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Histoire & Culture

Campagne d’Alsace (1944-1945) : quatrième partie

by adminfhesp 28 avril 2012

6–  HIMMLER DÉCLENCHE L’OPÉRATION « SONNENVENDE » 

– Pour soutenir « Nordwind », Himmler a prévu de déclenché une attaque le 5 janvier sur la rive gauche du Rhin sur deux axes principaux. Au nord, le XIV. SS-Korps d’Otto von dem Bach (553. VGD renforcée par des unités blindées et mécanisées) pour frapper dans le flanc de Brooks dans le secteur de Gambsheim, moins de 10 km au nord de Strasbourg. Deux jours plus tard, le 7, la 19. Armee de Siegfried Rasp doit déclencher une nouvelle attaque entre Strasbourg et Colmar, sur la lisière nord de la Poche. L’Opération est alors baptisée « Sonnenvende » (« Solstice d’hiver »), avec le LXIV. Armee-Korps de Helmuth Thumms (198. ID, 106. Panzer-Brigade ainsi que d’autres éléments blindés) avec une cinquantaine de Panzer et de canons d’assaut. Le but des Allemands est alors clairement de bousculer tout le flanc de la VIIth Armee vers les Vosges afin de reprendre Strasbourg comme le contrôle des cours du Rhin et de l’Ill. Ces deux attaques vont contraindre Alexander M. Patch à remodeler urgemment son dispositif.


1 – Secteur du VIth Corps

– Avec le déplacement des TF Harris et Herren au nord pour garder la Vallée de la Lauter, la TF Linden issue de la 42nd « Rainbow » Division se retrouve seule à garder le Rhin sur environ 34 km. Pour cette raison, Devers approuve le retrait du VIth Corps sur la Lauter afin de rétrécir les lignes de Brooks, ainsi que le transfert de la défense de Strasbourg au IInd Corps de Montsabert pour le 6 janvier. Mais en raison des attaques concomitantes lancées par Himmler sur Gambsheim et Rhinau, Jean de Lattre de Tassigny ne peut déployer des forces sur Strasbourg.

– Pendant ce temps, la TF Linden fait tout ce qu’elle peut pour enrayer les tentatives de percées ennemies. Mais sans unités de transmissions, d’artillerie et de transports – exceptée la présence de petites unités de la 79th Division en soutien direct – les bataillons de fusiliers de la Task Force ne peut tenir le coup. Le Génie doit alors faire passer hommes et véhicules sur la rive gauche du Rhin en toute urgence. Toutes les contre-attaques lancées sur les pointes allemandes ont été repoussés et la tête de pont allemande s’élargit à une vitesse alarmante.
Pendant ce temps, à l’ouest, les unités fraîches de la 6. SS-Geb.Div. déferlent dans les lignes défensives de la 45th Division dans les Vosges et capturent Wingen, l’objectif initial de la première percée de « Nordwind ». A ce moment, le Major.General Brooks a ses deux flancs pleinement engagés dans les combats et il n’a plus de réserves à lancer. Devers et Patch réagissent très rapidement. Le 6 janvier, les 36th et 103rd Divisions sont engagées sur le Front des Vosges, avec l’appui des éléments restants de la 14th Armored Division. De plus, Devers presse de Lattre d’engager rapidement des forces vers Strasbourg. Enfin, la 12th Armored Division d’Allen, dernière réserve opérationnelle du 6th Army Group, est intégralement déployée dans le secteur du VIth Corps.
Pour l’heure, Edward H. Brooks essaie de contrer l’attaque allemande sur Gambsheim, en prélevant des bataillons d’Infanterie à la 79th Division d’Ira T. Wyche, ce qui a toutefois le vice d’affaiblir le front nord. Le 8 janvier, Brooks envoie un Combat Command de la 12th Armored contre la tête de pont allemande.

Insigne de la 6. SS-Gebirgs-Division « Nord »

Insigne de la 6. SS-Gebirgs-Division « Nord »

– Dans les Vosges, les forces de Brooks continuent à tenir la ligne des Vosges, le 276th Infantry Regiment (Colonel Albert C. Morgan) de la TF Herren et 1 bataillon du 274th Infantry réussissent à reprendre le secteur de Wingen aux Waffen-SS dans l’après-midi du 7 janvier après plusieurs jours de sanglants combats. En revanche, sur le flanc est du VIth Corps, les contre-attaques américaines sont mises en difficulté en raison du quadrillage du secteur par les canaux, les cours d’eau et par les ponts détruits. Bien que retardés quelque peu, les Allemands concentrent alors leurs attaques sur Gambsheim, Herrlisheim et Offendorf.

– Le 8 janvier, le CC B de la 12th Armored (Colonel Charles V. Bromley) comprenant le 56th Armored Infantry Battalion et le 714th TB tentent de reprendre le contrôle de Herrlisheim au centre de la tête de pont allemande. Mais les chars ne peuvent se déployer correctement et les fantassins portés sont contraints de partir à l’assaut à pied. Ils tombent alors sur des Grenadiers allemands appuyés par des engins blindés. Le 9 janvier, en repartant à l’assaut les GI’s et les équipages de Sherman se retrouvent pris sous un feu d’enfer de l’artillerie allemande, pour se faire cueillir « comme des canards dans un stand de tir ». Dans la journée du 10 janvier, un parti d’obusiers motorisés M8 (en fait des chars légers Stuart armés d’un obusier de 75 mm) réussissent à s’approcher de la ville par plusieurs entrées afin de soutenir des troupes à pied. Mais la glace des canaux ne supporte pas le poids de certains d’entre eux et leur extraction ne peut avoir lieu avant la nuit. Seuls les chars légers Stuart du 714th TB réussissent à atteindre Herrlisheim. S’ils s’avèrent inutile en combat, au moins peuvent-ils acheminer du ravitaillement, des médicaments et des munitions. Finalement, le bataillon est forcé de se retirer avec l’aide du Génie. Herrlisheim ne s’avère pas un bon endroit pour une division blindée.

Insigne de la 70th US Division « Trailblazers »

Insigne de la 70th US Division « Trailblazers »

Brigadier.General Thomas W. Herre, commandant de la 70th US Division

Brigadier.General Thomas W. Herren, commandant de la 70th US Division

2 – Le IInd Corps d’Armée français

– Heureusement pour Brooks, l’attaque au sud de Strasbourg ne s’avère pas être une menace sérieuse. De Lattre réussit à y déployer la 1re DFL (ou DMI) du Général Pierre Garbay – rappelée de sa mission sur les poches de l’Atlantique –  et la 5e Division Blindée de Henri de Vernejoul. Mais Monsabert est sur le point de faire quitter les Vosges à la 3e DIA de Guillaume lorsque la 19. Armee déclenche son attaque contre Rhinau. De Lattre positionne alors de la 1re DFL  au sud de la capitale alsacienne; entre l’Ill et le Rhin. Au départ, elle ne devait pas se trouver là mais Monsabert a ordonné à Garbay de garder ce secteur. A désarroi rageur de Bernard Saint-Hillier qui regrette que son nouveau supérieur n’ait pas le caractère de feu Diego Brosset. Pour l’heure, la division grelotte, tout simplement parce que l’esprit de clocher de l’état-major de la Ire Armée empêche les FFL et leurs recrues de toucher les vêtements adéquats, toujours entreposés dans les stocks (J-Ch. Notin). En revanche, Garbay peut disposer du renfort de la Brigade de FFI Alsace-Lorraine que commande André Malraux dit Berger.

– Les objectifs initiaux de Sonnenwende restent limités et consistent à reprendre une zone en triangle entre les rives l’Ill et les rives du Rhin de Sélestat à Erstein, soit le quart du territoire sécurisé par la 2e DB de Leclerc en décembre. L’extension du contrôle allemand au nord d’Erstein, incluant une petite tête de pont logistique à Rhinau, doit servir de tremplin pour avancer vers Molsheim jusqu’à ce que Strasbourg soit investi. Rasp et Thumm étaient fort sceptiques quant aux chances réussites de Sonnenwende. Selon eux, tout dépend des renforts et de l’effort principal à fournir contre Strasbourg. Chargé de l’assaut initial, Helmuth Thumm concentre ses forces d’attaque sur la rive est du canal Rhin-Rhône, pendant que les forces françaises positionnées entre le canal et le Rhin se replieront si Erstein est prise au plus vite. Le 7 janvier, le gros des chars allemands et 1 régiment de la 198. VGD avancent vers le nord, atteignant Erstein dès le premier jour de l’attaque, avant d’obliquer au sud-ouest le long de l’Ill afin de piéger les unités françaises déjà engagées par le reste de la 198. VGD.

Général Pierre Garbay, commandant de la 1re DFL

Général Pierre Garbay, commandant de la 1re DFL

– Le 5 janvier, l’assaut ennemi démarre avec une traversée du Rhin en force au nord et au sud de Strasbourg. Les « Pacifiens » du Bataillon d’Infanterie de Marine et du Pacifique (BIMP) du Commandant Edmond Magendie reçoivent tout le choc dans le secteur de Herbsheim. Des hommes sont surpris et capturés mais les « Pacifiens » se reprennent et réussissent à tenir Neuenkirch. Heureusement, le 6 janvier, Garbay rameute d’urgence des Fusiliers-Marins du 1er RFM et des Parachutistes du 1er RCP qui tirent les FFL d’affaire, avant l’arrivée d’un Bataillon de Légionnaires de Gabriel Brunet de Sairigné. Mais l’alerte a été particulièrement chaude. Garbay demande alors à Monsabert de pouvoir se retirer plus à l’est mais le général gascon refuse.

– Ayant échoué à Herbsheim, les Allemands décident de percer à Obenheim dès le 9-10 janvier avec les Jagdpanther de la 106. Panzer-Brigade « Feldherrnhalle » (Oberst Franz Bäke). Les 772 Marsouins du Bataillon de Marche (BM) 24 du Commandant Coffinier qui tiennent le secteur, sont sérieusement secoués à Obenheim. S’il compte encore des officiers et sous-officiers ayant connu l’Afrique, l’Italie et la Provence, la majorité des soldats sont des FFI ou de toutes jeunes recrues. Mais ils tiennent bon. Un officier allemand interpelle Coffinier par son propre nom mais se fait éconduire sans ménagement. Il n’empêche que le bataillon est presque isolé, les Allemands rameutant même des blindés. L’état-major de la 1re DFL tente d’apporter son soutien, pendant que des C-47 larguent du ravitaillement aux assiégés.  Mais les colis s’égaient dans le paysage. Le BM 11 du Commandant Bavière contre-attaque vers Obenheim depuis Sand et Osthouse, avec le concours d’éléments des anciens maquisards d’Isère (« Chambaran ») du 11e Régiment de Cuirassiers (Thivollet) mais la tentative butte contre les chars et les Panzergrenadiere.

– Garbay appelle à l’aide Leclerc (avec qui il était à Saint-Cyr) pour lui demander de lâcher le Groupement Tactique de Guillebon sur Obenheim. Mais Jacob L. Devers, qui a besoin de la 2e DB refuse net. Dans la nuit du 10-11 janvier, les Marsouins de Coffinier résistent encore mais manquent d’armes lourdes, de grenades et leurs munitions s’épuisent.  Le 11 janvier, les Allemands lancent une attaque avec l’appui de PzKw IV, Panther et Sturm-Geschützte. C’est la fin, les hommes de Coffinier ne peuvent lutter davantage. 193 ont été tués ou blessés et 572 sont capturés.
Ce succès permet aux troupes de Himmler de relancer une attaque entre Herbsheim et Rossfeld. Mais cette fois-ci, les Français sont prévenus. Garbay retire les Pacfiens et les Légionnaires de Brunet de Sairigné derrière l’Ill durant la nuit du 11-12. Mais 60 hommes sont perdus durant la traversée, ainsi que tout le matériel lourd. Garbay appelle alors André Diethelm Ministre de la Guerre pour lui annoncer que la 1re DFL fera son devoir mais risque d’être percée de toutes parts. Saint-Hillier fait creuser des mines et dresser des barbelés en toute urgence. Les Allemands lancent plusieurs attaques mais les Français tiennent jusqu’au 13. Le 14, de Lattre accompagné de Valluy (son chef d’état-major), de Monsabert, Touzet du Vigier, Guillaume et de Vernejoul vient personnellement au PC de la 1re DFL pour féliciter Garbay et Saint-Hillier de la bonne tenue au feu de la division. Mais les vieux FFL gardent une rancœur tenace envers la tête de la Ire Armée, notamment envers Monsabert pour avoir dû mener une résistance obstinée. Garbay a perdu 1 337 hommes dont 699 tués.

– Les forces de Thumm, renforcées par 1 régiment de la 269. VGD, alors tenue en réserve sur la rive droite du Rhin, nettoie toute la rive ouest de l’Ill le 11 janvier et sécurise la rive ouest du Rhin au-delà d’Erstein. Le 13 janvier, Sonnenvende est officiellement achevée. Même si Hitler a ordonné à Himmler de poursuivre son attaque au nord avec toute la 269. ID, il annule l’ordre car la division doit être expédiée d’urgence sur le Front Oder-Vistule. Mais sa remplaçante, la 2. Gebirgs-Division est en route.

Colonel-Général Johannes Blaskowitz, commandant du Groupe d'Armées G

Colonel-Général Johannes Blaskowitz, commandant du Groupe d’Armées G

3 – L’attaque du XXXIX. Panzer-Korps

– Le quatrième assaut allemand contre la VIIth Army commence le 7 janvier contre la position la plus vulnérable au nord du saillant de Lauterbourg. Le jour précédent, Johannes Blaskowitz obtient finalement la permission de Hitler d’engager ses unités blindées de réserve dans ce secteur. Le XXXIX. Panzer-Korps de Karl Decker arrive alors pour prendre le contrôle de l’opération avec les 25. PzGren.Div et 21. PzD, ainsi que la 254. VGD en soutien. Ayant observé l’évolution des opérations avec attention, le commandant du Groupe d’Armées G reste convaincu que le redéploiement américain depuis la Lauter avait réduit les défenses dans cette zone et pense qu’il faut frapper à hauteur de Saverne aussitôt que possible. Pendant ce temps, Edward H. Brooks retire ses forces de défenses de 4 à 8 km depuis les portions de la Ligne Maginot et la ligne de défense la plus avancées consiste en quelques bataillons d’Infanterie comme des troupes de soutien des 45th et 79th Division, ainsi que le 242nd Infantry Regiment (Colonel Norman C. Caum) de la TF Linden. Par conséquent, la 79th Division d’Ira T. Wyche s’efforce de contrôler les forces suivantes réparties de gauche à droite et d’est en ouest : 222nd Infantry (Colonel Henry J. Luongo), 315th Infantry, 313rd Infantry, 232nd Infantry (Colonel Alfred McNamee) et 314th Infantry. C’est ce dernier qui essaie de tenir la tête de pont de Gambsheim avec l’aide du CC B de la 14th Armored, du 232nd Infantry, ainsi que des éléments de la 3e DIA. Mais avec l’apparition des deux divisions mécanisées allemandes au nord, c’est toute la ligne de défense américaine qui peut se retrouver en danger. Néanmonins, dans le saillant de Lauterbourg, l’agrégat hétérogène d’unités américaines occupant les fortifications de la Ligne Magniot mènent une défense énergique contre des forces allemandes dépourvues d’appui blindé. Le manque de reconnaissance efficace, les mines semées par les équipes de la 79th Division et les barrages d’artillerie, le mauvais temps, le gel, ainsi que la présence inattendue de la TF Linden retardent considérablement les Allemands. Déçu par le manque de progrès, Johannes Blaskowitz visite le front de Lautebourg pour relancer ses unités de Panzer en avant. Il va même jusqu’à menacer de cour martial ses commandants d’unités principales pour leur manque d’agressivité. Finalement, le 9 janvier, les blindés de Karl Decker réussissent à percer le centre du VIth Corps qui doit se replier dans la Forêt de Haguenau, forçant Brooks à lancer toute la 14th Armored Division – sa dernière réserve – dans le secteur Hatten – Rittershoffen. Les blindés américains doivent alors engager les Panzer ennemis dans les villes, les champs et sur les routes. La journée tourne alors en une série d’engagements cuirassés dans le froid rigoureux, tout aussi sanglants les uns que les autres. Le VIth Corps combat durement pour maintenir ses lignes dans ce qui s’apparente à une mêlée générale. Le Major.General Albert C. Smith, commandant de la 14th Armored, doit prendre le contrôle opérationnel sur les 242nd et 315th Infantry Regiments au-dessus de la Forêt de Haguenau, pour être appuyé par son artillerie et celle de la 79th Infantry. En retour, dans la nuit du 13-14 janvier, Karl Decker fait donner des renforts : Fallschirmjäger-Regiment 20, puis le 16, le Grenadier-Regiment 104 (Oberstleutnant Eberhard Nolte) de la 47. VGD (Max Bork). Sur tout le long du front du VIth Corps, la situation devient alarmante. Les combats les plus durs se concentrent à Rittershoffen et Hatten. Si les Allemands s’emparent de la partie est des deux villes, les Américains tiennent encore l’ouest. Les champs et les routes sont transformés en no man’s land par l’artillerie des deux camps. Dans les villes, Panzergrenadier et Infanterie blindée s’étrillent dans de violents combats de rues., avec parfois l’appui de chars. Le 15 janvier, alors que Decker envoie de plus en plus d’Infanterie dans les deux villes, les Américains font de même en accroissant leurs défenses, tout en faisant des prodiges dans l’évacuation des blessés. Néanmoins, la 14th Armored et l’infanterie qui lui est attachée réussissent à tenir leur ligne en bloquant l’effort allemand. En revanche, elle a dû laisser un tiers de son effectif et de ses hommes.

Insigne de la 63rd US Division « Rainbow »

Insigne de la 63rd US Division « Rainbow »

Brigadier.General Henry H. Linden

Brigadier.General Henry H. Linden

– Un combat aussi désespéré et violent se déroule en même temps entre Mouterhouse et Baerenthal, engageant le 157th Infantry Regiment (Colonel O’Brien) de la 45th Division et des unités de la 6. SS-Geb.Div « Nord ». L’engagement dure sept jours (du 14 au 21 janvier). Si le 3rd Battalion du 157th Infantry parvient à enfoncer les lignes défensives allemandes, les deux autres sont incapables de suivre. 5 Compagnies (L, I, C, K et G) sont encerclées et isolées et doivent se battre violemment durant trois jours dans la bourrasque, tandis que des éléments des 45th et 103rd Divisions, ainsi que par le 36th Combat Engineer Battalion ne parviennent pas à desserrer l’étau. Les blessés doivent être abrités dans des trous. Le 20 janvier, 125 soldats tentent de percer dans les lignes allemandes mais seulement 2 réussiront à atteindre le dispositif ami. Cette attitude a été motivée par le massacre de Malmédy, dont l’histoire largement diffusée dans la VIIth Army, a conduit nombre de GI’s à refuser de se rendre aux Waffen-SS.


4 – L’assaut blindé

– Le  janvier, Pendant ce temps, le haut-commandement allemand débat sur le rôle d’utiliser les réserves, notamment les 10. SS « Frundsberg », 11. Panzer, 7. Fallschirmjäger, 47. VGD  et la 2. Gebirgs Divisionen. Au soir du 8 janvier, Johannes Blaskowitz propose d’utiliser les Volksgrenadier, la division parachutiste et les unités de montagne pour capturer les sorties est des Basses-Vosges et de frapper vers Haguenau et Gambsheim. Pendant ce temps, les troupes de Decker doivent occuper les Américains au nord. Hitler accepte de déployer toutes les forces prévues pour l’Opération « Zahnarzt » mais insiste pour que la 10. SS « Frundsberg » soit déployée à l’est de la Forêt de Haguenau le long du Rhin, afin de se lier au Heeres-Gruppe Ober-Rhein dans la tête de pont de Gambsheim. Le reste des réserves pourra être utilisé par les chefs d’unité lorsqu’ils le jugeront bon. Mais le temps que les instructions soient communiquées, les forces de Karl Decker ont réussi à percer entre Hatten et Rittershoffen, faisant ainsi du XXXIX. Panzer-Korps la seule grande unité de soutien à l’Opération « Sonnenvende ». Mais les Allemands rencontrent de sérieux problème pour tirer un avantage tactique de la situation. Lorsque Hitler donne son ordre pour déployer les réserves, Blaskowitz ne les reçoit que vingt-quatre heures plus tard. Et le même temps est nécessaire pour transmettre l’ordre de Hitler à Decker.

– Ce dernier tente de percer entre Hatten et Rittershofen et de dépasser la Forêt de Haguenau mais il se heurte à des éléments de la 14th Armored Division arrivés en trombe dans la nuit du 10-11 janvier. Avec les quelques troupes de montagne des 6. SS et 2. Geb.Div. dont il reçoit le renfort au compte-goutte, Decker tente alors de forcer le passage. Des éléments de la 7. Fallschirm-Division se joignent à la mêlée dans les deux localités. En même temps, Blaskowitz commence à rassembler la 10. SS « Frundsberg » au nord-est pour la lancer sur la rive gauche du Rhin.
Tard dans la journée du 11, Blaskowitz retourne à son QG, abandonnant apparemment l’idée d’une percée rapide. En même temps, jugeant que le XXXIX. PzK est quasiment livré à lui-même, Hitler décide de transférer la poursuite de l’attaque principale à l’est des Vosges au Groupe d’Armée Ober-Rhein. La décision devient effective le 12 janvier, avec le transfert du QG du XXXIX. PzK, ainsi que des 10. SS « Frundsberg » et 7. Falschirm Divisionen à Himmler ; pendant que les 21. PzD, 25. PzGren et 47. VGD se retrouvent sous le commandement du LXXXIX. Armee-Korps de Gustav Höhne. Enfin, tout le front des Vosges se retrouve sous la responsabilité du XC. Armee-Korps de Petersen. Mais alors que les deux groupes d’armées procèdent à leurs transferts de commandement, le charismatique Heinz Harmel rassemble ses « Frundsberger » dans le secteur de Lauterbourg pour attaquer au sud.
En face, Patch et Brooks s’efforcent aussi de réorganiser leurs lignes de défense. Mais avec la fin de l’attaque allemande dans le secteur Rhinau-Erstein le 13 janvier, de Lattre peut accélérer le déploiement des tirailleurs de la 3e DIA sur Strasbourg. Et l’arrivée de la 103rd Division donne à Brooks l’opportunité de relever les éléments fatigués de la TF Herren.

– Même le SHAEF commence à  prêter attention au champ de bataille sur son flanc sud. L’état-major d’Eisenhower informe alors Patch qu’il recevra de l’artillerie supplémentaire et – quelque peu surprenant – le renfort des « Screaming Eagles » de la 101st Airborne Division, au bord de l’épuisement après les Ardennes. Pour l’heure, Patch et Brooks transfèrent le reste de la 12th Armored et la 36th Infantry Divisions à Brooks qui les envoient immédiatement verrouiller le secteur de Gambsheim, pour y relever les éléments fatigués des TF Linden et 79th Infantry Division. Hormis le secteur de Hatten, le front du VIth Corps reste assez calme.

Insigne de la 63rd US Infantry Division

Insigne de la 63rd US Infantry Division

5 – L’attaque finale

– Le 16 janvier, le XXXIX. Panzer-Korps – avec la 10. SS « Frundsberg », la 7. Fallschirm-Div., les 384. et 667. Sturmgeschützt-Brigade et même le Reichsführer-Begleit-Abteilung, lance son attaque vers la rive gauche du Rhin depuis Lauterbourg, malmenant les défenseurs de la TF Linden et de la 79th Division et établissant leur jonction avec les éléments de l’OB Ober-Rhein qui attaquent  dans la tête de pont de Gambsheim. Certains éléments de la « Frunsberg » ont même été transbordés sur la rive gauche du Rhin. Les commandants allemands espèrent alors pouvoir attaquer encore au sud, derrière la principale ligne de résistance du VIth Corps, en frappant vers la trouée de Saverne. Patch et Brooks s’attendaient bien à une nouvelle attaque allemande mais pas à ce changement d’axe qui les prend par surprise. L’unité qui reçoit le choc de l’attaque n’est pas la 14th Armored, ni la 79th Division mise en alerte mais la 12th Armored Division, qui opère sur le flanc ouest de la tête de pont de Gambsheim. Le 16 janvier, la 12th Armored effectue un nouvel effort pour s’emparer de Herrlisheim, dont la possession permet de s’assurer le contrôle de la ligne de communication allemande Nord-Sud dans la tête de pont de Gambsheim. A ce moment, le CC B renouvelle ses efforts au nord de Herrlisheim, attaquant encore à l’est de la Zorn, tandis que le CC A (Riley F. Ennis) – avec 2 bataillons d’Infanterie blindée et 1 bataillon de chars – effectuent une traversée de la Zorn au sud de Weyersheim et e porte sur Herrlisheim. Roderick R. Allen espère que ses deux unités pourraient encercler et isoler la ville, tenue selon son renseignement par 500 – 800 fantassins sans réelle organisation. Une fois Herrlisheim encerclée, Allen pense que ses trois bataillons d’infanterie mécanisée pourront nettoyer la ville facilement. Evidemment, cette mission est davantage l’apanage d’une division d’infanterie mais ni la 36th Division, ni la 3e DIA ne sont encore déployée en force dans ce secteur. Mais l’attaque commence déjà très mal. Le CC B est encore incapable de s’assurer le contrôle des points de passage au nord. L’artillerie allemande empêche tout effort pour lancer des ponts. Pendant la nuit du 16-17 janvier, une attaque des 43rd Tank et 66th Armored Infantry Battalions au sud de Herrlisheim rencontrent une résistance déterminée. Le CC A se rend très vite compte que des canons antichars sont positionnés dans la ville, ainsi que dans Offendorf. A l’aube du 17 janvier, Allen ordonne à ses deux Combat Commands de reprendre leur attaque. Le CC A doit lancer les compagnies de renfort du 17th Armored Infantry Battalion (Major James W. Logan) à la bordure sud de Herrlisheim, tandis que le 43rd TB (Lt.Col. Nicholas Novosel), accrochera l’est de la ville. De son côté, le 66th Armored Infantry, renforcé par des éléments du 23rd Tank Battalion et de l’artillerie, tente de prendre les bois par le sud. La force de Logan avant d’abord à pied, atteignant la lisière sud de Herrlisheim sans incident, tandis que la force de Novosel formée de 28 chars M4 Sherman peints en blanc se porte vers l’est. Mais très vite les deux unités rencontrent une très forte résistance. Tard dans l’après-midi, les fantassins du 17th Armored Infantry semblent avoir consolidé leurs positions au sud de la ville. En revanche, aucune trace du 43rd TB ; le 17th AIB perd tout contact radio avec lui sur le coup de 10h00. Mais peu de temps après, Novostel donne la localisation de son bataillon ; quelque part dans la portion est de Herrlisheim. Vers 13h30, un nouveau message indique que le char de Novostel a été touché et que le bataillon se cramponne à l’est de la ville. Durant la nuit, le CC A et les véhicules de ravitaillement du 43rd TB tentent de retrouver l’unité perdue. Mais pendant ce temps, la résistance allemande se durcit dans Herllisheim. Le Major Logan appelle l’artillerie pour appuyer les troupes isolées mais il doit informer Allen que son unité doit céder du terrain. A 04h00 du matin, le bataillon isolé est encerclé par les éléments de pointe de la « Frundsberg ».

Major.General Roderick R. Allen (à droite), commandant de la 12th Armored Division

Major.General Roderick R. Allen (à droite), commandant de la 12th Armored Division

– Le 18 janvier, un avion d’observation trouve le 43rd Tank Battalion, disposé comme un cercle de charriots de pionniers. L’avion signale que plusieurs chars sont transformés en carcasse calcinée mais d’autres sont toujours opérationnels. Allen déploie alors tout le reste de sa division pour lancer une mission de secours. Sauf que pendant la soirée, le déchiffrage radio capte un message allemand annonçant la capture de 300 prisonniers américains, tout comme la destruction ou la prise de 50 blindés.

– L’attaque de la « Frundsberg » sur l’aile droite de son VIth Corps contraint Brooks à retirer vers la Moder les unités situées au nord de la Forêt de Haguenau dans la nuit du 20-21 janvier. Ce mouvement prend les Allemands par surprise, les empêchant de talonner les éléments en retraite. Brooks établit alors de nouvelles positions le long des Zorn, Modern et Rothbach, ce qui raccourcit ses lignes. En revanche, les Allemands ne se retrouvent pas à leur avantage puisque leurs lignes logistiques – déjà assez mal en point – se retrouvent davantage étirées. Outre ses quatre divisions d’infanterie et deux divisions blindées en ligne, Brooks peut compter sur la présence de la 3e DIA à Strasbourg, comme de l’arrivée prochaine de la 101st Airborne (épuisée).
Dans la nuit du 24-25 janvier, le VIth Corps est ainsi capable de repousser une série d’attaques allemandes. Si les assaillants réussissent à percer ici-et-là, ils sont violemment repoussés par des contre-attaques menées par les 100th et 42nd Divisions maintenues en réserve rapprochée, ainsi que par la 36th Division de Dahlquist et des éléments de la 3e DIA de Guillaume. Aussi soudainement qu’elle avait commencé, l’offensive allemande doit s’arrêter. Furieux, Hitler remplace Johannes Blaskowitz par le dévoué SS-Oberstgruppenführer Paul Hausser.

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France-Histoire-Espérance : Blog de résistance culturelle et morale

by adminfhesp 27 avril 2012

Chers lecteurs, chères lectrices, cela ne vous aura guère échappé, Vincent Peillon, actuel ministre de l’Éducation Nationale a décidé d’alléger les programmes d’Histoire à l’école, tout en introduisant des cours sur la délirante Théorie du genre, poison idéologique venu de la Côte est des États-Unis. M. Peillon et Mme Vallaud-Belkacem pensent sans doute que transformer les petits garçons en ménagères jouant à la dînette et portant une jupe, les aidera à résoudre les problèmes de mathématiques. M. Peillon et Mme Vallaud-Belkacem pensent sans doute à la future vie professionnelle de nos enfants en leur expliquant qu’ils pourront choisir leur genre, etc., etc.

Quoiqu’il en soit, monsieur Peillon et ses complices chargés des programmes ont décidé d’alléger – traduction, de supprimer par tranches – les leçons sur les grands personnages de l’Histoire de France. Halte-là me direz-vous, cela a commencé sous Luc Châtel. C’est vrai, Luc Chatel avait lancé une dynamique (rappelons que c’est aussi lui qui autorisa l’introduction de la Théorie du genre dans les manuels de Sciences et Vie de la Terre et soutenu l’introduction de cours d’Histoire sur l’Empire du Mali et du Monomotapa). Sans le dédouaner, le devoir impose de bien montrer que, conformément à son projet d’arracher les enfants à leur famille, Vincent Peillon va tronquer, tronçonner, diaboliser, formater les crânes de nos chères petites têtes blondes. Le but sous-jacent étant de créer l’Homo Socialistus, soit un individu pâte à modeler, qui lira peu et sera entièrement déraciné du point de vue intellectuel. Vincent Peillon ne fait que parachever une œuvre amorcée après 1968 par toute un clique qui possède l’Instruction, pardon l’Éducation Nationale depuis plus de Trente Ans.

Alors que Peillon clame que ses maîtres et héros sont Ferdinand Buisson, Émile Combes, Jules Ferry et tous les anticléricaux du XIXe siècle, nous sur FHE, nous clamons que nos héros sont Vercingétorix, Clovis, Dagobert, Saint Eloi, Charlemagne, Odilon de Cluny, Hugues Capet, Philippe Auguste, Saint-Louis, Philippe le Bel, Charles V, Bertrand du Guesclin, Jehan de Vienne, Olivier de Clisson, Charles VII, Guillaume de Machaut, Sainte Jehanne d’Arc, Christine de Pisan, Arthur de Richemont, Jehan Fouquet, Louis XI, Jehanne Fourquet dit Hachette, Anne de Baujeu, François Ier, La Trémoille, Pierre de Bayard, Henri III, Henri IV, Louis XIII, le Cardinal de Richelieu, Simon Vouet, Philippe de Champaigne, d’Artagnan, Pierre Corneille, Saint Vincent de Paul, Sainte Jeanne de Chantal, Louis XIV, Henri de Turenne, le Prince de Condé, le Maréchal de Luxembourg, Jean Racine, Jean Chapelain, Nicolas Boileau, André Le Nôtre, Jean-Baptiste Lully, Antoine Charpentier, le Maréchal de Villars, Dom Pérignon, Louis XV, le Maréchal de Saxe, Hyacinthe Rigaud, Jacques Gabriel, Louis XVI, Jacques Cathelineau, François-Athanase de Charette, Georges Cadoudal, Talleyrand, Napoléon, Jean Lannes, Louis Nicolas Davout, Michel Ney, Louis Gabriel Suchet, Pierre Cambronne, Châteaubriand, Napoléon III, le Capitaine Danjou, Charles Péguy, Léon Bloy, Jules Verne, Sainte Thérèse de Lisieux, Sainte Bernadette Soubirous, Ferdinand Foch, le Capitaine Driant, le Vainqueur de Verdun, Henri Gouraud, Louis Franchet d’Esperey, Hubert Lyautey, Honoré d’Estienne d’Orves, Charles de Gaulle, Jean Moulin, Philippe Leclerc, Jean de Lattre de Tassigny, Pierre Koenig, Dimitri Amilakvari, Monclar, Marcel Bigeard, Jacques Massu et Hélie Denoix de Saint-Marc !

D’autre part, étant donné que nous ne prétendons pas faire l’Histoire selon notre propre recette, les maîtres dont nous nous efforçons de relayer la parole (et peu importent leurs orientations philosophiques) se nomment Yann Le Bohec, Jean-Louis Voisin, Jacques Le Goff, Jacques Heers, Jean Tulard, Jacqueline de Romilly, Arlette Jouanna, Françoise Autrand, Jean Favier, Pierre Milza, Pierre Chaunu, François Bluche, Olivier Chaline, Pierre Gaxotte, Evelyne Lever, Michèle Cointet, Thierry Lentz, Georges Minois, Reynald Secher, Bernard Lugan et tant d’autres.

Enfin, comme l’a bien montré l’Historien Dimitri Casali, les élèves éprouvent aujourd’hui un désintérêt croissant, sinon une répulsion pour l’Histoire. Pourtant, cette noble matière suscite de l’intérêt. En témoigne les succès d’audimat dont bénéficient les émissions de Mrs Franck Ferrand et Stéphane Bern.

AINSI, NOTRE DÉMARCHE EST LIBRE ET GRATUITE

NOUS NE NOUS SERVONS PAS DE L’HISTOIRE A QUELQUES FINS BASSEMENT POLITIQUES,
NOUS SERVONS L’HISTOIRE DE FRANCE EN VOUS LA FAISANT VIVRE DE NOTRE MIEUX !

VIVE L’HISTOIRE DE FRANCE !

Eudes Turanel

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Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Chers lecteurs, France-Histoire-Espérance vous propose de redécouvrir le fameux discours sur la vocation de la France, prononcé le 13 juillet 1937-dans la chaire de Notre-Dame de Paris-par son éminence le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII. Un discours plus que jamais d’actualité !  « Tandis que dans la majesté des fonctions liturgiques,entouré…

23 septembre 2013

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Chroniques des Dardanelles (1915-2015) – 7

Chroniques des Dardanelles (1915-2015) – 7

– LE BAPTÊME DE FEU DE L’ANZAC – Pour le débarquement de la 1st Australian Division (AIF), son commandant Sir William Bridges prévoit de faire accoster la 3rd Brigade du Colonel Ewen Sinclair-MacLagan. Écossais natif d’Edimburgh, Sinclair-MacLagan était l’un des seuls officiers professionnels à commander dans les rangs australiens. Celui-ci…

25 avril 2015

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10 juin 1944 : Oradour-sur-Glane

10 juin 1944 : Oradour-sur-Glane

Peu de temps après avoir commis les massacres de Tulle, la 2. SS-Panzerdivision ‘Das Reich’ d’Heinz Lammerding doit remonter vers le front de Normandie où elle a été appelée. Il est vrai que depuis le début de l’année 1944, les sabotages et les attaques sporadiques effectués par les maquisards de…

10 juin 2014

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27 avril 2012
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Histoire & Culture

Chroniques de la Bataille de Normandie – 28/ Opération « Bluecoat » (Troisième partie)

by adminfhesp 26 avril 2012

4 – LE XXXth CORPS A LA PEINE

– Comparées à la situation que nous allons décrire, les avancées de Roberts et d’Adair peuvent être assimilées à des percées en profondeur. En effet, l’action du XXXth Corps de Bucknall est beaucoup moins brillante.

– Déjà, dès le 30 juillet, la 50th « Northumbrian » Division de Graham patauge dans les champs de mines, ses Engineers mettant presque toute une demi-journée pour ouvrir les points de passage à l’Infanterie. Quant à la 43rd Wessex, elle est tout bonnement arrêtée devant Cahagnes par des éléments de la « Leibstandarte Adolf Hitler » et de la 276. ID.  Relançant sa division à l’assaut « Butcher » Thomas réussit toutefois à enlever Jurques avec des pertes.
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– Souhaitant relancer l’offensive, Bucknall, commandant du XXXth Corps, engage prématurément la 7th « Desert Rats » d’Erskine qui doit s’emparer d’Aunay-sur-Odon, ville réduite à un vulgaire amas de ruines. L’avance des Desert’s Rats provoque un important embouteillage dans les lignes de la Wessex, alors qu’il n’y a qu’une faible opposition. Le cafouillage britannique n’échappe pas à Heinz Harmel qui regroupe un parti de Panzer de son « Langemarck » et culbute sévèrement les « Desert’s Rats » le 3 août.

– Ulcéré, Montgomery limoge sans ménagement Bucknall et Erskine pour les remplacer respectivement par pour les remplacer par Brian Horrocks, un ancien des combats d’Afrique du Nord et Gerald Verney (premier commandant de la 6th GTB). Bucknall terminera la Seconde Guerre mondiale comme Gouverneur Militaire d’Ulster et Erskine en tant que membre de la Commission d’Occupation de l’Allemagne. On retrouvera cependant le second quelques années plus tard au Kenya lors de la répression de l’insurrection des Mau-Mau… Pour l’heure, la 7th « Desert’s Rats » jugée de plus en plus durement par Montgomery et Dempsey est aussi épurée à l’échelle des Brigades et Battalions, ce qui est plutôt mal ressentie par les hommes de la division dont le moral n’est déjà guère au beau fixe.

Lieutenant.General Brian Gwyne Horrocks

Lieutenant.General Brian Gwyne Horrocks

– Le 5 août, après de nouveaux combats face à la « Frundsberg », le 1st Royal Tank Regiment (Cromwell) libère ce qui reste d’Aunay-sur-Odon évacuée par les Waffen-SS. Horrocks peut alors lancer l’action prévue contre le Mont-Pinçon. La prise de cette éminence qui domine la route Vire–Caen incombe à la 43rd « Wessex » mais le Mont Pinçon est tenu par les Panzergrenadier SS de la « Hohenstaufen ». L’assaut a donc lieu les 5-6 août, la Wessex attaquant rageusement… pour se faire clouer net par les MG 34 et 42 ainsi que par les mortiers de la Hohenstaufen. Heureusement, le 13/18th Hussars de la 8th Brigade découvre un sentier non gardé menant tout droit vers le sommet. Thomas n’hésite pas et fait monter les chars du 13/18th par des fantassins de l’un de ses Battalions. Le succès est enfin au rendez-vous et le 7 août, les Britanniques sont maîtres du Mont-Pinçon.

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5 – FIN DE L’OFFENSIVE DU VIIIth CORPS

– Le 2 août à 02h00, Adair engage sa seconde force mixte alliant le 3rd Bn. Irish Guards et le 3rd Bn. Scots Guards tiré de la 6th GTB. Malheureusement les Guards sont repoussés près de Catheolles et de Montamy très bien défendus par les Allemands. Adair choisit alors de contourner l’obstacle et de se diriger vers Saint-Charles-de-Percy avec le 2nd Household. Celui-ci se heurte à une forte résistance de la part d’éléments de la 9. SS PzD « Hohenstauffen » mais réussit à libérer Saint-Charles et se dirige vers La Marvindière avant d’être rejoint par le 2nd Bn. Welsh Guards (blindé) et les fantassins portés du 1st Bn. Grenadier Guards. L’avance se poursuit alors vers Drouet tenu par des éléments de la « Hohenstaufen ». Au prix d’un furieux engagement, les Guards emportent la Bourgade mais doivent abandonner plusieurs pans de terrain conquis en raison d’une contre-attaque des Waffen-SS. La situation n’évoluant que très peu, Friedrich-Wilhelm Bock, nouveau patron de la 9. SS PzD, fait donner son artillerie sur Drouet.

– Le 3 août à 02h45, Adair envoie le 153rd Field Artillery Regiment appuyer ses chars et ses fantassins à l’ouest de Maisoncelles face à la « Hohenstaufen » mais l’action s’avère inutile. En revanche, des éléments du 3rd Irish Guard appuyé par plusieurs Sherman du 1st Bn. Coldstream Guards réussissent à pénétrer dans le secteur de Saint-Charles-de-Percy tenu par des snipers et des éléments antichars. Le bourg sera finalement nettoyé le lendemain.

De leur côté, les 2nd Irish, 5th Coldstream et 1st Welsh Guards se regroupent à La Marvindière et progressent vers La Marvindière où ils doivent faire face à un fort parti accrocheur de la « Hohenstaufen ». La situation se débloque en faveur des Guards lorsqu’une Task Force constituée du 3rd Scots Guards, d’éléments du 75th Anti-Tank Regiment et de quelques véhicules blindés réussit à conquérir la Cote 192 ce qui vient menace les positions allemandes de Drouet. Le 2nd Welsh et le 1st Coldstream peuvent alors lancer un nouvel assaut qui permet de dégager Drouet, Montchamps et Montchauvet le 4 août.

– Le 5 août à 10h00 : le 5th Coldstream subit une contre-attaque de la part de la « Hohenstaufen » à Maisoncelles. Malgré le fait que les Britanniques doivent reculer, les Waffen-SS connaissent eux-aussi des pertes et doivent se replier au vu de leur effectif déjà réduit.

– Le 6 août à 11h00, le 2nd Irish et le 5th Coldstream attaquent les positions allemandes au Busq près d’Etry. Essuyant un tir nourri de mortiers et de mitrailleuses MG, les Britanniques réussissent à capturer le village mais les hommes de la « Hohenstaufen » tiennent toujours les hauteurs. Une tentative est lancée pour prendre les Grands-Bonfaits et le Busq durant la journée du 7 août mais l’arrivée d’un groupement de Panzer IV du SS-Pz-Regt 9 forte les britanniques ne plus rien tenter durant la journée. Adair reçoit alors l’ordre de placer sa division en position défensive car plus au nord-est, Bluecoat prend une tournure imprévue.

– Pendant ce temps, la 11th Armoured Division charge toujours vers Chênedollé et Vire. Le 5 août, elle libère Saint-Charles-de-Percy par une action d’une force regroupant le 2nd Northamptonshire Yeomanry, le 8th Bn. Rifle Brigade et le 1st Bn. Herefordshire. Le 6 août, elle vient percuter le flanc gauche de la 9. PzDiv rameutée d’urgence comme le flanc droit de la 10. SS « Frundsberg ». Sauf que la division de Harmel, bien positionnée au-dessus de Burcy corrige sans ménagement le 1st Bn. Royal Norfolk de la 3rd Division (celle-ci agissant en soutien de la 11th Armoured). Harmel fait donner plusieurs de ses bouches à feu qui détruisent les véhicules du malheureux Battalion comme à l’exercice. Harmel s’apprête à lancer un assaut qui aurait pu mettre à mal la belle avancée de la 11th Armoured mais l’arrivée inopinée de P-47 Thunderbolt fait avorter son plan.

Du côté de Roberts, celui-ci reçoit l’ordre de s’arrêter et de consolider ses positions au-dessus de Vire car la prise de cette vieille cité médiévale – du moins ce qu’il en reste – est du ressort du Vth US Corps. Il n’empêche, le patron de la 11th Armoured a de quoi être  en majeure partie satisfait. Il a pu démontrer qu’encore imparfaite soit-elle du point vue de l’application, l’utilisaiton des groupes de combats mixtes à l’image des Kamfgruppe allemands ou des Combat Commands américains peut s’avérer payante.
– BILAN
– Même si elle s’avère coûteuse, la progression d’O’Connor et de Horrocks permet aux Américains d’exploiter à fond le succès d’Avranches et fixe plusieurs forces allemandes tout en obligeant von Kluge à engager des réserves prématurément alors qu’il prépare une importante contre-attaque sur l’axe Mortain–Avranches.

– Enfin, le XIIth Corps de Neil Ritchie en profitera immédiatement : dès le 4 août, ses 53rd « Welsh » (Ross) et 59th « Staffordshire » (Lyne) Divisions s’emparent (enfin) de la Cote 112 et de Villers-Bocage, après un mois de combats quasi-statiques entrecoupés de pauses.

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Chroniques de la Bataille de Normandie - 26/ Opération « Bluecoat » (Première partie)

Chroniques de la Bataille de Normandie – 26/ Opération « Bluecoat » (Première partie)

– Bradley et Montgomery se sont accordés pour lancer une double opération dans le sillage de l’Opération Cobra afin de chasser les Allemands du Bocage normand et de repousser les forces de la 5. Panzer-Armee d’Eberbach au sud-est des cours de la Seulles, de la Sélune et de l’Odon. Simultanément,…

1 août 2014

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Chroniques de la Bataille de Normandie – 23/ La « Vallée de la mort » (Seconde partie)

Chroniques de la Bataille de Normandie – 23/ La « Vallée de la mort » (Seconde partie)

4 – « GREENLINE » – En dépit de son double échec, Montgomery veur relancer l’assaut dans la vallée de l’Odon, avant de déclencher l’Opération « Goodwood » car les Américains viennent de le mettre au courant du projet de percée dans le Cotentin qui se concrétisera avec « Cobra ». Monty met alors Sir Alan…

22 juillet 2014

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Chroniques de la Bataille de Normandie - 10/ Opération « Epsom » (Première partie)

Chroniques de la Bataille de Normandie – 10/ Opération « Epsom » (Première partie)

Faisons un bref retour en arrière. Le 11 juin 1944, la 3rd Canadian Division du Major-General Rodney E. Keller emporte de haute lutte le Le Mesnil-Patry, achevant ainsi la mission première à l’issue d’Overlord. Cependant, le commandement britanniques n’a pu prendre Caen dès le 6 juin, pour trois principales raisons :…

28 juin 2014

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26 avril 2012
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Histoire & Culture

13 janvier 1982 : Disparition de Marcel Camus

by adminfhesp 25 avril 2012

– Né en 1912, ce fils d’un instituteur des Ardennes et neveu de Roland Dorgelès étudie aux Beaux-Arts en vue de devenir Professeur de dessin. Il passe ensuite la Seconde Guerre mondiale dans un camp d’internement. Revenu en France en 1945, il se lance dans le cinéma grâce à Dorgelès qui lui permet de rencontrer Luis Buñuel, Alexandre Astruc, Daniel Gélin et Jacques Becker.


– Grâce à ses nouvelles relations, Marcel Camus devient assistant-réalisateur, lui permettant d’acquérir une expérience qu’il concrétise en 1957 avec la réalisation de « Mort en fraude » (avec Daniel Gélin), adaptation d’un roman de Jean Hougron dialogué par Michel Audiard. Mais ce film très engagé subit la censure outre-mer. En 1959, il part pour le Brésil afin de réaliser « Orfeu Negro », adaptation contemporaine du mythe d’Orphée et d’Eurydice transposé à Rio de Janeiro. Ce film rencontre un grand succès critique qui lui vaut la Palme d’Or du Festival de Cannes 1959 et l’Oscar du meilleur film étranger 1960.

– Marcel Camus conserve la thématique du Brésil avec « Os Bedeirantes » qui ne rencontre pas le même succès. Vient ensuite « L’oiseau de paradis » (1962) qui a pour cadre le Cambodge. Mais là encore, le succès n’est pas plus au rendez-vous. A la fin des années 1960, Marcel Camus change de registre en réalisant des films destinés un plus large public, comme « Vivre la nuit », « Un été sauvage » et surtout « Le mur de l’Atlantique ». Ce dernier, basé sur un roman du Colonel Rémy et réunissant Bourvil et Jean Carmet, rencontre un vif succès, en s’inscrivant dans le registre de la comédie. Durant les années 1970, Marcel Camus tourne plusieurs feuilletons pour la télévision, même s’il retrouve la thématique du Brésil pour le grand écran en 1975 avec « Otalia de Bahia ».

Source :
– http://www. http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr

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31 octobre 1996 : Disparition de Marcel Carné

31 octobre 1996 : Disparition de Marcel Carné

Né en 1906 à Paris dans le quartier des Batignolles, fils d’un ébéniste, Marcel Carné perd sa mère très jeune et est éduqué par sa grand-mère qui lui fait découvrir le cinéma. Le jeune garçon tombe très vite épris du Septième Art. D’abord ébéniste, puis employé de banque et de…

31 octobre 2016

Dans « Arts et lettres »

23 septembre 1970 : Disparition de Bourvil

23 septembre 1970 : Disparition de Bourvil

Né André Raimbourg dans le village normand de Prétot-Vicquemare en Seine-Maritime, orphelin de père tué durant la Grande Guerre, il exerce divers petits métiers avant de se lancer dans la chanson et l’opérette durant les années 1930 à Paris. C’est à ce moment qu’il prend le surnom de « Bourvil » en…

23 septembre 2016

Dans « Arts et lettres »

27 novembre 1985 : Disparition d'André Hunebelle

27 novembre 1985 : Disparition d’André Hunebelle

– Durant les années 1950-1960, ce réalisateur arrivé tardivement dans le Cinéma était l’un des grands spécialistes des films français d’aventure et de cap et d’épée. Issu d’une famille d’industriels originaires du Pas-de-Calais qui a des relais dans la Politique, André Hunebelle voit le jour en 1896 à Meudon. D’abord…

27 novembre 2015

Dans « Arts et lettres »

25 avril 2012
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Histoire & Culture

Jehan Poton de Xaintrailles, compagnon de Sainte Jehanne d’Arc

by adminfhesp 24 avril 2012

Personnage lié à l’épopée de Sainte Jehanne d’Arc et en particulier à Etienne de Vignoles dit « La Hire », Jehan Poton de Xaintrailles (ou Saintrailles) reste toutefois assez méconnu. On peut dire, tout comme « La Hire », il représente les derniers feux des chefs de compagnies médiévales avant l’avènement de la première armée permanente incarnée par Arthur de Richemont.
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– Comme pour beaucoup d’hommes de guerre de son temps, on ne connaît pas exactement sa date de naissance. Il semblerait que Poton de Xaintrailles ait vu le jour entre 1380 et 1390 en Gascogne au château qui porte son nom. Sa famille est issue de la petite noblesse guerrière et Jehan effectue le parcours de cadet de famille tourné vers les armes.

– Sa participation à la guerre de Cent Ans est mentionnée dès les années 1420. Il semble avoir servi comme mercenaire dans les troupes du Duc de Bourgogne Jehan Sans Peur avant de rallier le camp du Dauphin Charles de Berry. A ce moment, Xaintrailles représente l’archétype du chef de compagnie qui se loue au plus offrant, en particulier après le désastre d’Azincourt. Néanmoins, ayant rallié le camp des Valois – et de la Maison d’Anjou –, il ne le quittera pas jusqu’à la fin de la Guerre de Cent Ans. C’est aussi à ce moment qu’il fait la connaissance de « La Hire » dont il devient le proche compagnon d’armes. Les deux hommes sont capturés par les Bourguignons à Mons-en-Vimeu (1421) avant d’être libérés contre rançon.

– En 1424, Poton de Xaintrailles participe à la défaite de Verneuil auprès des franco-écossais du Connétable Stuart. Fait prisonnier, il est par la suite échangé pour sa libération. On le retrouve en 1428-1429 à la défense d’Orléans auprès du « Bâtard d’Orléans » et de La Hire. On mentionne sa participation à la bataille dite « des Harengs » puis à la délivrance de la Cité aux côtés de Sainte Jehanne d’Arc. C’est notamment lui qui fait prisonnier le Capitaine anglais Talbot. Il suite alors « la Pucelle » jusqu’au sacre de Charles VII à Reims. Il suit ensuite Jehanne jusqu’à l’échec de prendre Paris. Mais en 1431, il est capturé par le Duc de Warwick lors d’une embuscade tendue contre le Duc de Bedford (Régent du Royaume au nom du jeune Henri VI de Lancastre). Il est alors échangé contre Talbot.

– Lorsque Charles VII fait cesser les opérations militaires et signe le Traité d’Arras avec le Duc de Bourgogne, La Hire et Xaintrailles se retrouvent à mener des compagnies d’Ecorcheurs qui pillent des villages en Normandie et en Picardie. En 1435, Saintrailles mène campagne en Normandie sans remporter de grands succès. En revanche, le 9 mai 1435, il défend Gerberoy – près de Beauvais – avec quelques centaines d’hommes contre les Anglais de John FitzAlan Comte d’Arundel, pour laisser les troupes de La Hire tourner les Anglais et les prendre à revers.

– En 1444, il accompagne le Dauphin Louis (futur Louis XI) dans son expédition contre les Cantons Suisses, avant de reprendre les armes pur Charles VII lors de la création des Compagnies d’Ordonnance par Arthur de Richemont (1445). Xaintrailles, prend alors lui-même la tête d’une compagnie. L’ancien chef de fortune devient alors un Lieutenant agissant directement sur ordre du Roi de France. Xaintrailles participe ensuite à la Campagne de Normandie de 1449-1451 aux côtés du Dauphin Louis. Charles VII le fait « Grand Ecuyer » et  Xaintrailles a notamment l’honneur de porter l’épée de Charlemagne « Joyeuse » auprès de Charles VII lors de l’entrée solennelle du Roi de France dans Rouen.

– Xaintrailles ne participe pas aux campagnes militaires de 1453 dans le Sud-Ouest mais est élevé à la dignité de Maréchal de France en 1454. Il obtient aussi les charges de Bailli. Il s’éteint le 7 octobre 1461 au Château Trompette de Bordeaux.
Il avait épousé Catherine Brachet mais ils n’eurent pas d’enfant. Son testament – transmis à son épouse – montre une ascension sociale conséquente, avec l’acquisition (par donation et par mariage) de la Vicomté de Bruillois, ainsi que des Seigneuries de Salignac, Lagruère, Ambrus, Cambayras, Roques, Villeton, Tonneins, Saint-Macaire ainsi que du Moulin de Damasan.

– Jehan Poton de Xaintrailles n’était pas le meilleur militaire de son temps mais il semble avoir été un homme de guerre courageux, bien que fort brutal et bon entraîneur d’hommes. Le Parlement de Paris le mentionne avec Etienne de Vignoles comme « l’un des plus vaillants capitaines du Royaume de Fance qui fut cause avec La Hire de chasser les Angloys ».

 

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22 juillet 1461 : Mort de Charles VII dit le Victorieux

22 juillet 1461 : Mort de Charles VII dit le Victorieux

Souverain passé à la postérité comme étant le « Petit Roi de Bourges qui a trahi Jehanne d’Arc » , dénigré par les historiens de la IIIe République, il apparaît très souvent comme un monarque effacé sinon insignifiant, coincé avec son père Charles VI le Fou entre les grands règnes…

22 juillet 2016

Dans « Bas Moyen-Âge et Guerre de Cent Ans »

Amiral Jehan V de Bueil « Fléau des Angloys »

Amiral Jehan V de Bueil « Fléau des Angloys »

Fils de Jehan IV de Bueil – Seigneur de Bueil, de Montrésor, d’Aubijoux, de Château-la-Vallière, de Courcillon, de Saint-Calais, d’Ussé et de Vailly-sur-Sauldre –  et de Marguerite de Sancerre, Jehan V de Bueil voit le jour en 1406. En 1418, son oncle Hardouin de Bueil Évêque d’Angers lui lègue la Saigneurie de Vaujours.…

30 juillet 2015

Dans « Non classé »

Arthur de Richemont, Connétable de France et Duc de Bretagne

Arthur de Richemont, Connétable de France et Duc de Bretagne

Dans l’Histoire de la Guerre de Cent Ans, Arthur de Richemont reste curieusement – tout comme Olivier V de Clisson – dissimulé par l’ombre de Bertrand du Guesclin. Pourtant, il fut le troisième représentant de la noblesse bretonne à s’être vu octroyé la dignité de Connétable de France. Richemont ne…

26 décembre 2016

Dans « Epoque médiévale »

24 avril 2012
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Histoire & Culture

Vins et crus ; la Bourgogne

by adminfhesp 23 avril 2012

Peut-être moins connus que les vins de Bordeaux aux yeux du grand public, les vins de la solide terre de Bourgogne ne méritent pas moins leurs lettres de noblesse, comptant parmi les plus anciens crus de France (le vin de Beaune étant l’un des plus appréciés dès le XVIe siècle). Deux cépages – à quelques exceptions – donnent à la Bourgogne ces meilleurs crus ; le Pinot Noir pour les rouges et le Chardonnay pour les blancs. Enfin, les appellations des vins bourguignons se partagent géographiquement entre la Côte d’Auxerre, le Chablisien, la Côte de Nuits (Dijon – Beaune), la Côte de Beaune (Beaune – Chalons), la Côte Chalonnaise (Chalons – Mâcon) et la Côte du Mâconnais.

 

Quelques appellations :

– Chablisien ; Chablis, Petit Chablis

– Côtes d’Auxerre ;  Irancy, Saint-Bris

– Côte de Nuits ; Bonnes-Mares, Chambertin, Gevrey-Chambertin, Fixin, Chambolle-Musigny, Nuits-Saint-Georges, Clos de Vougeot, Morey-Saint-Denis, Clos de Tart, Clos de la Roche, Clos des Lambrays, Richebourg, Echézeaux, Grand-Echézeaux, Givry, Vosne-Romanée, Rully, Griotte-Chambertin, Ruchottes-Chambertin, Marsannay

– Côte de Beaune ; Aloxe-Corton, Montrachet, Chassagne-Montrachet, Bâtard-Montrachet, Corton, Corton-Charlemagne, Chorey-lès-Beaunes, Savigny-lès-Beaunes, Auxey-Duresses, Meursault, Pernand-Vergelès, Puligny-Montrachet, Monthélie, Pommard, Saint Romain, Santenay, Volnay, Maranges

– Côte Chalonnaise ; Montagny, Mercurey, Bouzeron

– Côte du Mâconnais ; Pouilly-Fuissé, Pouilly-Vinzelles, Saint-Véran, Viré-Clessé

LES ROUGES

Généralement nobles et de garde, les grands vins rouges de Bourgogne possèdent des arômes de griotte, de fruits noirs, d’humus, de sous-bois et de terre. Ils sont généralement corpulents, charpentés, parfois légèrement corsés mais toujours harmonieux, ronds et élégants. Leur robe va du rubis au sombre. Parfois conviviaux (Irancy, Passetougrain, Mâcon, Mâcon villages…), ils sont en grande partie de grande classe et doivent être servis avec : de la cuisine bourguignonne (Œufs en Meurette, jambon à la crème, volaille de bresse) certains fromages forts (époisses, ami du Chambertin, Cîteaux, Brillat-Savarin, Livarot, Saint-Nectaire, Brie, Coulommiers), de la volaille rôtie (Richebourg, Saint-Romain) de la viande rouge tels gigot ou navarin d’agneau (Côte-de-Beaune, Côte-de-Nuits-Villages, Saint-Romain ou Echézeaux), du Coq au vin (Gevrey-Chambertin), petit gibier, gibier à poils (sanglier, cerf ou chevreuil avec Vosne-Romanée, Clos de Vougeot, de Tart, des Lambrays et de la Roche ), ainsi du gibier d’eau (canard pour Vosne-Romanée et Bonnes-Mares, canard et dindonneau pour un Musigny). Lapins et lièvres peuvent aisément s’accompagner d’un Côte de Beaune (Chorey, Auxey-Duresses, Monthélie) ou parfois d’un Côte-de-Nuits (Chapelle-Chambertin pour un lapin au raison de chasselas). Enfin, on peut même servir un Chorey-lès-Beaune, un Ruchotte-Chambertin ou un Griotte-Chambertin avec du poisson de rivière (truite, sandre, brochet, matelote).

LES BLANCS

Ils sont bien souvent minéraux, profonds, aux arômes allant de la verveine à la pierre-à-fusil en passant par des nuances florales (aubépine, acacia), fruitées (pomme rainette, citron), voire même grillées pour les Chablis (amandes et pains grillés, croissant). Les Blancs Chardonnay de Bourgogne ne sont pas moins reconnus que leurs cousins rouges. Les appellations nobles de Chablis, de la Côte-de-Nuits et de la Côte-de-Beaune (Rully, Nuits-Saint-Georges, Mazoyères-Chambertin, Fixin, Auxey-Duresses, Meursault, Montrachet) donnent des vins équilibrés, fins, vifs dans leur jeunesse avant d’évoluer en gras et ronds. Ils sont à servir avec les crustacés, les fruits de mer, la truite ou les poissons de rivière à chair blanche (sandre, brochet). Certains comme le Rully, le Chassagne-Montrachet, le Mâcon, le Morey-Saint-Denis, le Marsannay, le Montrachet, le Maranges et le Pouilly-Fuissé, accompagnent facilement des volailles de Bresse à la crème ou aux morilles.
En outre, Chorey et Savigny-lès-Beaunes, Pouilly-Fuissé, Rully, Monthélie, Saint-Véran et Viré-Clessé peuvent être servis avec des plats plus typiques comme l’andouillette, les escargots de Bourgogne, les cuisses de grenouilles et les quenelles.
Enfin, les vins blancs de bourgogne accompagnent très bien les fromages à pâte blanche (chèvre, crottin de Chavignol, Saint-Marcelin) ou d’autres comme le Saint-Nectaire ou le Comté (Savigny-lès-Beaune ou Pernand-Vergelès).

Source : Dictionnaire des vins de France, Hachette, Coll. les Livrets du vin, Paris, 2008

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Vins de Bourgogne, Côte Chalonnaise - 1 : Givry

Vins de Bourgogne, Côte Chalonnaise – 1 : Givry

Partant du sud de Beaune et formant un crochet sud de Chalon-sur-Saône, la Côte Chalonnaise regroupe cinq appellations : Givry, Mercurey, Rully, Bouzeron et Montagny. Pour les vins rouges, le cépage Pinot Noir est roi, tandis que les blancs se partagent entre le Chardonnay majoritaire et une part moindre d’Alligoté.…

16 octobre 2013

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Alliances vins et fromages - 3

Alliances vins et fromages – 3

– AUTRES FROMAGES AU LAIT DE VACHE (spécialités régionales) * BRIE – Alsace Pinot Noir (rouge et rosé) – Médoc, Pomerol, Lalande-de-Pomerol, Montagne-Saint-Emilion – Châteauneuf-du-Pape (rouge) – Côte de Nuits-Village (blanc), Auxey-Duresses (rouge), Beaune (rouge), Côte de Beaune (rouge), Pommard, Volnay, Monthélie (rouge)   * MUNSTER – Champagne (blanc et…

8 septembre 2013

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Vins pour Noël : les Seigneurs de la Côte de Nuits (1)

Vins pour Noël : les Seigneurs de la Côte de Nuits (1)

Chers lecteurs, je vous avais consacré un article passant en revue les vins de Bourgogne. Toutefois, je souhaiterai vous faire partager davantage sur ce sujet en y consacrant une chronique de plusieurs volets sur les « Seigneurs » des vignobles du vieux duché. Les grands vins rouges décrits ici sont tous issus…

10 décembre 2015

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23 avril 2012
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Histoire & Culture

8 novembre 1998 : Disparition de Jean Marais

by adminfhesp 19 avril 2012

– Né Jean Alfred Villain-Marais en 1913 à Cherbourg, d’ascendance alsacienne par sa mère, il ne connaît que très peu son père et est en fait élevé plus par sa tante.
Bien qu’ayant échoué au Conservatoire, il commence sur les planches sous la direction de Charls Dullin (grand ami de Louis Jouvet) au Théâtre de l’Atelier. Jean Marais découvre alors le théâtre classique qui va énormément influencer son jeu. Il sera aussi un très grand comédien, jouant Corneille, Molière, Racine, Guitry, Rostand, Hugo et Cocteau.

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– Après être apparu à l’écran dans des rôles de figurants, Jean Marais est révélé au cinéma grâce à Marcel L’Herbier dans « L’Aventurier », « Le Scandale », « Le Bonheur », « Les hommes nouveaux » et « Nuits de feux ».
On le retrouve ensuite dans « Abus de confiance » (H. Decoin), « Remontons les Champs-Élysées » (S. Guitry), « Le pavillon brûle » (J. de Baroncelli), « Carmen » et « Voyage sans espoir » (Christian-Jaque).

– Durant les années 1940, Jean Marais figure en tête d’affiche de films qui deviendront des chefs-d’œuvre du Cinéma français. Le premier étant « L’Éternel retour » de Jean Delannoy. En 1944, après la Libération de Paris Marais s’engage dans la 2e DB, « par politesse » dira-t-il plus tard. Mais son engagement dans la grande unité reste moins connu que celui de Jean Gabin.

– Après la Seconde Guerre mondiale, Jean Marais retourne devant les caméras et sur les planches. Sous la direction de son ami Jean Cocteau, il campe deux rôles dans le superbe « La Belle et la Bête ». Pour Cocteau dernier (ils étaient tous deux homosexuels), Jean Marais personnifiait la beauté masculine. Cocteau dirige encore Marais dans « L’Aigle à deux têtes », « Les parents terribles » et « Orphée ».
Jean Marais retrouve aussi Jean Delannoy pour « Aux yeux du souvenir » et « Le secret de Mayerling ».

– Pendant les années 1950 tourne sous la direction Henri Decoin, René Clément, Gilles Grangier, Marc Allégret et Yves Allégret. On le retrouve aussi dans « Si Versailles m’était conté », « Napoléon » (S. Guitry) et « Typhon sur Nagasaki » (Y. Ciampi). Il retrouve une dernière fois Jean Cocteau qui le dirige dans « Le testament d’Orphée », qui reste le testament d’adieu de l’artiste.

– Durant les années 1960, Jean Marais change de registres cinématographiques et s’impose comme l’un des grands – sinon LE grand – acteur des films de cape et d’épée, occultant ainsi Gérard Baray. Comme Jean-Paul Berlmondo, cet acteur très complet et sportif effectue ses cascades lui-même. Il pratique aussi régulièrement l’équitation et l’escrime. C’est André Hunebelle qui le dirigera le plus dans ce genre cinématographique : « Le Bossu », « Le Capitan » (les deux avec Bourvil), « Le miracle des loups », « Les mystères de Paris » (avec Pierre Mondy), « Fantômas », « Fantômas se déchaîne » et « Fantômas contre Scotland Yard » (dans lesquels il joue deux rôles).
Jean Marais figure aussi à l’affiche de « L’enlèvement des Sabines » (R. Pottier) avec Roger Moore, Francis Blanche et Danièle Darrieux, « Le Masque de Fer » (H. Decoin), ou encore « L’Honorable Stanislas » et « Pleins feux sur Stanislas » (J-Ch. Dudrumet). Dans « Le Capitaine Fracasse » de P. Gaspard-Huit – fidèle adaptation du roman de Théophile Gautier – Jean Marais affronte Gérard Baray, son rival à l’écran.
En 1970, il tient le rôle du Roi incestueux dans le « Peau d’Âne » de Jacques Demy.

– De 1971 et jusqu’aux années 1990, Jean Marais tourne beaucoup moins, se consacrant davantage au Théâtre, à la Sculpture et à la Poterie. Il figure néanmoins à l’affiche de documentaires et de productions télévisées.

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7 décembre 2013 : disparition d'Edouard Molinaro

7 décembre 2013 : disparition d’Edouard Molinaro

Né en 1928 à Bordeaux, Edouard Molinaro  commence sa carrière comme assistant réalisateur, d’abord pour des courts-métrages et des documentaires, puis pour des films industriels et des fictions comme « Le dos au mur », « Une fille pour l’été », « Les sept péchés capitaux », « Arsène Lupin contre Arsène Lupin », « La chasse à l’homme » ou encore,…

7 décembre 2016

Dans « Arts et lettres »

23 septembre 1970 : Disparition de Bourvil

23 septembre 1970 : Disparition de Bourvil

Né André Raimbourg dans le village normand de Prétot-Vicquemare en Seine-Maritime, orphelin de père tué durant la Grande Guerre, il exerce divers petits métiers avant de se lancer dans la chanson et l’opérette durant les années 1930 à Paris. C’est à ce moment qu’il prend le surnom de « Bourvil » en…

23 septembre 2016

Dans « Arts et lettres »

16 août 1972 : disparition de Pierre Brasseur

16 août 1972 : disparition de Pierre Brasseur

– Né en 1905, de son vrai nom Pierre-Albert Espinasse, père de Claude Brasseur et grand-père d’Alexandre, Pierre Brasseur était célèbre autant devant la caméra que sur les planches. Touché par le monde du spectacle par sa mère, Germaine Brasseur, il étudie au Conservatoire de Paris, puis au Conservatoire Maudel.…

16 août 2016

Dans « Arts et lettres »

19 avril 2012
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Histoire & Culture

Chroniques du Jour-J : Gold Beach

by adminfhesp 9 avril 2012

Le bombardement commence peu après six heures avec les canons des destroyers et du croiseur Ajax. Les Allemands ripostent grâce aux canons français de 155 mm placés de la batterie de Longues-sur-Mer à l’Ouest de Port-en-Bessin.
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Après le bombardement, les vagues d’assaut britanniques abordent le rivage à 07h25 sur King. Les premiers à toucher terre sont les hommes du 6th Bn. Green Howards du Lt.Col. Robin Hastings.
Malgré une faible riposte allemande et des pertes, les Britanniques nettoient une à une les positions ennemies.

Ensuite, ils s’élancent vers l’intérieur pour réduire les batteries côtières. Seulement, un canon FlaK de 88 mm, située sur la colline à l’ouest d’Arromanches arrose les péniches de débarquement et en réussit à en couler une. Il faudra que les Royal Marinesréduisent la pièce au silence avec l’appui d’un Churchill AVRE. Durant le reste de la matinée, toute la 69th Brigade est à terre et avance vers le sud en s’emparant de Creully et Crépon. Mais une contre-attaque allemande lancée par quelques éléments de la 21. Panzer-Division retarde les Britanniques mais elle est repoussée grâce à l’artillerie et aux chars du 4/7th.

– Dans le secteur Jig, le 1st Bn. Hampshire du Lt.Col. David Nelson-Smith débarque à 07h35 sans appui des chars au Hamel mais se heurte à une violente riposte qui lui cause des pertes. Les Britanniques restent bloqués sur la plage durant une partie de la journée. Il faut attendre le débarquement des canons automoteurs Sexton du 147th Field Regiment pour faire définitivement taire les positions de résistance allemandes. Il faut aussi noter que le 1st Hampshire décroche l’unique Victoria Cross de la journée, en la personne du Lance-Corporal Stanley Hollis qui neutralise trois Blockhäuse, seul, avec son FM Bren et ses grenades.

Finalement, durant l’après-midi, les deux brigades de réserve, les 151st et 56th sont aussi mise à terre et avancent vers Bayeux.

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Chroniques de la Bataille de Normandie – 5/ Tilly-sur-Seulles

Chroniques de la Bataille de Normandie – 5/ Tilly-sur-Seulles

Pour comprendre la disposition de la partie occidentale du front britannique, remontons au soir du 6 juin. A ce moment là, les forces du XXXth British Corps ayant débarqué sur Gold tiennent solidement Bayeux (libérée intacte, ce qui va être un privilège) et ont soudé Gold à Juno (Saint-Aubin) et à Omaha (Bayeux/Caumont-l’Eventé). – De…

16 juin 2014

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Chroniques du Jour-J : Juno Beach

Chroniques du Jour-J : Juno Beach

Comme pour toutes les forces alliées cantonnées dans le Sud de l’Angleterre, les premières unités canadiennes embarquent dès le 4 juin mais sont maintenues en mer un jour de plus en raison de la météo. Les transports de troupes sont plus ou moins adaptés pour leur rôle et malgré les…

6 juin 2015

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Chroniques du Jour-J : Plans de l'assaut amphibie

Chroniques du Jour-J : Plans de l’assaut amphibie

1 – CONFIGURATION GÉNÉRALE a) Géographie Tout d’abord, voyons la configuration du terrain. Américains, Canadiens, Britanniques et aussi Français vont débarquer sur plusieurs plages longues en tout de 4 à 6 km environ et réparties sur un peu plus de 50 km avec une brèche nette entre Omaha et Utah séparées…

4 juin 2014

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9 avril 2012
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Histoire & Culture

Colonel Georges de Villebois-Mareuil

by adminfhesp 4 avril 2012

Personnage à la vie digne d’un roman, Georges de Villebois-Mareuil naît le 22 mars 1847 à Nantes dans une famille catholique et monarchiste, issue de la Noblesse de robe parisienne. Après son Baccalauréat qu’il obtient à seize ans seulement, il entre à Saint-Cyr dans la promotion « de Vénétie ».
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Choisissant l’Infanterie, il sert en Cochinchine sous le Second Empire puis comme ordonnance de son oncle, alors Colonel. En 1870, commandant une compagnie de Chasseurs à Pied il combat courageusement contre les Prussiens dans la défense de Blois et en ressort blessé.

Promu Capitaine en 1877, il entre comme élève à l’Ecole de Guerre et sort onzième de sa promotion. En 1881, il commande une compagnie lors de la conquête de la Tunisie avant de connaître diverses affectations qui l’ennuient profondément. Promu tout de même Colonel à quarante-cinq ans seulement (il est le plus jeune officier à ce grade), il est nommé chef d’Etat-Major de la Division d’Alger en 1893, année où il connaît la douleur de perdre sa femme.
Il demande alors à partir à Madagascar mais ses supérieurs rejettent sa requête. Il demande alors à être versé dans la Légion Etrangère et rejoint le 1er Etranger à Sidi-bel-Abbès. Son unité est choisie pour partir à Madagascar. Malheureusement, le Colonel de Villebois-Mareuil ne peut partir pour la Grande Île, recevant l’ordre de rester au commandement sur place. Après six mois de service, il démissionne de l’Armée, furieux.

Il fonde alors « l’Union des Sociétés Régimentaires d’anciens militaires » qui veut promouvoir l’attachement à la patrie, l’honneur, l’engagement et les valeurs du soldat contre l’individualisme bourgeois et l’égoïsme. Il se lance aussi en politique et approchant les milieux nationalistes. En 1898, se retrouvant pleinement dans la pensée de Charles Maurras, il cofonde l’Action française avec Henri Vaugeois, Maurice Pujo et Maurras lui-même. La même année, il vit particulièrement mal le retrait du Capitaine Marchand à Fachoda face à Lord Kitchener et fait partie de ceux qui veulent en découdre contre la « perfide Albion ».

L’occasion lui est donnée en 1899. En effet, les Britanniques déclarent la guerre aux Républiques Boers (Afrikaners) de l’Orange et du Transvaal. En France, alors que la diplomatie amorce un rapprochement avec Londres, les milieux de droite particulièrement anglophobes après Fachoda prennent ouvertement la défense des colons d’origine hollandaise. Sans en référer au gouvernement ou à l’Armée, Villebois-Mareuil lève des volontaires pour combattre en Afrique du Sud.

Le 22 novembre 1899, il débarque près de Lourenço au Mozambique alors colonie portugaise et arrive dans le Transvaal pour se mettre au service du Président Paul Kruger et sans demande de solde ou de récompense ! Le Président accueille très bien la venue de l’officier français et Georges de Villebois-Mareuil devient Chef d’Etat-major du Général Piet Joubert.
C’est à ce poste qu’il participe avec ses hommes à la victoire de Colenso contre les forces du Général anglais Buller. Villebois-Mareuil se montre admiratif du courage des boers mais il connaît un véritable choc culturel au contact de ses soldats fermiers. En effet, il les trouve très vite mal organisés, indisciplinés et trop habitués au système du vote pour prendre des décisions.
Néanmoins, Kruger nomme Villebois-Mareuil à la tête de la Légion des combattants étrangers. Il commande alors à toute une troupe composée de Français, d’Italiens, d’Allemands, d’Autrichiens, d’Irlandais, de Serbes et de Russes ; des aventuriers ou des combattants nourris d’un sentiment anti-anglais.

Mais le 5 avril 1900, après que les Britanniques eurent lancé une nouvelle campagne avec davantage de moyens, Villebois-Mareuil est forcé de se retrancher à Boshof au nord du Cap. Alors que les Boers choisissent de se replier, Villebois-Mareuil reste à combattre et trouve la mort.  Les britanniques l’enterrent alors avec les honneurs militaires. Après la mort de Villebois-Mareuil, les Boers connaîtront plusieurs défaites qui les obligeront à abandonner la bataille rangée pour la guérilla. Kruger ordonnera aux Légionnaires de quitter l’Afrique du Sud. Mais une poignée restera encore jusqu’à la capitulation, parmi lesquels le français Robert de Kersauson.

En 1971, les autorités sud-africaines transfèrent la dépouille du Colonel de Villebois-Mareuil à Magersfontein, non loin de Kimberley.

Lire :
– LUGAN Bernard : Histoire de l’Afrique du Sud, Ellipses
– LUGAN Bernard : La Guerre des Boers, Perrin

 

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Général Augustin Guillaume

Général Augustin Guillaume

Dernier d’une famille de six enfants, Augustin Guillaume vit le jour à Guillestre (Hautes-Alpes) le 30 juillet 1895. Après son baccalauréat il intègre Saint-Cyr en 1913 dans la promotion « Croix du Drapeaux ». Après seulement un an de scolarité, il est versé comme Sous-Lieutenant dans le 16e Bataillon de Chasseurs à…

9 mars 2016

Dans « Histoire militaire française »

Général Jean-Marie Degoutte

Général Jean-Marie Degoutte

Entièrement passé dans l’oubli, Jean-Marie Degoutte reste tout de même considéré comme l’un des meilleurs plus jeunes commandants français de la Grande Guerre, au même titre que d’hommes tels Georges Humbert ou Henri Gouraud. C’est aussi lui qui dirigea les travaux de la Ligne Maginot des Alpes dans les années 1920-1930.…

31 octobre 2016

Dans « Grande Guerre »

24 octobre 1942 : Mort du Lt-Colonel Dimitri Amilakvari à el-Elamein

24 octobre 1942 : Mort du Lt-Colonel Dimitri Amilakvari à el-Elamein

Né en 1906 dans le Caucase du Nord, issu de l’ancienne famille géorgienne des Sadguinidzé – celle-ci portant le titre d’Amilakvari, équivalent d’écuyer -, Dimitri Amilakvari arrive en France en 1922 après que ses parents eurent fuit la Russie des Soviets. Sorti de Saint-Cyr en 1926 au sein de la Promotion…

24 octobre 2013

Dans « Non classé »

4 avril 2012
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Histoire & Culture

31 juillet 1358 : Etienne Marcel est tué Porte Saint-Denis

by adminfhesp 1 avril 2012

Rappelons le contexte. Après le meurtre des Maréchaux de Normandie et de Champagne, le 22 février 1358 et la fuite du Dauphin Charles à Senlis puis en Champagne (cf article sur le sujet), Paris est aux mains d’un Triumvirat formé d’Étienne Marcel, Jehan de Picquigny et Robert Le Coq ; Marcel étant la figure de proue. Avec la Grand Ordonnance de 1357, Marcel a fait en sorte que les pouvoirs du Roi soient limités par les États Généraux, notamment en matière fiscale.
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En juin 1358, Charles le Mauvais Roi de Navarre revient de Picardie où il a participé à la répression de la Grande Jacquerie et cantonne ses mercenaires (dont beaucoup d’Anglais) à Saint-Denis, ce qui n’est pas sans inquiéter les Parisiens. Pour ajouter à la confusion, le Dauphin Charles a réussi à rallier une partie de sa noblesse et assiège Paris par Charenton. Mais intelligemment, le jeune régent se cantonne à lancer quelques escarmouches contre Charles le Mauvais et évite de lancer son armée contre Paris, évitant ainsi un bain de sang. Son objectif est de décrédibiliser Marcel en se montrant sage et clément aux yeux des Parisiens.

C’est alors qu’Étienne Marcel commet l’erreur d’envoyer des lettres aux Bonnes Villes dans lesquelles il recommande que Charles le Mauvais soit proclamé « Capitaine Universel » pour lutter contre le Dauphin. Pour des Bourgeois anciennement alliés à Marcel mais agacés par ses menées avec le Navarrais, c’en est trop ! L’atmosphère devient délétère et une nouvelle révolte gronde. Marcel, Lecoq et Picquigny commettent alors la seconde erreur de lâcher leurs mercenaires contre la foule réunie place de Grève. On dénombre entre six-cents et sept-cents morts. Pour les Parisiens les coupables sont tous désignés ; Marcel et Charles le Mauvais. Finalement, beaucoup de bourgeois décident alors de se rallier au Dauphin Charles. Une entrevue est donc organisée entre l’échevin  drapier Jehan Maillart, Pépin des Essarts et le Président du Parlement de Paris, Jehan Pastoret.

Sentant alors le vent tourner dangereusement en sa défaveur, Étienne Marcel décide d’aller chercher le Roi de Navarre et tente de quitter Paris par la Porte Saint-Antoine puis par la Porte Saint-Denis durant la soirée du 21 juillet. Mais il est arrêté Porte Saint-Denis par Jehan Maillart. Sommé de répondre « Montjoie au Roi et au Duc ! », Marcel répond par « Montjoie au Roi ! ». Maillart le reconnaît et lui fend le crâne à coup de hache.

Le 2 août, le Dauphin Charles fait son entrée dans Paris et adresse un pardon générale même si quelques-uns des bourgeois les plus compromis sont pendus. Quant à Lecoq et Picquigny, ils s’enfuient de Paris.

Le Dauphin restera à jamais marqué par cet épisode. Devenu Charles V, il fera en sorte de réduire les prérogatives de la Prévôté des Marchands, en lui imposant un contrepoids politique, celui du Prévôt de Paris qui incarne directement l’autorité du Roi de France dans la Capitale. Marqué aussi par la trahison de Marcel envers la Couronne de France, Charles V affirmera avec force la notion de fidélité de la noblesse et des Conseils des Bonnes Villes envers lui.

L’épisode sanglant d’Étienne Marcel ne sera qu’une parenthèse dans la volonté des Bourgeois de Paris de vouloir limiter le pouvoir des Valois. A contrario, le règne de Charles V amorcera une dynamique de centralisation du Pouvoir Royal.

Sources :
– FAVIER Jean : La Guerre de Cent Ans, Fayard
– MINOIS Georges : La Guerre de Cent Ans, Perrin, coll. Tempus

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22 février 1358 : Etienne Marcel et le Meurtre des Maréchaux

22 février 1358 : Etienne Marcel et le Meurtre des Maréchaux

Profitant du mécontentement des artisans et commerçants parisiens suite à l’exécution d’un meurtrier du Dauphin Charles de Normandie (futur Charles V et alors Régent), le tout dans un contexte de discrédit du Roi Jean II le Bon (qui a cédé une grande partie du Royaume à Édouard III d’Angleterre par…

22 février 2016

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16 septembre 1380 : Mort du Roi Charles V dit le Sage

16 septembre 1380 : Mort du Roi Charles V dit le Sage

Trop méconnu aujourd’hui, Charles V reste incontestablement  le plus grand Roi de la dynastie des Valois. Son règne, court mais brillant, fut marqué tant par le spectaculaire redressement de la France face à l’Angleterre des Plantagenêt, tant que par un foisonnement artistique et culturel. Bref retour donc sur l’un des…

16 septembre 2016

Dans « Bas Moyen-Âge et Guerre de Cent Ans »

Jean II le Bon

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Jean II le Bon peut sans conteste paraître comme en décalage avec son temps dans la conduite de la guerre et face aux difficultés politiques du temps. Ne serait-ce que par son caractère de Roi Chevalier soucieux de l’Honneur alors que la guerre médiévale changeait radicalement de visage. Fils de…

8 avril 2016

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1 avril 2012
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Histoire & Culture

Général Paul Lengentilhomme

by adminfhesp 29 mars 2012

Fils d’un receveur des contributions directes normand, Paul Louis Victor Marie Legentilhomme voit le jour à Valognes (Manche) le 26 mars 1884. Après sa scolarité, il intègre l’Ecole de Saint-Cyr dans la Promotion « La Dernière du vieux Bahut » en 1905.
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A sa sortie en 1907, il choisit l’Infanterie et se voit versé dans la Coloniale. En 1909, promu Lieutenant, il sert au Tonkin trois ans au sein du 3e Régiment de Tirailleurs Tonkinois, puis au sein des 10e et 2nd Régiments d’Infanterie Coloniale. De retour en Métropole, il sert au 23e Régiment d’Infanterie Coloniale.

Au début de la Grande Guerre, le 23e RIC monte au combat en Belgique le 7 août 1914 et est engagé en Belgique, à Gérouville, dès le 21 du mois. Le 22, le Lieutenant Lengentilhomme combat à Neufchâteau et est fait prisonnier après avoir défendu une maison avec ses soldats. Envoyé en Allemagne, il y passe toute la Grande Guerre avant de revenir en France en novembre 1918.

Promu Capitaine, élève à l’Ecole de Guerre, Paul Legentilhomme retourne au Tonkin au sein de l’Etat-major du Commandement Supérieur des Troupes en Indochine. En 1922, il rejoint une nouvelle fois le 23e RIC. Promu Chef de Bataillon en 1924, Legentilhomme est ensuite envoyé à Madagascar de 1926-1928, pour rejoindre encore le 23e. Promu Lieutenant-Colonel en décembre 1929, il devient Chef d’Etat-Major de la 3e Division d’Infanterie Coloniale du Général Billotte, poste auquel il reste deux années avant de repartir pour l’Indochine de 1931 à 1934. De retour d’Extrême-Orient, il prend le commandement du 4e Régiment de Tirailleurs Sénégalais jusqu’en 1937, avant d’être promu Commandant en second de l’Ecole de Saint-Cyr. Membre du Centre des Hautes Etudes Militaires (CHEM) en 1938, il est promu Général de Brigade à la fin de la même année. En janvier 1939, le Général Legentilhomme prend le commandement des Troupes de la Côte des Somalis à Djibouti.

Resté à Djibouti durant les tragiques mois de mai-juin 1940, Paul Legentilhomme refuse l’armistice du 22 juin et souhaite poursuivre le combat en accord avec le Colonel Edgar de Larminat et avec l’aide de son adjoint le Capitaine Raymond Appert. Mais sa tentative échoue et Legentilhomme décide de rejoindre de Gaulle à Londres en octobre et se retrouve de facto déchu de sa nationalité par le Gouvernement de Vichy. De Gaulle le place alors à la tête des premières forces combattantes de la France Libre au Soudan et en Érythrée. Les Français Libres font alors leurs premières armes contre les Italiens en Ethiopie sous commandement britannique.

Legentilhomme commande et organise ensuite la nouvelle 1re Division Légère Française Libre (DLFL), constituée à partir des premiers volontaires français d’Angleterre et des Colonies. La DLFL est une unité hétéroclite mais particulièrement motivée qui compte la 13e Demi-Brigade de la Légion Étrangère de Ralph Monclar, le Bataillon de Marche N°1 du Commandant Raymond Delange, le BM N°2 de Robert de Roux, le BM N°3 du Commandant Pierre Garbay, un Escadron de Spahis du 1er RMSM du Commandant Paul Jourdier, les Fusiliers-Marins du Capitaine de Corvette R. Détroyant, le Bataillon d’Infanterie de Marine du Commandant Pierre de Chevigné, des éléments d’artillerie du Capitaine Jean-Claude Laurent-Champrosay, ainsi que des éléments du Génie, du Train, de la Santé et de l’Intendance.

Basée au Camp de Qastina en Palestine en mai 1941, la 1re DFL participe aux côtés des Britanniques, des Indiens et des Australiens à l’Opération de Syrie pour empêcher le protectorat français d’être utilisé comme base par l’Allemagne. Cette offensive devient très vite un affrontement douloureux entre les Français Libres et les Troupes du Levant commandées par le Général Dentz restées fidèles au Gouvernement de Vichy. Paul Legentilhomme est blessé lors d’un bombardement mais refuse d’être évacué et continue de guider sa division jusqu’à Damas. Après l’armistice de Saint-Jean-d’Acre, l’écrasante majorité des troupes du Levant choisit de rentrer en France.

En août 1941, Paul Legentilhomme quitte le commandement de la 1re DLFL et commandement très brièvement les FFL d’Afrique. Puis, il est nommé Commissaire National à la Guerre le 25 septembre 1941 avant d’être nommé Haut-Commissaire pour les Possessions françaises de l’Océan Indien. Gouverneur de Madagascar et Compagnon de la Libération fin 1942, membre du Conseil de Défense de l’Empire début 1943, Commissaire à la Défense du Comité Français de Libération Nationale à Alger en octobre, il termine la Seconde Guerre mondiale comme Gouverneur Militaire de Paris en remplacement du Général Koenig qui l’appréciait pour son courage et son humanité.

Général d’Armée en 1947, Paul Legentilhomme occupe les postes de Conseiller Militaire du Ministre de l’Outre-Mer et de Conseiller Technique de François Mitterrand. Il effectue une brève carrière politique dans les rangs de l’UDSR entre 1952 et 1958 avant d’intégrer le Conseil de l’Ordre de la Libération en août 1958.

Paul Legentilhomme s’est éteint le 23 mai 1975 à Villefranche-sur-Mer. Il était titulaire de la Grand-Croix de la Légion d’Honneur, de l’Ordre de la Libération, de la Médaille Militaire (reçue en 1960), de l’Ordre de Chevalier du Dragon Annam, de l’Ordre du Bain, de la Legion of Merit, de l’Ordre du Lion Blanc de Tchécoslovaquie, de l’Ordre de la Couronne de Belgique, de l’Ordre « Virtutis Militari » de Pologne et aussi de la Grand-Croix de l’Ordre des Omeyades de Syrie.

Sources :
– http://www.1dfl.fr
– http://www.ordredelaliberation.fr

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Ralph Monclar

Ralph Monclar

Personnage à la vie digne d’un roman de guerre, Monclar reste une figure marquante de la Légion Etrangère du XXe siècle. S’il n’eut pas la science militaire d’un de Lattre ou d’un Leclerc, il n’empêche qu’il s’avéra un remarquable meneur d’homme doublé d’un soldat particulièrement courageux. – De son vrai…

3 juin 2016

Dans « Histoire militaire française »

Général Jean-Marie Degoutte

Général Jean-Marie Degoutte

Entièrement passé dans l’oubli, Jean-Marie Degoutte reste tout de même considéré comme l’un des meilleurs plus jeunes commandants français de la Grande Guerre, au même titre que d’hommes tels Georges Humbert ou Henri Gouraud. C’est aussi lui qui dirigea les travaux de la Ligne Maginot des Alpes dans les années 1920-1930.…

31 octobre 2016

Dans « Grande Guerre »

Général Edgard de Larminat

Général Edgard de Larminat

Fils d’un ingénieur des Eaux et Forêts, Edgard de Larminat voit le jour le 29 novembre 1895 à Alès (département du Gard). Au regard de la profession paternelle qui appelle à diverses mutations, Edgar effectue sa scolarité successivement à Alès, Gap, Troyes et Dijon. Il obtient son Baccalauréat à seize…

1 juillet 2015

Dans « Non classé »

29 mars 2012
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Histoire & Culture

29 septembre ; Fête de Saint Michel, Archange, protecteur de la France

by adminfhesp 26 mars 2012

« O Saint Michel,

Qui avez entendu les battements du Cœur de Jésus,
Qui avez pénétré le mystère de ce Divin Cœur transpercé par la lance,
Faites nous connaître les sentiments de ce Cœur adorable,
Conduisez nous à cette source de bénédiction.

Nous vous prions pour la France,
La nation privilégiée à laquelle il a montré son amour.
Obtenez lui du Cœur de Jésus les grâces qui la relèveront.

O Prince de la Paix,
Regardez avec bienveillance ce pays qui vous est confié,
Apportez lui la paix et la concorde, 

Secourez les peuples chrétiens,
Reléguez en enfer les guerres qui font couler tant de larmes.
Descendez des sommets du ciel, jusque dans nos demeures,
Pour faire régner la paix parmi nous,

Grand Prince de la Milice Céleste,
Établi par la Providence Divine le protecteur spécial de la France,
Souvenez vous que vous l’avez faite grande entre toute les nations,
Que vous l’avez établie la sentinelle de la foi et le soldat de Dieu dans le monde.

Obtenez lui un prompt et sincère retour à l’antique foi, source de sa force et de sa grandeur.
Éclairez les incrédules, rassurez les timides, fortifiez les faibles, encouragez les bons,
Secourez nous tous et rendez nous meilleurs et plus chrétiens.

Ainsi soit-il. »

 

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Appel de saint Jean-Paul II à redécouvrir « l’âme française »...

Appel de saint Jean-Paul II à redécouvrir « l’âme française »…

C’était en 1996. A l’occasion de la célébration du XVème centenaire du baptême de Clovis, à Reims, Jean-Paul II exhortait les Français à redécouvrir leur histoire et la vocation propre de leur pays. Voici l’homélie en intégralité.           « Chers Frères et Sœurs de France ici rassemblés, L’Évêque de Rome salue en cette…

29 avril 2015

Dans « Non classé »

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Grand discours : cardinal Pacelli ( futur Pie XII), la vocation chrétienne de la France

Chers lecteurs, France-Histoire-Espérance vous propose de redécouvrir le fameux discours sur la vocation de la France, prononcé le 13 juillet 1937-dans la chaire de Notre-Dame de Paris-par son éminence le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII. Un discours plus que jamais d’actualité !  « Tandis que dans la majesté des fonctions liturgiques,entouré…

23 septembre 2013

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Aragon : « Je vous salue ma France »

En août-septembre 1943, Aragon, sous le pseudonyme de François la Colère, fait imprimer clandestinement Le Musée Grévin. Le poème est ensuite distribué à Paris sous forme de tract. Imaginant que la guerre est achevée, le poète dresse le tableau d’une France victorieuse et immortelle. Le titre provient du fait qu’il…

14 septembre 2014

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26 mars 2012
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Histoire & Culture

La mort de Louis XVI ou « la plus formidable opération d’amnésie collective de notre histoire »

by adminfhesp 24 mars 2012

Nous relayons un article paru récemment sur le site http://www.ndf.fr/, signé Gabriel Privat, jeune historien français.

« Le 21 janvier 1793 au petit matin mourait le roi Louis XVI, guillotiné à Paris. Depuis, nous n’avons pas cessé de parler de cette mort. Pour Balzac, « le jour où on a coupé la tête du roi, on a coupé la tête de tous les pères de familles. » Pour Raymond Poincaré, la mort de Louis XVI fut « un suicide collectif ». 

Cette mort marque surtout d’une empreinte de sang la plus formidable opération d’amnésie collective de notre histoire. En tuant le roi, les conventionnels rejetaient tout le passé qui était lié à sa personne. Ils condamnaient la France antérieure à 1793 à l’oubli, créant une nouvelle France, au calendrier marqué de l’an I de la République. Avec cette mort, la révolution devenait un bloc. On était pour ou contre cette mort. Il n’était plus possible d’être royaliste, monarchien, libéral, partisan de la régence de Philippe-Egalité, fédéraliste, girondin, jacobin. On était simplement favorable ou hostile à la mort du roi, et tous ceux qui se montrèrent hostiles furent rejetés, d’une manière ou d’une autre, dans le camp de la contre-révolution, c’est-à-dire celui voué à l’oubli collectif.

Le temps passa, apaisa en apparence cette terrible blessure. A la Restauration, on retrouva le corps de Louis XVI, dans une fosse commune, où il avait été placé pour être oublié. Louis XVIII lui fit donner des funérailles dignes d’un roi, et sa tombe, en la basilique de Saint-Denis, marque le souvenir des rois à elle seule. Dès 1814, l’habitude fut prise, dans toute la France, le 21 janvier, de faire dire des messes pour le repos de l’âme de Louis XVI. Ce sont, depuis, des milliers et des milliers de messes qui ont été dites pour le repos de l’âme d’un homme certainement au Ciel désormais, et intercesseur pour son peuple et sa patrie.

Mais est-il encore utile, aujourd’hui, de se souvenir d’une mort vieille de plus de deux siècles, dans un pays où la république semble faire la presque unanimité ? Après tout, si on se souvient de la guerre de Cent ans, des guerres de religion ou de la Fronde, on ne place plus aucune passion dans l’évocation de ces événements pourtant autrement plus douloureux pour la patrie que la mort d’un seul homme, fût-il roi. Pourquoi lui, alors ? Cette question, à vrai dire, pose un faux problème. La question n’est pas celle de l’utilité, mais de la signification de cette célébration. Que signifie pour quelques milliers de Français de continuer de se souvenir, chaque année, de la mort d’un roi et de faire dire à son attention une messe ou de déposer place de la Concorde une gerbe de fleurs ? Il s’agit, pour la plupart, de se souvenir que l’histoire de France n’a pas commencé en 1789, qu’elle plonge ses racines dans un passé plurimillénaire, dont le roi était le représentant, en incarnant la dynastie, histoire familiale de la France. Il s’agit de s’unir à la mémoire de cette vieille France et d’en faire un socle d’espérance pour le présent. »

Retrouver la suite de l’article sur http://www.ndf.fr/poing-de-vue/16-01-2015/pourquoi-se-souvenir-de-la-mort-de-louis-xvi#.VMC_IUeG_uI

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Mort de Louis XVI

Mort de Louis XVI

Louis XVI fut guillotiné le 21 janvier 1793, Place de la Révolution ( actuelle Place de la Concorde)  Je meurs innocent de tous les crimes qu’on m’impute ; je pardonne aux auteurs de ma mort ; je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe pas sur la France. »…

20 janvier 2012

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« Les racines de l’espérance »

Nous rééditons cet article qui nous semble être une bonne contribution à la neuvaine pour la France à laquelle France-Histoire-Espérance s’associe pleinement. « Apprenez, mon fils, que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise romaine qui est la seule véritable Eglise du Christ » C’est…

15 novembre 2014

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21 janvier 1793 : Louis XVI guillotiné

21 janvier 1793 : Louis XVI guillotiné

Courageusement et après avoir été débarrassé de ses effets, le Roi de France monte  sur l’échafaud devant une foule hostile. Il pardonne à son peuple par ces mots : « Je meurs innocent des crimes qu’on m’impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort, et je prie Dieu que le sang…

21 janvier 2016

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24 mars 2012
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Histoire & Culture

« L’homme est un roseau pensant » (Pascal)

by adminfhesp 21 mars 2012

 

“L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien”

 

Blaise Pascal ( 1623-1662), extrait des pensées ( 1670)

Voir aussi https://www.france-histoire-esperance.com/blaise-pascal/

 

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Blaise Pascal : homme de science et de foi

Blaise Pascal : homme de science et de foi

Blaise Pascal (1623-1662) . Inventeur de la machine à calculer et défenseur inconditionnel du christianisme. Géomètre scrupuleux et grand mystique : la dualité entre science et foi traverse toute l’oeuvre de cet immense écrivain français, sans jamais vraiment entrer en contradiction. On peut résumer son combat à celui de la vérité,…

2 avril 2014

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Face à l'optimisme béat, le réalisme et l'espérance chrétienne !

Face à l’optimisme béat, le réalisme et l’espérance chrétienne !

« Les optimistes sont des imbéciles heureux, quant aux pessimistes, ce sont des imbéciles malheureux ». Bernanos se riait déjà, en 1945, tant des espoirs vains des adorateurs du Progrès que de la vision désespérante des prophètes de malheur…  Le réalisme du chrétien Face à ces deux écueils, une voie s’impose : celle du réalisme. Et…

4 janvier 2015

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Nicolas Sarkozy; Discours du Latran

Nicolas Sarkozy; Discours du Latran

Voici des extraits du discours prononcé le 20 décembre 2007, au Vatican, où le président de la République d’alors rappelle le lien particulier qui unit la France à l’Église catholique. Un discours qui s’inscrit pleinement dans la ligne éditoriale de France-Histoire-Espérance. « En me rendant ce soir à Saint-Jean de Latran, en acceptant…

3 avril 2012

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21 mars 2012
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Histoire & Culture

Du rap à Verdun ou la sinistre farce mémorielle

by adminfhesp 20 mars 2012

« Pour celui qui en revient, Verdun c’était bien.
Pour celui qui en est mort, Verdun c’est un port. […]
Un champ perdu dans le Nord-Est,
Entre Épinal et Bucarest, […]
C’est une sortie dans le Nord-est,
Sur l’autoroute de Reims à Metz
 »

DSC_0011
Voici ce que chantait joliment Michel Sardou sur un ton mélancolique en 1979, constatant un désintéressement générationnel sur la sanglante bataille. Mais Sardou termine au moins sa chanson par les paroles suivantes : « Mais comme j’avais un vieux à Verdun, et que je n’oublie jamais rien, j’y reviens »
S’il n’oublie rien, le chanteur – qui a souvent agacé – a eu cependant l’élégance de ne pas aller se produire en concert au pied de l’Ossuaire de Douaumont.

Or, visiblement l’Élysée et la Mairie socialiste de Verdun ont oublié ce que signifie le mot respect. Comme le dit Maxime Tandonnet (lire ici : http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/05/11/31001-20160511ARTFIG00111-concert-de-rap-aux-ceremonies-de-verdun-la-france-humiliee.php) : « Verdun ne donne pas envie de rire, ni de danser, ni de s’enflammer sur un air de rap. La commémoration de Verdun n’est envisageable que dans le recueillement dû au calvaire de centaines de milliers de personnes qui ont sacrifié leur bonheur et leur vie à une conception de l’honneur et de la patrie. Un respect infini leur est dû, rien d’autre, et ce respect passe par le silence, la discrétion, et la dignité. Peu importe que l’artiste invité à cette commémoration soit un chanteur de rap, de raï, de reggae, de rock, de hard rock, de variété française, de Techno, de musique yéyé, bebop ou autre. C’est le principe même de l’amusement, du divertissement musical pour célébrer Verdun qui est blessant. S’il doit y avoir une musique, ce ne peut être que celle de la solennité et de l’émotion, la sonnerie aux morts qui fige et glace le sang à la pensée des disparus, de leur souffrance et de celle de leurs proches qui ne les reverront jamais. »

– Démarche consternante dans le fond. Les ordonnateurs des commémorations  du centenaire de Verdun semblent vouloir susciter l’intérêt de jeunes français et allemands en ne leur proposant qu’un concert. La portée que représente la bataille impose autre chose que des chansons, qui plus est des chansons à la tonalité artistique particulièrement douteuse ! En dehors des périodes de pause dans les combats, les Poilus de 1916 n’ont connu que la meurtrière et assourdissante symphonie des bouches à feu, comme le concert des mitrailleuses. Alors, ne dansons pas sur les morts, quelque soit leur camp !

Les survivants de Verdun auraient-il d’ailleurs apprécié d’entendre des airs de musette lorsque fut inauguré l’ossuaire de Douaumont ? J’aurai été fort étonné de voir les Australiens et Néo-Zélandais – et mêmes les Turcs – se livrer à une telle sinistre excentricité quand il fallut commémorer Gallipoli. Et je serai fort surpris que le Gouvernement et l’Armée de Sa Très Grâcieuse Majesté fassent de même le 1er juillet prochain, à Thiepval dans la Somme.
L’actuel maire socialiste de Verdun, Samuel Hazard avait dénoncé jadis le « prix de l’innocence » suite à un fait divers émotionnel à dimension antisémite. De qui se moque-t-il en parlant d’ignorance ? C’est donc encourager l’ignorance sur la Grande Guerre en particulier – et sur l’Histoire de France en général – que d’inviter un rappeur dans des commémorations qui impliquent – directement et indirectement – beaucoup de Français qui veulent se souvenir dignement. Ce qui est proposé autant par l’Elysée que par la Mairie de Verdun est un néant culturel. Ces jeunes qui viendront à Verdun, sauront-ils nommer l’un de leurs arrières-grands-pères ayant été soldat de la Grande Guerre ?

Justement, le rappeur dénommé Black M, qui a qualifié les Français de « koufars » (terme indubitablement hostile et péjoratif), sait-il seulement ce que représente Verdun pour des milliers de familles françaises ? Serait-il seulement capable d’expliquer en quelques lignes ce qui s’y est passé en 1916 ? Au moins a-t-il été clair en admettant que son seul intérêt de se rendre à Verdun (on peut même se demander s’il saurait placer le département de la Meuse sur une carte) est seulement « d’aller sur scène » parce qu’il « aime ça ». C’est très brillant, n’en jetez plus ! Peut-être que Black M se définit-il comme un artiste, libre à lui. Mais dans ce cas, les impôts des habitants de la Communauté d’Agglomération de Verdun (qui co-finance ladite manifestation culturelle) devraient d’abord servir à d’autres manifestations commémoratives qui se voudraient pédagogiques à destination de l’ensemble du public.

C’est donc en tant que sale « koufar » que je suis, trois fois arrière-petit-fils d’aussi sales « koufars » bleus horizons que j’ai rédigé cette petite tribune libre.

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Général Edouard de Curières de Castelnau

Général Edouard de Curières de Castelnau

Celui que Georges Clémenceau surnommait avec aversion « le capucin botté » naît le 24 décembre 1851 à Sainte-Affrique (Aveyron). Fils de Michel et Marthe de Curières de Castelnau, avocat, Édouard est issu d’une lignée de la très vieille noblesse rurale du Haut-Rouergue. L’un de ses ancêtres, le Seigneur Hugues de…

19 mars 2016

Dans « Grande Guerre »

19 décembre 1916 : Fin de la Bataille de Verdun

19 décembre 1916 : Fin de la Bataille de Verdun

– Symbole du sacrifice et de la résistance de l’Armée française de la Grande Guerre, comme de l’horreur des tranchées, la bataille de Verdun s’achève le 19 décembre 1916 sur une victoire défensive française. – Le succès défensif français a aussi été permis grâce aux  offensives sur la Somme qui…

19 décembre 2016

Dans « Grande Guerre »

22 février 1916 : le Colonel Driant tombe à Verdun

22 février 1916 : le Colonel Driant tombe à Verdun

Personnage haut en couleur mais au final attachant,  véritable « mythe » de la Grande Guerre, Émile Driant était à la fois officier, homme politique et écrivain. – Sorti quatrième de la Promotion Saint-Cyr « Dernière de Wagram »,  officier en Afrique, gendre du Général Boulanger, commandant du 1er Bataillon de Chasseur à Pied…

22 février 2016

Dans « Grande Guerre »

20 mars 2012
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Histoire & Culture

23 novembre 1407 : Assassinat de Louis d’Orléans

by adminfhesp 18 mars 2012

Cet acte qui choqua profondément l’opinion de l’époque prend racine dans le conflit larvé et les tensions qui opposent Louis Ier d’Orléans, second fils de Charles V et frère de Charles VI à son cousin direct, Jehan Sans Peur, Duc de Bourgogne, fils de Philippe le Hardi, neveu de Charles V, cousin du Roi et du Duc.

Les deux intérêts divergent. Louis d’Orléans veut à la fois étendre son influence sur le Nord de l’Italie (il a épousé Valentine Visconti, fille du Duc de Milan Gian-Galeazzo) et reprendre la lutte contre l’Angleterre. De son côté, Jehan Sans Peur souhaite apporter la sécurité politique et économique à son très puissant duché qui recouvre la Bourgogne, la Franche-Comté et les riches cités drapières flamandes. Les deux Princes ont même failli déclencher une guerre privée en 1405.

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18 mars 2012
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Histoire & Culture

Amiral Jehan V de Bueil « Fléau des Angloys »

by adminfhesp 16 mars 2012

Fils de Jehan IV de Bueil – Seigneur de Bueil, de Montrésor, d’Aubijoux, de Château-la-Vallière, de Courcillon, de Saint-Calais, d’Ussé et de Vailly-sur-Sauldre –  et de Marguerite de Sancerre, Jehan V de Bueil voit le jour en 1406.
bueil
En 1418, son oncle Hardouin de Bueil Évêque d’Angers lui lègue la Saigneurie de Vaujours. En 1422, il devient écuyer et démarre son apprentissage auprès de Guillaume Vicomte II de Narbonne. A dix-huit ans, il participe à la bataille de Verneuil aux côtés du Duc Jehan II d’Alençon. Après cette défaite, il passe comme mercenaire sous les ordres d’Etienne de Vignolles dit « La Hire ».

Jean V de Bueil se taille alors une solide réputation de guerroyeur qui lui vaut le surnom de « Fléau des Angloys ». Fait Capitaine de Tours à seulement vingt-ans en 1428, il rejoint Jehan Bâtard d’Orléans dans Orléans assiégée avec 800 hommes et participe activement à la défense de la ville. Après avoir reçu 200 Livres Tournois du Trésor Royal, Bueil se range ensuite sous la bannière de Sainte Jehanne d’Arc et participe aux combats de Jargeau, Meung-s/-Loire, Beaugency, Patay et assiste au sacre de Reims.

Dans les années 1430, il participe à plusieurs combats en Normandie avant de recevoir vers 1438-1439, sur l’entremise d’Yolande d’Aragon, la charge de Capitaine Général du Roi en Anjou et Maine. Cette charge le rattache alors au « Parti Angevin » fermement anti-anglais que dirige la Duchesse d’Anjou et belle-mère de Charles VII. Bueil défend alors activement le Maine et l’Anjou contre les compagnies d’hommes d’armes sans soldes qu’ils soient anglais ou français. Il doit aussi guerroyer un temps contre André de Lohéac pour la possession de la forteresse de Sablé-s/-Sarthe.

En 1439, Jehan V de Bueil réalise l’un de ses plus beaux coups d’éclat en s’emparant par la ruse de la place forte de Sainte-Suzanne (non loin de Laval) et y chasse les Anglais commandés par Matthew Gough en l’absence de John Falstof. Il profite alors du moment pour s’installer solidement dans Sainte-Suzanne alors que la place appartient à la famille d’Alençon.

En 1439-1440, il rejoint les rangs de la « Grande Praguerie » menée par le Dauphin Louis aux côtés du Duc d’Alençon et de Dunois. Après la défaite des comploteurs, Bueil rentre en grâce auprès de Charles VII qui lui ordonne de remettre la place à la famille d’Alençon, ce qu’il fera effectivement…en 1447.
En 1444, Charles VII lui confie une armée qui part affronter les Cantons Suisses coalisés contre l’Empire à Bâle. Bueil participe donc activement à la victoire de la Birse (ou de Saint-Jacques) près de Bâle aux côtés du Dauphin Louis.
En 1445, lorsqu’Arthur de Richemont Connétable de France fond les Compagnies d’Ordonnance, Jehan V de Bueil prend le commandement de l’une d’entre elles.
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En 1450, après la mort de l’Amiral Prégent de Coëtivy lors du siège de Cherbourg, Jehan V de Bueil est nommé Amiral de France et fait Vicomte de Carentan par Charles VII autant pour ses compétences que pour limiter l’influence bretonne des hommes de Richemont dans les institutions militaires du Royaume. Il est cependant important de préciser qu’à l’époque, Amiral n’est pas un grade mais une dignité dans la Marine. En outre, l’Amiral de France possède des pouvoirs étendus sur la Marine de Guerre, le commerce, ainsi que des droits de justice sur toute la juridiction de l’Amirauté.

En 1451, Bueil obtient le Comté de Sancerre légué par son oncle Béraud III. En 1453, il prend part à la victoire de Castillon sur les Anglais. Lors de la liquidation des biens de Jacques Cœur, il en profite pour acheter la Seigneurie de Barlieu pour 3 000 écus d’or, ainsi que les Châtellenies de Vailly, de Charpignon comme les Prévotés du Mêche et de Bannerois. Il vend enfin son château de Gelles à Antoine de Chabannes.

En 1461, après la mort de Charles VII et l’avènement de Louis XI, Jehan V de Bueil voit sa position fragilisée à la Cour face au Roi qui veut se débarrasser des anciens conseillers de son père au profit de ses hommes à lui. Jehan V de Bueil doit alors rendre sa charge à Jehan de Montauban. Mécontent quant au nouveau roi, Bueil rejoint la Ligue du Bien Public fondée par Charles le Téméraire en 1465. Il n’est pas le seul, puisque l’on trouve aussi d’anciens grands noms de la Guerre de Cent Ans tels le Comte de Clermont, Jehan de Dunois et Antoine de Chabannes.

Cependant, en 1469, Louis XI qui a besoin d’hommes de guerre de qualité contre le Duché de Bourgogne, réussit à retourner Jehan de Bueil et Antoine de Chabannes. Retrouvant alors sa place de Conseiller royal et se voyant octroyé la charge de Chambellan, Bueil combat encore brillamment et remporte les victoires d’Ouchy et de Ribemont en 1473. En 1476, il obtient la Seigneurie de Courcillon.

Jehan V de Bueil s’éteint en juillet 1477 à une date non précisée par les chroniqueurs.
Il s’était marié deux fois ; la première avec Jehanne de Montjean (fille de Jehan de Montjean et d’Anne de Sillé), puis après son veuvage, avec Martine Turpin de Crissay (fille d’Antoine de Crissay et d’Anne de la Grézille). De son premier mariage il eut un fils, Antoine et de ses secondes noces, un second fils Edmond et une fille Françoise.

Sources :
– MINOIS Georges : La Guerre de Cent Ans, Perrin
– MURRAY-KENDALL Paul : Louis XI. L’intelligence au pouvoir, Marabout
– http://www.le-petit-manchot.fr

 

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22 juillet 1461 : Mort de Charles VII dit le Victorieux

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Souverain passé à la postérité comme étant le « Petit Roi de Bourges qui a trahi Jehanne d’Arc » , dénigré par les historiens de la IIIe République, il apparaît très souvent comme un monarque effacé sinon insignifiant, coincé avec son père Charles VI le Fou entre les grands règnes…

22 juillet 2016

Dans « Bas Moyen-Âge et Guerre de Cent Ans »

Arthur de Richemont, Connétable de France et Duc de Bretagne

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Dans l’Histoire de la Guerre de Cent Ans, Arthur de Richemont reste curieusement – tout comme Olivier V de Clisson – dissimulé par l’ombre de Bertrand du Guesclin. Pourtant, il fut le troisième représentant de la noblesse bretonne à s’être vu octroyé la dignité de Connétable de France. Richemont ne…

26 décembre 2016

Dans « Epoque médiévale »

30 août 1483 : Mort du Roi Louis XI

30 août 1483 : Mort du Roi Louis XI

C’est après s’être confessé à Saint François de Paule que s’éteint ce grand souverain, laid, avare et superstitieux (né en 1423), fils de Charles VII et de Marie d’Anjou. Jules Michelet a brossé de lui un portrait mêlant admiration et effroi, le comparant à un génie démoniaque. Toutefois, son œuvre…

30 août 2013

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16 mars 2012
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Histoire & Culture

Les Côtes du Roussillon

by adminfhesp 11 mars 2012

Après les Banyuls et les Maury, je vous propose de partir à la découverte des autres vins du Roussillon, moins connus mais tout aussi intéressant et appréciables.

Situé entre le massif des Corbières et la frontière espagnole, au pied du Mont Canigou (Pyrénées Orientales), le vignoble des Côtes du Roussillon est référencé depuis le VIIe siècle avec une implantation du fait de colons grecs et l’appellation a été reconnue en 1977.
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Le vignoble (5 770 hectares), taillé en gobelets, bénéficie d’un climat chaud et sec ainsi que de terroirs et de cépages variés. Outre un peu de blancs et de rosés, les vignerons du Roussillon produisent des rouges qui commencent à gagner en renommée. Enfin, les sols utilisés sont formés de calcaires, schistes, granits, gneiss et de sables.

1 – LES ROUGES

Tout d’abord, ils existent sous trois appellations, Côtes du Roussillon, Côtes du Roussillon-Villages et Côtes du Roussilon Les Aspres. Les seconds proviennent de vignobles situés entre les Corbières et le Massif du Têt pour couvrir quatre communes : Caramany, Latour-de-France, Tautavel et Lesquedre qui donnent des vins avec davantage de charpente. Ils sont formés à partir d’un assemblage de Carignan (60%), Grenache noir Syrah, Mourvèdre et un cépage plus locale, l’Iladoner.
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La robe des rouges révèle un grenat intense agrémenté de reflets tuilés avec l’âge. Les Côtes du Roussillon-Villages peuvent se parer d’une robe soutenue. Leurs arômes révèlent de la griotte et de la mûre (grâce à la Grenache), des notes grillées et épicées. Avec l’âge ce sont le cuir, le pruneau, la confiture et les fruits confits qui se révèlent.
En bouche, ils se montrent particulièrement puissants, généreux et structurés. Les Côtes du Roussillon Villages se révèlent des tanins délicats mais aussi une agréable onctuosité.

Ces jolis vins rouges sont à servir à 14-17°C sur des gibiers (à plume, marcassin, sanglier et lièvre), de la viande rouge ou grillée comme de la selle d’agneau à la catalane.

2 – LES ROSES

Issus des cépages Carignan, Grenache et Syrah, les rosés sont à boire jeunes et frais. Ils offrent une belle robe rose-pâle, des arômes faits de petits fruits rouges, ainsi qu’une bouche corsée. Ils sont à servir sur de la charcuterie, des salades et du poulet à la catalane.

3 – LES BLANCS

Ils sont issus d’une gamme de cépage composée de Macabeu, Iladoner, Grenache blanc, Malvoisie, Marsanne, Roussanne et Vermentino blanc.
Leur robe délivre un or pâle à reflets verts, tandis que leur palette d’arômes est composée de fleur de vignes comme de notes boisées. En bouche, ils se montrent légers et frais.
On les servira à 10°C sur du poisson et des fruits de mer.

Sources :
– Dictionnaire des vins de France, Hachette, coll. Les livrets du vin

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Vins du Rhône - Rasteau

Vins du Rhône – Rasteau

On connaît beaucoup les vins du Rhône pour leurs bons et grands rouges, ainsi que pour le Muscat de Beaumes-de-Venise mais on connaît bien moins les vins doux produits non loin d’Avignon. Or, si les Rasteau n’ont pas la renommée de leurs « cousins » du Roussillon, Banyuls et Maury, ils n’en valent…

28 février 2014

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Grands vins du Rhône - Côte Rôtie (3)

Grands vins du Rhône – Côte Rôtie (3)

Moins connu du grand public que son voisin méridional de Châteauneuf-du-Pape, le vignoble de la Côte-Rôtie (nord de la Vallée du Rhône, pays Viennois au sud de Lyon) est l’un des plus anciens que compte la France. On dit même que les Gaulois tiraient déjà le vin dans cette région.…

13 avril 2014

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Vins de Bourgogne : Irancy

Vins de Bourgogne : Irancy

Irancy est un vieux village vigneron situé au nord d’Auxerre sur la rive droite de l’Yonne, au pied de la Côté des Bars. Le vignoble, composé du Pinot Noir associé au César (10 %), pousse sur des sols marneux kiméridgiens pour les meilleurs terroirs, ou sur des sols à forte…

20 mars 2013

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11 mars 2012
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Histoire & Culture

4 novembre 1956 : Disparition de Son Eminence le Cardinal Saliège

by adminfhesp 6 mars 2012

Grande figure de la Résistance spirituelle et morale à l’occupation nazie en France, Son Éminence Jules-Géraud Saliège Archevêque de Toulouse, titulaire de l’Ordre de la Libération, est l’un des grands prélats français reconnus comme Juste Parmi les Nations.
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Auvergnat de naissance, Jules-Géraud Saliège voit le jour le le jour le 24 février 1870 à Mauriac dans le Cantal.

Se destinant à la prêtrise, il fait ses études au Petit Séminaire de Pleaux (près de Mauriac) avant d’entrer au Grand Séminaire d’Issy-les-Moulineaux. Après son Ordination, il retourner en Auvergne et devient professeur en 1905. Deux ans plus tard, il enseigne au Petit Séminaire de Saint-Flour.

Lorsqu’éclate la Grande Guerre, l’Abbé Saliège se porte volontaire pour le Front et est incorporé à la 163e Division d’Infanterie comme aumônier et infirmier. Se dépensant sans compter auprès des Poilus, le P. Saliège connaît les combats de Verdun. Gazé en 1917, il est démobilisé et retourne exercer son apostolat à Saint-Flour.

Ordonné Évêque de Gap en 1925, puis Archevêque de Toulouse en 1928, ce prélat à poigne dénonce le totalitarisme communiste tout en mettant ses fidèles en garde contre le Fascisme et le Nazisme. Des informations lui parviennent de Berlin grâce au Père René de Naurois, le futur Aumônier du Commando Kieffer.

Son esprit de charité le conduit à accueillir des familles de Républicains espagnols à partir de 1938. L’année d’après, ce sont des étudiants de Pologne qui viendront trouver refuge au sein des institutions catholiques toulousaines.

D’abord fidèle au Maréchal Pétain en 1940, Monseigneur Saliège prend ses distances avec le Régime de Vichy. Parallèlement, il met en place des structures d’asile pour les enfants juifs dans son diocèse.

Après s’être insurgé contre les rafles d’enfants, il rédige une lettre retentissante le 23 août 1942. En voici le contenu :

Mes très chers Frères,
Il y a une morale chrétienne, il y a une morale humaine qui impose des devoirs et reconnaît des droits. Ces devoirs et ces droits, tiennent à la nature de l’homme. Ils viennent de Dieu. On peut les violer. Il n’est au pouvoir d’aucun mortel de les supprimer.
Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que les membres d’une même famille soient séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle.
Pourquoi le droit d’asile dans nos églises n’existe-t-il plus ?
Pourquoi sommes-nous des vaincus ?Seigneur ayez pitié de nous.
Notre-Dame, priez pour la France.
Dans notre diocèse, des scènes d’épouvante ont eu lieu dans les camps de Noé et de Récébédou. Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. Ils font partie du genre humain. Ils sont nos Frères comme tant d’autres. Un chrétien ne peut l’oublier.
France, patrie bien aimée France qui porte dans la conscience de tous tes enfants la tradition du respect de la personne humaine. France chevaleresque et généreuse, je n’en doute pas, tu n’es pas responsable de ces horreurs.
Recevez mes chers Frères, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Jules-Géraud Saliège
Archevêque de Toulouse
23 août 1942

A lire dimanche prochain, sans commentaire.

A partir de ce moment, malgré une paralysie, le courageux prélat ne cesse pas de se dépenser pour sauver des milliers de personnes de la déportation. Ayant eu preuve des actes de Résistance du Prélat, la Gestapo vient l’arrêter en juin 1944 lors d’une rafle. Compte-tenu de son âge avancé, Mgr. Saliège connaît juste l’internement.
Libéré à la fin de l’été, il sera acclamé par 20 000 personnes sur le Capitole. Aussitôt, il prend position contre les dérives meurtrières de l’épuration.

En 1946 le Commissaire de la République Pierre Bertaux lui remet la Croix de la Libération pendant que le nouveau Nonce Apostolique SE Mgr. A. Roncalli (futur Jean XXIII) lui remet les insignes de Cardinal par dérogation spéciale de Pie XII.

Il repose aujourd’hui dans la Cathédrale Saint-Etienne de Toulouse.

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Chroniques du Jour-J : Abbé René de Naurois

Chroniques du Jour-J : Abbé René de Naurois

Avec les commémorations du Jour-J, le Commando Kieffer est à l’honneur dans les médias. Au lieu d’être répétitif, j’ai décidé de vous présenter l’une de ses figures les plus attachantes mais qui reste quelque peu dans l’ombre du « Pacha » ; René de Naurois, l’aumônier des bérets verts français. René Jacobe de…

2 juin 2014

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Monseigneur Pierre Marie Théas, Juste Parmi les Nations

Monseigneur Pierre Marie Théas, Juste Parmi les Nations

Né le 14 septembre 1894 à Bauzun (Béarn), Pierre Marie Théas entre d’abord au Séminaire de Bayonne, avant d’être pris par la Grande Guerre. Il sert au 13e Régiment d’Infanterie de Ligne, puis au 173e RI durant tout le conflit dont il sort décoré et cité. Après avoir achevé ses…

3 avril 2016

Dans « Figures de l’Eglise »

7 avril, fête de Saint Jean-Baptiste de La Salle

7 avril, fête de Saint Jean-Baptiste de La Salle

– Fils de la noblesse champenoise devenu prêtre  Immense figure de la Réforme Catholique en France, Jean-Baptiste de la Salle naît le 30 avril 1651 à Reims. Aîné d’une famille de onze enfants, il est le fils de Louis de la Salle, Conseiller au Présidial de Reims et de Nicole…

7 avril 2016

Dans « Figures de l’Eglise »

6 mars 2012
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Histoire & Culture

Chroniques de la Bataille de Normandie – 17/ La Bataille de Saint-Lô (Première partie)

by adminfhesp 2 mars 2012

Après la très dure Bataille des Haies, Omar N. Bradley doit se consacrer à l’assaut sur Saint-Lô. Celui-ci doit se développer sur deux axes de part et d’autre de la vire. 6 divisions (2nd – détachée du Vth Corps, 9tth, 29th, 30th, 35th Infantry-Divisions et 3rd Armored Divisions), 5 Bataillons de Chars, autant de Tank Destroyers Battalions et 2 Cavalry Groups (102nd et 113th) sont mobilisés, soit environ 120 000 hommes. L’aile gauche du VIIth Corps de Collins doit attaquer par le nord-ouest, tandis que le XIXth Corps de Charles H. Corlett est en charge des axes nord et nord-est, des deux côtés de la Vire.
Pour Omar N. Bradley, la prise de Saint-Lô signifie  en finir avec la « Bataille des Haies » et de contrôler les routes menant à Vire au sud-est et à Coutances au sud-ouest. En somme, la Ist Army bénéficierait d’un véritable tremplin qui permettrait de manœuvrer dans un terrain plus favorable et qui placerait la 7. Armee allemande dans une position plus difficile.
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– Pour la première phase de l’assaut, l’effort principal du XIXth doit avoir être porté par la 30th Infantry-Division « Old Hickory » du Major.General Leland S. Hobbs. Celle-ci (appuyée par le 113th Cavalry Group) doit franchir le canal Vire-Taute et, s’emparer de Saint-Jean-de-Daye, sur la rive gauche de la Vire, clé de la défense allemande sur la route de Saint-Lô. Pendant ce temps, la 29th ID « Blue and Gray » de Charles H. Gehrardt doit nettoyer la rive gauche de la Vire avant d’attaquer Saint-Lô. De son côté, la 35th ID « Santa Fe » de Paul W. Baade doit intervenir durant la seconde partie de l’offensive. Enfin, la 3rd Armored Division  de Leroy H. Watson se tient en réserve à Isigny, avant de lâcher l’un de ses Combat Command contre Saint-Lô.

– Les forces allemandes qui défendent Saint-Lô constituent la majorité des effectifs de la 7. Armee. Conscient que la préfecture de la Manche représente un important carrefour routier, Paul Hausser y a massé des éléments du LXXXIV. AK de von Choltitz (rive gauche de la Vire) et du II. Fallschirm-Korps du General der Fallschirmtruppe Eugen Meindl qui tient le front de la rive droite (est) de la Vire jusqu’à Caumont l’Eventé. Les éléments des 266, 275 Infanterie-Divisionen, 17. SS-PzGren « Götz von Berlichingen » et 2. SS-PzDiv « Das Reich » sont intégrés au LXXXIV. AK, pendant que Meindl défend l’est de -Lô avec la 3. Fallschirm-Jäger-Division de Richard Schimpf, les restes de la 352. Infanterie-Division de Kraiss, ainsi que quelques éléments survivants de la 91. Luftlande-Division de l’Oberst König. Enfin, une unité d’artillerie motoréisée, la 30. Schnelle-Brigade se tient prêt à intervenir localement si nécessaire.

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1 – L’ASSAUT DU XIXth CORPS

– L’attaque démarre le 7 juillet dans le brouillard. A 3h30, les neuf bataillons d’Artillerie du XIXth Corps (Brigadier-General George D. Shea) déclenche son premier dir de barrage d’environ 30 minutes. A 4h15, l’artillerie de la 30th Division, le 92nd Chemical Mortar Battalion et l’artillerie de Corps matraquent chaque point de la ligne de front suspecté d’habriter une position ennemie. Ce tir de barrage permet aux fantassins du 117th de progresser d’environ 400 m dans des champs à découvert, jusqu’à la haie bordant de la Vire.

Lieutenant.General Charles H. Corlett, commandant du XIXth US Army Corps

Lieutenant.General Charles H. Corlett, commandant du XIXth US Army Corps

Insigne du XIXth US Army Corps

Insigne du XIXth US Army Corps

– Placé en fer de lance, le 2/117th (Lt-Col. Arthur H. Fuller) franchit la Vire, avec l’aide d’éléments du 105th Engineer Combat Battalion. La manœuvre se déroule comme prévu et les Allemands n’offrent qu’une résistance lâche. Toujours appuyés par l’artillerie divisionnaire et les mortiers de 4,2 pouces du 92nd CMB, le 2/177th de Fuller (F et G Companys) franchit la Vire et s’établit solidement dans une tête de pont. Armés de Bazookas et de fusils M1 Garand lance-grenade, les hommes de la G Coy saisissent le village de Saint-Fromond après un violent combat rapproché contre des Waffen-SS. Quoqu’il en soit, un premier pont (bien que partiellement détruit) est aux mains de la 30th Division. D’autre part, à 08h00 la E Coy/117th qui a aussi franchit la Vire, bifurque vers l’ouest et accroche la grand-route Saint-Lô – Perriers. La F Coy fait de même, sauf qu’elle s’aventure trop loin et se retrouve prise à partie avec d’autres Waffen-SS. Elle se sort de se mauvais pas grâce à l’apport de quelques renforts qui réduisent une MG au silence. 

– Pendant ce temps, à Saint-Fromond, malgré quelques tirs d’artillerie provenant de la « G.v.B », le 247th Combat Engineer Battalion s’active pour remettre le Pont en état, pendant que la 503rd Light Pontoon Company (503e Compagnie Légère de Pontoniers) s’emploie à monter un pont léger pour les fantassins.
Simultanément, le 3/117th franchit la Vire à son tour à 1,4 km à l’est de Saint-Jean-de-Daye et se dirige vers la Cote 30, pendant que le 1st Battalion avance vers le sud-ouest le long de l’Aire. Grâce à l’aide de deux compagnies du 743rd Tank Battalion les hommes du Col. Kelly s’emparent du secteur de la Cote 30.

– Le 120th Infantry du Colonel Birks démarre sont assaut à 13h45 pour franchir le Canal Vire-Taute. Sauf que les 900 Waffen-SS qui occupent un plateau au-dessus du cours d’eau peuvent surveiller les mouvements américains. Ainsi, les 1 et 2/120th se heurtent à une violente résistance à l’approche de la route Pont-Hébert – Carentan. Bataillant durement, les hommes du Colonel Birks réussissent néanmoins à établir une tête de pont sur la rive gauche du Canal Rive-Taute et se dirigent vers Pont-Hébert. Tournant les défenses ennemies, les deux Bataillons du 120th progressent au sud de la route de Pont-Hébert et dépassent Saint-Jean-de-Daye.
Hobbs ordonne alors aux 6 Bataillons d’assaut de maintenir pousser leur avantage en avançant encore, tout en maintenant le contact. Malheureusement, arrivés sur la route de Saint-Fromond-Eglise, les 117th et 120th sont bloqués par des tirs d’artillerie ennemie provenant du secteur du Dézert. Le Brigadier.General Shea fait immédiatement contrebattre l’artillerie ennemie, pendant que des P-47 Thunderbolt, viennent arrosés les canons allemands. Dangereusement exposé à des tirs de mortiers et de 88, le 2/117thdoit s’enterrer vers 16h00. Le 1/117th tente de combler la brèche entre les 117th et 119th mais son initiative est encore mise à mal par les FlaK de 88 mm. Chargé de protéger le flanc gauche de l’assaut de la 30th, le 2/119th échoue à prendre Saint-Fromond-Eglise pour les mêmes raisons que les deux autres régiments. Toutefois, il faut noter que l’avance enregistrée par la 30th Division reste la plus satisfaisante que la Ist Army peut se prévaloir depuis le 3 juillet. Cela incite Bradley à introduire la 3rd Division de Watson et le 113th Cavalry Group dans l’opération afin, pense-t-il, d’emporter la décision. Watson reçoit alors l’ordre de faire franchir la Vire et l’Aire à sa division dans la nuit du 7-8 juillet pour démarrer son avance vers Saint-Jean-de-Daye.

Major.General Leland S. Hobbs, commandant de la 30th Infantry Division

Major.General Leland S. Hobbs, commandant de la 30th Infantry Division

Insigne de la 30th Infantry Division

Insigne de la 30th Infantry Division

– Pour mieux préparer l’avance de la 3rd Armored Division, Hobbs donne l’ordre au Colonel Kelly de relancer son 117th Infantry à l’assaut et de l’informer de l’état de son avancée. Kelly prévient alors son chef que le 2/117th de Fuller qui combattait depuis l’aube du 7 juillet, avait besoin de l’aide du 1/117th (Lt-Col. Robert E. Frankland) et le 3/117th n’avait pas réussi à établir le contact avec le 120th. Finalement, les hommes des 117th et 120th  réussissent à établir le contact pendant la soirée.  A 23h30, Hobbs réorganise le dispositif de sa division afin de repartir à l’assaut le lendemain. De son côté, le Lieutenant-General Corlett insiste auprès du chef de la 30th Division que la pression doit être maintenue sur les positions allemandes.

– Le 113th Cavalry Group du Colonel William S. Biddle (automitrailleuses M8 Greyhound et chars M5 Stuat) reçoit la mission plus difficile de manoeuvrer sur le flanc droit (nord-ouest) de la 30th Division pour sectionner les positions allemandes entre la Taute et le Canal Vire-Taute (Graignes – Port-les-Planques), défendues par l’Ost-Bataillon 639 (Russes et Polonais) et des éléments du SS-Panzergrenadier-Regiment 38. Le 113th  se déploie à 20h30 et démarre son assaut à 2h00 du matin (8 juillet). Après avoir franchi le Canal Vire-Taute, les Escadrond du 113th Cav.Group saisissent vers les villages de Goucherie et du Mesnil-Veneron mais poursuivant vers le sud, ils reçoivent de violents tirs de barrages de PaK et de MG, les forçant à se replier sur Goucherie. Les GI’s qui se dispesent ne peuvent aider les blindés. Le Colonel Biddle doit se résoudre à former des positions dédensives.

– La 3rd Armored Division s’installe dans la tête de pont entre l’Aire et la Viret pendant la nuit du 7-8 juillet. Watson a scindé sa Grande Unité en trois Combat Command (A, B et C), chacune composée d’un Armored Battalion (Bataillon de Chars), d’un Armored Infantry Battalion (Infanterie mécanisée) et d’un peloton de soldats du Génie. Et chaque CC est scindé en 3 Task Forces (X, Y et Z). En raison de la congestion du trafic et du silence radio imposé, la Task Force X connaît le plus grand mal à se déployer sur ses positions de départ. Et pour ne rien arranger quant à l’effet de surprise voulu, le 83rd Reconnaissance Battalion (Coy D) se fait sévèrement accroché par une contre-attaque allemande alors qu’il effectue une reconnaissance nocturne.

image1– Le Combat Command B (Brig.Gen. John J. Bohn) de la 3rd Armored Division entre anction le 8 juillet à 6h42. Initialement, la Division devait emprunter les routes départementales au sud-oues de Saint-Fromond-l’Eglise mais étant donné que les carrefours n’étaient pas tous sécurisés par la 30th Division, Leroy H. Watson décide alors de passer par ldes routes secondaires et de progresser champ par champ. Une petite contre-attaque menée par le Füsilier-Bataillon 275 (Kampfgruppe Heintz) et quelques PzkW IV de la « Das Reich » est repoussée sans difficulté pour un char de perdu. Sauf que la progression de Bohn se fait vite assez lente mais le CCB réussit à progresser vers le sud, le long de la route Saint-Fromond-Eglise – Bordigny – la Bernardrie vers les Hauts-Vents, hameau bien défendu par le Kampfgruppe-Heintz (Oberst Heintz – formé à partir d’éléments de la 275. ID de Schmidt). Le 119th Infantry d’Ednie emboîte le pas au CCB. Chars et fantassins doivent faire face à des tirs de 88 mm, de mortiers et de mitrailleuses. Finalement, la profression s’arrête vers 18h00 entre le nord de La Bernarderie et Cavigny.

– Les progès sont meilleurs sur l’aile droite de la 30th Division ; les 117th et 120th Infantry rencontrent une faible opposition et opèrent enfin leur jonction aux Osmonds après une avance de près de 3 km. Sauf que Hobbs fait immédiatement remarquer à Watson que les Sherman de la 3rd Armored Division sont coupés des fantassins, ce qui rend les seconds trop vulnérables. Afin de rendre la coordination fantassins-blindés plus efficace, Corlett place le CCB de Bohn sous le commandement direct de Hobbs.
Pour renforcer son aile droite, Corlett place aussi le 113th Cav.Group sous le commandement du Combat Command A. Il faut dire que le chef du XIXth Corps a été mis au courant d’une forte concentration de Panzer du la SS-Panzer-Regiment 2 « Das Reich »  dans le secteur du Hommet-d’Arthenay.

– Le flanc droit de son XIXth Corps donne des sueurs froides à Corlett du fait que le 113th Cav.Group est toujours bloqué. Pour débloquer la situation, le 9 juillet, le 3/120th Infantry tente de prendre le plateau dominant Le Dézert. Un Kampfgruppe de Grenadiers et de 3 Panzer IV de la « Das Reich » contre-attaque sur le flanc du 120th. Mais il se fait arrêté net par les Howitzer 105 mm de l’artillerie divisionnaire et par une compagnie du 743rd TB.  Le 120th Infantry tente alors de s’emparer de la Cote 32.

Insigne du 113th Cavalry Group

Insigne du 113th Cavalry Group

– Malheureusement, en voulant relancer son avance, la compagnie 743rd TB rattachée au 120th Infantry tombe dans une embuscade montée par les éléments de la « Das Reich ». En quinze minutes, une bonne dizaine de Sherman est perdue, dont des Dozers (chars bulldozer conçu pour franchir les haies) et 123 hommes sont faits prisonniers. La perte des dix engins provoque un début de panique dans les rangs de la 30th Division les chefs de Bataillons du 120th doivent s’employer à maintenir la cohésion dans leurs rangs, tout en devant retraiter de 300 mètres. L’un d’entre eux est même blessé durant les combats. Faisant chauffer ses tubes de 105 et 155 mm, l’artillerie américaine vient encore sauver la situation, en dépit du temps couvert. Le 230th Field Artillery Battalion (obusiers de 155 mm) a déjà tiré pas moins de 3 280 obus depuis le débuat de l’opération. L’artillerie de la Das Reich n’est pas en reste non plus puisqu’elle riposte à son adversaire en pilonnant les positions du 120th Infantry. Le renseignement US estime même que quatre Artillerie-Abteilungen sont déployés rien que pour matraquer le seul régiment du Colonel Briks.

takecover– Et comme si cela ne suffisait pas, les quelques reconnaissances aériennes et les patrouilles du CCB indiquent à Hobbs qu’il y a tout à parier que la « Das Reich » tente une action dans le secteur. Les éléments de la « Das Reich » lancent aussi une contre-attaque contre le 3/117th  (Lt-Col. Samuel McDowell) qui doit se replier.  Enfin une autre mésaventure arrive au 117th Infantry. Alors qu’il tente d’accrocher la route de Pont-Hébert, il subit les tirs amis de la TF Y/CCB, qui croit alors être tombé sur le flanc d’une unité allemande.

– La seule bonne nouvelle de la journée ; la TF X/CCB, en progressant par des routes étroites, réussit à à atteindre le sud de la grand-route Le Dézert – Pont-Hébert et se trouve capable de pousser vers Belle-Lande. Mais contre l’avis de ses chefs de Task Forces, le Brig.Gen. Bohn préfère arrêter là sa progression car ses chars et fantassins portés se retrouve coupés des éléments du 120th Infantry. Sauf qu’en raison du manque de coordination, la TF Z  a quant à elle atteint Belle-Lande. Selon Martin Blumenson, la déception des commandants des Task Forces était justifiée car il semble que le CCB n’avait pas d’opposition sérieuse devant lui. Bohn a donc manqué une occastion de forcerla décision d’une partie de la bataille.

– Cependant, en dépit des difficultés, la situation de la 30th Division a de quoi faire envier celles du VIIIth Corps. En effet, si sa progression subit quelques ratés, elle tient solidement ses positions conquises, ce qui conduit Corlett à introduire dès que possible sa troisième grande unité, la 35th Infantry Division, pour un assaut de plus grande échelle.

– Le soir du 9 juillet, la 9th Infantry Division d’Eddy vient prendre position sur le flanc droit (ouest) de la 30th. Son objectif ; avancer vers Hauts-Vents le 10 juillet, en coopération avec le 30th Division et le CCB, puis franchir la vire à Pont-Hébert. Eddy reçoit en outre le Combat Command A et le 113th Cavalry Group de Biddle sous son commandement direct. Eddy promet à Hobbs qui sa division améliorera la situation en élargissant la tête de pont.

– A 06h00, le CCB (commandé alors par le Col. Dorrance S. Roydson) relance son assaut vers Hauts-Vents à partir du sud-ouest de la Cote 91, avec la TF X qui franchit les positions tenues par la TF Y. Les averses intermittentes empêchent la IXth Air Force de déployer l’appui aérien nécessaire. La TF X se retrouve bientôt sous les tirs des FlaK 88. Heureusement, l’artillerie de la 30th Division (Brig.Gen. Raymond S. McLain) fournit l’appui nécessaire au CCB, lui ouvrant un couloir de 650 mètres en aval de la Cote 91. Mais dès lors que la progression, les Grenadiere du KG Heintz et les Waffen-SS arrosent les GI’s d’un tir nourri d’armes légères et de canons antichars. Les choses ne vont pas d’un meilleur train dans le secteur de la TF Z, en avant des positions 119th Infantry. En effet, la TF Z est bloquée par des tirs provenant de Belle-Lande, l’hésitation de Bohn ayant permis aux Allemands de renforcer cette position. En outre, les Sherman et fantassins portés ne peuvent recevoir l’aide efficace du 3/119th car celui-ci manque de munitions et son approvisionnement peine à arriver du fait de la mauvaise qualité des petites routes. Une conférence se tient alors entre Watson, Ednie et Roydson et les trois officiers conviennent que les unités mécanisées doivent privilégier la prise des Hauts-Vents, pendant que le Bataillon du 119th Infantry s’occupera de Belle-Lande. Profitant de l’arrivée sur la ligne de front de la 35tthInfantry Division de Baade, Hobbs décide d’accroître l’effort du 119th et ordonne au Col. Ednie d’expédier le 3rd Battalion contre le hameau de La Foutelaie, sur la crête sud Hauts-Vents – Cote 91, afin de percer les lignes ennemies et de « souder » l’ensemble des unités de la 30th Division. Pendant ce temps, les 1st et 2nd Battalion doivent progresser le long de la Vire et prendre La Bessinière, à l’est de La Foutelaie.

Insigne de la 275. Infanterie-Division allemande

Insigne de la 275. Infanterie-Division allemande

– Malheureusement à l’ouest de Belle-Lande, le KG Heintz devance Hobbs et lance une contre-attaque contre le 3rd Battalion qui se retrouve pris dans un violent combat rapproché. L’arrivée de la E Coy/32nd Armored Regiment n’y change rien. Ednie doit alors demander l’appui de l’artillerie divisionnaire et fait avancer ses fantassins derrière le barrage roulant mais les Grenadiere mettent encore en échec l’effort du 119th.
– La bonne nouvelle de la journée du 10 juillet vient du 120th Infantry. Repris en main par le Col. Birks, le regiment réussit une belle progression de 800 mètres environ et s’empare du Rocher. C’est à ce moment que la 9th Infantry Division entre dans la danse.

2 – L’ATTAQUE DE LA 9th DIVISION

– Celle-ci démarre le 10 juillet à partir du Canal Vire-Taute, en direction du Dézert. Le 60th Infantry (Col. Frederick J. de Rohan) démarre sont assaut à l’ouest de Goucherie, dans la « péninsule » de Graignes et mène à bien sa mission de dégager la zone nord du Canal Vire-Taute.
Sauf que la résistance allemande se fait beaucoup plus dure dans le secteur de Tribehou tenu par des éléments de la « Das Reich ». Le 47th Infantry du Col. George W. Smythe se heurte à un mur de feu à l’ouest de Charlemenerie mais réussit à investir le Bois du Hommet, un autre point d’importance. Ce sont les « Fighting Falcons » du 39th Infantry du Col. Harry « Paddy » Flint qui connaît le plus de difficultés. Devant avance de haie en haie, il ne se trouve qu’au Dézert le soir du 10. Conséquence, il y a un trou de près de 1 km entre le 47th  et le 39th. L’échec du 39th à s’emparer de ses objectifs expose dangereusement l’aile droite de la 30th Division, forçant Hobbs à rééchelonner son dispositif en toute urgence. Le patron de la « Old Hickory » se penche alors sur la situation sa division. Celle-ci se concentre dans un saillant (avec la Vire comme base de départ) qui ne peut s’approfondir et s’élargir en raison de la forte résistance ennemie. Mais Corlett ordonne à Hobbs de continuer d’exercer sa pression mais au vu des mouvements de Panzer, il accepte de placer le CCB en retrait. En pour cause, le renseignement apprend à Corlett que le Grenadier-Regiment 902 de l’Oberst Welsch (Panzer-Lehr) est arrivé face aux positions de la « Old Hickory », ce qui indique que les Allemands s’apprêtent à passer à l’action…

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Chroniques de la Bataille de Normandie - 26/ Opération « Bluecoat » (Première partie)

Chroniques de la Bataille de Normandie – 26/ Opération « Bluecoat » (Première partie)

– Bradley et Montgomery se sont accordés pour lancer une double opération dans le sillage de l’Opération Cobra afin de chasser les Allemands du Bocage normand et de repousser les forces de la 5. Panzer-Armee d’Eberbach au sud-est des cours de la Seulles, de la Sélune et de l’Odon. Simultanément,…

1 août 2014

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Chroniques de la Bataille de Normandie : La prise de Tessy-sur-Vire

Chroniques de la Bataille de Normandie : La prise de Tessy-sur-Vire

– Alors que Patton se charge de nettoyer le Bretagne et d’opérer son large mouvement tournant au sud de la Normandie, vers Laval, Le Mans et Chartes, la Ist Army du General Courntey H. Hodges, ancien commandant-adjoint de Bradley réputé être bon manœuvrier d’infanterie, reçoit l’ordre (un peu plus ingrat)…

31 juillet 2014

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Chroniques de la Bataille de Normandie – 23/ « Cobra » (Première partie)

Chroniques de la Bataille de Normandie – 23/ « Cobra » (Première partie)

Malgré l’échec d’une percée décisive lors de la « Bataille des Haies », les Américains ont réussi à élargir leur tête de pont et contrôlent maintenant Saint-Lô qui peut leur servir de tremplin opérationnel pour lancer des offensives vers Coutances (ouest) et Vire (sud-Est). En outre, Bradley est pleinement en mesure de…

25 juillet 2014

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2 mars 2012
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Histoire & Culture

29 janvier 1842 : Mort du Général Pierre Cambronne

by adminfhesp 28 février 2012

Né en 1770 à Nantes, fils d’un magistrat du Roi, Pierre Jacques Etienne Cambronne s’engage d’abord dans les Armées de la Révolution,
il sert sous les ordres de Lazare Hoche à Quiberon puis sous Humbert lors de l’expédition d’Irlande, montée pour soutenir les insurgés de Wolfe Tone.
Revenu d’Irlande il est en Italie sous les ordres de Masséna, puis en Suisse.

– En 1806, Pierre Cambronne commande le 3e Régiment de Voltigeurs de la Garde, à la tête duquel il participa à la bataille de Iéna, aux campagnes d’Espagne et de Russie, à Bautzen, Dresde et Leipzig. Il participe à la Campagne de 1814 et se retrouve blessé à la bataille de Craonne.

– Après l’abdication de l’Empereur à Fontainebleau, Pierre Cambronne, choisit de suivre Napoléon en exil, se justifiant par ces mots : « On m’a toujours choisi pour aller au combat ; on doit me choisir pour suivre mon souverain, un refus serait pour moi la plus mortelle injure.»
Il reste donc auprès de l’Empereur sur l’Île d’Elbe et commande la petite armée de l’Empereur qui débarque à Golfe-Juan au début des Cent-Jours. Napoléon l’élève alors au grade de Général de Division – qu’il refuse – et à la dignité de Comte d’Empire
A Waterloo, Cambronne commande le 1er Régiment de Chasseurs à Pied de la Garde et mène l’un des derniers combats contre les Anglais. La fameuse formule « la garde meurt mais ne se rend pas » lui est attribuée mais lui niera l’avoir prononcée. Blessé et encerclée, il doit se rendre aux Britanniques et part en captivité en Angleterre durant près de trois mois. Il en profite alors pour rédiger à Louis XVIII une missive l’assurant de sa soumission.

– Mais lorsqu’il arrive à Calais en septembre 1815, Pierre Cambronne est arrêté et brièvement emprisonné. Il est cependant libéré après avoir été défendu par l’avocat royaliste Pierre-Antoine Berryer.
Revenu en grâce, il est élevé au titre de Vicomte, se voit octroyé l’Ordre de Saint-Louis par Louis XVIII et reçoit le commandement de la Place de Lille. Il se retire de la vie militaire en 1822, avant de devenir conseiller municipal de Saint-Sébastion, commune de Loire-Inférieure.

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Général Louis Pierre de Montbrun, cavalier d'Empire

Général Louis Pierre de Montbrun, cavalier d’Empire

Né le 1er mars 1770 à Florensac dans l’Hérault, Louis Pierre de Montbrun est issu de la noblesse  de province. Son père est Juge de paix, ce qui assure une bonne situation à la famille. Pierre Louis reçoit en outre une très bonne instruction, autant intellectuelle que physique. En mai 1789,…

7 septembre 2016

Dans « 1715-1804 »

Etienne Champion de Nansouty

Etienne Champion de Nansouty

Grand manœuvrier de la cavalerie napoléonienne, Etienne Champion Comte de Nansouty voit le jour le 30 mai 1768 à Bordeaux. D’abord élève au Collège Militaire de Brienne, il est ensuite admis à la l’Ecole Militaire de Paris en octobre 1782. L’année suivante, il est Cadet-gentilhomme et Sous-lieutenant au Régiment de…

12 février 2014

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Campagne de 1814 - 7 mars : Difficile victoire de Craonne

Campagne de 1814 – 7 mars : Difficile victoire de Craonne

On connaît le Plateau de Craonne pour sa chanson et pour son engagement tragique de 1917. Mais on le connaît moins pour l’engagement qui a opposé les éléments de la Grande Armée aux Prussiens. Après les victoires de Brienne, Champaubert, Château-Thierry et Montereau, Napoléon choisit de surveiller les Austro-Bavarois de…

6 mars 2014

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28 février 2012
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Histoire & Culture

Maréchal Emmanuel de Grouchy

by adminfhesp 26 février 2012
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Maréchal E. de Grouchy (1766-1847)

Le nom de Grouchy est longtemps resté – et reste encore – associé à la défaite de Waterloo. Presque comme si ce Maréchal d’Empire n’avait laissé que cette empreinte dans l’Histoire de la Grande Armée. Or, c’est faire injustice à ce soldat que de réduire sa carrière au 18 juin 1815. En effet, grand manœuvrier de la cavalerie d’Empire, il a connu les grandes victoires autant que l’épopée tragique de Russie.

Issue d’une vieille famille de la noblesse normande, Emmanuel de Grouchy voit le jour le 23 octobre 1766 au Château de Villette à Condécourt. Bien qu’aristocrate, il est proche du Docteur Cabanis, beau-frère de Nicolas de Condorcet et largement acquis aux idées nouvelles. S’engageant dans la carrière des armes, il est Lieutenant-Colonel en 1789 dans le prestigieux Régiment des Gardes du Corps du Roi. Mais en 1792, il abandonne son rang et s’engage dans la Cavalerie Conventionnelle dans le 12e Régiment de Chasseurs à Cheval, puis au sein du 5e Hussards. Envoyé ensuite dans l’Armée du Midi comme Maréchal de Camp, il participe aux opérations en Savoie ce qui lui vaut d’accéder au grade de Général de Division. Appelé en Vendée en 1793, Grouchy défend Nantes contre l’Armée Catholique et Royale mais la Terreur le frappe car sa noblesse lui attire l’hostilité des conventionnels. Il n’est finalement que peu inquiété et se retire en Normandie durant plus d’un an.

– Après la chute de Robespierre et l’avènement du Directoire, il rejoint d’abord l’Armée des Côtes et de l’Océan de Lazare Hoche et contribue à vaincre les émigrés commandés par La Hervilly à Quiberon. Commandant ensuite de l’Armée de l’Ouest, Grouchy participe à l’expédition d’Irlande avec le Général Humbert pour aider les insurgés de Wolfe Tone. Revenu en France après l’échec d’Humbert, Grouchy part pour l’Armée d’Italie commandée par Joubert. Il combat les troupes du Duc Charles-Emmanuel IV de Savoie et contre les Austro-Russes du Général Aleksandr V. Souvorov à Valence et à la Trébie ou il perd deux chevaux. Présent à la défaite de Novi en 1799 où il commande l’aile gauche de l’Armée d’Italie, Grouchy est touché de quatorze blessures et fait prisonnier.

– Libéré en 1800 en échange d’un général anglais, il dénonce le Coup d’Etat du 18 Brumaire en rédigeant une lettre de protestation dont prend connaissance Napoléon Bonaparte. Toutefois, le Premier Consul ne tient pas compte de la missive et donne à Grouchy le commandement  de l’Armée des Grisons en Suisse. Grouchy chasse les Autrichiens de l’Engadine (sud de la Suisse) et rejoint l’Armée du Rhin de Jean Victor Moreau pour prendre part à la victoire d’Hohenlinden. Mais sa proximité avec Moreau le rend suspect aux yeux du gouvernement, ce qui enraye son avancement.

– Le 19 Brumaire An XII (1804), Grouchy est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’Honneur. En 1805, il prend la tête d’une Division de l’Armée Gallo-Batave avec laquelle il participe à la victorieuse campagne d’Autriche à Wertingen et Guntzbourg. Il entre dans Ulm le 20 octobre 1805 mais tombe malade ensuite et doit rentrer en France pour convalescence.

– En octobre 1806, Emmanuel de Grouchy commande la 2nde Division de Dragons de la Réserve de Cavalerie du Maréchal Murat. Son unité de cavalerie lourde est formée par les Brigades Rodet (3e et 6e Dragons), Milet (10e et 11e Dragons) et Broussart (13e et 22nd Dragons). C’est à sa tête qu’il s’illustre dans la poursuite des Prussiens à Iéna où il force le Prince Frédéric-Louis von Hohenlohe-Ingelfingen à se rendre. Le 25 octobre, atteint Berlin, avant de contribuer aux victoires de Zehdenick et Prentzlow.

– Présent à Eylau à la tête de ses Dragons intégrés à la Cavalerie de Réserve de Murat, Grouchy mène 4 000 cavaliers en combat contre l’infanterie russe et les Cosaques malgré une blessure. Mais ne pourra en ramener que 1 200 après la sanglante victoire. Mais en juin 1807, il s’illustre à Friedland à la tête des Dragons du Corps de Lannes en repoussant les attaques des Cosaques de l’Ataman Platov aux côtés des cavaliers d’Etienne Champion de Nansouty. Ses manœuvres habiles audacieuses à hauteur des villages de Schwonau et Heinrichsdorff retiennent les Russes avant que le reste de la Grande Armée prennent de flanc l’armée de Benningsen.
Gouverneur de Madrid en 1808, il participe à la sanglante répression de l’insurrection espagnole par Murat. Comte d’Empire en 1809, il commande la 2nde Division de Dragons du 3e Corps de Davout lors de la victoire de Wagram. Une fois de plus, Grouchy s’illustre à la tête de ses cavaliers en malmenant le flanc gauche de l’Archiduc Charles, permettant à Davout de s’assurer la prise du plateau de Wagram. S’élançant ensuite à la poursuite de l’ennemi, il anéantit presque l’arrière-garde commandée par le Prince von Rosamberg. En récompense de ses états de service, Napoléon Ier l’élève à la dignité de Commandeur de l’Ordre de la Couronne de Fer, ce qui fait de Grouchy un haut dignitaire de l’Empire.

– En 1812 pour la Campagne de Russie, Grouchy commande le 3e Corps de Cavalerie. Il s’illustre à Krasnoï, à Smolensk et sur la Moskowa où il est blessé, de même que son fils. Pendant le retraite de Moscou, Grouchy commande à la cavalerie d’arrière-garde et combat à Maloïaroslavets sous les ordres du Prince Eugène de Beauharnais et réussit à sauver une partie de l’artillerie à Viazma.

– Rentré en France en 1813, il se brouille avec Napoléon car l’Empereur lui refuse sa requête de prendre un commandement de cavalerie et se retire sur les terres familiales. Grouchy ne prend donc aucune part à la campagne de Saxe. Mais lorsque les coalisés envahissent le territoire national, Grouchy se remet très vite au service de l’Empereur et reprend un commandement de cavalerie. Il défend les Vosges et participe très efficacement aux victoires de Brienne, La Rothière, Vauchamps, Montmirail, Troyes et Craonne. Il reçoit encore deux blessures lors des deux dernières batailles.

– Rallié aux Bourbons lors de la Première Restauration, il se voit octroyé l’Ordre de Saint Louis par Louis XVIII. Rallié à l’Empereur lors des Cent Jours, il assure Napoléon de son dévouement lors d’une entrevue aux Tuileries et reçoit le commandement des 7e, 8e, 9e et 10e Divisions Militaires. Parti ensuite pour Lyon, il retrouve le Duc d’Angoulême qui s’apprêtait à lever une armée contre l’usurpateur et le force à rembarquer à Sète. Cette action lui vaut d’obtenir la dignité de Maréchal d’Empire.

– Commandant la Cavalerie de l’Armée du Nord, puis un Corps de 34 000 hommes lors de la Campagne de Belgique, Grouchy contribue à la victoire de Ligny sur les Prussiens de Blücher. Il reçoit l’ordre de l’Empereur de poursuivre les Prussiens vers la Meuse (bien que ceux-ci viennent rejoindre Wellington) et se tient strictement à cet ordre. Or, lorsque s’engage la bataille de Waterloo, Grouchy se trouve à déjeuner chez le Notaire Höllert. Il peut alors entendre les bruits de canonnade provenant de Waterloo, ce qui incite son subordonné Etienne Maurice Gérard à demander à son chef de « marcher au son du canon ». Mais Grouchy refuse et préfère s’en tenir à l’ordre de l’Empereur. Le 18 juin, Grouchy lance ses troupes à l’assaut de Wavre qu’il réussit à prendre après de violents combats contre les Prussiens. Mais après la défaite de l’Empereur, Grouchy est attaqué par une grosse partie des Coalisés qui veulent marcher sur Bruxelles. Le Maréchal reçoit l’ordre de se replier sur Namur. Tout en maintenant une forte arrière-garde, Grouchy réalise une très belle retraite jusqu’à Namur avant de passer en France. Sa manœuvre de retrait reste l’un des modèles du genre pour les Guerres d’Empire.

– Ephémère Commandant de l’Armée du Nord avant de céder sa place à Davout, Grouchy est proscrit de France par Louis XVIII qui ne lui pardonne pas l’arrestation du Duc d’Angoulême. Le Maréchal doit alors passer quatre ans à Philadelphie avant de pouvoir revenir en 1819. Pardonné, il recouvre ses titres et ses dignités. Mis en retraite par Charles X, Emmanuel de Grouchy est élevé à la dignité de Pair de France par Louis-Philippe en 1831.

Il s’éteint à Saint-Etienne le 29 mai 1847 de retour d’un voyage en Italie. Il est inhumé au Père Lachaise.

Sources :
– http://www.napoleon-empire.net
– http://www.napoleon1erperso.neuf.fr

 

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Etienne Champion de Nansouty

Etienne Champion de Nansouty

Grand manœuvrier de la cavalerie napoléonienne, Etienne Champion Comte de Nansouty voit le jour le 30 mai 1768 à Bordeaux. D’abord élève au Collège Militaire de Brienne, il est ensuite admis à la l’Ecole Militaire de Paris en octobre 1782. L’année suivante, il est Cadet-gentilhomme et Sous-lieutenant au Régiment de…

12 février 2014

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Campagne de 1814 - 10 février : Victoire de Champaubert

Campagne de 1814 – 10 février : Victoire de Champaubert

Le 8 février 1814, une semaine après la bataille de La Rothière, la situation est la suivante. L’Empereur a scindé ses forces en trois forces principales, du moins avec ce qui lui reste. Au nord, le Maréchal Etienne MacDonald Duc de Tarente a partagé lui-même ses unités en deux corps.…

10 février 2014

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31 mai 1809 : Mort du Maréchal Jean Lannes à Essling

31 mai 1809 : Mort du Maréchal Jean Lannes à Essling

Avec Davout  il fut l’un des seuls Maréchaux d’Empire restés invaincu et demeure sans conteste l’un des plus grands chefs de la Grande Armée. Connu pour sa fougue qui lui venait de ses profondes racines gasconnes et reconnu pour ses qualités de tacticiens et de manœuvrier, Jean Lannes représente aussi…

31 mai 2016

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26 février 2012
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Histoire & Culture

Chroniques de la Bataille de Normandie – 12/ « Epsom » (troisième partie)

by adminfhesp 23 février 2012

– L’ASSAUT DU II.SS-PANZER-KORPS

– Au plus fort de l’offensive britannique, Paul Hausser décide de lancer sa contre-attaque pour récupérer la moitié nord de la Cote 112 et réduire le saillant britannique. Hausser pense que le moment est venu pour que ses Hohenstaufen et Frundsberg entrent pleinement dans la danse, d’autant plus que les Waffen-SS de Meyer qui combattent depuis deux semaines sont harassés.
219posGrns
– La contre-attaque du II.SS-PzK doit s’articuler sur deux axes : la Hohenstaufen de Bittrich, flanquée du KG Weidiger sur sa gauche doit couper le saillant britannique au nord de l’Odon, tandis que la Frundsberg doit reprendre le village de Gavrus et la Cote 112.

a – La charge de la Hohenstaufen

– L’assaut de la 9.SS-PzDiv « Hohenstaufen » de Bittrich démarre le 29 juin à 14h00 par un violent tir de barrage des positions britanniques. Mörsers (obusiers) et canons lourds portés Wespe et Hummel matraquent les positions de la 15th Scottish. Pour l’assaut, Bittrich n’a pas lésiné sur les moyens : les SS-Panzer-Grenadier-Regimente.19 (Zollhöfer) et 20 (Gruber) sont envoyés à l’assaut à l’échelon de l’Abteilung (bataillon), avec l’appui de plusieurs Kompanien de Panzer IV et de Panther du SS-Panzer-Regiment 9 « Hohenstaufen » (SS-Standartenführer Otto Meyer) et de Sturmgeschützte. Cette force doit s’emparer de Grainville, du Haut-du-Bosq et du Valtru, hameau menant à Cheux. L’assaut est brutal, une compagnie britannique est encerclée non loin du Valtru. Sauf que dans ce même bourg, quatre Panzer sont mis hors de combat par des canons antichars du 102nd Anti-Tank Regt. Averti de l’assaut McMillan et O’Connor font donner leur artillerie sur les axes de protection de Bittrich. Les Panzergrenadiere sont alors de se replier. Les abords extérieurs de Grainville font l’objet de violents combats (parfois au corps-à-corps) entre Ecossais et Waffen-SS. Ces derniers réussissent à s’emparer d’un bois d’importance tactique pour le contrôle de la localité mais ils s’y font dégager par une contre-attaque lancée par les Ecossais.

– Vers 16h00, les Britanniques capturent un officier de la Hohenstaufen qui mène une reconnaissance et sur lequel on trouve une carte et un livret contenant les détails de l’assaut de Bittrich. Sauf que cela n’empêche guère le patron de la Hohenstaufen de lancer un nouvel assaut sur le flanc droit de la 15th Scottish (44th Lowland Brig) à 18h30. Là encore, l’affrontement est sanglant mais les Allemands profitent d’un moment de confusion chez les Ecossais (à savoir la relève d’un Batallion par un autre) pour lancer Panzer et Panzergrenadiere dans le dispositif défensif écossais. Les Waffen-SS parviennent à couvrir environ 3,2 km avant de se faire brutalement arrêté par un violent tir de barrage. Il est 23h00 et Bittrich décide d’arrêter la charge de sa division.
219posM5– Pour McMillan et O’Connor, l’alerte a été chaude. Bittrich compte alors lancer un nouvel assaut sur le flanc est de McMillan mais il ne le pourra pas, en raison d’un bombardement de la RAF sur Carpiquet durant l’après-midi qui a causé d’importants dégâts dans le parc blindé allemand.

– Excédé par ce manque probant de résultats, Bittrich ordonne qu’un nouvel assaut soit lancé sur le Valtru par la « Hohenstaufen » durant la nuit du 29 au 30 juin. Mais cette tentative se révèle infructueuse en raison de l’artillerie britannique qui pilonne les axes de progression ennemis et en raison des courageuses interventions des équipages de chars de la 29th Arm.Brig (11th Arm.Div).
 b – « Frundsberger, Daran, darauf und durch ! » (Devise de la division)

– A 14h30, une demi-heure après le début de l’assaut lancé par son collègue Bittrich, Heinz Harmel (qui fête tout juste sont trente-huitième anniversaire) déclenche un feu nourri sur la Cote 112.

– Le plan du  chef de la Frundsberg est d’expédier ses deux régiments de SS-Panzergrenadiere, appuyés par quelques StuG, entre le cours de l’Odon, le ruisseau d’Evrecy et la Guigne. Ensuite, les Frundsberger doivent s’emparer de la Cote 112. Harmel donne l’ordre de l’assaut. Ses hommes s’emparent facilement de Bougy avant d’attaquer Gavrus. Mais l’artillerie britannique repère les mouvements de la Frundsberg et rend sa progression beaucoup plus difficile. Après de très violents combats entre Frundsberger et Highlanders, le SS-PzGren-Regt.22 s’empare de Gavrus. Le SS-Standartenführer Wilhelm Schultze annonce fièrement à son chef : « Gavrus est entre nos mains Oberführer. »

Panther-07– Harmel ne s’arrête pas là, il ordonne au SS-PzGrRgt 22 de s’emparer de Baron. Mais la position est puissamment défendue par les Ecossais qui la défendent efficacement. Puis, ce sont les chars du 3rd Hussars qui contre-attaquent forçant Schultze à décrocher. Furieux, Heinz Harmel ordonne au SS-Panzergrenadier-Regiment 21 d’Eduard Deisenhofer d’entrer dans la bataille, tout en renforçant le dispositif de ses Panzer et Pioniere. Aux prix de combats extrêmement féroces, la Cote 113 est atteinte mais la Cote 112 reste tenue les fantassins de la 159th Brigade et les chars du 3rd RTR. L’ordre de Hausser de s’en emparer est maintenu. Après une audacieuse manœuvre de nuit et malgré un déluge d’obus anglais, Panzergrenadiere et Pioniere réussissent à s’emparer de Gavrus. Malgré ce succès remporté de haute lutte, les hommes d’Harmel ne peuvent prendre Baron-sur-Odon, dont les approches sont battues par les canons de Sa Majesté.

– De leur côté les II/SS-PzGren-Regt.21 et II/SS-Pz-Regt.10 « Langemarck » (Panzer IV) tentent de prendre le contrôle de la Cote 113. Poussant leur effort, ils tombent sur une force combinée de la 4th Arm.Brig de Currie formée des chars du 44th RTR et du 2nd Bn. King’s Royal Rifle Corps (KRRC), appuyée par quelques canons antichars automoteurs M-10 Achilles. Un violent combat s’engage et les Frundsberger finissent par chasser les Britanniques, ce qui contrarie sérieusement la prise de la Cote 112.

– Mais sur la droite, le SS-Panzergrenadier-Regiment 21 de Deisenhofer, épaulé par des éléments lourds de la Hitlerjugend réussissent à reprendre la Cote 112. Harmel ordonne aussitôt à Deisenhofer de « s’enterrer et de ne pas bouger, parce que les Anglais vont durement contre-attaquer. » Les équipages du « Langemarck » revendiquent la destruction de 28 chars Britanniques, tandis que la 4th Arm.Brig n’en référence que 12 de perdus.

– Le patron de la Frundsberg décide aussi de pousser son effort vers Baron-sur-Odon. Mais les hommes de la 159th Brigade, en outre ceux du 1st Bn. Hereford, tiennent fermement aux ruines du bourg, bénéficiant de l’appui de mortiers et de mitrailleuses lourdes du 1st Bn. Middlesex. Le SS-PzGrRgt 22 est encore forcé de reculer. Les « amateurs » se révèlent beaucoup plus tenaces que prévu. Kurt Meyer demande l’aide de Harmel pour tenir les villages Eterville et Maltot au sud de la Cote 112. Si au bout de deux heures de combats, les Frundsberger réussissent à reprendre Maltot, il n’en est pas de même pour Eterville. Mais après une dernière contre-attaque des Scots et des Highlanders de McMillan, le front se stabilise dans ce secteur.

– Le 30 juin, Harmel reçoit l’ordre de tenir la Cote 112 et faire face aux contre-attaques écossaises entre le cours de l’Odon et la vallée de l’Orne. Le SS-Oberfühthrer doit lancer tout ce qu’il a dans la bataille pour tenir le verrou.

– Dans la même journée, Dempsey décide de cesser l’Opération Epsom, après être arrivé à la même conclusion qu’O’Connor ; l’infanterie manque au vu des pertes de la 15th Scottish Division. Dempsey lui octroie donc la 53rd Welch Division qui vient juste de débarquer sur le sol normand. Mais cette unité n’est pas engagée et vient juste relever les Ecossais. De son côté, la mort dans l’âme, Roberts doit ordonner à ses 3rd RTR et 23rd Hussars, considérablement réduits, de se retirer de la Cote 112.

large
– BILAN


– Pour le II. SS-PzK, la bataille n’a guère vu le succès escompté puisque si ces unités ont empêché les Britanniques de forcer le passage, ils n’ont pas réussi à reconquérir l’ensemble du terrain perdu, à l’exception notable de la Cote 112. Ce manque de réussite est en grande partie dû à l’artillerie ennemie comme à la RAF qui a sérieusement affecté la logistique du II.SS-PzK. D’ailleurs, le 30 juin à 20h30, 250 bombardiers britanniques déversent un tapis de bombes sur Villers-Bocage, important carrefour routier. Leur ordre indiquait que de nombreuses troupes allemandes pouvaient s’y trouver mais les bombes touchent exclusivement des civils français.

– Du côté britannique, pas de quoi non plus pavoiser. Si Montgomery explique à la presse que les divisions allemandes ont été fixées par son offensive, soulageant ainsi le secteur américaine, le bilan d’Epsom est bien maigre. Les Écossais et les chars de la 11th Arm.Div n’ont avancé que d’une dizaine de kilomètres dans le front allemand en creusant un étroit sillon vers Caen, même si Roberts a réussi à accrocher la rive droite de l’Odon. Ce qui a manqué aux Britanniques était une bonne coopération et une bonne coordination entre l’infanterie et les chars. L’une des principales erreurs de Dempsey et d’O’Connor a été de privé la 11th Armoured de son infanterie, ce qui a forcé les chars de la 29th Brigade à combattre isolés. Pourtant les Highlanders et Tommys n’ont guère démérité pendant ces quatre jours de combats intenses. En effet, les soldats britanniques, les Écossais en particulier, se sont montrés très courageux en faisant face à un ennemi résolu et bien pourvu en armement lourd.

– Au final, Epsom a été un sanglant « match nul » qui a causé la perte de plus de 4 000 hommes côté britannique (tués et blessés) et 3 000 du côté allemand. Pour combler ces pertes humaines, Dempsey devra donner l’ordre de dissoudre plusieurs régiments de DCA afin de compléter les unités d’infanterie de ligne. Les Britanniques ont perdu plus de 200 chars contre 126 pour leurs adversaires. Engins que les Allemands ne pourront remplacer que difficilement, contrairement à leurs adversaires qui doivent attendre plusieurs jours que de nouveaux matériels traversent la Manche et que les équipes de dépannage et de maintenance récupèrent et réparent les chars endommagés qui peuvent l’être.

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Chroniques de la Bataille de Normandie – 11/ Opération « Epsom » (Seconde partie)

Chroniques de la Bataille de Normandie – 11/ Opération « Epsom » (Seconde partie)

– Peu avant l’offensive britannique, le 26 juin, le SS-Obergruppenführer Paul Hausser reçoit ses deux subordonnés, Bittrich et Harmel à son poste de commandement. A ce moment, Hausser est toujours convaincu que les ordres de Rommel de passer à la contre-attaque sont toujours en vigueur. Ces trois hommes s’apprécient et…

30 juin 2014

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Chroniques de la Bataille de Normandie - 7/ L'Odyssée du II. SS-Panzer-Korps

Chroniques de la Bataille de Normandie – 7/ L’Odyssée du II. SS-Panzer-Korps

Du côté de Rommel, von Schweppenburg et Dietrich, le projet contre-attaque contre la tête de pont anglo-canadienne doit être déclenché par un redoutable « poing blindé » (avec Panzer IV, Panther, Tiger et Sturmgescützte), soit le I. SS-Panzer-Korps de Sepp Dietrich (1. SS-PzDiv « Leibstandarte Adolf Hitler » et 2. SS-PzD « Das Reich ») et…

20 juin 2014

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Chroniques de la Bataille de Normandie – 23/ La « Vallée de la mort » (première partie)

Chroniques de la Bataille de Normandie – 23/ La « Vallée de la mort » (première partie)

Alors que les VIIIth Army Corps et IInd Canadian Corps tente de dégager définitivement Caen tout en sécurisant les rives de l’Orne, les XIIth et XXXth Corps lancent une série de nouvelles opérations pour forcer le cours de l’Odon et s’emparer définitivement de la Cote 112, secteurs toujours sous le…

20 juillet 2014

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23 février 2012
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Histoire & Culture

Grands vins de Bourgogne ; les « Ducs Blancs» de la Côte de Beaune (1)

by adminfhesp 23 février 2012

Si les plus grands vins de rouges de Bourgogne sont l’apanage de la Côte de Nuits, la Côte de Beaune, qui donne toutefois d’exceptionnels vins rouges (Pommard, Volnay, Chassagne-Montrachet, Aloxe-Corton, Corton, Santenay), semble s’être attribuée la production de certains des plus grands vins blancs de France. En voici, un petit panorama.

– Corton-Charlemagne

Le Chardonnay dans toute sa splendeur ! Incontestablement le plus beau vin blanc de France ! Produit sur le haut de la Montagne de Corton entre 280 et 330 mètres d’altitude, sur le climats d’Aloxe-Corton, de Pernand-Vergelesses, du Corton et des Languettes, le Corton-Charlemagne est un vin un puisssant vin de garde (jusqu’à vingt – vingt-cinq ans pour les plus grands millésimes, exceptionnel pour un blanc !) et d’une très grande richesse.

Les vignes du Corton-Charlemagne sont issues de sols marneux, argileux et à la pente assez forte sur le Montagne de Corton.
Or pâle à reflets verts dans sa jeunesse, il acquiert peu à peu une robe plus ambrée. Mais que dire de son bouquet ? Une incroyable délicatesse et une harmonie de notes beurrées, de pommes au four, d’agrumes, de silex, de tilleul, de fougère, de genévrier, de cannelle, de miel voire de hydromel et même enfin, de cuir, de truffe. Quand on le déguste, on s’apperçoit que c’est un vin puissant, d’une extraordinaire richesse, concentré et élégant. Il tient longtemps en bouche grâce à sa structure équilibrée.

Vin d’une incomparable noblesse, le Corton-Charlemagne ne peut être guère servi pour accompagner un plat de moules ! Il accompagne donc fort bien les langoustines rôties au safran, la sole au beurre citronnée, la mousseline de brochet, les écrevisses à la nage, le poisson à la crème ou à l’oseille et même la volaille aux morilles.

– Chassagne-Montrachet

C’est sans doute l’une des plus grandes appellations de la Côte de Beaune. Ce cru réussit à effectuer la synthèse des deux grands cépages de Bourgogne. Les crus de Chassagne sont produits à partir de vignes poussant sur des sols calcaires, caillouteux, marneux et sablonneux. Voici une liste des premiers crus : Abbaye de Morgeot, Blanchot-Dessus,  Bois de Chassagne, La Boudriotte, Les Brussonnes, Cailleret, Les Champs Gain, Les Chaumées, Les Chevenottes, Clos Saint-Jean, Dent de Chien, En Cailleret, En Remilly, La Grande Montagne, La Maltroie, Les Macheliers, Tonton Marcel, Les Vergers et Vide-Bourse.
D’une couleur or bien marquée à reflets verts, son nez est une harmonie entre des notes florales (chèvrefeuille, verveine), minérales (silex), fruitées (poire mûre), toastées dûes au fût (beurre frais) et miellées. C’est un vin très vif en bouche dans sa jeunesse mais il acquiert davantage de fraîcheur en vieillissant. On peut le conserver entre trois et douze ans, ce qui est assez exceptionnel pour un vin blanc.
On le sert de préférence avec du poisson, des coquilles Saint-Jacques, de la volaille de Bresse à la crème (poularde), du chèvre et du comté.


– Bâtard-Montrachet

Situé à cheval sur les communes de Puligny et Chassagne, ce cru se divise entre différentes parcelles aux sols bruns calcaires de plus en plus argileux. Le Bâtard-Montrachet est un vin d’un parfum pénétrant et d’une étonnante longévité (dix-quinze ans en moyenne, voire même trente ans !).
Sa robe est d’or clair dans ses jeunes années avant d’évoluer vers le jaune or vif embellie par des reflets d’émeraude. Pour ce qui est des arômes, on distingue plusieurs différences selon la vigne. Si le vin a été produit du côté de Puligny, on retrouvera du beurre, du croissant chaud, tandis que du côté de Chassagne on relèvera la citronnelle, le fruit sec, l’amande amère, un peu de pierre, le miel et quelques épices. Acide pendant sa jeunesse, il devient onctueux, tout en restant sec, ferme, enveloppé et profond.

Il est à déguster de préférence avec des quenelles de brochet, du vol-au-vent, de la dodine de canard, du jambon du Morvan à la crème, de la poularde de bresse à la crème et aux morilles.

Source : Dictionnaire des Vins de France, Hachette, 2008

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Vins de Bourgogne - Les Ducs rouges de la Côte de Beaune - 1/2

Vins de Bourgogne – Les Ducs rouges de la Côte de Beaune – 1/2

Chers lecteurs, chères lectrices, je vous avais dressé une liste des grands vins blancs de la Côte de Beaune et de leurs prestigieux « cousins » rouges de la Côte de Nuits. Je poursuite donc le cycle consacré à la Bourgogne en vous livrant une description des grands vins rouges de la Côte…

7 octobre 2013

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Vins et crus ; la Bourgogne

Vins et crus ; la Bourgogne

Peut-être moins connus que les vins de Bordeaux aux yeux du grand public, les vins de la solide terre de Bourgogne ne méritent pas moins leurs lettres de noblesse, comptant parmi les plus anciens crus de France (le vin de Beaune étant l’un des plus appréciés dès le XVIe siècle).…

1 février 2012

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Alliances vins et fromages - 3

Alliances vins et fromages – 3

– AUTRES FROMAGES AU LAIT DE VACHE (spécialités régionales) * BRIE – Alsace Pinot Noir (rouge et rosé) – Médoc, Pomerol, Lalande-de-Pomerol, Montagne-Saint-Emilion – Châteauneuf-du-Pape (rouge) – Côte de Nuits-Village (blanc), Auxey-Duresses (rouge), Beaune (rouge), Côte de Beaune (rouge), Pommard, Volnay, Monthélie (rouge)   * MUNSTER – Champagne (blanc et…

8 septembre 2013

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23 février 2012
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Histoire & Culture

Chroniques des Dardanelles (1915-2015) – 2

by adminfhesp 21 février 2012

– Le 26 février, les cuirassés (pre-dreadnoughts) HMS « Vengeance », « Basilik » et « Dublin » arrivent devant le détroit des Dardanelles pour neutraliser les forts d’entrée, avant d’engager le tir contre les forts intermédiaires, dont le Fort Dardanos (Fort N°8) et le Fort Messoudieh (Fort N°7), juste au-dessus de Kephez. Seulement, Carden et son état-major décident d’opérer – voire même d’improviser – un débarquement amphibie afin d’exploiter la destruction des Forts. 50 marins entraînés à la démolition et placés sous les ordres du Lieutenant Commander Eric Robinson, appuyés par 50 Royal Marines et embarqués sur le HMS « Vengeance » sont chargés de cette mission.

Lieutenant.Commander Eric Robinson VC

Lieutenant.Commander Eric Robinson VC

– A 14h30, marins et Royal Marines débarquent sans opposition à Kum Kale et progressent au sud par le cimetière pour attaquer le Fort N°4 sur la butte d’Orkanie. Mais les Turcs ripostent vigoureusement dès que les Britanniques atteignent la rivière Mendere et les moulins de Yeni Shehr. Malgré un feu intense mais grâce à l’appui des HMS « Basilik », « Dublin » et « Vengeance », Robinson réussit à détruire 2 canons turcs sur la butte d’Achilles, ainsi que le canon de 210 mm de la batterie d’Orkanie. Malheureusement, à cause de la fumée, les canonniers de marine ne peuvent pointer correctement leur cible et cette partie de l’opération s’arrête là. Le Lieutenant Commander Robinson, ayant pris lui-même des risques personnels à la tête de ses marins pour réduire ses pertes au minimum, sera décoré de la Victoria Cross.

– Mais aussi courageux et audacieux fut-il, le raid de Robinson n’a pas servi à grand-chose pour les Britanniques. En revanche, les Turcs vont retenir la leçon. Le coup de main des troupes navales et des Royal Marines met en lumière plusieurs faiblesses dans le système de défense de la péninsule de Gallipoli. Immédiatement, de nouveaux travaux de terrassement et de creusement sont exécutés pour renforcer Kum Kale et la Sud el-Bahr.

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Chroniques des Dardanelles (1915-2015) – 3

Chroniques des Dardanelles (1915-2015) – 3

* L’ECHEC DU 4-5 MARS – Le 4 mars, les Britanniques mettent sur pied une opération amphibie plus importante. Il est prévu de faire débarquer deux compagnies sur la face sur de la Péninsule de Gallipoli, à Kum Kale et Sud el-Bahr. L’Opération – ou plutôt le coup de main…

5 mars 2015

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Centenaire de la campagne des Dardanelles (1915-2015) : Première partie

Centenaire de la campagne des Dardanelles (1915-2015) : Première partie

– Le 26 octobre 1914, l’Empire Ottoman se range définitivement aux côtés des puissances centrales. Enver Pacha prend alors en charge la direction de la guerre. Les deux navires allemands Göben et Breslau, toujours ancrés à Sébastopol passent alors sous commandement turc. Le Vice-Amiral Wilhelm Souchon est nommé commandant de la…

19 février 2015

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Chroniques des Dardanelles (1915-2015) – 8

Chroniques des Dardanelles (1915-2015) – 8

– BAIN DE SANG AU CAP HELLES – Les Britanniques sont plus réalistes quant aux forces turques défendant le Cap Helles. Ils savent que les troupes de von Sanders les attendent sur les plages « V » et « W » mais les Anglais sont aussi inquiets quant à débarquer…

25 avril 2015

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21 février 2012
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