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Histoire & Culture

Chronique du Jour-J : Décision et planification

by adminfhesp 16 juin 2013

Chers lecteurs, chères lectrices, cela ne vous aura pas échappé, le soixante-dixième anniversaire du Débarquement de Normandie obligeant, je vous propose une chronique sur l’évènement, entre préparation, forces, chefs et déroulement de l’Opération « Overlord ».

Le SHAEF au complet Au premier rang : Tedder, Eisenhower et Montgomery. Au second rang : Bradley, Ramsay, Leigh-Mallory et Bedell-Smith

Le SHAEF au complet
Au premier rang : Tedder, Eisenhower et Montgomery.
Au second rang : Bradley, Ramsay, Leigh-Mallory et Bedell-Smith

1 – LA GESTATION

La gestation du plan « Overlord » a pris environ une année. Dès 1942, Staline réclame l’ouverture d’un nouveau front à l’Ouest afin de soulager les sacrifices consentis par l’Armée Rouge. Mais à l’époque, les Alliés n’ont pas encore les moyens de satisfaire la demande du Maître du Kremlin. La décision d’un assaut de grande envergure sur le Front de l’Ouest est décidée en mai 1943 par Roosevelt et Churchill lors de la Conférence de Washington. L’opération en question, confiée aux études du COSSAC est prévue pour 1944 et confirmée lors de la Conférence Quadrant de Québec en août 1943. C’est à ce moment qu’elle prend le nom d’« Overlord ». Lors de la Conférence de Téhéran en octobre 1943, toutes les options militaires sont confirmées. Staline est en partie satisfait et raille le « retard » pris par ses alliés. Il va même, en toute ironie, jusqu’à proposer aux Anglo-Américains de leur envoyer 3 Corps de Fusiliers en Grande-Bretagne pour « faire la besogne » (J. Quellien).

Pour les Alliés, le débat porte sur le lieu où « Overlord » devra avoir lieu. Souhaitant préserver les intérêts britanniques en Méditerranée et empêcher les Soviétiques d’étendre leur influence dans les Balkans, Churchill souhaite effectuer un débarquement en Yougoslavie tout en forçant le front italien afin d’atteindre l’Autriche avant l’hiver. Les Américains sont alors sur une toute autre longueur d’onde. En raison des impératifs logistiques qu’une telle opération nécessite, il faudra aux forces de débarquer dans un secteur au relief abordable et pouvant mener à un port en eaux profondes. Mais la sanglante expérience des Canadiens à Dieppe en 1942 a fait comprendre aux Alliés qu’un assaut sur un port était hors de question. L’idée est donc de débarquer dans un secteur moins protégé mais pouvant mener à la prise de grands ports par des opérations terrestres. Après de grands débats entre Britanniques et Américains, décision est prise de débarquer en France.

– A l’origine, un Commandement interallié avait déjà été institué ; le COSSAC (Chief of Staff Supreme Allied Command – Etat-major supérieur du Haut-Commandement allié). Commandé par le Lieutenant-General britannique Sir Frederik E. Morgan, assisté par le Major-General américain Ray W. Barker comme chef d’état-major, le COSSAC était en somme une « création » de Premier Ministre britannique qui souhaitait un organe supérieur pour la planification d’opérations amphibies. Trop optimiste et pas assez réaliste au vu des données stratégiques des années 1941-1942, Churchill envisageait un possible assaut sur l’Europe pour 1942. Sa création répondait aussi à un impératif aussi diplomatique que stratégique. En effet, durant l’année 1942, alors que l’Armée Rouge dut faire face à l’offensive de plusieurs armées allemandes vers le Don, Staline appelait sans cesse l’ouverture d’un nouveau front en Europe Occidentale et Méditerranéenne.

– Le COSSAC était aussi l’héritier du Combined Operations Command dirigé par le Vice-Amiral Lord Louis Mountbatten dont la tâche était d’élaborer des stratégies et des opérations pour la Libération de l’Europe de l’Ouest. Sauf que suite à l’échec – riche d’enseignements – de l’Opération « Jubilee » contre le port de Dieppe en août 1942, Américains et Britanniques décidèrent de confier l’élaboration d’opérations de ce type au COSSAC. Celui-ci mit au point plusieurs plans de grande envergure qui ne furent jamais appliqués faute de moyens matériels, de formation des unités d’assaut et de renseignements suffisants. Citons notamment « Stavanger » et « Tindall » pour une éventuelle attaque combinée sur la Norvège que la Royal Navy, la Royal Air Force et l’Etat-major jugèrent irréaliste et particulièrement risqué. Toutefois, le COSSAC mit au point une opération d’intoxication et de déception baptisée « Cockdade » par laquelle les canaux diplomatiques et médiatiques allemands.

2 – LE SHAEF

– Finalement, à la fin de l’année 1943 lorsque Roosevelt et Churchill tombèrent d’accord pour lancer une opération en France pour la première moitié de 1944. A l’issue des Conférences de Casablanca (1942) et « Quadrant » (Québec 1943), Britanniques et Américains décidèrent de former un nouvel organe de commandement qui engloberait le COSSAC et se consacrerait pleinement à la planification et organisation d’une opération amphibie sur les côtes françaises. Le plan fut baptisé « Overlord » et le nouvel organe de planification prit l’acronyme SHAEF pour Supreme Headquarters Allied Expeditionnary Forces.
Le SHAEF fut par la suite installé dans la Résidence de Bushy Camps, à Richmond upon Thames dans l’agglomération de Londres.

– Pour commander « Overlord », un seul nom retint les attentions ; Dwight D. Eisenhower qui avait été la tête pensante de l’Opération « Torch » en Afrique du Nord. Pour des raisons politiques, les Britanniques auraient préféré que ce soient un des leurs qui pilote l’opération mais le dernier mot revint à Roosevelt et à son Chef d’Etat-major, George C. Marshall. Finalement, Churchill réussit à placer son protégé, Bernard Montgomery dit « Monty » comme commandant en chef de l’ensemble des forces terrestres. Montgomery bénéficiait alors de la confiance de Churchill. N’avait-il pas vaincu l’invincible Erwin Rommel à El-Alamein ? Seulement « Ike » (surnom d’Eisenhower) aurait préféré le Général Harold Alexander qui avait l’habitude des opérations à grande échelle et avec qui il entretenait de très bons rapports. Mais Alexander commandait alors au XVth Army Group en Italie.
Avec l’original et rigide Montgomery – fils de Pasteur d’Ulster qui ne buvait que du thé, ne fumait pas et ne riait jamais (dixit Eisenhower) – les rapports avec le Général américain allaient être beaucoup plus difficiles que prévu, d’autant que « Monty » souffrait difficilement d’être commandé par un Américain. Walter Bedell-Smith, qu’Eisenhower prit comme chef d’état-major, allait avoir lui aussi une opinion assez mauvaise du général anglais.

– Mais paradoxalement, c’est avec l’un de ses compatriotes au sein du SHAEF que Montgomery allait avoir les rapports les plus tendus : l’Air Chief Marshall Arthur Tedder, ancien commandant des forces aériennes en Egypte et inventeur du « Tedder’s Carpet » ou « Carpet bombing » (tapis de bombes), qui détestait cordialement son collègue. Durant toute la campagne de Normandie, Tedder ne s’économisa pas en critiques auprès d’Ike pour brosser le médiocre bilan de « Monty » au vitriol. Montgomery était en charge des opérations terrestres du Jour-J et de l’assaut sur les plages. Il se montra partisan de l’offensive et songea même à opérer un débarquement de nuit ce qui affola ses commandants aériens et navals. Montgomery commandait aux unités britanniques et canadiennes de la IInd Army de Dempsey et Ire Canadian Army de Crerar. Aux dépens de ses deux subordonnés, Montgomery avait une propension à vouloir s’occuper de tout au niveau opérationnel.

– Les trois autres personnalités choisies par Eisenhower pour commander les trois forces d’invasion tendent quelque peu à passer dans l’oubli. Premièrement, le discret et consciencieux Omar N. Bradley, chef des forces terrestres américaines avait connu l’expérience du commandement en Afrique du Nord et en Sicile contre les Allemands et qui avait la sympathie des GI’s. S’il bénéficiait de la condescendance de Montgomery qui le considérait comme un rustre du Missouri, Bradley commandait directement aux forces terrestres américaines et bénéficiait grâce à Ike d’une autonomie opérationnelle. Il avait pour subordonnés directs les Généraux Leonard T. Gerow (Vth Corps), Joseph L. Collins (VIIth Corps) et Charles H. Corlett (XIXth Corps). Enfin, les deux divisions de parachutistes 82nd et 101st Airborne lui étaient rattachées pour les opérations aéroportées.

– Le choix de Sir Trafford Leigh-Mallory aurait pu paraître étonnant à l’observateur car cet officier supérieur de la RAF s’était violemment opposé à son supérieur Sir Hugh Dowding dans la conduite des opérations aériennes de la Bataille d’Angleterre, optant pour l’assaut général en lieu et place du harcèlement de la Luftwaffe préconisée par Dowding. Et les commandements opérationnels de Leigh-Mallory ne furent guère des plus brillants mais il bénéficiait de l’appui de Churchill. Leigh-Mallory avait sous ses ordres la VIIIth US Air Force (bombardiers) de Carl Spaatz, la IXth US Air Force Army du General Lewis H. Brereton (aviation d’appui tactique et chasseurs), ainsi que la RAF 2nd Tactical Air Force d’Arthur Cunningham, ancien commandant expérimenté de la Western Desert Air Force en Afrique et qui vouait une profonde détestation envers Montgomery. Outre les Britanniques, Américains et Canadiens, les forces aériennes alliées comprenaient des escadrilles, squadrons et groupes Français, Tchèques, Belges, Hollandais, Norvégiens, Grecs, Polonais, Australiens, Néo-Zélandais, Sud-Africains et même Rhodésiens.
Enfin, Leigh-Mallory avait en charge toutes les escadrilles de C-47 « Dakota » qui devaient assurer le largage des parachutistes au-dessus de la France ainsi que des unités de planeurs qui allaient être engagées pour la première fois. Leigh-Mallory sera tué dans un accident d’avion dans les Alpes fin 1944.

– La troisième personnalité était le très compétent Admiral Sir Bertram Ramsay qui avait la haute-main sur l’ensemble de la flotte alliée. Ramsay s’était fait connaître en 1940 en menant l’Opération « Dynamo » à Dunkerque. Churchill l’avait choisi ensuite pour commander les opérations navales de « Torch » en Afrique du Nord et il eut l’occasion de coopérer avec Eisenhower qui le choisit naturellement pour « Overlord » au vu de son savoir-faire amphibie. « Ike » dira n’avoir jamais eu à se plaindre de Ramsay.
Celui-ci commande à deux subordonnés tout aussi expérimentés. D’une part, l’Admiral Philip Vian pour la Royal Navy qui avait participé à la traque du « Graf von Spee » et du « Bismarck ». Après avoir passé un temps au sein de la branche navale du COSSAC, Vian avait exercé des commandements lors des Opérations « Husky » (Sicile) et « Avalanche » (Golfe de Salerne). Ensuite, le Rear-Amiral Alan G. Kirk pour les unités de l’US Navy avait lui aussi participé aux débarquements de Sicile et d’Italie.

– Enfin, comme pour les forces aériennes, les forces navales comprenaient des unités des différents pays occupés d’Europe.
Enfin, des observateurs et correspondants alliés autres qu’Anglais et Américains entretiennent des liens avec le SHAEF. Pour la France, il s’agit du Général Pierre Koenig qui commandera en même temps les FFI depuis Londres. L’URSS est aussi représentée par la voix du Général Ivan A. Sousloparov.
C’est donc à ses sept personnalités et leurs états-majors respectifs que revient la mission de mettre au point le plan d’invasion de l’Europe occupée.

3 – LE CHOIX DE LA NORMANDIE ET LA MISE EN PLACE D’ « OVERLORD »

– Plusieurs secteurs sont alors étudiés par le SHAEF que commande Eisenhower : D’abord le Golfe de Gascogne en raison de ses grandes plages et de la proximité du port de Bordeaux mais la traversée à partir de la Grande-Bretagne est particulièrement risquée en raison des bases de U-Boote sur la côte atlantique de la France (Brest, Lorient, Saint-Nazaire, La Rochelle, Royan). Cette option est rejetée et l’on pense aussi à la côte nord de la Bretagne entre Brest et Saint-Malo. Cette région dispose de plusieurs grands ports certes, mais la nature des côtes découpées rend des opérations de débarquement extrêmement risquées. Grâce aux renseignements transmis par la Résistance française, un autre secteur est choisi par le SHAEF : la Basse-Normandie et plus précisément la côte du Calvados.

carte-debarquement


En voici les principales raisons :

1 – La Côte du Calvados est formée de plusieurs plages de sables idéales pour un assaut amphibie.

2 – Les ports de Cherbourg et du Havre sont trop fortement défendus par des batteries de marine mais ils sont suffisamment éloignés des plages choisies pour maintenir les forces amphibies hors de portée. Ils sont également suffisamment proches du secteur des futures opérations pour être pris par un assaut terrestre, ce à qui l’ennemi ne s’attend pas d’un point de vue stratégique.

3 – Malgré quelques batteries de canons sous « Blockhaus » (Longueville-sur-Mer et Merville notamment), les côtes du Calvados sont parmi les moins bien défendues du Mur de l’Atlantique.

4 – Le littoral du Calvados ne présente pas de hauts fonds marins, idéal donc pour déployer les équipements logistiques conçus par dans le plus grand secret par les ingénieurs navals britanniques ; les ports artificiels « Mulberry » (« Mûre »).

L’idée des « Mulberries » a germé au sein de l’Amirauté britannique et du COSSAC durant les années 1942-1943. Après Dieppe, l’idée n’est plus de prendre un port d’assaut MAIS D’AMENER LE PORT DIRECTEMENT SUR LE LIEU DES OPERATIONS, selon les mots de son initiateur, l’Admiral Hugh Iorys Hughes. D’abord considérée comme fantaisiste, l’idée est fouillée et étudiée et convainc finalement Churchill de l’adopter. Le concept des « Mulberries » (« Mûre ») est d’assurer un flux continu en matière de renforts, de logistique et de ravitaillement pour les forces débarquées. Leur concept est simple. Il s’agit de gros caissons en bétons – baptisés « Phoenix » – placés sur flotteurs qui doivent être remorqués vers les Côtes normandes. Arrivés sur place, ils sont lestés d’eau de mer et disposés pour créer des rades de 300 hectares et 3 km de long chacune, à l’intérieur desquelles des plateformes de débarquement Lobnitz seront installées pour servir de débarcadères.

– Véritable performance en matière de génie naval et de logistique, les « Mulberries » et leurs composantes sont, fabriqués, assemblés et testés dans le plus grand secret dans les chantiers des grands ports britanniques de Portsmouth, Bristol et Southhampton.
Opération de grande envergure à visée stratégique, « Overlord » est planifiée avec une très grande minutie, profitant de l’intoxication infligée aux Allemands grâce à « Fortitude ». « Overlord » ne concerne pas seulement le débarquement en Normandie mais englobe aussi plusieurs opérations préparatoires et parallèles.

1 – Des Opérations navales préparatoires visent à empêcher la Kriegsmarine de sortir de ses bases. La Royal Navy pose alors des mines au large du port allemand de Kiel (Opérarion « Bravado »), comme au large des bases navales ennemies de Bretagne et de la côte Atlantique (Opération « Maple »).

2 – Les Avro Lancaster du No. 617 Squadron ont pour mission de poursuivre l’intoxication en larguant des « Windows » au-dessus des bases radars allemandes de Douvres-la-Délivrande, de Haute-Normandie et de Boulogne. Les « Windows » sont de simples morceaux d’aluminium qui peuvent brouiller les ondes radars.

3 – Les Bombardiers du Bomber Command (Royal Air Force) commandé par Harris et la VIIIth US Air Force de C. Spaatz doivent bombarder les bases allemandes dans le Pas-de-Calais et dans la région de la Baie de Somme pour faire toujours croire à un débarquement dans cette région.

4 – Coopération avec la Résistance Française (FFI) dont les actions doivent permettre de désorganiser les arrières allemands et l’arrivée de renforts en Normandie ; dynamitage de ponts et de lignes de chemin de fer (Plan Vert), d’installations électriques (Plan Bleu), d’actions retardatrices contre des unités ennemies (Plan Tortue) et désorganisation de communications téléphoniques (Plan Violet).
Ces actions sont menées avec la coopération des agents du Special Executive Order (SOE) présents en France mais aussi de 530 hommes Special Air Service (SAS)  placés sous le commandement britannique du Brigadier McLeod. Les SAS seront parachutés par « sticks » en Bretagne et dans le Centre de la France (Opérations « Dingson », « Samwest » et « Cooney »). Les éléments du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes du Colonel Jacques Faure seront aussi envoyés en France auprès des Maquis dans les semaines qui vont suivre. Les groupes Résistants français savent qu’ils doivent passer à l’action grâce aux « messages personnels » diffusés par la BBC.
Outre les célébrissimes vers du poème de Verlaine « Chanson d’automne », on en trouve d’autres tels « Il y a le feu à l’agence de voyage », « Jean a de longues moustaches » ou encore « Il fait chaud à Suez ». Ce dernier signifiant qu’il faut faire sauter des lignes de chemin de fer.

** Le débarquement naval et les opérations aéroportées doivent se dérouler selon des conditions météorologiques bien précises, ce qui impacte nécessairement sur la planification et le jour même. Les calculs et l’étude des données météorologiques sont confiées aux unités du Group Captain James Stagg, du Royal Air Force Meteoroligist Service.

Ainsi donc, le débarquement doit avoir lieu à mi-marée ou marée montante. Si le débarquement a lieu à marée basse, les GI’s et Tommys se retrouveront à découvert. Et s’il se déroule à marée haute, les chalands (LCI et LCT) risquent de heurter les tétraèdes et les « asperges de Rommel ». D’autre part, le largage des parachutistes nécessite une nuit de pleine lune pour faciliter le guidage des avions C-47.
Or, ces deux conditions ne peuvent converger au plus tôt début mai 1944 ou au début du mois de juin. Afin de parachever au mieux les préparatifs, Eisenhower décide d’abord de déclencher « Overlord » dans la nuit du 4 au 6 juin.

 

*** Les Opérations aéroportées son séquencées comme suit :

1 – Opérations « Boston » et « Albany » pour le largage des 82nd et 101st Airborne Divisions américaines de Mathew B. Ridgway et Maxwell D. Taylor dans les secteurs de Sainte-Mère-Eglise et Saint-Côme-du-Mont. Le plan de vol attribué aux pilotes des Carrier Squadrons (Escadrilles de transports) prévoit d’abord de passer au large du nez de Jobourg au nord-ouest du Cotentin avant d’obliquer vers l’Est au nord de Barneville-Carteret.

2 – Opération « Tonga » pour la 6th Airborne Division de Richard Gale dont les trois Brigades (2 de Parachutistes et 1 de Planeurs) seront larguées dans le centre-est du Calvados entre l’Orne et la Dives. « Tonga » comprend le plan « Deadsick », attribué à une partie de 6th Airlanding Brigade (Planeurs) et à des éléments des brigades de paras, qui prévoit la prise et la sécurisation des ponts sur l’Orne (Ranville et Bénouville). Enfin, le 9th Parachute Battalion du Lt-Col. Terence Otway reçoit la mission de s’emparer de la batterie de Merville.
« Deadsick » doit être suivi par « Mallard » qui consiste à larguer tout le reste de la 6th Airlanding durant l’après-midi du Jour-J, pendant que les Commandos et Royal Marines de la 1st Special Service Brigade de Lord Lovat doiventt effectuer leur jonction avec les Parachutistes de Gale. Le plan de vol est plus simple ; la 6th Airborne doit partir de ses bases de … pour filer tout droit vers le nord-est de Caen.
En tout, 24 000 parachutistes doivent êtres largués et acheminés en Normandie.

**** L’Armada navale rassemblée et organisée par l’Amiral Bertram Ramsay doit quitter ses ports de Bristol, Plymouth, Southampton, Portsmouth et Douvres pour se rassembler en plein centre de la Manche dans une zone surnommée « Piccadilly Circus ».
Ramsay commande à une formidable force navale de 6 339 navires manœuvrés par plus de 195 000 officiers et marins (près de 60 % britanniques), dont 1 412 navires de guerre en tous genre (cuirassés, croiseurs, destroyers, LCT lance-roquettes…) et plus de 4 500 navires de transport, en plus des dragueurs de mines chargés d’ouvrir le passage et de sous-marins chargés d’aiguiller le reste de l’armada vers les côtes.
L’Armada alliée est scindée entre la Western Task Force de l’Amiral Alan G. Kirk (Etats-Unis) chargée d’appuyer les forces américaines sur Omaha et Utah Beaches et l’Eastern Task Force du Vice-Admiral Philip Vian qui doit couvrir les débarquements anglo-canadiens sur Gold, Juno et Sword.

175 000 hommes Américains, Britanniques, Canadiens et Français (les 177 de Kieffer) doivent débarquer sur les cinq plages sous le commandement de Montgomery.

– Utah (VIIth US Corps ) : 4th Infantry Division de Barton – Débarquement entre Saint-Martin-de-Varreville et Sainte-Marie-du Mont.
* Objectifs : Établir la liaison avec les parachutistes à Sainte-Mère-Eglise et Saint-Côme-du-Mont avant d’étendre la tête de pont du VIIth Corps vers le nord en vue de prendre Cherbourg.

– Omaha (Vth US Corps) : 1st Infantry Division « Big Red One » d’Huebner, 29th Infantry Division de Gerhardt, 3 Compagnies du 2nd Rangers Battalion et du 5th Rangers Battalion de Schneider, avec l’appui de chars Sherman amphibies Duplex Drive (DD) des 741st et 743rd Tank Battalions débarqueront entre Vierville-sur-Mer et Colleville-sur-Mer. Enfin, les 3 autres compagnies du 2nd Rangers Battalion du Lt-Col. James E. Rudder doivent neutraliser la batterie de la Pointe-du-Hoc entre Grandcamp-Maisy et Vierville-sur-Mer.

* Objectifs : Sécuriser la route Isigny-sur-Mer – Bayeux, prendre Grandcamp-Maisy à l’ouest, Isigny-sur-Mer dans les jours qui suivent et rejoindre les parachutistes de la 101st dans le secteur de Carentan.

– Gold (XXXth British Corps) : 50th Division « Northumbrian » de Graham, avec l’appui de la 8th Armoured Brigade de Cracroft, du 47th Royal Marines Commando (4th Special Service Brigade) et de « funnies » de la 79th Armoured Division d’Hobart. Débarquements entre Port-en-Bessin et Arromanches – Le Hamel.

* Objectifs : Libérer Bayeux, rejoindre les Canadiens à Juno à l’est entre Le Hamel et la Rivière et neutraliser la batterie de Longues-sur-Mer (Royal Marines).

– Juno (Ist British Corps) : 3rd Canadian Division de Keller, avec l’appui de la 2nd Canadian Armoured Brigade de Wyman, des 45th et 46th Royal Marines Commandos (4th Special Service Brigade) et de « funnies » de la 79th AD ; débarquements entre La Rivière et Saint-Aubin-sur-Mer.

*Objectifs : Libérer les villes côtières, rejoindre les Britanniques venant de Gold et Sword et avancer vers l’aéroport de Carpiquet.

– Sword (Ist British Corps) : 3rd Infantry Division (Britannique) de Rennie, avec l’appui des chars amphibies DD de la 27th Armoured Brigade de Prior-Palmer, les Royal Marines de la 1st Special Service Brigade de Lovat et de « funnies » de la 79th AD ; débarquements entre Lion-sur-Mer et Ouistreham.

* Objectifs : Libérer les villes côtières, traverser l’Orne et sécuriser les ponts (1st SS Brigade) et atteindre Caen au soir du 6 (3rd Division).

[Suite]

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Histoire & Culture

Les Bandol

by adminfhesp 14 juin 2013

Cette jolie appellation provençale s’étend sur huit communes du département du Var : Bandol, Le Beusset, la Cadière-d’Azur, Le Castellet, Evenos, Ollioudes, Saint-Cyr-sur-Mer et Sanary. Le fort ensoleillement et le sol squelettique d’influence calcaire permettent l’épanouissement et l’affirmation du Mourvèdre.

* LES ROUGES

– Peu courus aux yeux du  grand public français et méritant une meilleure renommée (mais cela commence…), les vins rouges de Bandol sont issus d’un assemblage Mourvèdre, Grenache, Cinsault, Syrah et Carignan. Jeunes, leur robe est pourpre avant d’évoluer vers un rubis et un grenat foncé avec l’âge.
Vins puissants, ils révèlent d’abord des arômes de fruits noirs et rouges (framboise, cassis, mûre) d’épices et de pivoine. Après quatre à cinq ans de garde, ce sont la truffe, le sous-bois et la réglisse qui s’affirment. Le Mourvèdre donne des vins tanniques qui deviennent plus ronds dans le vieillissement mais qui peuvent se conserver entre dix et quinze ans en cave.
Compte-tenu leur puissance et leur force, on les déguste volontiers avec des gibiers, de la daube, de l’agneau grillé et même des desserts au chocolat.

** LES BLANCS

– Très appréciables et appréciés, les vins blancs de Bandol (Clairette, Ugni blanc, Bourboulenc et Sauvignon) révèlent soit un bouquet fruité avec du pamplemousse et des fruits secs, soit floraux (tilleul, genêt).
En bouche ils  sont très vifs et frais. A servir à une température située de 11 à 12 °C, et à déguster lors d’un repas estival, sur du poisson grillé, à la provençale ou à l’aïoli (bar ou loup, lieu noir, rascasse, rougets…) et des fromages (chèvre).

*** LES ROSES 

– Pâles et saumonés, les rosés font incontestablement partie de ce type de vins produits en France. Issus d’un assemblage de Mourvèdre, Syrah, Cinsault et Carignan, ils offrent des arômes de fruits rouges et d’abricot, avec – selon les terroirs – des nuances d’ananas, de fenouil et de menthe. En bouche, ils se révèlent structurés grâce au Mourvèdre. Il est recommandé de les servir sur une salade composée, de la bouillabaisse, une soupe de poisson, de l’anchoïade, des gambas et des rougets.

Recommandations personnelles :
– Domaine Gavoty
– Domaine La Chrétienne (Saint-Cyr-sur-Mer, Var)

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Vins d’été : Les Provence (1)

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24 juillet 2013

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Situé sur les pentes de la Montagne noire et des monts Pardailhan et Faugères entre Orb et Vernazobre, le vignoble de Saint-Chinian, reconnu AOC depuis 1982, produit majoritairement des vins rouges à côté de blancs et de rosés. Le vignoble de Saint-Chinian s’étend sur3 261 hectares en se répartissant sur…

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14 juin 2013
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Histoire & Culture

Hommage à Jean Favier, disparu le 12 août dernier

by adminfhesp 13 juin 2013

Cher Monsieur Jean Favier

En tant qu’ancien apprenti historien et modeste animateur de ce blog, c’est avec une sincère tristesse que j’ai appris que vous ne rédigeriez plus d’ouvrage sur la période la moins connue de Notre Histoire.

A vrai dire, je ne vous connais pas personnellement, ne vous ai jamais rencontré ni même entendu en conférence. Toutefois, je vous dois quelque chose d’autant plus précieux ; l’acquisition de connaissances et l’intérêt pour des pans de l’Histoire Médiévale durant mes années de Faculté, années que je tâche de fructifier.

Favier_Jean_500_
Monsieur Favier, je vous ai connu davantage par vos ouvrages de référence sur l’Histoire médiévale française et par les différents ouvrages et biographies que vous avez produites (Papauté, grandes découvertes, Louis XI, Philippe le Bel) mais en grande partie, grâce à votre œuvre de référence que reste votre « Guerre de Cent Ans », à laquelle nous nous référons abondamment à travers nos articles.

Pour ceux qui ne vous connaîtraient que peu ou pas du tout, votre parcours impressionnant est passé par l’Ecole des Chartes dont vous êtes sorti major, l’Université de Rouen, la Sorbonne, la Direction des Archives Nationales, l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, la Direction de la BNF, la Direction historique et la Direction de Commission Française pour l’UNESCO.

Ainsi, après Jacques Heers et Jacques Le Goff, la discipline de l’Histoire Médiévale perd l’un de ses maîtres, capable de passionner un public sur différentes thématiques.

Peu après votre disparition donc, c’est par ces quelques lignes que nous pouvions vous rendre hommage.

En vous disant MERCI !

 

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Brève - 20 avril 1814 : Adieux de Fontainebleau

Brève – 20 avril 1814 : Adieux de Fontainebleau

« Soldats de ma vieille Garde, je vous fais mes adieux. Depuis vingt ans, je vous ai trouvés constamment sur le chemin de l’honneur et de la gloire. Dans ces derniers temps, comme dans ceux de notre prospérité, vous n’avez cessé d’être des modèles de bravoure et de fidélité. Avec des…

20 avril 2014

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Appel de saint Jean-Paul II à redécouvrir « l’âme française »...

Appel de saint Jean-Paul II à redécouvrir « l’âme française »…

C’était en 1996. A l’occasion de la célébration du XVème centenaire du baptême de Clovis, à Reims, Jean-Paul II exhortait les Français à redécouvrir leur histoire et la vocation propre de leur pays. Voici l’homélie en intégralité.           « Chers Frères et Sœurs de France ici rassemblés, L’Évêque de Rome salue en cette…

29 avril 2015

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Gérard Depardieu, Cyrano de Bergerac : Tirade du « nez »

Un morceau de culture française. L’acteur français au sommet de son art, dans une tirade mémorable… Extrait du film réalisé par Jean-Paul Rappeneau « Cyrano de Bergerac » (1990) Cyrano de Bergerac est la plus célèbre pièce de théâtre d’ Edmond Rostand (1868-1918), inspirée d’un personnage réel, Savinien Cyrano de Bergerac (1619-1655). Cette…

11 juillet 2012

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13 juin 2013
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Histoire & Culture

26 juillet 1757 : Victoire du Maréchal d’Estrées à Hastenbeck

by adminfhesp 9 juin 2013

Guerre de Sept-Ans ; l’Armée Royale de Louis XV (en guerre contre la Prusse, l’Angleterre et le Hanovre) livre alors une série des batailles en Allemagne.
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En avril 1757, deux armées françaises franchissent le Rhin et entrent en Allemagne dans le but de marcher vers la Bohême pour forcer les forces prussiennes de Frédéric II de se retirer du conflit. L’Armée du Maréchal Louis Charles Le Tellier Comte d’Estrées franchit la Weser à Beverungen le 7 juillet et s’avance dans les territoires nord de l’Électorat de Hanovre. Face à lui, William Duc de Cumberland, fils du Roi d’Angleterre George II de Hanovre a positionné son armée (Hessois et Hanovriens) entre Minden et Hamelin (Hameln). D’Estrées et Cumberland se sont déjà affrontés dans le passé, d’Estrées étant l’un des subordonnés du Maréchal de Saxe à Fontenoy douze ans auparavant.

BatailleHastenbeckD’Estrées à laissé son aile droite commandée par le Duc de Broglie sur la rive occidentale de la Weser, ne conservant avec lui que son centre (Marquis de Contades), son aile droite (Comte d’Armentières) et le Corps du Général François de Chevert qui s’était illustré face aux Autrichiens à Prague en 1741.

Chevert, sur qui reposera l’essentiel de la bataille, a sous ses ordres les Brigades de Picardie, de Navarre, de la Marine et d’Eu (cette dernière étant placée en renfort), ainsi que des unités de Volontaires et de Grenadiers.

Dès le 24 juillet, le Duc de Cumberland tente d’engager l’Armée d’Estrées au sud de Hamelin mais il perd le soutien de ses bataillons prussiens rappelés en urgence par Frédéric II. Il place toutefois son armée en position entre Hamelin et Voremberg. Le flanc gauche des Hanovriens s’accroche dans le secteur d’Obensburg et fait ainsi face au flanc droit français.

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François de Chevert

Le 25 juillet, les deux armées se font face à Hastenbeck. François de Chevert reçoit l’ordre d’engager les forces ennemies et de s’emparer du village de Voremberg mais l’assaut français s’achève par un échec. Toutefois, l’assaut français a révélé un point faible dans le dispositif de Cumberland.

Le 26 juillet, à 9h00, par un mouvement de flanc, Chevert relance son assaut directement vers le sud d’Obensburg. Les Français s’emparent de la localité, forçant Cumberland a rameuter ses réserves pour bloquer Chevert. D’Estrées en profite et envoie son centre et son aile droite à l’assaut. Le Marquis de Contades avec les Brigades de Vaubécourt, de Mailly, d’Orléans et du Lyonnais s’empare de Schmiedebrink. Pendant ce temps, le Comte d’Armentières, avec les Brigades des Impériaux, de la Couronne, de Belsunce, Allemande-Alsace, des Suisses de Reding et quatre régiments de Dragons à Pied s’empare d’Obensburg.
Malgré l’arrivée des unités Hanovriennes de réserve du Colonnel Dachenhausen, Cumberland voit son dispositif sur le point de craquer et décide de se replier.

Ce succès français amènera les Anglo-hanovriens à négocier la paix (éphémère de Kloster-Zeven).

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François de Chevert

François de Chevert

Rare roturier à avoir acquis ses quartiers de noblesses par le sabre, François Chevert voit le jour le 2 février 1695 à Verdun. Il s’engage comme simple soldat à onze ans seulement dans le Régiment de Carné et grimpe les échelons de la hiérarchie militaire. Le 9 décembre 1710, Chevert…

24 janvier 2016

Dans « 1715-1804 »

Louis Hector de Villars Maréchal de France

Louis Hector de Villars Maréchal de France

« Sire, encore une défaite comme ça et nous avons gagné la guerre ». Ainsi Villars commentait-il l’issue de la bataille de Malplaquet face aux Impériaux du Prince Eugène. – Figure militaire incontournable de la seconde moitié du règne de Louis XIV, manœuvrier de talent, bon tacticien, admiré de ses soldats mais réputés…

17 juin 2016

Dans « Grand Siècle »

Maréchal Claude-Victor Perrin dit Victor

Maréchal Claude-Victor Perrin dit Victor

Fils d’un huissier royal, Claude-Victor Perrin voit le jour à Lamarche dans les Vosges le 7 décembre 1764. A dix-sept ans, il s’engage dans l’Armée du Roi et est incorporé comme Tambour au Régiment d’Artillerie de Grenoble. En 1791, il s’engage dans la Garde Nationale et gravit les échelons rapidement.…

1 mars 2016

Dans « Grande Armée »

9 juin 2013
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Histoire & Culture

14 octobre 1805 : Victoire de Ney à Elchingen

by adminfhesp 4 juin 2013

Cette victoire française s’est déroulée au sud d’Ulm en Bavière et mit aux prises les 17 000 hommes du 6e Corps de Michel Ney, à 16 000 soldats de l’Armée autrichienne commandés par le Feldmarschall Johann von Riesch.
Reddition-de-la-ville-d-Ulm
– Constatant que les Autrichiens se replient au nord d’Ulm alors que ses forces sont au sud, Napoléon ordonne à Ney de passer le Danube en aval d’Ulm et de prendre le plateau d’Elchingen dont le sommet est coiffé d’un couvent. Le « Rougeaud » paraît alors à la tête de son 6e Corps en grande tenue, décorations plaquées sur la poitrine. Il apostrophe Murat en ces termes : « Venez Prince, venez faire avec moi vos plans en face de l’ennemi ! ». Joignant alors le geste à la parole, Ney lance son cheval dans les eaux du Danube sous les tirs autrichiens et parvient à franchir le fleuve.

– Ney entraîne toute une partie de son 6e Corps dans son sillage et notamment la Division Loison. Alors que les Autrichiens continuent leurs tirs de barrage, Ney ordonne au Capitaine Cloisel, aide de camp de Louis Loison de construire un point à l’aide de planches. En dépit des difficultés, Cloisel parvient à jeter un pont sur le Danube sur lequel se lancent les Voltigeurs du 6e Régiment d’Infanterie Légère,suivi par le 39e Régiment d’Infanterie de Ligne (Colonel Mancune) de la Brigade Villatte. Seulement, les Autrichiens tiennent bien leur ligne et seul le 1er Bataillon du 6e Léger parvient à s’accrocher aux pentes d’Elchingen avent d’être contre-attaqué et ramené presque à l’entrée du pont, avant de recevoir le soutien de son 2nd Bataillon.
Toutefois, Ney fait immédiatement donner les 69e et 76e de Ligne (Colonels Brun et Faure-Lajonquière) de la Brigade Roguet, qui permettent de reprendre le terrain perdu.

– Ney se met à la tête du 6e Léger et mène la charge vers le sommet d’Elchingen. Les Voltigeurs de la Brigade Vilatte doivent alors combattre durement pour s’assurer le contrôle des rues du village. Celui-ci aux mains des Français, le Maréchal français décide de se s’assurer du contrôle d’un bosquet couvrant partiellement le Michelsberg (une éminence ondulée qui fait la jointure entre Elchingen et les abords d’Ulm).

– C’est dont le 69e de Ligne du Colonel Brun qui mène la charge contre une partie du Corps de von Riesch, avant de recevoir l’appui du 18e Régiment de Dragons du Colonel Charles Lefebvre-Desnouettes (4e Division de Dragons de Laplanche). Celui-vient tourner et charger les Autrichiens qui doivent se replier précipitamment vers Haslach.

– Pendant ce temps, le Général autrichien Werneck sort d’Ulm pour tenter de prêter main-forte à von Riesch. Mais pressentant au son du canon que les Français semblent être sur ses arrières, il décide de se replier sur la route Albeck-Ulm… pour tomber tout droit sur la Première division du 6e Corps français commandée par Pierre Dupont de l’Etang. Le combat s’engage alors et Werneck veut accélérer son repli. Dupont de l’Etang ordonne alors à ses 9e et 32e Régiment d’Infanterie Légère (Colonels Sancey et Duranteau) de serrer les colonnes Autrichiennes. Werneck est alors contraint de se replier vers Ulm.

– La victoire est donc acquise à Ney qui reçoit le titre de Duc d’Elchingen.

Sources :
– Bataille d’Elchingen. Le 14 octobre 1805, http://www.gustavemar.free.fr
– 76e Demi-Brigade/76e Régiment de Ligne 1794-1815, http://www.frederic.berjaud.fr

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Maréchal Michel Ney, « le rougeaud » ou « le brave des braves » de la Moskowa

Maréchal Michel Ney, « le rougeaud » ou « le brave des braves » de la Moskowa

– Le Général Jean-Adoche Junot disait de lui : « c’est un brave homme que Ney ; c’est dommage qu’il soit ce que nous appelons un mauvais coucheur. ». Colérique, emporté, orgueilleux mais au courage et à l’intrépidité légendaires, Michel Ney reste sans conteste l’une des personnalités les plus incontournables de la Grande Armée. Même si…

7 décembre 2015

Dans « Grande Armée »

20 octobre 1805 : Victoire de Napoléon à Ulm

20 octobre 1805 : Victoire de Napoléon à Ulm

La victoire d’Ulm a lieu dans la foulée de la victoire de Ney à Elchingen le 14 octobre. Pour rappel, le 6e Corps du Brave des Braves avait pu s’emparer du Michelsberg et la Division du Général Dupont de l’Etang avait repoussé une contre-attaque autrichienne du Général  arrivant d’Ulm. La…

20 octobre 2016

Dans « Grande Armée »

Campagne de 1814 - 7 mars : Difficile victoire de Craonne

Campagne de 1814 – 7 mars : Difficile victoire de Craonne

On connaît le Plateau de Craonne pour sa chanson et pour son engagement tragique de 1917. Mais on le connaît moins pour l’engagement qui a opposé les éléments de la Grande Armée aux Prussiens. Après les victoires de Brienne, Champaubert, Château-Thierry et Montereau, Napoléon choisit de surveiller les Austro-Bavarois de…

6 mars 2014

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4 juin 2013
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Histoire & Culture

27 mai 1797 : Exécution de Gracchus Babeuf

by adminfhesp 4 juin 2013

Gracchus Babeuf ( 1760-1797)

Né en 1760 à Saint-Quentin, de son vrai nom François Noël Babeuf, il est le fils de Marie-Catherine Ancherel et de Claude Babeuf, un employé des fermes royales de Picardie.
A douze ans, il commence à travailler comme terrassier au canal de Picardie. A dix-sept ans, il devient apprenti chez un notaire feudiste à Roye, ce qui lui vaut sa belle écriture.

– En 1781, il exerce les professions de géomètre et de commissaire à terrier. Ce second métier consiste à recenser et évaluer les droits, bien-fonds, registres et redevances des seigneuries, le tout étant noté dans un livre à terrier. C’est à ce moment-là que Babeuf découvre les restes du féodalisme, d’autant plus que certains nobles désargentés cherchent à faire réévaluer leurs droits en s’appuyant justement sur les commissaires à terriers et sur certaines vieilles chartes de l’Époque Médiévale.
C’est aussi à ce moment, que Babeuf découvre les écrits de Jean-Jacques Rousseau et adhère à l’idée d’une stricte égalité entre les Hommes. En 1788, il rédige son Cadastre perpétuel (édité en 1789) mais celui-ci n’est pratiquement pas lu.

– Peu avant la convocation des États Généraux par Louis XVI, il rédige les cahiers de doléance des habitants de Roye. Il devient ensuite journaliste au Courrier de l’Europe, dans les lignes duquel il combat les impôts et l’inégalité, tout en organisant des réunions et faisant signé des pétitions. C’est aussi à ce moment qu’il rompt définitivement avec le Christianisme car il est incompatible avec la Liberté.
Bien que très minoritaire sous la Constituante, Babeuf est arrêté sur ordre de l’Assemblée (1790) mais est aussitôt libéré grâce à l’intervention de Marat. Il lance aussitôt son propre journal : Le Correspondant Picard, dans lequel il dénonce le suffrage censitaire. Cela déplaît à la Constituante qui fait interdire la diffusion du journal et contraint Babeuf à retourner en Picardie. Mais là, il pratique l’agitation en mobilisant les ouvriers et les paysans de sa province.

– En 1792-1794, Gracchus Babeuf soutient d’abord les Jacobins, avant de critiquer les orientations terroristes du nouveau régime. Il va même jusqu’à dénoncer le populicide de la Vendée orchestré par les généraux Tureau et Kellermann. Mais il est seul.
Après la chute de Robespierre le 9 Thermidor An II, Babeuf critique violemment la réaction thermidorienne du Directoire. Il tient alors un journal, le Tribun du Peuple. François Noël Babeuf prend tout de même le prénom de Gracchus par référence à Caius et Tiberius Gracchus (les Gracques) qui avaient tenté d’instaurer des réformes agraires à Rome au Ier siècle av J-C, pour se heurter à la vieille aristocratie romaine.
Accusé par Tallien d’outrage envers le gouvernement, il est arrêté et incarcéré à Arras, alors que son journal est interdit. Libéré peu de temps après, il relance son journal et participe à l’insurrection de sections jacobines du Ier Prairial An III (20 mai 1795), durant laquelle la tête du député Féraud est présentée à Boissy d’Anglas.

– En 1796, Babeuf et l’un de ses amis, Sylvain Maréchal, signent Le Manifeste des Égaux, dénonçant les privilèges du Directoire, tout en aspirant à instaurer en France un régime strictement égalitaire, autant en droits qu’en conditions. Ainsi, il faut mettre en collectivité les terres et les moyens de production, afin d’acquérir le Bonheur commun et la stricte égalité. Babeuf s’inspire notamment de l’égalité qui régnait entre les citoyens de Sparte.
Lisons un peu ce qui y est écrit :

Peuple de France ! L’Égalité ! premier vœu de la nature, premier besoin de l’homme, et principal nœud de toute association légitime ! Peuple de France ! tu n’as pas été plus favorisé que les autres nations qui végètent sur ce globe infortuné !… Toujours et partout la pauvre espèce humaine livrée à des anthropophages plus ou moins adroits, servit de jouet à toutes les ambitions, de pâture à toutes les tyrannies. Toujours et partout, on berça les hommes de belles paroles : jamais et nulle part ils n’ont obtenu la chose avec le mot. De temps immémorial on nous répète avec hypocrisie, les hommes sont égaux, et de temps immémorial la plus avilissante comme la plus monstrueuse inégalité pèse insolemment sur le genre humain. Depuis qu’il y a des sociétés civiles, le plus bel apanage de l’homme est sans contradiction reconnu, mais n’a pu encore se réaliser une seule fois : l’égalité ne fut autre chose qu’une belle et stérile fiction de la loi. Aujourd’hui qu’elle est réclamée d’une voix plus forte, on nous répond : Taisez-vous misérables ! l’égalité de fait n’est qu’une chimère ; contentez-vous de l’égalité conditionnelle ; vous êtes tous égaux devant la loi. Canaille que te faut-il de plus ? Ce qu’il nous faut de plus? Législateurs, gouvernants, riches propriétaires, écoutez à votre tour.

Nous sommes tous égaux, n’est-ce pas ? Ce principe demeure incontesté, parce qu’à moins d’être atteint de folie on ne saurait dire sérieusement qu’il fait nuit quand il fait jour.
Eh bien ! nous prétendons désormais vivre et mourir égaux comme nous sommes nés ; nous voulons l’égalité réelle ou la mort ; voilà ce qu’il nous faut.
Et nous l’aurons cette égalité réelle, à n’importe quel prix. Malheur à qui ferait résistance à un vœu aussi prononcé !

La révolution française n’est que l’avant-courrière d’une autre révolution bien plus grande, bien plus solennelle, et qui sera la dernière.
Le peuple a marché sur le corps aux rois et aux prêtres coalisés contre lui : il en fera de même aux nouveaux tyrans, aux nouveaux tartuffes politiques assis à la place des anciens.

Ce qu’il nous faut de plus que l’égalité des droits

Il nous faut non pas seulement cette égalité transcrite dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, nous la voulons au milieu de nous, sous le toit de nos maisons. Nous consentons à tout pour elle, à faire table rase pour nous en tenir à elle seule. Périssent, s’il le faut, tous les arts pourvu qu’il nous reste l’égalité réelle !
Législateurs et gouvernants qui n’avez pas plus de génie que de bonne foi, propriétaires riches et sans entrailles, en vain essayez-vous de neutraliser notre sainte entreprise en disant : Ils ne font que reproduire cette loi agraire demandée plus d’une fois déjà avant eux.

Il est aussi écrit que : « le droit de succession doit être aboli, […] la République doit assurer à chacun un logement décent, l’habillement et une nourriture suffisante […]. » Enfin, la monnaie doit elle aussi être supprimée.

– En 1796, Babeuf entre dans la clandestinité – il prend le nom de Tissot – et fomente la « Conjuration des Égaux », visant à renverser le Directoire. On y compte Vincent Buonarotti, Sylvain Maréchal, deux aristocrates ; Félix Le Peletier de Saint-Fargeau et Pierre-Antoine Antonelle et Augustin Darthé.
Les babouvistes s’implantent solidement – pour un temps – dans certains quartiers de Paris à la tête desquels sont placés des chefs militaires tels, Vaneck, Germain, Rossignol, Fyon et Massart. Cette sédition inquiète fortement les hommes forts du Directoire ; Paul François Barras et Lazare Carnot.
Ceux-ci reçoivent alors les informations précieuses d’un informateur, Georges Grisel, ce qui leur permet d’arrêter Babeuf et ses complices le 21 floréal an IV (10 mai 1796).

– Jugé à Vendôme, Babeuf est condamné à mort. Il tente de se suicider à l’aide d’un stylet mais on l’en empêche. Il est finalement guillotiné le 8 prairial an V (27 mai 1797) aux côtés de Darthé. Ses enfants seront adoptés par Lepeletier de Saint-Fargeau et Tureau.
Vincent Buonarotti sera déporté (tout comme Germain). Il reviendra en France après la Restauration et transmettra les idées de Babeuf à un certain Auguste Blanqui.

Sources :
– OZOUF, Mona : « Gracchus Babeuf », in Dictionnaire critique de la Révolution française, en collaboration avec François Furet, Flammarion, 1993
– TULARD, Jean : Histoire de la Révolution française, PUF, 2004

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Portrait : Pierre-Antoine Berryer, avocat de la Légitimité et du Libéralisme

Portrait : Pierre-Antoine Berryer, avocat de la Légitimité et du Libéralisme

L’Histoire fourmille d’illustres inconnus, de grands noms qui ont marqué leur époque mais que la pensée officielle rejette dans l’oubli. Il est toujours bon de les ramener à la lumière, que ce soit pour rappeler leurs existences ou simplement pour briser les étroites catégories que nous nous plaisons tant à…

6 mai 2015

Dans « Non classé »

29 janvier 1829 : Disparition de Paul de Barras

29 janvier 1829 : Disparition de Paul de Barras

Assez méconnu aujourd’hui, Paul de Barras reste quelque peu coincé entre Robespierre et Bonaparte. Pourtant, il fut le réel homme fort de la France entre 1794 et 1799 durant le Directoire. Intelligent, de bonne prestance, bon manœuvrier et retors, il était connu asussi pour sa brutalité, sa débauche et sa…

29 janvier 2016

Dans « 1715-1804 »

Maréchal Honoré Charles Reille

Maréchal Honoré Charles Reille

Honoré Charles Michel Joseph Reille voit le jour le 1er septembre 1775 à Antibes au sein d’une famille bourgeoise. Se sentant une vocation pour la carrière des armes, le jeune Reille entre à quatorze ans seulement comme volontaire au sein de la Garde Nationale d’Antibes. – En 1791, il intègre…

4 mars 2016

Dans « Grande Armée »

4 juin 2013
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Histoire & Culture

12 janvier 1977 : Disparition de Henri-Georges Clouzot

by adminfhesp 3 juin 2013

– Né en 1907 à Niort, Henri-Georges Clouzot se destine d’abord à la Marine, avant de s’orienter vers la diplomatie. Il suit des cours à la Faculté Libre de Sciences Politiques. Il devient ensuite le collaborateur de Louis Marin, chef de file de l’URD (Union Républicaine Démocratique), une formation de droite. Seulement, il fait la rencontre de Henri Jeanson et se tourne vers le journalisme comme chroniqueur à « Paris Midi ». Il travaille aussi avec les chansonniers Dorin et Mauricet.

– C’est Jeanson qui l’encourage à entrer dans le cinéma comme scénariste et assistant-réalisateur, autant en France qu’en Allemagne. Il collabore notamment avec Adolphe Osso, Victor Tourjansky et Jacques de Baroncelli. En 1931, il réalise un court métrage « La terreur des Batignolles ». Clouzot part en 1932 en Allemagne pour travailler aux studios de Babelsberg. C’est là qu’il devient l’assistant d’Anatole Litvak et découvre les œuvres de Fritz Lang et de Friedrich Wilhelm Munrau.
Durant le reste des années 1930, Henri-Georges signe des dialogues, des scénarios et même une chanson, « Jeu de massacre ». Clouzot réalise son premier film en 1941, « L’assassin habite au 21 » avec Pierre Fresnay et Suzy Delair (qui sera un temps sa compagne). Comme nombre de réalisateurs française d’alors, Clouzot tourne sous le contrôle de la Continental. En 1943, il réalise « Le Corbeau », avec Pierre Fresnay, Ginette Leclerc et Pierre Larquey, en plus la collaboration de Louis Chavance au scénario. Considéré comme un chef-d’œuvre du film noir, le film qui traite de la délation, reçoit un accueil controversé ; le PCF accusant Clouzot de vouloir dénigrer les Français. En revanche, Goebbels fait exporter le film dans l’Europe occupée.
« Le Corbeau » vaut à Clouzot d’être inquiété à la Libération. S’il échappe à la prison, il est frappé d’un interdit professionnel « à vie ». Mais Henri Jeanson, Pierre Bost et Jacques Becker prennent immédiatement sa défense. Le premier écrit notamment à un détracteur de son ami : « Mon cher, tu sais bien que Clouzot n’a pas plus été collabo que toi tu n’as été résistant », avant de signer un brûlot corrosif « Cocos contre corbeau ».

– En 1947, Clouzot se remet à la réalisation et sera salué par la critique nationale et internationale. Son œuvre sera très inspirée de l’expressionnisme allemand et des films de Fritz Lang. En 1947, sort « Quai des orfèvres » avec Louis Jouvet, suivi de « Manon » (Mostra de Venise et Prix Méliès 1949), « Miquette et sa mère », « Le salaire de la peur » (Ours d’or du Festival de Berlin, BAFTA et Grand Prix du Festival de Cannes 1953), « Les diaboliques » (avec notamment sa seconde compagne Vera Gibson Amado). En 1956, il s’essaie au documentaire avec « Le mystère Picasso ». Il retourne à la fiction avec « Les espions » (avec Curd Jürgens et Peter Ustinov) et « La vérité » (avec Brigitte Bardot, Sami Frey, Charles Vanel et Paul Meurisse) qui est nominé aux Oscars 1961 dans la catégorie « Meilleur film en langue étrangère ». Notons que ce grand perfectionniste est enclin à de violentes colères et des emportements lors des productions et des tournages.

– En 1964, il commence « L’Enfer » avec Romy Schneider et Serge Reggiani, nettement inspiré du surréalisme. Ce projet très novateur ne sera jamais achevé mais sera repris par Claude Chabrol en 1994.
En 1967, Henri-Georges Clouzot retourne au documentaire avec « Les grands chefs d’orchestre » dans lequel il filme notamment les concerts de Herbert von Karajan. Son dernier film, réalisé en 1968, reste « La prisonnière » avec Laurent Terzieff et Bernard Fresson.

– Henri-Georges Clouzot s’éteint dans le XVIIe Arrondissement de Paris le 12 janvier 1977.

Source :
– http://www. http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr

 

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16 août 1951 : Disparition de Louis Jouvet

16 août 1951 : Disparition de Louis Jouvet

– Incontournable du cinéma français des années 1930 et 1940, avec son regard magnétique et sa figure émaciée, Louis Jouvet voit le jour en 1887 à Crozon. Il perd son père adolescent et vit chez son oncle apothicaire à Rethel. Se destinant à la pharmacie, il étudie à Paris et…

17 août 2015

Dans « Non classé »

19 janvier 1979 : Disparition de Paul Meurisse

19 janvier 1979 : Disparition de Paul Meurisse

Autre grande figure du cinéma populaire des années 1960 avec sa belle allure aussi ténébreuse que placide, Paul Meurisse est resté célèbre aux yeux du public français pour avoir incarné le Commandant Théobald Drommard dans la série de films « Le Monocle ». – Paul Meurisse voit le jour le 21 décembre…

19 janvier 2016

Dans « Arts et lettres »

Général Charles Mangin

Général Charles Mangin

Général réputé (à juste titre) dur, associé longtemps au sang du Chemin des Dames et à la création de la « Force Noire », Charles Mangin est aussi – et on l’oublie – l’un des grands artisans de la Seconde victoire de la Marne, celle de l’été 1918. – Fils de Ferdinand Mangin,…

12 mai 2016

Dans « Grande Guerre »

3 juin 2013
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Histoire & Culture

Chroniques de la Bataille de Normandie – 20/ Opération « Goodwood »

by adminfhesp 1 juin 2013

Le 9 juillet, à l’issue de l’Opération Charnwood, la ville de Caen est (en grande partie) aux mains des anglo-canadiens. Seulement, le I. SS-Panzer-Korps de « Sepp » Dietrich tient toujours la Crête de Verrières, la rive droite de l’Orne et toute la partie sud-est de la Plaine de Caen. Montgomery décide alors de dégager définitivement Caen par une série d’offensives. La plus importante est l’Opération « Goodwood » (du nom d’une course hippique prisée en Angleterre) qui, selon Montgomery, doit « engager les forces blindées allemandes dans la plaine de Caen et les diminuer », afin d’améliorer la situation de la IInd Army de Dempsey. Défini par « Monty » dès le 14 juillet, attribué au VIIIth Corps de Richard O’Connor, Goodwood doit se produire sur le flanc gauche (est) britannique dans un triangle Caen – Troarn – Route de Falaise (Bourguébus). Stratégiquement, « Goodwood » doit aussi soulager le front américain de Bradley, toujours bloqué sur Saint-Lô, en fixant et en contournant les forces de la 5. Panzer-Armee de Heinrich Eberbach.

goodwood
– Toutefois, Goodwood doit être complétée d’une offensive du IInd Canadian Army Corps du Lieutenant-General Guy Granville Simonds, tout récemment rendu opérationnel. Cette nouvelle attaque canadienne, nom de code « Atlantic », doit forcer le l’Orne sur le flanc ouest (droit) du VIIIth Corps d’O’Connor, libérer Colombelles et Vaucelles (banlieue de Caen) ainsi que les portions de l’agglomération caenaise toujours aux mains des éléments de la 21. PzDiv.

– Montgomery ordonne à Dempsey que Goodwood soit déclenché le 18 juillet, alors même que la Ist US Army entre de Saint-Lô.  Son plan est simple : atteindre au plus vite la route Caen – Falaise par un large crochet développé en une attaque sur deux axes dans la plaine de Caen. Ses objectifs sont la prise des bourgs de Hubert-Folie, Bourguébus (11th Armoured Division), Cagny, Vimont (Guards Armoured Division).

1 – PRÉPARATIFS

Pour « Goodwood » Montgomery met le maximum de moyens pour obtenir (enfin) la percée décisive. Le mouvement en crochet est en fait formé d’une impressionnante masse de chars, soit TOUT le VIIIth Corps d’O’Connor (7th, 11th et Guards Armoured Divisions), ainsi que les 27th et 33rd Armoured Brigades en appui. En digne hériter des doctrines appliquées durant la Grande Guerre, Montgomery mise tout sur la masse, la vitesse et le choc. Pour cela, pas moins de 1 000 chars sont alignés par le commandant du XXIst Army Group, ce qui fait de « Goodwood » le plus grand engagement de chars à l’Ouest. Il est vrai qu’à côté de Koursk l’offensive britannique peut faire pâle figure ; les Soviétiques alignant près de 4 900 blindés face à plus de 2 000 pour les Allemands. Là, face au millier de chars britanniques, Sepp Dietrich en aligne environ 200-300. Seulement, à Koursk, les forces mécanisées des deux adversaires se répartissaient sur tout le long des lignes du saillant, sans compter les secteurs de réserve, soit sur plusieurs centaines de kilomètres du nord au sud. Lors de « Goodwood », les chars de Montgomery se concentrent au nord-est de Caen, soit sur une bonne vingtaine de kilomètres seulement ! Le ratio de concentration d’engins au kilomètre est donc plus important pour les Britanniques.

bourguebus_1944– Goodwood doit débuter par un bombardement aérien massif opéré par non moins de 4 500 avions (2 000 bombardiers lourds et 2 500 bombardiers légers et chasseurs-bombardiers) prélevés sur le Bomber Command de l’Air Marschall Arthur Harris et la 2nd Tactical Air Force côté britannique, ainsi qu’au sein des VIIIth et IXth US Air Forces des Generals Carl Spaatz et Lewis Brereton. Cette armada aérienne doit préparer l’assaut terrestre en pulvérisant les défenses allemandes dans plusieurs ensembles de secteurs. A la RAF reviennent le secteur industriel de Colombelles, Mondeville (Secteur A), Touffreville, Sannerville, Mannerville et Guillerville (H) et enfin, Cagny (M). Aux escadrilles américaines sont attribués Troarn (I), Grentheville-Soliers-Bourguébus (P), ainsi que la plaine à l’est du bourg de Troarn (Q).

– La phase terrestre de l’opération doit débuter par l’assaut de la 11th Armoured Division du Major.General George « Pip » Roberts avec le soutien des Sherman Flail (« Fléaux ») du 22nd Dragoons (79th Armoured Division). Son objectif est de s’emparer des villages de Bras, Rocquancourt, Hubert-Folie, Soliers, Fontenay-le-Marmion et de la Ferme de Beauvoir, avant de bifurquer sur Vimont (flanc gauche).

– Emboîtant le pas à la 11th Armoured, la Guards Armoured Division du Major.General Alan Adair doit s’emparer des bourgs de Vimont et Cagny. Débarquée à la mi-juin en Normandie, la Guards Armoured Division est une très belle unité, pétrie de traditions. Historiquement, elle peut se vanter de compter plusieurs régiments parmi les plus anciens de l’Armée Anglaise ; la formation des Coldstream Guards remontant à la moitié du XVIIe siècle. Les « benjamins » étant les Irish Guards puisque formés en 1901 à la demande de la Reine Victoria, suite à la bataille du Cap (Guerre des Boers). Si elle n’a pas l’expérience au feu de la 11th Armoured (à l’exception de quelques équipages de chars engagés pour se « faire la main » lors de l’Opération Epsom), plusieurs de ses Bataillons ont combattu en 1940. Ainsi, les Irish Guards ont protégé l’évacuation de la Reine Wilhelmine en Hollande et les Coldstream ont protégé la retraire de Dunkerque. Formée dès 1942 en Division Blindée malgré une forte culture d’infanterie, elle s’entraîne intensivement durant deux ans. Bien que « novice » en Normandie, c’est une unité fiable, combative et bien disciplinée (les officiers des Guards auront l’outrecuidance de découvrir l’allure et la tenue débonnaires sinon négligées des vétérans d’Afrique combattant en Normandie…).

Insigne de la Guards Armoured Division

Insigne de la Guards Armoured Division

– Revenons-en au plan de Montgomery. La 7th Armoured Division « Desert’s Rats » d’Erskine doit être engagée après les Guards pour s’emparer de la voie de chemin de fer Caen-Falaise, avant de se porter sur la ligne La Hogue – Garcelles-Secqueville. Enfin, une attaque de diversion doit être opérée par la 3rd et 51st Divisions dans le secteur de Troarn.

2 – FORCES ALLEMANDES

– Côté allemand, le secteur où doit se produire l’assaut britannique est occupé par le I. SS-Panzer-Korps de Joseph « Sepp » Dietrich qui a bien préparé sa défense. Il faut dire qu’ Eberbarch ou Hans Günther von Kluge (nouveau commandant du Heeres-Gruppe B qui a remplacé Rommel blessé) s’attendent à une assaut de Montgomery dans la plaine de l’est de Caen car les champs ouverts et l’absence d’un bocage fourni sont propices à une grande manœuvre mécanisée. La première ligne allemande est tenue par la 16. Lutwaffe-Feld-Division du Generalmajor Sivers (Colombelles – Bois de Bures). C’est une formation modeste et affaiblie  mais elle est renforcée directement par le Panzer-Grenadier-Regiment 192 (Major Josef Rauch). Le Kampfgruppe von Luck (Major Hans Ulrich von Luck), qui va jouer un rôle prépondérant dans la défense allemande), le PzGren-Regt. 125 (von Luck) formé par le I/PzGren-Regt 125 et le Sturm-Artillerie-Abteilung 200 du Major Becker tient une ligne couvrant Giberville – Démouville – RN13 – Sannerville-Banneville – Emiéville.
Ingénieur de formation, Becker commande une unité particulière du point de vue matériel car elle est composée de canons d’assaut qui sont en fait des véjhicules français de 1940 « recyclés ». Il n’empêche que ces engins vont s’avérer très efficaces.

3041892657_1_15_qrZWbxXT– Un autre Kampfgruppe formé à partir de la 21. PzDiv tient le secteur d’Emierville avec le II/PzGren-Regt 125, le I/Panzer-Regiment 22 et le schwere-Panzer-Abteilung 503  de l’Oberst von Rosen. Cette formation blindée compte deux Kompanien de Tiger I et une de Tiger II, sans doute le Panzer le plus performant de la Wehrmacht. L’aile gauche (ouest) de la 16. LwFdDiv est tenue par la 346. Infanterie-Division de Walter Steinmuller, pendant que la 272. ID de Schack tient le secteur sud-ouest (Cormelles – Verrièrses).

– Enfin, la 7. Werfer-Brigade se tient prête à opérer leur tir de barrage  avec ses lance-roquettes Nebelwerfer, pendant que les redoutables canons FlaK de 88 ponctionnés au III. FlaK-Korps ou provenant des différentes unités déployées sont dissimulés en embuscade dans les villages et les corps de fermes.

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3 – L’ATTAQUE AERIENNE

– Le 18 juillet, après 05h00, 15 bombardiers légers De Havilland Mosquitos larguent leurs balises de guidage sur les cibles allemandes. A 05h45, les 1 056 bombardiers Handley Page Halifax et Avro Lancaster larguent leurs 4 800 tonnes de bombes explosives autour de Colombelles sur les positions de la 21. PzDiv et sur la ville de Cagny réduite en un vulgaire tas de ruines. A 06h40, les canons de 25. Pdr, 4,2 et 4,5 inch et les pièces lourdes des HMS Rodney, Ramillies, Nelson et Mauritius déclenchent à leur tour un colossal tir de barrage sur les premières lignes allemandes  qui s’en trouvent rapidement commotionnées. Plusieurs chars Tiger I du sch-Panzer-Abteilung 503 sont littéralement retournés par les déflagrations de bombes. Ensuite, le millier de bombardiers B-26 Marauders de l’USAAF larguent 1 340 tonnes dans un secteur compris entre Troarn et la Crête de Bourguébus. La malheureuse 16. LwFdDiv de Sivers reçoit à elle seule 563 tonnes de bombes explosives. Simultanément, les redoutables Hawker Tyhoon des No. 83 et No. 84 Group RAF matraquent les positions allemandes situées sur les flancs des axes de progression du VIIIth Corps et autour de Cagny.  Les canons de FlaK ripostent mais n’abattent que 25 bombardiers en tout.

– Les pertes allemandes sont bien plus limitées que l’espérait Montgomery. Ce sont surtout les premières lignes qui ont souffert. La 16. LwFdDiv n’a plus qu’une capacité combative très limitée, les éléments du Panzer-Regiment 22 (21. PzDiv) sont sérieusement ébranlés et la 3 Kompanie du sch-Pz-Abt 503 n’existe pratiquement plus du point de vue matériel. Toutefois, les unités placées en réserve n’ont que des pertes acceptables. Les 60 Panzer IV et 40 Panther du SS-Panzer-Regiment 1 « Leibstandarte Adolf Hitler » de Jochen Peiper sont encore tous disponibles, de même que les canons automoteurs de la « ménagerie Becker », les FlaK 88 et les Nebelwerfer.

– Alors que l’aube se lève, les chars des 11th et Guards Armoured Divisions traversent les deux ponts Baileys que les Engineers du Ist Army Corps ont jeté sur l’Orne. Malheureusement, un retard est pris et aura de notables conséquences sur la suite des opérations. En effet, ce sont des centaines d’engins qui doivent traverser l’Orne. Montgomery fait accélérer le mouvement pour faire passer 230 chars, camions, Scout Cars, Half Tracks, Jeeps et Bren Carriers à l’heure ! Sauf que les deux divisions blindées se mettent en positions bien après l’horaire prévu.

– A 07h45, les trois régiments d’artillerie de campagne de la 11th Armoured déclenchent un tir préparatoire sur Cuverville, Demouville, Giberville, Liberville, Cagny et Emiéville, causant d’importants dégâts matériels mais sans ébranler les défenseurs allemands qui attendent les britanniques de pied ferme. Notons aussi que le Major-General Roberts doit encore se séparer de son infanterie, puisque sa 159th Infantry Brigade (Sandie) doit renforcer la 3rd Infantry Division de Rennie dans le secteur de Toufréville. Une fois, de plus et à son grand dam, le patron de la « Taurus pursuant » (surnom de la 11th Arm.Div.) ne va pas pourvoir faire coopérer ses fantassins et ses chars…

Sherman_tanks_carrying_infantry_Goodwood
4 – LA « CHARGE DU TAUREAU »

– A 08h05, Roberts ordonne à son subordonné Harvey de lancer sa 29th Armoured Brigade à l’assaut.  Harvey s’exécute et lâche les vétérans d’Afrique du 3rd Royal Tank Regiment et le 2nd Bn. Fife and Forfar Yeomanry en fer de lance. Les deux Battalions de chars suivent à la fois le barrage roulant (qui s’achève à 08h30) et les Sherman Flails du 22nd Dragoons qui ont déminé le terrain avec succès. On peut imaginer le sentiment des « anciens » du 3rd RTR qui retouvent leurs réflexes d’Afrique du Nord dans ses grands champs ouverts. La première phase de l’assaut se présente plutôt bien, les chars britanniques bousculant sans grande peine les restes de la 16. LwFdDiv, ramassant  des prisonniers par centaines. A 09h00, la 29th Arm.Brig. atteint la ligne de chemin de fer Caen-Vimont. Entretemps, Harvey lance son régiment de chars de réserve, le 23rd Hussars qui se charge de nettoyer la première portion de la voie ferrée mais doit faire face à plusieurs canons auto-portés du Sturm-Artillerie-Abteilung 200.

– Malheureusement pour la 11th Armoured, les choses se gâtent dès que le 2nd FFY s’approche de Cagny. Fonçant plein gaz dans les champs, les Sherman et Firefly de Roberts dégagent des nuages de poussières très vite repérés par les observateurs du Flak-Sturm-Regiment 2 posté dans les ruines du village. Dès que les chars britanniques sont à bonne portée, les 88 ouvrent tir direct efficace qui transforme 12 blindés en carcasses fumantes. Les Yeomen poursuivent toutefois leur avance mais tombent sur la ligne principale de défense allemande. Le 3rd RTR rencontre très vite les mêmes difficultés aux abords de Grenthenville. Le Battalion contourne alors le village et avance vers Bras et Hubert-Folie. A 11h15, les blindés de Harvey réussissent à atteindre Bras et Bourguébus mais ne pourront aller plus loin. Les 88 détachés du III. FlaK-Korps barrent le chemin aux chars de Roberts.

– Profitant de son avantage et de la solidité de ses lignes, Eberbach fait immédiatement donner une contre-attaque. Les Panzer IV et Panther du SS-PzRegt 1 « Leibstandarte » démarrent leur assaut  en aval de Bourguébus. Les équipages du 3rd RTR  tentent de résister mais perdent 16 engins ! Même scénario du côté de Cagny lorsque le Panzer-Regiment 22  de von Oppeln-Bronikowski malmène sérieusement le 2nd FFY. Seule l’intervention des Typhoon qui crachent leurs roquettes sur les Panzer permet d’enrayer la contre-offensive allemande. Toutefois, Roberts doit s’arrêter là pour le 18 juillet.

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5 –LA DIFFICILE ENTRÉE EN SCENE DES GUARDS

– La Guards Armoured Division achève son déploiement sur l’arrière de la 11th Armoured à 10h00 en raison de l’engorgement sur les Baileys. O’Connor la lance alors contre Cagny peu après 11h00. La 5th Guards Armoured Brigade de Norman Gwatkin ouvre la marche avec les 2nd Bn Grenadier Guards et 2nd Bn. Irish Guards (Lt.Col Joseph Ormsby E. Vandeleur) appuyés par les canons automoteurs M7 Priest du Leicestershire Yeomanry. Mais lorsque l’avant-garde des Guards atteint Cagny aux environs de 12h00, elle se fait sérieusement accrochée par les 88, les 19 Panzer IV restant du I/Pz-Regt 22 et les PzKw VII « Königstiger » (Tiger II) du schwere-Panzer-Abteilung 503 de von Rosen. Le 2nd Irish Guards revendique cependant le premier Tiger II détruit par une unité alliée. Cela n’empêche que plusieurs Sherman sont détruits les uns après les autres. Les Guards tentent alors de contourner Cagny pour atteindre Vimont mais cette tentative échoue face à un parti de Sturm-Geschützt bien embusqués. Le 503 s’en prend alors au 1st Bn. Coldstream Guards qui repousse néanmoins les allemands avec des pertes grâce à l’appui des canons antichars du 21st Anti-Tank Regiment. Finalement, les Guards réussissent à s’emparer de Cagny après que le village ait été abandonné par le I/PzGren-Regt 125.
Cependant la division d’Adair n’ira plas plus loin en raison de la résistance allemande mais aussi parce que des éléments de la 7th Armoured Division qui se sont trompés d’itinéraires, viennent s’entremêler avec les Guards.

– La 7th Armoured Division d’Erskine démarre son assaut dans l’après-midi dans les pas des Guards avec le seul 5th Royal Tank Regiment qui doit rejoindre la 11th Arm.Div. A 17h00, le 5th RTR arrive devant Grentheville à 17h00 où il se heurte à des Panzer IV de la « Leibstandarte ». L’attaque allemande est repoussée avec 2 Panzer IV détruits.

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6 – 19 ET 20 JUILLET : PAS GRAND CHOSE NE BOUGE

– La nuit du 18-19 juillet est mise à profit pour réorganiser les dispositifs. Ne pouvant plus compter sur l’effet de surprise, les Britanniques acheminent de l’infanterie pour appuyer les chars. De son côté, Eberbach rameute depuis Verrières un Kampfgruppe de la « Hitlerjugend » qui vient s’intercaler entre la 21. PzDiv à gauche et toute la « Leibstandarte Adolf Hitler ». Pendant ce temps, des bombardiers Junker Ju-88 lancent une audacieuse attaque de nuit qui cause plusieurs pertes au sein des forces britanniques.

– Le matin du 19 juillet, les unités motorisées de la 11th Arm.Div. et des Guards lancent des reconnaissances vers la Crête de Bourguébus. A 11h30, le 5th RTR relance son attaque, prend Soliers mais vient buter devant la Crête de Bourguébus face à des Tiger et des Panther. Là encore, l’intervention des Typhoon vient limiter la casse. Bourguébus est finalement pris le 20 avec le concours de fantassins.

– Vers 16h00, Roberts lance sur Bras et Hubert-Folie, une force combinée formée du 2nd Bn. Northamptonshire Yeomanry (régiment de reconnaissance de la 11th Armoured), des restes du 2nd FFY et des fantassins portés du 8th Bn. The Rifle Brigade. Après plusieurs heures de firieux combats Yeomen et fantassins enlèvent Hubert-Folie avant de recevoir le renfort du 4th Bn. King’s Own Shropshire Light Infantry. Mais Roberts ne va pas plus loin, sa division ayant souffert d’importantes pertes matérielles. Ainsi, après deux jours de combats, le 2nd Fife anf Forfar Yeomanry ne compte plus que 8 chars sur une dotation normale de 65 ! la division ayant perdu en tout, plus de 120 chars, soit quasiment la moitié de son parc blindé.

– Adair redémarre lance sa nouvelle attaque à 17h00, contre Le Poirier et Frénouville. Après plusieurs heures de combats face aux Panzer et aux éléments du PzGren-Regt 125 de von Luck, les Guards parviennent à arracher les deux villages mais échouent devant Emiéville bien défendu. La Luftwaffe lâche même (et encore) 18 Messerschmidt BF-109 qui s’en prennent à plusieurs secteurs défensifs britanniques avant d’être chassés par un parti de P-51 Mustang.

– La journée du 20 juillet est marquée par une pluie battante qui vient transformer les champs et les chemins en bourbiers. Les deux adversaires se consacrent donc au « ramassage » des chars endommagés et à l’évacuation des blessés. Montgomery doit donc renoncer une fois de plus, sans avoir réussi à percer. Le VIIIth Corps d’O’Connor n’a eu que 521 hommes tués et blessés mais 314 chars ont été perdus ou endommagés. En fait, 140 Sherman et Cromwell sont inutilisables, les 174 autres pouvant être réparés. Cette opération que Montgomery voulait décisive s’avère être, une fois de plus, un échec.
De leur côté, les Allemands n’ont perdu qu’une centaine de chars (dont les endommagés) mais a contrario des Britanniques, ils ne pourront plus les remplacer.

– Du point de vue des pertes humaines, le bilan est particulièrement lourd pour Eberbach. La 16. LwFdDiv de Sivers a été saignée à blanc et laissé plus de 2 000 prisonniers aux Britanniques. Violemment matraquée par le bombardement aérien, la 272. ID de Schack est réduite à l’état d’un Kampfgruppe. Enfin, la 21. PzDiv a eu elle aussi de lourdes pertes et seule la « Leibstandarte » conserve un effectif et une puissance de feu convenable. Il n’empêche que les techniques défensives allemandes ont payé une fois de plus.

[Suite]

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16 juillet 1942 : Rafle du Vel’d’Hiv’ (rappel)

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L’auteur de Terre des hommes, Vol de nuit et du Petit Prince a été porté disparu aux commandes de son chasseur F-5 au large de la Corse lors d’une mission de reconnaissance.

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28 mai 2013
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Histoire & Culture

15 mars 1416 : mort de Jehan Ier de Berry

by adminfhesp 26 mai 2013

Troisième fils de Jean II le Bon et Bonne de Luxembourg, frère cadet de Charles V, il reçoit en 1369 l’apanage du Berry avec les titres de Comte d’Auvergne, de Boulogne et de Montpensier, il est fait prisonnier à Poitiers en 1356 avec son père et son frère Philippe le Hardi.
En 1369, à l’instar de ses frères Louis d’Anjou Duc de Naples et Philippe de Bourgogne (le Hardi) il soutient activement la relance de la guerre par son frère Charles V et participe à la reconquête du Poitou aux côtés de Philippe et de Bertrand du Guesclin. Il prend notamment Thouars tenue par des barons poitevins restés fidèles au Roi d’Angleterre. Le 11 décembre les trois hommes font une entrée triomphale dans Paris.

– Après la mort de Charles V (1380), Jean de Berry, Louis d’Anjou et Philippe le Hardi Duc de Bourgogne assure la régence du jeune Charles VI dans le « gouvernement des oncles » mais il se montre très vite avare, voire rapace. Lorsque Charles VI sombre dans la folie, Jean de Berry assure la régence aux côtés de Philippe le Hardi et de son neveu Louis Ier d’Orléans, frère du Roi. Mais il est écarté en étant nommé Lieutenant du Roi dans les États du Languedoc où il doit faire face à la révolte fiscale des Tuchins.

– Mais en 1411, afin de contrer les ambitions du Duc de Bourgogne Jehan Sans Peur (Charles VI étant fou et donc inapte à gouverner), Jehan de Berry, Charles d’Albret et Charles d’Orléans approchent le Roi d’Angleterre Henri IV de Lancastre et lui promettent ni plus ni moins que le rétribuer en possessions (Poitou, Saintonge…) en échange de son soutien. Henri IV accepte mais c’est initiative dangereuse est bientôt connue dans le Royaume et scandalise bon nombre d’hommes de lois et d’armes. Constatant l’effet désastreux, les Ducs de Berry et d’Orléans se ravisent, tout comme le Connétable d’Albret.  Mais il est trop tard…

– Ami des Arts et des Lettres, Jean Ier de Berry a été un grand bâtisseur et un mécène. Nous lui devons notamment la Sainte-Chapelle de Bourges (bâtie sur le modèle de la Sainte-Chapelle de Paris), le Palais ducal de Bourges et notamment le château de Mehun-sur-Yèvre (aujourd’hui en ruines).


– Grand collectionneur, il fut le commanditaire de nombreux ouvrages de piété comme Les Petites Heures du Duc de Berry, Les Très Belles Heures de Notre Dame, Les Grandes Heures du Duc de Berry (Hesdin) et surtout Les Très Riches Heures du Duc de Berry (commencées par les Limbourg et achevées par Hesdin).

Lire :
– P. Boucheron, P. Brioist, D. Carzangeot & M. Traversier : Le Prince et les Arts en France et en Italie XIVe – XVIIIe siècle, Desclée de Brouwer
– Georges Minois : La Guerre de Cent Ans, Tempus
– Jean Favier : La Guerre de Cent Ans, Fayard

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27 avril 1404 : Mort de Philippe II le Hardi, Duc de Bourgogne

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– Né le 17 janvier 1342 à Pontoise, quatrième fils de Jean II le Bon et de Bonne de Luxembourg, frère de Charles V Roi de France, de Louis d’Anjou et de Jean de Berry, Philippe dit Sans Terre s’illustre à la bataille de Poitiers (19 septembre 1356) en combattant aux…

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21 octobre 1422 : Mort de Charles VI le Bien Aimé ou le Fol

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Paradoxalement, le long règne (quarante-trois ans) du Roi fou Charles VI est peut-être bien mieux connu que celui de son père, court et brillant. Sans doute en raison du désastre d’Azincourt et de la guerre Armagnacs-Bourguignons. Pour autant, le « Pauvre Roi » Charles VI, prisonnier impuissant de l’Hôtel Saint-Pol a suscité…

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Cet acte qui choqua profondément l’opinion de l’époque prend racine dans le conflit larvé et les tensions qui opposent Louis Ier d’Orléans, second fils de Charles V et frère de Charles VI à son cousin direct, Jehan Sans Peur, Duc de Bourgogne, fils de Philippe le Hardi, neveu de Charles…

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26 mai 2013
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Histoire & Culture

Vins et crus : Madiran, Béarn et Irouléguy

by adminfhesp 21 mai 2013

Chers lecteurs et lectrices, alors que le Salon des Vignerons s’est ouvert aujourd’hui à Paris, je vous propose un petit détour afin de découvrir quelques produits viticoles qui font la renommée du fier Pays Basque et de l’Ancien Royaume du Bon Roy Henri IV.

– MADIRAN

Connu dès l’Epoque Médiévale par les pèlerins en marche vers Saint-Jacques de Compostelle, le Madiran est l’un des vins rouges les plus renommés du Sud-Ouest, bien que ses crus soient produits « à l’ombre » des grands noms du Bordelais. Il allie les cépages Tannat (qui lui donne sa force), le Cabernet-Sauvignon, le Cabernet Franc et le Fer-Servadou. Le Madiran est un vin de bonne garde qui peut se conserver jusqu’à dix ans pour les plus beaux millésimes.

D’une robe sombre, le Madiran est un vin très expressif, tant du point de vue des arômes que de la bouche. Son nez est un joli mélange de framboise, de fruits noirs et rouges. Tannique dans sa  jeunesse, la vinification en barrique lui confère, dans sa maturité, un caractère charnu et corpulent.

Vin du Piémont Pyrénéen, le Madiran est à servir de préférence avec… des plats du Sud-Ouest (Gascogne, Agenais, Bigorre) : cassoulet, garbure, magret de canard, fromage de brebis des Pyrénées mais aussi, du bleu d’Auvergne.

– BEARN ET BEARN-BELLOCQ

Ces deux appellations sont identiques au niveau des cépages. Les rouges sont composées de Tannat, de Cabernet Franc (ou Bouchy), de Cabernet-Sauvignon, de Manseng Noir, de Fer-Servandou et de Courbu Rouge. Et les blancs sont faits de Petit Manseng, de Gros Manseng, de Ruffiat de Sauvignon et Camaralet. A noter que les vins rouges les plus corsés et les blancs légers sont tirés des vignes plantées sur les collines du Piémont-Pyrénéen de la Vallée du Gave.
On les distingue par leur répartition géographique. En effet, les Béarn étendent leurs pieds de vignes entre les vignobles de Jurançon, de Madiran, de Salles-Bellocq et dans le Gers, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques. Quant au Béarn-Bellocq, sa production couvre les alentours des communes d’Orthez et Salies-de-Béarn.

– Les Rouges : D’une robe intense et sombre, ils délivrent une palette d’arômes de fruits noirs et rouges compotés, de fruits mûrs, d’épices et de réglisse. En bouche, ils délivrent une attaque franche et puissante. Ils sont à déguster sur de la garbure, des fromages de brebis pyrénéennes.

– Les Blancs : Leur robe est faite de reflets verts et leurs arômes mélangent la menthe, les fleurs blanches et les agrumes (citron et pamplemousse). Ils sont fringants au palais durant leur jeunesse avant que l’âge ne leur permette de s’arrondir et d’insister sur le fruit blanc. On les sert volontiers à l’apéritif (pourquoi pas en kir) mais aussi avec de la volaille en sauce et du saumon.

– Les rosés : Composés de cépages Cabernet-Sauvignon et de Cabernet Franc, leur originalité réside sans doute dans leur robe brillante qui tire sur le jaune. Fruités et fins au nez, ils se révèlent délicats, vifs et structurés au palais. On les déguste par beau temps avec sur un plat de charcuterie et de cuisine méditerranéenne.

– IROULEGUY

Au sud-ouest des vignobles de Madiran, entre Saint-Jean-Pied-de-Port et le Col de Ronceveaux, voici une autre appellation connue des pèlerins de Saint-Jacques ; l’Irouléguy, le vin du Pays Basque et l’un des plus petits vignobles de France. Il est produit en rouge (Tannat, Cabernet-Sauvignon, Cabernet Franc) et aussi en blanc (Courbu, Gros et Petit Manseng) et en rosé (Cabernet-Sauvignon, Cabernet Franc).

– Les rouges : D’une robe tirant sur le pourpre et le grenat, les vins rouges d’Irouléguy offre un joli bouquet original fait d’épices, de fleurs sauvages, d’épices et de fruits rouges. En bouche, ils révèlent une bonne structure mais aussi une légèreté certaine.
Ils sont à déguster avec du confit de canard, du jambon de Bayonne, du thon à la basquaise et des fromages de brebis des Pyrénées.

 – Les blancs offrent à l’œil une robe or-paille à reflets vers et au nez, un bouquet original de fleurs blanches et de fruits exotiques. La bouche révèle leur équilibre, leur fraîcheur et leur rondeur. On les sert idéalement avec du poisson à la sauce béarnaise.

– Les rosés possèdent une jolie robe framboise et offrent au nez des arômes de fleur sauvage. A la dégustation, ils restent tanniques dans leur jeunesse mais deviennent plus ronds et plus fondus avec l’âge. On les déguste l’été avec de la charcuterie, de piperade et de la soupe de poisson.

Source : Dictionnaire des vins de France, Hachette, Paris, 2010

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Côtes-du-Marmandais

Côtes-du-Marmandais

Chers lecteurs, chères lectrices. Le vin décrit ci-dessous est une jolie découverte œnologique d’un mariage d’amis que je souhaitais vous faire partager. Cette appellation reconnue en 1990 appartient aux vins du Sud-Ouest mais est localisée plus précisément dans l’Agenais (Lot-et-Garonne). Elle couvre quelques 1 314 hectares entre les vignobles de…

1 octobre 2015

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Vins et crus : Cheverny

Vins et crus : Cheverny

Non loin du château qui inspira  Moulinsart à Hergé, au sud de Blois et entre la Sologne et l’Orléanais, s’étend un vignoble de 525 hectares qui produit sans doute l’un des vins les plus méconnus du grand public mais qui mérite amplement qu’on y fasse un détour. L’AOC Cheverny -…

28 mai 2013

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Vins pour Noël : les Seigneurs de la Côte de Nuits (1)

Vins pour Noël : les Seigneurs de la Côte de Nuits (1)

Chers lecteurs, je vous avais consacré un article passant en revue les vins de Bourgogne. Toutefois, je souhaiterai vous faire partager davantage sur ce sujet en y consacrant une chronique de plusieurs volets sur les « Seigneurs » des vignobles du vieux duché. Les grands vins rouges décrits ici sont tous issus…

10 décembre 2015

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21 mai 2013
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Histoire & Culture

Général Paul Maistre

by adminfhesp 20 mai 2013

Fils de Pierre Hippolyte Maistre et de Thérèse née Adam, Paul André Maistre voit le jour à Joinville en Haute-Marne le 20 juin 1858. Il entre à huit ans au Petit Séminaire de Langres où il effectue une belle scolarité en s’avérant « modeste, laborieux et persévérant ». En 1875, après l’obtention de son Baccalauréat, il se lance dans des études de philosophie mais en 1877, il obtient une bourse pour entrer intégrer l’Ecole de Saint-Cyr dans la Promotion « Des Drapeaux ».
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– Sorti premier de sa promotion en 1881 avec le grade de sous-lieutenant. Fait ensuite « lieutenant aux choix »,  il entame sa carrière dans l’Infanterie sans quitter la Métropole. Cela ne l’empêche pas d’être toujours bien noté au gré de ses affectations et le jeune officier monte assez vite en grade. Il sert donc successivement au 82e Régiment d’Infanterie (1881-1887), au 76e RI avec le grade de Capitaine, au 45e RI, puis au 95e RI. Promu Chef de Bataillon en 1897, il sert au 162e RI et prend ensuite la tête d’un Bataillon du 90e RI, puis du 82e. S’il n’a pas participé à des campagnes outre-mer, Paul Maistre connaît assez vite les techniques d’emploi de l’Infanterie d’alors. En 1890, il épouse à Paris une New-Yorkaise d’origine espagnole ; Maria Rosa Blanc Hermandez de Figueroa.

– Élève à l’Ecole de Guerre en 1898, il suit les cours de tactiques sous la Direction de Ferdinand Foch avant d’enseigner l’Histoire Militaire, puis la Stratégie et la Tactique générale. Lieutenant-Colonel en 1905, Paul Maistre intègre l’état-major du 4e puis du 76e RI, avant d’être nommé Colonel en 1909. D’abord pressenti pour commander le 136e RI à Saint-Lô, il prend finalement celui du 106e RI à Chalons-s/-Marne. Ensuite, il commande le 43e RI en 1912.

– Général de Brigade cette même année, il devient chef-d’état major de la IVe Armée commandée par Ferdinand de Langle de Cary lors du déclenchement de la Guerre. C’est donc à ce poste qu’il est en charge de la transmission des ordres pendant la Bataille des Ardennes, puis sur la Marne. Promu Général de Division de façon rapide, il prend le commandement du XXIe Corps d’Armée formé de Lorrains qui combat en Argonne. En novembre 1914, lors de la « Course à la Mer », le Général Maistre dirige toujours le XXIe Corps lors des combats de la Bassée et d’Armentières.

– Toujours commandant du XXIe Corps d’Armée en 1915 puis en 1916, Paul Maistre participe actvement à la bataille de Verdun, enregistrant de nombreuses pertes. Fin 1916 – début 1917, son XXIe Corps est placé en de la VIe Armée du Général Charles Mangin. Après la tragique offensive de Nivelle d’avril 1917, dans l’Aisne et en Champagne
Paul Maistre échappe au remaniement du commandement dont Nivelle et Mangin sont les principales. Mieux, Philippe Pétain tout juste nommé Commandant en chef des Armées Françaises, apprécie Maistre et appuie sa nomination à la tête de la VIe Armée le 1er mai 1917. Le Général Ferdinand Pont le remplace alors à la tête du XXIe Corps.

– Dès lors, la carrière de ce général assez mal connu du public et des parlementaires prend un tournant favorable. Maistre commence d’abord par redresser le moral des ses soldats, avec succès. En octobre 1917, Pétain ordonne à Maistre de lancer une offensive partielle, aux objectifs imités et localisée à la Malmaison (Aisne). Du 23 au 25 octobre, la VIe Armée fait alors preuve d’une remarquable coordination entre l’Artillerie et l’Infanterie. Maistre établit alors une discipline de feu qui nettoie littéralement les positions allemandes. Quoique limitée dans le temps et dans l’espace et ayant quelque peu valeur d’essai, l’offensive de la Malmaison n’en est pas moins un beau succès pour l’Armée française. Le XXIe Corps commandé alors par le Général Jean-Marie Degoutte s’y est particulièrement illustré pendant ces deux jours.
Cette réussite tactique vaut à Paul Maistre d’acquérir une réputation de général efficace au sein de l’Armée, des soldats et des milieux politiques.

– A la fin de l’année 1917, après le désastre de Caporetto où l’Armée italienne a failli être complètement défaite face aux Austro-Allemands, les Alliés décident d’envoyer un Corps Expéditionnaire franco-britannique en Vénétie pour aider l’Armée Royale à se dresser. L’Etat-Major confie alors à Paul Maistre la tête de la nouvelle Xe Armée (comptant aussi des Anglais) qui est envoyée de l’autre côté des Alpes sur la Piave, entre Pavie et Brenta. Là, Maistre contribue fortement à la stabilisation du front et à enrayer la progression ennemie qui s’enraye faute de réserves suffisantes. Ensuite, Maistre et les Britanniques aident le nouveau Général en chef italien Armando Diaz à reconstituer une armée italienne en pleine deliquescence.

– Mais en mars 1918, Ludendorf a déclenché sa série d’offensives du printemps dans le nord de la France. Paul Maistre est rappelé à Paris en juin et reçoit d’abord l’ordre de  placer sa Xe Armée en réserve afin d’intervenir pour épauler soit les IIIrd et IVth British Armies, soit les Ire et IInde Armées Françaises.
Le 2 juin, Maistre prend le commandement de la zone de front comprise entre l’Ourcq et la Forêt de l’Aigle qui subit alors une très violente attaque de la part de la VII. Armee allemande de Max von Böhn. Mais Maistre a pris soin d’édifier une ligne de défense en profondeur qui provoque l’enlisement des attaques allemandes malgré les pertes. Le 17 juin, il cède le commandement de la Xe Armée à Mangin pour prendre celui du Groupe d’Armées du Nord devenu ensuite Groupe d’Armée Centre (GAC). Maistre coiffe alors trois armées : Ve (Berthellot), VIe (Degoutte) et IVe (Gouraud). Durant l’été 1918, il coordonne brillamment les contre-attaques de Champagne, de l’Aisne et de Champagne, forçant trois Armées allemandes à se retirer vers le nord.
De septembre jusqu’à l’Armistice, Maistre commande la reconquête du secteur compris entre la Forêt d’Argonne et la Meuse. En deux mois, les Français reprennent tout le terrain perdu en 1914 et dégagent Sedan.

– Après la Grande Guerre, Paul Maistre des nommé Inspecteur Général des Ire, IIIe et IVe Armées puis Président de la Commission Supérieure de Défense. Inspecteur de la Xe Région Militaire (Rennes) en 1919-1920 sur ordre de Clémenceau. Il est ensuite nommé Inspecteur Général de l’Infanterie.

– Mais son décès survenu brutalement le 25 juillet 1922  met fin à sa très belle carrière. Son commandement et ses qualités de chef ont été unanimement salués, en France comme chez les Alliés, notamment par le Général John Pershing.
Le Général Paul Maistre était titulaire – entre autres – de la Grand-Croix de la Légion d’Honneur, de la Croix de Guerre 1914-1918 avec quatre palmes, de la Médaille Interalliée de la Victoire, de l’Ordre de Saint-George de Quatrième Classe (Empire russe), de l’Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, de la Croix du Mérite et de l’Ordre du Mérite militaire (Italie), de l’Ordre du Bain,  de la Croix de Guerre belge et de l’Army Distinguished Service Medal.

Il a donné son nom à la Caserne de Neufchâtel à Reims, rebâtie après la Grande Guerre. Le 106e RI qu’il commanda avant-guerre y prit ses quartiers en 1930.

Source :
– http://www.http://www.historyofwar.org

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Général Jean-Marie Degoutte

Général Jean-Marie Degoutte

Entièrement passé dans l’oubli, Jean-Marie Degoutte reste tout de même considéré comme l’un des meilleurs plus jeunes commandants français de la Grande Guerre, au même titre que d’hommes tels Georges Humbert ou Henri Gouraud. C’est aussi lui qui dirigea les travaux de la Ligne Maginot des Alpes dans les années 1920-1930.…

31 octobre 2016

Dans « Grande Guerre »

Général Aubert Frère

Général Aubert Frère

Figure méconnue de la Résistance à l’occupant allemand, Aubert Frère a été l’un des seuls officiers supérieurs de l’Armée français, avec Charles Delestraint, à avoir payé de sa vie son engagement. Fils d’un agriculteur du sud de l’Artois et sixième d’une famille de onze enfants, Aubert Achille Jules Frères voit le…

13 juin 2016

Dans « Histoire militaire française »

20 mars 1929 : Disparition du Maréchal Ferdinand Foch

20 mars 1929 : Disparition du Maréchal Ferdinand Foch

Fils de Napoléon Foch et de Sophie Dupré, Ferdinand Foch voit le jour le 22 octobre 1851 à Tarbes dans une famille de catholiques de tendance bonapartiste. Il est issu d’un milieu de la moyenne bourgeoisie provinciale, de militaires et de médecins. Ses parents sont eux-mêmes des rentiers qui assurent à…

20 mars 2016

Dans « Grande Guerre »

20 mai 2013
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Histoire & Culture

9 janvier 1975 : Disparition de Pierre Fresnay

by adminfhesp 19 mai 2013

– Né en 1897 (de son vrai nom Pierre Laudenbach), fils d’un Professeur de Philosophie, Pierre Fresnay débute sur la scène à l’âge de 14 ans. Entré à la Comédie Française en 1915, il en sera le trois-cents-soixante-huitième pensionnaire de 1924 à 1929. Il fait ensuite ses début au cinéma dans le muet avec de devenir l’un des acteurs français les plus renommés grâce à « La Trilogie Marseillaise » (« Marius », « Fanny », « César ») réalisée par Alexandre Korda avec Raimu, Orane Demazis et Fernand Charpin.



– Pierre Fresnay tourne dans plusieurs chefs d’œuvres comme « La Grande illusion » de Jean Renoir où il campe le Capitaine de Boëldieu.
Durant l’Occupation, Pierre Fresnay continue des activités de cinéma (comme la majeure partie des comédiens de l’époque). Il tourne pour la Continental et sera même décoré de la Francisque. On le retrouve notamment à l’affiche de « Les inconnus dans la maison » (H. Decoin), « L’assassin habite au 21 » (H-G. Clouzot), « La Main du diable » (M. L’Herbier), « Le Corbeau » (H-G. Clouzot), « L’assassin habite au 21 » (H-G. Clouzot).

– Enfermé six semaines au Dépôt à la Libération en raison de ses activités pour la Continental, Pierre Fresnay peut néanmoins remonter sur scène dès 1946. On le retrouve ainsi dans la biographie de Saint Vincent de Paul « Monsieur Vincent » (M. Cloche),  « Le voyageur sans bagage » (J. Anouilh), « Monsieur Fabre » (H. Diamant-Berger), « Dieu a besoin des hommes » (J. Delannoy), « Les évadés » (J-P. Le Chanois), « Les aristocrates » (D. de La Patellière), « L’Homme aux clés d’or » (L. Joannon), « Les oeufs de l’autruche » (D. de La Patellière), « Les affreux » (M. Allégret), ou encore « Les vieux de la vieille » (G. Grangier).

– Parallèlement à sa riche carrière cinématographique, il s’illustre aussi sur les planches en tant qu’acteur et metteur en scène. Il s’éteint le 9 janvier 1975 à l’Hôpital américain de Neuilly-s/-Seine.

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12 janvier 1977 : Disparition de Henri-Georges Clouzot

12 janvier 1977 : Disparition de Henri-Georges Clouzot

– Né en 1907 à Niort, Henri-Georges Clouzot se destine d’abord à la Marine, avant de s’orienter vers la diplomatie. Il suit des cours à la Faculté Libre de Sciences Politiques. Il devient ensuite le collaborateur de Louis Marin, chef de file de l’URD (Union Républicaine Démocratique), une formation de…

12 janvier 2017

Dans « Arts et lettres »

12 février 1979 : Disparition de Jean Renoir

12 février 1979 : Disparition de Jean Renoir

– Né à Paris en 1894, fils du peintre Auguste Renoir et d’Aline Charigot, Jean Renoir grandit dans la capitale. Sensibilité très tôt à l’art, il ne brille pas particulièrement dans les études. – Engagé dans les Dragons en 1914, il est ensuite versé dans un Bataillon de Chasseurs Alpins…

12 février 2016

Dans « Arts et lettres »

15 novembre 1976 : Disparition de Jean Gabin

15 novembre 1976 : Disparition de Jean Gabin

« Attention aux roches, et surtout, attention aux mirages ! Le Yang-tsé-Kiang n’est pas un fleuve, c’est une avenue. Une avenue de 5 000 km qui dégringole du Tibet pour finir dans la mer Jaune, avec des jonques et puis des sampans de chaque côté. Puis au milieu, il y…

15 novembre 2016

Dans « Arts et lettres »

19 mai 2013
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Histoire & Culture

15 novembre 1976 : Disparition de Jean Gabin

by adminfhesp 12 mai 2013

« Attention aux roches, et surtout, attention aux mirages ! Le Yang-tsé-Kiang n’est pas un fleuve, c’est une avenue. Une avenue de 5 000 km qui dégringole du Tibet pour finir dans la mer Jaune, avec des jonques et puis des sampans de chaque côté. Puis au milieu, il y a des… des tourbillons d’îles flottantes avec des orchidées hautes comme des arbres. Le Yang-tsé-Kiang, camarade, c’est des millions de mètres cubes d’or et de fleurs qui descendent vers Nankin, puis avec tout le long des villes ponton où on peut tout acheter, l’alcool de riz, les religions… les garces et l’opium… »

– Né en 1904 à Paris, fils d’un cafetier et chanteur d’opérette et d’une chanteuse de café-concert, Jean-Alexis Moncorgé perd sa mère très vite. Mauvais élève à Janson-de-Sailly, il exerce d’abord divers petits métiers (ouvrier, garçon de bureau, conducteur de locomotive), avant de gagner le music-hall en 1926 et s’y fait remarquer par son talent. C’est là qu’il prend le nom de scène de Jean Gabin.

gabin_les-grandes-familles-1907eda– Dès 1928, Jean Gabin se lance dans le cinéma, d’abord dans des films muets puis dans des seconds rôles. C’est grâce à Julien Duvivier que Jean Gabin connaît la consécration avec « La Bandera » aux côtés de Robert Le Vigan, « La belle équipe » et « Pépé le Moko ». Gabin enchaîne les chefs d’œuvre du cinéma français des années 1930 ; « La grande illusion » de Jean Renoir, « Gueule d’amour » (qui deviendra son surnom), de Jean Grémillon, « Le quai des brumes » (Marcel Carné), « La Bête humaine » (J. Renoir) et « Le jour se lève » (M. Carné).

– En 1940, Jean Gabin refuse de tourner pour les Allemands et part pour les États-Unis. Il tournera « La Péniche d’amour » (A. Mayo), « Remorques » (J. Grémillon) et « L’imposteur » (J. Duvivier). En 1941, Jean Gabin s’engage dans les Forces Navales Françaises Libres. Il sert d’abord sur des navires et dans un sous-marin, avant de gagner le Régiment Blindé des Fusiliers Marins (RBFM) du Capitaine de Vaisseau Maggiar, unité versée au sein de la 2e DB du Général Leclerc. « Plus vieux chef de char » de France à la tête du « Souffleur », Jean Gabin participe à la bataille de Normandie, à la percée des Vosges, à la campagne d’Alsace et à la prise de Berschtesgaden en 1945. C’est aussi pendant la Seconde Guerre mondiale qu’il fait la connaissance de Marlène Dietrich.

– A la fin des années 1940 et jusqu’en 1954, Jean Gabin connaît une traversée du désert qui le fait douter. On le voit dans différents films qui ont moins de succès que dans les années 1930, à l’exception de « La Marie du port » (M. Carné). Néanmoins, il retrouve le succès dans « Touchez pas au grisbi » de Jean Becker, puis avec « Razzia sur la chnouf » (Henri Decoin), « Des gens sans importance » (Henri Verneuil), « La traversée de Paris » (Claude Autant-Lara), « Les Misérables » (J-P. Le Chanois), « Maigret tend un piège » (Jean Delannoy), « Les grandes familles » (Denys de La Patellière), « Archimède le clochard » (Gilles Grangier), « Maigret et l’affaire Saint-Fiacre » (J. Delannoy).

– Les années 1960 sont pour Jean Gabin des années fastes sur le plan cinématographique. A côté des films policiers et des drames, on le voit aussi se produire dans la comédie. On le retrouve donc dans « Les vieux de la vieille » (G. Grangier) aux côtés de Noël-Noël et Pierre Fresnay, « Le Président » (H. Verneuil), « Le cave se rebiffe » (G. Grangier), « Un singe en hiver » (H. Verneuil) aux côtés de l’étoile montante Jean-Paul Belmondo, « Mélodie en sous-sol » (H. Verneuil) avec Alain Delon, « L’âge ingrat » (G. Grangier), « Du rififi à Paname » (D. de La Patellière), « Le Pacha » (Georges Lautner), « Le Tatoué » (D. de La Patellière) où il se trouve concurrencé par Louis de Funès (le tournage sera rendu plus difficile pour cette raison), « Sous le signe du taureau » (G. Grangier) et « Le clan des siciliens » (H. Verneuil), avec Alain Delon et Lino Ventura.

– C’est aussi au début années 1960 qu’il acquiert la propriété de La Pichonnière dans l’Orne où il se mue quelque peu en propriétaire terrien. Mais son achat de terres lui attire quelques soucis avec les habitants de la région. On lui intente même un procès au Tribunal d’Alençon qui devient une fenêtre médiatique aux problèmes des agriculteurs d’alors. Jean Gabin en gardera un souvenir particulièrement douloureux.

– Jean Gabin tourne jusqu’à sa disparition dans les années 1970, dans des rôles beaucoup plus sévères avec « La Horse » (Pierre Granier-Deferre) ; « Le chat » (P. Granier-Deferre) drame dans lequel il incarne un mari vieillissant qui entretient une relation haineuse avec son épouse campée par Simone Signoret ; « Le tueur » (D. de La Patellière), « L’affaire Dominici » (Claude Bernard-Aubert), « Deux hommes dans la ville » (José Giovanni), « Verdict » (André Cayatte) et enfin, sa toute dernière comédie « L’année sainte » (Jean Girault) avec Jean-Claude Brialy.

– Un César d’honneur lui sera décerné à titre posthume en 1987.

 

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Amiral Philippe Auboyneau

Amiral Philippe Auboyneau

Aujourd’hui passé dans l’oubli, Philippe Auboyneau reste toutefois l’une des grandes figures des Forces Navales Françaises Libres (FNFL). Fils d’un Directeur de la Banque Ottomane, Auboyneau voit le jour à Constantinople en 1899. Entré à l’Ecole navale en 1916, il en sort Enseigne de Vaisseau en 1918 et sert sur le Torpilleur « Typhon » qui opère des patrouilles dans la…

23 février 2014

Dans « Non classé »

Général Diego Brosset

Général Diego Brosset

« La 1re DFL ? Elle est comme ma fille, une fille susceptible, bien douée, capricieuse, difficile et, quand elle veut, charmante. (…) Elle a des excuses à ne pas être comme tout le monde. Elle s’est formée en courant le monde… C’est une grande unité qui a de la…

20 novembre 2015

Dans « Histoire militaire française »

Jean Sévilla :

Jean Sévilla : « Aux origines du malaise national… »

Voici de larges extraits tirés du dernier chapitre- intitulé « aux origines du malaise national »- de l’ouvrage magistral de l’historien et journaliste Jean Sévilla, « Histoire Passionnée de la France ». Ce chapitre permet de mieux  comprendre la crise actuelle en la mettant en perspective  avec les multiples crises que notre pays a…

26 octobre 2013

Dans « Non classé »

12 mai 2013
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Histoire & Culture

Chroniques de la Bataille de Normandie – 4/ La réaction allemande

by adminfhesp 12 mai 2013

Peu après le Débarquement allié, Rommel ne tarde pas à expédier des renforts en Normandie et après avoir demandé avec insistance au QG de Rastenburg l’envoi de Panzer-Divisionen afin de lancer une contre-attaque décisive qui doit rejeter les Anglo-Américains à la mer.
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1 – Face au secteur anglo-canadien

– Rommel qui avait néanmoins autorité sur le Panzer-Gruppe-West de Leo Geyr von Schweppenburg ordonna à celui-ci d’expédier en Normandie les unités mécanisées dont il dispose sur le territoire français. Devant son insistance, l’OKH (que dirige Hitler avec son état-major depuis l’éviction de Franz Halder) consent à lui octroyer le II. SS-Panzer-Korps de Paul Hausser fort de deux divisions de Panzer SS qui se trouve au repos dans le sud de la Pologne (alors que les Soviétiques s’apprêtent à déclencher leurs offensives d’été). Rommel donne l’ordre formel de tenir Caen, ce qui explique le déploiement plus important d’unités mécanisées entre les Vallées de la Seulles et de l’Orne. Avec ses routes qui mènent vers Pont-Audemert et Rouen, Lisieux et Falaise, la préfecture du Calvados est l’une des clés de voûtes des opérations alliées comme allemandes de la bataille de Normandie. Rommel comme Montgomery, le savent pertinemment. Ce qui explique une plus importante concentration d’unités mécanisées dans un arc de cercle allant de Tilly-s/-Seulles à Caen réside aussi dans la géographie. Si la Vallée de la Seulles présente davantage un environnement de bocage, propice à la défense antichar, les alentours de Caen offent une plaine plus ouverte, quoique scindées de haies mais plus ouverte à de la manœuvre mécanisée. Ce qui n’est pas le cas, du sud du Cotentin et du Bessin (secteurs Américains) qui présente des terrains bien plus cloisonnés.

General-Feldmarschall Erwin Rommel

General-Feldmarschall Erwin Rommel

– Ainsi, la 12. SS-Panzer-Division « Hitlerjugend »  du fougueux Fritz Witt, quitte son secteur de stationnement près d’Evreux dès le 6 juin et commence à arriver en Normandie le lendemain et à se positionner au nord-ouest de Caen entre Bretteville-l’Orgeuilleuse et Douvre-la-Délivrande, se « soudant » à l’aile gauche de la 21. Panzer-Division. Basée dans la Somme (PC à Amiens), la très expérimentée 2. Panzer-Division (Campagne de 1940 et Front de l’Est) d’Heirich Freiherr von Lüttwitz est mise elle aussi en alerte dès le 6 juin et lance des éléments avancés vers la Normandie dès le lendemain du débarquement, notamment de son Panzer-Regiment 3.

– La 130. Panzer-Lehr-Division de Fritz Bayerlein (ancien chef d’état-major de Rommel en Afrique) quitte expressément la région de Chartres pour se porter au sud-est de Saint-Lô malgré les attaques des Jabos (surnom donné aux avions d’attaque anglo-américains). Le 8 juin donc, la Panzer-Lehr vient se « coller » à la 12.SS « Hitlerjugend » dans le secteur de Bretteville-l’Orgeuilleuse (flanc droit) – Brouay (flanc gauche), de part et d’autre de la Vallée de la Seulles, au sud de Saint-Léger et du Plateau d’Andrieu. Unité d’instruction à la base comme son nom l’indique, la « Panzer-Lehr » est formée de jeunes recrues bien entraînées et bien encadrées par des anciens de l’Ostfront ou d’Afrique. En outre, au niveau du matériel chenillé, la Panzer-Lehr est une unité particulièrement bien dotée avec 191 Panzer (98 Panzer IV, 89 PzKw V Panther et 3 Tiger I), soit bien plus que la moyenne (140), ainsi que de 10 Sturm-Geschützt III et 31 canons antichars automoteurs lourds Jagdpanther IV, parmi les plus redoutables que compte la gamme.
Notons enfin que la 1. SS-Panzer-Division « Leibstandarte Adolf Hitler » alors en reconstitution en Belgique après s’être tirée de la Poche de Korsoun-Tcherkassy en janvier 1944, a été elle aussi mise en alerte et doit bientôt arriver dans les bagages du I. SS-PzK.

Leo Geyr von Schweppenburg

Leo Geyr von Schweppenburg

– Le 6 juin toujours, les 21. PzD et « Hitlerjugend », ainsi que les restes laminés de la 716. Infanterie-Division de Reichert, passent de l’autorité directe de von Schweppenburg à celle du I.SS-Panzer-Korps du SS-Obergruppenführer Joseph « Sepp » Dietrich. Celui-ci se voit confirmer cet ordre par von Rundstedt en personne à Saint-Germain-en-Laye le jour même.  Attardons-nous un instant sur ce personnage. De taille moyenne et robuste, bavarois de naissance, ancien garçon boucher dans le civil, « Sepp » Dietrich combat sur le front français en 1914-1918 dans l’artillerie et dans les chars à la fin du conflit. Membre des Freikorps (Corps francs) contre les Spartakistes et les Conseils d’Ouvriers en 1919, il connaît ensuite quelques temps difficiles jusqu’à ce qu’il rencontre Adolf Hitler qui vient de prendre la main du Parti des Travailleurs Allemands. Prêtant une fidélité absolue à son nouveau maître, il organise les toutes nouvelles Schutzt-Staffeln (SS) chargées de la sécurité personnelle d’Hitler. Durant les années 1930, la SS gagne en nombre face à la SA et Dietrich devient commandant du nouveau régiment de la garde personnelle du Führer, la Leibstandarte « Adolf Hitler ». Dietrich commande à cette unité durant la Campagne de France. Devenue ensuite 1. SS-Grenadier-Division « LSSAH », l’unité de Dietrich combat en Yougoslavie, en Grèce et en URSS où elle fait preuve d’une extrême brutalité envers les prisonniers, les civils et les Juifs. Dietrich est présent sur l’Ostfront à Kharkov, à Kousk et sur le Dniepr. Fin 1943, il prend la tête du nouveau I. SS-Panzer-Korps. Sans grand génie militaire comparé à un Guderian, un von Manstein ou à un von Manteuffel, Dietrich est un fonceur brutal, réputé grossier mais apprécié de la troupe. Hitler l’apprécie d’autant plus que l’homme est d’une fidélité inébranlable et un nazi convaincu. Arrivé en Normandie le 7 juin pour prendre son commandement sur le terrain, sa première mesure est de ramasser de façon musclée tous les traînards et fuyards des services de la Heer qui pensent que Caen est tombée aux mains des Britanniques et qui fuient vers le sud.

SS-Obergruppenführer Sepp Dietrich

SS-Obergruppenführer Sepp Dietrich

Dans cette réorganisation, la coordination du projet de contre-offensive blindée allemande – avec la 21. PzDiv, la 12. SS-PzD, la 2. PzD, la 130. Panzer-Lehr et les éléments du I. SS-PzK – est confiée à von Schweppenburg.   Réputé bon technicien de la Panzerwaffe, Geyr von Schweppenburg s’est montré partisan avec de la contre-attaque mécanisée contre les forces alliées débarquée, de concert avec von Rundstedt. Par une attaque brutale lancée rapidement contre la tête de pont britannique, il espère porter « un coup fatal aux alliés » et « prendre l’ascendant psychologique ». Le 10 juin, von Schweppenburg s’entretient avec Rommel à son QG installé au Château de La Caine (près de Thury-Harcourt, au sud de Caen). Les deux généraux conviennent alors de lancer une contre-attaque mécanisée dans le secteur de Bayeux afin de couper le secteur américain du secteur britannique avant de pressurer les têtes de pont. Mais un coup dur intervient rapidement pour les Allemands. En effet ayant bénéficié du Système ULTRA, la RAF a localisé le QG de von Schweppenburg et décide de mener un raid pour décapiter le commandement allemand en Normandie. Ainsi, dans la nuit du 10 juin, 100 appareils de chasse et chasseurs-bombardiers Hawker Typhoon matraquent le château de La Caine et ses alentours. Les dégâts sont importants ; le château est détruit et de nombreux véhicules et postes de communication sont détruits ou rendus inutilisables. C’est un sérieux coup dur pour Geyr von Schweppenburg qui perd aussi son chef d’état-major, l’Oberst Kluge, tué dans l’attaque aérienne.

Generalleutnant Fritz Bayerlein

Generalleutnant Fritz Bayerlein

Insigne de la «  Panzer Lehr »

Insigne de la      « Panzer Lehr »

2 – Face au Secteur américain

– Après le Jour-J, les troupes allemandes basées dans le Cotentin sont réparties au sein des  753. ID qui tient la région de Cherbourg, 91. Luftlande-Infanterie-Division qui a perdu son chef, Wilhelm Falley tué dans une embuscade par des parachutistes américains (remplacé par son chef d’état-major, l’Oberst König), 709. Infanterie-Division, 77. ID de Stegmann (tué dans une attaque aérienne) et 243. ID de Klosterkämper. Très vite, il apparaît que les 709 et 753. ID se retrouvent isolés dans la partie nord du Cotentin et sont condamnés à défendre Cherbourg sans pouvoir communiquer avec le reste du LXXXIV. Armee-Korps (PC à Saint-Lô). La 91. Lft-Ld-Div a été sérieusement malmenée dès le le Jour-J et doit replier ses forces au sud de Sainte-Mère-Eglise.

Insigne de la « Das Reich »

Insigne de la « Das Reich »

Pour tenter d’empêcher la Ist US Army de Bradley de déboucher vers la côte ouest du Cotentin et sur la route Saint-Lô – Périers, Rommel rameute de toute urgence la 243. ID dans la région de Pont-l’Abbé, pendant que la 77.ID arrive à marche forcée depuis Avranches pour venir en aide à la 91. Lft-Ld-Div.

– Pour étoffer la défense face aux Américains, la 2. SS-Panzer-Division « Das Reich » du SS-Gruppenführer Heinz Lammerding quitte ses zones de stationnement du Lot et du Tarn-et-Garonne (Montauban) où elle stationne pour remonter vers la Normandie. Inutile de rappeler la barbardie dont elle fait preuve à Tulle et Oradour-sur-Glane. Elle arrivera en Normandie vers le 12-13 juin sous les attaques aériennes alliées. Issue de l’une des plus anciennes unités de la Waffen-SS, la « Das Reich » s’est fait connaître sur l’Ostfront autant par sa brutalité envers les populations que pour ses engagements tactiques. Unité mécanisée d’élite, elle a pris part à la marche sur Moscou, à la contre-offensive victorieuse von Manstein à Kharkov, à Koursk et à la défense du Dniepr. Elle peut se targuer de compter l’un des plus grand nombre de récipiendaires de la Ritter-Kreutz dans ses rangs.

– Enfin, la 17. SS-Panzer-Grenadier-Division « Götz von Belichingen » de Werner Ostendorff quitte Thouars dans les Deux-Sèvres pour venir défendre le secteur de Carentan. Ces deux unités mécanisées passent sous le commandement du LXXXIV. Armee-Korps de Wilhelm Fahrmbacher (7. Armee).

– Le renforcement du secteur tenu par le LXXXIV. AK conduit Rommel et Friedrich Dollmann à « vampiriser » toute la défense de la Bretagne. Mis en alerte dès le 6 juin, le II. Fallschirm-Korps (parachutistes des 3. et 5. Fallschirmjäger-Divisionen) du Generalleutnant Eugen Meindl quitte la région de Quintin (Côtes-du-Nord) dès le 7 juin, avec ses hommes montés sur camions, sous les attaques aériennes. Mais c’est le XXV. Armee-Korps qui connaît les plus importantes répercussions sur son dispositif puisqu’il doit céder la 275. Infanterie-Division de Schmidt. Basée à Redon dans le sud de l’Ille-et-Vilaine, celle-ci connaît un véritable calvaire pour monter dans la région de Saint-Lô, avec ses charrettes et remorques hippomobiles, via Rennes et Avranches et n’arrive que vers le 9-10 juin après avoir subi plusieurs attaques aériennes. Enfin, la 353. Infanterie-Division de Paul Mahlmann quitte le secteur de Brest pour rejoindre le secteur entre La Haye –du – Puits – Marigny. Bien que disposant d’un parc motorisé limitée, cette division a été formée dans la Landkreis du Mecklembourg à partir d’éléments survivants de la 328. ID détruite en URSS et se trouve correctement dotée en canons d’assaut.

– Résultat, le faible LXXIV. AK d’Erich Straube (2 modestes Infanterie-Divisionen) tient toujours la moitié nord de la Bretagne avec ses deux divisions restantes (343. ID et 2. Fallschirmjäger-Division, plus les unités auxiliaires).

Ce déficit de troupes en Bretagne conduit immédiatement les formations de maquisards à passer à l’action avec l’aide des sticks 2nd RCP (4th SAS) du Lieutenant-Colonel Bourgoin dit « Le Manchot ». Dès le lendemain du Débarquement, les FFI-FTP bretons s’activent particulièrement dans le secteur de Saint-Marcel au nord-est de Vannes.

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[Suite]

 

 

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Chroniques de la Bataille de Normandie - 7/ L'Odyssée du II. SS-Panzer-Korps

Chroniques de la Bataille de Normandie – 7/ L’Odyssée du II. SS-Panzer-Korps

Du côté de Rommel, von Schweppenburg et Dietrich, le projet contre-attaque contre la tête de pont anglo-canadienne doit être déclenché par un redoutable « poing blindé » (avec Panzer IV, Panther, Tiger et Sturmgescützte), soit le I. SS-Panzer-Korps de Sepp Dietrich (1. SS-PzDiv « Leibstandarte Adolf Hitler » et 2. SS-PzD « Das Reich ») et…

20 juin 2014

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12 août 2014

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17 juin 2014

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12 mai 2013
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Histoire & Culture

Michel V Le Tellier Marquis de Louvois

by adminfhesp 10 mai 2013

Troisième fils de Michel IV Le Tellier Secrétaire d’Etat à la Guerre sous la Régence, Michel V Le Tellier Seigneur de Chaville et Marquis de Louvois naît à Paris le 18 janvier 1641. Comme il a été dit dans l’article consacré à son père, la famille de Louvois compte bon nombre de gens de robe et de marchands.
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Après ses études au Collège de Clermont (aujourd’hui Lycée Louis le Grand), Louvois soutient sa thèse en philosophie en 1657. Avec le népotisme ayant cours à l’époque, Louvois, malgré une jeunesse indisciplinée, est initiée aux Affaires d’Etat par son père et notamment dans la conduite de la guerre. Il reçoit aussi une instruction en langues étrangères par les soins paternels.

De tempérament, Louvois est caractériel, colérique (mais surtout dans ses lettres), brutal, ferme et doté d’un esprit de décision. C’est un travailleur qui apprécie particulièrement la bonne chère (ce qui peut expliquer son physique particulièrement corpulent) et la chasse.

Le 6 juin 1658, à dix-sept ans seulement, sa carrière politique démarre comme Conseiller au Parlement de Metz mais de façon très rapide. Le 6 juillet, Louvois reçoit la provision de Secrétaire d’Etat et obtient le droit de remplacer son père aux Affaires et au Conseil trois ans plus tard (24 février 1661). En 1660, il épouse Anne de Souvré et de cette union naîtront six enfants.

Comme l’a montré André Corvisier, au sein de la Secrétairerie d’Etat à la Guerre, Michel V Le Tellier se voit d’abord conféré un rôle d’exécutant de son père mais il apprend comment gérer l’appareil militaire de la Monarchie française. Très vite, il apprend aussi à faire face aux Maréchaux et Lieutenants Généraux du Royaume (notamment Turenne et Condé) qui apprécient très peu ces supérieurs civils administratifs. En revanche, il suivra l’exemple de son père en entretenant abondamment la clientèle des Intendants Militaires sans lesquels le recrutement, l’approvisionnement et les fournitures ne peuvent être assurés.

En janvier 1671, le futur Marquis de Louvois est nommé chancelier de l’Ordre du Saint-Esprit avant de remplacer brièvement Arnauld de Pomponne à la tête de la Secrétairerie des Affaires Etrangères. En 1672, il entre au Conseil Royal d’en haut devenant Ministre d’Etat.

A partir de cette année-là, on peut estimer que c’est lui assure la conduite de la guerre au nom de Louis XIV (Hollande et Guerre de la Ligue d’Augsbourg). Il cumule par la suite la charge des Haras et des Fortifications côtières, ainsi que celle des Bâtiments, Arts et Manufactures.

Louvois a poursuivi les réformes entamées par son père. Relevons donc, entre autres, la création des Inspecteurs Généraux de l’Infanterie et de la Cavalerie afin de mieux contrôler les troupes, la réglementation de la justice militaire et la création d’une véritable administration militaire. Louvois supprime aussi la vénalité des charges dans le Régiment des Gardes du Corps (sauf pour les Capitaine) et dans la Gendarmerie Royale. Les Gardes du Corps se voient aussi dotés d’un état-major. En 1675, il met en ordre du tableau qui recense les officiers supérieurs selon leur ancienneté. C’est sous ses auspices que la nouvelle Compagnie des Grenadiers à Cheval est créée. Recrutée parmi des soldats roturiers méritants, ses hommes ont le droit de porter la moustache. L’armement s’améliore avec l’adoption de la baïonnette et du fusil à double platine imagine par Vauban (1688).
Enfin, aspect moins connu de son ministère, Louvois octroie une place importante au renseignement et à l’espionnage au profit de l’Armée Royale, ce qui le conduit à marcher sans vergogne sur les prébendes de la Secrétairerie des Affaires Etrangères.

Louvois crée aussi le Corps des Ingénieurs chargé des fortifications. Les ingénieurs sont notamment recrutés dans la Marine. De plus, la Surintendance des Bâtiments est directement subordonnée au Ministère de Louvois, ce qui ne l’empêchera pas d’entretenir des rapports difficiles avec Vauban.

Du point de vue de la politique intérieur, Louvois se montre particulièrement implacable face aux révoltes. Il réprime durement les révoltes fiscales dites du « papier timbré » et des « bonnets rouges » en Bretagne, tout comme les révoltes protestantes dans le Vivarais et le Dauphiné. A ce titre, il encourage fortement les premières dragonnades de Marillac en Poitou et dans le Midi et appuiera sans reculer la révocation de l’Edit de Nantes qu’il s’efforcera de faire appliquer dans le domaine public.

Cette brutalité se ressent aussi nettement à l’extérieur puisqu’il fait partie de ceux qui encouragent Louis XIV à ravager le Palatinat en 1689.

Au niveau de l’urbanisme et des infrastructures, Louvois couche le projet de « Place des Conquêtes » que nous connaissons sous le nom de « Place Vendôme » et conduit les travaux visant à détourner l’Eure de son cours pour assurer le ravitaillement de Versailles en eau.

Michel V Le Tellier Marquis de Louvois s’éteint à Versailles le 16 juillet 1691.

Source :
– LE FLEM Jean-Paul : Le Marquis de Louvois ou le Service de Mars, http://www.persee.fr

Lire :
– CORVISIER André : Louvois, Fayard

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30 octobre 1685 : Mort de Michel Le Tellier

30 octobre 1685 : Mort de Michel Le Tellier

Dans l’Oraison funèbre qu’il prononça aux obsèques de ce Secrétaire d’État à la Guerre, Bossuet dit de lui que « la sagesse, après l’avoir gouverné dès son enfance, l’ait porté aux plus grands honneurs et au comble des félicités humaines » . Ajoutant ensuite : «  Il a connu la sagesse que le monde…

30 octobre 2013

Dans « Non classé »

François de Montmorency-Bouteville, Maréchal de Luxembourg et Tapissier de Notre-Dame

François de Montmorency-Bouteville, Maréchal de Luxembourg et Tapissier de Notre-Dame

Fils de François Ier de Montmorency-Bouteville qui avait été décapité en 1628 sur ordre de Louis XIII pour avoir osé défier le Cardinal de Richelieu en se brettant Place Royale, avec Guy d’Harcourt, François-Henri de Montmorency-Bouteville, Duc de Piney et Comte de Luxembourg, combat d’abord très jeune pendant la Guerre…

4 janvier 2017

Dans « Grand Siècle »

Charles de La Porte Marquis de la Meilleraye, « le grand canonnier » de Louis XIII

Charles de La Porte Marquis de la Meilleraye, « le grand canonnier » de Louis XIII

Fils de Charles de La Porte Premier du Nom, avocat au Parlement et de Claude de Champais, Charles de La Porte futur Marquis de La Meilleraye et Duc de Rethel voit le jour à Paris en 1602. Sa famille est originaire de la Gâtine (le pays de Parthenay, aujourd’hui dans…

8 février 2016

Dans « Grand Siècle »

10 mai 2013
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Histoire & Culture

Louis d’Aurelle de Paladines

by adminfhesp 8 mai 2013

Louis d’Aurelle Marquis de Paladines voit le jour le 9 janvier 1804 au Malzieu en Lozère.
Il entre à Saint-Cyr sous la Restauration en 1822 mais en sort en 1824 sans être gradé pour cause d’insubordination.
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– S’engageant alors comme simple soldat, il
sert d’abord au 64e Régiment d’Infanterie de Ligne. Lieutenant en 1830, Capitaine en 1834, il embarque pour l’Algérie en 1841 avant de prendre par aux combats de Rome en 1848-1849. Récipiendaire de la Grand Croix de la Légion d’Honneur, il est promu au grade de Colonel et commande le 28 Régiment de Ligne à Cherbourg. L’année suivante, il remplace François de Canrobert à la tête du 4e Régiment de Zouaves à Alger.

– Pendant la Guerre de Crimée, il se distingue au commandement une brigade et est promu Général de Division. En 1859, lors de la guerre d’unification de l’Italie, Louis d’Aurelle de Paladines se voit confier un rôle d’intendance à la tête de la 9e Division Militaire à Marseille. Il est en fait chargé de rassembler et d’organiser l’approvisionnement des forces combattantes dans le Piémont.

– En 1864, un accident faillit de lui coûter la vie. En effet, pendant une revue navale en présence de l’Empereur Napoléon III, le Général d’Aurelle de Paladines se trouve sur une barque avec les autorités de Marseille lorsqu’un avenir de surface éperonne l’embarcation. Notre officier sexagénaire ne doit la vie qu’au réflexe de s’accrocher à la gueule d’un canon, à laquelle il reste suspendu pendant plusieurs dizaines d’heures.

– D’abord placé sur la réserve à la fin de l’Empire, Aurelle de Paladines est soudainement rappelé en activité en 1870 pour commandement successivement la 7e Division, puis le XIe Corps dans l’Ouest. Il ne prend pas part aux combats de l’été mais après la chute de du Second Empire, le Gouvernement de Défense Nationale lui confie l’Armée de la Loire par un décret de la Délégation de Tours.

– Aurelle de Paladines remporte un premier succès à Coulmiers le 9 novembre 1870 contre le Général Ludwig von Thann-Rathsamhausen, ce qui force les Prussiens à évacuer Orléans pour se retirer sur Saint-Prévary et Touvy. Mais il ne profite pas de sa victoire pour reprendre la ville et permet donc à l’ennemi de s’y installer de nouveau. Les Prussiens contre-attaquant avec succès, Aurelle de Paladines est forcé de se retirer en Sologne.
Le Gouvernement de la toute jeune IIIe République ne le lui pardonne pas et le remplace sans ménagement par Chanzy. Aurelle de Paladines se retire alors dans l’Ain et se consacre à la vie politique.

– En 1871, il est élu Sénateur de l’Allier et restera inamovible. Adolphe Thiers le nommera Commandant Supérieur des Gardes de la Seine, avant de prendre la tête de la 14e Division Militaire de Bordeaux, commandement qu’il quittera en 1874. En 1875, on lui confie le commandement du XVIIIe Corps mais atteint par la limite d’âge, il est contraint de se démettre.

– Du point de vue législatif, Aurelles de Paladines a voté en faveur de proposition Cazenove sur les prières publiques, pour l’abrogation des lois d’exil, pour la validation de l’élection des princes et pour le Septennat comme mandat du Président de la République.

– Il s’éteint le 17 décembre 1877.

Sources :
– TULARD Jean : Dictionnaire de l’Armée sous le Second Empire, PUF, Paris
http://www.senat.fr/senateur-3eme-republique

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Général Pierre Roques, « père » de l’aéronautique militaire française

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Issu d’une famille modeste du Languedoc, Pierre Auguste Roques voit le jour le 28 décembre 1856 à Marseillan près de Montpellier. Remarqué pour sa vive intelligence, il bénéficie d’une bourse d’étude qui lui permet de préparer le concours à l’École Polytechnique. L’ayant intégrée, il fera la connaissance d’un certain Joseph…

26 février 2014

Dans « Non classé »

Jean Joseph Ange d'Hautpoul

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Autre grand cavalier d’Empire, Jean Joseph Ange d’Hautpoul voit le jour le 13 mai 1754 au Château de Salettes non loin de Cahuzac-sur-Vère non loin d’Albi, au sein d’une famille de vieille noblesse languedocienne. – Engagé dans la Légion Corse à quinze ans seulement en 1769, il devient Cadet-Gentilhomme au…

14 février 2016

Dans « Grande Armée »

Jean-Baptiste Marchand

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Cet officier français reste toujours attaché à la déconvenue de Fachoda mais sa carrière militaire en somme toute honorable qu’il a menée, en particulier durant la Grande Guerre restée occultée. Preuve en est que cet officier a cumulé cinq blessures durant ses années de service. – Fils d’un menuisier bressan,…

13 janvier 2016

Dans « 1870-1914 »

8 mai 2013
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Histoire & Culture

28 janvier 814 : Mort de Charlemagne

by adminfhesp 7 mai 2013

– Charlemagne (Carolus Magnus), Roi des Francs et Roi des Romains (né entre 742 et 747), fils de Pépin le Bref et de Berthe au Grand-Pied, grand souverain réformateur, protecteur de l’Église et des Arts, Sacré Empereur par le Pape Léon III (Noël de l’An 800) a été à la tête d’un empire consolidé qui allait des Pyrénées à l’Elbe et de l’estuaire de la Seine à l’Italie centrale, en dépit de revers en Espagne et d’exactions de son armée en Saxe.

– Il est l’initiateur de ce qu’on appellera plus tard la Renaissance carolingienne. Il prit beaucoup de mesures pour le bien de ses peuples et contribua grandement à réformer l’Église d’Occident qui gagna en dignité, poursuivant l’œuvre de son oncle Carloman.
Son fils Louis le Pieux lui succède.

– Charlemagne incarnait l’idée d’Empire Chrétien qu’Alcuin d’York appelait de ses vœux. Mais ce rêve sera brisé en 843.

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Jean Delaunay: « Connaitre ton histoire est vital »

Voici l’extrait d’une lettre du général Jean Delaunay adressée à son petit fils Mayeul, dans laquelle il lui fait part de son amour pour la France et de son histoire. Une occasion de se rappeler brièvement de ceux « qui ont fait la France »… « Pour être prêt à vous renseigner sur l’apport de nos rois -…

24 mars 2012

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« Les racines de l’espérance »

Nous rééditons cet article qui nous semble être une bonne contribution à la neuvaine pour la France à laquelle France-Histoire-Espérance s’associe pleinement. « Apprenez, mon fils, que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise romaine qui est la seule véritable Eglise du Christ » C’est…

15 novembre 2014

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7 juillet 1438 : Charles VII promulgue la Pragmatique Sanction de Bourges

En 1418, réuni à l’initiative de l’Empereur Sigismond, le Concile de Constance s’est achevé avec l’élection de Martin V pour tenter de mettre fin au Grand Schisme d’Occident sans pour autant renforcer l’autorité pontificale, contestée par les Pères du Conciles qui placent celui-ci au-dessus de du Pape. En 1431, un nouveau…

8 juillet 2013

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7 mai 2013
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Histoire & Culture

15 octobre 1934 : Mort de Raymond Poincaré

by adminfhesp 5 mai 2013

Né en 1860 au sein d’une famille de notables lorrains (son père est polytechnicien, son grand-père doyen de la faculté de médecine et l’un de ses arrières-grands-pères a été député sous Louis-Philippe), Raymond Poincaré est très marqué par la défaite de 1870 pendant son enfance.

raymond-poincare– Il fait sa scolarité à Nancy avant d’étudier le droit à Paris. Il exerce d’abord la profession d’avocat avant de se lancer relativement tard en politique. Toutefois, il s’impose assez vite au sein des Républicains modérés.

– Durant sa vie politique, Raymond Poincaré s’est voulu un républicain rassembleur, comme en 1905. D’abord député de la Meuse en 1892, il sert ensuite comme Ministre de l’Enseignement. A ce titre, il ne se veut aucunement anticlérical contrairement aux Radicaux et se montre partisan d’une école neutre sur le plan religieux. Pour lui l’Enseignement doit d’abord servir à former des patriotes. En 1894, il forge ses compétences au sein du Ministères des Finances avant de revenir à l’Enseignement sous le Gouvernement d’Alexandre Ribot (1905).

Lors de l’Affaire Dreyfus il adopte plutôt une attitude prudente en ne se mettant pas en avant dans les débats. Il finit par se rallier (de manière assez réservées) au Dreyfusards.

– En 1902, il apporte d’abord son soutien à Waldeck-Rousseau mais s’oppose, avec quelques autres Modérés dit Progressistes,  aux mesures anticléricales du Petit Père Emile Combes comme la fermeture des congrégations. En 1905, il vote la Loi de Séparation de l’Eglise et de l’Etat. Son attitude constamment modérée et conciliatrice pousse Clemenceau à inventer un nouveau mot, le Poincarisme, ce qui ne va pas sans mépris. Jusqu’en 1919, Clemenceau et Poincaré se voueront une féroce détestation.

– Du point de vue de politique étrangère, Raymond Poincaré appuie Théophile Delcassé dans l’alliance avec la Russie et la formation de la Triple Entente.
En 1909, il est élu à l’Académie Française.

– En 1912, Emile Loubet l’appelle à conduire un Gouvernement de républicains modérés avec notamment Aristide Briand et Léon Bourgeois. Cette même année, il effectue sa première visite officielle à l’étranger en se rendant à Saint-Pétersbourg auprès de Nicolas II en réaffirmant les engagements franco-russes. Il refera un voyage en tant que Président juste au moment du déclenchement de la Guerre et y appellera le Tsar à se montrer ferme vis-à-vis de Berlin et de Vienne.

– Élu au second tour de l’élection présidentielle de 1913, il tient sa place de Président de la République française durant toute la Grande Guerre, d’abord aux côtés du socialiste René Viviani, avant d’appeler Clemenceau en 1917. Les relations entre les deux hommes seront émaillées de fortes tensions, d’autant plus que le Tigre s’impose davantage sur la scène nationale et internationale. Toutefois, si l’on put parler de tensions, il n’y eut pas de grave crise gouvernementale à ce moment. D’autre part, on se souvient davantage des visites de Clemenceau sur le front que celles de Poincaré qui se rendit pourtant sur la Somme, en Lorraine et en Alsace.

– Classé au centre-droit après l’Armistice, Poincaré est alors  élu Sénateur de la Meuse. En 1922, Alexandre Millerrand le rappelle à la tête du Gouvernement. Partisan de la fermeté avec l’Allemagne, Poincaré envoie l’armée française occuper la Ruhr et exige des réparations financières de la part de Berlin. Mais il se heurte aux Britanniques qui refusent de voir l’Allemagne davantage affaiblie au profit de la France. Il doit abandonner la seconde idée après la signature du Plan Dawes établit par Londres.

– En 1924, il mène une politique de rigueur budgétaire qui lui attire l’impopularité de l’opinion. Le Cartel des Gauches mené par Edouard Herriot et Paul Painlevé remporte les élections. Mais en 1926, Gaston Doumergue rappelle Poincaré aux affaires car la France est menacée d’une crise monétaire. Poincaré dévalue alors le franc germinal pour créer le Franc Poincaré, ce qui permet de stabiliser la monnaie.

– Malade, il se retire définitivement de la vie politique en 1929. Il était aussi le cousin du mathématicien Henri Poincaré.

Lire : 
– WINOCK Michel : La Troisième République, 1870-1940, Le Seuil
– WINOCK Michel : Clemenceau, Perrin
– MILZA Pierre : Les Relations internationales 1871-1914, Armand Collin
– MILZA Pierre : Les Relations internationales 1814-1939, Armand Collin

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André Maginot

André Maginot

Attaché à la ligne qui porte son nom, symbole de la défaite de 1940, André Maginot reste pourtant une personnalité méconnue. Un bref retour s’impose donc. Il voit le jour le 17 février 1877 à Paris, bien que ça famille soit originaire de Lorraine. Après avoir obtenu sa Licence en…

7 janvier 2014

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Antoine Pinay « le sage de Saint-Chamond »

Antoine Pinay « le sage de Saint-Chamond »

Cet homme d’État raillé par les gaullistes comme « l’homme au petit chapeau » qui incarnait la IVe République et ses instabilités ministérielles, fut toutefois l’artisan principal du redressement de l’Économie française durant les Trente Glorieuses. Antoine Pinay voit le jour le 30 décembre 1891 à Saint-Symphorien-sur-Coise. Son père, Claude, est un…

13 décembre 2013

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Général Edouard de Curières de Castelnau

Général Edouard de Curières de Castelnau

Celui que Georges Clémenceau surnommait avec aversion « le capucin botté » naît le 24 décembre 1851 à Sainte-Affrique (Aveyron). Fils de Michel et Marthe de Curières de Castelnau, avocat, Édouard est issu d’une lignée de la très vieille noblesse rurale du Haut-Rouergue. L’un de ses ancêtres, le Seigneur Hugues de…

19 mars 2016

Dans « Grande Guerre »

5 mai 2013
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Histoire & Culture

30 octobre 1685 : Mort de Michel Le Tellier

by adminfhesp 4 mai 2013

Dans l’Oraison funèbre qu’il prononça aux obsèques de ce Secrétaire d’État à la Guerre, Bossuet dit de lui que « la sagesse, après l’avoir gouverné dès son enfance, l’ait porté aux plus grands honneurs et au comble des félicités humaines » . Ajoutant ensuite : «  Il a connu la sagesse que le monde ne connaît pas ; cette sagesse qui vient d’en haut, qui descend du Père des lumières ».

S’il pratiqua le népotisme politique et ecclésiastique (au même titre que Colbert), permettant ainsi l’assise du Clan Louvois sur la direction du Royaume, Michel Le Tellier Marquis de Barbézieux n’en fut pas moins l’un des plus remarquables hommes d’Etat de la première partie du règne de Louis XIV. Sage, prudent, calculateur et habile, il servit la couronne des Bourbons avec dévouement et loyauté.
Le_Tellier_Michel
Né le 19 avril 1603 à Paris au sein d’une famille de bourgeois magistrats, Michel Le Tellier étudie le Droit avant de débuter sa carrière comme Conseiller au Grand Conseil durant le règne de Louis XIII. Il devient ensuite Procureur du Roi au Châtelet de Paris puis Maître des Requêtes. C’est dans cette dernière charge qu’il se fait remarquer une première fois en 1639 par le Chancelier Pierre Séguier et Omer Talon lors de la répression qui frappe la Normandie après la révolte des Va-Nu-Pieds (Avranchin et Rouen).

Sur recommandations, Louis XIII et le Cardinal de Richelieu l’envoie en Italie pour administrer l’Intendance de l’Armée du Piémont, charge où il fait encore montre de compétences. En 1640, il rencontre Mgr Jules Mazarin à Turin. Les deux hommes en viennent à nouer une relation d’amitié qui perdurera à la mort du prélat. Mazarin qui a l’oreille de Richelieu, profite de l’éloignement de François Sublet des Noyers pour faire nommer Le Tellier Secrétaire d’Etat à la Guerre. Le jeune commis d’Etat est tout de suite apprécié à ce poste. Il s’efforce notamment de lutter contre la corruption qui frappe les Commissaires aux Armées chargés du recrutement, de renforcer la discipline, de lutter contre la vénalité des commandants de compagnies et des colonels, de consolider le rôle des Trésoriers généraux et d’améliorer l’intendance ainsi que le ravitaillement. Afin de rationaliser cette administration majeure pour la puissance du Royaume, Michel Le Tellier crée cinq bureaux chargés de missions spécifiques : Réglementation, Contrôle du personnel, Dépêches des Guerres et instructions confidentielles, Acheminement des troupes et enfin, Vivres et pensions. En 1660, on règle enfin la question du paiement des troupes.
Du point de vue de l’Histoire Militaire du Grand Siècle, l’oeuvre de Michel Le Tellier est sans conteste importante. Grâce à lui, Louis XIV bénéficiera de l’une des meilleures armées d’Europe.

Entre-temps, Michel Le Tellier a épousé Elisabeth Turpin qui lui donnera deux enfants.

En 1643, après la Mort de Richelieu et de Louis XIII, Mazarin (devenu Ministre Principal) assure la Régence du tout jeune Louis XIV aux côtés de la Reine Mère Anne d’Autriche. La carrière de Le Tellier fait encore un bond. Fort de l’estime du Cardinal Régent, il siège au Conseil. Mais bientôt vient la Fronde. Michel Le Tellier fait encore preuve d’habileté et participe active aux négociations qui aboutissent à la signature de la Paix de Ruel (Rueil) le 11 mars 1649. Mais lorsque Mazarin doit s’exiler à deux reprises, avant de revenir, Anne d’Autriche choisit Le Tellier comme son conseiller principal. Le Secrétaire d’Etat à la Guerre tient ferme face aux Princes rebelles.
En outre, si l’on en croit Bossuet, la place qu’occupait Le Tellier en ces deux occasions suscitait les « impatiences et les jalousies de son protecteur, ou plutôt de son protégé » (Mazarin). Notons enfin qu’en 1651, Michel Le Tellier recommande à Mazarin un magistrat nommé Jean-Baptiste Colbert.

Lorsqu’en 1661 Mazarin disparaît et que commence le règne personnel de Louis XIV, Michel Le Tellier devient l’un des hommes forts du Conseil royal avec Colbert. En bon adepte du népotisme, il associe son fils François-Michel Le Tellier Marquis de Louvois au gouvernement du Royaume et plus précisément au Secrétariat d’Etat à la Guerre. Son autre fils, Charles Maurice Le Tellier qui avait pris la voie de la carrière ecclésiastique deviendra Archevêque de Reims.

Enfin, résolument hostile aux Huguenots, Michel Le Tellier a soutenu Louis XIV dans la Révocation de l’Edit de Nantes.

A la mort de ce grand serviteur, le Roi Soleil lui rend hommage par ces mots : « Jamais homme n’a été de meilleur conseil en toutes sortes d’affaires. »

Michel Le Tellier repose toujours en l’église Saint-Gervais à Paris.

Lire :
– BLUCHE François : Louis XIV, Fayard
– CHALINE Olivier : Le règne de Louis XIV, Flammarion
– BOSSUET Mgr Jacques-Bénigne : Oraison funèbre de Michel Le Tellier, http://www.abbaye-saint-benoit.ch

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Michel V Le Tellier Marquis de Louvois

Michel V Le Tellier Marquis de Louvois

Troisième fils de Michel IV Le Tellier Secrétaire d’Etat à la Guerre sous la Régence, Michel V Le Tellier Seigneur de Chaville et Marquis de Louvois naît à Paris le 18 janvier 1641. Comme il a été dit dans l’article consacré à son père, la famille de Louvois compte bon…

16 juillet 2015

Dans « Non classé »

6 septembre 1683 : Mort de Colbert

6 septembre 1683 : Mort de Colbert

Considéré comme l’archétype de grand commis scrupuleusement dévoué à l’État, l’homme qui mit fin à l’ascension de Nicolas Fouquet reste encore l’une des personnalités marquantes du Grand Siècle, puisqu’il resta plus de vingt-deux années au service du Roi Soleil. Né en 1619 dans une famille de la bourgeoisie drapière rémoise,…

6 septembre 2016

Dans « De Henri IV à Louis XVI »

Charles de La Porte Marquis de la Meilleraye, « le grand canonnier » de Louis XIII

Charles de La Porte Marquis de la Meilleraye, « le grand canonnier » de Louis XIII

Fils de Charles de La Porte Premier du Nom, avocat au Parlement et de Claude de Champais, Charles de La Porte futur Marquis de La Meilleraye et Duc de Rethel voit le jour à Paris en 1602. Sa famille est originaire de la Gâtine (le pays de Parthenay, aujourd’hui dans…

8 février 2016

Dans « Grand Siècle »

4 mai 2013
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Histoire & Culture

7 décembre 1936 : Disparition de Jean Mermoz, aventurier de l’Aéropostale

by adminfhesp 1 mai 2013

Surnommé  « L’Archange », Jean Mermoz est né en 1901 à Aubenton dans l’Aisne.
Engagé dans l’Armée de l’Air en 1920, il sert d’abord à la 7e Escadrille du 11e Régiment de Bombardement avant d’être envoyé en Syrie.
mermoz
– C’est là qu’il  rencontre le désert qui le fascine. Après son départ de l’armée – qu’il finir par abhorrer – Mermoz vit une période difficile et connaît la misère. Cependant, en 1924, il signe un contrat comme mécanicien avec la Compagnie Latécoère.

– Mais s’il commence comme mécano, Jean Mermoz prend très vite les commandes d’avions de ligne entre l’Espagne et le Maroc. Lors de l’une des ses expéditions, il est même capturé par les Maures. En 1927, sur demande de Marcel Bouillouw-Laffont, Directeur de la Compagnie Général d’Aéropostale, Jean Mermoz est envoyé au Brésil et participe à plusieurs expéditions aériennes au-dessus des Andes, avec des épisodes dignes de romans d’aventure. Avec Henri Guillaumet, il ouvre la Ligne des Andes en 1929.

– En 1930, il effectue la première traversée de l’Atlantique Sud (entre Saint-Louis et Natal) aux commandes d’un hydravion Latécoère 23-8, le Comte de la Vaulx. Il effectuera par la suite vingt-trois traversées entre Amérique du Sud et Afrique.

En politique, Jean Mermoz qui nourrit une défiance envers l’Allemagne ne se retrouve pas dans les derniers gouvernements de la IIIe République. Il se retrouve donc à adhérer au Parti Social Français du Colonel François de La Rocque et en devient le Vice-Président.

– Le 7 décembre, son Latécoère 300 La Croix du Sud disparaît dans l’Atlantique avec à son bord Alexandre Pichodou, Henri Ezan, Edouard Cruvelhier et Jean Lavidalie.
Il aimait dire notamment : « L’accident pour nous, c’est de mourir dans un lit » ou  « La vie moderne autorise les voyages mais ne procure pas l’aventure ». 

– Ses récits de pilote ont été publiés en 1937 sous le titre : Mes vols.

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Jean Ambroise Baston de Lariboisière

Jean Ambroise Baston de Lariboisière

Méconnu de nos jours, il était l’un des meilleurs chefs d’artillerie de Napoléon. Jean Ambroise Baston Comte de Lariboisière voit le jour le 18 août 1759 à Fougères. – Choisissant la carrière des armes, il sert comme Lieutenant en Second au Régiment de La Fère-Artillerie au sein duquel il fait la connaissance d’un certain Buonaparte. Premier Lieutenant à…

21 décembre 2016

Dans « 1715-1804 »

Maréchal Jean-Baptiste Bessières, duc d'Istrie

Maréchal Jean-Baptiste Bessières, duc d’Istrie

Fils d’un médecin, Jean-Baptiste Bessières voit le jour le 6 août 1768 à Prayssac, un petit village du Quercy. Il se destine d’abord à la Médecine et débute ses études. Mais il change radicalement de voie lorsque éclate la Révolution française et s’engage dans les Grenadiers de la Garde Nationale…

1 mai 2016

Dans « Grande Armée »

Général Pichegru

Général Pichegru

Fils de cultivateurs du Jura, Jean Charles Pichegru voit le jour à Planches-près-d’Arbois le 16 février 1761. Il fait d’abord sa scolarité au Collège des Minimes d’Arbois et s’y révèle doué pour les Mathématiques. En 1779, il entre au Collège de Brienne comme répétiteur de quartier. Il entre d’abord dans…

6 avril 2014

Dans « Non classé »

1 mai 2013
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Histoire & Culture

Campagne d’Alsace 1944-1945 (Seconde partie)

by adminfhesp 29 avril 2013

2 – LE NETTOYAGE DE LA PLAINE D’ALSACE

– Le 27 novembre, le gros de la 3rd US Infantry Division d’O’Daniel entre dans le secteur de Strasbourg et s’emploie à nettoyer le reste de la tête de pont sur la rive gauche du Rhin tenue par les Allemands, ce qui est accompli le 1er décembre. Au sud-ouest de Strasbourg, le 30th Infantry Regiment (Colonel McGarr) nettoie le secteur au sud de Molsheim et fournit temporairement 1 Bataillon à Leclerc. Dans le même temps, le 117th Cavalry Squadron effectue un bond depuis Wasselone pour atteindre Gambsheim au nord de Strasbourg. Les Cavaliers américains tentent alors d’occuper le village mais le manque d’armes lourdes et d’hommes d’appui les force à se retirer sur La Wantzenau, afin d’étoffer la protection du VIth Corps au nord.

– Pendant que son flanc gauche sécurise le flanc du XVth Corps, Brooks ordonne à son flanc droit de percer définitivement dans les Vosges. Sur le flanc sud du 30th Infantry Regiment, le 411th Infantry de la 103rd US Division (Colonel Donovan P. Yeuell) atteint Le Hohwald le 27 et en dépit d’une résistance locale, envoie une colonne dans la Plaine d’Alsace jusqu’à Barr, 10 km au sud de Molsheim. En revanche, Barr est bien défendue sa prise nécessite deux jours de violents combats au 411th Infantry, appuyé par des éléments du CC A de la 14th Armored.

– Alors que la Division du Brigadier.General Haffner combat pour s’assurer de la prise du Hohwald et de Barr, la 2e DB du Général Leclerc commence sa descente vers le sud de l’Alsace, vers Erstein par les N 83 et N 68. Mais les chars français et américains rencontrent de fortes difficultés dans leur progression en raison du terrain transformé en bourbier par les fortes pluies du mois de novembre. De plus, les Allemands ont détruit la plupart des ponts du secteur. S’ajoutent à cela la pluie et la neige qui brouillent les communications radios et empêchent les avions d’appui de prendre l’air. Des furieux combats ont lieu et Barr et Erstein. Dans la première localité, les fantassins du 411th Infantry doivent combattre rue par rue et maison par maison, pendant qu’une colonne du CC A y entre par le nord. Mais cette décision s’avère une erreur coûteuse puisque la colonne blindée et le peu de fantassins portés d’accompagnement se retrouvent englués dans un violent combat de rue et perdent 18 engins de la B Company du 48th Tank Battalion (8 devant être abandonnés sur place avec une partie du matériel lourd). Le 29 novembre, les fantassins de la « Cactus Division » finissent par libérer Barr et retrouvent les 8 chars abandonnés la veille, heureusement intacts.

– Les blindés américains éprouvent aussi des difficultés près d’Erstein. Les défenseurs allemands se battent plutôt bien et lancent même une contre-attaque qui obligent les Américains à quitter Benfeld, alors que les défenseurs d’Erstein sont eux aussi contraints de se retirer vers le nord le 28. Finalement, les soldats inexpérimentés du CC A sont relevés par la 2e DB durant la nuit du 28-29 novembre. Pendant ce temps, à la fin de la journée du 28, le GT D du Colonel Dio (12e Cuirassiers, 1er Bataillon du Régiment de Marche du Tchad, 4e Escadron du RMSM, 3e Escadron du RBFM, 1er Groupe du 3e RAC et 2/13e BG*) entre dans Erstein par le nord-est et doit faire face à une forte résistance ennemie. Mais à la tombée de la nuit, presque toute la ville est aux mains des Français.

Brigadier.General Charles H. Karlstad

Brigadier.General Charles H. Karlstad

– Le 29 novembre, le GT D tente de dégager Erstein mais se heurte quand même à une violente résistance mais finit par déboucher à l’ouest, au sud-ouest et au sud. Alors que le reste de la 2e DB roule entre Barr et Erstein, le CC A de Karlstad avance au sud de Barr mais se retrouve bloqué à moins de 1 km sur le chemin de Sélestat en raison des ponts détruits. Parallèlement aux combats de Barr et d’Erstein, le reste de la 103rd US Division réussit à déboucher définitivement des Vosges et contourne Barr par le sud pour atteindre Dambach-la-Ville, environ 4 km au nord de Sélestat le 30 novembre. Mais là encore, elle doit faire face à une résistance particulièrement opiniâtre.
Tout au sud, la 36th US Division  avance elle aussi lentement vers Sélestat, en progressant laborieusement dans le massif forestier des Hautes-Vosges. Tandis que le 141st Infantry (Colonel Charles H. Owens) opère par le Col du Bonhomme, les 142nd et 143rd Infantry (Colonels Lynch et Paul D. Adams), tombent sur des villages inoccupées et des routes avec des obstacles routiers pour seules défenses. Néanmoins, les progrès restent particulièrement lents en raison de la marche à travers champs et les points de résistance allemands à contourner. C’est le 3/142nd Infantry qui atteint la Plaine d’Alsace le premier le 30 novembre, à 4 km environ de Dambach-la-Ville.

– Patch espérait que Barr et Sélestat soient définitivement sécurisées le 30 novembre et que la 2e DB eût atteint Colmar, faisant son possible pour déployer le reste du VIth Corps. Mais Patch, son état-major comme son Renseignement constatent que la résistance allemande se renforce au nord de Colmar et que sa réduction ne sera pas une simple formalité. Malgré cela, la 2e DB finit par tomber sur les hommes de la 198. ID et la 36th US ID capturent des membres de la 106. Panzer-Brigade. Devers et Patch commencent alors à revoir leurs plans. Le VIth Corps doit continuer son offensive sur Sélestat, pendant que le XVth Corps devra attaquer au nord seul, pour l’instant.
Le 30 novembre, Edward H. Brooks relance son corps à l’attaque de Sélestat. Le CC A  de la 14th Armored s’empare de Saint-Pierre sur la N 422 après un rude combat, ce qui ouvre la route au sud de Barr. Le jour suivant, l’unité de Charles H. Karlstad atteint les villes de Scherwiller et d’Ebersheim.

– Les 2-3 décembre, le CC A s’apprête à rejoindre le reste de la 14th Armored et la 2e DB, comme la 103rd US Division comencent par occuper ses positions. Alors que les Américains progressent lentement dans la Plaine d’Alsace, Leclerc décide de lâcher ses Groupements Tactiques vers l’est, tout en évitant soigneusement l’assaut sur les villes. Le GT R s’empare alors de Benfeld le 1er décembre et dégage la N 83 en avançant vers Sélestat. Plus à l’est, le GT D pousse vers le Rhin vers Friesenheim, tandis que le GT V du Colonel de Guillebon (501e RCC, III/RTM, 2/RBFM, 11e/64e RA et 2/13e BG) s’intercale entre les GT R et GT D. Le 3 décembre, les Français cessent leur avance en s’installant sur la ligne Ebersheim – Friesenheim, en attendant de nouveaux ordres, alors que les Allemands sont toujours enterrés sur la rive est du Rhin.

– De son côté, la 103rd US Division de Haffner entre dans Sélestat le 1er décembre, accompagnée par quelques éléments de la 36th US Division. Le lendemain, les deux divisions déploient chacune 2 bataillons bien soutenus par des chars et de l’artillerie pour prendre d’assaut le centre urbain de Sélestat, pendant que les autres bataillons d’assaut encerclent la ville. Il faut néanmoins deux jours de combats aux GI’s pour venir à bout de la résistance des éléments de la Bürcki-Division. Les combats cessent définitivement le 4 décembre. Mais après trois semaines de marche dans les Vosges et de combat, les troupes américaines font montre de fatigue.
Avec la libération de Sélestat, la mission du VIth Corps dans la Plaine d’Alsace est terminée mais Patch laisse la 36th Division – dont une moitié est encore dans les Vosges – aider Leclerc à pousser vers Colmar. Le reste des unités du VIth US Corps rejoignent alors leurs lignes assignées par Patch au nord de l’Alsace. Mais la progression est particulièrement lente en raison du mauvais temps. En revanche, la Ire Armée Française piétine toujours dans les Hautes-Vosges et sa logistique est défaillante. En revanche, les Allemands se renforcent dans la Poche de Colmar, ce qui n’augure pas de combats aussi faciles que prévus.

3 – L’AVANCE AU NORD DE L’ALSACE

A – Des progrès difficiles

– Le 26 novembre, alors que l’ensemble du XVth Corps effectue son déploiement, Wade H. Haislip ordonne à la 44th US Division de Spragins de continuer son opération de dégagement de l’ouest des Basses-Vosges en soutien de la 4th Armored Division de Gaffey dans la Vallée de la Sarre. A ce moment cette unité blindée tente de percer la ligne Wolfskirchen – Eywiller- Durstel au sud de Sarre-Union. Haislip lui rattache alors le 71st Infantry Regiment (Colonel Ercil D. Porter) afin de renforcer son infanterie d’accompagnement fatiguée par près de trois mois de combats sur le front lorrain. La 4th Armored avance lentement dans la boue et sous la pluie mais finit par s’emparer de Wolfskirchen et d’Eywiller le 27. Durstel tombe le 29 et Sarre-Union le 1er décembre, même si la ville n’est pas sécurisée avant le 5 (voir Soixante-dix ans de la campagne de Lorraine. Douzième partie). A ce moment, la 4th Armored Division sort du secteur du XVth Division et le 71st Infantry retourne sous le contrôle de la 44th US Division. Sur sa gauche, le 114th Infantry (Colonel Martin) s’empare de Tieffenbach le 28 novembre, pénétrant ainsi dans la principale ligne de résistance allemande. En revanche, en progressant vers l’est par la route N-419 dans les montagnes, le régiment tombe sur une résistance mieux organisée menée par des détachements des 361. VGD et Panzer-Lehr. Pendant ce temps, le 324th Infantry (Anderson) remonte la N-419 de l’autre côté des Vostes pour consolider le dispositif de gauche de la division. Le 2 décembre, le 114th Infantry s’empare de Frohmuhl, tandis que les deux autres progressent lentement sur la N-419.

– Sur le versant est des Basses-Vosges, la 45th Division s’apprête elle aussi à partir à l’assaut contre les défenses allemandes encore accrochées au massif. Le 28 novembre, le 157th Infantry (Colonel O’Brien) tient Ingwiller, pendant que le 397th Infantry (100th Division) qui lui est rattachée temporairement, n’avance que de plusieurs centaines de mètres sur la N-419 en direction du nord-est. La 361. VGD défend alors cet axe routier de manière beaucoup plus déterminée. Haislip prévoit alors que le reste de la 100th Infantry Division force les positions allemandes entre Frohmuhl et Ingwiller, avant de continuer vers le nord aux côtés de la 44th Division. Robert L. Spragins reçoit alors pour instruction spéciale de forcer les défenses allemandes sur le plateau fortifié au nord de SIersthal, pendant que la 100th Division de Burress – avec de régiments – attaque sur Bitche à l’est de Siersthal, en plein dans le cœur de la Ligne Maginot. Le troisième régiment de la « Century », le 397th (Lt.Col. John M. King) doit contourner les défenses allemandes sur la n 419 à l’ouest d’Ingwiller, avant de rejoindre le reste de la division.
Les deux divisions doivent alors frapper dans un terrain montagneux qui les prive d’un soutien blindé adéquat. Les Américains doivent alors mener un combat fait de tirs d’artillerie et de mortiers, de contre-attaques locales et d’attaques de positions fortifiées. Le 3 décembre, la 100th Division atteint le hameau de Puberg, juste au sud de la N-419, pendant qu’à l’est, d’autres éléments divisionnaires attaquent Wingen-s/-Moder dans la nuit du 3-4. Mais une contre-attaque allemande bien menée encercle toute une compagnie qui doit se rendre. Wingen est encore aux mains des Allemands. Il apparaît alors clairement que l’objectif de s’emparer de Siersthal et de Bitche ne pourra être rempli dans les délais espérés, d’autant que le ravitaillement de la 100th Division devient de plus en plus difficile.

Source : http://ibiblio.org

Source : http://ibiblio.org

– Sur son flanc est, Haislip ordonne aux 45th et 79th Divisions, beaucoup plus expérimentées, d’avancer vers le nord en parallèle des deux autres divisions, sur une ligne d’un peu plus de 15 km située entre Rothbach (au pied des Basses-Vosges) et Bischwiller. La charnière des deux unités étant fixée à Mertzwiller, environ 6 km à l’est de Rothbach. En outre, le terrain est beaucoup plus favorable car composé de champs en openfield. En outre, les forces allemandes de renfort n’ont pas achevé leur déploiement dans ce secteur. Sur la gauche, la 45th Division s’empare d’Ingwiller le 28, le Rothbach le 29, comme de la plupart de ses objectifs sur son flanc gauche. En revanche, son flanc droit rencontre de sérieuses difficultés. Le 180th Infantry du Colonel Dulaney ne parvient peut franchir la Moser que le 30 au sud-est de Metzwiller, sans pouvoir aller plus loin. Cependant, Haislip compte bien profiter de la bonne avance du flanc gauche de la division d’Eagles et lui ordonne d’accrocher la ligne de chemin de fer entre Niederbronn-les-Bains et Mertzwiller. La division reprend son attaque le 1er décembre mais se heurte à une résistance acharnée de la part de la 245. VGD. Et les difficultés s’accroissent : mines, obstacles routiers, destructions… Néanmoins, la division réussit à s’emparer du tronçon de chemin de fer à Gundershoffen. En revanche, Mertzwiller reste entre les mains ennemies, ce qui incite Haislip à penser que  le LXXXIX. Armee-Korps allemand souhaite y développer un point de résistance entre ses deux divisions de droite.

– Tout à la droite du XVth Corps, la 79th US Division de Wyche effectuent des progrès plus modestes face à la 256. VGD qui tient encore une partie du secteur de Haguenau et occupe Gambsheim tout à l’est. Haislip ordonne alors à Wyche de lancer des reconnaissances en force, sans rechercher d’engagement sérieux. Du coup, le commandant de la « Cross of Lorraine » ordonne au 313th Infantry (Colonel Sterling A. Wood) et au 94th Cavalry Squadron d’éclairer le terrain au nord et au nord-est. Le 29 novembre, les deux unités avancent alors vers la rive de la Moder sis Gambsheim mais est repoussé par un violent tir d’artillerie, avant de découvrir que la ligne Schweighausen – Haguenau vient d’être évacuée par les Alllemands. Les Américains s’établissent alors dans ce secteur en attendant de nouveaux ordres.

– Jacob L. Devers se montre particulièrement énervé quant au retard pris par la VIIth Army au nord de l’Alsace, ainsi qu’aux difficultés rencontrées par la Ire Armée Française pour réduire la Poche de Colmar. Le 1er décembre, Devers rencontre de Lattre pour parler de l’Opération « Independance », qui doit mettre fin à toute présence allemande en Haute-Alsace, derrière la rive gauche du Rhin. Mais les Français prennent du retard dans le dégagement définitif des Hautes-Vosges  (IInd Corps d’Armée de Monsabert). Ainsi les vieux FFL de la 1re DFL/DMI de Pierre Garbay démarrent leur avancée le 9 décembre au lieu du 7, alors que la 1re DB – la « Saint Louis » – de Jean Touzet du Vigier ne pourra démarrer sa marche que le 17 décembre, au lieu du 10 ! Ajoutons à cela que l’hiver alsacien en cette fin d’année 1944 est particulièrement précoce et rigoureux. Le thermomètre chute en-dessous de 0°C, tandis que la neige s’abat sur la crête des Vosges et sur le Rhin. Les Tirailleurs d’Afrique grelottent et les cas d’engelures se multiplient, notamment au sein de la 9e DIC de Magnan. Beaucoup de Tirailleurs doivent être évacués. Beaucoup de soldats français, peu habitués à combattre dans ces conditions – exceptés les anciens de la Campagne d’Italie et les Tabors du Maroc – sont aussi victimes du froid.

– Pour l’heure, Devers fixe la limite entre le dispositif de la VIIth Army de Patch et celui du « Roi Jean » au nord de Plobsheim, à 6 km en-dessous de Strasbourg. C’est pour cette raison que Devers octroie la 36th Division et la 2e DB à de Lattre en lui ordonnant de renouveler son offensive dès que possible pour mettre fin à la résistance allemande autour de Colmar. Devers retourne alors son attention du côté du nord, estimant qu’une avance rapide des forces de Patch permettra d’atteindre la frontière allemande et d’entamer les défenses du West-Wall. Patch donne alors ses ordres selon les instructions de son supérieur. Le VIth Corps de Brooks doit prendre position sur la droite du XVth, la limite entre les deux dispositifs étant alors fixée à Saverne et le long de la Crête des Basses-Vosges. Le XVth Corps – comptant alors les 44th et 100th Divisions – doit attaquer au nord dans une profondeur de 8-12 km. A l’est, le VIth, qui prend sous son commandement les 45th, 79th et 103rd Divisions (moins la 3rd Division qui sécurise Strasbourg). Pour renforcer la force de frappe des deux corps jusque-là dépourvues de forces mécanisées, Devers octroie les 12th et 14th Armored Divisions à Haislip et fait savoir à Patch qu’il recevra les 42nd, 63rd et 70th Divisions tout juste débarquées à Marseille, ce qui permettra de relever la 3rd « Rock of the Marne » de sa mission défensive. Sauf que Patton demande à ce que la 12th Armored Division de Roderick R. Allen passe sous le commandement de la IIIrd Army afin de relever la 4th Armored Division dont elle pourrait exploiter l’avancée vers le Bassin de la Sarre. Mais Devers veut aussi la conserver. Alors un compromis est trouvé : la division d’Allen sera déployée dans le secteur du XIIth Corps d’Eddy mais restera « sous le contrôle tactique » d’Haislip. Du coup, le 7 décembre, le CC A de la 12th Armored vient relever les éléments de tête de la 4th Armored qui partent à l’arrière pour prendre un peu de repos.

– Le 4-5 décembre, le XVth Corps reprend son offensive. La 100th Division rencontre d’abord une faible résistance. Les 397th et 398th Infantry Regiments nettoient la portion de la N 419 entre Wingen et Ingwiller à travers les Basses-Vosges, ce qui place l’axe routier sous le contrôle définitif des Américains. Sur la gauche, les 324th et 114th Infantry Regiments de la 44th Division sécurisent Ratzwiller le 5, avant de s’emparer de Montbronn le 6. Malgré un terrain de basses montagnes couvertes de forêts difficiles à franchir, la 100th Division bouscule les petits groupes de soldats allemands qui lui offrent une résistance lâche et diffuse. Le secteur à l’est de Montbronn est dégagé et la ville de Mounterhouse dégagée. Pendant ce temps, le 106th Cavalry Group joue son rôle d’écran protecteur sur la gauche du XVth Corps. Wade H. Haislip retrouve alors son optimisme et assigne à ses deux divisions d’infanterie deux objectifs prioritaires : Siersthal et son plateau pour la 44th, ainsi que Bitche et ses fortifications pour la 100th. Une percée dans ce secteur permettra de développer une pénétration plus importante dans le Westwall. Haislip espère aussi que l’arrivée de la 12th Armored permettra de soutenir l’attaque des deux divisions d’infanterie.

 – Malheureusement, le 7 décembre, les Américains tombent sur une défense allemande bien plus dure, bien fournie en artillerie et en mortiers. En plusieurs points, les Américains sont forcer de reculer. Les Allemands se sont ancrés solidement dans des hameaux, des petites villes et des corps de ferme isolés. La progression américaine en est dramatiquement ralentie. Ajoutons à cela, les cratères d’obus qui criblent les routes et les chemins, ainsi que les ponts détruits, les mines et les « booby traps ». Enfin, il pleut, le brouillard s’installe et les fantassins grelottent. La lassitude et la perte de morale menacent la combativité des troupes. Les nuages bas et épais affectent considérablement le soutien aérien. Ainsi, du 5 au 20 décembre, le XIIth Tactical Air Command ne peut assurer le soutien aux forces terrestres que durant quatre jours.

– Plus à gauche, le 9 décembre, le Combat Command A de la 12th Armored Division (Brigadier.General Riley F. Ennis) rencontre des difficultés face aux positions du LXXXIX. AK à l’ouest de Ratzwiller  et dans le secteur Singling – Rohrbach. Le CC  perce à travers les positions mal défendues de la Ligne Maginot avant de sécuriser Singling le 9 et Rohrbach le 10. Mais en poussant vers le nord, il tombe sur des mines et un tir nourri de canons antichars allemands, le forçant à reculer les 10 et 11 décembre. Le 23rd Tank Battalion perd 8 chars dont son commandant, le Lt.Col. Montgomery C. Meigs. Le baptême du feu est difficile pour la division nouvellement engagée. Le 12 décembre, les forces allemandes placées devant la 12th Armored Division se retirent et le CC A, renforcé du CC R (Colonel Richard A. Gordon) consolident difficilement ses gains de terrains durant trois jours. Le 16 décembre, les soldats expérimentés de la 80th Division occupent le terrain saisi par la 12th Armored qui rejoint la réserve du XVth Corps.

– Alors que la division d’Allen tente de dégager le nord de Rohrbach, la 44th Division se dépense pendant cinq jours – du 7 au 11 décembre – pour dégager le nord de Siersthal. La ville est définitivement prise par le 71st Infantry le 11 décembre, juste au moment où plus à l’est, le 324th réussit à s’intercaler entre Siersthal et Rohrbach. Mais sur la droite du Corps, la 100th Division combat toujours dans un terrain vallonné et forestier mais réussit à s’approcher à moins de 2 km de Bitche.


B – Les combats pour la Forteresse de Bitche

– La capture de Siersthal ouvre alors une route passant par la Vallée de la Schwalb, qui permet d’accéder aux installations défensives au nord-ouest de Bitche. Il apparaît toutefois que les Allemands ont bien décidé de défendre le secteur autour de la ville. Pressé par el temps, Haislip ordonne alors à Spragins et Burress de lancer un assaut sur les forts de l’ouest et du centre. Les deux commandants de division ont juste à espérer que les allemands n’offriront pas une résistance acharnée. Sauf que les défenseur se trouvent dans un secteur favorable, puisque les forts de la Ligne Maginot de Bitche ont été conçu pour résister autant à une attaque venue du nord, qu’une autre venue du sud. L’ensemble s’étend vers l’est depuis les environs de Hottwiller, le Camp de Bitche et jusqu’au Fort Grand Hoherkikel. L’ouvrage majeur permet tient sous son feu la D 35, la route qui permet de traverser la Vallée de la Schwalb et la ville de Bitche. De plus, on trouve toute une série de forts tenant le secteur au sud de Hottwiller et la D 35 : le Fort Schiesseck à l’est de Simershof avec 11 « unités » de béton et d’acier, le Fort Freudenberg au sud de la D 35 et le Fort Otterbiel au nord de Bitche. Toutes ces fortifications sont ceintes de films de fer barbelés, de champs de mines et de murs antichars. Les Allemands utilisent aussi les canons français en défense rapprochée tandis que leur propre artillerie de campagne peut quadriller le secteur de Bitche en étant postée au nord. La défense du secteur est assurée par une partie du XC. Armee-Korps  de Pettersen (25. Panzergrenadier-Division) et par le Gruppe « Höhne » comptant les restes de la 361. VGD.

– Du côté américain, Haislip et Spragins viennent vite à la conclusion que le secteur de Bitche doit être pris par une série d’assauts séquencés et non pas par un assaut général. La première attaque aura lieu contre le Simserhof, l’ouvrage fortifié le plus à l’est. Le 71st Infantry de Porter se chargera de l’assaut principal par le sud depuis Holbach, pendant que le 324th Infantry franchira la Schwalb pour s’emparer du plateau dominant Hottwiller, afin de sécuriser le flanc de l’attaque.
L’assaut a lieu le 13 décembre. Si le 324th d’Anderson ne rencontre qu’une faible opposition, le 71st Infantry avance avec peine sous un déluge d’obus provenant du secteur de la Ferme de Freudenberg. Aucun progrès significatif n’est enregistré durant la journée. Le 14, l’assaut reprend et le 71st parvient à sécuriser la Ferme de Freudenberg, tout en enlevant plusieurs positions mineures entre les Forts Simserhof et Schiesseck. Aidé par des soldats du 63rd Engineer Combat Battalion, il tente d’entrer dans le Simserhof par l’est mais les progrès sont beaucoup plus land. Dès le lendemain et durant quatre jours, Spragins déploie son artillerie, ses chars d’appui du 749th TB et les chasseurs de chars du 776th TDB pour canonner sans ménagement les installations du Simserhof, pendant que les fantassins du Colonel Porter et les hommes du Génie se chargent de l’assaut direct. Si les GI’s  doivent repousser plusieurs petites contre-attaques de Grenadier, une partir réussit à s’approcher des entrées des munitions et du personnel. Ils  commencent à les investir le 17, tandis que d’autres éléments régimentaires nettoient la surface et investit d’autres fortifications. Le 19 décembre, le 71st Infantry lance son attaque finale sur le reste des installations du Simserhof mais les Allemands évacuent leurs positions durant la nuit.
Le 19 toujours, le 114th Infantry du Colonel Martin s’empare de Hottwiller sans rencontrer de résistance. La 44th Division commence alors à se regrouper pour attaquer en direction du West-Wall, avec le soulagement de quitter le secteur de Bitche.

– De son côté, dès que le 14 décembre, la 100th Division de Burress démarre son assaut dans le secteur des Forts de Freudenberg et de Schiesseck. Très vite, le 398th Infantry (Colonel Paul G. Daly) se heurte très vite à une forte résistance allemande dans les collines boisées au sud de la D-35 et de Bitche. Les canonniers allemands abrités dans les Forts de Schiesseck et d’Otterbiel offrent un feu nourri sur les GI’s qui sont contraints à revenir sur leurs bases de départ. Burress fait alors donner toute son artillerie divisionnaire (obusiers de 105 et 155 mm), ainsi que des obusiers lourds de 240 mm dans l’espoir d’assommer les défenseurs allemands. Les artilleurs américains canonnent à leur tour les forts durant deux jours, en conjonction avec les P-47 dès que le temps le permet. Si l’épaisseur de qualité des murs construits par les Français dans les années 1930 n’est guère entamée, le moral des défenseurs chute soudainement devant la puissance de feu américaine. Pendant ces deux jours, les chefs de bataillons et de compagnies du 398th Infantry planifient plus soigneusement leur approche des fortifications, autant que leur assaut. L’attaque reprend donc le 17 décembre et le 398th Infantry s’empare du petit fort de Freudenberg, tout en sécurisant les deux entrées du Fort Schiesseck. Il faut encore une journée pour mettre fin à la dure opposition allemande et d’entrer à l’intérieur de l’ouvrage avec l’aide des hommes du 325th Engineer Combat Battalion. Ensuite, plusieurs équipes composées de fusiliers et d’hommes du Génie s’engouffrent dans les galeries qu’ils attaquent à l’arme légère, aux explosifs et au lance-flamme. Le 20 décembre, le 398th achève la sécurisation des onze « unités » du Fort Schiesseck et se regroupe avec l’ensemble de la « Century Division » afin de pousser vers les frontières du Reich. Cette opération de nettoyage lui a coûté un peu plus de 95 hommes, dont 15 tués. Quelques forces restent toutefois en arrière dans le secteur Simserhof – Schiesseck afin de protéger le flanc gauche de la Division. Bitche reste encore aux mains des Allemands, comme les Forts d’Otterbiel et du Grand Hohekirkel. Devant ce succès américain, von Rundstedt ordonne à Höhne et Petersen de retirer leurs forces vers le nord.

C – L’offensive du VIth Corps au nord

– A partir du 5 décembre, Edward H. Brooks assure le contrôle opérationnel sur les 45th et 79th Divisions. Et pendant les jours suivants, la 103rd Division vient s’intercaler entre la 45th et la 79th, avec la 14th Armored Division d’Albert C. Smith rassemblée sur leurs arrières en appui. Le plan d’offensive de Brooks se divise comme suit : la 79th Division de Wyche mènera l’attaque dès le 9 décembre, suivie sur sa gauche par la 103rd le 10. Dès que possible, la 14th Armored passera à travers les lignes de la 103rd pour atteindre Wissembourg, environ 15 km au nord de Haguenau. Arrivée dans ce secteur, blindés et fantassins portés devront sécuriser les points de passage sur la Lauter, rivière qui marque la frontière franco-allemande dans le secteur de Wissembourg, afin de pousser vers le Westwall dans un second temps. La 45th « Thunderbird » reçoit un rôle de soutien avec des attaques limitées sur l’aile gauche du Corps d’Armée (Niederbronn). Son chef William W. Eagles doit être évacué après que sa jeep ait sauté sur une mine. Il est remplacé le 3 décembre par le Brigadier.General Robert T. Frederick qui avait commandé la 1st Airborne Task Force qui a sauté sur le Var le 15 août.
En face du VIth Corps,  le Gruppe Höhne  dispose de 2 divisions à opposer aux Américains. La 245. VGD tient une ligne Niederbronn (au sud-est de la Moder) – Schweighausen et la 256. VGD occupe la ligne Schweighausen – Forêt de Haguenau.

– Le 5 décembre, les 45th et 79th Divisions déclenchent leurs opérations préliminaires depuis leurs lignes de départ. La 45th continuent d’attaque sur la voie ferrée Niederbronn – Mertzwiller mais ses progrès sont lents en raison des difficultés à traverser les monts boisés et les rivières dans les vallées. Chaque village ou hameau est constitué en réduit difficilement expugnable et chaque route est bloquée par des obstacles ou endommagée à l’explosif. Sur la droite de la division, le 180th Regiment de Dulaney, plus favorisé quant au terrain, réussit à dégager presque tout Metzwiller le 5 mais le lendemain, une contre-attaque de Panzergrenadiere le rejette sur la Zintsel du Nord. Mais les Allemands ne choisissent pas d’exploiter leur succès. Heureusement, car le 7 décembre, 1 bataillon du 410th Infantry arrivant depuis les Hautes-Vosges relève le 180th, permettant à Frederick de le retirer du front durant trois jours. Sur la gauche, le 157th Infantry d’O’Brien progresse lui aussi lentement mais parvient à contourner les défenses de Niederbronn par le nord et l’ouest. La ville tombe le 9 décembre. Au centre, le 179th de Murphy a moins de chance puisqu’il butte sur un secteur particulièrement bien défendu par des Grenadiere de la 245. VGD près de Gundershoffen, entre Niederbronn et Mertzwiller.

– Les attaques préparatoires de la 79th Division sont plus importantes. Comme les Allemands tiennent encore le secteur de Gambsheim, le Major.General Wyche est contraint d’abord de sécuriser le secteur Gries – Weyersheim avec le 313th Infantry de Wood, comme de positionner le 94th Cavalry Reconnaissance Squadron (14th Armored Division) au sud du second bourg. Au sud, le 117th Cavalry Squadron, surveille le secteur entre Gambsheim et La Wantzenau, juste au nord de Strasbourg. Wyche veut dégager Gambsheim car cela permettra d’achever le nettoyage de la rive droite du Rhin en Basse-Alsace avant de concentrer l’effort principal de sa « Cross of Lorraine » dans l’attaque au nord. Dans le cas contraire, Gambsheim restera une hernie dans le flanc droit des Américains dont il faudrait venir à bout, monnayant plusieurs jours de retard sur l’agenda. C’est donc au 94th Cav.Squad. que revient cette mission, avec le renfort d’un peloton de Sherman, de 2 compagnies d’infanterie blindée et d’une batterie d’obusiers de 105 mm motorisés M7 Priest. Après une préparation d’artillerie d’une demi-heure, les Cavalrymen attaquent et rencontrent d’abord une résistance tenace des Grenadiere appuyés par des mitrailleuses, des canons et des mortiers. Les artilleurs allemands tirent aussi depuis la rive droite du Rhin. Toutefois, au soir du 8, la force combinée américaine atteint Gambsheim et délivre la ville le lendemain, capturant seulement 25 soldats ennemis. Le même jour, les environs sont dégagés  définitivement. Les hommes de Wyche ont en face d’eux la 256. VGD (Gerhard Franz) en sous-effectifs. Ses défenses principales sont localisées autour de Haguenau.
Le 9 décembre, l’attaque démarre comme prévu. Le 314th Infantry (Colonel Warren A. Robinson) atteint la Moder sans grande difficulté mais le 315th (Colonel Andrew J. Schriner) se retrouve bloqué au sud de Kaltenhouse. De son côté, le 313th  réussit à s’emparer d’un pont sur la Moder laissé intact. Le même régiment nettoie Bischwiller en fin de journée avant de traverser la Moder. Wyche voit alors l’opportunité d’exploiter le succès du Colonel Wood. Il ordonne à un bataillon du 315th de traverser la Moder à Bischwiller avant d’obliquer vers l’ouest en longeant la rive nord.  Le bataillon s’exécute, frappe dans le flanc des défenseurs allemands et occupe le Camp d’Oberhoffen, centre d’entraînement militaire français avant 1940. Le 313th consolide alors la tête de pont en avançant sur Schirrhein, tandis que sur la droite des éléments du 94th Cav.Recce.Squad. atteignent Herrlisheim.

– Alors que l’attention des Allemands se trouve fixée sur Haguenau, les 45th et 103rd Divisions démarrent leur offensive sur le flanc ouest du VIth Corps contre la 245. VGD complètement prise au dépourvu. Le 10 décembre, le 157th Infantry – placé tout à gauche de la 45th Division – et donc du Corps – au nord-est de Niederbronn gagne environ 1,5 km de terrain, tandis que le 180th Infantry de retour sur le front, s’empare du carrefour formé par la voie ferrée et la N-62 à Gundershoffen, au sud de Niederbronn. Glissant ensuite vers le nord-est, le 180th laisse le 411th Infantry avancer à l’est de Gundershoffen. Plus au sud, le 410th Infantry reprend Mertzwiller après un violent combat rue par rue et maison par maison, délivrant ainsi 80 hommes du 180th qui étaient restés cachés dans le bourg depuis le 6 décembre. Après Mertzwiller, le 410th avance moins de 1 km vers la Forêt de Haguenau, qui s’étend sur 18 km. Les bois sont scarifiés de nombreux chemins et sentiers rendus impraticables par temps pluvieux. En outre, plusieurs installations de la Ligne Maginot se trouvent dans le tiers est de la forêt. Si les Allemands avaient eu les moyens d’y offrir une résistance déterminée, l’offensive de Brooks aurait été rendue encore plus difficile. Mais soir du 10 décembre, toute la ligne de front du Gruppe Höhne commence à craquer étant donné que la 245. VGD n’est guère en mesure d’offrir une résistance structurée. Gustav Höhne peut constater très vite que ses flancs sont gravement menacés. Il ordonne à Franz d’allonger le flanc droit de sa division vers le nord-ouest mais la pression brutale de la 79th Division rend la mission impossible. Höhne décide alors de retirer ses deux divisions sur une seconde ligne de défense entre Nehwiller et Fort Louis sur le Rhin. Cela indique que les Allemands abandonnent Haguenau et ses forêt sans combats, afin de préciser l’intégrité de ce qui leur reste de forces.

– Le 11 décembre, les trois divisions de Brooks effectuent de remarquables progrès. Sur la droite, le 314th Infantry reprend Haguenau sans opposition, tandis que le 315th s’assure le contrôle du secteur copris entre Bischwiller et Haguenau, mettant la main sur un important dépôt de vivres et de ravitaillement au Camp d’Oberhoffen. Si le 313th rencontre une plus forte résistance à Soufflenheim, ses patrouilles de reconnaissance ne relève aucune résistance dans la Forêt. Sur la rive gauche du Rhin, d’autres patrouilles avancent sur un peu plus de 2 km au nord de Herrlisheim. Le même jour, le 94th Cav.Recce.Squad rejoint la 14th Armored et cède ses lignes au 117th Cav.Recce.Squad.

– A l’Ouest, le 157th Infantry de la 45th Division s’empare de Nehwiller le 11 et perce dans le dispositif défensif du Gruppe Höhne à peine constitué. Le régiment se lance ensuite au nord-est par les Basses-Vosges sur moins de 1 km, tandis que le 180th couvre plus de 2 km. Seulement, le terrain devient de plus e plus difficile. Dans le secteur de la 103rd Division, les 411th et 409th Regiments avancent eux aussi d’un peu plus de 2 km et percent la ligne allemande près de Woerth. Sur la droite de la division, le 410th Infantry s’empare de Walbourg au nord-est de la Forêt de Haguenau. Aucune résistance sérieuse n’est à relever. Le 12 décembre, les Allemands continuent de céder du terrain. Dans les Vosges, la 45th Division s’empare de Philippsbourg, là où plus de deux-cents ans auparavant, le Maréchal de Louis XIV, Jacques de Berwick trouva la mort. La « Thunderbird Division » contourne aussi le point fortifié de Lembach à moins de 3 km de la frontière. Sur la droite de la 45th, la 103rd atteint Surbourg sur le Rhin, soudant ainsi davantage son dispositif avec celui de la 79th. Celle-ci s’empare définitivement de Soufflenheim et couvre environ 7 km vers Niederroedern et Seltz. Wyche s’attend à ce que les Allemands tentent de contre-attaquer sur la portion est de la Forêt de Haguenau mais ses patrouilles n’y trouvent que des ponts détruits, des obstacles routiers abandonnés et des fortins de la Ligne Maginot vidés de leurs occupants. Les Américains ne sont retardés que par la boue, le temps froid et exécrable et par quelques tirs d’artillerie provenant d’Allemagne. En revanche, comme l’écrit l’historien américain Paul Fussell – lui-même ancien soldat de la 103rd Division – le mauvais temps et le fait de ne pouvoir terminer la guerre avant Noël provoquaient chez les GI’s un sentiment de lassitude. En dépit des succès tactiques, beaucoup d’officiers relèvent chez leurs hommes une forte de perte de motivation, alimentée par le mal du pays. Nombre d’entre-eux – notamment chez au sein des trois divisions « vétérane » d’Afrique, de Sicile, d’Italie et de Provence – n’ont pas vécu Noël en famille depuis 1941 !
Il n’empêche que du côté allemand, la journée du 12 décembre se révèle être un désastre. Höhne ne parvient pas à opposer une défense coordonnée. Au centre de son dispositif, la 245. VGD craque et sur le Rhin, la 25. VGD n’est pas en meilleur état. Seule l’arrivée urgente du Panzergrenadier-Regiment 192 de l’Oberst Josef Rauch (21. PzD) limite encore la catastrophe.

– Brooks peut alors en profiter pour lancer ses forces vers le West-Wall. Le 13 décembre, la Forêt de Haguenau est définitivement dégagée. Partant d’une ligne Surbourg – Niederoedern, la 45th Division s’empare des points de passage sur la Lauter, au sud-est de Wissembourg, tandis que les 103rd et 79th Divisions repoussent les forces allemandes vers la frontière. Brooks décide aussi de faire donner la 14th Armored Division. Son commandant, Albert C. Smith lance alors le Combat Command B du Colonel Francis J. Gillespie sur Surbourg avant d’obliquer vers l’est sur 5 km le long de la Forêt de Haguenau jusqu’à Hatten avant de rencontrer une plus forte résistance. Le CC A de Karlstad suit alors le CC B et poursuit sa route sur un peu plus de 1 km vers Soultz-/s-Forets, où les équipages de blindés font leur jonction avec le 409th Infantry Regiment du Colonel Lloyd. Le 14 décembre, le CC A remonte la N-63 sur l’axe Haguenau – Wissembourg.
Le 13 décembre, la 79th Division reprend sa route vers le nord et nettoie les secteurs de Seltz et de Niederroedern, avant de dépasser Eberbach et atteindre la Lauter à Scheibenhard et Lauterbourg le lendemain.
Enfin, tout à gauche, la 45th Division continue de combattre dans les Basses-Vosges ; s’empare de Lembach et atteint Wingen le 14. Sur son flanc droit, la 103rd rencontre une forte résistance à Climbach à l’est de Wingen, où le 614th TDB subit de Lourdes pertes mais contribue à rejetter une contre-attaque d’éléments de la 21. PzD avec le 411th Infantry. Finalement, le 15 décembre, la 103rd atteint Rott et le secteur de Wissembourg.

* Acronymes pour les unités américaines
– TB : Tank Battalion (Bataillon de chars)
– TDB : Tank Destroyer Battalion (Bataillon de Chasseurs de Chars)
– Cav.Recce.Squad. : Cavalry Reconnaissance Squadron (Escadron de Cavalerie de Reconnaissance)

** Acronymes pour les unités allemandes
– VGD : Volks-Grenadier-Division (Division de Grenadiers du Peuple, nouvelle appellation pour l’Infanterie)
– PzD : Panzer-Division (Division Blindée)
– PzGren. : Panzergrenadier (infanterie mécanisée)

*** Acronymes pour les unités de la 2e DB :

– RMSM : Régiment de Marche des Spahis du Maroc
– RCC : Régiment de Chars de Combat
– RCA : Régiment de Chasseurs d’Afrique
– Cuir. : Régiment de Cuirassiers
– RMT : Régiment de Marche du Tchad
– RA : Régiment d’Artillerie 
– RAC : Régiment d’Artillerie Coloniale
– RBFM : Régiment de Marche du Tchad
– BG : Bataillon du Génie

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Histoire & Culture

12 septembre 1213 : Bataille de Muret

by adminfhesp 26 avril 2013

Cette bataille marquant la fin de la Croisade des Albigeois s’inscrit dans un contexte aussi religieux que féodal. En outre, si Philippe Auguste n’y prit aucune part, laissant agir ses vassaux croisés, la victoire de Muret sur les Seigneurs du Midi et le Roi d’Aragon et Comte de Provence, aura des répercussions durables pour la couronne capétienne.
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Si l’on voulait faire un peu de géopolitique médiévale, l’enjeu de la croisade des Albigeois possédait certes, une forte composante religieuse (influence de la Papauté sur les Seigneurs d’Occident, lutte contre l’hérésie) mais aussi, une composante féodale en rapport direct avec la domination du Midi de la France, où étaient impliqués, la Papauté incarnée par l’énergique Innocent III, le Royaume d’Aragon de Pierre II (qui possédait aussi le Comté de Toulouse par jeu d’héritage), Raimond VI Comte de Toulouse (beau-frère de Pierre II d’Aragon), l’un des plus puissants seigneurs de son temps, ainsi que Raymond-Roger Comte de Foix et Bernard IV de Comminges. Bien entendu, les grands seigneurs du Midi voient d’un très mauvais œil l’implication d’Innocent III dans la région dans sa volonté de mettre fin à la propagation de lu catharisme et se montre complaisants – sinon carrément sympathisants – de la cause cathare.

Ainsi, lorsqu’en 1209, Innocent III lance l’appel à la Croisade contre les Cathares et Albigeois, il reçoit l’écho favorable des Chevaliers du Nord de la France. Le Pape veut d’abord confier la Croisade à Philippe Auguste mais le Roi de France décline l’offre car il est trop préoccupé par les Flandres et les Plantagenêts. Innocent III désigne alors le Légat Arnaud Amaury chef de la Croisade dite des Barons, avant d’être remplacé par Simon IV de Montfort, doué d’une solide expérience militaire en Orient. Certains barons français ne sont pas motivés que par le combat au nom du Christ mais espèrent aussi acquérir des terres dans le Midi. Toutefois, comme l’explique l’historien médiéviste Martin Aurell, beaucoup d’hommes de Simon de Montfort sont sûr de leur droit et se croisent pour défendre l’Orthodoxie chrétienne face aux Cathares accusés de corrompre la Vraie Religion. En outre, Innocent III leur accorde les mêmes privilèges spirituels et juridiques que leurs frères d’armes, cousins, parents ou amis qui sont partis en Terre Sainte. Quelles que soient leurs motivations, les barons français bénéficient d’une bonne cohésion et sont bien mieux commandés que leurs adversaires.
Le sujet donne aussi l’occasion de montrer que le terme de Croisade peut-être employé ailleurs que pour la Terre Sainte. L’exemple Albigeois le montre mais il n’est pas un cas unique durant le Moyen-Âge classique. On assistera aussi à une autre Croisade, brutale elle aussi, menée par les Chevaliers Teutoniques dans les terres Baltes contre les tribus païennes de Lithuanie (cf. S. Gouguenheim, Les Chevaliers 

Après la terrible campagne de 1209 qui a vu Simon IV de Montfort s’emparer d’Albi, Carcassonne et Béziers, une trêve est conclue mais vite rompue du fait que les évêques languedociens souhaitent reprendre le combat de reconquête. Répondant à l’appel des Comtes de Foix, de Comminges et de Toulouse et auréolé de son prestige obtenu par sa victoire sur les Almohavides à Las Navas de Tolosa (1212), Pierre II d’Aragon (surnommé le Tueur de Maures) se porte dans le Midi de la France, décidé à affronter les barons du Nord de la France.
Subtilité de la société féodale, Simon IV de Montfort avait prêté l’hommage à Pierre II pour devenir Vicomte de Carcassonne et de Béziers. Mais lorsque le Roi d’Aragon franchit les Pyrénées, il reçoit alors l’hommage de Raymond-Roger, Raymond VI et de Gaston VI de Béarn. Devant cet acte, Philippe Auguste veut envoyer son fils Louis auprès des Barons mais il doit y renoncer compte-tenu des menées de Jean Sans Terre.

La rencontre a donc lieu le 12 septembre 1213 à Muret sur les bords de la Garonne. Déjà, les coalisés de Languedoc assiègent la forteresse de Muret, tenue par trente français qu’ils massacrent. Les Coalisés comprennent alors 900 hommes du Comte de Toulouse, 400 du Comte de Foix et 900 Aragonais. En face, Simon IV de Montfort commande à deux Batailles, chacune commandée par Guillaume des Barres et Bouchard de Marly.

La bataille commence lorsque Guillaume des Barres enfonce la Bataille du Comte de Foix qui doit se retirer auprès de Pierre d’Aragon. D’autres chevaliers français menés par Bouchard de Marly s’en prennent avec succès aux Aragonais et Toulousains. Deux barons, Alain de Roucy et Florent de Ville décident de mener leurs hommes à l’assaut des positions de Pierre II. Mais c’est l’un des vassaux du Roi d’Aragon portant ses habits et couleurs qui est tué à sa place. Ceci provoque la panique dans les rangs occitans. Pierre II tente de rassembler ses gens en les haranguant. Mais il est vite encerclé et tué.

Raimond VI prend alors la fuite sans combattre. Mes Barons francs vengent alors les hommes d’armes passés par les armes dans la forteresse en anéantissant presque tout le contingent des milices toulousaines, leurs survivants tentant de trouver leur salut en franchissant la Garonne. Raimond VI part se réfugier en Angleterre, laissant les Consouls de Toulouse négocier avec les barons.

Pour conclure, comme l’explique toujours Martin Aurell, la bataille de Muret a pour conséquence d’anéantir les prétentions d’Aragon sur cette partie du Midi de la France. Simon IV de Montfort devient alors le nouveau maître du Languedoc mais derrière lui, c’est la Couronne capétienne qui avance vers le sud. Lorsqu’il meurt en 1218, tué par un boulet de pierre sous les murs de Toulouse, c’est son fils Amaury de Montfort qui hérite de ses possessions languedociennes. Amaury deviendra même Connétable de France. En 1229, Saint Louis – plutôt sa mère Blanche de Castille alors régente – impose définitivement la puissance montante capétienne en Languedoc. Ne pouvant donc se tourner vers le nord des Pyrénées, Jacques Ier d’Aragon (le fils de Pierre II) trouve un autre champ d’expansion contre les Almohavides d’al-Andalus, dans les Baléares et à Valence.

Sources :

– AURELL Martin : La Bataille de Muret, La Nouvelle Revue d’Histoire, N°68
– AURELL Martin : Bataille de Muret, http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr
– Introduction  du Colloque du 61e Congrès de Muret : Le temps de la bataille de Muret, http://www.archives.cg31.fr

 

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Souverain passé à la postérité comme étant le « Petit Roi de Bourges qui a trahi Jehanne d’Arc » , dénigré par les historiens de la IIIe République, il apparaît très souvent comme un monarque effacé sinon insignifiant, coincé avec son père Charles VI le Fou entre les grands règnes…

22 juillet 2016

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Incontestablement, Philippe II Auguste (ou le Magnanime selon Guillaume le Breton) reste l’un des plus grands Rois de France de l’époque médiévale. Souverain brave autant que rusé, conscient du prestige sacré de sa couronne comme aimé de ses Sujets, combattant au devant de sa Chevalerie à Bouvines tout en usant…

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– Aujourd’hui passée dans l’oubli et bien moins connue que Crécy, Poitiers et Azincourt, la bataille de Formigny fut pourtant l’un des engagements les plus décisifs de la Guerre de Cent Ans et plus exactement du règne de Charles VII. Pourquoi ? De par le retentissement qu’elle eut à l’époque…

15 avril 2016

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26 avril 2013
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Histoire & Culture

Alain de Benoist : « Rousseau, un moderne anti-moderne »

by adminfhesp 23 avril 2013
Il y a trois cents ans naissait, à Genève, Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)  philosophe emblématique  du siècle -dit-des « Lumières ».
Dans un article paru en juin 2012, dans la revue « Le spectacle du monde », le libre penseur Alain de Benoist dressait un portrait magistral du philosophe, allant à rebours des idées reçues, nous présentant un Rousseau bien moins moderne et bien plus conservateur que ce que la légende révolutionnaire a bien voulu véhiculer…

 

Il y a tout juste un siècle, le 11 juin 1912, Maurice Barrès prononçait à la Chambre des députés un discours dans lequel il dénonçait solennellement la commémoration nationale du bicentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, auteur qu’il avait pourtant chéri et célébré dans sa jeunesse. Le Contrat social, dira-t-il plus tard, est « profondément imbécile », et son auteur un « demi-fou ». Au siècle précédent, Joseph de Maistre, pour ne citer que lui, avait déjà donné le ton en déclarant que Rousseau « ne s’exprime clairement sur rien » et que tous ses écrits sont « méprisables ». Charles Maurras, de même, n’aura de cesse de s’en prendre au « misérable Rousseau ».

Modèle même du « prince des nuées » aux yeux des contre-révolutionnaires, Rousseau ne trouvera pas non plus grâce aux yeux des libéraux, qui voient en lui l’inspirateur de la part la plus contestable de la Révolution française. Cette assimilation s’appuie sur la popularité du Contrat social auprès des révolutionnaires et sur le transfert solennel au Panthéon des cendres de son auteur, le 15 octobre 1794. Mais elle en dit plus long sur l’influence de la Révolution sur l’interprétation de Rousseau que sur l’influence de Rousseau sur la Révolution.

Les écrits autobiographiques de Rousseau, les « Confessions » et les « Rêveries », tout comme « la Nouvelle Héloïse », feront surgir d’autres critiques. Cette fois-ci, on s’en prendra à la sensibilité « féminine » et à l’«exhibitionnisme maladif » – Jules Lemaître parlait d’« affreuse sensiblerie » – de ces ouvrages, présentés tantôt comme d’inspiration romantique avant la lettre, tantôt comme vantant un « retour à la nature » suspect de « panthéisme ».

Bref, depuis deux siècles – et même trois, puisque d’innombrables manifestations nous rappellent qu’on célèbre en ce moment le tricentenaire de sa naissance –, Rousseau n’a cessé d’être convoqué au tribunal de l’histoire. Chacun s’accorde à lui reconnaître une place essentielle dans l’histoire des idées, et pourtant ceux qui tonnent contre lui, en le réduisant à des formules toutes faites (le « bon sauvage », l’« homme naturellement bon », etc.), l’ont rarement lu. La preuve en est qu’on l’assimile couramment à la philosophie des Lumières, qu’il récuse expressément.

On a constamment accusé Rousseau de prétendre que la société n’est pas l’état naturel de l’homme et qu’il convient d’en revenir à l’état de nature, conçu comme une sorte d’âge d’or ou de paradis perdu. C’est un contresens total. Non seulement Rousseau ne prône aucun retour à l’état de nature, mais il affirme explicitement le contraire. Le passage de l’état de nature à l’état civil est pour lui irréversible.

http://www.lespectacledumonde.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=566:portrait590&catid=48:portrait&Itemid=72

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Jacques Heers présente un manuel historiquement incorrect !

Jacques Heers présente un manuel historiquement incorrect !

Nous vous avions récemment informés de la disparition du grand historien, le 10  janvier dernier. Celui-ci nous offre un très beau texte constituant la préface de la réédition d’un manuel d’histoire fort recommandable-réalisé par Anne de Mézeray- bien loin des canons de la bien-pensance et de l’historiquement correct que nous subissons.…

12 février 2014

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Pierre Mayrant :

Pierre Mayrant : « La patrie est une sorte d’extension de la famille »

Dans un article fort intéressant sur la distinction entre « patrie » et « nation », le journaliste et historien Pierre Mayrant insiste sur la réalité philosophique désignée par le mot « patrie »… « La patrie vient du latin « patria » et signifiait dès l’époque romaine pays de naissance, la terre des pères, la transmission…

19 juillet 2012

Dans « Non classé »

Richelieu : L'Homme Rouge au service de l'Etat

Richelieu : L’Homme Rouge au service de l’Etat

Le 4 décembre 1642 , épuisé et gravement malade, Son Éminence Armand Jean du Plessis Cardinal de Richelieu, Duc et Pair de France s’éteint à Paris après avoir prononcé ces mots : « Je n’ai d’autres ennemis que ceux de l’Etat » – En somme, pour reprendre les mots du défunt Philippe Erlanger, le Cardinal…

4 décembre 2016

Dans « De Henri IV à Louis XVI »

23 avril 2013
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Histoire & Culture

Vins de Loire 4 – Les Touraine (Seconde partie)

by adminfhesp 15 avril 2013

* TOURAINE AZAY-LE-RIDEAU

S’étendant sur 54 hectares dans la Vallée de l’Indre entre Montbazon et la Loire, le vignoble d’Azay-le-Rideau est constitué de sols composés d’argile, de calcaire et de silex. Les vignobles profitent notamment d’un climat doux. L’appellation, reconnue depuis 1939 produit des vins rosés et blancs.

Touraine-Azay-le-Rideau-A.O.C_etiquette_300x300

– LES BLANCS

Issus du Chenin blanc, les Touraine-Azay-le-Rideau blanc peuvent se conserver de 5 à 15 ans selon les années. Ils sont produits en secs et demi-secs. Leur robe reste généralement jaune pâle mais leurs arômes offrent au nez une palette de fleur blanche (acacia, aubépine, églantine), de pêche blanche, de pomme verte. Les terroirs des coteaux de l’Indre peuvent leur offrir aussi des notes plus minérales. Enfin, à l’exemple de plusieurs autres Touraine blancs issus du Chenin, il acquiert des notes de coing pendant son vieillissement. S’ils se montrent floraux et fruités au nez, leur bouche se révèle davantage minérale.

On les sert frais à 8-10 °C. Les blancs secs iront très bien sur des rillettes, de la charcuterie, des fruits de mer, du poisson et divers fromages comme le Beaufort et l’Abondance. Les demi-secs conviendront mieux à l’apéritif, ainsi que sur des poissons et volailles à la crème.


– LES ROSES


Issus du Grolleau de Cinq-Mars, du Gamay noir, du Côt, du Cabernet-franc et du Cabernet-Sauvignon, les Rosés d’Azay-le-Rideau donnent une robe claire pour des arômes entremêlant la rose, le lilas, la guimauve et l’amande. En bouche, ils se montrent frais et vifs donc appréciables l’été.

Ils se dégustent jeunes sur des plats de charcuterie, en pique-nique et sur des grillades.

* TOURAINE-MESLAND

Appellation reconnue elle aussi en 1939, le Touraine-Mesland étend ses vignobles sur la rive droite de la Loire à l’ouest de Blois et face au Château de Chaumont. Les sols sont formés d’argile, de calcaires et de sables granitiques. Les Touraine-Mesland sont produits en rouge, blanc et rosés.

– LES ROUGES

Avec l’abandon du Côt au profit du Gamay noir (assemblé à du Cabernet-franc), les Touraine-Mesland rouge donnent des vins aux arômes de fruits noirs bien mûrs et de pruneau ; notes décelables aussi en bouche. Leur robe rappelle celle de la cerise mûre ou de la griotte. On peut les conserver de deux à cinq ans.

Ils sont à servir à 12-14°C sur du petit salé aux lentilles, un plat de charcuteries, du rôti de porc, du lapin à la moutarde, des fromages (cantal, tomme de Savoie…) et même du clafoutis aux fruits rouges.

TouraineMesland
– LES BLANCS

Issus d’un assemblage de Chenin, de Sauvignon comme de Chardonnay, conservables de cinq à quinze ans s’il s’agit de vins secs ou demi-secs, ils dévoilent à l’œil une robe jaune pâle et des arômes mêlant de fruit blanc (poire) et les épices. En bouche, ils se révèlent vifs, ronds et avec une belle attaque.

On les sert frais (8-10 °C) sur de la charcuterie, des fruits de mer, du poisson (truite grillée, saumon à l’oseille), de la volaille à la crème et du boudin blanc.


– LES ROSES

Issus des mêmes cépages que les rouges, les Touraine-Mesland rosés offrent une robe saumonée, ainsi que des arômes frais d’épices et de fruit rouge. En bouche, il se révèlent frais et structurés.

On les déguste frais par beau temps sur de la charcuterie, des grillades et des brochettes.

Source :
– Dictionnaire des vins de France, Hachette, coll. les Livrets du vin,

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Vins de Loire - 2 : Les Touraine (Première partie)

Vins de Loire – 2 : Les Touraine (Première partie)

Cultivées depuis l’Epoque médiévale, les vignes de Touraine s’étendent sur les coteaux accrochés aux rives de la Loire, du Cher, de l’Indre, de la Vienne, de la Cisse et de la Brenne. Hormis le Touraine-noble-joué (rosé) reconnu AOC en 2001, les autres vins tourangeaux se sont vus reconnaître en 1939 ; Touraine, Touraine-Amboise,…

29 octobre 2013

Dans « Non classé »

Vins de Loire - 1 : Coteaux-du-Loir et Jasnières

Vins de Loire – 1 : Coteaux-du-Loir et Jasnières

Ces deux appellations situées toutes deux sur les rives du Loir, à cheval des départements de la Sarthe et de l’Indre-et-Loire produisent des vins moins courus que les Tourangeaux mais qui restent appréciables, en particulier les blancs. * COTEAUX-DU-LOIR Appellation reconnue depuis 1948 et s’étendant sur les pentes dominant le Loir entreVendôme…

28 octobre 2013

Dans « Non classé »

Vins et crus : Cheverny

Vins et crus : Cheverny

Non loin du château qui inspira  Moulinsart à Hergé, au sud de Blois et entre la Sologne et l’Orléanais, s’étend un vignoble de 525 hectares qui produit sans doute l’un des vins les plus méconnus du grand public mais qui mérite amplement qu’on y fasse un détour. L’AOC Cheverny -…

28 mai 2013

Dans « Non classé »

15 avril 2013
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