, la jeunesse aujourd’hui a tout pour être une jeunesse de « paumés » et de déracinés à qui on a refusé la transmission de cet immense héritage culturel et social qui s’est constitué au fil des siècles et que les générations précédentes s’étaient transmis. (Lire sur ce point le dernier ouvrage de François-Xavier Bellamy : Les déshérités ou l’urgence de transmettre, Plon, 2014)
Mais voilà, sans le « père » la transmission en prend un coup. Tel est le drame de notre époque ou la figure paternelle, associée nécessairement au paternalisme , est malmenée, et avec lui ses prérogatives sempiternelles d’autorité, de raison et d’ordre. Sur ce point le rôle de l’Education nationale est crucial comme vecteur et pôle de formatage idéologique. Nous renvoyons ici à la lecture du second chapitre de l’année « 1976 » (p157)
On l’aura compris, au meurtre du père correspond une féminisation de la société à laquelle Zemmour a consacré un ouvrage : Le Premier sexe, Denoël, 2006, répondant au « Deuxième sexe » de Simone de Beauvoir. L’avènement du lobby « gay » (p 265) n’étant que l’une des conséquences de cette féminisation profonde de la société – phénomène par ailleurs vivement encouragé par le capitalisme régnant, ayant besoin de toujours plus de consommateurs de vêtements et maquillages en tout genre…

On peut regretter toute fois que Zemmour n’aille pas un peu plus loin dans cette sorte de généalogie du parricide. Oui, il semble un peu sous-estimer la portée dramatique dans l’histoire de France du terrible régicide de 1793 et, plus fondamentalement, du triomphe de l’idéologie des Lumières. Laissons ici la parole à un prêtre pour nous emmener sur le terrain du sacré…

Le parricide suprême…

« En renversant la royauté, on s’imaginait libérer le peuple d’un despote et affranchir un pays opprimé. A la vérité, en décapitant le roi, on décapitait symboliquement la France. On séparait la tête – le roi – de son corps – la nation. On tranchait le lien séculaire qui unissait une famille à toutes les autres familles de cette terre de France. Plus encore, on dénonçait le pacte millénaire passé à Reims entre la Sagesse éternelle, représentée par l’Église en la personne de l’évêque S. Rémi, et le chef franc Clovis, fraîchement converti à la foi véritable pour le bonheur de ses peuples et de la nation qui y prendrait racine. »

Nous empruntons ces mots à l’abbé Eric Iborra (un autre Eric… !) qui prononça une homélie magistrale (comme à son habitude) à l’occasion du 21 janvier 2014. Jour de triste mémoire…

On comprend ici qu’en s’attaquant au Père de la famille française, les révolutionnaires s’attaquaient aussi et surtout à la figure de Dieu le Père. Comme s’il leur fallait tuer Dieu encore une fois ! Oui, l’idéologie des Lumières est profondément allergique à toute figure paternelle. A commencer par son sommet, le Père et Créateur de toutes choses. Kant ne définissait-il pas lui-même les Lumières comme la « sortie pour l’homme de l’état de minorité » dans lequel il s’était lui-même fourvoyé…?
Triste projet que de s’émarger de cette divine tutelle… Sur ce projet justement de « régénération » de l’humanité par les idéologues des Lumières, nous recommandons vivement la lecture du récent ouvrage de Philippe Pichot-Bravart : La Révolution française ( Via Romana, 2014) et celui, plus ancien, de Jean de Viguerie, Les deux Patries, (Dominique Martin Morin, 1998)

Puisse Zemmour prendre la mesure d’une telle rupture dans l’histoire de France, ouvrant la voie à « toutes ces idées chrétiennes devenues folles »…( Chesterton)

Le combat culturel …

Dans cette entreprise de « déconstruction des déconstructeurs » qu’il ne cesse de revendiquer Zemmour s’appuie sur une notion désormais classique depuis le théoricien politique italien Antonio Gramsci : « le combat culturel précède la victoire politique ». Cette dimension, omniprésente dans le livre, lui permet de mettre en évidence la victoire culturelle de l’idéologie soixante-huitarde qui a su investir tous les domaines de la culture (Littérature, art, musique, cinéma, télévision, modes vestimentaires, etc.) pour faire passer ses idées. L’Education Nationale faisant ici office de canal privilégié pour répandre un venin que nos « chères petites têtes blondes » se doivent d’ingérer au plus vite… Toute culture classique étant bien évidemment bannie, renvoyant nécessairement à un déterminisme insupportable : « l’histoire n’est pas notre code » !

Dieudonné/ Zemmour : icônes triomphantes d’un système épuisé…

Dans des styles bien différents, Dieudonné et Zemmour ont tous deux révélé les failles d’un système, issu de mai 68, en voie d’implosion (avec des racines bien plus anciennes comme nous l’avons vu), bénéficiant d’un soutien populaire exceptionnel. L’année 2014 retiendra aussi bien la « quenelle » que le « suicide français » servis par nos deux        » chefs » , chacun à leur sauce – « quenelles » que nos « élites » auront d’ailleurs bien du mal à digérer…
Ainsi ces deux emblèmes du politiquement incorrect et pourfendeurs du système ont su tous deux user avec habileté du pouvoir faramineux des médias (plutôt « traditionnels » du côté Zemmour et internet du côté Dieudonné). Drôle de couple médiatique il est vrai, mais qui a au moins en commun d’avoir cette année fait vaciller le carcan politico-médiatique en mobilisant d’importantes troupes aussi déterminées qu’éclectiques. Deux personnalités médiatiques à qui – au passage – on ne peut  reprocher d’être « Français de souche »…

Le changement c’est maintenant !

Oui, un système s’effondre. Et c’est une bonne nouvelle car il faut que les choses changent. Non pas de ce changement utopique vanté par les fossoyeurs de la France, qui n’est qu’une fuite en avant vers l’autodestruction, mais de ce changement auquel Jean Paul II aspirait lorsqu’il appelait à bâtir une civilisation de l’amour, enracinée dans l’histoire et portée par l’espérance.
Laissons ici la parole au grand Gustave Thibon qui encourage la jeunesse à se mobiliser pour un changement véritable :

« Il faut épouser son époque, bêlent en chœur les amants serviles de la mode et de l’opinion. Certes, mais non pour adorer ses tares ni pour obéir à ses caprices : pour la redresser au contraire, l’éduquer, la féconder en la pliant aux exigences immuables de l’être humain. C’est le sens du mot de l’Apôtre : Redimere tempus. Car l’histoire n’a de sens que celui que nous lui donnons. » (G. Thibon, extrait d’un article sur Charles Maurras)

Pour finir…

Nous conclurons cet article par un bel extrait de George Bernanos qui peut faire figure de prolongement à la réflexion – un peu pessimiste –  de Zemmour…Une réflexion sur l’espérance, « cette petite fille de rien du tout » comme disait Peguy…

« Qui n’a pas vu la route, à l’aube entre deux rangées d’arbres, toute fraîche, toute vivante, ne sait pas ce que c’est que l’espérance. L’espérance est une détermination héroïque de l’âme, et sa plus haute forme est le désespoir surmonté. On croit qu’il est facile d’espérer. Mais n’espèrent que ceux qui ont eu le courage de désespérer des illusions et des mensonges où ils trouvaient une sécurité qu’ils prennent faussement pour de l’espérance. L’espérance est un risque à courir, c’est même le risque des risques. L’espérance est la plus grande et la plus difficile victoire qu’un homme puisse remporter sur son âme… On ne va jusqu’à l’espérance qu’à travers la vérité, au prix de grands efforts. Pour rencontrer l’espérance, il faut être allé au-delà du désespoir. Quand on va jusqu’au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore. » (Bernanos, conférence, 1945)

C’est, nous en sommes convaincus, dans la vertu théologale d’espérance que se trouve le véritable remède, celui qui permettra la guérison de notre pays qui se meurt. Puisse ce beau pays de France, tel le phénix, renaître de ses cendres et rayonner de nouveau sur le monde au service du Bien commun.

Pierre de la Taille
Fondateur du blog France-Histoire-Espérance

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Nos meilleurs vœux pour 2015

Nos meilleurs vœux pour 2015

Chers lecteurs, chères lectrices. Comme nous vous l’avions dit dans nos vœux pour Noël, vous avez été plus nombreux à nous lire, à nous commenter et aussi à critiquer et relever les quelques erreurs que nous avons glissées – avec une responsabilité toute personnelle – dans certains articles. Promis, une documentation plus rigoureuse…

31 décembre 2014

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Nicolas Jean-de-Dieu Soult, Maréchal et Pair de France, Duc de Dalmatie et « Premier manœuvrier d’Europe »

Nicolas Jean-de-Dieu Soult, Maréchal et Pair de France, Duc de Dalmatie et « Premier manœuvrier d’Europe »

Il reste sans doute l’un des plus grands maréchaux de Napoléon. Malgré plusieurs insuccès en Espagne, il contribua aux plus grandes victoires de l’Empereur. Toutefois, ses inimitiés avec plusieurs autres Maréchaux tels Suchet et Ney, ainsi que ses revirements successifs lors de la Restauration sont aussi restés célèbres. Auguste-Frédéric Marmont disait de Soult…

26 novembre 2013

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26 février 1802: Naissance de Victor Hugo

26 février 1802: Naissance de Victor Hugo

Victor Hugo est né le 26 février 1802 à Besançon Écrivain, dramaturge, poète, intellectuel engagé, Victor Hugo laisse derrière lui une œuvre  immense et protéiforme. Son roman intitulé les  Misérables (1862) tient une place de choix dans cette œuvre et illustre bien son engagement politique en faveur des plus démunis.L’auteur…

26 février 2012

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12 novembre 2012
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Histoire & Culture

28 juin 1919 : Signature du Traité de Versailles

by adminfhesp 11 novembre 2012

Comme le dit l’historien français Pierre Milza, « cédant à la force », le ministre allemand Müller signe un traité qui ne sera jamais vraiment accepté par l’Allemagne.

La signature du Traité de Versailles a lieu dans la Galerie des Glaces (là où le IIe Reich Allemand fut proclamé par Bismarck et Guillaume I en 1871…). La République de Weimar – Guillaume II ayant abdiqué en novembre 1918 – est amputée de plusieurs territoires et démilitarisée. En voici les principaux détails.

La conférence était présidée par les chefs d’État et de gouvernement des quatre vainqueurs de la Grande Guerre : Georges Clémenceau pour la France, David Lloyd-George pour la Grande-Bretagne, Thomas Woodrow Wilson pour les Etats-Unis et Victor-Emmanuel Orlando pour le Royaume d’Italie (même si ce dernier ne joua pas vraiment un grand rôle, l’Italie étant davantage concernée par le Traité de Trianon).

Cependant, les quatre grands ont des vues divergentes. En effet, concernant les réparations à imposer à l’Allemagne, Clémenceau homme de la revanche, s’oppose à Wilson, homme voulant se fonder sur un nouveau  droit international (défini par les fameux Quatorze points). LeTigre (surnom de Clémenceau) souhaite notamment annexer la région industrielle de la Sarre, ce à quoi s’oppose le Président américain :
« La carte de l’Europe est couverte, je le sais, d’injustices anciennes que l’on ne peut pas toutes réparer. Ce qui est juste, c’est d’assurer à la France la compensation qui lui est due pour la perte de ses mines de houille, et de donner à l’ensemble de la région de la Sarre les garanties dont elle a besoin pour l’usage de son propre charbon. Si nous faisons cela, nous ferons tout ce que l’on peut nous demander raisonnablement »
.

De son côté, marque d’une constante dans la politique internationale britannique, Llyod-George songe davantage à maintenir l’équilibre sur le continent européen, notamment entre la France et l’Allemagne :

« Je voudrais donc placer en frontispice de la paix l’idée suivante : dès que l’Allemagne aura accepté nos conditions, particulièrement les réparations, nous lui ouvrirons l’accès aux matières premières et aux marchés du monde, à égalité avec nous, et nous ferons tout notre possible pour rendre le peuple allemand capable de se remettre sur ses jambes. Nous ne pouvons à la fois l’estropier et nous attendre à être payés […]
La France a des raisons particulières de demander une telle garantie : en un demi-siècle, elle a été deux fois attaquée et deux fois envahie par l’Allemagne. Elle a été attaquée ainsi parce que, sur le continent européen, elle était le principal défenseur de la civilisation libérale et démocratique contre l’Europe centrale autocratique. »

Finalement, les grands se mettent d’accord sur le sort du défunt Empire allemand, devenu République de Weimar. Celle-ci doit d’abord rétrocéder les territoires pris à la France par le Traité de Francfort de 1871 (Alsace et Lorraine).  De plus, Clémenceau obtient que les Armées française et belge occupent les territoires allemands situés à l’ouest du Rhin.
L’Allemagne est alors amputée de la Poméranie-Orientale et de la Silésie qui reviennent à la toute jeune Pologne de Pilsudski. La République de Weimar conserve toutefois la Prusse-Orientale (de Königsberg à Memel) séparée du territoire national par le Corridor de Dantzig (Gdansk). De son côté, la Belgique obtient Eupen et Malmédy, pendant que le Schleswig du Nord revient au Danemark qui est resté neutre durant le conflit.

L’Allemagne est aussi soumise à un très lourd paiement de réparations pour les destructions causées en Belgique et en France. Clémenceau souhaite qu’elle atteigne un montant quasi-exorbitant mais il est freiné là encore par Lloyd-George et Wilson.
En outre, la Kaisersheer (Armée allemande) devient la Reichswehr, réduite à 100 000 hommes (cadres compris), sans chars ni avions et la Kriegsmarine (marine de guerre) doit être démantelée.

Elle renonce aussi à son Empire colonial. En Afrique, le Togo et le Cameroun passent sous juridiction française pendant que les Deutsche-West-Afrika (Namibie) et Deutsche-Ost-Afrika (Tanzanie) passent sous le contrôle des Britanniques. En Extrême-Orient, la Deutsche-Neue-Guinea est happée par l’Australie (alors Dominion de l’Empire Britannique), pendant que le comptoir maritime de Qindgao en Chine (actuelle province du Shandong) est cédé au Japon qui s’était engagé aux côtés des Alliés..

Dans le domaine des relations internationales, le traité pose les bases de la création de la Société des Nations (SDN) pour arbitrer et résoudre les conflits entre États en lieu et place du Concert des Nations, héritier des Traités de Westphalie et de Vienne. Aspect novateur, la SDN est ouverte à tout pays souhaitant y adhérer et non pas réservée aux seules grandes puissances. Ainsi, des puissances moyennes comme des petits pays y adhéreront (Espagne, Norvège, Pays-Bas, Suisse, Portugal, Grèce, Pologne, Argentine, Uruguay, Paraguay, Pérou, Guatemala, Nicaragua, Perse, Chine, Siam, Éthiopie, Libéria…). Notons enfin, d’une part, que les États-Unis n’y entreront pas car le second mandat de Wilson achevé, Washington pratiquera une politique isolationniste décrétée par Warren Harding. Et d’autre part, l’Autriche et l’Allemagne y adhéreront respectivement en 1923 et 1926.

Deux autres traités vont faire écho à celui de Versailles : Trianon qui scellera le démantèlement de l’ancien empire Habsbourg et Sèvres qui fera de même avec l’Empire Ottoman.

Très mal vécu par l’ensemble de l’opinion allemande, le Traité de Versailles fera l’objet d’une violente campagne de dénonciation, surtout de la part des partis nationalistes de la République de Weimar. Toutefois, celle-ci réussira à contourner certains interdits (Traité de Rapallo, Traité de coopération militaire avec la Russie des Soviets) ou bien à en atténuer certaines clauses (Accords Briand-Stresemann et Pacte de Locarno).

Source :
– MILZA Pierre : Les relations internationales de 1918 à 1939, Albert Collin, Paris

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24 octobre 1648 : Signature des Traités de Westphalie

24 octobre 1648 : Signature des Traités de Westphalie

Les traités qui mettent fin à la Guerre de Trente Ans, sont signés en trois étapes. Le 30 janvier 1648, L’Espagne et les Provinces Unies signent un premier Traité à Münster pour mettre fin à la Guerre de Quatre-vingt-ans. Le 24 octobre, la France et le Saint-Empire signent l’autre Traité de Münster.…

24 octobre 2016

Dans « Non classé »

22 juillet 1461 : Mort de Charles VII dit le Victorieux

22 juillet 1461 : Mort de Charles VII dit le Victorieux

Souverain passé à la postérité comme étant le « Petit Roi de Bourges qui a trahi Jehanne d’Arc » , dénigré par les historiens de la IIIe République, il apparaît très souvent comme un monarque effacé sinon insignifiant, coincé avec son père Charles VI le Fou entre les grands règnes…

22 juillet 2016

Dans « Bas Moyen-Âge et Guerre de Cent Ans »

29 septembre 1918 : Front d'Orient, victoire oubliée des « Jardiniers de Salonique »

29 septembre 1918 : Front d’Orient, victoire oubliée des « Jardiniers de Salonique »

Si la campagne des Balkans de 1915-1918 et l’histoire de l’Armée Française d’Orient ont aussi peu fait l’objet de productions littéraires, c’est que ce théâtre d’opérations a longtemps reçu l’opposition de bon nombre de milieux politiques et militaires français et britanniques. Et cela, en raison des pertes énormes encourues aux…

29 septembre 2016

Dans « Grande Guerre »

11 novembre 2012
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Histoire & Culture

Vins de Loire – Reuilly

by adminfhesp 8 novembre 2012

Situé à une trentaine de kilomètres au sud de Vierzon (Cher), le vignoble berrichon de Reuilly s’étend sur quelques kilomètres carrés (187 ha) et se trouve être scindé par un plateau à dominante agricole.

Les parcelles de vigne sont donc réparties entre les coteaux de l’Arnon et de La Théols sur des sols à dominantes de Marnes kimméridgiennes. Les cépages dominants sont le Sauvignon pour les blancs et les Pinots Noirs et Gris pour les rouges et rosés.

Très fruités, les Blancs de Reuilly se boivent plutôt jeunes, leur potentiel de garde n’étant que de deux ans. Toutefois, ils savent s’apprécier autant que leurs « cousins » du Sancerrois avec leurs arômes de citron et de fruits blancs, leurs notes aussi fruitées en palais et leur bouche ample. On les apprécie sur du poisson bien entendu mais aussi sur des plats qui peuvent être étonnants pour un Sauvignon : fricassée de veau et lapin à la crème. On les déguste aussi idéalement sur des fromages de chèvre du Berry et de la Loire.

Tout comme les Sancerre et Menetou-Salon rouges, les Reuilly issus du Pinot Noir délivrent d’agréables notes de cerise au nez et au palais. En bouche, on leur trouvera aussi des accents de pêche, complétés par des tanins souples. Certes, ils n’ont sans doute pas la renommée des grands vins rouges du Duché de Bourgogne mais les Reuilly Rouge se dégustent volontiers sur de la volaille rôtie, ou de façon plus conviviale, sur un plat de charcuterie et des fromages de chèvre.

Enfin, vifs en bouche tout en dégageant d’agréables notes d’abricot et de pêche, les Reuilly rosés peuvent être servis frais, dans les beaux jours d’été, sur des salades, des grillades, de la charcuterie ou encore des fromages de chèvre.

Source : Dictionnaire des vins de France, Hachette

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Vins de Loire - 2 : Les Touraine (Première partie)

Vins de Loire – 2 : Les Touraine (Première partie)

Cultivées depuis l’Epoque médiévale, les vignes de Touraine s’étendent sur les coteaux accrochés aux rives de la Loire, du Cher, de l’Indre, de la Vienne, de la Cisse et de la Brenne. Hormis le Touraine-noble-joué (rosé) reconnu AOC en 2001, les autres vins tourangeaux se sont vus reconnaître en 1939 ; Touraine, Touraine-Amboise,…

29 octobre 2013

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Vins du Sud-Ouest : Montravel

Vins du Sud-Ouest : Montravel

Connue pour être la patrie de Michel Eyquem de Montaigne, la ville périgourdine de Montravel l’est un peu moins pour ses vins. Et pourtant, ses blancs – blancs et secs – valent le détour. – Appellations reconnues en 1937, Montravel, Côtes de Montravel et Haut-Montravel se localisent toutes entre Castillon…

15 octobre 2014

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Vins de Loire à découvrir - Coteaux du Giennois

Vins de Loire à découvrir – Coteaux du Giennois

Connu depuis l’Epoque médiévale, le vignoble du Giennois s’étend le long de la Loire entre Gien et Cosne-sur-Loire et a vu son appellation reconnue en 1998. Les vignes couvrent  191 hectares et produisent des vins rouges, blancs et rosés. Les cépage utilisées sont le Gamay Noir et le Pinot Noir pour…

20 février 2014

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8 novembre 2012
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Histoire & Culture

Jacques Nompar de Caumont Duc de La Force, Maréchal de France

by adminfhesp 4 novembre 2012

Ayant connu cinq Rois de France et servi trois avec loyauté, Jacques Nompar de Caumont Duc de La Force voit le jour en 1572 pour assister au mariage d’Henri de Navarre avec Marguerite de Valois.
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Mais peu après, il est témoin du Massacre de la Saint-Barthélemy et réussit à échapper à la mort grâce à son oncle Gontaut-Biron. Il rejoint alors Henri de Navarre dans le Sud-Ouest, auprès duquel il va servir contre les Royaux et les Ligueurs pendant près de vingt ans et en devient un proche compagnon. En 1577, il épouse Charlotte de Gontaut-Biron. De cette union, naîtront dix enfants.

Jacques Nompar de Caumont combat aux côtés d’Henri IV jusqu’en 1593 et occupe ensuite plusieurs commandements dont celui des Gardes du Corps du Roi. Il est présent dans le carrosse royal lorsque Henri IV est mortellement frappé par Ravaillac rue de la Feronnerie, le 14 mai 1610.

Mais en 1621, lorsque sur les conseils du Duc de Luynes, Louis XIII déclenche une nouvelle campagne contre les Etats Protestants du Poitou et du Sud-Ouest, le Duc de La Force rejoint les rangs du Duc Henri II de Rohan qui combat les Armées Royales. La Force défend efficacement Montauban, avec l’aide de ses deux fils Henri de Nompar et Jacques de Caumont contre les troupes commandées par le Roi, Luynes et Schomberg. Mais en 1622, il doit se rendre à Louis XIII après avoir défendu Sainte-Foy-la-Grande en Aquitaine (aujourd’hui en Gironde)… pour se voir remettre le bâton de Maréchal de France car le Roi souhaite se concilier de grands capitaines Calvinistes. Bien que d’un âge avancé pour l’époque, Jacques Nompar de Caumont devient alors un serviteur loyal de la Couronne de France. Il occupe successivement les charges de Gouverneur du Béarn et de Général des Armées royales dans le Piémont durant la Guerre victorieuse de Mantoue.

En 1631, lorsque la France entre en guerre contre l’Espagne aux côtés de la Suède et des Etats princiers allemands, le Duc de La Force commande successivement dans les Flandres et en Allemagne contre les Espagnols et les Impériaux. Et si l’on en croit Jean-Christian Petitfils dans sa biographie consacrée à Louis XIII, lors de la mobilisation de 1638 face au danger des Tercios espagnols, le Duc de La Force recrute lui-même des volontaires dans Paris en tapant dans la main des engagés. Son fils Armand de Nompar de Caumont sert aussi courageusement dans l’Armée Royale.

Ce vieux guerrier s’éteint le 10 mai 1652 à Bergerac, à l’âge vénérable pour l’époque de quatre-vingt-treize ans. Il est inhumé aux Milandes dans le Périgord Noir.

Sources :
– PETITFILS Jean-Christian : Louis XIII, Perrin
– http://www.http://mariefb.pagesperso-orange.fr/

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14 mars 1590 : bataille d'Ivry

14 mars 1590 : bataille d’Ivry

Cette bataille décisive de la fin des Guerres de Religion met aux prises les Ligueurs commandés par Charles de Lorraine Duc de Mayenne Lieutenant-Général du Royaume (16 000 hommes dont de nombreux mercenaires germaniques et hispaniques) et l’Armée Royale (11 000 soldats) d’Henri de Navarre (futur Henri IV). Elle a…

14 mars 2016

Dans « De Louis XI à Henri IV »

Maximilien de Béthune Duc de Sully

Maximilien de Béthune Duc de Sully

« Labourage et pâturage sont les deux mamelles qui nourrissent la France ». Ce sont ces mots qu’on a longtemps retenu de ce compagnon d’armes et proche ami du Bon Roi Henri. – Né le 13 décembre 1559 à Rosny, près de Paris, Maximilien de Béthune est le fils de François de Béthune et…

22 décembre 2015

Dans « De Henri IV à Louis XVI »

Henri de Schomberg, Comte de Nanteuil et Maréchal de France

Henri de Schomberg, Comte de Nanteuil et Maréchal de France

Fidèle Maréchal de Louis XIII, Henri de Schomberg Comte de Nanteuil-le-Haudouin et de Durtal, Duc d’Alluyn et Marquis d’Epinay voit le jour à Paris en 1575. Issu de la branche d’une vieille famille de noblesse saxonne – les von Schömberg –  passée au service de la France, il est le…

17 avril 2014

Dans « Non classé »

4 novembre 2012
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Histoire & Culture

Charles Baudelaire: « L’albatros »

by adminfhesp 26 octobre 2012

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.

Charles Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs du Mal (1857), II.

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5-6 juillet 1809 : Victoire de Napoléon à Wagram

5-6 juillet 1809 : Victoire de Napoléon à Wagram

« Bessières, voilà un beau boulet, il fait pleurer ma Garde ! » lança Napoléon à l’un de ses fidèles Maréchaux à la suite d’un tir d’artillerie autrichien. Voici l’une des anecdotes l’histoire a retenu de cette bataille. Mais penchons-nous y plus en détail. – La victoire Wagram s’inscrit dans la Guerre de Cinquième Coalition (avril-octobre…

6 juillet 2016

Dans « Grande Armée »

21 juin 1421 : Mort du Maréchal Jehan II le Meingre de Boucicaut

21 juin 1421 : Mort du Maréchal Jehan II le Meingre de Boucicaut

Personnage oublié de la Guerre de Cent Ans, le Maréchal de Boucicaut a pourtant eu une vie digne d’un roman d’Alexandre Dumas. Né en 1364 à Tours, fils Florie de Lignières et de Jehan Ier Le Meingre Maréchal de Jehan II le Bon et de Charles V, Jean II Le…

21 juin 2013

Dans « Non classé »

29 janvier 1829 : Disparition de Paul de Barras

29 janvier 1829 : Disparition de Paul de Barras

Assez méconnu aujourd’hui, Paul de Barras reste quelque peu coincé entre Robespierre et Bonaparte. Pourtant, il fut le réel homme fort de la France entre 1794 et 1799 durant le Directoire. Intelligent, de bonne prestance, bon manœuvrier et retors, il était connu asussi pour sa brutalité, sa débauche et sa…

29 janvier 2016

Dans « 1715-1804 »

26 octobre 2012
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Histoire & Culture

Pour un diner « presque » parfait…

by adminfhesp 25 octobre 2012

Les Français, comme tous les peuples, partagent un certain nombre de codes et de conventions qui règlent les comportements de chacun dans la vie en société. Ces codes forment ce qu’on appelle la politesse, le savoir-vivre, les bonnes manières, ou encore l’étiquette. En voici un échantillon, toujours bons à savoir!

On ne souhaite JAMAIS « bon appétit », nulle part, ni au restaurant ni ailleurs.

On ne parle JAMAIS la bouche pleine

On ne boit JAMAIS avant d’avoir vidé sa bouche et de l’avoir essuyée discrètement.

On ne dit JAMAIS « à vos souhaits » après un éternuement (on n’a rien entendu).

On ne parle pas fort, on ne rit pas fort, on ne coupe pas la parole, on ne parle ni de politique ni d’argent ni de religion, on n’accapare pas l’attention de la maîtresse de maison.

On n’apporte pas de fleurs à un dîner : on les fait envoyer le lendemain. Ou on les fait envoyer AVANT le dîner.

Sauf si l’on est entre amis proches ou en famille, on n’apporte JAMAIS quoi que ce soit qui se consomme (vins ou gâteaux); cette pratique est réservée aux repas familiaux ou amicaux.

On ne dit JAMAIS « je suis invité à manger » mais « je suis invité à déjeuner ou à dîner »; ce sont les bêtes que la fermière fait manger…

Quand la maîtresse de maison vous propose de reprendre d’un plat, refusez une fois par politesse, et acceptez la seconde fois par politesse aussi !(c’est comme ça).

On pèle sa poire, sa pêche et même sa banane avec une fourchette et un couteau; ne jamais mordre dedans et éviter de manger une banane comme un singe !
Pour les cerises, on les mange avec les doigts et on crache discrètement le noyau dans son poing fermé avant de le déposer dans son assiette.

On rompt son pain, on ne le coupe JAMAIS avec un couteau.

On mange le foie gras avec une fourchette et un couteau, on ne le tartine pas, à l’inverse du fromage qui se mange sans fourchette, même si la maîtresse de maison DOIT vous en avoir disposé une par politesse.

On ne doit jamais saucer ; on laisse !

On ne croise pas ses jambes sous la table et on se tient le dos bien droit.

C’est la fourchette qui se dirige vers la bouche, pas le contraire.

On ne mange JAMAIS le poulet avec les doigts, contrairement à une légende tenace…

Au restaurant ou ailleurs, la façon de disposer ses couverts en fin de repas n’a rien à voir avec la qualité des mets servis : quand on a fini, on dispose ses couverts dans l’assiette parallèlement (JAMAIS croisés), pointes de la fourchette vers l’assiette ; on peut aussi disposer la fourchette avec les dents vers le haut, mais dans ce cas il faut y glisser son couteau (mais pas au milieu de la fourchette !). Quand on garde ses couverts croisés dans son assiette, ou de chaque côté de son assiette, cela signifie qu’on n’a pas terminé son repas.

A cinq heures, on ne « boit » pas le thé, on « prend » le thé.

Les verres à pieds, on ne les tient jamais par le ballon, mais par la partie supérieur du pied

Ne buvez pas vos verres jusqu’à’ à la dernière gorgée

Quand on vous sert , ne tendez pas votre assiette, l’assiette reste fixe, ne bouge pas de sa place et c’est le grand plat qui vient jusqu’à vous

Quand vous mangez la soupe, n’inclinez pas l’assiette pour finir, l’assiette ne bouge pas

Ne pas remercier au restaurant ! ( laisser un pour boire plutôt…)

(Merci à Maxime)

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Testament de saint Louis

Testament de saint Louis

En cette année où nous célébrons le 800ème anniversaire de la naissance de saint Louis (1214-1270) France-Histoire-Espérance vous fait part de son testament (recueilli par Geoffroy de Beaulieu, son confesseur). Le souverain s’adresse à son fils aîné, le futur Philippe III. Nous en recommandons vivement la lecture à nos dirigeants…  Comme…

30 juin 2014

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Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Chers lecteurs, France-Histoire-Espérance vous propose de redécouvrir le fameux discours sur la vocation de la France, prononcé le 13 juillet 1937-dans la chaire de Notre-Dame de Paris-par son éminence le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII. Un discours plus que jamais d’actualité !  « Tandis que dans la majesté des fonctions liturgiques,entouré…

23 septembre 2013

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28 juillet 1914 : Vienne déclare la guerre à la Serbie

28 juillet 1914 : Vienne déclare la guerre à la Serbie

Rappelons tout de suite un point important. Si l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand et de son épouse la Comtesse Sophie Sotek a été commandité par un groupe d’officiers serbes nationalistes nommé « La Main noire » (Crna Ruka) et commandés par le colonel Dragutin Dimitrijevic, JAMAIS le Gouvernement Serbe n’a souhaité déclaré la guerre à…

28 juillet 2014

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25 octobre 2012
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Histoire & Culture

« La France de mes reves », M-J. Guillaume

by adminfhesp 24 octobre 2012

« Comment la France peut-elle se couler dans l’épaisseur lourdingue du « politiquement correct », cette pauvre ambition de résonner ( raisonner ?) comme un tambour, alors que durant tant de siècles elle fut le héraut lui-même !

La France de mes rêves a l’esprit libre et haut, jamais en retard d’un idéal, toujours au secours de la faiblesse, payant de sa personne en ne réclamant rien en retour…

Comment notre pays peut-il être aujourd’hui ce corps social ronchonnant et pestant, et faisant du cynisme le décor quotidien de ses médias de masse ?

« Je n’ai qu’un regret, disait Bernanos, c’est de ne pas avoir fait mes rêves assez grands. »

Alors rêvons une France qui se reconnaitrait « la fille ainée de l’Église et l’éducatrice des peuples » ( Jean Paul II, 1980) et saurait découvrir de nouvelles terres à défricher.

Une France aux familles nombreuses et heureuses, protégeant l’ être humain de la première cellule au dernier soupir, inventant les fraternités au XXI ème siècle, se portant à la pointe de la recherche scientifique, innovant, créant et prenant de beaux risques, sans craindre en permanence un croque-mitaine sous son lit.

Une France chevaleresque et gaie, renouant avec l’art de la conversation; une France à l’aise dans l’amour et l’entretien de ses paysages, à l’aise dans son histoire et à l’aise avec Dieu, car si les Français n’ont jamais été tous croyants, la foi a fait la France au meilleur d’elle-même.

La France de mes rêves, ce n’est pas d’abord un taux de croissance, même si notre redressement économique est urgent. C’est celle de Bernanos, encore : « une puissance de l’ âme et de l’esprit »

Extrait du témoignage de Marie-Joëlle Guillaume ( journaliste et écrivain) paru dans l’hebdomadaire « Familles chrétiennes » ( n°1775 du 21 au 27 janvier 2012)

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Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Chers lecteurs, France-Histoire-Espérance vous propose de redécouvrir le fameux discours sur la vocation de la France, prononcé le 13 juillet 1937-dans la chaire de Notre-Dame de Paris-par son éminence le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII. Un discours plus que jamais d’actualité !  « Tandis que dans la majesté des fonctions liturgiques,entouré…

23 septembre 2013

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« L’amour de la France fut avec l’amour de Dieu la flamme de Jeanne d’Arc » Mgr Dupanloup

Le 8 mai 1429 sainte Jeanne d’Arc entre dans Orléans d’où les Anglais viennent de s’enfuir. Prions sainte Jeanne de nous communiquer son amour de Dieu et son amour de la patrie.   Voici un extrait du Second Panégyrique de Jeanne d’Arc prononcé dans la cathédrale de Sainte-Croix, le 8 mai…

8 mai 2015

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Témoignage bouleversant d'un poilu remerciant sainte Thérèse, patronne secondaire de la France

Témoignage bouleversant d’un poilu remerciant sainte Thérèse, patronne secondaire de la France

Extrait de l’ouvrage Nous poilus. Plus forte que l’acier paru au cerf (mai 2014). La lettre est datée du 1er octobre 1915, signée de la main de l’adjudant V. Dardet, 274e d’infanterie, 23ème compagnie. « Et maintenant, ma chère cousine, voilà ce qui vient de m’arriver : Je viens d’échapper à la mort…

28 mai 2014

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24 octobre 2012
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Histoire & Culture

Lecture du moment : le Journal du Général Edmond Buat

by adminfhesp 23 octobre 2012

1 481 pages, rien que ça ! Georges-Henri Soutou et le Colonel Frédéric Guelton ont publié et annoté fin 2015 le « Journal » de guerre du Général Edmond Buat (1868-1923), officier français resté longtemps peu connu du grand public. Et pourtant, l’Armée française de 1918 lui dut beaucoup, notamment pour avoir créé et commandé la Réserve générale d’Artillerie lourde (RGAL).


– Il ne s’agit pas ici de mémoires de guerre. En effet, celles-ci sont toujours écrites après un conflit avec une forte dose de justification des décisions prises, avec une propension à se défausser sur ses rivaux du moment. Le travail du Général Buat se présente comme un imposant journal composé de douze cahiers et couvrant dix années de service (1914-1923). Il s’agit néanmoins d’un travail inachevé, car le décès du Général Buat survint en décembre 1923, suite à une opération médicale.
Chaque cahier est décomposé en notes rédigées quotidiennement sur le déroulé des journées du général. Comme le précise Georges-Henri Soutou en introduction, le Journal d’Edmont Buat a le grand intérêt d’une certaine fraîcheur et d’une spontanéité qu’on ne retrouve pas dans des mémoires. Emile Fayolle a laissé un travail comparable, quoique moins fourni, avec ses notes de guerre. Par choix personnel, nous nous bornerons à parler partiellement de la période couvrant la Grande Guerre et 1919.

– En quoi le journal du Général Buat est-il instructif ? Tout d’abord, les témoignages que nous avons de la Grande Guerre sont généralement ceux qui l’ont vécue depuis la tranchée, avec son flot de descriptions des bombardements, des privations et les assauts meurtriers. Tout cela a été abondamment relayé par les innombrables lettres et correspondances des soldats et officiers d’une part, ou bien à travers les récits et romans des écrivains qui y ont participé (Dorgelès, Barbusse, Cendrars, Oven, Jünger…). Certes, Edmond Buat, n’a mis les bottes dans les tranchées de Champagne, de la Somme ou de Verdun* que lorsque c’était calme, même s’il narre avoir essuyé des tirs de canons de temps à autre. Mais son témoignage, brut, subjectif mais sincère, donne la vision intéressante d’un officier d’état-major et celle d’un commandant de brigade et de division. Dans le carnet qu’il consacre à son commandement de la 121e Division d’Infanterie sur la Somme, il livre d’intéressants détails sur la façon de commander, d’instruire et de diffuser ses ordres. Son témoignage livre aussi d’utiles informations sur l’évolution de l’emploi de l’infanterie en 1916 (abandon de la charge en masse compacte et accroissement de la puissance de feu).

– Le Général Buat a passé une grande partie de la Grande Guerre au sein du Grand Quartier Général (GQG) de Chantilly et à Paris en tant qu’Aide-major Général et Major-Général des Armées françaises auprès de Pétain. Il est donc témoin de la vie de l’état-major, avec les réseaux parlementaires gravissant autour des Généraux en chef (Joffre et Foch). Lui-même proche d’Alexandre Millerrand**, Buat montre bien les menées parlementaires visant à faire écarter tel homme politique ou tel général. Mais on voit également le jeu d’interaction (et de rivalités) entre l’état-major, la Commission de l’Armée et les différentes Secrétaireries d’Etat en charge des questions militaires.
Nommé commandant de la RGAL en 1917, Edmond Buat explique en détail les points de la création, de la formation et de la composition des unités d’artillerie lourdes alliées***. Et ce, avec la contrainte de coopérer avec les Ministres et parlementaires chargés de l’armement, de l’équipement et des munitions. Buat loue notamment les efforts d’Albert Thomas pour la fourniture en obus.

– Détaillé et sincère, le Journal n’en est pas moins subjectif. La plume d’Edmond Buat n’est pas avares de critiques (souvent acerbes) et d’éloges. Du côté des politiques, il critique vite l’attitude de Clémenceau en 1919, notamment sur la question de la Rhénanie. Le futur Président du Conseil (alors député) Paul Doumer n’est guère épargné, dépeint comme un ambitieux et un plaintif. D’autres, moins connus, sont décrits comme compétents tandis que certains se voient reprocher leur compétence limitée et leur insignifiance.
Du côté des généraux, les lignes consacrées à Joffre tendent à montrer un chef calme et sûr de lui mais à la vision stratégique limitée. Edouard de Castelnau non plus, n’est pas épargné. Buat lui reproche particulièrement d’avoir tout misé sur la défense de Verdun, privant l’offensive sur la Somme d’importants moyens humains et matériels. Mais sa bête noire reste Denis Duchêne, son supérieur lors de la bataille de la Somme. Si Buat le considère comme intelligent, il dresse de lui le portrait d’un général vaniteux et de caractère exécrable. Quant à Foch, il pose sur le personnage un regard mi-respectueux, mi-ironique. Du côté allié, Douglas Haig et John Pershing ne sont pas épargnés. Buat considère que le premier « ne sait pas commander » et critique la décision du second – en dépit des qualités personnelles qui lui reconnaît – de vouloir créer une armée exclusivement américaine pour lancer une offensive jugée secondaire (Saint-Mihiel), au lieu de ventiler plus utilement ses divisions au sein des dispositifs français et britanniques.
En revanche, plusieurs généraux trouvent grâce à ses yeux. Tout d’abord Philippe Pétain dont il fait la connaissance durant la bataille de Champagne et qu’il rejoint dans l’emploi accru de l’artillerie. Ses notes laissent transparaître un profond respect et une solide loyauté envers celui qu’il appelle en 1919 « le Maréchal ». Chose curieuse, Buat décrit un Pétain d’après-guerre appréciant la solitude et fuyant le contact des foules. Edmond Buat voue aussi un grand respect à Emile Fayolle qu’il considère comme un général très compétent et un « homme de bon sens ». Enfin, s’il regrette qu’Eugène Debeney ne s’intéresse pas outre-mesure à son projet de RGAL et s’il tance l’ambition prononcée de Henri Gouraud à la fin du conflit, il décrit de bons rapports professionnels avec eux deux.

– Enfin la vie privée du Général ne transparait que très peu. Il fait mention de temps à autres de son épouse et de sa mère dont il s’inquiète pour la santé.

* Quand Buat parle de son expérience Verdun, il s’agit des combats de 1917 qui se sont achevés par des succès locaux pour l’Armée française.
** Ministre de la Guerre dans le Cabinet Viviani (août 1914 – nov. 1915)
*** La RGAL compte également des unités d’artillerie américaines et portugaises. Les Britanniques décideront de créer leur propre unité de réserve du même type.

 

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Général Edouard de Curières de Castelnau

Général Edouard de Curières de Castelnau

Celui que Georges Clémenceau surnommait avec aversion « le capucin botté » naît le 24 décembre 1851 à Sainte-Affrique (Aveyron). Fils de Michel et Marthe de Curières de Castelnau, avocat, Édouard est issu d’une lignée de la très vieille noblesse rurale du Haut-Rouergue. L’un de ses ancêtres, le Seigneur Hugues de…

19 mars 2016

Dans « Grande Guerre »

Général Charles Mangin

Général Charles Mangin

Général réputé (à juste titre) dur, associé longtemps au sang du Chemin des Dames et à la création de la « Force Noire », Charles Mangin est aussi – et on l’oublie – l’un des grands artisans de la Seconde victoire de la Marne, celle de l’été 1918. – Fils de Ferdinand Mangin,…

12 mai 2016

Dans « Grande Guerre »

20 mars 1929 : Disparition du Maréchal Ferdinand Foch

20 mars 1929 : Disparition du Maréchal Ferdinand Foch

Fils de Napoléon Foch et de Sophie Dupré, Ferdinand Foch voit le jour le 22 octobre 1851 à Tarbes dans une famille de catholiques de tendance bonapartiste. Il est issu d’un milieu de la moyenne bourgeoisie provinciale, de militaires et de médecins. Ses parents sont eux-mêmes des rentiers qui assurent à…

20 mars 2016

Dans « Grande Guerre »

23 octobre 2012
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Histoire & Culture

Campagne des Vosges (1944) – Septième partie

by adminfhesp 21 octobre 2012

5 – LA SECONDE OFFENSIVE DU IInd CORPS MONSABERT DANS LES VOSGES

– Renforcé par l’arrivée du 2nd Régiment de Dragons (Colonel A. Dremetz) et des Commandos d’Afrique, le IInd CA du Général de Monsabert doit repousser les forces l’aile gauche de la 19. Armee allemandes qui gardent la moitié sud du Massif vosgien. Monsabert a pour objectif de s’emparer d’abord du Thillot, du Ménil, des Galmanprès, de La Bresse et de Château-Lambert, avant de foncer sur Oderen et Fellering au pied du Grand Ballon d’Alsace (3e DIA, 3e GTM et CF Pommiès – gauche), de Masevaux et de sa vallée (1re DIM/DFL – droite), pour ensuite rejoinde l’aile gauche du Ier Corps de Béthouart dans le secteur de Masevaux, sur la Doller et aux Portes d’Aspach.
– L’assaut commence le 19 novembre, par un temps toujours aussi mauvais. Les Tirailleurs de la 3e DIA d’ Augustin Guillaume piétinent face à 15 bataillons – dont ceux de la 269. ID – en marchant sur Fellering et Oderen. Mais c’est ce que veux de Lattre. Le 20 novembre, les FFI du Corps Franc Pommiès (Colonel André Pommiès) et du 1er Régiment du Morvan (Lieutenant-Colonel Adrien Sadoul dit « Chevrier ») viennent renforcer la 3e DIA pour percer la ligne Saint-Lambert – Le Thillot, qui verrouille le cours de la Haute-Moselle et l’accès au col. Finalement, les FFI parviennent à l’emporter. Malgré l’état de fatigue de ses hommes, la 3e DIA repousse les Allemands pour libérer Le Tholly et la Bresse. Pendant ce temps, le 2nd Spahis Algérien de Reconnaissance du Colonel Lecoq, le 3e Bataillon du Régiment de Franche-Comté et le Bataillon de l’Aveyron (Capitaine Pierre Monteil dit « Jean-Pierre ») s’emparent de Gerardmer détruite à plus de 80 % sur les ordres de Hans Schiel, selon les instructions de Wiese de ne rien laisser debout aux Français et aux Américains dans les Vosges. Quand les soldats d’Afrique et les FFI entrent dans les ruines, c’est pour être accueillis par des enfants, femmes et vieillards laissés sans-abri. Durant l’aube du 22 novembre, le Corps Franc Pommiès attaque Le Thillot. Mais les FFI buttent sur une solide défense allemande, bien appuyée par de l’artillerie et des mitrailleuses. Les Français connaissent alors de lourdes pertes mais ne reculent pas. Après quatre jours de violents combats, le CF Pommiès réussit à percer le 26 novembre. Mais la marche ne s’arrête pas pour autant, puisque le Corps Franc fournit encore de gros efforts afin de faire tomber la Tête du Géant, Fresse-s/-Moselle et La Hutte, jusqu’au 28 novembre. Enfin, pendant les journées des 28-29, sous la neige et par un thermomètre de – 10 °C, André Pommiès et ses hommes attaquent encore en direction du Grand Ballon d’Alsace pour s’emparer du Sommet du Drumont, d’Oderen et de Fellering. Puis, le Corps Franc s’installe sur des positions défensives avant d’être rattachée à la 10e Division d’Infanterie reformée et commandée par le Général Pierre Billotte, alors débarqué de la 2e DB par Leclerc pour incompatibilité d’humeur (J-Chr. Notin). Parallèlement, le 3e Régiment de Tirailleurs Algériens du Colonel Pierre Agostini s’enfonce dans la Vallée de Rochesson pendant que le 2e Spahis Algériens atteint Longemer, elle aussi détruite en quasi-totalité.

– Le 26 novembre, Monsabert décide de pousser encore plus à l’ouest vers la Route des Crêtes et le Hohneck. Dans la soirée, le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens du Colonel Chappuis atteint Lachapelle-/s-Rougemont, pendant que le 8e Tirailleurs Marocains butte sur Bessoncourt. En revanche, le 5e Tirailleurs Marocains s’empare de Montreux-Château pour établir le contact avec le 2nd Bataillon du RMLE (5e DB).

– Sur la droite du Corps de Monsabert, la 1re DFL de Brosset – qui s’entend toujours aussi mal avec Monsabert – démarre son offensive. Malgré des conditions difficiles, les « vieux » FFL s’emparent de Giromagny et de Champagney. Le 20 novembre, les éléments du 1er Régiment de Fusiliers Marins (Lieutenant-Colonel Pierre de Morsier) s’emparent de Plancher-les-Mines. Sauf que le même jour, elle est endeuillée par la perte de son chef, Diego Brosset, tué au volant de sa jeep qui a dérapé devant un pont pour terminer sa course dans l’Ambiez. Avant la décision de nommer le Colonel Garbay commandant de la 1re DFL – décision qui viendra de Koenig – Bernard Saint-Hillier chef d’état-major, assure l’intérim.
Pour l’heure, la DFL poursuit son avance par le Col de Masevaux dans des conditions difficiles. Le 26 novembre, les Légionnaires de la 13e DBLE du Lieutenant-Colonel Gabriel Brunet de Seraigné atteignent Masevaux, suivis par les M5 Stuart et chasseurs de chars M10 du 1er RFM atteint est abords ouest de Massevaux et entre en contact avec le Groupement de Choc du Colonel Fernand Gambiez qui combat durement pour libérer la ville.

André Pommiès

André Pommiès

Insigne du Corps Franc Pommiès

Insigne du Corps Franc Pommiès

 

2 – Le combat de Masevaux

– Fixée comme objectif l’aile gauche du Ier Corps de Béthouart, la ville de Massevaux permet de s’assurer le contrôle du cours inférieur de la Doller dont le franchissement permet de pousser ensuite vers Thann et Cernay.
Béthouart a confié la prise de cette petite ville au Groupement de Choc du Colonel Fernand Gambiez qui s’est illustré dans la prise de l’Île d’Elbe en juin 1944. Gambiez commande alors à trois bataillons, le Bataillon de Choc du Colonel Lefort, les Commandos de France du Commandant de Foucaucourt et le Bataillon Janson de Sailly – appelé ainsi car formé de volontaires dans la cour du grand lycée parisien durant la libération de la capitale –  du Commandant Gayardon. Les « Chocs »  sont alors placée sur l’aile droite de la 1re DFL et doivent progresser sur Massevaux par la par la Vallée de la Madeleine, Saint-Nicolas et Stoecken. Béthouart a donné comme ordre à Gambiez de foncer sur Massevaux par surprise, à l’aide de mulets qui transporteront les mitrailleuses lourdes (12,7 mm), les mortiers de 81 mm, les canons légers de 37 mm, les munitions et le ravitaillement. Mais comme le signale Jean-Christophe Notin*, autant les commandos sont-ils maîtres dans les coups de mains sur des objectifs limités, autant vont-ils être moins à l’aise dans de plus larges manœuvres d’infanterie ».

– Le 23 novembre, placés en tête pour l’action principale, les trois groupes des Commandos d’Afrique du Commandant de Foucaucourt (3 compagnies légères de commandos), appuyés par la Compagnie lourde du Lieutenant Vinceguerra, démarrent leur marche d’approche sur Giromagny puis sur Le Bringard. Guidés ensuite par des schlitteurs (exploitants forestiers vosgiens utilisant une sorte de luge de transport appelée « schiltt ») qui connaissent très bien le terrain, les hommes de Foucaucourt se positionnent au-dessus des Sept-Sapins. Un canon de 37 mm réduit au silence les mitrailleuses allemandes, permettant aux Compagnies légères de franchir la Thur, puis de s’emparer de La Madeleine où le Colonel Gambiez peut installer son PC. Dans la nuit du 23-24 novembre, les Commandos d’Afrique marchent vers Saint-Nicolas par une pluie battante. Les Commandos ont eu ouïe dire que le SS-Obergruppenführer Karl Oberg (chef de la Gestapo et de la SS pour la France) s’y cacherait. Mais la Compagnie du Capitaine du Bellay ne trouve aucune trace de lui. Mais dans la nuit du 24-25, sur ordre de Foucaucourt, du Bellay envoie plusieurs de ses hommes sur Massevaux guidés par des civils volontaires. Gambiez apprend alors que 400 Allemands gardent Massevaux mais que le pont nord sur la Doller est toujours intact. C’est donc là qu’il décide de frapper.

Colonel Fernand Gambiez

Colonel Fernand Gambiez

– Le 25 novembre, les Commandos d’Afrique (moins la Compagnie Bosmelet) et des éléments du Bataillon « Janson de Sailly », reçoivent l’ordre de passer à l’attaque contre Massevaux. La première attaque est lancée par les Commandos de Villaumé et du Bellay, appuyés par des mortiers et des mitrailleuses lourdes. A 17h00, Stoecken est prise et s’y cramponne. Mais l’intervention d’un canon automoteur Sdkfz 164 « Hornisse » cause du dégât chez les commandos, détruisant la position du Capitaine du Bellay qui est tué en voulant faire une sortie. Mais Gambiez lance ses troupes à l’assaut. Malgré la présence d’une mitrailleuse MG 42 dans Massevaux, les hommes de Foucaucourt s’emparent de la passerelle au nord de la ville. Un autre groupe mené par le Lieutenant Mosseri réussit à passer par le sud à l’aide d’un civil mais un mitrailleur allemand fauche Mosseri et le Lieutenant Petitjean. Les combats font alors rage dans Massevaux et dans sa périphérie jusqu’au 26 novembre mais les Commandos d’Afrique tiennent fermement leurs positions. Mais de Foucaucout fait savoir à son chef qu’il ne résistera pas à une contre-attaque ennemie appuyée par des engins blindés et sans un appui d’artillerie adéquat. Fernand Gambiez décide alors d’envoyer le Bataillon « Janson de Sailly » en renfort.

– Le 26 novembre, alors que le Bataillon « Janson de Sailly » se met en marche, un parti de Grenadier bien appuyés par de l’artillerie pilonnent les positions des Commandos d’Afrique qui ne peuvent riposter. Le combat dure durant toute la journée mais les hommes du Commandant de Foucaucourt ne plient pas en dépit des pertes. Heureusement, l’arrivée de la 13e DBLE et de chars légers Stuart permettent aux Français de s’assurer définitivement de la prise de Masevaux le 27 novembre, même si les combats font toujours rage dans la périphérie. Mais de Foucaucourt n’a que 200 hommes restant (moins ceux de Bosmelet qui est appelé en renfort).

– Dans la nuit du 27-28 novembre, Gambiez relance la progression de ses forces qui s’enfoncent dans la Vallée de la Thur pour franchir le Col du Hundsruck, avant d’atteindre Thann. Simultanément, l’aile gauche de Béthouart et l’aile droite de Monsabert renforcent leur soudure.

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6 – LE Ier CORPS PÉNÈTRE EN HAUTE-ALSACE  

1 – La « Saint Louis » est sur le Rhin

– Revenons un peu en arrière. Nous avons laissé le Ier Corps d’Armée d’Antoine Béthouart à la libération de Belfort. Alors que la 2nde DIM et les éléments de la 5e DB s’emploient à libérer la ville, le Combat Command 2 du Colonel Kientz de la 1re DB (5e Régiment de Chasseur d’Afrique, 1er Bataillon de Zouaves Portés et III/68e Régiment d’Artillerie d’Afrique) dépasse Hérimoncourt. Jean Touzet du Vigier oriente alors le CC sur Morvillars afin d’empêcher toute potentielle contre-offensive allemande visant à reprendre Belfort. Mais le Colonel Kientz et ses hommes rencontrent alors une forte résistance entre Meziré et Morvillars et se retrouve bloqué. Heureusement, une colonne mixte char-infanterie du Commandant Barbier libère Montbuton, Beaucourt, Badevel et Fesches-l’église avant de pénétrer dans Grandvillars. Parallèlement, le 1er BZP investit en grande partie Morvillars mais le nord de la ville est toujours tenu par des Allemands appuyés par des canons de 88 mm et des mines.

– Une autre colonne formée par le Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc (RICM) du Colonel Le Puloch prend successivement Croix, Saint-Dizier, Lebetain pour arriver près de Delle où des Allemands se sont retranchés dans les habitations. Mais les efforts combinés des Zouaves et des Marsouins, appuyés par  3 canons antichars de 57 mm permet de prendre la ville, tout en envoyant 250 prisonniers ennemis dans les lignes du Ier Corps. Le Puloch lance alors ses coloniaux sur Favrois, Courtelevant, Suarce et Jocherey, couvrant ainsi une trentaine de kilomètres sans rencontrer de fortes résistances.

– Tout à droite, le 19 novembre, trois groupements du  CC 2 (de Lépinay, Gardy et Dewatre) longent la frontière suisse pour remonter vers le Rhin. Le Groupement de Lépinay s’empare de Krembs, celui de Gardy sur Rosenau, pendant que le Groupement Dewarte fonce sur Ferrette. Dans la foulée, le RICM franchit la « frontière » entre la Franche-Comté et la Haute-Alsace pour libérer le village de Seppois. Fonçant ensuite vers le Rhin, il surprend à chaque fois les détachements d’Allemands qui se rendent ou fuient devant les Français.
Pendant ce temps, le CC 2 fonce vers Jettingen. Le Peloton de Loisy du Groupement Gardy (5 M4 Sherman) et 1 section de Zouaves fait un bond de 6 km via Helfranzkirch, Kappellen et Bartenheim pour se retrouver sur la rive gauche du Rhin. Il est 19h30. Le 2nd Groupement du 68e RAA arrive alors dans la foulée et envoie les premiers obus français sur le sol allemand depuis 1940.

2 – La libération de Mulhouse

– De Lattre et Béthouart ordonnent à Jean Touzet du Vigier et à sa « Saint Louis » (surnom de la 1re DB) de foncer sans attendre sur Mulhouse, avec l’aide du RICM et du Régiment Colonial de Chasseurs de Chars (Colonel Rousseau), le tout couvert par les 3e et 4e Régiments de Chasseurs d’Afrique. Le 2/6e Tirailleurs Marocains est placé en appui. Touzet du Vigier assigne à ses Colonels les missions suivantes : le CC 1 du Colonel Aimé Sudre (2nd Cuirassiers, 1er BZP et I/68e RAA) doit s’emparer d’Altkirsch ; le CC 2 du Colonel Kientz a pour objectif Dannemarie et c’est au CC 3 (2nd Chasseurs d’Afrique et 3e BZP) que revient la tâche de foncer sur Mulhouse et de prendre l’Île Napoléon

– Le 20 novembre à 13h30, alors que les combats de la Libération de Belfort sont en cours, Jean Touzet du Vigier fait démarrer ses trois Combat Commands. Le CC 3 fonce et s’empare de Batteheim, Sausheim et Baldersheim, ce qui permet de couper la retraite aux Allemands. Les Allemands lancent une contre-attaque à Batteheim avec l’appui de dix chars. Il faut l’intervention de M10 Wolverine du RCCC pour repousser l’assaillant. Du côté du CC 2, le Groupement Gardy fonce sur Riedisheim, causant la panique dans les rangs des Allemands qui sont forcés de se retrancher dans les casernes. Les hommes de Gardy sont alors rejoints par  les FFI du Commandant Winter dit « Daniel ». On se bat durement autour de la Feldpost occupée par 80 hommes qui finissent par se rendre, ainsi qu’autour de la caserne Coehorn et de l’Hôtel de Police. Les groupements de Lépinay et de Dewattre entrent à leur tour de Mulhouse pour achever le nettoyage. Le 20 novembre, presque toute la ville est libérée, exceptée la caserne Lefebvre qui tient jusqu’au 22.

– Mais pour Touzet du Vigier, la menace vient du nord car Friedrich Wiese qui a pris conscience de la situation périlleuse dans laquelle se trouve sa 19. Armee. En effet, le Général allemand, a décidé de lancer ce qu’il avait en réserve pour reprendre Mulhouse. Le 21 novembre, des éléments de la 30. SS-Gren.Div. appuyés par des chars Panther de la Panzer-Brigade Feldherrnhalle s’en prennent au CC 1 du Colonel Sudre qui doit abandonner Vellescot, Suarce, Hirsingue et Witterdorf en laissant des Sherman en flammes sur le terrain. Waffen-SS et chars  se dirigent vers Altkirch mais un mouvement tournant du CC 1 les prend à revers et les force à se replier. Quant au CC 2, il doit affronter lui aussi des Panther et des petits groupes de Grenadier sur la route Delle – Bâle durant toute la journée, afin de protéger les colonnes de ravitaillement de la 1re DB.

3 – La 5e DB butte devant Cernay

 – Le 20 novembre toujours, Béthouart ordonne à Henri de Vernejoul de lancer les trois Combat Commands  de sa 5e DB sur l’axe Fontaine – Cernay, après avoir franchi l’Allaine. Mais c’est la première fois qu’ils combattent ensemble et non plus de manière détachée, ce qui implique des efforts de coordination à l’échelon supérieur de la division et dans l’état-major.
Un premier groupement placé sous le commandement du Colonel Miquel comprenant son 1er Régiment Etranger de Cavalerie, 1 compagnie du Régiment de Marche de la Légion Etrangère, 1 compagnie du 96e Bataillon du Génie et 1 Escadron de M10 Wolverine du 1er Chasseurs d’Afrique, doit ouvrir la marche en direction de Fontaine et Foussemagne, afin d’établir un passage sur le canal Cernay – Neuf-Brisach. Le Combat Command 5 du Colonel Bonet d’Oléon doit se diriger vers Giromagny et le versant est du Ballon d’Alsace afin de piéger la portion de l’aile droite de la 19. Armee pressurée par le IInd Corps d’Armée. Enfin, le CC 4 du Colonel Schlesser doit remonter la RN 83 jusqu’à Cernay, pendant que le CC 6 du Colonel Tritschler doit atteindre Bernwillet et Wittelsheim.

– Mais Béthouart et de Vernejoul vont se faire surprendre par la réaction de Friedrich Wiese qui expédie d’urgence les 198. et 269. Infanterie-Divisionen, la 30. SS-Gren.Div. « Russisches Nr. 1 », ainsi que les Jagdpanther du schwere-Panzerjäger-Abteilung 654 (Hauptmann Hermann Sacthleben) contre la 5e DB.  L’ensemble forme alors le LXIII. Armee-Korps commandée par le General der Infanterie Schalk. Ce dernier reçoit alors l’ordre de couper la route Delle – Bâle à hauteur de Courtelevant afin de piéger la 1re DB autour de Mulhouse.

– Le 21 novembre, le Groupement Miquel arrive devant Montreux. Mais le pont sur le canal Cernay – Neuf-Brisach a été détruit. Mais la mauvaise surprise vient du fait que des Jagdpanther surgissent et « allument » plusieurs chars légers du 1er REC. Un peloton du 3/RMLE franchit alors le canal à la nage mais se fait repousser après avoir tenté de prendre la mairie en perdant 34 tués et blessés.
La mauvaise surprise pour Henri de Vernejoul s’accentue dès lors que c’est toute sa division qui se retrouve bloquée, ne pouvant agir en coopération avec la 1re DB qui combat autour de Mulhouse. Le CC 5 de Bonet d’Oléon butte contre des Grenadiers et des Jagdpanther et le CC 4 de Schlesser piétine devant Cernay. Seule satisfaction de la journée, le CC 4 et le CC 2 de la 1re DB réussissent à dégager la route Delle – Bâle. Béthouart doit alors lancer le 1er Bataillon du 6e Tirailleurs Marocains et le RCCC dans la bataille dans le secteur de Chavannes – Chavanates – Veleescot. Sauf que Schalk lance une violente attaque dans ce secteur qui tombe aux mains des Allemands malgré la résistance française.

– Le retard infligé aux Français permet donc au LXIII. AK d’attaquer en direction de Suarce et Lepuix durant l’obscurité. Ces deux localités tombent et la route Delle-Bâle est menacée d’être coupée dans le secteur de Courtelevant. Guy Schlesser n’a d’autre choix que de lancer 1 peloton de Sherman du 1er Cuirassiers, tous phares allumés avec des Légionnaires accrochés à la cuirasse. De violents accrochages ont lieu à Courtelevant et Réchésy durant la nuit mais les Allemands n’avancent plus. Le lendemain 22 novembre, les CC 4 et 5 contre-attaquent et reprennent Lepuix et Suarce. Dans la même journée, Béthouart envoie le 9e Régiment de Zouaves du Lieutenant-Colonel Aumeran reprendre Chavannes et Chavanattes. Avec des pertes, les « chacals » reprennent les deuc villages.
Mais Schalk ne démord pas puisqu’il lance les russes blancs de la 30. SS-Gren.Div sur Friesen, avec l’appui de 3 Jagdpanther. Les Allemands reprennent la localité qui est reprise par un assaut conjoint du 1/6e RTM et du RCCC. De Vernejoul doit déplorer la perte de 188 hommes et 4 chars. Mais les Français ont infligé de lourdes pertes au LXIII. AK, soit 200 tués, 720 prisonniers et 7 blindés. Mais Friedrich Wiese ordonne à Schalk de relancer une attaque contre Friesen. Ce sont les Marsouins Sénégalais et Français du 6e Régiment d’Infanterie Coloniale de Salan – arrivés d’urgence en renfort – qui passent à la contre-attaque. Mais ils sont durement repoussés par des Allemands lourdement armés et ne peuvent se maintenir sur les routes RN 463 et RD 24. Par conséquent, c’est le ravitaillement de la 5e DB qui se retrouve encore bloqué.

– Le 24 novembre, Antoine Béthouart ordonne à Schlesser de dégager la RD 463. Le CC 4 réussit alors à dégager Seppois et poursuit vers Dannemarie, avant de pousser sur Altkirch, suivi par le 152e RI (reconstitué) du Colonel  Colliou dit « Roussel » et le Groupement mobile « Alsace-Lorraine » d’André Malraux dit « Berger ». Ils sont appuyés par les Marsouins du 2/6e RIC et les FFI de la Brigade Légère du Languedoc (Colonel Eugène Brugié). Mais ceux-ci sont sévèrement accrochés par des Allemands dissimulés dans les arbres. En revanche, à 11h30, le CC 4 réussit à dégager la RD 463. Béthouart n’hésite pas et expédie des renforts à la 1re DB qui tient encore Mulhouse.

– De son côté, Touzet du Vigier et les résistants de Mulhouse doivent résister à plusieurs dures contre-attaques exécutés par la Panzer-Brigade « Feldherrnhalle », le Kampfgruppe Diemer et 3 Bataillons de SS. Le CC 3 réussit à tenir Lutterbach et Morschwiller, même s’il doit abandonner Heimsbrunn. Mais les Allemands ne tentent plus rien.

– ¨Pour la Ire Armée Française, la campagne des Vosges est quasiment achevée. Celle d’Alsace commence bientôt avec les difficultés climatiques de cet hiver 1944.

Sources :
– BERNARD Vincent : « La bataille des Vosges », in Ligne de Front, N°45, sept-oct. 2013
– CLARKE Jeffrey L. : Riviera to the Rhine, http://www.ibiblio.org

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21 octobre 2012
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Histoire & Culture

Amiral Jehan de Vienne, fondateur de la première marine de guerre française

by adminfhesp 20 octobre 2012

Jehan de Vienne (1321/1341 – 1396), fils d’un Seigneur de Franche-Comté, se fait connaître dès les début de la Guerre de Cent Ans en affrontant Édouard III à Calais.

– Comprenant très vite que les navires devenaient des armes d’avenir, il fut le grand réformateur et réorganisateur de la Marine Française sous Charles V; le Roi Sage l’ayant fait Amiral de France en 1373. Sans être marin, Jehan de Vienne se montre compétent dans sa tâche. Tout en dirigeant les attaques contre l’Angleterre, il organise la flotte et conduit les travaux. C’est ainsi qu’est réorganisé le Clos des Galées non loin de Rouen. Dirigé par un Maître et Garde du Clos, il emploie des maîtres et compagnons de divers corps de métiers en vue de fournir des navires à la couronne.

– Refusant les grands engagements navals, Jehan de Vienne privilégie les raids et coups de mains contre les ports et villes du sud de l’Angleterre. Ainsi, jusqu’en 1380, les navires français vont paralyser une grande partie du commerce anglais grâce et s’assurer le contrôle de la navigation dans la Manche.
Malheureusement, l’expédition de 1385 pour soutenir les Écossais est un échec. De plus, Charles VI ne s’intéresse guère au développement de la flotte.

Blason de la famille de Vienne

Blason de la famille de Vienne

– En 1393, suite à la signature par Charles VI de l’Ordonnance confiant le gouvernement du Royaume aux oncles du Roi de France (ayant sombré dans la folie), Jehan de Vienne connaît le même sort qu’Olivier de Clisson et des autres Marmousets auxquels Charles V avait confié l’aide au gouvernement de son fils. Il est donc mis à l’écart, les Ducs de Berry et de Bourgogne tiennent le gouvernement.

– Le vieil Amiral de France trouve vaillamment la mort à la bataille de Nicopolis le 25 septembre 1396, jour de la défaite des chevaliers français et des troupes valaquo-hongroises de l’Empereur Sigismond Ier de Luxembourg face aux Turcs de Bajazet (Bayezid) Ier et leurs vassaux serbes d’Etienne Lazarevic*.

– Nicopolis sera l’une de ses quelques tentatives lancées en Occident (au-dehors de toute volonté politique de plusieurs royaumes à l’exception de celle du Saint-Empire)

 

Enluminure (XVe) représentant la bataille de Nicopolis

 

– Figuraient aussi dans cette tragique équipée, Enguerrand VII de Coucy, Jehan de Bourgogne cousin de Charles VI et futur Jean Sans Peur, Jehan II Le Meingre de Boucicaut, Philippe d’Artois Comte d’Eu, le Chambellan Regnault de Roye et Gui de La Trémoille.

* Fils du Prince et Saint de Serbie Lazar Hrebeljanovic défait à Kosovo Polje en 1389.

Lire :
– FAVIER Jean : La Guerre de Cent Ans, Fayard, Paris
– MINOIS Georges : La Guerre de Cent Ans, Fayard, Paris

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21 juin 1421 : Mort du Maréchal Jehan II le Meingre de Boucicaut

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Personnage oublié de la Guerre de Cent Ans, le Maréchal de Boucicaut a pourtant eu une vie digne d’un roman d’Alexandre Dumas. Né en 1364 à Tours, fils Florie de Lignières et de Jehan Ier Le Meingre Maréchal de Jehan II le Bon et de Charles V, Jean II Le…

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3 septembre 1643 : Victoire navale de Carthagène

3 septembre 1643 : Victoire navale de Carthagène

Il s’agit là d’une victoire remportée pendant la Guerre de Trente Ans par le jeune Duc de Fronsac, Jean Armand de Maillé-Brezé, Grand Maître de la Navigation et neveu de feu le Cardinal de Richelieu. – Carthagène fait écho à un premier succès remporté le 9 août précédent sur les…

3 septembre 2016

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Olivier V de Clisson, Connétable de Charles VI

Olivier V de Clisson, Connétable de Charles VI

Personnalité quelque peu occultée par Bertrand du Guesclin, surnommé « Le boucher de Benon », Olivier V de Clisson reste l’un des plus grands capitaines de la Guerre de Cent Ans mais possède la particularité d’avoir servi dans les deux camps. – Fils d’Olivier IV de Clisson et de Jehanne de Belleville,…

23 avril 2015

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20 octobre 2012
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Histoire & Culture

Chroniques des Dardanelles (1915-2015) – 10

by adminfhesp 18 octobre 2012

– LA SECONDE BATAILLE DE KRYTHIA (28 avril – 9 mai 1915)

– L’erreur grossière de Hamilton est d’avoir laissé Kum Kale inoccupé, permettant ainsi aux Turcs d’y réinstaller des canons qui pilonnent impunément la partie européenne.
Cependant, les 26-27 avril, la 1re Brigade Métropolitaine (Général Vandenberg) débarque sur « V » Beach pour occuper la partie sud (gauche) du Cap Helles. Les Français sont flanqués par la 88th Brigade qui tient le centre, à cheval sur deux cours d’eaux parallèles (Achi Baba Nullah sur la droite et Krithia Nullah à gauche). La 87th Brigade tient la partie gauche du Cap Helles, entre le ravin de Gully et Krithia Nullah et enfin, la 86th Brigade, très éprouvée le 25 avril, se tient en réserve. Ajoutons que le débarquement de la 29th Infantry Division s’est effectué dans des conditions peu adéquates, avec une confusion certaine et sous la menace des bouches à feu turques.

Artilleurs français du 30e ou 39e RA au Cap Helles avec leurs canons de 75

Artilleurs français du 30e ou 39e RA au Cap Helles avec leurs canons de 75

– Le Major.General Aymler Hunter-Weston prévoit de faire avancer sa division dès 16h00 le 27, vers Achi Baba en s’assurant le contrôle d’une ligne en angle droit Sari Tepe – Yazi Tepe – Krithia. Les Britanniques doivent attaquer avec la Cote 236 (Batterie de Tott) comme pivot. Cette tâche devra être assurée par ses deux brigades, tandis que le 175e RI français (Lieutenant-Colonel Forey) devra progresser vers le ravin du Kereves Dere.
Seulement, suite à une sérieuse confusion, plusieurs bataillons ne reçoivent leur ordre que tardivement et les officiers ne connaissent pas le terrain sur lequel ils doivent lancer leurs hommes. En revanche, les Turcs ont reçu des renforts et n’ont pas tardé à s’enterrer dans des tranchées. Bientôt, ce sont 17 000 soldats ottomans qui se massent sur le Cap Helles, bénéficiant de la hauteur d’Achi Baba qui leur permet d’observer le dispositif franco-britannique. Les unités défendant le Cap Helles sont alors placées sous la direction de l’Oberst von Sodenstern

– L’attaque des deux brigades britanniques commence le 28 avril, avec l’appui du 175e RI sur la droite. Mais la coordination n’est pas bonne, défaut accentué par les trois cours d’eau mentionnes plus haut. Les 25e et 26e Régiments turcs résistent bien et bloquent les Britanniques, tandis que les Français parviennent à arracher moins de 1 km de position à l’ennemi. Mais plusieurs bataillons turcs récemment arrivés passent à la contre-attaque et repoussent les Français et la 88th Brigade (1st Essex, 2nd Hampshire, 2/1st City of London et 4th Worcestershire). 1 000 soldats Français sont vite perdus, ainsi que 2 000 Britanniques.

– Depuis Constantinople, Enver Pacha ordonne de lancer une puissante contre-attaque mais Liman von Sanders préfère attaquer de nuit afin de rendre ses forces moins vulnérables aux tirs navals franco-anglais. C’est l’Oberst von Sodenstern qui se charge de diriger l’assaut avec des éléments des 7e et 9e Divisions. Il est prévu pour le 1er mai à 22h00.
L’attaque des soldats turcs démarre brutalement contre les lignes du 175e RI, du 1er RMA et de la 29th Infantry Division. Les charges sont violentes, menées à la baïonnette et à la grenade. Les pertes sont particulièrement lourdes. Durant la nuit, les seuls Irlandais du 1st Bn. Munster ne comptent plus que 4 officiers et 430 soldats. Tout à droite, la Brigade Métropolitaine reçoit un choc violent et un parti de soldats Turcs submerge la Ferme de Zimmermann, parvenant même jusqu’aux rives de la Baie de Morto. Heureusement, le Général Bailloud a fait débarquer sa Brigade Coloniale, rameutée de Kum Kale par navires et qui vient immédiatement s’intercaler entre les lignes de la Métropolitaine et celles de la 29th Division. Mais les Turcs se battent toujours rageusement et ont déjà emporté plusieurs tranchées françaises. Il faut que faire donner les pièces de 75 et 150 mm des 30e et 39e RA pour les faire déguerpir, avec l’aide des pièces de 12 pouces de la Royal Navy.


– A l’aube, la Division du CEO passe à la contre-attaque avec l’appui des canons de la Royal Navy et le concours du Hood Battalion RMLI de la 2nd Naval Brigade (63rd Royal Naval Division). La situation se stabilise, même si le Hood se retrouve bloqué par un violent tir de Shrapnels.
Après trois journées d’accalmie, la nuit du 2 mai est marquée par un violent échange de tir mais les Turcs ne relancent pas d’attaque nocturne. Mais profitant de l’arrivée de la 15e Division dans la Péninsule de Gallipoli, la 7e Division relance une charge dans la nuit du 3 mai. Mais cette fois-ci l’artillerie française ne se laisse pas surprendre et massacre les vagues d’assaut ottomanes.
Cet échec provoque le remplacement de von Sodenstern au commandement du Groupement Sud (défense du Cap Helles) par Weber Pacha. En revanche, les Turcs reçoivent l’appoint très appréciable de mitrailleuses Maxim débarquées du croiseur « Goeben », qui viennent renforcer les 15 000 fusils encore disponibles sur cette partie du front.

– Mais du côté allié, la situation n’est guère réjouissante. Les Français ont subi de lourdes pertes et ont impérativement besoin de renfort. Albert d’Amade peut compter sur l’arrivée prochaine de la 2nde Division du CEO mais il doit patienter jusqu’au 6 mai. Chez les Anglais, la 29h Infantry Division de Hunter-Weston est tout simplement laminée et les Royal Marines éprouvés de la 63rd RND ne peuvent être plus efficaces, en raison du manque sérieux d’artillerie dans la division. Ceci-dit, Hunter-Weston veut lancer un nouvel assaut, en profitant de l’arrivée de la 29th Indian Brigade comme de la 125th Brigade de la 42nd Division, toutes deux arrivées d’Egypte. Considérant que la situation semble stabilisée du côté de l’ANZAC, les Généraux britanniques envoient la New Zealand Mounted Rifles Brigade et la 2nd Australian Brigade au Cap Helles. Ces unités sont alors rattachées à la 29th Infantry Division.
Le plan préparé par Hunter-Weston et son état-major se révèle particulièrement irréaliste. Il est question que les Français s’emparent du Kereves Dere, avant que les troupes britanniques attaquent Krithia et Yazi Tepe, avant de progresser sur Achi Baba. Le tout avec le concours de l’artillerie et des pièces de la Royal Navy. En revanche, les alliés n’ont pas la connaissance exacte des positions turques.

– Le 6 mai à 10h30, sous un ciel azuréen, Français et Britanniques font donner l’artillerie pour un tir de préparation du quarante minutes, même si les fantassins doivent attaquer à 11h00.
A 11h00, la 1re Division du CEO passe à l’attaque. La riposte des Turcs est impitoyable et des centaines de soldats coloniaux et métropolitains tombent. Cependant, les Français réussissent à se cramponner au terrain et à approcher la « Redoute de Bouchet ». Le 7 mai, la Redoute de Bouchet est prise et le 8, après des combats particulièrement sanglants, le Kereves Dere est atteint. Mais les Français se retrouvent bloqués par un ravin escarpé, bien couvert par une défense efficace et ne peuvent avancer davantage.

– Au centre, bien que n’ayant aucune nouvelle des Français, Hunter-Weston lance ses brigades à l’assaut. Progressant avec le Hood Battalion RMLI le long de l’Achi Baba Nullah, la 88th Brigade se retrouve bloquée par les tirs des Turcs particulièrement bien dissimulés dans le terrain. Hunter-Weston ordonne de relancer une attaque le lendemain mais peu de terrain est gagné pour un grand nombre d’hommes perdus.

– Hamilton ne peut accepter le fait que ses forces se retrouvent dans une impasse et décide de relancer une attaque pour le 8 mai avec les cavaliers démontés Néo-Zélandais. Ceux-ci doivent attaquer le long de « l’Éperon du Sapin » (« Fir Tree Spur », appelé aussi « Daisy Patch ») mais sans le soutien de la 29th Infantry Division. La New Zealand Mounted Rifles Brigade (Andrew Russell) vient occuper les positions tenues jusque-là par le 4th Bn. Worcestershire, le 1st Dublin Fusiliers et le 1st Munster Fusiliers.
L’assaut de démarre le 8 mai à 10h30 dans la confusion, lié à sa planification sans cohérence. Le Wellington Mounted Rifles Battalion doit attaquer sur la gauche, l’Auckland Mounted Rifles au centre et le Canterbury Mounted Rifles sur la droite. Sans aucun soutien, l’attaque des Néo-Zélandais tourne au purement et simplement au massacre. Bondissant d’à peine 180 m vers les positions turques, les soldats du Dominion sont fauchés par compagnies au fusil et à la mitrailleuse.

– Ayant débarqué au Cap Helles pour se rendre compte de la situation, Ian Hamilton décide de relancer une nouvelle attaque à 17h30. C’est la 2nd Australian Brigade du Colonel M’Cay (5th, 6th, 7th et 8th Battalions) qui la mène de façon isolée. Résultat, les Australiens chargent courageusement au cri d’« Ynchi Yallah ! » pour être accueilli à la mitrailleuse par les hommes de la 7e Division turque.
Dans une lettre qu’il adresse à Lord Kitchener à la fin de la journée, Ian Hamilton ne peut que faire le constat de l’échec de ses attaques successives. Mais le lendemain, il adresse un nouveau courrier à Kitchener dans lequel il explique qu’un succès est possible avec l’arrivée de deux divisions supplémentaires. Kitchener répond qu’il a juste la 52nd Lowland Division à lui envoyer.

– Cependant, un succès est remporté par les Britanniques, suite à une attaque imaginative menée par la 29th Indian Brigade (Cox) contre les positions défensives turques autour de « Y » Beach. Armés de fusils et de leur poignards courbes nommés « Kukri », les soldats népalais du 1/6th Gurkha Rifles rampent de nuit jusqu’au pied des falaises sur lesquelles sont positionnées les défenses turques au nord d’« Y » Beach et les contournent. Surgissant derrière leurs ennemis, les Gurkhas chassent les Turcs de plus de 450 m plus au nord. Ce succès sera plus tard nommé « The Gurkha Bluff ». Mais les Turcs ont aussi renforcé leurs positions sur leur droite afin de prévenir d’un contournement britannique.

Cavaliers Néo-Zélandais de la NZ Mounted Rifles Brigade Source : http://www.nzmr.org/shepherd.htm

Cavaliers Néo-Zélandais de la NZ Mounted Rifles Brigade
Source :
http://www.nzmr.org/shepherd.htm


** LA BATAILLE S’ENTERRE

– Après la « Seconde bataille de Krithia », les adversaires s’enterrent des deux côtés, aménageant leur réseau de tranchées. En dépit du climat plus sec et chaud qu’en Europe, les conditions de vie des soldats français et britanniques deviennent très difficiles. L’eau vient à manquer, le manque d’hygiène est flagrant et la dysenterie commence à faire des ravages dans les rangs. Les poux et les rats ne tardent pas non plus à faire leur apparition. Les soldats alliés tués sont enterrés sur le Cap Helles. Mais on doit brûler les cadavres de soldats Turcs en putréfaction pour empêcher au choléra de se répandre.
Seuls les Légionnaires français, habitués à un environnement aride s’en tirent à meilleur compte. Selon le témoignage du soldat Cornelius Jean de Bruin (Bataillon Geay, Légion Étrangère, 1er RMA), la priorité du légionnaire aux Dardanelles est « de se fournir en cigarettes ! » (1)
Lors des périodes de repos à l’arrière, l’hygiène corporelle consiste simplement dans les bains de mers. Les Turcs font aussi donner le canon mais leurs munitions viennent à manquer. Et comme en Europe, les deux camps rivalisent dans l’emploi des snipers.

(1) in HART Peter : Gallipoli

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Chroniques des Dardanelles (1915-2015) – 5

Chroniques des Dardanelles (1915-2015) – 5

– RASSEMBLEMENT DES FORCES TERRESTRES 1 – Les Britanniques – Le 22 mars, lors d’une réunion à bord du « Queen Elizabeth », John de Robeck prend la décision de lancer une opération combinée avec l’aide de l’Armée de terre. Son chef d’état-major, l’énergique Commodore Roger Keyes estime cependant que les détroits…

13 avril 2015

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Chroniques des Dardanelles (1915-2015) – 12

Chroniques des Dardanelles (1915-2015) – 12

– LES OFFENSIVES D’AOÛT 1915 (Première partie) 1 – IMPASSE AU CAP HELLES – Au cours du mois de juillet, alors qu’un soleil de plomb s’abat sur les tranchées alliées et turques, le général Hamilton décide de modifier son axe offensif. Le VIIIth Corps, placé sous le commandement du Lieutenant.General…

19 août 2015

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Chroniques des Dardanelles (1915-2015) – 6

Chroniques des Dardanelles (1915-2015) – 6

– LE PLAN DE HAMILTON : HÂTE ET NÉGLIGENCES  – Lorsque il élabore le plan de débarquement pour le 25 avril 1915, l’état-major de Sir Ian Hamilton part avec un inconvénient mais aussi deux avantages. Le premier est l’absence totale d’effet de surprise. En revanche, former une tête de pont est…

21 avril 2015

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18 octobre 2012
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Histoire & Culture

Vins d’été 3 – Les Bellet

by adminfhesp 16 octobre 2012

Encastré entre le beau massif du Mercantour, la rive gauche du Var et la Baie des Anges, le petit vignoble de Bellet (48 ha pour 1 056 hectolitres par an) dans les Alpes-Maritimes s’étend sur des terrasses du pliocène supérieur constituées de poudingues et de galets roulés.

Les vins de Bellet (rouges, blancs et rosés) sont issus d’assemblages de cépages plutôt originaux, certains n’étant implantés que sur cette partie de la Côte d’Azur : braquet, fuella nera, cinsault et grenache pour les rouges comme les rosés ; rolle, roussan et chardonnay pour les blancs.

Les vins rouges offrent à l’œil une robe rubis ou de grenat foncé, ainsi qu’un bouquet aux notes de prune, d’abricot et de cerise. Enfin, en bouche on a affaire à un vin charnu, robuste et avec une bonne réserve tannique. On les déguste volontiers avec de l’agneau, du bœuf en daube et des raviolis. La cuvée Château de Bellet Baron G. est particulièrement réputée au sein des amateurs de ces vins.

Les vins blancs sont d’une robe jaune pâle avec des reflets verts. Les blancs de Bellet sont aromatiques et parfumés, avec des notes d’agrumes et de tilleul. En bouche, ce sont des vins aussi équilibrés que structurés, ronds et frais, révélant des notes de fruits secs comme la noisette. Ils sont idéaux pour accompagner un apéritif (toasts grillés à la tapenade), de poissons à la provençale (rougets, thon blanc, rascasse…) et des fromages de chèvre.

Vins d’été par excellence de par leur caractère soyeux, les rosés de Bellet offrent une robe allant du rose saumon à la pivoine, ainsi que des arômes de fruits rouges et de genêts. En bouche, ils se révèlent ronds, structurés, frais et suffisamment gras. On les sert bien frais (entre 8 et 10 °C) avec des grillades, du tian de légumes, de la pissaladière et des fraises.

Quelques châteaux et domaines conseillés :
– Château de Bellet
– Clos Saint-Vincent
– Château de Cremat
– Domaine Collet de Bovis
– Via Julia-Augusta
– Domaine de la Source
– Domaine de Toasc

Source : Dictionnaire des vins de France, Hachette, Paris

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Vins du Languedoc - Saint Chinian

Vins du Languedoc – Saint Chinian

Situé sur les pentes de la Montagne noire et des monts Pardailhan et Faugères entre Orb et Vernazobre, le vignoble de Saint-Chinian, reconnu AOC depuis 1982, produit majoritairement des vins rouges à côté de blancs et de rosés. Le vignoble de Saint-Chinian s’étend sur3 261 hectares en se répartissant sur…

4 octobre 2013

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Vins de Loire - Reuilly

Vins de Loire – Reuilly

Situé à une trentaine de kilomètres au sud de Vierzon (Cher), le vignoble berrichon de Reuilly s’étend sur quelques kilomètres carrés (187 ha) et se trouve être scindé par un plateau à dominante agricole. Les parcelles de vigne sont donc réparties entre les coteaux de l’Arnon et de La Théols…

22 février 2013

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Vins de Loire à découvrir - Coteaux du Giennois

Vins de Loire à découvrir – Coteaux du Giennois

Connu depuis l’Epoque médiévale, le vignoble du Giennois s’étend le long de la Loire entre Gien et Cosne-sur-Loire et a vu son appellation reconnue en 1998. Les vignes couvrent  191 hectares et produisent des vins rouges, blancs et rosés. Les cépage utilisées sont le Gamay Noir et le Pinot Noir pour…

20 février 2014

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16 octobre 2012
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Histoire & Culture

Campagne de 1814 (Italie) – 8 février : Victoire du Prince Eugène au Mincio

by adminfhesp 12 octobre 2012

En 1814, les Autrichiens veulent s’assurer le contrôle du Milanais en vue de reprendre l’ensemble du Royaume des Deux Siciles. Vienne veut remettre la main sur le Royaume de Naples que Napoléon a octroyé à son beau-frère Joachim Murat, l’époux de Caroline Bonaparte.
06-512601-recadre
Vienne envoie alors une armée sous le commandement du Maréchal Heinrich Johann Graf de Bellegarde. De son côté, Napoléon a dépêché son fils adoptif, Eugène de Beauharnais (l’un des premiers enfants de Joséphine) à la tête de l’Armée d’Italie pour protéger autant le Royaume de Rome dont son fils à le titre, comme le Royaume de Naples car sa confiance en Murat s’est ébranlée depuis que son Maréchal a abandonné la Grande Armée à Vilnius début 1813.
En janvier 1814, Murat qui pense pouvoir réaliser l’idée d’une unité italienne avec l’aide des Autrichiens, déclare la guerre à Napoléon et vient occuper les Etats Pontificaux (Pie VII est alors toujours retenu à Fontainebleau).

Signalons que le Prince Eugène s’est quant à lui montré un très bon manœuvrier lorsqu’il a replié toute une partie de la Grande Armée de 1813 sur l’Elbe sans trop de perte et face à un ennemi supérieur en nombre. Si l’on se rapporte au Chevalier Vacani, avec des forces restreintes mais aguerries, Le Prince de Beauharnais renonce à tenir la ligne de l’Adige et préfère protéger la vallée du Pô afin de sécuriser les accès vers Mantoue, Parme et Plaisance. De son côté, de Bellegarde marche sur l’Italie du Nord à la tête d’un peu plus de 34 000 soldats. L’Armée autrichienne arrive à Villafranca le 7 février derrière l’Armée française qui se retire derrière de Mincio. Le Comte de Bellegarde pense pouvoir frapper dans le flanc du Prince Eugène pour lui couper la retraite après avoir franchi le Mincio. Mais le Prince Eugène comprend très vite la manœuvre. Il scinde alors son armée en trois Corps. A l’est (flanc gauche), celui de Jean-Antoine Verdier avec la Garde Royale Italienne et une Brigade de Cavalerie reste sur la rive droite du Mincio pour culbuter les Autrichiens en s’élançant depuis sa ligne de repli de Mozambano. Le Corps du flanc droit (ouest) commandé par le Général Comte Grenier doit se porter sur Roverbella via Mantoue avec une partie de la Division de Cavalerie Mermet. D’autre part, la Division Fressinet doit traverser le Mincio à Goito afin de cogner contre les lignes de Bellegarde. Enfin, le Prince Eugène forme le Centre avec la Division Quesnel et une Brigade de Cavalerie afin de fixer l’adversaire.

Le 8 février, le Général Philibert Fressinet attaque audacieusement dans la plaine de Roverbella avec 5 000 hommes contre 18 000 Autrichiens de la Division du Général Merville qui sont en train de traverser le Pozzolo. Pendant toute la journée, charges et contre-attaque se succède mais les Français tiennent bien et malmènent leurs ennemis. Voyant Merville en difficulté, le Comte de Bellegarde dégarni une partie de dispositif pour lui fournir des renforts. Le Prince Eugène en profite alors pour lancer Verdier à l’assaut. Celui ci traverse alors le Mincio et vient cogner dans les flancs autrichiens. Devant la hargne des Franco-Italiens et l’habile manœuvre du Prince Eugène, Bellegarde décide alors de retirer ses troupes vers le nord pour s’aligner entre Vérone et l’Adige.

Source :
– VACANI Chevalier : La bataille de Mincio entre l’Armée du Prince Eugène et celle du Comte de Bellegarde, 1857

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13 octobre 1815 : Le Maréchal Murat est fusillé à Pizzo

13 octobre 1815 : Le Maréchal Murat est fusillé à Pizzo

S’il n’était pas le meilleur tacticien parmi les maréchaux de Napoléon, Joachim Murat était connu autant pour ses impétueuses charges de cavalerie qui permettaient de remporter des victoires, que pour ses costumes oscillant entre le flamboiement et l’extravagance. En revanche, ses relations avec Napoléon se sont dégradées sous l’Empire (même…

13 octobre 2016

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Maréchal Michel Ney, « le rougeaud » ou « le brave des braves » de la Moskowa

Maréchal Michel Ney, « le rougeaud » ou « le brave des braves » de la Moskowa

– Le Général Jean-Adoche Junot disait de lui : « c’est un brave homme que Ney ; c’est dommage qu’il soit ce que nous appelons un mauvais coucheur. ». Colérique, emporté, orgueilleux mais au courage et à l’intrépidité légendaires, Michel Ney reste sans conteste l’une des personnalités les plus incontournables de la Grande Armée. Même si…

7 décembre 2015

Dans « Grande Armée »

Maréchal Pierre Augereau, Duc de Castiglione

Maréchal Pierre Augereau, Duc de Castiglione

Issu d’un milieu modeste, Pierre François Charles Augereau voit le jour en 1757 à Paris. A dix-sept ans, il s’engage dans l’Armée Royale, avant de déserter et de tenter sa chance en Prusse (où il acquiert une bonne maîtrise de l’allemand) et dans l’Armée du Royaume de Naples où il…

12 juin 2016

Dans « 1715-1804 »

12 octobre 2012
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Histoire & Culture

26 août 1944 : Libération de Toulon

by adminfhesp 8 octobre 2012

A la suite de la réussite de l’Opération « Anvil Dragoon », il est nécessaire pour les Franco-Américains de s’emparer des ports de Toulon et de Marseille au plus tôt afin d’assurer la logistique avant la remontée dans la Vallée du Rhône. Mais dès le 15 août, le Generaloberst Johannes von Blaskowitz, commandant du Groupe d’Armées G ordonne la destruction des infrastructures portuaires. 200 navires sont coulés dans la rade et plusieurs installations sont dynamitées.

PHnJmPf1QzLqiRxoxoehKfz2yW8– Le 19 août, le General Alexander M. Patch commandant de la VIIth US Army donne l’ordre à de Lattre de s’emparer de Toulon et de Marseille. De Lattre confie cette mission au IInd Corps d’Armée d’Edgar de Larminat et lui ordonne d’aller vite. De Lattre fait constituer deux gros groupements :

1 – Groupement de Larminat (Edgar de Larminat), 52 000 hommes : 1re Division de Marche d’Infanterie (ou DFL) de Brosset, 9e Division d’Infanterie Coloniale de Joseph Magnan, avec le concours d’éléments de la 3e Division d’Infanterie Algérienne (3e RTA, 7e Chasseurs d’Afrique et 3e Spahis de Reconnaissance), du 5e Régiment de Chasseurs d’Afrique détaché de la 1re Division Blindée (Combat Command 2) des Commandos d’Afrique du Lieutenant-Colonel Bouvet et du 1er Bataillon de Choc du Capitaine Hériard-Dubreuil. Sa mission est de s’emparer de Hyères et de Toulon.
2 – Groupement de Monsabert, 12 000 hommes : Eléments de la 3e DIA (Monsabert), avec les Groupements de Tabors Marocains (Augustin Guillaume) et le Combat Command 1 de la « Saint Louis ». Sa mission est de s’emparer de Marseille où les FFI commencent à passer à l’action.
Seulement, la mise à terre des éléments motorisés sur les trois secteurs de débarquement du 15 août prend du temps et cause un certain retard dans la suite des opérations.

– Dans Toulon, on trouve 18 000 Allemands rassemblés sous le commandement de l’Oberst (Colonel) Widmann de la 242. Infanterie-Division (PC à Brignolles). On y trouve 1 Grenadier-Regiment, ainsi que 5 500 « rampants » et personnels de la Luftwaffe et 2 833 hommes de la Kriegsmarine. Ils peuvent compter sur l’appui de plusieurs pièces de capture (françaises, belges, italiennes, russes, tchèques), ce qui pose de sérieux problèmes en matière d’approvisionnement en munitions. Les troupes allemandes chargées de défendre Toulon sont composées d’éléments d’infanterie mais aussi d’une importante part de personnels administratifs et d’Osttruppen arméniens et azéris peu sûrs. Enfin, depuis le début de l’été 1944, les troupes allemandes doivent mener une violente lutte contre la guérilla contre les maquisards qui se sont implantés dans le Massif des Maures et dans la Forêt des Morières.  Devant l’insécurité croissance, les unités de la 242. ID ont préféré quitté les secteurs montagneux pour se rabattre vers Toulon, comme sur les Forts du Faron et du Coudon.

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Insigne du 3e Régiment de Spahis Algériens de Reconnaissance

Insigne du 3e Régiment de Spahis Algériens de Reconnaissance

– L’attaque sur Toulon commence évidemment par les combats de la 1re DMI de Brosset pour s’emparer de Hyères qui tombe le 21 août (voir article : Libération d’Hyères). Le 20, de Lattre établit son PC au domicile de M. Coulet maire de Cogolin. C’est alors que l’Enseigne de Vaisseau Sanguinetti qui avait été parachuté dans le Var et s’était infiltré dans Toulon arrive au PC du « Roi Jean » pour lui signaler que les Allemands érigent des défenses de façon précipitée. De Lattre décide de prendre l’ennemi de cours avec l’aide des FFI. Il ordonne donc au Colonel François Gonzales de Linarès de former un groupement tactique avec son 3e Régiment de Tirailleurs Algériens, des éléments du 3e Régiment de Spahis Algériens de Reconnaissance (RSAR), le 7e Chasseurs d’Afrique et le Bataillon de Choc de Hériard-Dubreuil, afin d’envelopper Toulon par le nord – via La Garde-Freinet et Gonfaron – pour laisser le reste des éléments des 1re DMI et 9e DIC d’investir la cité portuaire par l’est.

– Toutefois, le 3e RSAR du Colonel Bonjour est déjà parti en avant le 20 guidé par les FFI des Maures et a accroché quelques postes de défense allemands dans le massif. Le lendemain, il est rejoint par Linarès et tout le monde se met en marche, FFI en tête. Malgré quelques accrochages avec des groupes de soldats allemands les Tirailleurs du 3e RTA et les Spahis progressent bien et rejoignent les Maquisards du Revest à l’Ouest de Toulon. Le débordement est bel est bien effectué. Linarès envoie alors ses hommes s’infiltrer par les routes conduisant au Revest et au Beausset avec l’appui des blindés du 7e RCC (Colonel Alphone Van Hecke). C’est la 1re Compagnie du 3e RTA du Lieutenant Alland qui entre la première dans Toulon. En même temps, des éléments mécanisés du 3e RSAR et du 7e RCC atteignent Bandol.

Insigne du 3e RTA

Insigne du 3e RTA

Insigne du 7e RCC

Insigne du 7e Chasseurs d’Afrique

– Le 21 toujours, Linarès déclenche son attaque par l’ouest avec Tirailleurs, blindés et Bataillon de Choc. L’assaut est particulièrement violent, Français et Nord-Africains devant combattre de haute-lutte pour s’emparer de la Poudrière, de la batterie du Mont Faron et de la Porte Castigneau. Le tout avec des pertes. Mais en même temps, les FFI du Capitaine Savari passent à l’action à l’intérieur de Toulon et viennent semer la confusion chez les Allemands. Grâce à leur intervention, les hommes du 1er Choc parviennent à pénétrer dans Toulon pour s’emparer du Lycée Napoléon mais ils ne peuvent aller plus loin.

– Le même jour, de Lattre expédie la 1re DFL de Brosset, la 9e DIC de Magnan et les Commandos d’Afrique par le sud en direction afin d’entrer dans Toulon par l’est. Mais les deux divisions se heurtent à une forte résistance de la part des Allemands au niveau du Massif du Touar. Si la 1re DFL s’empare de Pipaudon, elle doit combattre durement pour s’emparer de la Garde et du Pradet.
De son côté, les Tirailleurs Sénégalais et l’Infanterie Coloniale de Magnan appuyés par le 5e Chasseurs d’Afrique du Colonel de Bardies-Montfa sont sérieusement pris à parti dans la Vallée du Gapeau entre Solliès-Pont et Hyères. Pendant près de deux jours, les combats sont acharnés. Finalement les hommes du 6e Régiment de Tirailleurs Sénégalais (RTS) du Colonel Raoul Salan, les Commandos d’Afrique de Bouvet et l’Escadron Ducourneau (5e RCC) réussissent à s’emparer du Fort du Coudon. Le même jour, les Chasseurs d’Afrique enfoncent la défense allemande à l’est de Toulon (Peloton Destremau). Le lendemain (22 août), Chars et Tirailleurs s’emparent de La Valette mais doivent attendre que les hommes de Brosset aient terminé de s’emparer du Pradet et de la Batterie de Six-Fours.

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Insigne du 6e RTS

Insigne du 6e RTS

– Le 23, la 1re DFL contrôle définitivement le Pradet et Magnan lâche les 4e et 6e RTS dans Toulon pour effectuer leur jonction avec les FFI et le Groupement de Linarès. Les combats font rage pendant toute une partie de la journée, pendant que Tirailleurs, Spahis, Sénégalais et Commandos font la course pour savoir qui hissera le drapeau français place de la Liberté. Durant l’après-midi, de Lattre, André Diethelm Commissaire de la République du GPRF et le Major américain Bullitt viennent assister à une cérémonie de Libération qui ne mobilise pas la population toulonnaise étant donné la poursuite des combats.

– Seulement, plusieurs forts et bunkers restent aux mains des Allemands. Larminat confie le nettoyage de Toulon aux 4e et 6e RTS de Magnan épaulés par les FFI de Savari. Il faut donc trois jours aux unités françaises pour s’emparer successivement des Forts de Sainte-Catherine, d’Artigues, du Malbousquet et du Clos Mayol. Pour ce type de combat, les chars des 5e et 7e Chasseurs d’Afrique comme du 3e Spahis s’avèrent particulièrement utiles en tirs tendus, tout comme les pièces d’artillerie du Régiment d’Artillerie Coloniale du Maroc, du 67e Régiment d’Artillerie d’Afrique et du Régiment d’Artillerie Coloniale du Levant.

liberationtoulon

Insigne du 5e Chasseurs d'Afrique

Insigne du 5e Chasseurs d’Afrique

– Le 26 août,  tout est fini et l’Obest Widmann choisit de se rendre. Les Français ont perdu 2 700 tués et blessé. L’unité à avoir le plus souffert étant le 6e RTS de Salan (587 hommes perdus depuis le 18 août). De leur côté les Allemands ont eu 1 000 tués et laissent 17 000 prisonniers, qui auraient être bien plus utiles ailleurs. En revanche, Toulon a subi d’importants dégâts notamment dans les quartiers ceinturant le port.
Enfin, symboliquement, les Croiseurs légers « Georges Leygues » et « Emile Bertin » viennent mouiller en rade de Toulon, afin de faire oublier le souvenir du sabordage de la flotte moins de deux ans plus tôt.

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